Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 29 septembre 2024

WE diners : Trévallon, Meursault Charmes, Gevrey Rousseau, Chablis Dauvissat, Pomerol Bon Pasteur, Saint-Estephe Lafon Rochet, Sotanum,

 Bonjour à tous,


WE poursuite découverte 2021 et diner avec les copains.

Pomerol, Chateau Le Bon Pasteur 2021 (vidéo 2:40) : Un nez expressif, frais de cassis, prune, note feuille de cassis, puis bois précieux, cèdre, une pointe boisé léger vanille un peu canaille (je m'attendais a beaucoup plus), fond fumé, tabac. La bouche est corpulente, droite, fraiche, tanins soyeux, précis, c'est profond aussi, sur le cassis, la prune, note feuille de cassis, puis cèdre, santal, pointe boisé fraise/vanille légère, fond fumé, tabac. La finale est fraiche, tonique, voir puissante et jolie persistance. TB-Excellent 90-92 (16-17) je m'attendais a plus canaille, plus boisé/aguicheur... le souvenir des vins des années 2000-2010, là c'est élégant, classe. Sylvia a bien aimé (ce qui est rare pour un Bordeaux jeune). Le lendemain, l'élevage boisé vanillé se fait plus présent sans tomber dans la caricature ou la vulgarité. 

Saint-Estephe, Chateau Lafon Rochet 2004 (vidéo 0:25) : Un nez de cassis, de cerise noire, note tabac blond, épice boite a cigare, pointe poivron rouge grillé, fond fumé qui évolue cuir, classe à l'aération. La bouche est charpentée, droite, structure un peu rigide, servie par des tanins ronds un peu sec en dégustation pure, sur le cassis, la cerise, la prune, note de cèdre, puis légère épice boite a cigare, pointe légère végétal typé poivron rouge grillé, fond tabac, fumé puis marqué cuir. La finale est fraiche, tanins accrochent un peu, séchant dans l'empreinte, un côté rustique et jolie persistance marqué du cuir à l'aération. TB-Excellent 90 (16) à 2H. Mieux le lendemain à table, plus homogène, posé, harmonieux avec un cuir classe 91 (16,5). La meilleure des 3 dégustées, du coup, entre attendre 20 ans, ou aller sur un ht medoc type Cambon qui procure le même plaisir a 10 ans pour 60% du prix.... mon choix s'est avéré bien vu ;-) J'ai vite opté pour la 2eme solution.

VdP Rhone, Les Vins de Vienne Sotanum 2020 (vidéo 4:30) : Ouverture, très marquée œuf animal qui se dissipe avec l'aération, a 24H, un nez ou le cassis, le poivre ont repris le premier plan, note végétal feuille de cassis, ronce, rafle, pointe œuf/animal sur un fond d'élevage moka bien intégré. La bouche est charpentée, ample, large, jolis tanins soyeux, c'est frais, tendu, assez friand car le cassis est acidulé, c'est même liqueur de cassis, note poivre, puis végétale, ronce, feuille de cassis, fond moka. La finale est fraiche, voir vive tout juste enrobé offrant une empreinte un peu agressive, avec un profil tonique à l'amertume marquée et jolie persistance friande, acidulée. TB-Excellent 91 (16,5)

Super diner chez Fred, qui attaque avec un Chablis, Dauvissat Sechet 2017 (vidéo 7:20), très beau, classique avec ces notes sur des accents citronnées, puis champignon, mousseron, pointe sous-bois, humus sur un fond roche, silex, et une bouche droite, tonique, un côté laser à l'attaque et une finale plus ronde avec une jolie persistance. Excellent 92 (17). Puis on goutte mon apport :

Meursault, Henri Germain Charmes 2013 (vidéo 8:30) : Nez dominé à l'ouverture par une réduction grillé, allumette qui s'estompe à l'aération, mais qui marque le vin (trop pour moi), sur le fruit blanc, puis le citron, acidulé, note noisette, puis chèvrefeuille, pointe beurrée, brioche, fond amande et ce grillé marqué. La bouche est droite, tendu, à la matière soyeuse, dense, c'est frais, acidulé, salivant même, sur le citron acidulé, note noisette, puis chèvrefeuille, pointe brioche, fond amande, très crayeux et toujours ce coté grillé/allumette qui marque un peu trop pour moi. La finale est fraiche, acidulé, tendue, salivante et jolie persistance citron acidulé, chèvrefeuille, noisette et fond amande, craie et grillé. TB-Excellent 90-91 pour moi, mais après loooongue aération (24H) 93 (17)

On enchaine sur l'osso bucco délicieux de Fred :

VdT, Domaine Trévallon 2015 (vidéo 10:20) : A 3H un nez de liqueur de cassis, puis coulis de fraise, note presque anchois (ouverture) puis plus feuille de cassis, poivron rouge, pointe épice plus boite à cigare que réglisse, fond cacao et fumé. La bouche est charpentée, droite, structure dense enrobée de tanins fins et soyeux, cela reste frais et profond, sur la liqueur de cassis, puis le coulis de fraise, note feuille/bourgeon de cassis, pointe boite a cigare, réglisse, fond tabac, fumé, cacao. La finale est fraiche, puissante et belle persistance. Encore un Trévallon réussi, classique du cru, puissant, profond et friand, a attendre 5 à 10 ans encore pour peut-être passé exceptionnel. Excellent 93-95+ (17-18) et top accord (sans se concerter :-))

Puis Fred sert son rouge, un bourgogne, sur la framboise, la groseille compoté, note épice réglisse marqué, légère pointe d'élevage bois typé vanille, fond entre ronce, sous-bois et noyau moka. La bouche m'évoque tout de suite 2017, du volume à l'attaque, puis de la tension, fraicheur sans beaucoup de fond (très 17 quoi), un coté friand très marqué, c'est très acidulé donnant de la gourmandise, sur la groseille compoté, épice réglisse puis girofle, avec une finale plus puissante, droite, du ressort, très Gevrey :-) je trouve et persistance intéressante dans un profil gourmand limite sucré. TB-Excellent 91 (16,5) Très joli vin d'un domaine avec de l'ambition que ce Gevrey Chambertin, Armand Rousseau 2017 (vidéo 12:10)

Et dimanche, plus tranquille

Morey Saint Denis, Amiot Servelle 2021 (vidéo 14:00) : Un nez expressif, friand, framboise, note ronce, sous-bois humide, pointe épice réglisse, fond noyau et moka. Bouche corpulente droite, fraiche, tanins ronds, amples, cela reste plein et tendu sur la groseille, la framboise, acidulé, friand, note ronce, sous-bois, pointe réglisse, fond noyau, moka. La finale dans un profil sur une amertume marqué mais élégante, et fraiche, reste équilibré  par un acidulé très friand et persistance honnête. TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

dimanche 22 septembre 2024

WE famille : Bonnes Mares, Volnay Champans, Crozes Thalabert, Cote Rotie Madinière

 Bonjour à tous,



Après avoir vu vendredi un superbe spectacle au théâtre, puis samedi le pire vu sur ces 10 dernières années (heureusement 1H15 seulement), on s'est remis en dégustant de jolis vins avec quelques primeurs 2021 tout juste réceptionnés, et une cartouche pour la venue de ma sœur du Canada.

Côte Rôtie, Yves Cuilleron Madinière 2021 (vidéo 0:40) : A 12H, un nez de cassis puis plus groseille, note de poivre, léger réglisse, pointe violette, fond léger moka, noyau amande. La bouche est corpulente, fraiche voir vive, tanins soyeux qui enrobent tout juste, c'est sur c'est plus léger et fin, pas une énorme densité, mais cela reste friand, acidulé car très frais. La finale est fraiche, mais l'empreinte n'est pas agressive plus que ça, ceci dit c'est mieux a table car c'est vif quand même. Jolie persistance groseille, poivre, légère réglisse et fond moka, noyau d'amande. TB 89 (15,5). Moi je ne les attendrai plus de 10 ans, je les boirai dans les 5 ans car pas sur que cela ne se décharne pas d'avantage avec le temps et qu'à la fin ne reste que l'acidité...

Crozes-Hermitage, Jaboulet Thalabert 2020 (vidéo 2:40) : A l'ouverture, un premier nez dominé d'un boisé élevage vanillé, puis a 4H cela s'atténue, le cassis repasse en avant, note épice réglisse puis le boisé vanille plus léger, pointe violette, fond fumé, c'est joli et classique d'un vin avec de l'ambition. La bouche est charpentée, voir robuste, c'est dense de matière, mais les tanins sont soyeux voir même veloutés, de la fraicheur aussi, qui donne un coté acidulé au cassis, note réglisse, puis le boisé léger vanillé moins ostentatoire, pointe violette plus marqué, puis poivre, fond cacao et léger fumé tabac. La finale est fraiche, puissante, acidulé, c'est 2020 ca envoie et jolie persistance. Au final à l'ouverture 15 (88), à 4H je serai plus sur 90 (16) et dans 5 à 10 ans peut-être mémé plus 92 ? car excellent souvenir de plusieurs Thalabert 96 bu dans les années 2010

Volnay, Voillot Champans 2016 (vidéo 5:10) :  Joli nez de framboise, groseille, note ronce sous-bois, pointe florale plus aubépine, amande, fond réglisse, noyau. La bouche est corpulente, pleine, fraiche, droite voir tendue mais bien enrobée de tanins soyeux pas trop anguleux, sur la groseille, la framboise, note aubépine, pivoine, pointe épice, réglisse, fond noyau, amande. La finale est fraiche, mais suffisamment enrobé et joli persistance TB-Excellent 91 (16,5). Un 2016 réussi car assez harmonieux, et pas trop anguleux et en le dégustant, je ne peux m'empêcher de faire un rapprochement avec 2021 comme type de millésime même si leur histoire est bien différente, le rendu est proche je trouve.

Bonnes Mares, Domaine Bart 2014 (vidéo 7:40) : Un nez superbe, on est tout de suite dedans… Framboise, groseille, léger compoté, puis note de terre, roche évoluant sous-bois, ronce, humus, puis florale, pivoine, une pointe épice réglisse évoluant presque menthol, fond de terre, roche, de noyau d'amande. La bouche est corpulente, fraiche, tout de suite acidulé, friande, beaux tanins soyeux, sur la framboise, la groseille, note ronce sous-bois, humus, puis florale pivoine, pointe réglisse, fond roche terre, et amande. La finale est fraiche, acidulé, bien enrobé et reprend de la puissance tellurique et offre une longue persistance. Excellent-Exceptionnel 95 (18)

Amicalement, Matthieu

dimanche 15 septembre 2024

Reprise de CR : Chambertin Rossignol Trapet, Pomerol Latour, Montcalmes, Chassagne Montrachet, Morey Coffinet, Ginglinger Pfersigberg Hertacker

Bonjour à tous,


Retour ce vacances et enfin du temps ce WE pour une première vidéo post été. Quelques vins dégustés ces derniers temps lors de diners festifs :-)


Pomerol, Chateau Latour 1998 (vidéo 1:55) : Un nez élégant assez sombre, voir un poil austère, fruit noir, mûre, cassis, note encre, graphite, pointe sous-bois, feuille morte, humus, voir champignon, fond tabac. La bouche est charpentée, droite, fraîche, de la structure, jolis tanins fins satinés, c'est profond, acidulé, plus fruit rouge, cerise, note encre à nouveau, graphite puis plus épicée, boite à cigare, pointe humus, champignon, fond tabac, fumé. La finale est fraiche, léger acidulé, regain de puissance, jolie empreinte et belle longueur mais toujours avec ce poil d'austérité. Excellent 92 (17) pour moi, et vin préféré des convives.

Chambertin, Rossignol Trapet 2004 (vidéo 3:30) : A 3H, un nez séduisant de framboise, groseille, note ronce, sous-bois, voir humus, feuille morte, pointe épice réglisse, puis plus boite a cigare, fond fumé, tabac classe, a peine marqué végétale 2004. La bouche est charpentée, ample, droite, profonde, tonique, tanins soyeux même, léger acidulé, friand, de groseille, framboise, note plus florale, pivoine, pointe ronce sous-bois, puis le côté boite à cigare, fond classe tabac, fumé. La finale est fraiche, tonique mais magnifiquement enrobée, c'est long, friand, élégant... Pfuuf sortir ca en 2004... Chapeau (tellement un autre monde que les amoureuses Amiot 04 de cet été)... Excellent-Exceptionnel 95 (18).


Chassagne Montrachet, Morey Coffinet Morgeot Fairandes 2014 (vidéo 6:01) : Très joli nez appétant et élégant, de fruit blanc, puis plus jaune, pêche de vigne, presque exotique aussi ananas, note friande pralin, léger grillé/fumé, pointe chèvrefeuille, tarte citron vanillée, fond crayeux, amande, et sésame grillé. La bouche est ample, du volume, joli matière au gras réconfortant puis de la droiture, sur le fruit jaune mûr, moins exotique, note friande, pralin, brioche, tarte citron vanillé, pointe fumé, fond amande, craie et sésame grillé. La finale est ample, tonique, voir fraiche, donnant un acidulé citronné du meilleur effet et jolie persistance. Excellent 93+ (17+)


Riesling, Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2021 (vidéo 7:52) : Un nez précis élégant expressif, fruit blanc, de prune, note agrume, citron, pamplemousse, pointe fleur d'oranger, puis amande, fond roche, minéral. La  bouche est droite, tendue, voir vive, joli matière fine et délicate qui enrobe, c'est tonique, friand, sur l'agrume, citron, pomélos, note florale, fleur d'oranger, puis amande, fond de roche, silex. La finale est fraiche, tendue, tonique, et belle persistance. Excellent 93 (17) j'ai envie dire comme d'hab, la bouteille se vide toute seule...

Coteaux Languedoc, Domaine Montcalmes 2021 (vidéo 11:00) : Un nez très joli, appétant, de fruit rouge, cerise, framboise, fraise, note épicée légère, poivrée, pointe floral violette, une trace végétale ronce, fond léger cacao, amande. La bouche est charpentée, droite, joli fraicheur bien enrobé de tanins fins et soyeux, c'est tonique, léger acidulé de fruit rouge, fraise, framboise, note florale violette puis plus ronce, garrigue fraiche/humide, pointe épice poivre, fond amande et léger cacao. La finale est fraiche, regain de puissance, friande et jolie persistance. C'est déjà Excellent 93 (17), je vais les boire vite ;-)

Amicalement, Matthieu


vendredi 23 août 2024

Des vacances plus gastronomiques qu'œnophiles mais avec Riesling Brand VT Zind Humbrecht et Côte Rôtie Landonne Delas

Bonjour à tous,

Retour de vacances moins œnophiles cette année, mais très gastronomiques après avoir testé quasiment tous les restos des Eysies sur Tayac :-). Hors étoilé, le meilleur pour nous c'est Nosco :-) Grosse déception à La Maison, sensé être le mieux noté, pas du tout de mes goûts avec une association ail/orange incompréhensible et immangeable.

Par contre, très beaux diners aux 2 étoilés Michelin, avec un supplément d'âme au Centenaire.

Les Glycines :

Très Bien, une cuisine contemporaine, recherchée, intéressante, mais un service commercial, mécanique et sans le minimum d'attention, d'empathie attendu.
Soupe en amuse bouche aux radis vinaigrés bien. Super bouillon sur la tomate (ou le caviar n’ajoutait pas le peps attendu). Lotte verveine à la sauce nectarine/agrume à tomber, meilleur plat pour la surprise, et cette sauce !!!. Magnifique pigeon à la cuisson extra, avec parmentier pigeon foie gras à la purée redoutable et au sarrasin qui apportait un twist en fin de bouche divin (pas en photo). Dessert très bien surtout la glace menthe, persil, coriandre qui évoquait furieusement l’estragon ! Un délice
Mignardise trop sucré à mon goût…
Par contre, très belle carte de vins, tout y est :-), avec des prix gastros classiques.

Le Centenaire :


Déjà service au top, prévenant, remarquable de simplicité, humain, drôle… tout ce qu’on attend de ce type d’établissement . Une cuisine par Mathieu Metifet, homme chaleureux et sincère, à son image : précise, évocatrice, qui vous offre à chaque plat un très joli voyage gustatif. 
La tomate, cette fois, offre le twist attendu avec la dentelle de sarrasin. Ensuite grosse émotion avec ce magnifique voyage avec les couteaux/morille, tu démarres dans les sous-bois humide et tu finis dans les rochers sur la plage bretonne et tout ça, en une bouchée ! L’artichaut est fondant au cœur et bien relevé par des agrumes/gingembre ?, du veau cru et des girolles. Le homard est croquant/fondant, fumé, avec 2 sauces super gourmandes (une terre, une mer) et la ratatouille revisitée est magistrale ! De la ratatouille mais autrement….
Enfin le 2ème plat scotchant : la truffe. Tiramisu à la truffe d’un équilibre remarquable, d’une gourmandise, d’une élégance dans l’accord avec la mascarpone truffée entre sobriété, friandise et complexité !
Au final, grand moment de plaisir , de voyage gustatif, servi par une équipe remarquable !
Merci et donc préférence au centenaire même si la carte des vins est beaucoup moins intéressante

Pour parler vin, quand même, quelques bouteilles apportées et dégustées les 3 derniers jours des vacances avec les copains.



Merci à David pour le "Cheverny Tour" avec de très jolis Villemade en rouge et blanc, mais je dois dire que ces Ardilles 19 m'ont particulièrement titillé même si La Bodice 19 est superbe de droiture et profondeur, un côté plus canaille sans doute sur l'assemblage Pinot/Gamay.

Et sinon :

Riesling Zind Humbrecht Brand VT 2004 magistral d'équilibre, de finesse et de puissance 95 (18). Beaux accents tourbés, fumés, bouhce fraihce, gardant de la délicatesse, persistance longue et classe. Grand vin.

Tout comme cette Côte Rôtie Landonne Delas 2004, au nez d'une belle élégance et d'une grande friandise et compléxité, à l'élevage digéré offrant finesse et velouté des tanins, avec la profondeur et la puissance finale, classique d'une Landonne Excellent-Exceptionnel 95 (18).

Le reste au niveau attendu, et particulièrement :

Chateaunef du pape, Janasse Chaupin 2007 : Nez complexe, opulent quand même, fruit noir cassis, note épice réglisse, pointe orange sanguine, fond plus tabac que garrigue, et cacao. Bouche robuste, ample, du volume, ça envoie, tanins soyeux, finale alcool se fait sentir, puissante, ça envoie, c'est un style quand même, qui n'est pas mon préféré. Excellent 93 (17)

Chablis, Droin Montée de Tonerre 2013 : Nez classique, joli, fruit blanc, puis citron, note mousseron, champignon, fond craie, roche puis humus, tourbe. Bouche droite, tendue, joli matière ronde, pleine, finale fraiche tonique, profonde, élancée. Effectivement ça évoque le GC. Excellent 93-94 (17+)

Pomerol, Chateau Rouget 2009 : Nez expressif, fruit rouge compoté, note fraise vanille encore vivace, pointe épice bois précieux, cèdre fond balsamique. Bouche charpentée large, puis de la structure, tanins soyeux, c'est compoté, friand voir gourmand, tanins accroche encore un peu en finale, qui tient sur la puissance. Excellent 91+ (16,5)

Pommard, Rebourgeon Mure Grands Epenots 2016 : nez encore un peu fermé, cerise, puis groseille, note sureau puis épice légère, fond aubépine, amande. Bouche fraîche, tendue, tanins soyeux limite pour enrober une fraicheur marqué, finale qui reprend de la délicatesse, moins heurtée qu'en bouche, fraiche et tonique, finit court pour Epenots. TB-Excellent 91 (16,5-17)

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet Blanchots Dessus 2013 : Nez classe, plein, encore un peu marqué élevage sur beurrée, noisette grillé et sésame, avec une élégance chèvrefeuille, tarte citron meringuée d'une grande friandise. La bouche attaque large, ample du volume, puis ça se tend, pour finir droit en finale puissant, plein et belle persistance complexe. A nouveau ca évoque le GC Excellent 93 (17)

Par contre, les Amoureuses Amiot ou la malédiction des Bourgogne 2004 a encore frappé, avec des aromes de petit pois, de pomme de terre piqué, de feuille de géranium rédhibitoire....

Amicalement, Matthieu

dimanche 4 août 2024

We Depart : Saint Emilion Pavie Macquin, Zind Humbrecht Clos Windsbuhl, Monbazillac Robertie, Vosne Romanée Beaumonts, Touraine Michaud

 Bonjour à tous,

WE diner avec les amis avant départ en vacances. Cela ouvre les vins de vacances :-)

Riesling, Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2014 : Un nez séduisant, classe, prune, reine-claude, note agrume pamplemousse, puis amande, massepain, presque dacquoise, fond tourbé, fumé et léger pétrole. La bouche attaque ample, du volume, matière soyeuse, puis c'est droit, profond, presque tendu, sur la prune, le reine clause, note plus citronnée, puis pamplemousse légère amertume, pointe amande, massepain, fond tourbé classe et léger terpénique. La finale est fraiche, tonique, puissante et belle persistance. Excellent 94 (17,5) en début de plénitude avec encore le potentiel de l'exceptionnel 95 et +

Puis David sert un rouge, le nez m'évoque tout de suite le Malbec avec ce fruit noir, myrtille, puis les notes épices plutôt poivre puis un côté violette, pointe végétale plus bourgeon de cassis, fond noyau. La bouche est ample, charpentée, voir robuste, du volume, des tanins un poil rustique qui accroche dans l'empreinte finale, et persistance honnête, avec un coté acidulé, friand très agréable. TB 88 (15) que je place à Cahors avec une majorité Malbec. J'aurais du le douter, qu'il fallait l'appeler Côt cette fois :-) pour ce  Touraine Chenonceaux, Domaine Michaud AdVitam VV 2020. A moins de 10€ la bouteille, c'est un excellent rapport Q/P.

On enchaine : 

Saint Emilion, Chateau Pavie Macquin 2004 : Un nez expressif profond, encore bien dominé par le fruit, la prune, le cassis, note bois précieux, cèdre, bois de santal, pointe épice réglisse, presque menthol, fond noyau, cacao et quelque chose de balsamique. La bouche est charpentée, droite fraiche, puissante, beaux tanins soyeux qui enrobent, c'est profond, presqu'acidulé, friand, prune, cassis, note bois précieux, cèdre, bois de santal, pointe épice réglisse, fond cacao, et léger fumé. La finale est fraiche certes, puissante, profonde sans être austère du tout, une empreinte tannique avec la marque calcaire, et belle et longue persistance avec un côté tabac, boite a cigare fumé plus marqué. Excellent 94+ (18 parce qu'aussi c'est le premier jour des vacances :-))

Vosne Romanée, Domaine Rion Les Beaumonts 2017 :  Un nez marqué du mix classique réduction/boisé typé chou/grillé/fumé qui s'atténue bien avec l'aération, sur la framboise, note floral pivoine puis plus épicé girofle, pointe ronce, sous-bois, fond noyau caroube et donc grillé/fumé. La bouche est corpulente, droite, presque tendue, très jolis tanins soyeux avec la vosnetouch (ce qu'il ya de plus joli dans ce vin), sur la framboise, la groseille, note pivoine puis végétal ronce, sous-bois, pointe épice, fond noyau caroube et léger grillé/fumé. La finale est fraiche, tonique et jolie persistance. Excellent 92 (17) David est moins enthousiaste par ce Vosne mais lui est déjà en vacances depuis une semaine :-).

Et pour finir, un vin de dessert qui a passé la soirée au congélo, il arrive donc glacé sur des aromes très pamplemousse, pomélos, acidulé, qui m'évoque plutôt le Manseng mais en bouche, et au réchauffement, on revient sur du plus traditionnel avec un équilibre d'école entre sucre et acidité, du volume, de la droiture, de l'épure aussi, aucune lourdeur, beaucoup moins marqué agrume, plus sur le fruit jaune rôti, la brioche grillé, une pointe agrume entre pomelos et orange confite sur un fond léger terpénique. Je retourne sur Monbazillac pour cet excellent 93 (17) Domaine Robertie 2018. Un des derniers millésimes de Brigitte Soulier je crois, bien dommage car pour moi, le top de Monbazillac, cette bouteille le prouve encore.

Amicalement, Matthieu