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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 15 janvier 2011

Un Rhone sud 2007 enfin convaincant : Gigondas Guigal

Bonjour à tous,
Le grand millésime annoncé en Rhone sud ne m'avait pas emballé plus que ça, jusqu'à présent, sur les vins dégustés. Il en va tout à fait différemment sur cette bouteille.

Gigondas Guigal 2007 :  Un nez puissant, mûr, bien sûr, sur la prune , la cerise quelques notes légerement kirchée mais aussi le réglisse, le pain d'épice, et une subtile pointe d'orgeat. La bouche est charpentée, capiteuse avec des tanins soyeux gras amples sur la cerise burlat mûre, la prune, le pain d'épice. La finale est puissante, elle n'échappe pas à une pointe alcool qui est joliment compensé par la subtilité aromatqiue de fruit mûr, cerise burlat mûr, réglisse pain d'épice, orgeat, sur une belle persistance. Même si la puissance, le gras et l'alcool sont bien là, la subtilité, l'harmonie et un certain équilibre permettent à ce vin de procurer un réel plaisir et d'autres sensations que la puissance brute. Bravo à l'équipe, meilleur millésime dégusté de cette cuvée et premier Rhone sud 2007 qui me convainct ! Très Bien - Excellent 90-92

Amicalement, Matthieu

dimanche 9 janvier 2011

Rioja retrouvé en cave et quelques crus entre les fêtes

Bonjour à tous,

Quelques bouteilles entre les deux réveillons, histoire de se faire plaisir et rangement de cave salutaire.

Chambolle Musigny, Les Charmes Clerget 2002 : Un nez discret de cerise, humus, feuille morte pointe réglisse. La bouche est corpulente, large, une certaine profondeur, sur la cerise griotte, humus, feuille morte, un début de note tertiaire sur des tanins ronds délicats, l'ensemble est plaisant, pointe fûmé réglissé. La finale est fraiche, ronde, profil discret mais joli persistance cerise, feuille morte, réglisse fûmé. Un joli vin à qui il manque un peu de personnalité pour s'enthousiasmer, pas totalement ouvert à date, j'attendrai les prochaines encore quelques années. Très Bien 88 (15,5 pour Serge).

Sur du poulet citronnelle, changement par rapport au Gewurz habituel avec un essai :

Condrieu, Terrasse du palat, Villard 2007 : Un nez riche, doux, abricot, pêche avec une pointe mandarine sur un fond épicée miel. La bouche est opulante, matière suave touche gras, sur la pêche, abricot, mais avec un fond droit batie sur l'amer, agrumeL La finale est ronde, douce, pointe amer qui rend l'ensemble digeste mais un poil courte abricot fruit jaune mûr. Très Bien 88, le vin a gagné en "finesse", s'est apaisé après 2 ans de cave. L'accord avec le poulet citronnelle coco est intéressant, il gomme l'amer du vin, et le rend plus tendu et dynamique qu'il n'est. Aromatiquement par contre, on perd le côté fruit jaune, mais on gagne en épice et en agrume.

Enfin, après un grand rangement de cave, j'ai retrouvé la caisse vin espagnol, le premier ouvert sera le plus vieux :

Rioja, bodegas Roda I, Reserva 1995 : Ce 100% Tempranillo se présente avec un nez surprenant pour les non initiés, de belle complexité, sur le fruit noir mûr presque confit sur un fond eucalyptus mentholée, note de champignon,d'agrume confit, de sous-bois, pointe pneu chaud. La bouche est corpulente, large, avec de superbes tanins amples et soyeux, caressant à souhait, sur le fruit noir limite confit, pneu chaud, fond mentholée, pointe humus champignon. La finale ronde est gourmande, douce sur le fruit noir mûr, limite confit avec une pointe sucrée mais digeste, légère, longue persistance mentholée prequ'anisée, épicée, pneu chaud, agrume. Excellent 91

Amicalement, Matthieu

vendredi 7 janvier 2011

Magnifique passage d'année : Chambertin Rossignol Trapet 02, Clos Saint Hune 01

Bonjour à tous,
Aucun programme spécifique n'avait été prévu pour ce réveillon mais quelques jours avant la date, un coup de fil avec NicolasS tout juste installé à Colmar, et hop, ce vieux désir du we Alsacien devient enfin réalité.
Le programme a été des plus simples : pas de prise de tête et visite des classiques. Au final, un super WE, et de très grands vins.


Pour le réveillon, en apéro puis sur l'entrée (délicieux fois gras), série de blanc dont Gewurztraminber, Mambourg Jean marc Bernhard, 2008 qui présente un bean nez fleuri dans une corbeille de fruit exotique, l'attaque est ronde, grasse avant que l'ensemble ne s'étire jusque dans une belle finale avec une pointe d'amertume et de salinité que certains qualifierait de minérale.

Je n'ai pas du tout identifié le Pinot blanc Auxerrois 2008 de Mann. Le nez de poire, de fruit blanc initial m'a évoqué le chardonay, mais la ligne acéré pamplemousse, agrume qui animait une bouche tendue et droite avec une matière bien enveloppante m'a perdu. La finale à la pointe crayeuse marquée, sur une ligne agrume m'a finalement envoyé chez Chidaine vers Montlouis, à 1000 km de son origine à peu près.

Le Meursault VV 2007 de chez BC s'est présenté avec un nez très discret, voir mutique. La bouche de fort belle constitution au demeurant, s'est elle aussi montrée très fermée et la finale ronde mais bien tendue, m'a bien aiguillé vers la côte de Beaune mais plutôt côté Puligny. Un vin assez peu reconnaissable et qui se gouttait aux antipodes des Cras ou des Charmes 07 bu récemment.

Enfin, pour le carré d'agneau, et pour fêter l'arrivée du petit Pierre, j'avais bien sûr prévu une surprise, le vin des rois, le roi des vins

Une couleur rubis encore brillante, un nez d'une classe folle ou se mêle fruit rouge et noir mûr, réglisse, note de sous-bois légère, fond de fûmé délicat, de viande rôti, pointe de pivoine, de fleur, c'est magique. la bouche est juste magistrale. La texture soyeuse des tanins enrobent magnifiquement la puissance, la force d'une structure longue, profonde, une ligne droite racée de bout en bout. La finale est fraiche, puissante, ample mais surtout jouissive, car la persistance vous emène dans le monde des immenses vins ou les arômes de fruit mûr, de rôti, de fleur, de réglisse n'en finissent plus de vous revenir en boomerang. Un très grand moment de plaisir que ce Chambertin, Domaine Rossignol Trapet 2002 (Exceptionnel 98-100). Finir l'année avec un tel vin vous donne envie de commencer la suivante sur le même registre.

Et c'est donc que ce que nous avons fait avec l'ami Nico, dès le lendemain, à la taverne Alsacienne. Superbe repas dont une soupe de potiron avec des ravioles de foie gras d'antologie. Pour les poissons, on a fait simple :

Riesling Clos Saint Hune Trimbach 2001 : Un nez envoutant complexe ou se mêle agrume mûr, citron, sur un fond délicieusement naphté, pointe de miel voir d'hydromel, des notes de silex. La bouche est huileuse sans gras, vive sans agressivité, puissante dans sa finale, large explosive, une grande pureté, sur l'agrume, le galanga, et une longue persistance cristalline. Superbe. Exceptionnel 96.
Et pour la viande, on est resté simple :

Chateaunuef du Pape, Rayas 2002 : Un nez de fraise des bois, de cerise sur un fond de cacao, note de sous-bois, de végétal noble, et une jolie pointe de fruit rôti. La bouche est effectivement superlative de délicatesse avec ses tanins fins serrés, amples au touché de taffetas. Remarquable équilibre que je n'avais pas trouvé sur le 2000 jusque dans une finale style gourmand avec une pointe de sensation confit sans sucré. Excellent 94

Le soir même, un Riesling Schoenenbourg 2008 de Mayer-Fonne a mis du temps à s’ouvrir, et a mis même 24H00 pour donner sa pleine mesure. Tandis que le Riesling Drei Exa 2008 de Ginglinger a tout de suite montré la race du millésime avec une bouche traçante enrobée d’une matière juste, précise, ronde avec une finale de très belle persistance pour cette appellation village. Mais la bouteille de la soirée,

C’est ce Gewurztraminer Muller négoce 1959 : un nez surprenant et déroutant pour qui ne connait pas comme moi. Un nez de café, pointe de noix, note de réglisse, de zan, de menthol et fond tourbé comme un whysky des Isleys. La bouche est droite, fondue évidemment, huileuse mais bien tenue sur la noix de pécan, le réglisse, le café, le moka, la tourbe, une finale certes un peu fuyante mais avec une longue persistance sur les arômes du nez avec une forte composante café torréfié, tourbe. Surprenant mais très beau. Excellent 91

Enfin, un déjeuner chez Michel Ginglinger nous permettra de boire quelques vins du domaine pour accompagner le super repas réalisé par Loretto. Un très bon Pinot gris Pfersigberg 98, à qui il manque juste un peu de gnaque en finale pour être très grand. TB 90. Tandis que le Riesling Pfersigberg 95 se présente complexe, équilibrée long et fin. Je le placais sur l'Eichberg. Très beau vin 93.

Sur la noix de veau, le Pinot Roccaille 2008 va me trimballer entre Languedoc Roussillon et Rhone nord. Superbe nez aux accents boisés classe sur le fruit mûr, le noyau, la cerise, une bouche charpentée aux tanins superbes de suavité, de soyeux, c'est ample, mûr, gourmand jusque dans une finale longue et persistance de fruit mûr, de boisé fûmé classe. Excellent 92 94. Du niveau d'un 1erC de beau terroir Bourguignon.

Ce qui sera d'ailleurs confirmé par comparaison avec le Volnay Champans Voillot 2007 qui suit. Un nez avec un peu plus de fraicheur de ronce et sous-bois, une bouche superlaive de délicatesse mais avec une matière dense soyeusxe ample qui donne une magnifique charpente à l'ensemble. La finale est superbe entre la fraicheur qui apporte élégance et délicatesse et le fruit mûr, qui donne la gourmandise. Très belle bouteille Excellent 94.

Un superbe WE de passage d'année. Bonne année à tous les Dciens et que 2011 vous permette de boire d'aussi grande bouteille en aussi bonne compagnie ! Et merci à Patrick pour cette interface, sans lui, jamais un tel moment ne serait arrivé !

Amicalement, Matthieu

mercredi 29 décembre 2010

Repas du 25 en famille : Hermitage guigal 90 Chateauneuf 98

Bonjour à tous,

La belle famille est donc venue pour le 25 avec le classique hareng aux pommes en entrée. Depuis une soirée thématique spéciale pologne ou j'avais tenté de multiples combinaison, http://www.degustateurs.com/forum/forum_posts.asp?TID=6324&KW=hareng , je me suis rendu à l'évidence que le champagne fonctionnait bien (pas un grand Champagne quand même). C'est donc sur les pavés de biche que je me suis concentré.
En dehors d'un Champagne assez quelconque, il me restait ouvert du midi :

Chablis, Montmains W.Fevre 2004 : un nez discret sur le foin, la fougère avec un fond léger caramel qui trahit une bouteille pas top. La bopuche est tendue droite longue avec une joli matière enveloppante mais les notes caramel viennent clairement flingué le reste, idem pour la finale. Dommage car la structure du vin était belle.
Pour la biche, on attaque avec :

Chateauneuf du Pape, Font de Michelle 98 : Un nez puissant fruit rouge mûr, pointe kirchée, note balsamique, fond chocolat, et un côté épicée safranée. La bouche est corpulente, large, avec des tanins ronds, style cavalerie sur la cerise kirchée, le chocolat. La finale est puissante sur la cerise confite, le chocolat parfumé aux épices avec un côté "souk". C'est sûr ça tient le gibier mais cette puissance y compris alcoolique n'est plys vraiment mon truc. J'ai beaucoup aimé cette bouteillé, là elle me fatigue assez vite. Cela reste un beau vin et les amateurs de puissance seront servis. Très Bien 88.

Hermitage Guigal 90 : Un nez superbe de caissis sur un fond de vieux cuir, note de suie, poivre, myrthe. La bouche est corpulente, droite, longue, avec des tanins soyeux, beaucoup de profondeur et presqu'une pointe d'austérité sur le cassis mûr, le poivre, le cuir, la suie. La finale est fraiche sur une pointe d'amertume, longue persistante de cassis mûr preque confit, cuir, épice, poivre, suie. Très beau vin, superbe accord avec le plat (très classique aussi). Excellent 94. Une bouteille plus droite et austère que celle dégustée il y a 2 ans avec Filduf, Patrick, Nicolas R... au resto à Meursault.

Enfin pour finir sur un plateau de fromage, mon "beauf" a amené cette vieille quille issu d'un rachat de cave sans y croire, alors que la bouteille se présentait parfaite et me donnait très envie :

Puisseguin Saint Emilion, Chateau Fongaban 1964 : Un nez de vieux Bordeaux fondue sur la feuille morte, l'humus, le champignon, sur un fond de fruit noir, de cuir. La bouche est sphérique mais garde de la droiture, de la profondeur, les tanins sont fondues et épousent le palais sans le heurter, une finale large soyeuse pas d'une grande longueur, ni d'une grande complexité mais subtile et délicate sur les notes de feuilles mortes, d'humus, de champignons vont parfaitement accompagnées les fromages coulants (mont d'or, époisse...) Très Bien 88. Quelle millésime que ce 64, j'ai souvenir du chateau Pascot (Lalande pomerol ?) ouvert l'an dernier par patrick qui nous avait aussi régalé dans son style fondue a point !

Amicalement, Matthieu

dimanche 26 décembre 2010

Quelques crus avant les fêtes : Vosne Romanée, Chassagne, Puligny, Corton etc

Bonjour à tous,


Quelques crus avant les fêtes dégustés pour se mettre en bouche :

Gewurztraminer Pfersigberg Ginglinger 2007 : Nez riche de goyave, litchi sur fond de ronce, des notes fleuries rose, et une pointe d'ambre avec un côté salin. La bouche est large, huileuse, grosse matière qui garde de la tonicité, un côté salin et une pointe amer tiennent le vin, fruit exotique, la fleur. La finale propose une pointe sucré, dans un ensemble basé sur l'amer, longue persistante, et puissance avec un côté gras sur les arômes du nez. Très Bien 88-90

Puligny Montrachet Henri Boillot 2007 : Un nez discret dominé d'une note grillée, réduite?, sur la poire, amande, pointe frangipanne, fond crayeux, silex minérale. La bouche attaque droite, longue, traçante, matière ronde, petit creux en attaque, puis poire, craie, amande. La finale est ronde, mais dynamqiue presque fraiche sur le grillé/fûmé, la poire, craie, silex. Très Bien 87-89

Chassagne Montrachet En Remilly Morey-Coffinet 2007 : cette 2eme bouteille ne m'a résisté longtemps tant la 1ere m'avait régalé. Un nez séduisant de fruit jaune mûr sur fond fûmé, note de miel, brioche, amande. La bouche est large, matière ample, enveloppante qui se tient sur la poire, pointe grillée, note crayeuse. La finale est ample, toujours aussi gourmande, un peu moins tenue que la précédente bouteille sur la poire, note de craie, beurre, amande. Une bouteille un peu plus retenu et rondouillarde que la précédente. Très Bien - Excellent 90+


Vosne Romanée Domaine Rion 2007 : Un nez classe très fûmé et gourmand sur le cassis mûr, note de ronce, sureau, pointe réglisse et épice. La bouche est charnue, gourmande, précise, tanin léger mais au toucher taffetas sur cassis sureau, ronce, et pointe fûmée. La finale est large, tonique pointe bien mûr gourmande contre balancé par une note amer, belle persistance cassis fumé ronce. Très Bien 89

Corton Marechaudes, Doudet Naudin 2003 : Un nez de fruit noir mûr, compoté sur fond classe style beau boisé. La bouche attaque généreuse tanin soyeux charpentée, large, fruit noir mûr, boisé. La finale aux aromes limite confit garde suffisement de puissance et "fraicheur" pour éviter la lourdeur, persistance honete mais pas d'une grande complexité ce jour là. Très Bien-Excellent 90+


Beaune Marconnets Bouchard P&F 2003 : Un nez gourmand de gelée de cassis, pointe pruneaux quand même, cerise burlat, léger kirchée, sur fond moka balsamique avec des notes de sous-bois, de champignon. La bouche corpulente est large à l'attaque, ample, tanin rond, fruit mûr compoté sans sucré, moka, champignon. La finale présente une pointe kirchée chaleureuse dans un ensemble large type pruneaux, fruit noir compoté, champignon, moka. Difficile à situer en pays de pinot mais très bon quand même car limite du sucre et du confituré. Très Bien 89.

Amicalement, Matthieu