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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 20 novembre 2021

Diner de Mémé pour la fermeture de la cantine de Mémé : Canon Gaffelire 58, Talbot 64, BAMA 95

Bonjour à tous,

Notre repère parisien "La cantine de Mémé" va fermer, il s'expatrie à Nice... Du coup, ce dernier diner fut l'occasion de faire honneur à la mémé, avec un thème vieillerie proposé et orchestré par Fabrice qui avait quelques vieux trucs en cave. (certains avaient apporté aussi quelques quilles > 20 ans qui trainaient au fond de la cave)


On ouvre avec 2 blancs :



Vin 1 : Un nez bien évolué, de fruit jaune, note de champignon, sous-bois, sur un fond chocolat blanc, qui évolue très patissier. Bouche à la structure tendue avec une joli densité et un toucher très chardonay. Une finale fraiche, tonique. mais c'est très pâtissier, chocolat blanc, moka, caramel.. Le genre très évolué qui est en plein passage du Rubicon. B-TB 87 (14,5) Chablis, La Chablisenne Les Preuses 1999

Vin 2 : Un nez beaucoup plus élégant, classe à la fine ligne grillé/fumé, sur du fruit jaune, les notes champignon mais noble, classe, puis humus, feuille morte, évoluant tourbé, fond beurré, brioche friand, avec un côté fruit sec, noisette, amande. Belle bouche droite, de la tension, et une joli fraicheur tonique, c'est puissant, de la matière au joli gras pour enrober, une finale fraiche dynamique, belle empreinte, classe et belle persistance. Le grand chardonay de noble origine que je positionne à Puligny sur un GC. Excellent 94 (17,5) Et pourtant ce n'est même pas un GC que ce Puligny, Bernard Morey Les Truffieres 1995

On attaque les rouges avec un vin de Benoit, et on est pas surpris :-)

Vin 3 : Un nez très cabernet, et qui fait très jeunes, plutôt fruit rouge, fraise des bois, note végétale typé poivron rouge, sur un fond de cuir, animal/viande, puis fumé, encre. Bouche corpulente, tanins ronds, denses, plutôt fruit noir et plus végétale, bourgeon de cassis, avec un côté presque petit pois aussi et très marqué du cuir/animal, encre et fumé. Style un peu austère quand même. TB 90 (16) C'est bon, mais pas ce que je préfère que ce Saumur Champigny, Chateau de Villeneuve Le grand Clos 1995

Vin 4 : Un nez très rive gauche, sur le cassis ou le poivron rouge est grillé, avec des notes graphite, encre assez marqué et un côté pas très net. C'est en bouche que se révèle vraiment la pointe de bouchon qui va un peu gâché ce joli jus, frais, voir vif mais bien enrobé. Dommage pour ce Pessac-Leognan, Pape Clement 1970

Vin 5 : Un nez de cassis, évoluant cerise kirchée, note poivron rouge grillé, fond cuir et fumé. Bouche droite, fraiche voir vive, tanins tout juste pour enrober mais soyeux, c'est droit, profond un peu austère, même si dans la finale, fraiche, un côté acidulé apporte un peu de friandise, sur la même aromatique. Elegant mais c'est pas la fête... TB-Excellent 91 (16,5) que ce Margaux Bel AIr Marquis d'Aligre 1995

Vin 6 : Un nez toujours très RG, plus cassis confit, plus classe, bois précieux, cèdre, puis graphite/encre, fond tabac et léger boite à cigare. La bouche attaque bien, charpentée, jolis tanins soyeux, bien équilibré par la fraicheur, mais là arrive une pointe de champignon, mais pas noble et qui évolue clairement bouchon. Dommage car ce Pauillac Grand Puy Lacoste 1978 est un excellent vin habituellement.

Vin 7 : Ah, là on est sur le très beau Bordeaux RG à maturité, cassis confit, note feuille morte, humus, tourbe, puis plus épice boite à cigare, fond tabac, fumé. la bouche cette fois est à l'unisson, corpulente, tanins fondus soyeux enrobant, joli fraicheur donnant un acidulé gourmand et finale tonique, tout en soyeux avec une jolie persistance, très classe, aristocratique. Excellent 94 (17,5) que ce Saint-Julien, Chateau Talbot 1964.

Vin 8 : Un nez chocolat, moka, puis plus cuir/animal, fond fumé, bacon grillé. Bouche droite charpentée, profonde, tanins soyeux sur un beau fruit rouge acidulé, note cèdre, puis cuir, fond moka et fumé. Finale fraiche, profonde, tout en gardant de la friandise. Plutôt RD cette fois, et un côté Saint-Emilion dans la structure, et le profil. Excellent 93 (17) que ce Saint-Emilion, Canon la Gaffelière 1958

Vin 9 (mon apport) : Un nez malheureusement marqué d'un côté viandox qui signe le vin passé. Dommage car la bouche reste belle, puissante, tonique, jolis tanins soyeux, c'est frais, fruit rouge acidulé fond moka mais ce côté viandox gâche cet habituellement très beau Pommard, Louis Latour Epenots 1964

Vin 10 : On revient vers du plus jeune, avec très joli nez plus gourmand et baroque, de fruit rouge compoté, fraise puis des notes de prune, note d'épice et de fleur, mélisse sur un fond fumé, tabac. Bouche charpentée, ample, puissante, tanins soyeux, denses, grosse matière mais élancée, jusque dans une finale gourmande mais élégante, avec une puissance légèrement alcoolique mais bien équilibré avec une belle persistance, un peu plus pruneaux et fond moka. Bon assez unanimement on est à Chateauneuf fin des années 90, début 2000 sur cet Excellent vin 94 (17,5), que ce Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 1998. Je ne l'ai pas reconnu, pourtant je l'ai bu une 10aine de fois...

Vin 11 et dernier : on finit en feu d'artcifice avec ce vin effervescent d'une turbidité sans équivoque :-). Dommage pour ce Moulin a vent, Chateau des Jacques Clos des Rochegres 1982

Une dernière soirée intéressante et festive dans notre cantine préférée... Bon vent Medhi :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 14 novembre 2021

WE tranquille : Saint Julien Lagrange 13, Guffens Tri Chavigne 13, Trévallon 11, Gigondas Perrin Gille 16

Bonjour à tous,

Semaine plus tranquille et ce WE, surtout, hommage à Eloï Dürrbach, disparu vendredi, propriétaire du génial domaine Trévallon. Un vin que j'affectionne particulièrement, qui m'a toujours touché, ému. Je n'ai jamais bu de mauvais Trévallon en rouge. Certains bus trop jeune, un peu fermés mais jamais mauvais, et certains très grands... Je ne résiste pas à l'envie d'afficher mes notes moyennes sur les dégustations de mon livre de cave (ce sont celles bues à la maison) qui ne présentent pas les plus vieux millésimes bus dans les diners, soirées... Et particulièrement le 2001 qui est un grand millésime de Trévallon (94-95 18).


Et donc ce WE :


VdT, Domaine de Trévallon 2011 (vidéo 4:00) : Un nez expressif de fruit noir, prune, cassis, note profonde de cuir, d'encre puis d'orange sanguine, d'épice, fond cacao, chocolat. La bouche est charpentée, voir robuste, belle fraicheur marquée qui tend le vin, tanins soyeux enrobant tout juste la fraicheur, c'est acidulé du coup, sur la prune, le cassis, note de cuir, d'encre puis un côté Pims car combinaison de l'orange et du fond cacao/chocolat. La finale est fraiche, profonde, puissante par sa force, et belle persistance de prune, de cassis, le coté Pims et le fond de cuir, encre. Excellent 93 (17) Prêt à boire, mais peut se garder encore même si pas sûr qu'il se bonifie.

Et sinon :


Gigondas, Famille Perrin La Gille 2016 (vidéo 0:10) : Un nez intéressant, pas super expansif, mais profond, sur la prune, le cassis, note d'encre, graphite, puis d'épice de réglisse, d'orange sanguine, pointe garrigue, fond cacao. La bouche est charpentée, voir robuste, droite, c'est dense, tanins soyeux, de la fraicheur et de la puissance aussi, sur la prune, le cassis, note d'encre, de graphite, profonde, sans être trop austère, pointe épice réglisse, orange sanguine, fond profil amer, cacao. La finale est fraiche, tonique, puissante, et typé profonde, amer, à la limite de l'austère quand même, mais classe du coup, voir aristocratique, et persistance intéressante de prune, cassis, encre, graphite, épice et fond cacao. TB-Excellent 90+ (16+) car c'est complet et classe, ça manque d'un peu de friandise/gourmandise quand même pour surperformer


Saint-Julien, Chateau Lagrange 2013 (vidéo 1:30) : Un nez de cassis, de cerise, note d'élevage, plutôt bien intégré, boisé fraise-vanille, fumé, grillé, pointe plus profonde graphite, voir bois précieux cèdre, fond plutôt balsamique. La bouche est charpentée, droite, de la fraicheur, justement enrobé par des tanins ronds, sur le cassis, la cerise, note d'élevage fraise-vanillé, puis plus végétale, poivron rouge grillé, petite pointe graphite, voir cèdre, fond balsamique. La finale est fraiche, voir vive, petite sècheresse de tanins, et persistance intéressante cassis, cerise, élevage boisé, un peu vanille, pointe cèdre, fond balsamique. TB 89 (16) Plutôt pas mal dans le contexte du millésime avec un élevage mieux intégré sur cette bouteille que la précédente, que j'avais mal gouté l'année dernière, car l'élevage s'était révélé assez outrancier.


Macon-Pierreclos, Guffens Heynen Tri de Chavigne 2013 (vidéo 6:20) : Un nez friand, classe, de noble chardo, fruit blanc, note beurrée et grillée (fine réduction comme dirait Patrick) puis chèvrefeuille, tarte citron meringuée, pointe vanillée légère, gourmande, fond d'amande, d'aubépine, de craie avec donc ce coté grillé/fumé. La bouche est droite, tendue, joli matière dense, beurrée au gras fin bien enrobant la fraicheur, sur le fruit blanc, puis le citron, le chèvrefeuille, avec sa pointe légèrement vanillée friande, c'est acidulé, sur un fond d'amande, craie, et ce grillé/fumé. La finale est fraiche, voir vive, on gagne en profondeur, et belle persistance de fruit blanc, de beurre, puis tarte citron, chevrefeuille, fond amande, aubépine et grillé fumé. Excellent 93 (17) C'est classe, bien élevé comme un beau chardo Beaunois. Encore quelques années pour gagner en complexité avec des aromes évolués, champignon noble, humus, sous-bois... et cela touchera le grand.

Amicalement, Matthieu

dimanche 7 novembre 2021

WE intense : Chablis Droin Vaudesir, Chambertin Clos de Beze, Puligny Pucelle, Pomerol, Schistes Jauffre, Chevalier Montrachet, Lynch Bages

Bonjour à tous,


Une semaine assez intense question dégustation... D'abord un super diner d'associés ou l'on s'est fait plaisir :-) avec :


Chablis, Droin Vaudesir 2010 : Pffuiff super vin, encore tout jeune même si pointe déjà de belle notes de champignon noble, d'humus, il reste encore des traces d'élevage légèrement vanille/caramel. La bouche est fraiche, grasse, précise, tendue, et profonde. La finale est puissante et longue persistance, donc encore un peu marquée de son élevage, mais friande, acidulée avec tous les marqueurs d'un Chablis, sur le fruit blanc, puis plus citronnée, la roche, coquille d'huitre, les notes mousserons, champignons noble, le côté foin séché...

Pomerol, Château Beauregard 2012 : Un nez très séduisant, friand, de fruit rouge, fraise, note fraiche et profonde, bois précieux cèdre, graphite pointe chupa chups, fond fumé, tabac, boite à cigare et pointe balsamique. Joli bouche, aux tanins soyeux, fins et précis, c'est structurée, frais et friand et belle finale, longue sur le fruit rouge compoté, les notes de cèdre, d'épice boite a cigare, fond fumé et balsamique.

Chambertin Clos de Beze, Bart 2011 : un nez de grande classe, jolie complexité, framboise, groseille, note d'épice puis florale pivoine, pointe champignon noble fond léger moka, fumé. La bouche est corpulente, tanins ultra-soyeux, c'est délicat, aérien, et gourmand avec un acidulée à souhait jusque dans la belle finale, fraiche, dynamique et longue persistance. Excellent+ 94 (17,5+)

Ensuite ce WE, déjeuner avec Alex, à la cantine de Mémé, avec qui j'échange virtuellement régulièrement sur LPV. Quelle bonne idée cette rencontre. Bon on a parlé vin, et vin, et... surtout vin. Le temps est passé si vite, qu'au moment du café, il était déjà 15H30.... 

J'ai une fois de plus brillé à l'aveugle, :-) positionnant le vin sur un Chardonnay de 10 ans, puis 2017 après avoir beaucoup hésité et être passé partout sauf dans la région qui pourtant était évidente... A l'attaque à l'ouverture j'ai du pralin, et des notes champignons, humus qui m'ont trompé... après du coup je comprenais plus grand chose et je suis revenu sur ma première impression. D'ailleurs, au moment d'aller chercher la bouteille, Alex me dit donc que ce n'est pas un chardonay, que c'est une autre région que j'aime bien... Et là illumination, mais oui bien sûr c'est un Riesling... C'est même évident (la preuve :-)) que je positionne sur du calcaire. Je passe de 2017 à 2015, puis en cherchant le vigneron/terroir, je pense d'abord à un Geisberg de Kintzler à cause du style un peu austère et tranchant mais la puissance, la densité et la maturité assez forte me font douter... Puis Alex me demande quels vignerons (j'en déduis qu'il sait que je connais :-)). Je fais le tour en commençant par ceux qui me paraissent loin, ce n'est pas Ginglinger, Mann, Boxler, Wienbach,... Zind... mais j'ajoute tout de suite sauf sur le Rangen. Et là, déclic, mais oui, ce côté tourbé, fumé, cette puissance, la fraicheur, profondeur, tension, tout en étant riche et mûre.... Mais oui, ce serait pas un Rangen de Zind ? Finalement, je me rattrape un peu... Merci Alex pour cet Excellent 94-96 (17,5+) avec encore gros potentiel, Riesling, Zind Humbrecht Rangen de Thann Clos St Urbain 2014. Bon, j'ai quand même limite honte d'avoir commencé par un chardonnay sur Puligny.... même si dit sans conviction :-)

Je luis sert mon rouge, et Alex est bien meilleur, car au moins il est pas trop loin, positionnant le vin jeune 2018 et au sud, juste sur de la grenache (Rhome ou Languedoc), petite hésitation un moment avec un pinot, devant la délicatesse et la finesse des tanins en bouche. Ah quand même, je ne suis pas le seul à avoir voyagé, mais il revient sur le Rhone sud. C'est pas si mal, car par contre, lui n'a jamais bu de ce :

Cotes du Roussillon Tautavel, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre (100% Carignan) 2018 : Un nez assez élégant encore jeune, de fruit noir, myrtille, note d'épice plutôt réglisse puis florale tirant sur la pivoine, la violette, pointe garrigue, terre, fond noyau et cacao. La bouche est charpentée, elle tient sur sa structure, jolis tanins fins et soyeux, c'est profond sans perdre sa friandise, car une fraicheur acidulé arrive sur le fruit noir, myrtille puis plus rouge, framboise, note épice réglisse, pointe florale, puis plus garrigue, fond noyau et cacao. La finale est fraiche, tonique, acidulée, avec un oeu de puissance alcoolique et persistance intéressante fruit noir et rouge, réglisse, fleur et fond noyau et cacao. Excellent 92+ (17)

Puis, diner entre amis amateur le soir, avec à nouveau de superbes bouteilles...


Les vins apportés par les camarades. Bon, le Bugey Roussette de Montagnieu, pas mon style, nez très pomme blette, note épice limite safrané, très esprit évolué/oxydé. Bouche mieux mais que je trouve assez platte.

Le Macle, Château Chalon chardonnay 2014 est évidemment à nouveau pas mon style avec ces notes de noix, mais reste un  très beau vin formellement, droit, avec de la fraicheur, de la densité de matière et une jolie complexité aromatique mais trop oxydatif pour moi.

Chevalier-Montrachet, Vincent Dancer 2007 : Bon, après les notes un peu réduites typés presqu'animal qui disparaissent, le nez de fruit blanc, les notes beurrées, avec la pointe vanillé d'élevage, plutôt bien intégré, sur un fond amande, aubépine, laissent peu de place au doute sur le chardonnay. La bouche est dense, fraiche, tendue, profonde, on sent un millésime frais, à la maturité et densité de matière un peu juste, 2011, 2007 qui renforce le côté laser de la bouche, sans être austère ... Finale fraiche, puissante, très élégante, friande et longue persistance de fruit blanc, beurrée, brioche, pointe fumé/grillé, fond amande, aubépine puis humus, terre. Excellent-Exceptionnel 94+ (17,5+). J'annonce Commune de Puligny, 2011 ou 2007. Si ce midi c'est tout faux, ce soir c'est juste :-) Et la parenté avec mon apport qui suit est évidente (cela m'a quand même aidé), du coup je l'ai servi dans la foulée mais le CR date de l'APM.

Puligny-Montrachet, Morey Coffinet Pucelles 2011 : A 2H (ouverture des notes boisés fumés et grillés aussi qui se dissipent vite) Nez élégant de fruit blanc, poire assez pure, note aubépine, amande, pointe chevrefeuille fraiche tarte citron meringuée, fond champignon noble, humus puis plus fumé. La bouche est droite, fraiche, joli matière dense, soyeuse presque grasse, mais fine, précise, c'est profond, puissant, friand aussi, acidulée, sur le fruit blanc, la poire, des notes plus élevées beurrée, le côté chèvrefeuille, tarte citron meringuée avec sa pointe légère vanille mais friande, fond d'amande, d'aubépine, puis le champignon noble, humus. La finale est fraiche, tonique, friande, et belle persistance en complexité, sur le fruit banc, la poire, puis chèvrefeuille, les notes beurrée, pointe champignon, humus, fond d'amande et fumé. Très élégant, friand, Excellent 94 (17,5) 

Enfin, les 2 rouges, l'un ouvert en fin de repas ouvert par un des convives, l'autre que j'ai apporté, ouvert à l'apéro mais CR de l'APM.

Pauillac, Chateau Lynch Bages 1989 : Un nez très marqué par l'encre, le graphite, puis le cuir, sur le cassis acidulé et à l'aération des notes tabac, boite à cigare. La bouche est robuste, dense, tanins soyeux, mais y'a du monde, ça envoie :-), sur le cassis acidulé, toujours très dominé par l'encre, le graphite, le cuir, avec cet acidulé, et je dirai heureusement car cela permet à la finale de ne pas tomber dans la souplesse dans cette persistance intéressante toujours sous le signe du graphite, de l'encre, du cuir. Excellent 93 (17) car moi j'aime bien, mais pour ceux qui n'aime pas... DanielS aurait peut-être annoncé Bret, poubelle !

Marsannay, Bart Champs Salomon 2015 : Un nez séducteur, de framboise mûre, de groseille, note florale, pivoine et un côté presqu'exotique hibiscus, puis réglisse, fond noyau caroube. La bouche est corpulente, tanins super soyeux, c'est ample et structuré, un côté acidulé qui apporte la fraicheur, framboise, groseille, note épice réglisse, la pointe hibiscus, fond caroube voir moka. La finale est fraiche, presque puissante, super friande acidulée et jolie persistance framboise, groseille, réglisse, floral et fond léger moka. Excellent 93 (17).

Super diner, et j'ai encore beaucoup parlé vin :-) Mais tombé sur un amateur qui boit et connait les vins que vous buvez, ce n'est pas si courant...

Et sinon, en vue du déjeuner avec Alex, j'avais ouvert 2 caune d'en joffre, pour choisir le mieux, voici l'autre bu dans le WE :

Cotes du Roussillon Tautavel, Domaine des Schistes Caune d'en Joffre (Carignan) 2017 : Un nez plus végétal que 18, toujours sur le fruit noir, myrtille, note végétale fraiche ronce, plus que garrigue, pointe épice fond plus mat cacao, noyau. La bouche est charpentée, droite, tendue, fraiche dès l'attaque, tanins moins denses, soyeux mais plus fermes, sur le fruit noir, myrtille, note épice réglisse, pointe fraiche ronce, fond noyau cacao. La finale est fraiche plus puissante, mais moins alcool, profonde, moins friande, et joli persistance fruit noir, réglisse, ronce et fond noyau cacao. Excellent 92 (16,5)

Morey Saint Denis, Amiot Servelle 2018 : Un nez séducteur, de framboise, groseille, c'est mûre, compoté, note floral, pivoine et épicée, avec un côté exotique patchouli, fond noyau, caroube. La bouche est ample, large, corpulente, tanins soyeux, c'est gourmand sur la framboise mure, légère note alcool quand même, note florale, pivoine, puis patchouli, hibiscus, épice réglisse, fond noyau caroube. La finale est ample, c'est plus acidulé que frais donnant quand même un coté souple. Très bien 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

lundi 1 novembre 2021

Quelques jours off : Rostaing Puech Noble, Meursault Poruzots Mikulski, Guffens Macon Tri Chavigne, Cote Rotie Brune Blonde, Maury Mas Amiel, Gevrey Cherbaudes

 Bonjour à tous,


Cette Toussaint fut l'occasion de prendre quelques jours off, et donc de cuisiner et partager de jolis vins.

Coteaux du Languedoc, Puech Noble le Vassal 2019 (vidéo 0:25) : Un nez séduisant de cassis, note fleurie violette, pointe épice réglisse, fond noyau et léger cacao. La bouche est charpentée, large, mûr, pas trop alcool, tanins soyeux, denses, a grosse maille, une certaine forme de fraicheur, donnant de la droiture mais c'est puissant, sur le cassis mûr, friand, limite compoté, note violette puis réglisse, fond noyau. La finale est puissante, ou l'alcool se fait plus sentir, sur le cassis acidulé, la violette, les épices réglisse, fond noyau. TB 89 (15,5)

Meursault, Mikulski Poruzots 2008 (vidéo 1:40) : Un nez appétant, de fruit blanc, plus pomme granny que poire, note beurrée légère, puis noisette, grillé (un peu de réduc persistante mais légère), pointe chèvrefeuille, tarte citron meringuée, fond d'amande, puis champignon, humus, et cette note grillé pétard. La bouche est ample à l'attaque, joli gras, puis ça se tend fortement, c'est presque vif, profond, matière ciselée, plus citronné du coup, car acide/acidulé, note de champignon, d'humus, pointe amande, aubépine, fond léger grillé, tourbé. La finale est fraiche, voir vive, mais bien enrobé, profonde, et persistance intéressante citron, champignon noble, humus, tourbe et fond amande et ce côté léger grillé. TB-Excellent 91 (16,5)

Marsannay, Bart Montagne 2017 : Un nez de framboise, note ronce, sous bois, fond noyau caroube léger grillé. La bouche est corpulente, fraiche, tanins ronds, sur la framboise, plus épicée réglisse, pointe ronce sous-bois, fond caroube fumé. La finale est fraiche friande plus acidulé, framboise, réglisse, ronce, fond plus élevage un peu caramel. TB-Excellent 90 (16)

Côte Rôtie, Guigal Brune & Blonde 2013 (vidéo 3:20) : Un nez plutôt discret de cassis, note de poivre marquée, pointe amande, fond noyau et léger fumé, tabac. La bouche est corpulente, droite, fraiche, tanins ronds, un peu accrocheur en finale, sur le cassis, note poivre, pointe plus réglissé, fond noyau et fumé. La finale est fraiche, tout juste enrobée, et persistance intéressante de cassis, poivre et fond fumé. Loin d'être une grande B&B ce 2013. Fraiche en tout cas, mais peu complexe. TB 88 (15)

Macon Pierreclos, Guffens Tri de Chavigne 2010 (vidéo 4:50) : Un nez fin de fruit blanc, pomme, poire, note beurrée puis plus aubépine, pointe chèvrefeuille, citron, fond d'amande et un côté léger grillé, fumé, tourbé. La bouche est fraiche, droite, matière ronde, joli densité qui enrobe, c'est ciselé, fin, tonique, sur la pomme puis le citron, note beurrée, puis noisette, citron vert,  pointe chèvrefeuille, fond d'amande, de craie. La finale est fraiche, presque puissante, droite et belle persistance pomme, poire, puis citron vert, noisette, fond d'amande, de craie. Excellent 93 (17) mais encore du potentiel de garde 5 voir 10 ans...

Maury, Mas Amiel Privilège (Grenache passerillé) 2012 (vidéo 6:40) : Une bouteille rapportée car j'ai constaté une coulure et un bouchon bombé comme jamais vu. A l'ouverture, énorme pshitt, qui me surprend tellement que j'en casse un verre... puis une volute de gaz s'échappe, comme de la fumée... Je secoue, et là c'est champagne, des bulles effervescentes ! 3 heures après ouverture et un sérieux secouage, un nez coulis de fruit rouge, gelée de framboise, groseille, légère note de noix, sur un fond cacao moka. La bouche est pétillante, quasi champagne, ou plutôt coca (gaz et sucre), sur la gelée de fruit rouge, la note noix légère, fond cacao. La finale est sucrée, et plutôt plate, le gaz n'apportant la fraicheur qu'en attaque, et au contraire créant un contraste avec la finale, qui du coup fait molle, et persistance intéressante mais pas très complexe. Ouaip, étonnant, pas mauvais en soit, juste surprenant, un très bon candidat au vin de hamburger, à mon avis... B 86 (14,5) pour ce coca vin.

Volnay, Rebourgeon Mure Caillerets 2014 (vidéo 10:30) : Un nez plutôt discret, droit, profond, limite austère, de cerise noire, note légère encre, pointe épice plutôt boite à cigare, fond sous-bois, ronce, humus. La bouche est charpentée, droite, puissante, matière dense, tanins ronds mais encore ferme (2014), voir rigide et un peu saillant en finale, sur la cerise, note épice plutôt boite à cigare, tabac, puis encre, pointe ronce sous-bois, fond fumé, c'est droit, profond voir austère. La finale est fraiche, empreinte encore un peu astringente, et persistance intéressante mais dans un style droit, profond de cerise, d'épice boite a cigare, encre, pointe ronce fond fumé. TB-Excellent 91-93 (16,5-17). La matière dense, et un peu rigide, saillante des 2014 renforce le côté puissant, droit des Caillerets. A attendre encore 5 ans à mon avis que cela se polisse.

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Cherbaudes 2017 (vidéo 13:40) : Un nez friand, pas super intense, mais fin, sur la framboise, la groseille, note d'amande, puis plus floral pivoine, pointe ronce, fond noyau caroube. La bouche est corpulente, jolis tanins soyeux, charmeurs, très Vosne dans l'esprit, puis de la fraicheur, c'est tonique, frais, sur la groseille, la framboise, note d'épice réglisse plus présente, pointe floral pivoine, fond noyau caroube. La finale est fraiche, tonique, friande, et jolie persistance de groseille, fleur, épice et fond noyau, caroube. Excellent 92 (17) et à l'image de 2017, un millésime friand et un peu tendre (pas beaucoup de matière et de fond) mais qui va bien à ce Cherbaudes, la fraicheur lui apportant le tonus qui assoie son habituelle rondeur.

Amicalement, Matthieu

vendredi 29 octobre 2021

Diner du DOP : Condrieu et quelques rouges

Bonjour à tous,

Après de longs échanges, le thème du diner a été choisi : Condrieu. Tant mieux, une magnifique occasion d'ouvrir ma dernière et unique bouteille de Condrieu, que je gardais pour évaluer comment cela vieillissait, et si du coup, je trouverai ça meilleur :-). Allez on attaque :

Vin 1 : Un nez assez typique de pêche, de guimauve violette, sur un fond légèrement résine, cire d'abeille. La bouche attaque sur une note champignon, mais de cave, pas de sous-bois... (voir serpillère) léger bouchon ? c'est gras, structuré, sur la pêche, la guimauve. Finale sur la puissance alcoolique, ample, mais du coup rondelette. B 85 (14) A mon avis, la bouteille à un problème. Condrieu La Bonette Rostaing 2017

Vin 2 : Un nez à l'ouverture marqué de notes vanillées, beurrée, pointe fleurie sur un fond herbacée, foin. La bouche attaque sur le gaz, la bulle, cela donne beaucoup de fraicheur qui équilibre le gras, et la sensation de sucre, sur ce côté vanillé puis plus traditionnel peche, avant que n'arrive les notes végétales, foin humide, sur un fond d'amande. La finale du coup est ronde et plus molle (plus de gaz pour tonifier). En fin de repas, l'aromatique est passé complètement sur la pate d'amande, le massepain (pate d'amande, sucre et vanille) avec de jolies notes florales et végétales. Pas très variétal je trouve. TB 88 (15) ce Condrieu Gangloff 2013

Vin 3 : Un nez plus classique, pêche, abricot, puis des notes évoluées, épicées, typé safran, pointe champignon noble cette fois, car c'est presque truffe, fond typé cire d'abeille. La bouche est ronde, mais plus de fraicheur, cela tient l'ensemble jusque dans la finale qui reste ronde mais tonique, avec une jolie persistance, peche, abricot, note safran, pomme chaude, pointe champignon, girolle, c'est plus élégant. TB 90 (16) que ce Condrieu Chapoutier Invitare 2010

Vin 4 : Un nez de pomme chaude, note épicée safranée, pointe plus végétale que florale, fougère, sous-bois, sur un fond cire d'abeille, pas très variétal je trouve, mais élégant. La bouche est large, droite, joli densité (là les autres au contraire trouve le vin fluide, faut dire c'est le premier qui fait dans la mesure en bouche :-)) sur la même aromatique. La finale tient sur la puissance alcoolique à nouveau mais plus équilibré je trouve, avec presque de la fraicheur, et joli côté acidulé, toujours la même aromatique, qui donne de la cohérence. Moi j'aime plutôt bien. TB-Excellent 91 (16+) que ce Condrieu, Villard DePoncins 2005. Les autres ne sont pas convaincus (ceux qui aiment le Condrieu :-)), étant donné que c'est mon apport, au moins, je suis cohérent avec moi même ;-)

Vin 5 : Un nez sur la résine, puis le fruit jaune, pêche, note florale, fond de thé fumé, de tourbe assez marqué. La bouche est droite, structurée, matière ronde, avec le gras classique mais pas caricatural du tout, par contre elle est marquée de note vanillée, caramel. La finale présente de la fraicheur, donnant un côté acidulée, à la pêche, l'abricot, puis les notes florale, sur fond de thé fumé, de tourbe. TB 90 (16) que ce Condrieu, Ogier Combe de Malleval 2015.

Intéressant ce petit tour en Condrieu. Bon, jeune ou plus vieux, ça me confirme que c'est pas les blancs que je préfère. Même si là, on était loin des images d'Epinal, car chacun avait prévu des vins plutôt agés tandis qu'il est de coutume de les boire plus jeune (3-5 ans), là ou ils explosent de fruit jaunes, de fleur, de bonbon... sur leur gourmandise, qu'ils avaient nettement moins sur cette dégustation passé les 5 ans d'âge. Bref, pas mécontent de passer aux rouges :-) qui avaient été prévus pour la cas ou les plats de résistance ne conviendraient pas.

Vin 6 : Un nez marqué d'encre de chine, écrasant beaucoup la cerise et les épices. La bouche, par contre, explose de fruit, elle est charnue, voir corpulente, tanins soyeux, c'est frais, droit, jolis tanins sur la cerise acidulée, note épices et florale, patchouli, bonbon anglais, signant quand même le style nature MAIS pas caricatural, et sans une once de réduction (plus les notes d'encres, et rien d'œuf, animal bref pas les scories que je ressens habituellement sur ce type de vin). La finales est fraiche, acidulée, tonique et offre une persistance intéressante sur la cerise, les fleurs et les épices typé patchouli. TB 90 (16) que cet Ajaccio AOP, Domaine U Stiliccionu Antica (100% sciaccarellu) 2012

Vin 7 : Un nez expressif de cassis mûr, note violette puis plus poivre, fond moka et même un peu caramel. La bouche est charpentée, puissante, ça envoie quand même, léger alcool, avec des tanins soyeux et denses, qui demanderont à être polis, sur la cassis acidulé, les notes de violette, de poivre, sur un fond moka, c'est friand/gourmand. La finale est fraiche, puissance alcoolique, tonique, et persistance intéressante sur le cassis acidulé, la violette, le poivre, et le fond moka. TB-Excellent 90-92 (16-16,5+) C'est jeune et tous le monde a bien identifié la syrah et positionne ce vin sur une Côte Rôtie. Presque, mais ce n'est que l'IGP Colline Rhodanienne de Rostaing, les Lezardes 2019 (Whaouh, quelle millésime ici aussi, puissance, maturité, fraicheur.. par contre, l'alcool se sent, effet 2007 en vue ?)

Vin 8 : Un nez très syrah encore, sur le fruit noir mûr, compoté, acidulé, de cassis mûr, note épice réglisse, pointe bacon grillé, fond a nouveau moka, c'est très friand. La bouche est charpentée, ample à l'attaque, jolis tanins soyeux, patinés, puis belle fraicheur, qui tonifie, donnant même un peu de profondeur, sur le cassis compoté, acidulé, c'est friand, note réglisse, puis poivre, pointe bacon grillé, viande roti, fond moka. La finale est fraiche, tonique, friande, sur l'aromatique de la bouche. C'est très beau, j'aime beaucoup, moi j'hésite encore à placer cela en Rhone Nord, là ou d'autres on déjà identifié cet excellent 93 (17) Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2004. Moi qui n'aimait pas les Montcalmes "vieux", je dois me rendre à la raison, sur ce 2004, pas d'élevage pneu chaud, vieille futaille comme déjà rencontré... Si cela se confirme (il me reste des 05, 06, 07 en cave), je dirai maintenant Montcalmes, je les trouve très bon tout de suite ou à 15 ans :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 24 octobre 2021

WE RéApro : Cote Rôtie Rostaing 19, Margaux Malescot 17, Puech Noble 19, Gevrey-Chambertin RT 14, Sancerre Pinard 17, Chambolle Amiot 18

Bonjour à tous,


J'ai profité de la livraison des Rostaing pour aller mettre à jour la cave avec les achats de l'été et rapporté de quoi remplir l'armoire jusqu'à décembre :-). Bon j'ai mal au dos :-) (pas du suffisamment plié les genoux :-)). Du coup, j'ai fait dans l'infanticide avec les arrivées de Rostaing et d'autres...

Côte Rôtie, Domaine Rostaing Ampodium 2019 (vidéo 0:40) : Un nez élégant, plein, expressif, de cassis compoté, note marqué de violette, élégante qui allège, pointe poivre, fond de réglisse et cacao. La bouche est  charpentée, de la structure, de la matière dense, soyeuse à l'attaque, puis légère astringence en fin de bouche (jeunesse), sur la cassis mûr, des notes de violette marquées, puis d'épice poivre, réglisse, fond cacao. La finale est fraiche, puissante, léger alcool quand même et belle persistance cassis, violette, poivre, réglisse et fond cacao. Excellent 90-93 Gros potentiel :-) mais attendre car ça envoie, et la maturité est forte avec un ressenti alcool conséquent (effet 2007 ?)

Margaux, Château Malescot Saint Exupery 2017 (vidéo 3:20) : Un très joli nez harmonieux, appétant, de cassis, de mûre, note fleurie plutôt pivoine que violette, pointe de fraise/vanille un peu chupachups, fond fumé, tabac. La bouche est charpentée, large puis joli fraicheur qui tend le vin, tanins soyeux à l'attaque mais la tension rend la finale encore un peu sechante/astringente en fin de bouche, c'est acidulé sur le cassis, le fruit noir, note fleurie puis plus épicée, réglisse, pointe typé graphite, encre, fond tabac, cigare. La finale est fraiche et jolie persistance de fruit noir mur, acidulé, note épice, réglisse, boite a cigare, pointe graphite, fond tabac, fumé. Excellent 91 (16,5) Pas un grand millésime mais c'est déjà friand bien fait élégant... Par contre le lendemain, les notes vanille se font plus présentes, meilleur à 2H d'ouverture.

Coteaux du Languedoc, Domaine Puech Noble (Rostaing) blanc 2019 (vidéo 6:45) : Un nez Très appétant, friand, élégant, de fruit jaune mûr, pêche, abricot, note garrigue, foin séchée, pointe fenouil presque menthol, fond léger résine et craie amande. La bouche est droite, attaque ample, puis de la fraicheur, la matière est dense, soyeuse, sur le fruit jaune mûr, la pêche, l'abricot, note plus légère garrigue, pointe plus agrume orange que fenouil, fond craie amande moins résine. La finale est fraiche, acidulée, friande, puissante et jolie persistance de fruit jaune mûr, voir acidulé, pêche, abricot, note garrigue, pointe fenouil, menthol et fond résine et craie amande . Excellent 91-92 (16,5+). C'était la dernière (je voulais la garder mais plus de place à la cave...) car j'aurai bien aimé la gouter à 5 ou 10 ans :-) car cela risque d'être encore meilleur (17 ?)

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet VV 2014 (vidéo 9:10) :  Un nez de moyenne intensité, sur le fruit rouge, la cerise, framboise, note d'épice et de fleur, typé exotique, patchouli, puis girofle, pointe plus terrienne, humus, fond noyau de cerise. La bouche est charpentée, de la structure, de la fraicheur aussi, bien enrobée de tanins fins, pas très denses mais soyeux, sur la cerise, c'est un peu acidulé, note d'épice plus réglissé que girofle, pointe fraiche ronce, humus, fond noyau. La finale est puissante, fraiche, matière encore un peu ferme (souvent 14), et jolie persistance de cerise, note épice réglisse, pointe ronce fraiche, fond noyau. TB-Excellent 90 (16)


Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2018 (vidéo 11:20) : Un nez séducteur, friand, de fruit rouge mûr, framboise, note d'épice réglisse puis légère amande, pointe ronce, fond plus cacao que noyau et léger fumé. La bouche est corpulente, attaque large, tanins fins, soyeux, de belle densité, puis de droiture, voir de la fraicheur, sur la framboise, la groseille, note d'épice réglisse puis amande, pointe ronce, fond plutôt cacao que noyau. La finale est quasi fraiche, acidulée, dynamique en tout cas, et persistance intéressante de framboise, groseille, note d'épice et ce fond cacao et fumé. TB-Excellent 90 (16) pas super complexe mais jeune encore, 3 à 5 ans de plus lui feront le plus grand bien :-)

Sancerre, Vincent Pinard Harmonie 2017 (vidéo 13:40) : Un nez appétant, mûr, de fruit blanc, pomme, puis léger fruit jaune, pêche, voir exotique, ananas, note fraiche végétale acacia, voir buis, fond crayeux, amande, roche, très élégant. La bouche est pleine, dense, mûre, belle matière soyeuse, puis de la tension, c'est droit, acidulée sur la pomme, quasi granny, un côté citronné, note fraiche végétale acacia, buis, pointe fruit jaune, fond d'amande, craie, roche. La finale est fraiche, tonique, acidulée, donc friande, mais bien enrobée, et belle persistance de pomme, de citron, note végétale typé acacia, buis mais tout en nuance, fond de roche, de craie, d'amande douce. Excellent 92-93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 17 octobre 2021

Dans le fond de l'armoire, y'a du lourd : Sancerre Gaudry, Clos Saint Denis Castagnier, Riesling Schlossberg Mann

Bonjour à tous,


On arrive au bout de l'armoire, et le choix se rétrécit fortement, alors on ouvre les vieux trucs qui trainent au fond :-)


Clos Saint Denis, Domaine Castagnier 2006 (vidéo 2:30) : Un nez discret mais très élégant, profond, sur le fruit noir, la cassis, la cerise burlat, note fraiche terrienne, tellurique, entre humus, roche, terre, champignon noble, et une pointe presque graphite/encre, fond de moka assez marqué, baileys presque. La bouche est charpentée, droite, tendue, profonde, avec une structure marquée, tanins fins précis mais un peu ferme et accrocheur/astringent en finale, sur la cerise burlat, le cassis, plus acidulé, note de terre, de roche, d'humus, pointe épice plus boite à cigare, fond de moka et tabac très classe. La finale est fraiche, droite profonde, un peu austère quand même, empreinte encore légèrement astringente, et belle persistance de cassis, de cerise burlat, acidulé, note terre, humus, champignon noble puis épice boite a cigare, tabac, fond moka. Excellent 94 (17,5) mais on dira qu'on est quand même plus proche du soliste dans un concerto (quasi lithurgique) de Haydn que de Dizzy soufflant à tout va dans un BeBop endiablé :-) Pour comprendre la référence c'est iciDegustation de vins: Les Tontons Pinoteurs Part 2 (matlebat-degustation-vins.blogspot.com)

Sancerre, Vincent Gaudry Le Tournebride 2018 (vidéo 0:20) : Un nez élégant, qui attaque sur le champignon (légère réduction je pense), puis sur le fruit blanc, avec un léger côté miel fleur d'oranger, note fraiche végétal que j'attribue à l'acacia, buis (histoire de retrouver le sauvignon), fond plutôt résine, cire d'abeille qui se teinte d'amande, craie à l'aération. La bouche est droite, mûre, qui garde de la fraicheur, c'est élégant et friand, sur la pomme, un peu compoté, note foin, herbe séchée, plus que buis, acacia, un côté coquille d'huitre presque chablisien, pointe fleur d'oranger, fond résine, cire d'abeille. La finale est fraiche, ample, précise, friande, et persistance intéressante pomme compotée, note  foin, herbe séchée, pointe fleur d'oranger, fond cire d'abeille. TB 90 (16) Un joli sancerre que j'aime bien, mais qui manque pour moi du côté variétal du sauvignon. Par contre, j'en connais d'autres qui adorent ce type, et vous diraient combien on a là un Sancerre :-) Moi en aveugle, je serai sans doute parti à Chablis, loin....

Riesling, Albert Mann Schlossberg 2014 (vidéo 4:50) : Un nez encore discret de reine claude, de fruit blanc, note d'agrume pamplemousse, mais aussi fleur d'oranger, pointe légèrement tourbé, fond terpénique cire d'abeille. La bouche est fraiche, tendue, un peu de gaz, belle matière ronde, précise, dense, sur la pomme, la reine claude, un peu acidulé, note agrume plus citronnée, pamplemousse pour la légère amertume, pointe tourbée, fond cire d'abeille. La finale est fraiche, tonique bien enrobée, et joli persistance de pomme, reine claude, note agrume, pamplemousse, fond terpénique cire d'abeille. Excellent 92-94 (17 ce jour) mais à attendre. Le vin ne s'exprime pas complètement, semble fermé, entre 2 eaux... Même si Sylvia a adoré :-) Autant les 12 se boivent bien, autant je vais attendre les 14.


Amicalement, Matthieu

dimanche 10 octobre 2021

Des revenants : Pithon Lais, Fieuzal 13, Morey Coffinet Blanchot Dessus, Sancerre Pinard, Marsannay Bart

 Bonjour à tous,


Fin de l'armoire, on prend ce qu'on trouve :-) avec quelques bouteilles qui reviennent en 2 ou 3 eme dégustation.

Cote Catalane, Olivier Pithon Lais blanc 2019 (vidéo 0:25) : A l'ouverture, encore ce nez de pomme fermentaire mais qui cette fois s'estompe quand même pour laisser place au fruit plus jaune, note végétale foin humide, herbe, pointe de fenouil, fond amande douce et léger résine. La bouche est ample, de la structure, jolie matière ronde, précise qui tient de bout en bout, c'est élégant, moins pomme fermentaire, plus fruit jaune, belle note herbe fraiche, foin humide, pointe de fenouil, fond d'amande et de résine presque pin. La finale est ample, mais droite, presque fraiche, et jolie persistance toujours un peu pomme fermentaire, mais herbe fraiche, foin, note femouil et fond résine et amande. Mieux que la précédente qui était écrasé par les notes fermentaires, TB-Excellent 91 (16,5) a attendre peut-être, car pas la complexité et l'élégance des précédents millésimes.

Pessac Leognan, Chateau de Fieuzal 2013 (vidéo 2:55) : Un nez expressif, marqué de son élevage très international style, un peu nouveau monde , friand, de cassis compoté, note d'épice vanillée, pointe fraise donnant un côté chupaChups, et un fond balsamique et réglissé/mentholé. La bouche est charpentée, fraiche, voir vive, enrobée de tanins soyeux à l'attaque, mais ferme, et accrochant en finale signant la justesse du millésime (quand on le sait), sur le cassis compoté, note vanille et plus réglissé, fond balsamique et menthol. La finale est fraiche, voir vive, empreinte légèrement séchante et persistance intéressante sur l'aromatique du nez. TB 90 (16) Un vin friand, très bien fait, technique, sans surprise, ni vice, ni vertu. Très international, et passe millésime :-) Et sur 2 belles tranches de faux-filet tout juste saisie sur un BBK rouge et blanc, c'est Très très bon.... ;-) Cette 3eme est conforme aux précédentes, et un peu plus harmonieuse :-) A boire.

Chassagne Montrachet, Morey-Coffinet Blanchots Dessus 2013 (vidéo 6:10) : Un nez expressif, classieux, certes un poil marqué par du grillé/réduc "so classique", sur le fruit jaune mûr, c'est hyper friand, des notes chèvrefeuille, tarte citron meringuée, puis plus vanillée, pointe de brioche sorti du four, sur un fond amande et donc ce grillé, fumé, un peu dominant. La bouche est large, ample, une matière dense, au joli gras, bien équilibré par la fraicheur, voir la vivacité, avec de la tension, sur le fruit jaune, acidulé du coup, toujours un peu marqué du grillé, des notes vanillées plus présentes, c'est gourmand avec la pointe citron confit, le chèvrefeuille sur un fond d'amande, de craie, de grillé. La finale est fraiche voir vive, puissante, à la belle empreinte beurrée, sur le fruit jaune, encore très vanillée, note chèvrefeuille et le fond amande et donc grillé. Excellent 93 (17) Un vin qui envoie, puissant, dans tous les sens, aromatique, structure, acidité, gras... et encore marqué du grillé et de la vanille. A attendre encore même s'il gardera ses caractéristiques mais gagnera en harmonie. Par contre, ceux qui aime les vins qui envoie, c'est maintenant :-)

Marsannay, Bart Les Grandes Vignes 2019  (vidéo 9:25) : Un nez expressif, super gourmand, de framboise mûre, mais aussi fruit noir, la mûre, le cassis note d'épice, réglisse, de fleur, presque patchouli, sur un fond léger noyau, caroube. La bouche est corpulente large, tanins soyeux, c'est droit de bout en bout, sur le fruit plus noir, cassis, mûre, léger compoté, acidulé, note d'épice réglisse, voir girofle, pointe fleurie, fond noyau de caroube, un côté cacao avec une amertume classe. La finale est fraiche, acidulée, super friande, et persistance intéressante de fruit noir et rouge des bois, des épices, des fleurs et ce fond entre noyau et cacao. TB-Excellent 91 (16+) Sylvia craque complètement :-)

Sancerre, Vincent Pinard Les Créots 2020  (vidéo 12:30) : Un nez de belle expression, fruit blanc, pomme typé grany, avec une pointe exotique, note fraiche végétale entre foin humide et léger buis acacia, fond de craie, d'amande. La bouche est droite, belle fraicheur, acidulée, matière ronde, mûre, c'est ample et frais, équilibrée et intense avec du relief, sur la pomme grany, puis plus citronnée, note foin humide, buis, acacia, pointe exotique et fond amande, craie et léger tourbé. La finale est fraiche, tonique, élancée et persistance honnête de pomme grany, citron, note foin, acacia et fond amande et craie. TB 90 (16). Tout y est, intensité, maturité, fraicheur.. C'est déjà délicieux. Et ce 2020 s'annonce superbe...

Amicalement, Matthieu

dimanche 3 octobre 2021

WE tranquille : Pommard Epenots, Riesling Eichberg, Gigondas, Macon Chavigne Guffens

 Bonjour à tous,

L'armoire commence à se vider sérieusement, il va être temps d'aller ravitailler à Bougivival.

Du coup, tranquille ce WE, avec des classiques réconfortants pour ce premier WE d'automne pluvieux et froid.

Gigondas, Guigal 2016 (vidéo 0:40) : Un nez expressif, plutôt fin, de prune, note d'épice, réglisse, pointe garrigue, fond d'amamde et léger cacao. La bouche est corpulente droite, tanins ronds, c'est frais, tendu, structuré, sur la prune, note d'épice, pointe herbe séchée, fond amande. La finale est fraiche, tendue, empreinte un peu saillante, accrocheuse, et persistance intéressante. TB 90 (16) Pas une bouteille extraordinaire, et pas le millésime le plus festif de cette cuvée.

Macon Pierreclos, Guffens Tri de Chavigne 2011 (vidéo 1:40) : Un nez appétant, de fruit blanc, pomme golden, mais des accents de poire aussi, note gourmande de brioche, beurre frais, puis plus amande, sésame et florale aubépine, fond léger fumé, voir tourbé avec sa composante humus, végétale. La bouche est droite, tendue, joli matière ronde qui enrobe, c'est friand, quasiment acidulée, sur la pomme plus granny, note plus grillé, brioche, plus élevage, pointe chèvrefeuille, tarte citron meringuée, citron vert, noisette, fond amande grillé, sésame. La finale est fraiche, voir vive, presque puissante et jolie persistance plus acidulée tarte citron, noisette, amande et grillé/fumé. Excellent 93 (17) et bien dans l'esprit du diner bourgogne 2011 de cette semaine (voir article précédent) qui va mieux au blanc qu'au rouge.

Pommard, Rebourgeon Mure Grands Epenots 2012 (vidéo 4:00) : Un nez séduisant, de framboise, groseille, note épice typé réglisse, évoluant vers un léger mentholé, pointe fraiche ronce, sous-bois, fond noyau d'amande. La bouche est charpentée, assez droite, fraiche, tanins un poil fermes, c'est carré, un peu moins soyeux et délicat que d'habitude, sur la framboise la groseille, note fraiche végétale ronce, sous-bois, pointe épice réglisse, fond noyau, amande. La finale est fraiche, tendue, voir vive, et jolie persistance de framboise mais surtout groseille, note végétale, ronce, pointe épice et fond noyau et amande. Excellent 93 (17) mais pas le meilleur millésime :-) de cette cuvée a date (a attendre, peut-être)

Riesling, Paul Ginglinger Eichberg 2012 (vidéo 7:30) : Un nez expressif, grande élégance, de reine claude, note d'agrume friande, de mandarine, de fleur d'oranger, pointe presque pate d'amande, sur un fond terpénique, cire d'abeille avec un léger tourbé. La bouche est ample à l'attaque, joli matière ronde, dense, précise, puis ça se tend, c'est frais, mais bien enrobé de cette matière soyeuse, sur la prune, la reine-claude, note d'agrume plus citronnée mais toujours une pointe d'orange, mandarine, sur un fond terpénique, entre cire, pétrole avec des accents tourbés, humus du sol, de la roche. La finale est fraiche, droite, salivante, presque saline, friande avec un côté acidulée et belle persistance de reine claude, d'agrume, mandarine, fleur d'oranger, et ces notes tourbées, sol, plus présentes et le fond terpénique. Excellent, moi j'adore, grand riesling tendue mais bien enrobée, jouant entre puissance et délicatesse. Excellent 94 (17,5)

Amicalement, Matthieu