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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 7 juin 2009

Pour fêter une future arrivée : Margaux Issan 75 Vouvray Huet moelleux 89

Bonjour à tous,

Dégusté pour fêter la future arrivée d'un nouveau petit bout, ces quelques bouteilles ont parfaitement accompagné ces excellentes nouvelles :

Margaux, château d'Issan 1975 : Un nez profond, droit, fruit noir mûr, champignon, cèpe, poivron grillé (cabernet, sur un fond fumé havane). La bouche est droite, profonde, robuste sur le cabernet mûr, avec du fruit noir, du poivron rouge, un côté compoté, des tanins droits, un peu rigide et ferme, sur un fond champignon. La finale est fraiche, droite, élancée, longue sur le fruit noir mûr, le cèpe, le havane. Un beau vin, assez marqué du millésime surtout au niveau de ces tanins. Très Bien 89

Et un accord très réussi avec un filet mignon confit à la fonte.

Puis pour le dessert :
Vouvray Huet Le Mont moelleux 89 : un nez de fruit jaune confit, d'hydromel, de camphre sur fond de miel, d'encaustique, note de fleur d'oranger, de pétrole. La bouche est fondue qui a mangé ses sucres, matière mûre enveloppante ample, sur une trame droite fraiche, reste léger, sur l'encaustique, le miel, la fleur d'oranger. Une finale ronde, suave, de fruit confit, un côté agrume, miel, encaustique pas d'une persistance délirante mais très subtil. Excellent 91

Amicalement, Matthieu



vendredi 5 juin 2009

Canicule et crus tannés à Bordeaux : Leoville Barton, Haut Bailly, Gruaud Larose, Sociando Mallet, Saint Pierre...

Bonjour à tous,

Nous nous sommes retrouvés entre camarades amateur pour une soirée sur le thèsme 2003 et vieux Bordeaux. Comme d'habitude, beaucoup d'enguelades, de pleurs, de franche inimitié, j'en ai vu garder pour eux les bouteilles amenées... Bref une soirée ratée, mais vous vous en doutez ,sinon quel intérêt de la raconter !

Les vins (enfin ceux que j'ai réussis à gouter en utilisant des trésors d'ingénuosité) :

Vin 1 : Nez de poire sur fond grillé pointe de réduc avec des notes de fleurs d'oranger très distingué et un petit fond mentholé. La bouche acidulée se développe large à l'attaque avec une matière rond d'un joli gras enrobant une acidité fine mais présente presque trop d'ailleurs, donnat au vin son allonge. Finale bien enrobée, marqué d'un acidulée de bon aloi avec une jolie persistance mentholée grillée et de belles notes d'écorce d'orange. On sent clairement un très joli vin et un beau terroir. J'avais suggéré à Stéphane la bouteille de ce vigneron que je souhaitais goûté mais dans mon souvenir, il s'agissait d'un Meursault Perrières et je m'exclamais donc : "C'est fou ce que cela fait plus Puligny que Meursault..." Comme quoi ! Puligny-Montrachet PC Perrières 2004 d’Etienne Sauzet. Très Bien 89 .

On attaque les Bordeaux 2003 avec un vin bouchoné.


Vin 2 : Un nez classe, mûr presque gourmand, de fruits noirs et rouges un peu compotés, sur fond de grillé, de havane, tabac avec des notes épicées, réglisse. La bouche est dense, sapide, charpentée, droite, avec des tanins soyeux qui finissent par poudrées légèrement (ce qu'ils n'avaient pas la veille au soir à l'ouverture) sur le fruit mûr, le tabac, le havane, un côté épice orientale assez étonnant pour un Bordeaux. La finale est longue, très persistante, gourmande avec son fruit compoté, son fond fumée, tabac, havane, et toujours ces notes d'épices. Personnellemnt pas trouvé spécialement austère car s'exprimant fort bien, mais bien typé "cabernet" donc, droit, long, traçant son chemin... Beau compagnon de table qui se laissera pas impressionné par les plats. Haut Médoc Sociando-Mallet 2003. Excellent 90-92. 2eme très beau millésime bu de SM après 90.

Vin 3 : Un nez de fruit noir avec des notes fleuries sur un fond de fruit confit, de fûmé, un nez très friand. La bouche est robuste, large, à nouveau belle densité, délivrant du fruit noir mûr sur un fonc fûmé grillé. La finale est large, un côté aérien et souple mais pas sucré, donné par des notes fleuries, fruit confit... et une belle persistance pour ce joli vin dans un style plus "merlot" que j'avais placé en rive droite. St Estèphe Château Meyney 2003. Très Bien + 90. Et au fait Jérome, tu te les coupes ou quoi...

Vin 4 : Un nez marqué par le vernis, la volatile et l'alcool ou l'on distingue après aération, des épices, des notes fleuries, du fruit confituré sur un fond boisé fûmé. Pour moi ça fait très tempranillo espagnol nouvelle génération. La bouche est confite, charnue, très souple avec des tanins un peu séchants et une pointe de caramel. La finale tombe un peu du coup, sur ses notes de fruits confits mais surtout elle est marquée d'une pointe de chaleur. Là, pas de soucis, c'est un 2003, mais personnellement je l'aurai placé en Espagne tant le côté sucré un peu extravagant (et donc écoeurant à force) me fait penser à ces vins Internationaux qui cartonnent au 4 coins de la planète. Pas mon style, mais cela reste un vin pour ces amateurs là. Côte de Bergerac L’Excellence du Château les Tours des Verdots 2003. Bien+ 85

Vin 5 : Un nez de fruit noir mûr sur un boisé classieux mais un peu dominateur très grillée toasté, avec des notes de poudre de riz qui donnent une certaine distinction. La bouche est charpentée, droite longue avec des tanins veloutés et pour l'instant assez uniforme fruit noir mûr et toasté mais on sent une belle matière, qui ne demande qu'à digérer son élevage. La finale est droite tout en éléguance sur les arômes du nez. Pour l'instant le vin est encore en phase de "travail" mais la matière et la qualité de l'élevage laissent augurer d'une très jolie bouteille dans les 5 à 10 ans. St Julien Château St Pierre 2003. Très Bien - Excellent 89-91. Là j'étais plutôt sur St em !

Vin 6 : Un nez de cassis mûr sur un fond très typé grand cabernet rive gauche, ce doux mélange de poivron rouge grillée et de havane, des notes balsamiques, un fond délicatement fûmé... grand classe. La bouche est charpentée avec des tanins soyeux, fins, délicat et de belles amplitudes, c'est droit et équilibré de bout en bout jusque dans cette finale harmonieuse entre fruit mûr, un poil sucré et le boisé noble. C'est très racée et je l'ai reconnu car dégusté il y a 1 an, c'est St Julien Léoville Barton 2003. Excellent 92-94.

Au final, une série étonnement prête à boire, sans trop d'aspect confit, certes pas des parangons de fraicheur, masi pas non plus de souplesse excessives, de lourdeur... Bref, ça évolue bien et surtout pas de vin fermé ! Ensuite on attaque ce que j'aime beaucoup, les vieux Bordeaux, faut dire, je suis atteint d'O12 depuis quelques années...

Vin 7 : Un nez de fruit rouge, un poil kirchée sur un fond animal viande plus que cuir avec de très belles notes fleuries, des épices variées qui donnent un côté chaleureux, oriental. Surprenant de jeunesse et de fruit. La bouche est charnue, fondue, tanin taffetas, amples enveloppant une très belle fraicheur qui tient le vin, sur le fruit rouge mûr, les épices. La finale présente une pointe de fraîcheur qui la rend jeune, dynamique élancée, bien enrobée et une belle persistance de fruit confit, de cèpe presque truffant indiquant l'age respectable du breuvage... mais quand même, 70, je suis scotché ! Très beau vin que ce Margaux Château Bel Air Marquis d’Aligre 1970. Excellent+ 95

Vin 8 : Un nez kirchée sur le cèpe, la framboise confite, un léger fûmé, des notes de sous-bois, c'est profond et délicat, plus classique que le vin précédent. La bouche est charpentée, droite, avec des tanins fondues veloutant, enveloppant moins précis et sérré que sur BAMA, le tout est assez classique du Bordeaux à maturité, fruit rouge mûr, cerise, fumée, cèpe. La finale présente un côté plus souple mais c'est long et persistant sur le fruit confit, le champignon, le ss bois et un léger fûmé. Belle complexité Bordelaise, grand classique que ce St Emilion Château Soutard 1975. Excellent 93.

Vin 9 : Un nez de cabernet avec du poivron mûr, du fruit noir, du fûmé. La bouche est droite, charpentée, profonde sur le fruit mûr et le fûmé. La finale est fluide, un peu lâche avec son poivron rouge grillé, un fond de fruit noir mûr et toujours ce fûmé. Très classique mais manquant un peu de comlexité. Je me laisse embarqué en rive gauche medoc à cause du poivron, alors que j'aurais dû mieux analysé ce fûmé caractéristique... Pessac Léognan Château Haut Bailly 1978. Très Bien + 90

Vin 10 : Un nez complexe, profond, de fruit noir confit, des notes balsamiques, moka, cacao. La bouche est charpentée, tanins ronds encore jeunes, un poil séchant, c'est assez puissant mais bien équilibrée par une fraicheur qui donne l'allonge et le dynamisme que l'on retrouve dans une finale droite longue sur les arômes du nez. Je penche pour un 90 tant l'équilibre entre mûr et frais est réussi et que le vin fait encore jeune ! Encore 10 à 15 ans pour que ce St Emilion Château Soutard 85 devienne fondu ! Excellent 92-94

Vin 11 : Un nez très cabernet mûr, fruit noir, poivron grillé sur un fond de sous bois, des notes de cuir, de champignon. La bouche est robuste, avec des tanins denses et ronds, belle équilibre entre maturité et fraicheur, sur le fruit mûr, les épices, la réglisse, et un fond légèrement fûmé. La finale présente une petite pointe de chaleur, et devient amer sur le fruit confit, le champignon, un coté fûmé mais un peu too much, presque écoeurant ! J'hésite entre 82 et 90, c'est St Julien Gruaud Larose 1990. Très Bien + 90

Au final, beaucoup de plaisir et y'a pas à dire les vieux Bordeaux (20 à 30 ans), sont de très beaux compagnons de table !

Amicalement, Matthieu

jeudi 4 juin 2009

Primeur rentré, primeur goûté : Cote Rotie Terre Sombre Cuilleron Haut Medoc Agassac

Bonjour à tous,

C'est devenu une tradition au fil des ans que de gôuter les primeurs rentrés. Histoire de se donner une idée de l'évolution des bouteilles ou pour évaluer leur capacité de garde ou simplement pour me faire une idée du vin, chez les vignerons que je ne goûttent pas en primeur ou que je suis chaque année. J'ai donc profité de quelques dîners entre amis pour "taster" :

Cote Rotie, Terre Sombre Cuilleron 2006 : Un beau nez séducteur de cassis mûr sur fond de lard grillé avec des notes délicatement fûmées. La bouche est large, sapide, douce, tanins amples, soyeux enrobant une belle structure charpentée et bien droite, sur le cassis mûr, le fûmé, le lard grillé, et des notes poivrées typiques. La finale est large, ample, un petit côté acidulé qui donne du dynamisme sur le fruit rouge mûr, le cassis, le fûmé, le lard... Encore une fois, une très belle côte Rotie de style intermédiaire, parfaite maitrise de la vignification, décidément j'adore cette cuvée ces dernières années. Excellent 91-94.

Haut Medoc, Château d'Agassac 2006 : Un nez de fruit rouge et noir mûr sur un fond fûmé. Une bouche large, acidulé, sur le fruit rouge, un fond fûmé mais aussi des épices, poivre. La finale gagne en fraicheur bien qu'une pointe de chaleur se fasse sentir, sur le fruit rouge acidulé, le fumé. Bien – Très Bien 86-88 mais rien d'agaçant quand même !

Pour l'instant y compris le Calon Segur bu il y a peu, j'aime bien ce millésime de plaisir que je trouve plutôt ouvert, avec de joli fruit mûr sans tomber dans le confituré et avec des élevages peu marquées sur ce que j'ai bu, bien sûr !

lundi 1 juin 2009

Savoie plaisir : Chignin Bergeron Louis Magnin Grand Orgue 2005

Bonjour à tous,
Un petit tour en Savoie avec ce Chignin Bergeron qui accompagnait des pavés de saumon rôtis.

Savoie, Chignin Bergeron, Domaine Louis Magnin Grand Orgue 2005 : Un nez séduisant de guimauve fleurie sur fond de miel avec des notes agrumes mentholées. La bouche est large, un peu de gras sur une trame droite, matière ronde, sur le miel, la craie, et une pointe amer qui se prolonge dans une finale large, mûre, mentholée sur l'agrume et le miel. Ce vin présente une aromatique proche d'un riesling et une structure proche d'un Chardonnay ! Très bien 87

Une jolie bouteille très agréable à table et qui s'est bien marié avec le saumon.

Amicalement

dimanche 31 mai 2009

Une belle nouvelle bien arrosée : Montcalmes Mas laval 2006 Huet moelleux 89 Coteaux languedoc Hérault

Bonsoir,
L'annonce d'une première naissance d'un super pote a été l'occasion d'ouvrir quelques jolies bouteilles.
Vin de Pays de l'Hérault, Mas Laval 2006 : Un nez de fruit rouge marqué de fond de noyau, d'olive, avec des notes cacao et une pointe kirchée limite alcool médical. La bouche attaque large, charpentée beaux tanins soyeux mais peu aromatique puis fruit rouge, noyau. Finale un peu chaude, puissante, large sur le fruit rouge acidulé, le noyau et une persistance amer, noyau, cacao. Lendemain, nez de fruit rouge confit, note noyau sur fond boisé, léger caramel. La bouche est large, dense, bien faite, beaux tanins soyeux sur le fruit rouge mur, marqué noyau pointe caramel. La finale est large, ample, sur le fruit confit, le cacao, le noyau. Bien-Très Bien 86

Puis ensuite :

Coteaux de Languedoc, Domaine Montcalmes 2006 : Un nez gourmand, pur, de fraise écrasée mûres, un côté frais de rafle, sur fond de noyau, de cerise, d'olive. La bouche est droite et se développe en longueur tandis que des tanins fins sérrés, délicats, soyeux tapissent le palais, le tout avec une puissance sous-jacente bien maitrisée qui s'exprime plus dans une finale large, ronde gourmande un poil souple, sur le fruit rouge mûr, le noyau. Moins frais et dynamique que 2005 avec sa finale moins percutante, ce 2006 n'en demeure pas moins un superbe vin ! Très Bien – Excellent 89-91


Belle soirée et bonne nouvelle
Amicalement