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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

jeudi 1 mai 2014

Mon expérience Richaud Ebrescade d'avant, Ebrescade maintenant

Bonjour à tous,

Il y a quelques années, j'avais eu une expérience étonnante avec Marcel Richaud, vigneron "star" à Cairane. A l'époque, j'aimais beaucoup la cuvée Ebrescade dont j'avais goutté les millésimes 96 et 98. Ces deux vins, dégustés plusieurs fois, présentaient tout ce que j'aime dans un vin de grenache des côtes du Rhône : des aromes de fruit mûrs, mais pas confit, prunes, figues... des notes de cuir classe, des bouches plutôt bien équilibrées ne dépassant pas la limite en terme de perception d'alcool, une concentration de matière gardant de la finesse, bref de très jolis vins qui ne tombaient pas dans l'excès de certains Châteauneuf du Pape voisins.

Un jour d'été de 2005 (ou 2006), profitant d'une visite dans la région, je prends RDV chez Marcel. Nous commençons la dégustation et Marcel explique la philosophie actuelle du Domaine, tourné vers le bio, vers le travail à la vigne, le travail naturel des sols, une faible intervention en vinification..., point de vue que je partage évidemment.

Au cours de la discussion, je lui indique que j'ai beaucoup aimé Ebrescade 96 et 98 et il me répond : "C'est pas moi qui les ai fait"... Je suis assez interloqué et je ne comprends pas immédiatement le sens de cette réponse connaissant peu l'histoire du domaine. Marcel part et nois finissons avec sa fille la dégustation.

Je pars en achetant des Ebrescades 2004 entre autres. Quelques temps plus tard, discutant sur un forum de cette aventure, on me confirme que c'est bien Marcel qui a vinifié ces 2 crus mais qu'aujourd'hui il a tout changé. Je comprends alors cette phrase comme un reniement de son travail, ce qui déjà me surprend car je trouve au contraire qu'il est bien plus fort d'assumer et de montrer qu'on est capable d'évoluer et montrer en quoi, les modifications apportées rendent l'ensemble du travail et son résultat meilleur !

Du coup, depuis, j'attendais donc patiemment pour voir si ces Ebrescades version 2004 m'apporteraient autant de plaisir à 10 ans d'age que les 96 et 98. Des le début de l'année 2014, j'avais donc rapporté de ma cave cette uvée et le WE dernier, j'ai senti que c'était le moment !

Cairane, Domaine Richaud Ebrescade 2004 : Un nez de fruit rouge mûr, légères notes lactées yahourt fraise, puis orange sanguine, pointe épice, fond garrigue cacao et léger kirchée et quand même un peu de cuir. La bouche est corpulente, tanins soyeux, belle structure droite, sur le fruit rouge mûr, fraise au sucre, note un peu tagada quand même, des épices, de la garrigue. La finale est puissante, qui accroche un peu, sur le cacao, chauffe un poil, persistance honnête de fruit noir, épice, fond cacao et léger cuir qui arrive en fin de persistance. Joli vin TB 88 (15,5) mais les notes évoluées restent en retrait. Effet millésime, évolution de la bouteille ou  mode de travail, je pencherai plutôt pour ce dernier, même si les autres restent potentiellement vrai, tant on sent un esprit différent !

Mais je ne retrouve pas la complexité des 96 et 98. Voici les dégustations des 96 et 98 à 10 ans d'age à peu prés :

Ebrescade 96 : Un nez très séducteur de cassis, de mûre sur fond de cuir noble avec des notes épicées de pain d'épice et du réglisse. La bouche est corpulente, pleine, sur le fruit noir, le cuir, avec de beaux tanins soyeux amples qui enrobe une structure droite, profonde avec beaucoup d'allonge, belle finesse et densité. La finale est fraiche, équilibrée, longue et persistante sur le cuir, le cassis, les épices... Très beau vin ! Excellent 92 (17)

Ebrescade 98 : Un nez avec une pointe de réduc animal qui laisse place très vite à la cerise noir, fruit noir mûr, la prune, un côté encre, une pointe kirchée, un fond chocolat. La bouche est robuste, pleine, large et ample avec de beaux tanins soyeux et précis, sur le fruit noir mûr, léger kirch, pointe agrume et un fond chocolat mais pas d'une grande expressivité. La finale chauffe un peu, dommage, et présente une jolie longueur de fruit noir mûr, kirch,  sur un fond chocolat avec quelques notes de cuir et champignon. Joli vin dans le contexte de son millésime qui a souvent donné des vins confits, souples et alcooleux. Excellent 91 (16,5)

Ce 2004 est plus un vin de fruit, plus direct et franc. En ce sens, Marcel a raison. D'ailleurs, il m'avait dit qu'il ne faisait plus ces vins pour des longues gardes. En effet tout en restant bon, le vin est moins intéressant que jeune à 5, 6 ans d'age, voici mon dernier CR :

Ebrescade 2004 (en 2010) : Un nez subtil, frais, corbeille de fruits rouges et noirs , belle notes florales, violette, pivoine et fond chocolat. La bouche est robuste, ample et large, après une attaque imposante, elle gagne en délicatesse car enrobée de tanins fins, soyeux et précis et présente un côté frais sur le fruit noir mûr, la réglisse, la fleur. La finale qui exhale cette fraicheur, se fait délicate sur la fleur, et persiste joliment sur le fruit mûr et un fond chocolat typique grenache. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 26 avril 2014

Du nord au sud, quelques bouteilles

Bonjour à tous,

En attendant de déguster ce soir une Turque 2005 :-), quelques bouteilles dégustées les WE précédents. En commençant par un Bandol pour fêter ses 10 ans d'âge :

Bandol, Domaine de la Tour du Bon Saint Ferréol 2004 : Un nez typique de cassis, puis très vite des notes oranges sanguines, épices, et animal viande fraiche, fond encre et cacao. La bouche est robuste, dense , grosse matière, puissante, tanins encore un peu ferme mais aux touchers soyeux, mûrs, structure droite, sur le cassis, note épice, orange sanguine, animal viande fraiche, fond encre et cacao, très cohérent et bien équilibré. La finale est tonique avec sa pointe de fraicheur, pas de chauffe alcool, mais le tanin accroche encore un peu, belle persistance de fruit noir, note épice poivre, orange sanguine et fond animal viande fraiche. Excellent 93 (17), on se ressert car la puissance est maitrisée, pas d'alcool ressenti, c'est mûr et civilisé. Un beau vin d'un millésime qui promettait et qui tient bien ses promesses !

Gevrey Chambertin, Rossignol-Trapet Clos Prieur 2004 : Un nez séduisant, a point, de cassis, note bourgeon cassis, ronce, léger poivron grillé (pas géranium comme en jeunesse), fond fumé tabac pointe cuir classe. La bouche est corpulente, puissante, ample aux tanins soyeux mais un poil stricte dans leur structure, de la fraicheur, sur le cassis, la ronce, la mûre sauvage, note épice typé réglisse, fond tabac fumé classe. La finale est fraiche, certes, mais tonique aux accents poivrée, belle persistance de fruit noir, cassis, mûres, note épice, ronce, bourgeon de cassis, fond fumé tabac blond. C'est quand même très très bon, et Clos Prieur reste un cru d'élite même en millésime faible ! Excellent 93 (17) et la meilleure dégustée (note 91 91 et donc 93)

Macon Pierreclos, Guffens Heynen Chavigne 2008 : Un nez séduisant de fruit jaune mûr, note frangipane, amande, beurrée, fond brioche grillée, fumé. La bouche est ronde à l'attaque, structure fraiche, tendue belle matière pointe de gras, pas très dense mais bien équilibrée sur la poire, le fruit jaune, note amande, chèvrefeuille, fond brioche grillée, beurrée, toasté fumé. La finale est ronde, pointe fraîche, belle persistance de fruit jaune, amande grillée, fond beurrée, brioche toasté. TB 89 (16)

Muscadet, Domaine de l'Ecu Granite 2010 : Un nez discret mais séduisant de fruit blanc, poire, note foin, de fleur acacia, fond de roche mais aussi silex. La bouche est ronde en attaque, belle matière, dense, taffetas qui enrobe une fraicheur tonique sur le fruit blanc, la fleur acacia, chèvrefeuille fond de roche, craie, et un coté frais presque menthol. La finale est tonique, bien enrobée, belle persistance de fruit blanc et jaune, note florale chèvrefeuille, citron vert, finale de roche, craie, et toujours un coté menthol. Excellent 92 (17). Un beau muscadet bien mûr, belle densité de matière, de la fraicheur et la douceur, beau vin !

Amicalement, Matthieu

lundi 21 avril 2014

Dégustées ces dernières semaines, des millésimes très différents

Bonjour à tous,


Quelques jolies bouteilles dégustées ces 2 dernières semaines et d'autres un peu plus décevante qui confirme que 2008 en Bourgogne, c'était bien un millésime difficile ou que 2005 à Bordeaux ça peut donner du baroque !

Châteauneuf du Pape, Domaine Roger Sabon, Prestige 99 : Un nez expressif de prune, de cerise, note léger kirchée, épice, fond cacao et viande fraiche. La bouche est corpulente, tanins soyeux, ample, belle densité avec une structure droite, de la puissance mais aussi sapide sur la prune, la cerise pointe eau de vie, note épice, fond cacao et viande fraiche, c'est assez élégant. La finale est fraiche, bien enrobée, belle persistance de prune, cerise, note épice et fond cacao et viande fraiche. Bien fait, puissant un équilibre sudiste soutenue par la fraîcheur. Bien meilleur que les 2 premières dégustées ! Excellent 91 (16,5) Super sur un tartare maison.

Volnay, Joseph Voillot VV 2011 : Un nez discret, friand, de fruit rouge, cerise, note ronce, sureau, fond léger cacao grillé. La bouche est charnue, ample, large, tanins soyeux, structure fraiche, de la puissance et de la densité, sur la cerise, le fruit rouge, note sureau, ronce, fond amande grillé cacao. La finale est fraiche, tonique, puissante avec une persistance honnête de fruit rouge, cerise, ronce, fond léger fumé. Très bon 90 (16). Un vin bien gourmand dont il faut profiter maintenant à mon avis !

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Etelois 2008 : Un nez discret, pointu, de cerise, de groseille, note de ronce, sur un fond frais sous bois. La bouche est charnue, tendue dès l'attaque, tanins fins mais manquant un peu de chair pour enrober la fraicheur, sur le fruit rouge, la ronce et fond sous-bois. La finale est fraiche, presque vive, sur le fruit rouge, note sureau et fond frais ronce sous bois. C'est encore un peu étriqué, en tout cas surprenant pour un Etelois qui cette fois n'est pas aidé par le millésime qui manque cruellement de maturité. Bien 88 (15)

Cote-Rotie, Rostaing Ampodium 2011 : Un nez séduisant, fin, classique de cassis, de myrtille, note de poivre, pointe viande rôti, fond léger fumé. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, dans une structure équilibrée d'une fraicheur tonique, c'est délicat mais d'une juste concentration, sapide, sur le cassis, fruit noir, pointe amer, note poivre et jus de viande rôti très séduisant, fond léger fumé. La finale est fraiche, dynamique, pointe amertume et belle persistance de cassis, de poivre, jus de viande rôti, et fond léger fumé. c'est fin et délicat, frais avec une juste concentration, j'aime beaucoup ces équilibres, et j'adore Rostaing. Excellent 16,5 et je me demande si 2011 ne serait pas un grand millésime de Côte Rotie...

Gewurztraminer, Albert Mann Steingubler 2004 : Un nez évolué, complexe, classe de fruit jaune mur, capiteux, de fruits exotiques, de miel, note ambrée de roche, fond terpénique, type térébenthine mais aussi tourbe et moka. La bouche est ample, large, grosse matière, grosse structure  sur le fruit jaune mur, note exotique mais peu variétal, note de roche, de poivre, de tourbe, fond terpène, petrole classe. La finale est ample sur la matière un poil gras, persistance honnête de fruit jaune, note exotique, épice typée poivre fond terpène et pétrole. Excellent 93 (17,5). Très beau vin a maturité, peu variétal car évolué même si ma femme au premier coup de nez me dit : "un gewurz, merci chéri, et évolué, comme c'est gentil..." Elle adore le Gewurz.

Saint-Emilion, Clos de l'Oratoire 2005 : Un nez opulent, baroque, de fraise confite, presque tagada, des notes lactées chupas chups, des fruits noirs aussi, mûres, myrtilles, fond marqué d'épice, vanille surtout, et un côté entêtant comme l'encens. La bouche est corpulente, attaque relativement élégante en rapport du nez, tanins soyeux mais impression effacé par la sapidité presque hors norme, de fruit noir et rouge compoté, sensation sucré, note épice, fond vanille envahissant, très marqué, presque écœurant. La finale est ronde, tonique, là enfin, on décèle de la fraicheur et l'énergie des 2005, sur le fruit noir et rouge confit, et ce rouleau compresseur de vanille, avec aussi de moka, certain y verront du caramel... Pas mon style et surpris car j'avais beaucoup aimé 2000, ou 2001... Là c'est too much pour moi, trop nouveau monde, sucré, explosif, écœurant... Ma femme est moins dure que moi car elle est moins sensible à l'aromatique et trouve une belle structure de bouche qui reste delicate en regard de l'aromatique. Pour moi Bien 87 (15)

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 avril 2014

Soirée grands Blancs Bourguignons au vieux chêne

Bonjour à tous,

Superbe soirée au Vieux Chêne sur un thème qui a tenu toute ses promesses, Grands Blancs Bourguignons. Les absents ont bien eu tort et notre petite bande s'est bien retrouvé dans ces grands vins de Chardonay que nous aimons tant, tous dégustés en aveugle ! Mais comme d'habitude, il faut bien commencer et comme Nico est là ce soir :

Muscat, Cuvée Caroline, Ginglinger 2012 : Un de litchi à l'ouveture puis mandarine, fruit exotique, bouche fine délicate, de la tension, belle matière ciselée, finale tendue bien enrobée avec une persistance honnête. TB 90 (16) Je pars sur Muscat puis très vite je reviens vers gewurz, et bien que répétant que la bouche ne fait pas gewurz, je reste là dessus... Faut être con quand même !

Meursault Poruzots Jobard 2009 : Un nez caramel au lait, popcorn à l'ouverture, ouis ça s'estompe et le fruit blanc, la poire, la noisette s'intensifie, la bouche reste elle sur le popcorn, le caramel et la finale aussi, le fond de verre sent même la pomme cuite. Oxydé ou en tout cas flingué, dommage. Ce qui est intéressant c'est que la moitié de la table à le popcorn au nez et pas en bouche et l'autre l'inverse... Mais tout le monde pense que la bouteille est morte !

Corton Charlemagne, Maratray Dubreuil 2008 : Un nez de fruit blanc aux notes de citrons, de chèvrefeuille avec un fond tarte citron meringuée et noisette, ça fait très 2008. la bouche est superbe, tout en tension et profondeur, elle est enrobée d'une belle matière ronde, c'est profond, long, sapide le fruit blanc, le citron, l'amande grillée et un fond léger crayeux. La finale est tendue, profonde, puissante et offre une belle persistance de fruit blanc, de tarte citron, d'amandes grillées. Très belle bouteille qui fait très Corton 2008, bien joué et Excellent 93+ (17+)

Puligny Montrachet Les Folatières Vincent Girardin 2005 : Un nez encore un peu discret mais très élégant sur la poire, le fruit blanc, note frangipane puis amande, et fond toasté, fumé. La bouche est énorme, grosse attaque à la matière dense, mais ciselée, c'est tonique, vivant, ample, de la puissance et de la finesse, quelle énergie, sur le fruit blanc, la poire, note florale aubépine, mais aussi amande, pointe terpénique, et fond toasté fumé. la finale est puissante, queue de paon, dans une structure fraiche, et une persistance hors norme sur le fruit blanc mûr, l'aubépine, l'amande grillée, pointe de miel gourmande et fond fumé. Simplement énorme et confirmation avec cette 2eme bouteille que c'est un grand vin ! Excellent+ 94-96 (17,5-18,5), ce soir c'est 18 pour moi.

Chassagne Montrachet, Caillerets Marc Colin 2005 : Cette fois, un nez à couper le souffle, magnifique d'élégance et de classe, sur la poire, le fruit blanc, note aubépine, mais aussi citron, cédrat, c'est profond et gourmand avec un fond fumé très classe qui évolue vers un grillé comme une pointe de réduction légère. La bouche est tendue, élégante, moins dense que le précédent, c'est puissant, long, cristallin sur le fruit blanc, note aubépine, citron, une touche crème pâtissière légère et un fond fumé avec une sensation de grillé/réduction. La finale est tendue, sur le fruit blanc mûr,  ces notes aubépines qui donnent la délicatesse, puis des notes crayeuses sur un fond fumé, grillé, classe, la persistance est un peu moins poussée que sur le Puligny. Excellent 95 (18). Je pars sur un Perrières 2002, raté, mais quel vin encore !

Chassagne Montrachet, Caillerets Marc Colin 2000 : Un nez plus évolué, sur le fruit blanc mais avec de belles notes de champignon, cèpe, sous-bois puis sésame grillé, sur un fond fumé. La bouche est ronde à l'attaque, puis ça se tend, joli matière avec une pointe de gras, ample qui accompagne la structure droite, sur ke fruit blanc, note de cèpe, de champignon, de sésame grillé et un fond crayeux marqué. La finale est ronde, moins dense que les précédents, un peu plus fluide mais c'est très élégant sur le fruit blanc, le champignon, le sésame grillé et ce fond de craie. Excellent 93 (17), je penche pour un Chassagne Cailleret 2001, pas si mal !

Chablis, Beauroy Laurent Tribut 2002 : Un nez qui me perd, plus discret, fruit jaune, note fougère, je cale jusqu'à que Mathieu, en face de moi, s'écrit, Chablis ! Mais oui bien sûr, c'est bien ça ces notes, coquille d'huitre, mousserons, fond de foin. la bouche est ronde, matière soyeuse, puis ça se tend, c'est profond, beaucop d'énergie sur le citron, le foin, la fougère et fond coquille d'huitre. la finale est tonique, fraiche avec une persistance intéressante sur le citron, le foin, l'huitre. Excellent 92 (16,5).

Douro, Niepoort, Coche 2010 : Un nez d'amande, avec des notes florales puis une pointe fruit d'été, sur un fond grillé marqué. La bouche est tendue, droite, matière ronde, de la profondeur sur le fruit jaune, note menthol et fond boisé grillé marqué. La finale est fraiche tendue belle persistance de fruit blanc, note menthe, pais aussi fleur et fond grillé. Surprenant que ce vin d'altitude portugais au multiple cépages, dont l'objectif est la tension et la vinification à la mode de son nom (Coche) ce qui ne saute pas aux nez, en tout cas moins que pour son modèle :-) ! TB-Ex 91 (16,5)

Une formidable soirée dans une ambiance sympathique, tout le monde était en forme ! Et y'a pas à dire, les grands Chardonays, ça fait de grands vins... La plus belle série depuis le début de l'année.

Amicalement, Matthieu


dimanche 13 avril 2014

Série récente dont Riesling Trimbach, Vosne Romanée... du vin quoi !

Bonjour à tous,

Quelques bouteilles dégustées ces dernières semaines :

Volnay VV Voillot 2009 : Un nez de fruit bien mûr, rouge et noir, note épice, fond léger fumé puis a 4h fond caramel moins élégant. La bouche est corpulente, ample, large aux tanins soyeux et précis, c'est sapide sur le fruit rouge mûr, note sureau et épice, fond fumé puis caramel moins marqué. La finale est ample, puissante, belle empreinte tanique douce et soyeuse, persistance intéressante de fruit noir et rouge, sureau, épice fond léger caramel. Un Volnay puissant mais fin, sans réduction pour une fois sur 2009,  j'aime ce style naturel. TB 90 (16)

Rully, Domaine Jacquesson Les Cloux 2009 : Un nez gourmand de fruit noir et rouge mûr, petites notes confites, puis épice, réglisse, patchouli, fond carroube, pointe vanille, léger moka et fumé. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, amples bien structurées, belle densité, tonique, sapide, sur le fruit noir mûr, compoté, gourmand, note réglisse, fond léger boisé vanillé, moka et fumé. La finale  est ronde, ample, gourmande sur le fruit mûr, compoté note épice, réglisse, fond léger vanille moka. Très joli vin TB 90 (16). Merci à Alex pour le cadeau, et effectivement quand les villages de cote d'or deviendront inaccessibles en prix, il nous restera ces vins de Rully ou Givry pour se faire très plaisir à prix raisonnable !

Gewurztraminer, Ginglinger Eichberg 2010 : Un nez typique très variétal de litchi, fruit exotique, note agrume confit, fond doux, miel, un côté liquoreux. La bouche est ronde mais droite, de la tension, sur le fruit exotique, litchi, l'ananas, note florale, et agrume, fond plus terrien, roche, silex, terre qui équilibre. La finale est ronde, ample, dense, équilibrée, persistance honnête de fruit exotique avec en fond un retour sur la terre, la roche. Très, trop jeune, pas encore de complexité, a attendre sereinement. TB+ 90-92 (16)

Vosne Romanée, Hudellot Noellat 2002 : Un nez ouvert, à point, de fruit rouge, cerise, note sous-bois, champignon, pointe pivoine, fond épice et fumé. La bouche est charnue, tanins soyeux, ample, belle structure fraiche bien enrobée, sur le fruit rouge, la cerise, pointe kirchée évoluée et acidulée, note sous-bois, feuille morte, fond léger cuir. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de fruit rouge, framboise, groseille, cerise, note sous-bois, fond feuille morte et léger cuir puis fumé. A maturité, cette dernière bouteille, meilleure de la série, offre un Vosne classique, pas d'une grande densité mais élégant, classique et fin. TB 90 (16)

Riesling, Trimbach Frederic Emile 375eme Anniversaire 2001 : Un nez classe, typique, d'agrume mûr, d'orange confite, pamplemousse, note kumquat, fond léger pétrole. La bouche est tendue, droite, traçante, de la délicatesse, de la finesse, matière peu dense par contre, sur l'agrume mûr, citron confit, orange confite, note chèvrefeuille, fond pétrole classe, sensation légèrement sucrée en fin de bouche. La finale est fraiche, pointe acidulée mais belle persistance droite, traçante, fine, délicate d'agrume, pamplemousse, note orange confite, floral chevrefeuille et fond pétrole. Un beau Riesling classique dans sa forme, pas extrêmement sec mais très bien équilibré. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu