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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 11 décembre 2011

Avec les premiers gibiers : Volnay Santenots, Puligny Pucelle

Bonjour à tous,

Les premiers gibiers (merci Christophe) récupérés fin novembre m'ont permis de faire plaisir à quelques amis (Thibault, alors...) et d'ouvrir les premières grandes bouteilles d'age respectable. On a commencé avec 2 jolis perdreaux, bien faisandés et dont les restes ont fait l'objet d'un traitement précieux pour donner les futurs fond de sauce aux faisans et autre poule faisanne. Quelques bouteilles ouvertes pour accompagner ses jolis repas

Puligny Montrachet, Pucelle Marc Morey 1998 : première bouteille oxydée, la deuxième bouteille se présente un peu mieux avec tout de même une pointe oxydative légère, fruit jaune mûr, notes crayeuses, agrume, fond riche  beurrée léger toasté. La bouche présente une grosse attaque, matière moelleuse, large, ample puis ça se tend, belle allonge, le vin se fait plus fin, fruit jaune, craie et roche, pointe beurrée, note agrume voir citron. La finale est fraiche, presque vive, qui évite la molesse, longueur honete fruit jaune, épice, poivre, presque menthol, craie, citron et fond beurrée. Un beau vin en forme conique, ce que je retrouve assez souvent avec ce terroir des Pucelles. TB 90 (16). Par contre, le vin n'a pas tenu à l'aération évoluant rapidement sur une oxydation prononcée.

Sur les fameux perdreaux, Volnay Santenots Pierre Boillot 1996 : Un nez fin complexe, évolué, ou se mele le cassis, la cerise, le champignon , le sous bois, des notes légères kirchées, un fond épicée pointe orange confite. La bouche est charnue, large à l'attaque sur un fond droit tendu, matiere soyeuse qui enrobe la fraicheur, délicatesse, sur le fruit rouge, pointe cerise léger kirch, champignon, sous bois, léger cuir. La finale est bien enrobée d'une matière moelleuse mais sous tendue d'une belle fraicheur, persistance sur une pointe de vivacité, longueur intéréssante, fruit macérée, champignon, sous bois. Un très beau 96 ou la fraicheur est bien enrobée. Excellent 92 (17)

Chambolle Musigny Amiot Servelle 2006 : Un nez pinotant, ouvert, séduisant, de fruit rouge mûr, framboise, groseille, pointe de ronce, note de sureau, léger boisé fumé. La bouche est corpulente, tanins précis, fins, sérrés au beau toucher soyeux, de la fraicheur qui tend l'ensemble, belle sapidité de groseille, ronce, sureau. La finale est fraiche, délicate, fine et de belle longueur sur la groseille, le sureau, note de ronce et très léger fûmé. TB+ 90 (16)

Sancerre, Mellot, Moussières 2006 : Un nez expressif, classique du sauvignon avec ces notes de buis, de pin sur de l'ananas, du fruit jaune mûr, pointe silex pierre. La bouche est tendue, droite, sapide avec une matière ronde bien enveloppante qui adoucit la structure fraiche, sur l'ananas, l'agrume mûr, note de buis, de pin, fond citron silex très séduisant. La finale équilibrée est salivante et de très belle persistance sur l'ananas, buis, citron, silex, et fond fougère. Une cuvée que j'aime beaucoup qui jeune est assez peu typique mais dont la typicité se fait jour au vieillissement. TB+ 90 (16)

Amicalement, Matthieu

samedi 3 décembre 2011

WE bourgogne 2011 : colonie de vacance

Bonjour à tous,

 Notre classique WE Bourgogne de fin novembre a tourné à la colonie de vacance cette année !!! Pas un repas sans moins de 10 personnes. Mais l’occasion de croiser Dany et sa charmante femme, des suisses en vadrouille, des parisiens égarés, il ne manquait qu’un Nancéen trop pressé pour faire de Meursault, le lieu DCien le plus people du WE ;-)

Pas pris beaucoup de note cette année, décidé avant tout à profiter dans les brefs moments sans organisation à gérer.

Personnellement, 2010 est un millésime que j’apprécie, en blanc comme en rouge, équilibre, joli maturité avec tension et énergie. M’a fait penser à 2005 avec moins de force, d’énergie interne, et un peu moins de matière.



Entre diners (photos du diner master) et visites, beaucoup de vins dégustés. Des 2008 très digestes, dont l’acidité se trouve de mieux en mieux enrobé par la matière, des 2009 assez inégaux, de bons vins assez faciles mais un peu "plan plan" parfois, un style tendre, des réussites magistrales lorsque la matière et la fraicheur sont bien combinés (Derrière la Grange d’Amiot Servelle !!!!!).
Les plus beaux vins dégustés :

Pommard Rugiens Voillot 69 : tout y est, aromatique, équilibre, puissance et douceur, dynamisme et longueur. Grand terroir, beau millésime et le domaine Voillot.

Meursault Bouche Chères BC 2005 : Immense magie entre matière, délicatesse, légereté, densité, équilibre. Le plus beau blanc du WE. (et 2010 s’annonce dans la même veine !)



Ducru Beaucaillou 86 : grand vin rive gauche, élégance, classe, longueur, profondeur.

Leoville poyferre 78 : Gourmandise, rondeur, tout en gardant complexité et finesse.

Chassagne Cailleret Morey Coffinet 2010 : d’habitude, ce n’est pas mon préféré chez Thibault. Cette année je l’ai trouvé magistral. Aérien, puissant, en harmonie de bout en bout, une révélation, peut-être le plus beau vin chez Thibault cette année (Bouche Chère chez Patrick, du même acabit)



Chambolle Derrire la Grange Amiot Servelle 2009 : potentiel immense, énorme matière soyeuse à peine sauvage, profondeur, aromatique superbe, fraicheur surprenante, persistance hors classe, pas le profil d’épinal du chambolle, mais le profil du grand vin.

Vosne Romanée Beaumont Rion 08 : tendu, élégant, salin, fin, précis, un Beaumont très classique entre soyeux vosnien et profondeur.



Volnay Village Rebourgeon Mure 62 : quoi, ça, un village 62 ?! Et oui monsieur (certes 40% de 1er cru) mais quel vin. Complexe, fruit, café, cuir, bouche soyeuse, harmonieuse, finale dynamique. Incroyable (mais pas surprenant tant la qualité des vins du domaine sont à l’opposé de sa faible notoriété, mais pas localement). Volnay Cailleret, Pommard Clos Arvelet et Grands Epenots 08 et 09 de grande classe.

Marsanay Champs Salomon 2009 de Bart, un vin magnifique, l'archétype du grand 2009, de la matière, de la maturité mais aussi de la fraicheur, grande bouteille à 15 €..., je dis ça, je dis rien...



De très beaux blancs : Chassagne MC Romanée 2010 : très complet, harmonieux, bel équilibre et grande tension ; Meursault Cras 2006 BC : très beau, caressant sans lourdeur, séduisant sans fardage, très beau vin ; Meursault Charmes 95 : évolué, long, complexe ; Meursault Poruzots Jobard 07 et 08 : un Meursault puissant, de la matière, de la densité et de beaux équilibres.



De très beaux rouges : St Chinian Terrasse Grillées Moulinier 98 : une côte rotie qui s’ignore, une syrah lardé et fûmé à souhait, belle bouche soyeuse et profonde ; Chasse splean 90 pour vous redonner le moral, un 90 excellemment réussie, un grand cru classé ?, non un Bourgeois d’un grand millésime ; Pommard Charmot vaudoisey creusefond 2005, un grand cru ? non, un grand millésime, un beau terroir, un bon vigneron. Intensité, précision, densité, longueur, tout y est. Pommard Rugiens Voillot 91, un millésime pas réputé mais un grand terroir et grand vigneron, et voilà une grande bouteille. Léoville Barton 2008 : nez d’un bordeaux jeune mais déjà de la complexité, bouche superbe tanins soyeux, équilibre, longueur et grande persistance.



Et beaucoup d’autres…



Amicalement, Matthieu

dimanche 20 novembre 2011

Je goutte très différemment de la RVF : Pomerol Rouget 2001, Gigondas, Meursault

Bonjour à tous,

Suite aux derniers N° de la RVF sur les caves people de courchevel, j'ai parcourru les 450 vins dégustés et commentés en 2011. Et bien le moins que l'on puisse dire c'est que je ne goutte pas du tout comme eux. Déjà, sur les Saint-Julien 2008, il mette en avant Las Cases et descende Barton, pour moi c'est exactement l'inverse, à date ! Du coup, voyant également une dégustation de 2001, j'ai attrapé cette bouteille de Rouget, très bien noté, que j'ai également disponible à portée de main.

Pomerol, Chateau Rouget 2001 : Un nez très fruit, pur, précis, de cassis, mûre, note gourmande mûr lait fraise, pointe chocolat cacao et fond fumé torréfié léger, bien intégré. La bouche est corpulente, sapide, joli densité de tanin soyeux, précis, structure droite trendue, profonde, dynamique, sur le fruit noir mûr, pointe épice réglisse, fond torréfié fumé. La finale est fraiche, bien équilibrée, de la sagesse et grande persistance dominé par le fruit mûr,  avec des notes cacao, pointe épice et fond torréfié fumé léger. Certes un très joli vin Excellent 93 (17,5). Mais ça ne vaut pas 18,5 (97) de mon point de vue.

Sinon quelques jolies bouteilles dégustées récemment :

Meursault Les Cras Buisson Charles 2006 : Un nez fin, délicat, de poire, fruit blanc, note  tilleul, noisette pointe de craie et fond très légèrement beurrée toasté. La bouche est très cras, attaque ronde, ample, puis ça s'étire, joli fraicheur, poire , noisette, note de craie, fond un peu caramel au beurre salée mais très séduisant. La  finale est ronde, pointe de gras mais ça reste dynamique sur une jolie longueur de poire, noisette, tilleul et fond léger toasté, caramel beurre salée. TB-Ex 16 (90)

Gigondas, Domaine du Terme 2003 : Un nez qui commence à évoluer sur la prune, la figue, pointe kirchée, note de cuir classe et fond cacao. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux, amples, qui tient l'ensemble, belle sapidité de prune, pointe cerise kirchée et note d'épice, poivre, de cuir et fond cacao. La finale est ronde, un poil fuyante/souple mais de jolie persistance de prune, figue, épice, cuir et fond cacao. très joli vin, mais surtout très belle évolution. TB 89 (15,8). 5 eme bouteilles et on passe de 84 à 89 graduellement.

Amicalement, Matthieu

samedi 12 novembre 2011

Les dernières dégustées : Pommard Pezerolle, Montus, Chateauneuf Janasse

Bonjour,

Après avoir grandement apprécié Montus 2001, les magrets étaient l'occasion de tester la version Prestige .

Madiran, Chateau Montus Prestige 2001 : Un nez puissant, classe, profond, de cassis mûr, pointe encre, note graphite, fond balsamique, boisé toasté classe. La bouche est charpentée, tanins soyeux puissants, un poil rigide, sur une structuire fraiche, ensemble encore un peu en retrait sur le cassis mûr, encre, graphite, note fruit rouge léger confit gourmand, sur un fond boisé fûmé. La finale est fraiche, dynamique et longue sur le fruit noir et rouge mûr, pointe acidulée gourmande, note d'encre, de graphite qui donne de la profondeur mais aussi encore une pointe austère sur un fond balsamique, fumé et toasté. Un très beau vin encore en devenir. Excellent 91-93 (17-17,5)

Dnas la série, ou j'en suis avec mes gouts, qu'en est-il des Chateauneufs que je trouve maintenant lourd. Expérience avec la Janasse :

Chateauneuf du Pape, Domaine Janasse 2003 : Un nez discret, élégant, de prune, figue, des notes d'épices type souk, pointe kirch et fond léger cacao. La bouche est corpulente, attaque large, tanins poudrent un peu avec encore une pointe astringente sur la prune, note léger kirch, épice, cacao amer. La finale est ronde, un poil souple, longueur honète de prune, kirch, cacao, épice. Tanin mieux à table et très agréable sur des fajitas. TB+ 89 (16)

Depuis mon expérience avec les Epenots 2006 de Rebourgeon Mure, j'avais envie de regouter un pezerolle de l'ami Jean Pierre. Un beau roti de boeuf me paraissait un compagnon idéal :

Pommard Pezerolle Voillot 2006 : Un nez friand, corbeille de fruit rouge, note réglissée gourmande, épice multiple, pointe de fraicheur ronce et fond boisé léger caramel (Première fois que je ressens ça sur les vins de JPC). La bouche est corpulente, sapide, large à l'attaque, puis arrive des tanins fins, précis, soyeux, sur une structutre fraiche, droite, longue, de fruit rouge, note de carroube et sureau, réglisse, épice, beaucoup d'élégance mais encore un peu réservé. La finale est fraiche, grande friandise, et belle longueur fruit rouge, pointe acidulée, note de ronce, réglisse, épice, et fond léger boisé. Un vin encore sur la réserve, du plaisir déjà, mais surement beaucoup plus dans quelques années, à attendre 3 à 5 ans. Excellent 91-93 + (16,5 - 17,5).

Amicalement, Matthieu

dimanche 6 novembre 2011

De jolies bouteilles ces derniers temps : Ormes de Pez, Volnay, Trevallon, Schlossberg

Bonjour,

Après la relative déception à la dégustation du riesling Schlossberg de Mann apporté par Nicolas S pour la finale du rugby, j'ai ouvert une des miennes pour en avoir le coeur net !

Riesling Schlossberg Albert Mann 2004 : Un nez classqiue, élégant, d'agrume confit, épice, pointe miel, de kumquat, note silex craie minérale fond léger pétrole. La bouche plus équilibrée que la dernière fois, attaque en rondeur, mais très vite structure droite, tendue, bien enrobée par une matière pointe de gras, belle sapidité d'agrume confit, pointe minérale silex, craie, épice badiane léger sucre. La finale est ronde, léger gras mais bien tendue (jolie fraicheur) et e belle longeur sur l'agrume confit, la mandarine, épice douce, miel, fond léger pétrole. Excellent 93 (17+)

Riesling Drei Exa Ginglinger 2010 : Un nez précis de fruit blanc mûr,  d'agrume, note fleurie, guimauve, violette, fleur d'oranger, fond silex  "minéral". La bouche est tendue, droite, limite vive, traçante enrobée d'une matière bien mûr, fruit blanc, agrume, pointe amer, note fleurie, et fond silex, roche. La finale est fraiche, traçante, vive, effilée comme une lame et joli longueur agrume, fleur roche, de l'essence de Riesling. TB 88-90. (15,5-16)
Saint-Estephe, Chateau Ormes de Pez 2003 : Un nez discret mais fin de cassis, tabac, note épice, pointe fraicheur fleurie, fond encre graphite début de cuir. La bouche est corpulente, belle densité de tanins satinés, de la droiture, cassis, encre, graphite, tabac, pointe épice. La finale est équilibrée voir fraiche, cassis, encre, graphite et fond tabac léger fumé, pas d'une gde longueur. Pas le profil du 2003 lourd, très agréable, joli vin. TB 90 (16)
VdP Bouche du rhone, Trevallon 2008 : Un nez appétant de fruit rouge mûr, fraise, grenadine, pointe kirch, note d'épice, côté lacté chupachups et fond sur le végétal, la fraicheur. La bouche est charpentée, tanins soyeux mais un poil accrocheur, pointe austérité, dans une structure droite, de la profondeur, peu de compléxité à date, fruit rouge, note épice, encre. La finale est droite, profonde, longue, délicate, fruit rouge mûr, encre, épice poivre, enfin garrigue, fond léger fûmé. TB-Ex 89-91 (15,5-16,5)
Saint-Joseph, Delas Sainte Epine 2006 : Un nez discret en retrait, cassis mûr, léger poivre, note alcool légère, viande et fond boisé lardé. La bouche est charnue, creux attaque tanin rond, pointe amer, cassis léger, boisé lardé. La finale est fraiche, courte, cassis, fond fûmé lardé. B+ 86 (14,5)
Amicalement, Matthieu