Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 26 septembre 2010

Un diner travaillé : Hermitage Emilie Remizieres, Saint Julien Lagrange

Bonjour à tous,

Pour accompagner les vins, j'aime bien cuisiner comme beaucoup d'entre nous d'ailleurs. L'occasion de jolis diners est souvent pretexte à sortir de belles bouteilles, c'est le mérite après le "travail".

Sur un Tiramisu des mers, un Riesling Pfersigberg 2009 de Ginglinger va parfaitement convenir. Son côté "demi-sec" accompagnant très bien le mascarpone pomme, endive, roquefort.
Un nez expressif d'agrume confit, note florale, pointe d'encaustique. La bouche présente une belle matiere, longue, droitre, bien enrobée avec une grande sapidité d'agrume confit, encaustique. La finale sur une pointe de "sucré" se déroule longue et complexe ou s'exprime l'encaustique, l'agrume confit, les épices. Très Bien + 89-91

Pour les magrets fûmés, pomme graisse de canard et haricot "asiatique", deux rouges :

Hermitage, Domaine Remizieres Emilie 1999 : Un nez mûr de cassis, un peu lacté, poivre, note de suie, fond boisé toasté (moins présent que sur les précédentes quilles). La bouche est charpentée, large a l'attaque, sur le cassis mûr, le poivre, le fumé, de jolis tanins soyeux, doux puis ça s'allonge sur une belle fraicheur en s'affinant. La finale reprend de l'amplitude, légère pointe amer, rattrapé par le côté mûr, doux, cassis, poivre, et fond boisé toasté. Très beau vin, plus "chaud" et "doux" que le suivant. Excellent 91

Saint-Julien, Chateau Lagrange 1996 : Un très beau nez classique sur le cassis, boite à cigare, note bougeon cassis et fond fûmé, graphite. La bouche est corpulente, bien équilibré, des tanins fins et soyeux, cassis mûr, fruit rouge, boite a cigare, pointe amertume. La finale est fraiche, longue, profonde, cassis mûr, cigare, graphite, bourgeon cassis. Grand classique, bien fait, beau millésime, la classe. Excellent 91. Un poil de plus en complexité, mais un poil de moins en gourmandise et donc un peu moins facile que le précédent !

Amicalement, Matthieu

vendredi 24 septembre 2010

Dégustation en aveugle : Haut Brion Mouton Rotschild

Bonjour à tous,


Toujours dans cette soirée inaugurale FAV, une dégustation de 5 vins en aveugle était proposée. Un exercice qui m'amuse beaucoup.

On me sert le premier vin. Au nez, on sent un Bordeaux jeune ambitieux avec un nez mûr léger kirch, du fruit sur un fond boisé fûmé classe, note de tabac. La bouche est superbe, corpulente, tanin soyeux amples, c'est bien mûr mais ça garde de la droiture et de la finesse. La finale est longue complexe sur le fruit, le tabac, très belle persistance.

Lorsque que le préposé revient serveir le 2eme vin, je m'aventure pour tester : "le premier c'est un Bordeaux ambitieux année jeune et souple, genre 2007. Le gars me regarde avec un air d'évidence, finit de me servir et repart vers d'autres testeurs.

Vin 2 : a nouveau, un Bordeaux jeune, avec un nez plus marqué par le boisé fûmé assez typique de Pessac. La bouche est corpulente, moins de finesse que le précédent ça passe plus en force, mais les tanins amples et soyeux donne de la gourmandise. Moisn de profondeur jusque dans la finale, large marqué d'un boisé classe mais moins persistant et complexe mais ça reste très joli.

Au retour du préposé pour me servir le 3eme vin, je lance "on est toujours à Bordeaux sur un millésime souple". Cette fois, le regard d'évidence se teinte de gêne comme si ce que je disais était d'une telle banalité. Au fond de moi, je commence à me dire que l'ensemble des invités présents ce soir, doivent être beaucoup plus doués que les discussions entendues sur les différents ateliers m'ont laissé entrevoir ! C'est à ce moment qu'il m'annonce :"mais vous a-t'on dit le principe de la dégustation. Il s'agit de 5 bordeaux 2007 et le but est de reconnaitre les 2 premiers crus" ! Tout s'explique.

Vin 3 : Cette fois le nez est vraiment dominé par un élevage classe très modern style. La bouche tout en largeur est limite velouté sur le fruit rouge et le bois. la finale ample large jour sur le même registre. Y'a beaucoup plus de merlot là dedans, le type acquiesse.

Vin 4 : Nez de fruit ultra mûr, confit sur un fond d'élevage. Bouche grosse matière astringente, c'est souple et la finale est marquée de cette matière qui sèche un peu sur des arômes coinfits. C'est limite vin du sud et les quelques notes fleuries m'évoquent plutôt un vin Italien.

Vin 5 : Le nez fait très cabernet rive gauche mûr. A nouveau on retrouve de la complexité avec un élevage maitrisé sur du fruit noir, des notes tabac, graphite, pointe vanillée. La bouche est dense, complexe, profonde, mûr et s'étire avec des tanins tyaffetas. La finale est persistante mais les aromes type caramel, vanille rende l'ensemble moins élégant. ça fait très premier cru, je pense Pauillac et des 3, le côté caramel, me fait dire Mouton.

Au finale après une longue hésitation entre le 1 et le 2 (je trouve que le 2 fait très pessac mais pour Haut brion ça manquerait de complexité). Je finis par donner le 1 en Premier Pauillac (et je dis Latour plus que Lafitte mais au hasard). Je place le 2 à Pessac, le 3 à Pomerol, le 4 vin italien et donc le 5 mouton.

Résultat : 1 Haut Brion, 2 Cote de Bourg Labadie (9€, super rapport Q/P en 2007), 3 Lalande Pomerol, Jean de Gue, 4 Grand Vin de Reignac (;-) 5 Mouton

Finalement, je m'en sors pas trop mal !

Amicalement, Matthieu

dimanche 19 septembre 2010

Mini verticale Cos d'Estournel

Bonjour à tous,


Invité à la soirée inaugurale des fav Leclerc, il était proposé une mini-verticlae de Cos D'estournel, Saint Estephe que je connais très peu. Dans l'ordre proposé :

2001 : nez séduisant de cassis, fruit noir sur un fond boisé torréfié aux notes empyreumatiques marquées avec une pointe de bourgeon de cassis très Bordelaise. Bouche corpulente, a l'attaque ronde avec des tanins soyeux, structure droite, homogène, bien construit sur le chocolat, les épices; la finale séche un peu, tout en rondeur avec une belle persistance de cassis sur un fond boisé toasté Excellent 90-92.

2000 : nez superbe, expressif, mûr sur les fruits rouges et noirs, cerise burlat, myrtille, mais surtout de belles notes fleuries et épicées, réglisse, un fond moka bien intégré et un côté kirch léger. La bouche est souple et ronde à l'attaque, puis ça de dévelloppe, corpulente avec une belle amplitude, des tanins gras encore un poil jeune, cassis mûr, fleur, pointe épicée, fond chocolat café, c'est très élégant tout en étant très gourmand. La finale est ronde, ample, un peu alcool quand même, et longue pêrsistance gourmande sur les arômes du nez. Excellent+ 94-96. Dans un style mûr, élégant, aérien à la fine musculature.

2003 : Nez explosif fruit noir mûr, cassis, mûre, notes épicées réglissées sur un fond boisé moka. La bouche est charpentée, grosse matière soyeuse à l'attaque puis ça devient astringent jusque dans une finale qui garde une trace agressive des tanins tandis que le vin s'étire en longueur avec un côté gras et souple sur le réglisse, le fruit mûr, le moka. Très surprenant cette acidité et cette agressivité de fin de bouche... c'est dommage car sinon le vin est superbe. Si les tanins se fondent et que l'agressivité disparait, le vin sera magnifique 93-95+ mais je crains que celle-ci ne soit du genre qui ne disparait pas...

1995 : nez assez plat dominé par une note d'écurie peu gracieuse, sur le fruit rouge et fond boisé fumé. La bouche est droite, corpulente avec des notes de poivron, de graphite et des tanins un peu rigides et fermes, finale droite mais assez élégante sans grande complexité. TB 89. Un vin avec beaucoup moins de relief que les précedents, plus austère. La deuxième bouteille était moins marquée animal mais reste toujours assez austère et droit ex 91.

Au final, j'ai été assez surpris de l'élégance de ce vin. On est loin de la puissance brut véhiculé par l'appellation. 2000 a été la bouteille de cette soirée ou pourtant j'ai dégusté une 30aine de vins dont Haut Brion et Mouton.

Amicalement, Matthieu

samedi 18 septembre 2010

Mis en retraite 2 : Madiran Montus Bandol Fregate Vosne Noellat

Bonjour,
Cette période de rentrée agitée m'a encouragé à tester la durée de cotisation plus que l'age de la retraite d'ailleurs pour mes bouteilles en fonction de leurs origines, bien sûr :


6 ans pour un Bandol, Domaine de la Frégate 2004 : Un nez très mûr marqué au kirch sur le chocolat et déjà un fond de champignon, de cuir. La bouche charpentée est dense, large avec des tanins ronds costauds et qui poudrent, laissant entrevoir en fin de bouche du chocolat et de la cerise. La finale, large, reste marqué d'un léger séchant et se présente mûr, sur la cerise confite, le chocolat, des notes poivrées et épicées. Pas mal, mais assez brut de décoffrage. Bien + 85-87. A mon avis la retraite à 6 ans ne convient pas, trop jeune.


22 ans pour un Madiran, Montus Prestige 88 : Un nez superbe de fraise des bois mûr, des notes de cèdre, de pin, de graphite, un fond de tabac blond, de cuir. La bouche est charpentée, longue, dans un style aristocratique que ces cousins Bordelais ne lui renierait pas, avec des tanin soyeux mais un poil rigide, c'est puissant en restant élégant, et ça envoie le fruit rouge mûr, le tabac blond, graphite, pin, cuir. La finale tout en rondeur et surtout ample et longue, persiste superbement sur le fruit rouge mûr, et les notes de tabac blond, de cèdre, de graphite. Superbe vin encore une fois. Pour la amateurs de vin droit et très aristocratique. Excellent 91. Et la retraite à 22 ans lui va très bien !



14 ans pour un Vosne Romanée, (Michel) Noellat & fils 96 : Un nez dominé par le champignon, le fruit rouge acidulé et un coté alcool éthéré qui fait passé. La bouche est charnue, acidulé voir acide, et les tanins pointues et un peu agressif manque de gras pour arrondir un ensemble sur le champignon, mais aussi le fruit rouge. La finale présente bien l'acidité du millésime sur un beau bouquet de fruit rouge et un fond humus, champignon. Un village qui a vécu, une de mes premières acquisitions qui m'a ouvert la voie vers les grands Bourgogne. Depuis j'ai évolué... Cette bouteille a dépassé l'age de la retraite.


Amicalement, Matthieu

samedi 11 septembre 2010

A la retraite : Pouilly Bret Brothers, Chambolle Amiot, Morgon cote du py Jadot

Bonjour à tous,
Sifflé avec plus ou moins de justesse :

Pouilly Vinzelle, La souffrandière, les Quarts, millerandée 2006 : Un nez sur-muri fleurie, sur un fond de banane cuite, peu élégant, des notes curry limite oxydée (ce qui me fait dire que la bouteille n'est pas forcéménr nette). La bouche est large à l'attaque puis une structure droite, friache avec ces notes curry et une finale large mais dominé d'un caramel au lait peu gracieux ! Pas le style de la maison Bret alors bouteille flingué ou cuvée millerandée pas mon style.
Chambolle-Musigny, Amiot Servelle 2007 : Un nez de framboise mûr, fraise des bois, note sous bois et un fond boisé moka très aguichant. La bouche est charnue, sapide, large bati avec une pointe d'amertume et des tanins délicats, fins et soyeux comme on les trouve sur Chambolle, dégageant de la framboise mûr et des notes moka fûmé. La finale est large, belle amplitude, on sent que c'est bien mûr et toujours cette pointe amer classe sur le fruit rouge, moka, note de sous-bois, et une persistance fleurie. De la belle ouvrage, le vin est prêt et se boit très bien à mon goût. Très Bien+ 88-90

Morgon, Cote de Py, Chateau Les Lumières, Jadot 2005 : vu la relative déception de la précédente bouteille, je voulais remettre ça, j'ai bien fait. Un nez gourmand de fruit rouge mûr, de framboise, de groseille, un côté cerise confite, pointe de pain d'épice sur un fond fûmé. La bouche est ample, corpulente, ou je retrouve des tanins soyeux et denses et qui ne sèchent pas. Fruit rouge mûr, fûmé, pain d'épice, se retrouve jusque dans la finale large, puissante et avec une belle persistance. Très Bien-Excellent 90-92


Amicalement, Matthieu