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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 22 avril 2017

Vins de Pâques et pré-élection

Bonjour,


Au vu de ces semaines pré-électorales, on profite du WE de Pâques pour vider l'armoire, ce sera toujours ça de bu...


Pomerol, Chateau La Conseillante 2004 : Un nez expressif, fin, classe, mais pas très complexe, plutôt fruit noir, myrtille, cassis, belles notes marquées de noisette fraiche, fond discrètement fumé et pointe vanille. La bouche est charpentée, aux tanins soyeux, mais c'est droit, assez aristocratique, limite stricte, austère, belle densité, plein, sur le cassis, myrtille, note noisette, puis plus noyau, un peu mat, fond un peu fumé et pointe épice vanillée, amande. La finale est fraiche, équilibrée, belle empreinte soyeuse, et persistance intéressante de fruit noir, noisette a nouveau fraiche, fond amande, fumé, et légère pointe vanillée. petit Excellent 92 16,5+

Châteauneuf du Pape, Pierre Usseglio 2007 : Après 4H d'aération, nez gourmand de fruit noir mûr, confit presque, la prune, note presque lactée fraise vanille, pointe cerise léger kirch, puis épice souk marqué, orange sanguine, fond plutôt cacao. La bouche est large, ample, tanins soyeux caressant bien soutenus par la structure, c'est plein, sur la figue, la prune, note épice réglisse, puis orange sanguine, fond cacao. La finale est pleine, ample, belle empreinte tannique, sur la structure persistance intéressante de fruit noir, prune, figue, léger confit, note épice, puis fond cacao. TB-Excellent 91 (16,5)

Cote du Roussillon, Clos des Fées VV 2007 : Un nez séduisant, après 4H d'aération faisant disparaître le réduc oeuf, et plutôt pure ! de fruit noir, mûre sauvage (pour le coté frais bourgeon), note épice réglisse, florale aussi, violette, pointe viande fraiche quand même, fond cacao. La bouche est pleine, robuste, tanins fins, précis, belle densité, c'est structuré et plutôt profond, droit, bien équilibré, pas d'alcool, sur la mûre, la myrtille, note épice réglissée, toujours cette pointe violette, fond cacao et fumé. La finale, sur la structure, est presque fraiche, tonique, équilibrée sur le cassis, myrtille, note épice réglisse, pointe violette, fond cacao. C'est très bon, équilibrée, droit, précis. Excellent 92 (17)

Saint-Estèphe, Chateau Lafont Rochet 1998 : Un nez (après les 4H necessaires d'aération) de fruit noir, mûre, note poivron rouge grillé, pointe entre animal/œuf/cuir, fond tabac fumé. La bouche est droite, assez profonde, tanins ronds un poil de rusticité, ensemble un peu rigide, sur la mûre, note poivron rouge grillé, pointe cuir, fond tabac fumé, c'est assez lisible et sans surprise. La finale est fraiche, empreinte tanique plus soyeuse qu'en bouche, persistance intéressante de fruit noir, note fraiche entre poivron rouge et ronce, pointe cuir champignon, fond tabac fumé. TB 89 (15,5)

Macon Pierreclos, Guffens Tri de Chavigne 2011 : Un nez très appétant, fin, distingué, complexe, fruit jaune mûr, note fleurie et fraiche, typé noisette puis chèvrefeuille, pointe beurrée, mais aussi sésame grillé classe, fond frais, floral, aubépine, superbe, et léger amande grillé, whaouh…. La bouche est ample, à la matière fine, précise, délicate, belle densité, toucher onctueux enrobant une fraicheur qui tend le vin, lui donne la profondeur, sur le fruit jaune, puis le chèvrefeuille, le citron vert, avec un coté meringuée/beurrée, note noisette fraiche, pointe sesame grillé classe, fond aubépine, élégant, amande grillé. La finale est fraiche, tonique, profonde, empreinte soyeuse puis très belle persistance, pointe amertume, de fruit jaune, note chevrefeuille, citron vert, meringue beurre, fond aubépine, amande et retour crayeux. Superbe, complexe, précis, puissant mais délicat... Excellent 94-95 (17,5-18). J'ai adoré mais pas sylvia qui l'a trouvé un peu too much...

Ribera del Duero, Bodegas Pérez Pascuas Viña Pedrosa Reserva 2003 : Un nez assez discret de prune, pointe œuf, note épice marquée, souk, orange sanguine, fond léger plutôt cacao, pas très complexe. La bouche est large, précise, bien structurée, tanins fins ronds, de la fraicheur, de la finesse mais de la densité, sur la prune, note fruit noir, puis épice souk, orange sanguine, fond cacao pointe amer. La finale est fraiche, puissante mais équilibrée, empreinte légèrement asséchante qui serre, persistance intéressante plus acidulée,  prune, fruit rouge, épice, orange sanguine, fond cacao TB+ 90+ (16+)

Margaux, Chateau Durfort Vivens 1986 : Un nez classique, un poil austère qui s'ouvre sur le tabac, le fruit noir, note d'encre, graphite puis champignon cèpes, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, de la structure, un poil rigide, c'est droit tanins ronds, profond, profil limite austère mais classe, sur le fruit noir, cassis, note tabac, boite à cigare, pointe encre graphite fond champignon cèpes et fumé. La finale est ample sur la structure, droite, belle profondeur classe, puis fraiche, sur le fruit noir, un peu mat, note tabac, boite à cigare fond champignon et fumé. Très classique du Bordeaux à point, classe mais un peu mat, rigide et un poil austère sur ce millésime. TB+ 90+ (16+)

Et maintenant on se prépare pour la soirée électorale !

Amicalement, Matthieu

samedi 15 avril 2017

L'armoire se vide, les grosses cartouches sont de sorties avant les pâques

Bonjour à tous,


Grosse quille ces dernières semaines, il va être temps d'aller ré-approvisionner... En attendant, on se régale !


Sancerre, François Cotat Mont Damnés 2007 : Un nez fin, complexe, de citron, pamplemousse, puis plus reine claude, note de buis, acacia, pointe fumé tourbé, fond terpénique pétrole assez marqué, j'aime neaucoup. La bouche est droite, à la matière soyeuse voir onctueuse, belle densité, soutenu par la fraicheur, c'est droit et gourmand mais élégant et classe, sur le pamplemousse, la reine claude, le cédrat, note de buis d'acacia, fond terpénique pétrole, puis fumé tourbé, et pointe craie. La finale est fraiche, puis large, ample, belle empreinte onctueuse, et belle persistance dans un profil sur l'amertume classe de pamplemousse, de cédrat, de quinquina presque, note buis acacia, fond pétrole et un côté crayeux, savon, en retour très élégant. Excellent 94 (17,5), à part le bouchon de cire qui s'émiette en maculant la table...Grrrr. La meilleure des trois et bon qualitatif énorme depuis la dernière en 2013 !

Volnay, Buisson Charles Santenots 2005 : Un nez superbe, classe, friand, complexe, de framboise mure, note d'évolution gourmande de champignon, cèpe grillé, fond amande, roche, tourbé. La bouche est droite, très Santenots quoi, profonde mais sans être austère, superbe tanins soyeux qui enrobent cette bouche et la rendent soyeuse, friande, belle densité, c'est précis, grains fins, et belle énergie tonique, marquée par la framboise, puis la groseille, note cèpe grillé, épice, floral, fond amande et fumé/tourbé, le tout est très classe. La finale fraiche s'affine, tonique, précise, très belle définition et longue persistance de framboise, de groseille, note épice puis ces fameux cèpes grillés, fond amande fumé, tourbé. Whaouh ça envoie du lourd et ça reste jeune, encore 10 ans sans problème pour a mon avis aller dans l'exceptionnel... Excellent 94+ 17,5-18+ mais d'ici 10 ans, on est potentiellement sur 96...

Châteauneuf du Pape, Chateau Maucoil Prestige 2003 : Un nez équilibrée, de cassis, prune, note épice réglisse, pointe animal/œuf discrète, fond fumé et cacao. La bouche est charpentée mais équilibrée, ample, pas de note alcooleuse, tanins ronds, petite fluidité mais pas fuyant, sur la prune, le cassis, la cerise, note épice plus poivrée que réglisse, une pointe garrigue, fond cacao et fumé. La finale est droite, ample, qui se tient très bien, pas chaleureuse, équilibrée, puissante et persistance intéressante de cassis, prune, note épice poivre, réglisse, pointe cuir animal, fond cacao, cerise assez forêt noir dans l'esprit. Excellent 93 (17) Et belle progression en 15 ans sur ce vin (88 en 2010, 90 en 2013, 93 en 2017 !)

Chambolle Musigny, Amiot Servelle Derrière la Grange 2007 : Un nez fin, séduisant, de framboise, de groseille, note carroube puis épice réglisse, girofle,  pointe ronce fraiche, fond amande et fumé. La bouche est charpentée, puissante, large à l'attaque avec des tanins soyeux, précis, belle densité, puis ça se tend, de la fraicheur et de la profondeur, sur la groseille, la framboise, note épice girofle réglisse, pointe ronce, sous bois et fond amande, carroube, et fumé. La finale est fraiche, puissante (un chambolle ?) droite, traçante et belle persistance de framboise, groseille, pointe acidulée, note épice girofle réglisse, fond amande fumé. Excellent 93 (17) mais encore du potentiel de garde...

Et pour finir, ce magnifique :

Riesling, Domaine Weinbach Schlossberg Ste Catherine 2004 : Un nez superbe, expressif, complexe, de reine claude, d'agrume mûr, note miel et épice (pain d'épice), sirop d'orgeat, fond terpénique pétrole classe. La bouche est délicate, ample, matière précise, fine, c'est plein, acidulé (léger sucre), profond sur la reine claude, puis agrume pamplemousse confit, note sirop d'orgeat, d'épice, fond pétrole classe. La finale est fraiche, profil sur l' amertume, équilibrée, pointe sucre, qui repend de la puissance, cristalline et belle persistance de reine claude, d'agrume pamplemousse, de sirop d'orgeat et fond pétrole. Excellent à maturité 95 (18)

Amicalement, Matthieu

samedi 8 avril 2017

Le soleil arrive, les bouteilles suivent

Bonjour à tous,


La terrasse retrouve son utilité et les verres se parent de la condensation des vins servis légèrement frais. Hum, c'est bon, ça fait du bien...


Saint-Joseph, Guigal Lieux dit 2014 : Un nez jeune, expressif, donc marqué d'un boisé gourmand tout en gardant une certaine élégance, sur le casis, note épice réglisse, zan, puis poivre fond moka fumé. La bouche est corpulente, voire charpentée, aux tanins soyeux gourmands, amples, belle structure qui tient l'ensemble droit, sur le cassis, note épice poivre, puis réglisse, zan, pointe fraicheur amande fraiche, fond moka, un profil presque sucré. La finale est pleine, ample, puis de la fraicheur qui dynamise et belle persistance, gourmande de cassis acidulé, note zan, réglisse, pointe fraiche amande fraiche, fond moka. Excellent 91-92 (16,5-17)

Riesling, Ginglinger Pfersigberg 2010 : Un nez expressif de mirabelle, note miel, pointe agrume kumbawa fond terpénique, cire d'abeille, pétrole et un coté tourbé. La bouche est droite, profonde, délicate, pleine, de la profondeur, fraicheur pointe sucre, mirabelle, note miel, fond cire d'abeille et pétrole. La finale est fraiche, pointe gourmande sucre, belle persistance tourbée. Excellent 93 (17) mais on sent que la complexité potentielle est en devenir, a attendre encore 2 à 3 ans pour en profiter pleinement.

Pessac Léognan, Chateau Malartic Lagravière 2008 : Un nez plutôt séduisant, pas très complexe, fruit noir, cassis, puis plus groseille, note marqué boisé épice vanille, pointe kirch, trait végétal bourgeon de cassis, fond marqué moka fumé. La bouche est charpentée, droite, grosse structure, beaux tanins soyeux, sur le cassis, puis plus groseille, note épice réglisse, puis vanille, trait bourgeon de cassis, fond moka fumé. La finale est fraiche, profonde, un peu vive quand même, pointe chaleur également mais belle persistance de cassis, puis plus groseille, note épice réglisse fond moka et fumé. TB 90 (16)

Côte du Rhône, Guigal blanc 2015 : Un nez séduisant, expressif, presque opulent, de fruit jaune mûre, pêche de vigne mûre, note presque groseille, puis plus fenouil, fond amande douce guimauve. La bouche est large, belle structure droite, matière onctueuse mais bien tenue, sur le fruit jaune mûr, pêche, note plus fenouil, épice zan menthol presque, fond d'amande douce. La finale est ronde, ample, mais qui reste équilibrée, persistance intéressante avec une pointe d'amertume classe sur la peche, le fenouil, fond d'amande TB 89 (15,5)

Beaune, Rossignol Trapet Teurons 2008 : Un nez séduisant pointu, de framboise, groseille, note végétal plutôt noble, ronce, bourgeon cassis, groseille à maquereau, fond boisé fumé, amandes grillées, plutôt classe. La bouche est charnue, tendue profonde bien enrobée d'une matière soyeuse, précise, mais cela reste vif, sur la groseille, la framboise, note plus épicé réglisse, puis végétal ronce, groseille à maquereau, fond fumé. La finale est fraiche, tendue, mais belle empreinte tanique soyeuse, persistance intéressante de framboise, groseille, note ronce bourgeon cassis, fond fumé amande grillé. TB 89 (16). Parfait sur le carpaccio :-), l'acidité du plat rendant le vin plus onctueux...

Muscat, Ginglinger Caroline 2014 : Un nez ouvert, fin, délicat sur la fleur blanche, le fruit jaune, puis pêche de vigne, abricot, fond leger cire d'abeille. La bouche est droite à l'attaque puis ample, matière soyeuse, précise sur le fruit jaune, abricot, pêche, note florale délicate, fond cire d'abeille. La finale est ronde, acidulée, léger sucre, tenue par la structure, persistance intéressante, abricot, peche, note fleurie, fond cire d'abeille TB-Excellent 90+ (16+). Ah, quel plaisir de retrouver les asperges et le Muscat sec !

Amicalement, Matthieu


samedi 1 avril 2017

Quelques belles bouteilles ces dernières semaines

Bonjour à tous,


Quelques jolis canons (ou pas) ces derniers temps arrivés à leur 10 ans, pour certians, l'âge de raison du vin :-)


Moulin a vent, Château des Jacques Clos des Grands Carquelins 2007 : Un nez évolué assez mat de cassis, cerise, note noyau, pointe épice fond amande et léger fumé. La bouche est charpentée, belle structure, droite, précise, tanins ronds, c'est frais et mûr à la fois, sur le cassis, la cerise, note noyau puis épice réglisse, fond amande, pas super complexe, ni très expressif. La finale est fraiche, tonique, presque puissante sur la cerise, le cassis, note épice et fond amande. B+ 88 (15)


Pauillac, Chateau Clerc Milon 2005 : Un nez séduisant, pas super expressif mais fin et distingué sur le cassis mûr, note de cèdre, léger poivron grillé et tabac blond, pointe épice fond plutôt chocolat cacao. La bouche est charpentée, droite, bien structurée tanins ronds mûr, c'est profond, très pauillac dans l'esprit, puissance maitrisé, sur le cassis mûr, note plus épicé, cèdre puis tabac blond, pointe poivron rouge grillé fond cacao et léger fumé. La finale est fraiche, puissante, fine, précise, tonique et persistance intéressante de cassis mûr, note poivron rouge grillé, de cèdre, pointe épice et fond cacao fumé tabac blond. Joli vin, très bien fait, droit sans être trop austère, séduisant, tonique. Excellent 91 (16,5)

Meursault Buisson Charles VV 2013 : Un nez précis, fin, délié, pur, poire william mûr marqué, note d'amande très aubépine, fond sésame même pas grillé classe. La bouche est large, superbe matière, ample, onctueuse mais restant précise, bien tenue par la fraicheur, cela reste précis et sapide sur la poire, note chèvrefeuille puis aubépine amande, fond sésame pointe grillé. La finale présente un profil à l'amertume classe, qui s'impose, y'a de la matière dans ces 2013, persistance intéressante de poire, d'amande d'aubépine fond sésame et de craie. Très joli village dans un millésime qui me confirme qu'il gagnera à être attendu, dense puissant, y'a de la matière... TB-Excellent 91 (16,5) un très beau village niveau 1er cru pour moi.

Marsannay, Domaine Bart Champs Salomon 2012 : Un nez séduisant de cassis, note d'épice, d'amande grillé, puis de fumé tabac, fond cacao moka, c'est gourmand assez sudiste dans l'esprit. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, ample, gourmand sur le cassis, note plus fraiche typé ronce, puis épice réglisse/menthol, fond cacao moka. La finale est fraiche, tonique, gourmande de fruit noir mûr, note ronce, puis épice, fond moka fumé tabac qui me plait beaucoup; Excellent 91 (16,5)

Gigondas, Guigal 2013 : Un nez profond, classe, de cerise mûre, de prune, note épice typé réglisse pointe tabac fumé, fond cacao. La bouche est charpentée, bien structurée, tanins soyeux, grains fins, c'est profond et droit, sur la cerise mûre, la prune, note épice réglisse cette pointe tabac fumé fond cacao. La finale est fraiche, bien droite, précise et persistance intéressante de cerise noire, de prune, note épice réglisse et fond cacao. Décidément j'adore cette cuvée, un peu mat sur ce millésime mais quelle élégance, classe, quelle précision, un très joli vin TB-Excellent 90-92 90+ (16+)


Vin de France, Domaine Trévallon 2007 : Un nez expressif complexe mêlant le fruit noir, cassis, et le fruit rouge, framboise, note raisin de Corinthe, petite note cerise kirchée légère, puis plus fraiche, épice poivre, pointe poivron rouge grillé, fond cacao et fumé. La bouche est charpentée, droite, bien structurée, associant profondeur et ampleur, tanins soyeux encore un peu serrés, sur la framboise, le cassis, note épice poivre, pointe fraiche poivron rouge fumé, fond chocolat cacao moka. La finale est droite, équilibrée, empreinte encore astringente, belle persistance de cassis, de framboise, note épice poivre, puis poivron fumé, fond cacao moka. Excellent 92-94 (16,5 17,5) Ce jour 93 (17).


Pessac Léognan, Domaine Chevalier 2003 : Un nez expressif, séduisant, de fruit noir mûr, léger confit, mûre, cerise burlat, mais pas lourd, note fumé tabac, fond cacao chocolat dans un ensemble assez mat. La bouche est robuste, mais bien structurée, gardant de la profondeur, tanins soyeux précis, denses, c''est plutôt puissant, sur le cassis, la cerise burlat, pas de sensation sucre ni d'alcool, mais un profil amer note fumé tabac et fond cacao. La finale est bien dessinée, elle s'appuie sur la structure pour offrir une jolie persistance de fruit noir mûr, de tabac, sur un fond cacao. Pas super complexe mais TRES bien structuré, maturité sans excès, profondeur, tenue presque élégante, c'est très bien fait dans un profil amer, un côté aristocratique. Excellent 92 (16,5+) et la meilleure dégustée.

Amicalement, Matthieu

samedi 25 mars 2017

Masterclass Terroir de Riesling par Nico

Bonjour à tous,


Cette semaine, c'était super masterclass terroir Alsacien du Riesling. Merci Nico pour avoir orchestré de main de maitre cette dégustation Très intéressante et qui a permis à nombre d'entre nous de comprendre les différences entre sol léger, granite et calcaire.


Le principe : 9 crus que Nico a choisi parmi nos propositions, et "chance", il a pu construire cette dégustation autour du millésime 2007, gommant ainsi, un peu, l'effet millésime. Nous buvons les vins à l'aveugle.


Je reprend les notes "techniques" de Nico pour étayer ce CR. Millésime 2007 : Très précoce d’abord avec un printemps chaud et sec. Vendanges attendues initialement fin août et puis finalement reportées, nombreux épisodes frais et pluvieux en juin, juillet et août. Arrière-saison chaude et sèche façon été indien. Période de maturation longue (>110 jours) : vendanges étalées dans le temps (de début septembre à mi-octobre), très mûres et concentrées, mais qui ont gardé de l’acidité. Belle pourriture noble à partir de fin septembre.


Première série : Vins issus de terroirs légers et sablonneux.





Riesling Grand Cru Kitterlé 2007 – Domaine Schlumberger (apport de Stéphane).


Le terroir : Grès des Vosges (Trias inférieur, Bundsandstein, -250MA) + veine volcanique. Sol léger et sablonneux. Exposition Sud. Vallée ventée.

Le vin : Un nez ambré, sur la mirabelle, les épices, pointe miel et fond tourbé, fumé. La bouche est large, ample, matière délicate pas d'une grande densité, sur la mirabelle, note de miel fleur d'oranger, pointe épice typé cumin, fond tourbé, fumé. La finale est ronde, ample, mais un oeu souple, ça manque un peu de gnaque dans un profil légèrement amer sur la mirabelle, le miel épicé et le fond tourbé. J'aime beaucoup ces profils aromatiques mais la structure manque un peu de tension pour être dans l'excellence. TB 89 (15,5)


Riesling Herrenreben 2007 – Domaine Schoenheitz (apport Nicolas)


Le terroir : Granit à 2 micas (Primaire, Carbonifère, -350MA). Sol caillouteux et sablonneux. Exposition plein Sud. Vallée ventée et plus fraîche. C’est quasiment l’extrémité occidentale d vignoble alsacien. Terroir donnant des vins légers et élégants. Un peu de pourriture noble sur ce 2007 à la vendange (ils ont d’ailleurs fait une très belle VT ensuite sur le même terroir).


Le vin : Un nez de fruit jaune léger confit, prune verte, note miel fleur d'oranger, et encore ce fond tourbé fumé. La bouche est souple, matière "grassouille",  peu de structure sur le fruit jaune confit, la quetsche, le miel et le fond tourbé. La finale est souple, presque pataude et je lui trouve un côté un peu oxydé sur le miel, et le tourbé. Pas mon style, surtout la structure qui manque à mon gout de définition et de précision. AB-B 85 (14)

Riesling Grand Cru Brand 2007 – Domaine de l’Oriel (apport Benoît)

Terroir : Lieu-dit historique Brand, au coeur du cru, en allant vers Niedermorschwihr. Granit à deux micas (Biotite, Muscovite) très décomposé. Sol sableux très filtrant, exposition Est/Sud. Terroir très solaire, donnant des vins particulièrement expressifs.


Le vin : Un nez expressif d'agrume mûr, de quetsche, note miel oranger, fond légèrement terpénique, cire d'abeille et pétrole. La bouche attaque large, c'est plus puissant, plus structuré, matière suave, pointe de sucre sur la mirabelle, la quetsche, note miel fleur d'oranger, fond cire d'abeille, pétrole. La finale est tonique voir puissante, sur la mirabelle, l'agrume mûr, acidulé (sucre) le miel et ce fond plus pétrolant dans sa persistance. J'aime beaucoup et suis parti sur granite genre Sommerberg. Pas loin géographiquement :-). TB 90 (16)

Riesling Brauneberger Juffer Spätlese Trocken 2007 – Fritz Haag (apport Fabrice)

Terroir : Schistes du Dévonien (-400MA, Primaire) altérés. Exposition plein Sud en rive gauche de la Moselle. Pente de 80 %.


Le vin : Un nez d'agrume pamplemousse, orange, note miel puis à nouveau pointe tourbée, fond terpénique, naphte, pétrole. La bouche est perlante, large à l'attaque puis ça se tend, c'est nerveux, profond, précis, sur l'agrume puis la mirabelle, note de miel (sucre), pointe tourbée et fond léger pétrole. La finale est tendue, tonique, acidulée mais équilibre, et belle persistance mirabelle, agrume, miel et fond pétrole. Très joli vin, et nous avons fini par identifier ce pirate mais après avoir cherché. Excellent 92 (16,5+)


Les vins issus des terroirs marno-calcaires du secondaire :




Riesling Grand Cru Osterberg 2007 – Domaine Kientzler (apport Serge) 4,3g SR

Terroir : Marnes et calcaire du Muschelkalk (Trias moyen, -235 -245MA ; Secondaire) avec quelques inclusions gréseuses. Sols riches en argiles et en cailloux. Exposition Est – Sud-Est. Donne des vins assez monolithiques, à l’acidité élevée.


Le vin : Un nez réduit au départ puis citron, cédrat, note florale, fond cire d'abeille et craie savon. La bouche est droite tendue, sèche, profil austère, citron, note champignon, puis végétal type bourgeon de cassis, fond cire d'abeille. La finale est droite, tendue, sur le cédrat, la coquille d'huitre, note champignon, bourgeon de cassis. Un vin austère dans un style sans compromis dont j'ai identifié le vigneron mais j'étais sur le Geisberg. Pas mon style, manque de B 86 (14,5)


Riesling Frédéric-Emile 2007 – Domaine Trimbach (apport Mathieu)

Terroir : A cheval sur les Grands Crus Osterberg et Geisberg, exposition Sud et Sud-Est. Geisberg : à nouveau dominante marno-calcaire du Muschelkalk mais avec un peu de grès et une touche de gypse.


Le vin : Un nez de citron vert, note noisette puis plus roche silex presque iodé, fond de craie, savon. La bouche est tendue, droite, cette fois de la profondeur,  même type de profil mais beaucoup plus élégant, distingué car enrobé d'une matière suave, sur le citron vert, note silex, pointe presque florale iris, fond de craie. La finale est tendue, profonde, précise et puissante sur le pamplemousse, le citron vert, toujours ces note silex, coquille d'huitre, un côté marin ! sur fond de roche, de craie. Un vin un poil trop rigide et rigoureux mais belle quille. TB+ 90+ (16+) Pas mon FE préféré.


Riesling Clos Windsbuhl 2007 – Domaine Zind-Humbrecht (Mon apport)

Terroir : Calcaire Muschelkalk (Trias moyen, -235 -245MA ; Secondaire). Orientation Sud-Sud Est. Sol peu profond. Terroir en altitude et tardif. Les vins y conservent des acidités très hautes (mais mûres).


Le vin : Un nez dominé par des notes grillés, sésame un peu envahissante, sur l'agrume pamplemousse mûr, note miel fleur d'oranger, fond tourbé fumé. La bouche est puissante, grosse attaque, concentration, densité, matière au toucher gras, mais précise, délicate, un peu de perlant, sur l'agrume pamplemousse, puis note miel, mirabelle, fond toujours ce fumé, sésame grillé un peu trop marqué à mon goût. La finale est puissante, fraiche, tendue, acidulée du au sucre, et belle persistance de cédrat, pamplemousse, note mirabelle, puis florale, fond cire d'abeille. A l'ouverture le vin était peu marqué par ce grillé sésame, qui 2H après, domine un peu trop, dommage car le vin reste impressionnant. Excellent 92 (17)

Les vins issus des terroirs marno-calcaro-gréseux du tertiaire et du quaternaire :






Riesling Grand Cru Pfersigberg 2007 (lot L42H) – Domaine Paul Ginglinger (apport Michel, merci ;-)

Terroir : Issu du lieu-dit Hertacker, parcelle en altitude au Sud-Ouest du grand Cru Pfersigberg. Conglomérats marno-calcaires de l’Oligocène en soubassement, avec abondance de cailloutis de grès du Trias dans le Hertacker, et absence de calcaire actif en surface (sol décarbonaté, riche en argiles). Exposition Est – Sud-Est. Récolté tardivement en 2007.


Le vin : Un nez expressif, fin, plus délié que les précédents, sur l'agrume mûr, la mirabelle, le fruit exotique, note frangipane, amande, miel, fond terpénique pétrole, cire d'abeille. La bouche est large, ample, matière dense, ronde, précise, bien équilibrée par l'acidité qui tend l'ensemble, pointe alcool légère, sensation sucrée, sur l'orange confite, note fruit exotique, passion, fond terpénique, pétrole. la finale est gourmande, fraiche, presque puissante et très belle persistance sur l'amertume, pamplemousse confit, fruit exotique passion, fond cire d'abeille, léger pétrole. Bien que je connaisse ce vin, je ne l'ai pas reconnu tout en ayant identifié le sol "marno calcaire". Excellent 92 (17)


Riesling Grand Cru Eichberg 2007 – Domaine Paul Ginglinger (apport Nicolas)

Terroir : marno-gréseux, conglomérat marneux de l’Oligocène et du quaternaire avec éboulis gréseux du Trias. Exposition Sud. Lieu-dit Hinterer Eich.
Date de vendange : 16/10/2007 ; Alcool acquis (%) : 14 ; Sucre résiduel (g/l) : 13.

Le vin : Un nez superbe, d'hydromel, de pamplemousse confit, d'épice safran assez marqué, fond terpénique, cire d'abeille. La bouche est ample, délicate, matière cristalline au beau toucher soyeux, sur l'écorce d'orange, le quinquinat, pointe acidulée qui équilibre, belle note de safran, d'épice, fond cire d'abeille. La finale est équilibrée, gourmande, sur la finesse, la précision, dans un profil plutôt demi-sec offrant une longue persistance d'écorce d'orange, de safran, d'épice sur fond cire d'abeille. Excellent 93 (17+)


Une super soirée animé par Nicolas qui a permis à nombre d'entre nous de mettre des sensations et des mots sur les structures des vins en fonction des terroirs (une représentation mentale pour le moins). Car nombre d'entre eux présentaient des parentés évidentes permettant d'approcher un début de compréhension de l'effet "terroir" (sol, expositions, climat...) sur le vin.


Amicalement, Matthieu


Quelques CRs avant la soirée DOP spécial Riesling animé par Nico

Bonjour à tous,


Quelques quilles bu récemment avant la soirée de cette semaine, type séminaire Riesling animé par Nico, hate d'y être. Et d'ailleurs, commençons par le futur thème de cette semaine même si ce n'est pas ça que j'apporterai


Riesling Ginglinger Eichberg 2008 : Un nez discret de mirabelle, note agrume typé orange, fond terpénique, léger pétrole. La bouche est droite, tendue, belle matière onctueuse qui enrobe la fraicheur, c'est plein, sur la mirabelle, note agrume plutôt citron puis plus orange sur un fond terpénique, cire d'abeille, pointe pétrole. La finale est bien enrobée, fraiche, profonde et persistance intéressante de mirabelle, d'agrume sur le fond cire d'abeille, léger pétrole. Excellent 91 (16,5)

Bandol, Chateau de Pibarnon 2007 : Un nez très séduisant, de cerise juteuse, pointe kirchée, note de cuir, de viande rôti, puis d'épice souk, fond cacao et fumé. La bouche est charpentée, large, grosse structure mais précise aux tanins soyeux, grains fins, c'est sapide sur la cerise noire juteuse, note épice souk, pointe bacon cuir, fond cacao. La finale à l'empreinte tanique soyeuse, est puissante, un poil chaleureuse, belle persistance de cerise noir, pointe kirch, note épice souk, pointe cuir bacon grillé et fond cacao. Excellent 93 (17+) que classique Bandol très digeste et tout a fait civilisé. Commence a s'aborder avec plaisir mais encore beaucoup de potentiel.

Sancerre, Vincent Pinard Grand Chemarin 2012 : De Mémoire le lendemain de la dégustation, un nez discret, droit, pomme, note légére buis, fond citronée. La bouche est droite, tendue, matière suave sur la réserve, pomme, citron, buis, assez fermé et austère à ce stade. La finale est droite, tendue, mais le vin ne s'exprimant pas ça manque de profondeur, persistance honnête sur les aromes du nez. Vin en dedans pas très complexe a date, encore comprimé… J'espère car en l'état, déception B-TB 88-90

Volnay, Voillot Champans 2013 : Un nez fermé, de fruit rouge et noir, note amande, puis épice, fond moka. La bouche est corpulente, pleine, tanins soyeux, belle densité, c'est plein droit et ample mais fermé, sur le fruit rouge, puis sureau, note épice puis noyau, fond plutôt cacao moka mais très léger. La finale est fraiche, pleine, tonique et belle persistance de fruit rouge et noir, note épice puis amande fond noyau et moka. A attendre évidemment, si 13 est tendre, sur ces crus là, il faut quand même les attendre :-) au moins 10 ans, Excellent 91-93 (16,5-17)

Australie, Kilikanoon Kiullerman's run Shiraz & Grenache 2006 : Un nez expressif qui a perdu son coté opulent, pour une ligne plus élégante de fruit noir et rouges mûrs, note noayau et amande fraiche, pointe épice léger vanille, fond léger fumé tourbé, bouche charpentée large ample, tanins ronds, de la fraicheur aussi qui tend le vin, ça s'est affiné, sur le fruit rouge fraise des bois, note sureau puis pate d'amande, fond noyau et fumé pointe balsamique, finale fraiche un peu d'alcool ressenti kirché, persistance honnete fruit roiyge acidulé mûr, sans paraitre sucré, toujoiurs ces notes amande et fond noyau et fumé. C'est beaucoup plus digeste que jeune, et pas caricatural des vins australiens, l'élevage s'est fondu. TB 89 15,5
Amicalement, Matthieu

dimanche 12 mars 2017

Beaucoup de CRs de retard car je ne goute pas tout ça en une semaine...

Bonjour à tous,


Accumulation de retard de CRs des nombreuses bouteilles dégustées ces dernières semaines.


Montlouis, Chidaine Choisilles 2014 : Un nez très séduisant, expressif, sur le coing, la pomme cuite au beurre, note miel, puis plus ambré tourbé, fond de craie. La bouche est large, ample, belle matière suave qui enrobe la fraicheur, c'est tendu, tonique, profond tout en gardant de l'onctuosité, sur le coing, la pomme chaude, note miel puis pointe cire d'abeille tourbe, fond marqué craie et amande. La finale est fraiche et ronde, tonique et très belle persistance de coing, pomme chaude, note miel, de tourbe, de cire d'abeille, fond de craie d'amande. Très beau vin encore une fois, tout a fait mon style. Excellent 92-94 (16,5-17,5)

Margaux, Chateau Malescot Saint Exupéry 1996 : Un nez assez typé rive gauche, cassis, note marquée poivron rouge, pointe entre cuir et animal, fond fumé, tabac. La bouche est charpentée, droite, tanins au toucher soyeux mais dans un ensemble un poil rigide, c'est tendue, frais, sur le cassis, note marquée poivron rouge, pointe plus cuir, encre, fond fumé et tabac. La finale est fraiche, pleine, belle persistance cassis, poivron rouge, cuir et fond tabac fumé. Classique, pas super mûr un peu trop marqué poivron à mon goût, mais moins marqué encre, animal, cuir que d'autres. Classique, mais pas le plus beau 96 RG dégusté... TB+ 90+ (16+)

Côte Rôtie, Rostaing 2007 : Un nez expressif, de cassis mûr, note violette puis épice un peu marqué vanille, pointe bacon grillé sur fond moka. La bouche est charpentée, large, ample, aux tanins soyeux, pas très denses, mais l'ensemble est tonique, pas d'alcool, équilibrée, sur le cassis mûr, la framboise, note violette fraiche, puis plus épice vanille, fond moka. La finale est fraiche, tonique et belle persistance de cassis de violette, pointe vanille et fond moka. Une 2007 équilibrée peu marquée par un  millésime plutôt chaleureux. TB-Excellent 91 (16,5)

Nuits Saint Georges, Rion Grandes Vignes 2005 : Un nez de cerise, note ronce et noyau, pointe épice réglisse et fond plutôt cacao. La bouche est plus gourmande que le nez, corpulente, pleine, tanins soyeux, (pas grande densité) mais plein, puis fraicheur, presque de la puissance, tonique, fruit rouge mûr, framboise, note ronce sous bois, fond fumé noyau et amande. La finale est fraiche, puissante presque et persistance intéressante de framboise mûre, cerise, un coté juteux, note ronce et sous bois, épice réglisse, fond amande et cacao. TB-Excellent 91 (16,5) et se boit parfaitement aujourd'hui.

Gewurztraminer, Ginglinger Pfersigberg 2015 : Un nez superbe déjà complexe, classique sur le litchi, le fruit de la passion, la mangue, note florale iris, fond épice, puis pierre, roche. La bouche est large, ample, bien tenue par une structure droite, c'est profond et suave à la fois, précis, délicat, du sucre dans un profil demi-sec, sur la goyave, le litchi, du fruit exotique, note agrume pamplemousse, citron cédrat, pointe flotal iris, fond pierre roche. La finale est ronde, sensation sucrée mais bien équilibrée par la fraicheur, puis de la structure qui tient le vin et longue persistance de fruit exotique, d'épice, d'agrume, fond roche. Excellent 92-94 (17-18)

Saint Aubin, Sylvain Langoureau En Remlilly 2013 : Un nez expressif, voir opulent, de fruit blanc et jaune mûr, note de beurre, de noisette grillé, pointe agrume tarte citron meringuée, chèvrefeuille, fond amande et sesame grillé. La bouche est large, ample, sexy, tenue par la fraicheur, matière onctueuse, sur le fruit blanc, puis plus citron, note chèvrefeuille, tarte citron, fond craie et sésame grillé, ça envoie quand même. La finale est fraiche, tendue, persistance intéressante de fruit blanc, d'agrume, citron, note chèvrefeuille, fond amande et sésame. Un millésime plus violent, tendue, comme plus extrême par rapport au coté plus rond soyeux sexy habituel, et qui finit par être un peu écœurant... B-TB 88 (15). Cette bouteille me confirme que les 13 blancs sont plus à attendre que les rouges car ils sont puissants sur ce que j'ai dégusté.

Volnay, Voillot Fremiets 2011 : Un nez très friand, ouvert, sur la cerise, note d'épice typé réglisse, poivre, pointe fraiche typé ronce, sous bois sur un fond noyau et amande. La bouche est corpulente, large, ample, beaux tanins soyeux puis de la fraicheur tonique, dynamique, pas super dense, très sapide, c'est juteux, sur la cerise, la groseille, la framboise, note ronce, sous bois, fond noyau et amande. La finale est fraiche, tonique mais bien enrobée et belle persistance de groseille, de cerise, note épice réglisse, poivre puis ronce, fond noyau, amande et léger cacao. Excellent 91 (16,5)

Saint-Estèphe, Chateau Lafont Rochet 2005 : Un nez fuit noir, cassis, mûr, pointe chaleureuse, pruneau, note acidulée épice patchouli souk, puis plus classique, encre cèdre, fond entre cacao, fumé et balsamique. La bouche est robuste, grosse structure mais bien dessinée, précise, presque fine, de la profondeur sur le cassis, pointe pruneau, note épice réglisse plus que souk, puis plus classique, encre, cèdre, fond cacao et fumé. La finale est fraiche, tonique, précise plutôt puissante et belle persistance de fruit noir, cassis, note épice réglisse, puis encre, cèdre, fond cacao et fumé. Arrive gentiment dans une phase très plaisante mais encore 10 ou 20 ans ne l'effraieront pas. Excellent 92 (16,5+)

Chassagne Montrachet, Buisson Charles En Remilly 2010 : Un nez de poire, fruit blanc, note d'amande, léger grillé, d'aubépine, pointe noisette, fond craie et sésame grillé. La bouche est large ronde, matière onctueuse, presque sexy, qui tient sur la structure, poire, fruit blanc, note un peu plus beurrée, amande grillé, noix macadamia avec pointe vanille/caramel mais léger, et fond de craie et d'amande. La finale est ronde, gourmande avec une pointe de fraicheur bienvenue pour offrir une belle persistance de poire, de fruit blanc, d'amande grillé, de macadamia toujours ce cote vanillé/caramel et fond sésame grillé et craie. TB 90+ (16+)

Riesling, Ginglinger Drei exa 2015 : Un nez discret mais élégant de mirabelle, quetsche, note agrume pamplemousse, pointe miel et fond cire d'abeille puis craie. La bouche est ronde à l'attaque avec une matière suave, puis c'est droit, tendue, tonique sur la mirabelle, la quetsche, note agrume pamplemousse, orange, fond cire d'abeille et craie, pointe amande. La finale est fraiche, sèche même si une pointe gourmande se fait sentir, persistance intéressante de mirabelle pamplemousse, orange, fond cire d'abeille craie et amande TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 mars 2017

Entre les soirées du DOP

Bonjour à tous,


Quelques bouteilles dégustées entre 2 bains méditerranéens :-)


Meursault, Buisson Charles Tessons 2011 : Un nez très séduisant, pure sur la poire William, belle notre floral, tilleul, puis aubépine, pointe noisette, citron vert, fond de craie, avec un léger fumé sésame grillé. La bouche est large, ample a l'attaque, puis ça se tend, c'est droit, matière suave, pleine, de la grace, sur la poire William, note florale, aubépine, puis noisette fraiche, fond craie, et cette pointe sésame. La finale est ronde, ample, bien équilibrée avec une pointe de fraicheur tonique, et belle persistance de poire, de craie, d'aubépine, et ce fond fumé, sésame grillé. Excellent 92 (16,5)

Saint Julien, Chateau Langoa Barton 2008 : Un nez expressif de cassis, note de poivron rouge grillé, un côté végétal entre graphite/cèdre, puis boisé légère vanille fond fumé. La bouche est corpulente, profonde, tanins ronds, précis, de la fraicheur mais bien enrobé, sapide sur le cassis, puis fruit rouge, juste mûre, note poivron rouge grillé, végétal cèdre, presque encre, fond fumé. La finale est fraiche, tonique, empreinte tanique soyeuse, et persistance intéressante de cassis, de poivron rouge grillé, de cèdre/végétal, fond fumé. Pas trop marqué par l'élevage, un joli vin à la juste maturité, classique. TB 90 (16)

Riesling, Schlumberger Kitterle 2013 : Un nez fin de mirabelle, quetch, note agrume pamplemousse, pointe presque menthol, fond cire d'abeille pétrole pointe tourbée. La bouche est large, ample à l'attaque, de la matière suave bien tendue par la fraicheur, c'est profond, fin, sur la mirabelle, la prune, note agrume pamplemousse, fond cire d'abeille, pétrole. La finale est typée amertume noble, pointe acidulée (quelques SRs), profonde, saline, belle persistance mirabelle, pamplemousse, note foin séchée qui arrive, puis roche fond pétrole cire d'abeille. TB-Excellent 91-92 (16,5)

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet En Remilly 2011 : Un nez expressif de poire, de noisette, note sésame grillé, puis plus aubépine, pointe chèvrefeuille, fond boisé amande grillé et craie. La bouche est large, ample, matière taffetas, pas très dense mais terriblement gourmande, sur la poire, la noisette, note aubépine, amande, pointe tarte citron meringuée, chèvrefeuille, fond sésame grillé. La finale est ronde, gourmande, (sexy) bien soutenue par la structure persistance intéressante de noisette, d'amande, de chèvrefeuille, note plus boisée épicée vanillée, fond sésame grillé, TB-Excellent 90+ (16+)

Châteauneuf du Pape, Guigal 2007 : Un nez expressif de prune, de cassis, note orange sanguine,  épice patchouli, réglisse, puis plus vanille, une pointe garrigue fraiche, fond cacao. La bouche est charpentée, aux tanins ronds, puissant, de la fraicheur qui donne de la profondeur, sur la prune, le cassis, note réglisse, puis patchouli souk, pointe garrigue, de noyau, fond cacao, c'est assez mat, profond mais expressif. La finale est puissante, pas trop marqué alcool, belle persistance de cerise noire, prune, note épice réglisse, pointe vanille, un côté garrigue frais, fond cacao. TB-Excellent 91 (16,5)

Muscadet, Domaine de l'Ecu granite 2010 : Un nez expressif de fruit blanc, pomme granny, note tilleul, puis herbe humide, citron fond vif coquille d'huitre. La bouche est droite, tendue, belle matière suave, pleine, sur le fruit blanc pomme granny, note herbe humide, foin séchée puis citron fond roche terre typé coquille d'huitre, crayeux savon. La finale est fraiche, tendue, persistance intéressante de pomme granny, note foin séchée, fond savon craie, herbe humide. TB 89-90 (15,5-16)


Amicalement, Matthieu

samedi 4 mars 2017

Méditerranéééée.. comme disait la chanson

Bonjour à tous,


C'était le thème de notre soirée du Dop, des vignes qui voient la méditerranée. Bon, pour certains, la vigne a une très bonne vue :-) D'autres, à raison, avaient choisi de fêter leur anniversaire mais vu la bouteille, je n'ai rien eu à objecter...




Nous entamons avec un vin blanc au nez de pomme, belle notes miel, puis foin, herbe séchée sur un fond cire d'abeille, la bouche est ample, large, pleine mais de la profondeur, de la fraicheur bien enrobée d'une matière suave, la finale se poursuit joliment avec une pointe amertume classe, très joli vin que nous avons identifié après une première étape à Simone en ce qui me concerne. Assertyko Santorin 2015. Excellent 91 16,5 Et une fois de plus j'aime beaucoup.


Puis c'est un vin rosé qui est servi, avec un nez de grenadine, de cerise, cassis, fruit des bois. La bouche est charnue, large, de la tension, sur la groseille puis le fruit noir. La finale est courte, profil amer, toujours sur le fruit rouge et noir. Joli sirop de fruit des bois sans grande complexité mais pas trop sucré et sympathique. Bien 86 (14,5) que ce Parisy, le rosé de Reynaud à Rayas.


On attaque les rouges ensuite. Le premier vin présente un nez de cassis, très marqué de note fumé tabac, puis épice sur un fond cacao. C'est assez "international style" mais bien fait. La bouche est corpulente, tanins soyeux, pas très denses, assez enrobé mais plaisant, sur le cassis, pointe kirchée, note fumé tabac plutôt classe, ce coté réglisse et le fond cacao. La finale est puissante mais reste équilibrée, fruit noir, tabac, fumé, réglisse et cacao. Un très joli vin, gardant de l'élégance, assez gourmand, dans un style international maîtrisé, j'aime bien. TB-Excellent 90 (16) que ce vin du Maroc, Val d'Argan, Grande réserve cuvée spéciale 2003. Assemblage syrah, grenache, mourvedre.


Le vin suivant présente un nez opulent de cassis, note chupa chups fraise vanille, puis épice souk, patchouli. La bouche est large ample, tanins soyeux mais a grosse maille, et devient fluide sur le cassis, puis ce côté vanille fraise un peu écœurant, réglisse fond fumé tabac. La finale est sucrée, cassis, note vanille fraise, fond tabac fumé avec une pointe amer. Là, c'est profil international pour pays qui aime le sucre. Vin assez maquillé, pas mon style mais honnête. B 86 (14+) que ce vin israelien, Colline de Judée, Har'el  Clos de Gat cabernet sauvignon 2010


Le vin suivant est assez opposé, présentant un nez discret, très cabernet sauvignon d'ici, sur le cassis, note marqué poivron rouge, pointe épice, fond entre fumé et cacao. La bouche est charpentée, droite, tendue, tanins soyeux, c'est profond, et même austère, sur le cassis, le poivron rouge grillé, fond fumé cacao. La finale est puissante, précise, profonde toujours sur la même aromatique. Un vin austère mais élégant profond qui ne cède rien à son style, pas de recherche d'artifice sur ce vin libanais, Bekaa Valley, Ixsir Altitudes 2010. Domaine "people", Carlos Ghoshn a des parts et conseilleé par Hubert De Bouard (Angelus), assemblage de Cabernet Sauvignon, Syrah, Tempranillo, Caladoc. Bien 88 (15)



Le nez suivant fait très syrah, puis belle syrah à l'élevage classe mais encore marqué, moka, aux belles notes de réglisse, de poivre. LA bouche est charpentée droite profonde, superbe tanins soyeux, fins et concentrés, sur le cassis, note de poivre, de réglisse, pointe bacon grillé et fond moka classe. La finale est droite précise, puissante et offre une très belle persistance de cassis, note épice poivre, réglisse, fond moka et fumé classe. La syrah rhodanienne est vite identifiée, la structure m'emmène sur l'hermitage mais l'élevage très Guigal like me ramène en Cote Rotie. Ampuis ou LaLaLa, finalement c'est bien Côte Rotie, Guigal Landonne 2000. Excellent 94 (17,5) Merci Alex pour cette sortie du thème, et joyeux anniversaire !


Pour le vin suivant, ce sera difficile et ça se confirm au nez. Il est assez plat sur la vanille et le noyau. La bouche est charpentée, les tanins sont ronds bien définis, mais ça manque de sapidité, on évolue sur le cassis, le noyau avec un côté végétal et un fond un peu cacao. La finale est ronde, puissante, mais l'élevage vanille est assez marqué sur ce fond noyau. AB 84 (13,5). Déception que ce Cote de Provence, R de la Rimauresq 2011 d'autant plus que c'est un domaine que j'aime bien et qui me rappelle de beau souvenir. Mais à sa décharge passé après la Landonne....


Nous enchainons avec un  nez de cassis, cerise, pointe kirchée, note orange sanguine, épice, fond de tabac, cuir, très "bandolien" dans l'esprit et une pointe étonnante que j'ai qualifié de terre humide. La bouche est robuste, tanins ronds, grosse structure, sur la cerise, note épice, puis orange sanguine, fond tabac, cuir. La finale est astringente, la matière encore très présente, c'est tanique, puissant mais précis et droit, et belle persistance de cassis, cerise, note orange sanguine, épice sur un fond cuir, fumé, cacao. Très joli vin, à attendre bien sûr, car il faut que sa masse tannique fonde. Nous sommes à Bandol, perdu, il s'agit Les Baux de Provence, Chateau Romanin 2005. TB-Excellent 91 (16+)




A nouveau, un nez qui cacaotte, sur la cerise, note orange sanguine et cette fois un côté lacté et fond presque pruneaux. La bouche est robuste, tanins soyeux, denses, même style que le précédent mais en plus fin, plus frais, droit, de la profondeur, sur le pruneaux, note orange sanguine, épice fond cacao. La finale est puissante mais civilisée, l'empreinte tannique est soyeuse, la matière déjà plus polie, et belle longueur de cassis, pruneaux, épice et cacao. Cette fois c'est bien Bandol, Excellent 92 (16,5+) et commence à s'aborder que ce Bandol, Tour du Bon, cuvée Saint Ferreol 2004.


Cette fois, le nez est très différent, cassis, note saline surprenante puis plus épice, évoluant champignon, cèpes grillée, fond tabac, fumé, c'est élégant. La bouche est large, ample, tanins soyeux, c'est un poil fluide en structure mais bien sapide et gourmand, sur le cassis, note champignon cèpes grillés classe, puis épice typé souk, fond tabac, fumé classe. La finale est tendue, profonde, précise et offre une très belle persistance de cassis, cèpes grillés, épice fond fumé et tabac. Tout le monde s'est baladé sans trouver ce vin Sarde, classe, élégant, gourmand, assemblage de carrignan (80%), complété de cabernet sauvignon et merlot que cet Isola dei Nuraghi, Agricola Punico & Tenuta San Guido « Barrua » 2003. Excellent 92 (17)


Enfin le dernier nez est sur le cassis aux notes vanillées, puis florales, fond noyau et cacao. La bouche est charpentée avec très vite du sucre, tanins fins soyeux, sur le cassis, note florale puis vanille, fond cacao. La finale est fine et délicate mais sucrée persistance honnête de cassis, note florale fraiche, pointe noyau et fond cacao. Un vin bien fait mais pas très complexe. Bien 87 (15) que ce vin italien, réputé donc petite déception, Campanie, Montevetrano 2010. (assemblage cabernet, merlot et d'aglianico)


Au final, une soirée TRES intéressante et plutôt d'un niveau bon, en tout cas du plaisir de la découverte !


Amicalement, Matthieu