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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

mardi 27 janvier 2009

Boeuf bourguignon avec Volnay caillerets Bouchard 99 et Nuits Argilières Rion 89

Bonjour à tous,

L'hiver, le plat préféré à la maison, c'est boeuf bourguignon, mais à ma façon ! Samedi, le plat de côte, le paleron, la macreuse, le collier et le gîte à la noix ont gentiment gargouillé tout l'apm dans un Bourgogne pinot noir 2006. Quelques amis plus tard, il est temps d'ouvrir les bouteilles qui accompagneront ce classique de la maison. Evidemment pas question d'ouvrir autre chose que des vins des côtes ! Mon ami, amateur en pleine découverte et plutôt hanitué du Bordelais, connaissant assez mal cette merveilleuse région, je décide en 2 bouteilles de lui proposer un aperçu de ce que peut produire le pinot. La première :

Volnay 1erC Caillerets Bouchard Pere&Fils 1999 : Un nez séduisant de fruit noir mûr, aux notes fleuries type pivoine, de la ronce, sur un fond délicatement lacté Torréfié/cacaoté issu d'un élevage juste mais encore marquée. La bouche est charpentée à l'attaque, large avec des tanins satins, précis, tout en délicatesse et dégage du fruit noir mûr et des notes de cacao. La finale est large, séduisante avec une belle persistance de fruit mûr et de cacao. Très Bien+
Une vision de style intermediaire du pinot, pas tout à fait arrivé à maturité, mais qui commence à s'exprimer de joli façon.
Ensuite, j'avais prévu un vin arrivé à maturité et plutôt en côte de Nuits :

Nuits Saint Georges 1erC Clos des Argilières Daniel Rion 1989 : Un nez complexe de fruit noir mûr aux accents kirchés avec des notes de champignons, cèpes, d'épices sur un fond fûmé. La bouche est corpulente, bien mûr, avec des tanins soyeux, amples, persistant sur le fruit noir compoté, le réglisse, le champignon. La finale est large, dynamique et intense sur le fruit noir mûr, le réglisse, les cèpes, des notes de cuir et un fond fûmé. Très Bien-Excellent
Cette fois c'est un Bourgogne mûr, à maturité de 1O ans l'aîné qui permet d'évaluer, pour les habitués de Bordeaux, le potentiel d'évolution, de complexité et de gourmandise du pinot !
Mission réussie, le bœuf bourguignon d'automne s'est subtilement marié et les invités ont été bluffés… ça y est le WE à Beaune est programmé ! Si seulement il savait vers ou il va...
Amicalement

lundi 26 janvier 2009

Une bonne recette de penne courgettes avec un Bourgogne Chavy Chouet les Femellottes 2007

Bonjour à tous,
Pour faire plaisir à ma douce et tendre qui aime les pâtes aux légumes, j'ai eu l'idée de faire une recette Italienne que je n'avais pas réalisée depuis un moment.

Tous les ingrédients sont là et c'est avec gourmandise que j'attaque des Pennes aux courgettes confites et croutons aillés avec feuille de chêne. Le principe est d'associer aux fondants des courgettes, le croustillant de miettes de croutons aillés et la fraicheur d'une salade de feuille de chêne. Le côté légérèment confit est obtenu en ajoutant une pointe d'huile d'olive citronnée au moment de la saisie des courgettes. Pour accompagner ce plat, un Riesling puissant aurait surement été approprié mais j'avais ouvert un Bourgogne et ma foi, celui-ci a apporté un contre-point très interéssant.

Bourgogne Les femelottes Chavy Chouet 2007 : Un nez aérien de poire aux notes de fruits secs, noisettes sur fond crayeux. La bouche est de belle densité, large, toucher doux et soyeux sur une trame fraiche avec de la noisette, du fruit blanc. La finale est fraiche dans un style acidulé marqué par le fruit blanc, la frangipane, la noisette et des notes beurrées. Bien-Très Bien. 85-87

Les notes acidulées et la densité de la bouche ont bien accompagné la puissance du plat et l'acidulé citroné des courgettes, les notes beurrées noisette se mariant joliment en soulignant le parmesan et le fond lèrèment aillé !
Amicalement

dimanche 25 janvier 2009

Reprise des dégustations : Saint-Estephe, Chateau de Pez 1999

Bonjour à tous,

Le Rhubbe étant enfin passé, j'ai retrouvé un odorat et le goût... Il fallait fêter ça ! Un beau magret et des pommes sarladaises feront très bien l'affaire. L'occasion d'ouvrir un vin de caractère, pas trop vieux pour supporter le puissant de la viande mais pas trop jeune pour se marier à son gôut complexe. Un petit tour de cave et je sors :

Saint-Estephe, Chateau de Pez 1999 : Un nez séduisant de fruit noir mûr sur un joli fond grillé toasté. La bouche est corpulente, droite, un léger creux à l'attaque, puis du fruit mûr cassis, mûre sur un fond toasté avec des tanins ronds qui accompagne le côté droit du vin. La finale est mûr sur le fruit noir, un peu acidulé puis délicieux grillé toasté de joli persistance. Très Bien. Un vin qui évolue très positivement avec le temps.

Amicalement, Matthieu

dimanche 18 janvier 2009

Nuits Saint Georges Argilieres Rion 2000

Bonjour à tous,
Pris par un rhume carabiné, impossible de sentir quoi que ce soit ce WE... Heureusement, j'ai eu le temps avant d'être privé de tout appendice de goût de profiter de ce :

Nuits Saint Georges 1er Cru Clos des Argilières 2000 : Un nez puissant de fraise des bois, puis de fruit noir mûr, de réglisse sur un fond légèrement animal cuir. La bouche attaque large avec des tanins soyeux dans une structure corpulente dégageant fruit noir, réglisse. La finale, légèrement amer, persiste joliment sur le fruit, et ces notes cuirs/animal. Très Bien +
Encore un très joli vin du domaine Daniel Rion, comme ces Nuits Saint Georges 1989, ce Chambolle Musigny1985, ce Vosne Romanée 1989,

Amicalement, Matthieu

jeudi 15 janvier 2009

Deux anniversaires à ne pas manquer : Latour Las Cases La Turque Guigal Giscours Gruaud Larose


Pas de chance, Nico a un job qui tombe le soir du repas d'anniversaire de 2 des lascars de notre petite bande… Nous, on a la chance d'avoir 2 remplaçants qui ne sont pas venus les mains vides… T'inquiète Nico, t'as rien raté d'exceptionnel non plus, juste quelques très beaux vins, jugez plutôt :

Apréro : Vouvray Brut 2001 Huet Un nez marqué par la pierre à fusil, les agrumes citrons, une bouche vive, droite tendue presuqe tranchante dans un registre fin léger, une finale droite longue de persistance moyenne. Très Bien

Avec l'entrée : Meursault Charmes BC 89 : Un nez réduit à l'ouverture aux notes de menthol puis apparaît de doux arômes de frangipane, de noisettes grillées. La bouche s'ouvre tranquillement mais surement sur une matière ronde, large de noisette, de grillé, de frangipane, la finale se poursuit en largeur et laisse des notes beurées, amende, noisette. Très Bien+
Le Pavillon blanc de Margaux 91 est malheureusement oxydé.
Le Riesling, car il en fallait un quand même, merci Mathieu, provient du Hengst et il est signé de Josmeyer dans le millésime 2002. Son nez est sans équivoque celui d'un Riesling tendu, droit, marqué de notes naphtées, d'agrume citronées puis plus pamplemousse. La bouche est tendue, droite comme I, puissante avec des arômes salins puis tourbés. La finale est longue et aux arômes tourbées s'ajoutent un fond d'agrume citronée, belle persistance. Excellent

On attaque les rouges sur une joue de bœuf fondante et sa purée. Comme récemment tenté, on décide d'aller du plus vieux au plus jeune en mettant les vins puissants derrière les plus délicats. Ça démarre avec :

Saint Julien, Château Gruaud Larose 1979 : un nez marqué par l'écurie à l'ouverture qui va évoluer vers le cuir puis arrive un beau cabernet de fruit noir et ses notes de poivron grillé sur un fond champignon, fûmé. La bouche est robuste, droite, un côté salé et une certaine rusticité bien que les tanins soient fondues et soyeux. La finale évolue sur une fraicheur acidulée, c'est long et ça persiste très joliment sur une belle complexité de fruit noir, de poivron grillés, des notes de cuir, de champignon sur un fond de thé fûmé. Très beau vin que nous avons placé en Haut Medoc et personnellement plutôt de type Moulis étant donné le côté rustique et sur un millésime des années 80. Perdu. Je ne connais pas bien le millésime 79, mais là je suis très surpris de la jeunesse du vin. Très Bien – Excellent

Margaux, Château Giscours 1989 : un nez fin de fleur, d'épices, sur un fond de fruit rouge mûr et des notes d'oranges confites. La bouche est large assez merlotante à l'attaque puis la structure corpulente fait très cabernet, c'est délicat, les tanins sont soyeux, et cela dégage du fruit rouge mûr, des épices. La finale présente une certaine amertume qui prolonge le vin sur les aromes du nez. Le côté fleur et l'attaque merlot m'ont initialement orienté vers Pomerol, mais la structure me guide vers Saint-Emilion. Perdu mais Très Bien +

Saint-Julien, Château Léoville Las Cases 1989 : un nez de fruit rouge mûr, de réglisse accompagné d'un boisé chêne grillé très classe. La bouche est droite, charpentée, longue, profonde avec des tanins soyeux enrobant avec de beaux arômes de fruit mûr, de havane, de grillé. La finale est superbe car elle est dynamique et bien enrobée par les tanins, c'est long et très persistant sur les arômes distingués du nez. Superbe vin encore un peu comprimé mais dans 10 ans… Excellent, et probablement exceptionnel dans quelques années ! Là, j'étais d'abord au sud, en Espagne ou en Italie, puis je suis remonté sur la rive gauche au fur et à mesure de l'ouverture du vin.

Riberra Del Duero, Vina Sastre 1998 : un nez de fruit noir mûr sur un fond réglisse avec des notes marquées de boisées toastées. La bouche est large, fondue, structure robuste sur la fleur, le fruit noir très mûr avec des notes de toastés fûmés grillés. La finale est fraiche et se prolonge sur une jolie longueur de fruit noir mûr presque confituré le toasté le grillé. L'aspect sucré et la matière abondante plus le toasté grillé, je lance un Sud-ouest type madiran (je sais aussi que c'est la bouteille de Stéohane) mais non perdu, pour autant c'est un très beau vin Très Bien – Excellent

Pommard, 1erC Clos Chanière Domaine Parigot 2005 : le nez kirché, noyau puis cerise, réglisse sous-bois sur un fond délicatement boisé ne trompe pas, c'est du pinot. La bouche est large délicate (surtout par rapport aux vins précédents) sur le fruit mûr. La finale tout en équilibre est aérienne sur la cerise, un fond un peu boisé. Ça manque encore de complexité mais c'est très gourmand et mûr. Très Bien

Côte Rotie, la Turque Guigal 2000 : Un nez très marqué par un élevage boisé toasté vanillé très dominant (trop ?) et un peu raccoleur à l'ouverture, j'aurai pu me croire à Bordeaux… puis arrive à émerger un peu de cassis très mûr et de légères notes de lard. La bouche attaque large et se développe ample et profonde dans une structure corpulente avec des tanins magnifiques, moelleux, soyeux sur le fruit noir très mûr et ce boisé évoluant vers plus de classe à l'aération. La finale est longue, ample, bien enrobé par ces tanins doux et pregnants mais surtout une persistante hallucinante de longueur, gourmande avec ce fruit noir très mûr mais pas sucré, un poil marqué alcool, beau boisé classe mais l'ensemble manque encore de complexité. Bref un peu déçu mais probablement un énorme potentiel ! A date Très Bien - Excellent

Pauillac, Latour 1997 : un nez de cabernet marqué par le poivron avec un côté un peu sous-maturité sur fond de cassis, de mûre, des notes animales et un fûmé délicat. La bouche est charnue avec des tanins terriblement soyeux, c'est long mais à nouveau ça manque d'un poil de maturité et la colone acide est difficilement enrobé par les tanins. La finale est longue et très persistante porté par la fraicheur, limite acide, sur le fruit noir, le tabac, le fûmé. Bien-Très Bien. Quelqu'un lance 2002 et je suis tout à fait aligné, c'est un rive gauche, c'est sûr, bien que le fûmé initial m'ai fait dire Haut Brion pour rire ! Finalement c'est bien un premier mais Latour, mais là ou je suis surpris c'est 97. Jusqu'à maintenant, les 97 que j'ai bu était plutôt souple, et c'est le manque de fraicheur qui les caractérisait (de mémoire récente GPL, et Potensac)…

Enfin sur le desssert, le Sauternes Rieussec 2000 est très puissant au nez sur ces notes d'oranges confites, de quinquinats, de sucre, c'est assez écoerant. La bouche évolue sur le même registre de puissance, très grade richesse, beaucoup de liqueur, c'est sucré et écoerant à mon gôut, la finale est longue et persistante mais c'est too much et beaucoup trop jeune pour moi ! Bien

Un très beau diner de reprise, des aniversaires fêtés dans les règles de l'art avec cette série de LaLaLa's ! (pour les curieux, Latour, La Turque, La's cases ) et pour moi, l'ordre du plaisir ce soir : Las Cases 89, Gruaud 79, La Turque 00 un rien devant Vina Sastre 98.

Amicalement, Matthieu