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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

lundi 1 avril 2013

Alors ces 2005, ils donnent quoi aujourd'hui ?

Bonjour à tous,

L'entrée en cave des 2010 a entrainé un grand rangement. Les 2005 qui avaient été habilement placés tout au fond en bas, dans les coins devenus inaccessibles sont revenus à la surface. L'occasion donc de commencer à gouter le 2eme millésime du siècle (après 2003 et avant 2009 puis 2010).

Bordeaux et Bourgognes ont donc été rangés dans les casiers et ponctionnés au gré des envies en fonction des potentiels estimés de fermeture/ouverture. Voici une petite revue des premières bouteilles dégustées.

Beaune Teurons Rossignol Trapet 2005 : Un nez discret qui mettra quelques heures à s'ouvrir, de cassis, sureau, groseille, note de ronce, de rafle, d'épice réglisse, fond fumé. La bouche est corpulente, on retrouve ce côté tonique, frais, tendue, qui est donnée comme une des caractéristiques des 2005. La matière est ronde, encore un peu serrée, et on évolue sur le sureau, la myrtille, la ronce, pointe d'épices et fond fumé léger. La finale est fraiche, tendue, presque tranchante avec une belle persistance de fruit noir et rouge, ronce, épice et fond fumé. TB 88-90. Ce premier contact répond à ce que j'en attendais selon la typicité annoncée du millésime. Par contre, le vin est encore un peu serré, clairement il devrait gagner en expressivité avec quelques années de bouteille supplémentaire (3 à 5 ans). Il manque juste, je trouve, un côté un peu plus "sexy" sur cette bouteille, pour en faire du très grand. (celui que l'on retrouve souvent sur 2006).

Deux Vosnes bus en parallèle sur 2 jours, un exercice intéressant :


Vosne Romanée Les Violettes Christian Clerget 2005 : Un nez discret voir mutique à l'ouverture, mais le lendemain, le vin s'exprime nettement plus fort sur le fruit noir mur, type mûre, sureau, des notes fleuries effectivement type violette, pointe de ronce, sous bois et fond épice. La bouche est corpulente, tonique, avec des tanins fins et soyeux encore un peu ferme. Plutôt discret à l'ouverture, l'aération sur 2 jours va développer une belle sapidité sur le fruit noir mûr, le sureau, des notes gourmandes fruit des bois compotés à 24H, des épices, notes fleuries et fond cacao. La finale est fraiche, profonde, mais très (trop) austère à l'ouverture. Par contre le lendemain, le vin s'est totalement épanoui et la finale offre une longue persistance de fruit noir mur, d'epice, de fleur. Là clairement, il faut attendre. La combinaison de 2005 et de Christian Clerget qui fait des vins dans un style profond et un peu austère jeune, nécessite encore 3 à 5 ans mais surtout une longue aération !!! Par contre, après 24H, c'est excellent et l'effet millésime se fait sentir à plein avec une vin d'une énergie, d'une profondeur superbe tout en offrant le "moelleux" et le charme de la Vosne Touch ! Excellent 90-92 (16-17)

Vosne Romanée Domaine Rion 2005 : Un nez tout de suite expressif de fruit noir mur, note de sureau, ronce, d'epice réglisse, et fond fume cacao, très séduisant. La bouche est corpulente, fraiche, toujours cette tonicité, cette énergie vibrante, qui donne de la profondeur et de l'intensité et une forte sapidité sur le fruit rouge et noir, note ronce, rafle, et pointe epice,  et toujours ce fond cacao et fumé assez sudiste. Les tanins sont fins, précis, c'est net et soyeux, enrobant parfaitement la fraicheur que l'on retrouve dans une finale tonique, tranchante à l'ouverture, qui s'adoucira avec l'aération, et une longue persistance de fruit rouge et noir, de ronce, de sureau, des notes épicées, cacaotées et un fond fumé classe. C'est très bon et tout de suite. TB+ -Excellent 89-91 (16-16,5)

Gevrey Chambertin Domaine Rossignol Trapet 2005 : Un nez encore jeune, de fruit noir, note épice typé réglisse, de sureau , de ronce pointe noyau signant une certaine jeunesse, fond délicat léger fumé. La bouche est tonique, charpentée, belle structure et grand dynamisme, à l'égal des précédents, mais cette fois des tanins carrés, bruts offrant tout de même un peu de soyeux. C'est plus puissant, moins fins, tout en gardant une certaine élégance du fait de la fraicheur et de la vivacité, sur les fruits rouges et noirs, notes de ronce, de sureau, de baton de réglisse, et un fond délicatement fumé. La finale est fraiche, puissante, on est sur Gevrey, y'a des chevaux sous le capot et une belle persistance de fruit noir mûr, de réglisse, et fond fumé. Pas d'une grand complexité, pas non plus fin et délicata, un gevrey typique, bon compagnon de table qui commence à s'apprécier même si 2 à 3 ans de garde supplémentaire devraient apporter un peu de souplesse et d'"enrobage". TB 88-90 (15,5-16)

Morey Saint Denis, 1erC Les Loups Domaine des Lambrays 2005 : Un nez très séduisant, très (trop) gourmand de fruit noir confit, de cerise, pointe kirch sensible, note fleurie aubépine, amande, fond élevage moka, café, bien intégré pointe balsamique. La bouche est charpentée, trame acidulée de bonbons, de la fraicheur bien enrobée de tanins soyeux lisses, structure droite et tendue qui donne la profondeur, sur une aromatique très mûre, limite confite de cerise kirchée, aubépine, amende, fond moka réglisse presque menthol, comme souvent avec le domaine, on est dans un ensemble très, trop à mon gout, mûre, confit mais qui est ici magnifiquement compensé par la fraîcheur, la vivacité du millésime, qui évite de tomber dans le souple, fluide. Comme dans cette finale, qui est fraiche, presque vive et offre une longue persistance de cerise noire, assez kirchée, et de belle notes fleuries d'aubépine, qui apporte l'élégance sur un fond moka réglisse menthol assez classe. Au final un excellent vin dans un profil mûr/confit que certain adore ! Excellent 91-93 (a date 16,5). Maintenant l'avenir fera basculer le vin soit dans le souple, confit, qui dépasse mes limites, soit dans l'équilibre et en fera un très beau cru.

En revenant sur Beaune :

Volnay Frémiet Domaine Joseph Voillot 2005 : Un nez friand de fruit noir et rouge mûr, note grenadine, cerise un peu confite, sureau, pointe fraiche de ronce, fond ambré, cacao, fumé. La bouche est corpulente, large, structure tendue encadrée de tanins soyeux, amples, c'est intense, tonique, et sapide sur le fruit rouge mûr, cerise, pointe crayeuse, note ronce, pointe épice, fond cacao. La finale est fraiche, a nouveau cette tonicité du millésime, belle persistance de fruit rouge et noir mûr, note grenadine, cerise, et fraiche de ronce, sous-bois, sur un fond cacao épice très séduisant. Excellent 91-93 (16,5). Un fremiet, toujours très friand, mais qui mérite d'être attendue, il n'en sera que meilleur !

En conclusion, ce premier round de Bourgogne 2005 a confirmé ce que j'attendais, par le souvenir ou les lectures, un millésime qui allie maturité, fraicheur et surtout énergie, encore fougueuse, mais quelle franchise, quelle intensité ! Assurément de longue garde, les vins commencent à peine à donner leur mesure. Par contre, du coup, ils leur manquent un petit côté moelleux, sexy (qu'on retrouve sur 2006 je trouve) qui donneraient en plus du beurre et l'argent du beurre, la crémière... façon de parler bien sûr. Prochain exercice Bordeaux, à peine commencer et déjà des promesses...

Amicalement, Matthieu

dimanche 31 mars 2013

Suite des rejouissances de mars : froid, plat d'hiver et vins qui rechauffent

Bonjour à tous,

Ces dernières semaines, tandis que les salades sont dans les starting block, on se console au bœuf bourguignon, blanquette et autres daubes... Pour accompagner tout ça, on sort du lourd :

Hermitage Domaine du Colombier 1999 : Un  superbe nez de cassis pure, de fruit noir, note de cuir, de bacon grillé, d'olive note de poivre, fond fumé cuir, un ensemble très classe. La bouche attaque tendue, droite mais se développe amplement avec des tanins soyeux, de la chair et beaucoup de profondeur, c'est tonique, friand, classe, élégant sur le fruit noir mûr, fin, précis, note de bacon grillé, de poivre, d'épice, fond de cuir et fumé, très classe. La finale est fraiche mais l'empreinte tactile est moelleuse, longue persistance de fruit noir, de cuir, de poivre, de bacon grillé, d'olive noire Excellent+ 95 (18). C'est la 9eme bouteille dégustée et celle là est magnifique, un vin à maturité !

Côte-Rotie Guigal Brune&Blonde 2009 : Un nez séduisant, profond, intense de cassis mûr, note fraiche de poivre, de violette, fond bacon grillé et léger boisé fumé. La bouche est corpulente, belle matière, nette, dense et précise, qui tient la bouche, de la profondeur et de la fraicheur, intense, sapide sur le cassis mûr, le poivre, l'olive noire, la violette et fond fumé. La finale est puissante et fraiche, très belle persistance de fruit noir mûr, de violette, de poivre et fond fumé. Très belle b&b millésime top pour moi, plus de plaisir et plus complet que sur 2007 (92-94). Excellent 93-95 (17-18), a date 93 (17)

Corton Marechaude, Domaine Doudet Naudin 2003 : Un nez très séduisant, a maturité de fruit noir mûr, note de réglisse, de sous bois, fond jus de viande, cuir et fumé. La bouche est corpulente, large et ample à l'attaque, aux tanins soyeux, très sapide sur le fruit noir mûr, pointe cacao, note de réglisse, de sous-bois, de champignon, fond de cuir jus de viande et léger fumé très séduisant. La finale est même fraiche sans la petite raideur habituelle lorsque les 2003 sont frais, longue persistance de fruit mûr, de jus de viande, de réglisse, de sous-bois. Très joli bouteille, surprenante même tant elle parait équilibrée. De la belle vinif assurément ! Excellent 93 (17)

Arbin Mondeuse, Louis Magnien, La Brova 2006 : Un nez discret, fin, de fruit noir, note amande typé chardonay, fleure aubépine, pointe poivre, fond sous-bois cuir. La bouche est corpulente, sapide, tanins soyeux pas une grosse densité, mais une belle sapidité de fruit noir et rouge, note sous bois, fleur aubépine, épice, poivre, fond léger cuir/animal. La finale est fraiche, un peu fluide, petite fraicheur agréable sur le fruit noir et rouge, amande, aubépine, note poivre et fond cuir/animal. TB 88 (15,5)

Et les blancs me direz vous, et bien l'andouillette ou la blanquette ont été bien servies :

Bourgogne, Chardonay, Alex Gambal 2009 : Un nez précis, grillé avant aération, sur la poire, note beurrée, aubépine, amande, noisette, fond grillé note confites, un style actuel assez reconnaissable. La bouche est large, ample, matière grasse au toucher puis de la tension, beaucoup même, presque vif, poire, grillé amande fond beurrée marquée. La finale est fraiche, vive, presqu'agressive mais du coup ça manque de rondeur, de densité, persistance beurrée et grillée. TB 88 (15) et super sur l'andouillette. C'est bon mais je trouve qu'on arrive au limite du style, surtout, ça gomme le millésime. Entre le 2008 et le 2009, franchement, c'est quasi pareil, je pense qu'en 2009, les vendangeurs devaient être tôt dans les vignes.

Saint-Aubin, Langoureau En Remilly 2008 : Un nez séduisant de poire, note agrume, amande, aubépine, pointe ambrée, fond brioche et toasté. La bouche est ample, ronde, matière ciselée, vive, profonde, poire, agrume, amande, note de craie, fond brioche. La finale est tonique, fraiche, longue persistance fruit jaune, agrume, amende, aubépine, brioche. Un de mes crus chouchou pour son côté gourmand et canaille. TB+ 90 (16-16,5)

Bientôt les premiers 2005 remontés du fon fond de la cave !
Amicalement, Matthieu

samedi 23 mars 2013

Des bons petits vins : Haut Bailly, Mas Champart

Bonjour à tous,

Pour accompagner quelques mets fins, de bonnes petites quilles. De celles qui provoquent toujours le trop fameux : "il est bon ton petit vin", j'adore...

Moulis, Château Poujeaux 1996 : Un nez cassis, bourgeon de cassis, note encre, cuir, fond fumé, un peu brut à l'ouverture, 24H d'aération lui feront le plus grand bien ! La bouche est charpentée, grosse structure avec des tanins ronds, de la profondeur, cassis, bourgeon de cassis marqué, note de cuir fond fumé, a nouveau la bouche va passer d'un cote brut de fonderie à plus de finesse en 24H. La finale est fraiche, persistance honnête sur le cassis, bourgeon, cuir, et fond fumé. La moins des jolies des 4 bouteilles dégustées. A l'ouverture 85+ (14), a 24H 87 (15) sur cette bouteille la moins bonne dégustée.


Saint-Chinian, Mas Champart Causse du Bousquet 2007 : Nez un peu marqué alcool kirch sur le cassis, note cerise, de réglisse, épice et fond de moka. La bouche est charpentée, tanins soyeux, c'est puissant, un peu chaud en attaque sur la cerise kirchée, puis le cassis, le réglisse, note moka et un fond fumé, cela reste tonique presque frais. La finale est puissante, un peu marqué par l'alcool sur le cassis, le poivre ça fait assez syrah, belle persistance de moka, fumé avec l'aération l'harmonie diminue, et tout devient plus violent, dommage ! TB quand même 89 (15,5)


Chassagne-Montrachet, Langoureau Pierreclos 2008 : Un nez séduisant, fin de poire, note d'amende, noisette, pointe fleurie et fond beurrée. La bouche est délicate, tendue, droite, belle matière précise, ronde, sur la poire, notes fleuries typées tilleul, aubépine et fond beurrée, pointe brioche grillée. La finale est fraiche, dynamique, équilibre et joli longueur sur le fruit jaune, beurre, tilleul, aubépine, noisette et fond beurrée. Un très joli vin, dans un millésime que j'aime beaucoup qui donne de la profondeur, du dynamisme à la structure. TB-Excellent 90-92 (16,5)


Pessac-Léognan, Château Haut Bailly 2003 : Un nez de fruit rouge mûr, framboise, note lacté fraise, fond tabac blond, fumé, un nez assez brut. La bouche est charpentée, ample, tanin soyeux en attaque sur la framboise, la fraise, note lacté fraise, fond fumé, mais un ensemble un peu pataud et un tanin un peu reche. La finale est large, puissante mais un peu rigide, empreinte tannique qui sèche un peu, belle persistance de fruit rouge typé fraise, et fumé mais peu de complexité. pas une bouteille extra, mais Mathieu me confirme que ui aussi qui en a bue une récemment n'a pas été transcendé ! TB 89 (15,5). Faut dire qu'avec Haut Bailly on est tellement habitué à l'excellence !

Amicalement, Matthieu


samedi 16 mars 2013

Un anniversaire bien arrosé : Vignes hospice Guigal, Mazis Chambertin...

Bonjour à tous,

A l'occasion de l'anniversaire de ma douce et tendre, quelques bouteilles dégustées en bonne compagnie.
Pour l'entrée : purée de panais, chips d'artichaut, crème de potimarron et bacon balsamique :

Chassagne Montrachet, La Romanée, Morey Coffinet 2009 : Un nez séduisant de poire fruit blanc, pointe de coing, de miel fleur oranger, note fleurie et fruit sec noisette, fond léger beurrée brioche. La bouche est ronde, pointe de gras sur une structure droite, sapide, de fruit blanc, de beurre, note pralin, et fleurie, fond encore un peu boisé toasté pointe vanille mais quelle gourmandise. La finale est ample, ronde, poil de gras, longue persistance de fruit blanc, de pralin, de frangipane fond fumé, toasté, grillé. Excellent 91-93 (16,5-17,5)

Sur le plat, un bœuf bourguignon d'automne, deux accords bien différents et pas forcément optimum !

Saint Joseph, Guigal Vignes de l'Hospice 2005 : Un nez classe de fruit noir, note de poivre, de bacon, fond boisé classe toasté fumé qui s'impose a l'aération évoluant vers menthol et eucalyptus. La bouche est corpulente, tanins veloutés, structure fraiche sur le fruit noir mur, note bacon confit balsamique, poivre, et caramel qui s'impose à l'aération, fond balsamique toasté. La finale est ronde, fraiche, longue persistance encore marquée par un élevage balsamique, caramel grillé toasté puis menthol. Un vin a gros potentiel en structure mais actuellement fermé et trop marqué par un élevage presque écœurant. A attendre, clairement, en espérant. TB-Excellent 90-93 (16,5-17,5)


Mazis Chambertin, Dom Laurent 1996 : Un nez évolué de viandox, cassis note de sous bois, de ronce, de cuir, fond fumé classe. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux, structure droite, tendue, bien enrobée de tanins soyeux, sur le cassis, la myrtille, note de sous-bois, humus, pointe cerise confite, fond cuir et fumé classe. La finale est fraiche, acidulée, longue persistance de fruit rouge et noir macéré, humus, sous bois fond fumé et cuir. Joli vin à l'acidité parfaitement enrobée, plutôt sur la finesse. Excellent 91 (16,5)

Pour le dessert : mangue rôtie et glace aux agrumes :

Pinot Gris Zind Humbrecht Clos Jebsal VT 2004 : Un nez discret, fin, confit, orange, pain d'épice, note de cédre, de tourbe, pointe quinquina. La bouche présente une matière suave, délicate, au sein d'une structure qui garde de la finesse, de la droiture, presque tendue sur l'orange confite, note de roche, pointe orgeat, belle intensité. La finale est fraiche, ronde une sensation de sucre gourmand, et joli longueur d'orange confite, quinquina, pointe amer, et orgeat note tourbée. Un beau vin. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 10 mars 2013

Verticale Chambertin Clos de Beze du domaine Bart : 14 millésimes

Bonjour à tous,

Très belle et intéressantre dégustation que cette verticale du Chambertin Clos de Beze du domaine Bart de 88 à 2002. Merci à David pour avoir préparé la dégustation et organisé ce diner au Vieux Chêne.


Les vins sont servis regroupés selon la typicité des millésimes. Le Chambertin Clos de Beze est des grands crus de Gebrey-Chambertin qui prolonge le Chambertin.


3 millésimes dits faibles pour commencer : 91, 92, 94

91 : Nez évolué sur la fraise écrasée, jolies notes fleurs séchées et fond de cuir classe. Bouche ronde à l'attaque, tanins fondus soyeux, structure droite, pas très dense sur la longueur, sur le fruit macéré, la fleur séchée. La finale est fraiche, tendue, presque tranchante, persistance honète dans un profil amer sur le fruit macéré, le champignoin et fond léger fumé. A boire. TB 89 (15,5)

92 : Bouchoné

94 : nez très marqué par la fleur séchée, puis le fruit rouge, sur un fond fumé, pas d'une grande complexité. La bouche est charnue, souple, c'est rond, ça manque de densité, c'est fluide jusque dans la finale souple un peu fuyante sur la framboise, la fleur, fond champigon, sous bois léger fumé. TB 87 (15)



2 millésimes mûrs et souples : 89, 2000

89 : Nez peu expressif mais élégant de cerise, pointe confite, kirchée, note de champignon, de sous-bois, toujours un côté fleurie délicat et un fond fumé. La bouche est corpulente, large, de la puissance en millieu de bouche sur le fruit mûr, la fleur, le champignon puis ça se durcit et la finale se présente acidulée, avec une empreinte tanique un peu rigide, et une persistance interessante de fruit macéré, fleur et champignon. Un joli vin mais le coté acidulé et rigide de la finale surprend. Excellent 91 (16,5)

2000 : Nez encore marqué par un boisé moka classe mais un peu dominant sur le fruit noir, cassis, note de ronce et fond assez balsamique. Bouche ronde corpulente, tanins souples, a nouveau une puissance soudaine en milieu de bouche sur des aromes boisés, tabac. Une finale très structutré droite, presque fraiche relayant la puissance en bouche sur le fruit noir, pointe ronce, note tabac, et fond boisé moka balsamique. TB-Ex 91 (16)

Surpris par ces deux millésimes chauds ou la structure droite et la fraicheur, quoique bien intégrée, casse un peu l'harmonie, l'équilibre, un côté violent qui bouscule un peu.

3 millésimes dit frais, acide : 88, 96, 98.

88 : Nez très élégant expressif de cassis, cerise, note fleurie, ronce de la profondeur, de la complexité et un fond fumé classe et pointe de cuir. La bouche est charpentée, tout en équilibre entre une structure droite bien enrobée de tanins soyeux, velours. C'est tendue, puissant mais délicat et sapide sur le fruit rouge mûr, la fleur séchée, et un fond fumé cuir très classe; la finale est droite tout en équilibre et prolonge longuement les saveurs en bouche avec de beux retours fumés, cuir... Excellent, grande bouteille, a maturité 95 (18).

96 : Un nez plus tendue, pointue, fruit rouge, note presque mlétalique à l'ouverture puis ça s'harmonise, sur un côté presque confit, cette fois la fleur s'accompagne d'épice, réglisse et fond moka. La bouche est large à l'attaque corpulente mais un peu fluide avant que la tension ne recentre le vin pour lui donner de la profondeur bien enrobée de tanins soyeux qui rendent l'ensemble très séduisant avec ses aromes de framboise, cerise, épice et fond lager moka. La finale est presque souple, mûr avant que la fraicheur redonne un bon coup de fouet générant une belle persistance de fruit confit, pointe champignon, épice, sous-bois et fond moka. Excellent 93 (17)

98 : Nez fumé assez marqué animal à l'ouverture, puis cassis, fruit rouge, épice, note fleur séchée et fond fumé un peu animal; Bouche large, charpentée par une matière bien présente mais soyeuse qui va gagner en délicatesse à l'aération sur le fruit mûr, la réglisse et un fond fumé. La finale est peu rigide, un peu dur, enfin classique du millésime mais très belle persistance fruit mûr, réglisse, fond fumé. Excellent 92 (17)

3 millésimes taniques dont 2 réputés : 93, 90, 2002

93 : Nez discret pointe animal, pas beaucoup de fruit, sous-bois, champignon. La bouche est tendue, tanin un peu stricte c'est droit, incisif profond, presque austère car les tanins n'enrobent pas assez, fruit macéré, fleur séchée toujours. Finale tendue incisive presque, persistance longue de fruit macéré, sous-bois champignon et fond fumé et cuir assez classe. Un vin un poil trop austère à mon gout. TB 90 (16)

90 : Nez superbe sur le vieux cuir, très évolutif entre fruit rouge mûr, sous-bois, champignon, note de réglisse, d'épice et fond fumé et vieux cuir classe. La bouche est corpulente large ample à l'attaque, tanins velours qui enrobent une structure tendue, sur le cassis, la réglisse, les épices, et fond de cuir. La finale malheureusement fraiche au départ laisse une empreinte tanique un peu séchante, dommage, car une très longue persistance classe, séduisante de fruit mûr, champignon, fleur séchée et fond de cuir est superbe. Excellent 94 (17,5)

2002 : Nez plus jeune, clairement, encore marqué de son élevage sur le cassis, la ronce, et un fond boisé moka. La bouche est corpulente assez intense, belle densité avec une structure fraiche, tendue, enrobée de beaux tanins soyeux, c'est puissant mais fin, sur le fruit mûr, la ronbce et fond moka, grillé. la finale est fraiche, un poil fluide, longue persistance de cassis, fumé, moka classe mais le tenin est encore un peu sauvage. Excellent 93-95 (17-18).



Enfin comparaison entre le Clos de Beze 99 et le Bonne Marre 99, grand cru de Chambolle-Musigny, l'autre grand cru du domaine.

Clos de Beze 99 : Nez tendue, frais, de ronce, cassis, fond léger fumé. la bouche est ronde à l'attaque avec de beaux tanins fins et précis, soyeux dans une structure tendue profonde qui équilibre l'ensemble sur le cassis, la ronce, les épices et fond léger fumé. La finale est tonique, fraiche, longfue persistance de cassis, ronce, épice et fond fumé. un vin encore en maturation avec un gros potentiel. 94-96 (17,5-18,5)

Bonne Marre 99 : Nez plus ouvert et plus mûr de fruit noir presque confit, ça fait plus solaire, note épice, pointe de ronce rafraichissante et fond fulmé et balsamique séduisant. La bouche est corpulente, large, tanins velours très séduisant sur le fruit noir mûr, presque confit, pointe acidulé, note balsamique et fond fumé. Finale fraiche large puissante qui envoie de la gourmandise sur le fruit noir confit, les épices, pointe de ronce pour la fraicheur, et fond fumé mais surtout balsamique. Un vin très séduisant, plus "sexy" que le CdB mais moins fin. Excellent 93-95 (17-18).

Soirée très interessante. J'ai été surpris car je trouve que les profils des bouteilles ne correspodent pas souvent à ce qu'on attend du millésime. A part 98, et les 99 qui étaient assez conformes aux images qu'on se fait de ces millésimes, les autres furent assez surprenants. Le 88 est une superbe bouteille, le 96 est très réussi, la bouteille de 90 proposait malheureusement une finale pas au top.

Merci à David et aux particpants Dcien Paris 1 ou 2.

Amicalement, Matthieu