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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

vendredi 30 décembre 2016

Les vins de Noel

Bonjour à tous,


Cette année, parmi les vins dégustés durant les repas de Noel et la semaine entre les fêtes, les deux les plus impressionnants furent Alsaciens !


Premier repas de Noel : Carpaccio de Saint Jacques aux agrumes, et foie gras ; Filet de bœuf en croute et rizotto champignons ; fromage et buche.


Riesling Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2010 : Un nez superbe, déjà complexe, sur l'agrume, entre l'orange confite et la fleur d'oranger, note iris, pointe quinquina, terpénique léger, cire d'abeille, pétrole, fond entre tourbé, fumé, roche. La bouche présente un léger perlant, dense, large attaque, puis tendue, profond, sapide sur l'agrume pamplemousse, puis l'orange confite, note floral fleur d'oranger, pointe épice, fond cire d'abeille, puis léger tourbé. La finale est fraiche, puissante, belle empreinte, belle persistance de pamplemousse, d'orange confite, de fleur, fond cire d'abeille, pétrole léger, et côte tourbé classe. Très beau vin 94-96 Excellent 17,5+

Meursault, Mikulski Goutte d'Or 2011 : Un nez encore discret, de poire, fruit blanc, note grillé réduc un peu marqué, puis amande, aubépine, pointe entre chèvrefeuille voir citronnelle, fond craie et sésame grillé. La bouche est droite à l'attaque, puis dense, belle matière, pas de gras mais soyeux, puis structure tendue, sur la poire, l'amande douce, note aubépine, puis chévrefeuille, fond sésame grillé et craie. La finale dense pleine, plus enrobante, belle persistance de fruit blanc, poire, amande, noisette, note aubépine, fond sésame grillé. Excellent 92-94 (17+)

Bonnes Marres, Domaine Bart 2011 : Un nez de grand pinot, à la complexité qui commence à se deviner, fruit noir, puis rouge, note ronce, sous bois, puis épice réglisse, pointe floral pivoine, iris, fond entre fumé et un léger boisé un peu vanillé. La bouche est charpentée, droite, beaux tanins soyeux, concentrés mais fins et précis, fruit noir et rouge, un coté acidulé, c'est frais, puis ronce, sous bois, note épice réglisse, puis boisé léger vanille, fond tourbé, fumé, classe. La finale est fraiche, puissante et longue persistance acidulée, pointe amer, sur le fruit noir, puis framboise, groseille note ronce, sous bois, rafle, épice réglisse, toujours cette légère vanille, fond boisé fumé, classe en diable. Excellent 94 (17,5)

Côte Rôtie, Rostaing 2006 : Un nez de cassis, note typique de cuir, de poivre, un coté acidulé, fond fumé classe. La bouche est charpentée, droite, beaux tanins soyeux, fins, précis, c'est même taffetas, en fait magnifique tanins, et belle sapidité sur le cassis, puis plus acidulé fruit rouge, pointe vanille, note bacon, cuir classe, puis poivre, fond fumé. La finale est ronde, bien structurée, délicate mais dynamique, persistance intéressante de fruit noir et rouge, toujours ce coté acidulé, framboise, note cuir, puis poivre fond fumé, bacon grillé. Excellent 93 (17) Toujours aussi bonne cette "simple" Cote Rotie.

Sauternes, Lafaurie Peyraguey 1997 : Un nez délicieux de fruit rôti, coing, note d'épice safrané, de kumquat, de datte confite, fond cire d'abeille. La bouche est ronde, bien tendue, concentré, matière fine, précise, magnifiquement enrobé, c'est sapide sur le coing rôti, le fruit exotique, note épice, safranée, puis agrume confit, orange, kumquat, dattes confites, fond cire d'abeille. La finale est tendue, droite, tonique, très digeste et très belle persistance de fruit confit, d'agrume, d'épice sur fond cire d'abeille. Excellent 93 (17+)


Pour le deuxième repas de Noel, le programme fût le suivant : Foie gras, et salade de fenouil, orange et crevette ; faisans sauce madère et purée de panais ; fromage et gâteaux polonais.


Riesling, Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2012 : Un nez superbe, aérien, agrume confit, mandarine, puis mirabelle quetsche, note miel fleur d'oranger fond terpénique léger pétrole et cire d'abeille. La bouche est tendue, matière aérienne, délicate, c'est droit et profond, sur l'agrume mûr, la mirabelle, note miel fleur d'oranger, puis épice, typé safran, fond léger pétrole, cire d'abeille. La finale est fraiche, belle empreinte suave, délicate, légère, très belle persistance d'agrume mûr, d'orange confite, de mirabelle, note épice et fleur, fond pétrole et cire d'abeille. Excellent 93-95 (17,5+)

Gevrey Chambertin Rossignol Trapet Clos Prieur 2010 : Un nez encore discret, fruit noir et rouge, note carroube, sureau, pointe ronce puis épice réglisse fond fumé classe. La bouche est charpentée, large, beaux tanins soyeux, puis c'est tendue, droit (moins dense que 2005),
fruit noir et rouge, note plus marqué boisé presque vanille, puis réglisse, pointe ronce fond fumé sureau carroube. La finale est fraiche, presque vive mais bien enrobée d'une matière suave et délicate, persistance intéressante de fruit rouge et noir, note carroube puis sureau et réglisse, fond fumé et ce côté carroube cacao. Excellent 91-93. 92 ce jour (16,5+)

Beaune, Domaine Guy Leblanc 1erC Perrière 1964 : Malheureusement un bouchon léger, mais bien présent, typé encre, dommage, car le nez de cassis au belles notes moka, feuille morte, était prometteuse. La bouche est fondue, souple, assez fluide mais très sapide fruit noir, sous bois champignon et surtout moka, belle finale tonique feuille morte et moka. Certains n'ont pas été gênés !



Amicalement, Matthieu

lundi 26 décembre 2016

CR en retard, derniers vins avant les fêtes

Bonjour à tous,


Quelques vins dégustés avant les fêtes :


Chablis, Droin Montmains 2012 : Un nez de pomme, note fumé (reduc ?) assez marqué mais classe, puis foin, fougère, mousseron, fond silex, huitre. La bouche est tendue, bien enrobée d'une matière ample au beau toucher, un poil gras même, puis de la tension qui dynamise, sur la pomme, le fruit blanc, note marqué fumé, tourbé, puis fougère, mousseron, sous bois fond silex huitre, c'est classe et très bon. La finale est ronde, pleine, bien soutenue, gourmande, sur le fruit blanc mûr, puis citron, note foin fougère, fond silex huitre et retour fumé tourbé classe. Très joli dans un style fumé, tourbé, j'aime beaucoup Excellent 90-92 (16,5)

Côte Rôtie, Domaine Duclaux 2003 : Un nez pas si mal, sur le cassis, frais quand on cherche, acidulé, petite pointe animal, œuf, pas d'une grande élégance (sylvia n'aime pas, pour elle pas de fruit et du fromage...) mais assez fugace (pour moi), puis plus bacon grillé, note épice poivre et fond encre, fumé. La bouche est charpentée, presque robuste, droite, dense, tanins ronds, mais l'ensemble est assez sauvage, brut, sur le cassis, style assez mat, note animal puis plus bacon, note poivre, fond encre graphite et fumé. La finale est structurée, droite, plutôt rustique, dure mais rien de fluide, pas très 2003, persistance honnête de cassis, un côté animal, fond encre et léger fumé. Bien+ 87 (15) C'est pas l'écalte quand même de mon goût.

Volnay, Rebourgeon Mure Caillerets 2014 : Un nez encore très jeune bien sur, sur la cerise burlat, puis fruit noir, note de noyau de cerise puis épice réglisse, fond entre cacao (caroube) et amande léger torréfié. La bouche est large, attaque ample, dense, beaux tanins soyeux, précis, concentré, y'a de la matière dans ces 14, c'est puissant, structuré  puis de la fraicheur sur la cerise burlat, le fruit noir, note de noyau puis épice  typé réglisse, fond amande torréfié et léger cacao. La finale est puissante, ample, très belle empreinte tannique, c'est plein, fin et offre une belle persistance de fruit noir, de cerise, note noyau puis réglisse, pointe ronce et fond amande, et caroube. Excellent 92-95. Ce jour 92 (17).

Vosne Romanée, Michel Noellat Les Suchots 2010 : Un nez à 5H d'aération, complexe, séduisant, de fruit noir mûr, puis framboise, note d'épice girofle, pointe florale Pivoine, et fraiche, rafle, sous bois, fond amande et fumé. La bouche est corpulente, large, aux tanins soyeux, puis ça se tend, sur la framboise, la groseille, note végétale plus marquée, rafle, ronce avec un poil d'amertume, puis épice girofle, fond amande, carroube et fumé. La finale est fraiche, pointe acidulée, belle empreinte tanique, et belle persistance de framboise, d'épice girofle, note ronce, rafle, fond caroube, sureau et léger fumé. Excellent 92-94 Ce soir 92 (17). Gros potentiel, a attendre, sinon caraffé 4 à 5H minimum.

Chambolle Musigny, Bart Les Veroilles 2014 : Un nez expressif de framboise, note sureau, épice, amande, fond noyau, carroube, et léger fumé. La bouche est plutôt charpentée (toujours cette matière en 2014) tanins fins, précis, soyeux, belle densité, sur la framboise, le sureau, épice, pointe florale, pivoine, fond noyau amande grillé. La finale est fraiche, pleine, belle persistance de framboise, sureau, épice et fleur divers et fond amande, carroube et léger fumé. Excellent 92-94 (17)


Ouvert pour les 18 ans de mon fils, seul vin de 98 dans l'armoire :

Priorat, Cellers de Josep Fuentes Gran Clos 1998 : Un nez évolué, à point, de cerise, léger kirch, note de tabac marqué, de boite à cigare, des épices réglisse, fond mentholé cacao. La bouche est charpentée, large, un poil fluide, tanins souples et soyeux, sur la cerise, note kirch et légèrement oxydée, puis orange sanguine fond tabac marqué et cacao. La finale est un peu souple, fluide, mais avec une structure qui tient l'ensemble, empreinte légèrement rustique, marqué, persistance intéressante de cerise kirchée, note épice réglisse et menthol, fond tabac et cacao. B-TB 88 (15,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 24 décembre 2016

Plus beaucoup de choix dans l'armoire, avant les vins de fêtes

Bonjour à tous,


Ce qui est bien dans ce cas là, c'est que les dernières qui restent, généralement, vont bien avec tout, parce qu'elles se boivent pour elle même... Ce sont celles qu'on garde au cas ou il y aurait quelque chose à fêter.


Sancerre, Boulay La Cote 2011 : Nez expressif avec une pointe amylique typé bière (croute fromage) qui disparaît a l'aération, sur le fruit blanc, pomme granny, note acacia, buis, pointe ananas, fond roche silex et léger tourbé. La bouche est droite, tendue, presque vive, belle matière ronde, concentrée, très sapide, sur la pomme verte, le citron, note buis, acacia, fond roche silex, un profil typé amer, c'est sans concession, droit et sec. La finale est tendue, à l'empreinte ronde, suave, qui enrobe, puis c'est profond, long et belle persistance de pomme granny, citron, note buis acacia, fond typé amer, roche, silex et ce coté un peu tourbé qui revient. De l'attaque à la finale, ce vin ne ment pas, droit, profond, tendue, il est sans concession. Pour les amateurs du genre Excellent 92-94 (17)

Chambolle Musigny, Amiot Servelle Charmes 2006 : Après 4H d'aération, un nez discret de cassis, pruneaux note ronce, amande, pointe épice fond sureau noyau et moka. La bouche est quasi charpentée, tanins ronds,  assez denses, style plutôt austère, droit, un côté puissant, sur le cassis, puis plus groseille, note noyau, épice ronce, fond sureau et noyau mais un ensemble assez mat. La finale est plutôt puissante, à la structure marquée, avec une persistance honnête de cassis, prune, note pruneau puis épice réglisse, fond noyau sureau et moka. Pas très complexe, un peu austère et  fruit mat TB 89 (15,5)

Vosne Romanée, Guyon Les Brulées 2008 : Un nez friand de framboise, groseille, note floral puis plus végétal ronce, pointe épice girofle fond fumé. La bouche est corpulente, tendue, mais large aux jolis tanins soyeux, pas très dense mais bien  enrobant et précis, fins, sur la framboise, la groseille, note épice girofle, pointe floral pivoine, fond fumé. La finale est fraiche, belle empreinte soyeuse à la vosne, gourmande, mais tonique, persistance intéressante de framboise, d'épice girofle, pointe pivoine, fond fumé. Excellent 91-93 (16,5+)

Marsannay, Bart Montagne 2014 : Un nez de cerise burlat, note sureau, légère réglisse, fond amande et fumé. La bouche est corpulente, pleine, dense, beaux tanins soyeux, droit, sur la cerise, note épice réglisse, un coté sureau, pointe ronce, rafle fond amande et fumé. La finale est pleine, fraiche, très belle empreinte tanique soyeuse, et belle persistance de cerise, d'épice, de ronce et fond amande et léger fumé. TB-Excellent 90-92. Pour cette fois 90 (16) Très beau nouveau cru chez Bart... Proche des Champs Salomon en terme de plénitude, de structure. Super rapport Q/P encore pour quelques temps...

Cote du Roussillon, Gauby Calcinaires 2015 : Un nez expressif de prune, pointe animal qui disparaît à l'aération, puis cassis, note pain d'épice marqué mais gourmande, fond cacao. La bouche est charpentée, large, bien construite, droite, sur la prune, un côté liqueur alcool léger, note pain d'épice, fond cacao. La finale est ample, large, ronde belle empreinte tanique soyeuse, mais l'alcool est là surtout à 4H d'aération, avec une persistance intéressante de prune, de pain d'épice et de cacao. TB 89 (15,5)

Saint-Estèphe, Chateau Calon Segur 2006 : Un nez expressif, séduisant, de cassis mûr, note fraiche poivron rouge grillé, puis plus cèdre, fond boisé encore prégnant de tabac, fumé, café pour sylvia. La bouche est robuste mais précise, tanins soyeux, denses, grosse structure qui tient le vin, sur le cassis mûr, presque acidulé, note de poivron rouge grillé, de cèdre, d'amande grillé, fond tabac, fumé. La finale est pleine, puissante, empreinte tanique soyeuse, belle persistance de fruit noir, cassis, d'amande grillé, de cèdre, fond tabac fumé avec un côté moka effectivement. Excellent 92-94 A date 92 (17)


Vosne Romanée, Daniel Rion Beaumonts 2010 : Un nez classe, pas encore très expressif, fin, sur la framboise, la groseille, note végétal ronce, pointe épice, fond fumé grillé (plutôt réduc que bois). La bouche est corpulente, ample, bien soutenue par la fraicheur, aux tanins soyeux à la vosne like, sur la framboise, la groseille, note de ronce, puis puis épice girofle, fond boisé amande. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, empreinte soyeuse, pas super dense mais belle persistance de framboise, groseille, note ronce sureau puis épice girofle, fond amande et fumé. Excellent 91 -93 92 (16,5+)

Chambolle Musigny Amiot Servelle 2013 : Un nez plutôt discret, de framboise, note amande marqué, noisette torréfié, puis léger vanille, fond chocolat, surprenant, pas trop le style habituel. La bouche est corpulente, large, pas très dense, tanins fins et soyeux, belle tenue sur la fraicheur, sur la framboise, puis le sureau, note épice typé vanille, chocolat, fond amande, noisette, léger torréfié. La finale est ronde, délicate, aérienne mais suffisamment fraiche et concentré pour offrir une persistance intéressante de framboise, note sureau, épice et toujours ce fond entre chocolat, amande noisette torréfié, vanille. Surprenant car ça ne fait pas boisé non plus, et très différent de d'habitude... TB 88 (15)

Amicalement, Matthieu


dimanche 11 décembre 2016

Reprise d'une vie de dégustation classique

Bonjour à tous,


Après l'escapade bourguignonne, et ce diner hors norme, la reprise des "petites bouteilles" sympas du diner est parfois frustrante. J'ai encore des retours en mémoire et presque en bouche des aromes magiques des crus du diner. Pour les oublier, voici quelques crus dégustés depuis :


Gevrey Chambertin Rossignol Trapet Clos Prieur 2011 : Un nez appétant de framboise, de groseille, note épice, girofle, réglisse, pointe ronce, fond noyau cacao. La bouche est corpulente, large, tanins satinés, enrobant une structure droite, c'est plein, sur la framboise, la groseille, note fraiche ronce puis épice girofle, réglisse, fond noyau sureau. La finale est fraiche, bien enrobée, belle persistance de framboise, de groseille, note épice réglisse girofle, pointe végétal ronce, fond noyau et léger cacao. TB-Excellent 91 (16,5)

Givry, Domaine Masse Champs Lalot 2012 : Un nez séduisant de framboise, note sureau, épice, réglisse, girofle presque, pointe ronce sous bois fond fumé classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, amples, joli fraicheur acidulée, c'est précis, sur la framboise mûr, la groseille note épice réglisse, girofle, pointe ronce sous bois, fond sureau et toasté. La finale est fraiche, précise, belle persistance de framboise, groseille, acidulée, note réglisse, épice, fond sureau et léger fumé. Excellent 91 (16,5)

Haut-Medoc Chateau La Lagune 2005 : Un nez qui embaume la liqueur de cassis, puis un côté pruneau, note épice réglisse, pointe balsamique fond tabac fumé. La bouche est presque robuste, dense, aux tanins plutôt virils, puissant, ça change de la finesse habituelle :-), sur la liqueur de cassis, le pruneau, note balsamique, épice réglisse, fond tabac fumé. La finale est puissante, tonique, dans un structure fraiche, un peu sauvage, et belle persistance de cassis, pruneaux, note tabac blond, boite à cigare plus marqué. Un costaud ce Lagune 2005, un poil rustique, sauvage, dans ses tanins par rapport a ce que proposait le cru,  mais à attendre encore 5 à 10 ans à mon avis que le temps domestique la bête ! TB-Excellent 91-93 (16,5)

Saint-Aubin, Langoureau En Remilly 2012 : Un nez séduisant expressif de fruit blanc, poire, note chèvrefeuille, craie, amande, fond brioche dorée, pointe grillé. La bouche est ample, ronde, bien soutenue par cette matière soyeuse, expressive sur le fruit blanc, la poire, note de chèvrefeuille, de craie, d'amande, fond beurrée léger et brioche grillée. La finale est ronde, ample, tonique, sexy avec belle persistance de craie, amande, aubépine et fond léger beurrée brioche grillée. TB-Excellent 90 (16+)




Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2006 : Un nez de cassis, creme de cassis, note cuir/animal puis réglisse,  graphite, pointe vanille, fond tabac et fumé. La bouche est charpentée, profonde, droite, tanins soyeux, sur le cassis, la mûre, note épice boite à cigare, graphite, pointe graphite, fond fumé tabac. La finale est puissante, droite, belle empreinte et persistance intéressante de mûre, cassis, note épice boite à cigare, fond fumé, tabac. Excellent 91-94. Sur cette dégustation, un Pauillac classique et très bien fait 92 (17)

Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde B&B 2010 : Un nez classe, très fruit noir, cassis mûr, note épice poivre, réglisse, pointe bacon, fond boisé bien intégré fumé et légère vanille. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, fins, précis, sur le fruit noir, cassis, note épice poivre pointe vanille, fond boisé fumé, très élégant classe et typique. La finale est fraiche, tout en équilibre et persistance intéressante de cassis, de fruit noir, note épice poivre, légère vanille, pointe bacon grillé et fond fumé. Pas de bois outrageux, fin, précis et sapide, très beau vin à fort potentiel (93 95) Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu



dimanche 4 décembre 2016

WE en bourgogne et diner des 10 ans bénis des Dieux

Bonjour à tous,




Et oui, chers amis, au moins, le temps d'un diner, j'ai vu la lumière ! j'ai reçu l'absolu-dégusta-tion. Pour la première fois, j'ai cru en Dieu. Sur le Mont-Thelie, Dionyssos nous a donné son meilleur, de quoi presque croire à son existence...




Tellement scotché de ce que les vins ont donné que j'ai abandonné mes notes... Incroyable, rien à discuter... aucun ou tu te dis : "bon, il est pas au top mais dans quelques années". Non. Surtout les rouges, qu'ils soient jeunes 2008 ou très vieux 1937, ils nous ont présenté une série absolue, comme si chaque cru voulait montrer qu'il était meilleur que le précédent... Jamais vu ça en plus de 10 ans de dégustation. Allez quelques souvenirs car les vins le méritent :




Dans cette série de blanc, un vin exceptionnel, ce Clos Rougeard Breze 2000 va donné le ton de la soirée, évolué, complexe, fin, frais, puissant mais délicat, taffetas en bouche, superbe vin 95 (18). Le Pouilly de Guffens sera un peu marqué d'une oxydation au fruit exotique pas d'une grande élégance. La Romanée et les Pucelles se gouttèrent très bien, 93 (17) pour ces 2 vins. Puis on attaque les rouges.




D'abord ce Léoville Las Cases 88, typé rive gauche, d'une classe folle, frais certes, mais bien enrobé, au fruit mûr, avec une longue persistance élégante de cassis, d'épice, sur un fond fumé tabac grande classe. Excellent + 95 (18). Le Lagrange 96 derrière ne déméritera pas, loin s'en faut, tonique, expressif avec son poivron rouge grillé, sa belle matière soyeuse, et sa finale longue très élégante, un beau vin 94 (17,5) sur cette bouteille aux meilleurs des Lagrange 96 bus. Le Haut Bailly 70 nous ramène dans les vins ayant harmonieusement évolué, personne ne trouve le millésime mais Alex en grande forme ce soir, est sûr qu'il s'agit d'un Pessac. Bravo, très bien vu et très beau vin que ce Hautr Bailly 70 Excellent 94 (17,5). Puis arrive, l'introuvable, l'insondable même. Seul Patrick, annonce Saint Estephe depuis 10 mn, là ou tout le monde cherche le millésime... 64, 66, 59, 45... Et non, ce Cos D'estournel 1937, premier vin pour moi avant guerre, ne fait pas son âge du tout !!! (Un faux ?) c'est tellement incroyable de cassis mûr, de champignons, cèpes confits, aux notes moka, cuir, tanins encore présents moelleux, une structure bien droite qui tient l'ensemble et prolonge la finale dans une persistance d'un autre monde, celui d'avant guerre... Incroyable. Exceptionnel 97 (19) si cela a encore un sens de noter.




Hasard des soirées magiques, le suivant, dans la même veine, est encore superbe. Gourmand puis droit, tendue, profond, superbement enrobé de tanins moelleux, et une finale droite précise et longue aux aromes très proches du précédent. Un poil moins abouti, précis mais superbe vin que ce Cos d'Estournel 1970 94 (17,5).
Comme d'hab, on a imposé aux convives notre ordre fétiche : Bordeaux, Bourgogne, Rhone. Une fois de plus, on ne peut que constater que cela fonctionne à merveille car le Chambolle Combe D'Orveaux de Clavelier 2002 va se révéler superbe, apportant un changement d'univers gustatif jouissif ! La groseille, la framboise remplaçant le cassis, les épice se font plus girofle, la bouche tendue est enrobée de tanins soyeux, c'est expressif, plus festif moins austère, avec une longue finale, d'une grande élégance, de framboise, de pivoine, de girofle sur un fond fumé classe. Très veau vin. Excellent 93 (17). Le suivant s'avèrera un peu moins élégant, plus marqué de son age, avec un côté un peu plus "végétal" mais les tanins sont très beaux sur ce Clos de Beze de Bart 1990. Excellent 91 (16,5). Ensuite arrive une série GrosFier-té, de la bourgogne avec pour commencer ce Bonnes Marres 2002, donc de Groffier, magistrale. Aromatiquement complexe, bouche superlative de tanins soyeux, sapide, classe, puissant et délicat, et une finale à la persistance d'école. Très grand vin 96 (18,5).




Le suivant illustre bien l'effet millésime, grand aussi, mais sa fraicheur plus imposante le rend un peu plus acidulé, plus profond du coup, mais un peu moins harmonieux, par contre, quelle délicatesse, le terroir parle, moins puissant, il est plus précis, concis et offre toute la palette des grands bourgogne. Framboise, groseille, note floral, puis épice girofle et longue persistance fumé et épicé. Exceptionnel aussi 95 (18) que cette Amoureuse Groffier 2008.
Enfin, on change à nouveau de registre avec pour commercer cette Mouline 2006 époustouflante (en ce qui me concerne) que personne n'a identifié hésitant même sur Guigal tant le boisé est délicat, en léger fond, mais une bouche superlative de tanins moelleux, taffetas, concentré pour autant mais d'une délicatesse et précision incroyable. Très grand vin aux notes de cassis, de poivre, de violette, de bacon grillé, complexe, évoluant en permanence et d'une persistance infinie. Exceptionnel 98 (19) pour moi et sans doute la meilleure Mouline de Guigal bue à ce jour. Personne n'identifiera également le Guigal suivant mais par contre l'Hermitage sera bien identifié, tant le vin à oppose sa droiture, sa puissance, sa profondeur, sa concentration tanique, à la largeur, l'amplitude, presque l'opulence délicate de la Mouline. Cet Hermitage ExVoto 2001 est aussi un vin a couper le souffle dans son style concentré, et profond; du grand art 95 (18) et peut être encore un énorme potentiel... Enfin nous finissons par la classe, l'élégance, peut être une synthèse des 2 précédents. Moins expressive certes, moins extrême sans aucun doute, mais une parfaite illustration de la classe discrète, large et ouverte, une pointe de profondeur et droiture, une expression aromatique parfaite. Encore une très belle bouteille que cette Landonne de Rostaing 2006, Excellent+ 94-95 (18) et bien meilleure que celle que j'ai déjà bue !


Je vous dis, une soirée magique, j'avais déjà gouté au moins 3 des vins servis, et bien ce soir là, ils étaient 3 crans au dessus de ce que j'avais déjà bu ! Incroyable... Un soir ou croire que Dieu existe et qu'il a béni nos 10 ans d'amitiés viniques ;-)


Amicalement, Matthieu



samedi 19 novembre 2016

Ah, et bien en voilà un beau cabernet franc, mais pas ligérien

Bonjour à tous,


Il y a bien longtemps que je n'avais bu un cabernet franc qui m'a fait dire "Whaooh" ! Je dirai même plus, un vin qui m'a surpris. Alors bien sûr, au départ, je n'avais rien projeter de particulier, aucun phantasme, rien de spécial sur cette bouteille... ça aide à être agréablement surpris. Mais ce Cabernet franc de Saint-Emilion réalisé par Catherine Papon Nouvel sur cette année difficile qu'est 2008 présente une bouche magistrale ! Ah le cabernet franc comme ça, j'adore... Désolé les copains, mais celui là encore n'est pas ligérien. J'adorerai trouver régulièrement à Chinon, Bourgueil ou autre appellation de Loire, de tels vins :-)


Saint-Emilion, Chateau Petit Gravet Ainé 2008 : Un nez de cassis encore marqué d'un boisé  lacté vanillé, intégré mais pregnant (qui se dissipera à 5H d'aération), note végétal noble bourgeon de cassis, fond fumé tabac évoluant cacao prune à l'aération. La bouche est magnifique, charpentée, tanins fins, denses, précis, soyeux, donc mûrs, c'est profond mais bien enrobé, droit sur le cassis, note boisé épice, vanille, léger lacté, qui s'efface, puis végétal noble, ronce, fleur, bourgeon cassis, fond fumé puis plus cacao. La finale est fraiche, profonde mais sans être austère et très belle empreinte tanique, frais, tonique, précis, puissant mais fin, très belle persistance de cassis, note vanillé, puis ronce, végetal fond fumé. Un boisé un peu marqué à l'ouverture, mais quelle bouche pour un 2008 basé à 90% de cabernet franc... juste mûr, superbe tanins, profond, soyeux, précis... Très beau vin, Excellent 93-95 (17-18)

Et décidément, c'était la semaine des bonnes surprises, car ce Beaujolais 2009 de Dominique Piron m'a également surpris et régalé associant avec merveille, le côté jovial, festif et bonhomme du Gamay, à la profondeur et la race des grands vins. Très belle évolution sur cette bouteille que :

Morgon, Cote du Py Dominique Piron 2009 : Un nez à 4H d'aréation séduisant sur la prune, la reine claude, note typique gamay bonbon anglais, d'épice réglisse, pointe oeuf animal toujours présente, fond fumé et léger cacao amer. La bouche est charpentée, pleine, dense, beaux tanins soyeux, c'est structuré, sur la prune, la reine claude, un coté acidulé bonbon anglais, note épice réglisse, fond fumé et cacao. La finale est puissante, dense, sur la matière, et belle persistance de prune, note réglisse, poivre, pointe bonbon anglais, fond cacao plus marqué, pointe fumé. Excellent 91+ 16,5+. Un beau cru de beaujolais structuré, bien mûr, séducteur, mais de la profondeur aussi, allez la petite pointe oeuf manque un peu d'élégance, histoire de justifier que je ne le note pas 17.

Châteauneuf du Pape, Domaine Saint Siffrein 2007 : Après 3H aération, un nez assez mat, de prune, note garrigue, épice type réglissé, fond cacao. La bouche est charpentée, large, mais un style droit, profond, tanins ronds, plutôt finesse, équilibre, mais surprenant pour le millésime, sur la prune, note de figue, de réglisse, pointe garigue thym, fond cacao. La finale est large et ne chauffe pas ce qui pour un 2007... avec une  persistance interesante de prune, note épice et figue séchée, réglisse, fond cacao. Pas très complexe certes, mais bel équilibre, droit et "fin" pas d'alcool ressentie. TB 90 (16)

La suite est plus tradi par ici :

Cote-Rôtie, Guigal Brune&Blonde 2009 : Un nez de cassis, note épice poivre, pointe fraiche bourgeon cassis, et un fond encore marqué d'un boisé vanille caramel un peu envahissant. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, de la droiture et de la fraicheur, c'est tonique sur le cassis, note boise vanille un peu appuyée, note fraiche végétale typé bourgeon de cassis (?), fleur, fond fumé cacao, noyau et pointe caramel. La finale est fraiche, tonique, belle empreinte et persistance honnête de cassis, ce coté frais floral vegetal, fond cacao noyau au boisé vanille caramel un peu marqué. TB-Excellent 90-92+ (16 sur cette bouteille). A attendre que l'ensemble se libère, le bois se fonde mais potentiel très intéressant, dans 5 à 10 ans à mon avis au minimum.

Marsannay, Domaine Bart Champs Salomon 2012 : Un nez séduisant, ouvert, de framboise mûr, note épice réglisse, girofle, pointe sureau, fond fumé classe. La bouche est corpulente, ample, large, tanins soyeux, structure droite, tonique, sur la framboise mûr, note girofle et fond boisé fumé classe, j'aime beaucoup. La finale est fraiche, assez puissante, droite, précise, sur la framboise puis plus cassis, note réglisse, girofle sur un fond fumé, retour noyau et sureau . Excellent 91+ 16,5+ Comme d'hab, une valeur sure.

Volnay, Domaine Voillot VV 2009 : Un nez tres expressif de cerise burlat, bien noire, mur, juteuse, note terre chaude, de réglisse, fond fumé léger. La bouche est charnue, large, ample, beaux tanins soyeux, c'est gourmand, sur la cerise noire mur, note framboise, groseille, un coté réglisse, note noyau, sureau, fond plutôt cacao. La finale est ample, large, précise, friande, cerise burlat puis plus rouge framboise, note réglisse, sureau, fond terre chaude, noyau. Pas une grosse matière dense, bien sur, mais un beau village, friand voir gourmand TB-Excellent 90+ 16+  Meilleur millésime de cette cuvée dans mes notes !

Amicalement, Matthieu

samedi 12 novembre 2016

Les dernières dégustées

Bonjour à tous,


Quelques jolies bouteilles dégustées la semaine passée.


Margaux, Chateau Giscours 2005 : Un nez élégant profond, plutôt ouvert, joli cassis, mûre, léger compoté, note fraiche floral, un cote ronce, puis épice, noyau, fond entre cacao et fumé, pas encore très complexe mais très élégant. La bouche est charpentée, ample, belle droiture tonique, tanins soyeux, fins, précis, sur le cassis, le fruit noir compoté, note plus épicé réglisse, pointe floral, fond cacao et bois fumé plus marqué. La finale est fraiche, fine, précise, et persistance intéressante de cassis, mure, note épice puis noyau, pointe floral/végétale, fond plutôt cacao que fumé. Excellent 92 (16,5+). Très belle évolution sur cette bouteille car mes précédentes dégustations m'avaient déçu...

Chambolle Musigny Amiot Servelle 2010 : Un nez qui s'ouvre après 4H d'aération sur le cassis, note végétal marquée ronce, bourgeon de cassis, puis boisé grillé, fond noyau amande. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux fins, précis, c'est frais, droit sur le cassis, toujours ces notes végétales ronce, bourgeon cassis, fond boisé bien intégré  léger fumé, grillé. La finale est fraiche, tonique, pleine, cassis, notes amandes puis plus végétal ronce, bourgeon cassis, pointe épice poivre fond noyau et léger fumé. Encore en dedans assez austère, a attendre car le boisé séducteur est en retrait et la complexité n'est pas encore là. B-TB 88 15,5 actuellement

Châteauneuf du Pape, Font Michel cuvée Etienne Gonnet 2001 : Un nez séduisant de prune, cerise noire, pointe kirch,  note épice presque cannelle, figue séchée, fond cacao. La bouche est charpentée, droite, voir tendue, profonde, tanins soyeux amples, c'est très équilibré, sur la prune, la figue séchée, note épice moins cannelle, plus olive noire, pointe garrigue, fond cacao et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de prune, figue séchée, note épice et fond cacao. Excellent 93 17 que cette 10 eme bouteille et parfait sur la palette de porc confite.

Hermitage, Delas Tourette 2003 : Un nez gourmand de cassis compoté, quasi confit, note orange sanguine, épice poivre, pointe bacon grillé, fond boisé moka un peu marqué. La bouche est charpentée, large, assez fluide, tanins soyeux, sur le cassis compoté, confit, pointe cerise kirchée, note tabac blond assez marquée, surprenante, fond moka, le tout est assez baroque. La finale construite sur la structure présente une empreinte taffetas, un peu marquée de cerise kirchée alcool, sur la cassis confit, note poivre puis pointe bacon grillé sur un fond tabac et moka. TB-Excellent 91 16,5. Moins intéressant sur la palette que le Châteauneuf.

Pommard, Rebourgeon Mure Clos des Arvelets 2011 : Un nez discret encore, même au bout de 24H ! Sur la cerise, note de  sureau, pointe ronce fond noyau cacao. La bouche est charpentée, droite, belle structure, tanins fins précis soyeux, de la fraicheur qui tend la bouche, bien enrobée, sur le cassis, note sureau, puis épice, pointe ronce fond noyau et léger cacao, finale fraiche belle empreinte, persistance intéressante de cassis, note ronce puis épice réglisse, fond noyau et cacao. A attendre. TB 88 (15)


Amicalement, Matthieu



samedi 5 novembre 2016

Les vins de Patrick, et ben moi j'aime !

Bonjour à tous,


Le WE dernier, j'ai ouvert un Meursault de Patrick, et bien, encore une fois, je ne comprends pas les ronchons qui discutent... Moi, il me procure ces petits moments de bonheur si précieux. Ou alors je n'ai eu que de la chance avec mes bouteilles !


Meursault, Buisson Charles Les Tessons 2005 : Un nez sublime, tout ce que j'aime dans l'équilibre des grands chardonays, intense, classe sur la poire, note aubépine, amande, puis chèvrefeuille, pointe sésame grillé, fond léger beurre brioche puis craie. La bouche est large, ample à l'attaque puis tendue, droite, belle matière suave, pas d'une immense concentration mais très élégant, classe sur la poire, le fruit blanc, note aubépine, amande puis chèvrefeuille, fond sésame grillé et craie, roche. La finale est fraiche, à l'empreinte taffetas, bien pleine, et très belle persistance de poire, fruit blanc, note aubépine pointe léger miel, chévrefeuille, fond de sésame grillé et craie. Du grand art pour un village. Excellent 93 (17) pour cette 3eme et dernière bouteille, moyenne 92,7 et meilleur millésime de Tesson dégusté jusqu'à aujourd'hui.

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Cherbaudes 2009 : Un nez gourmand, fruit noir mûr, puis plus rouge framboise, note fraiche de ronce de sous bois, puis réglisse avec son baton, fond fumé. La bouche est charpentée, belle densité de tanins soyeux, presque veloutés, c'est précis, ample, large, sexy (dans l'esprit), mais structure marquée, on est à Gevrey quoi, sur le cassis mûr, puis la framboise, note noyau, bâton de réglisse, puis ronce, fond sureau et cette pointe fumé. La finale tient sur la structure, une empreinte soyeuse, taffetas, persistance intéressante de fruit noir, puis framboise, épice réglisse, note ronce, sous bois et fond fumé. Encore gros potentiel mais déjà Excellent 92 (17)

Madiran, Chateau Bouscasse VV 2007 : Un nez de cassis assez profond, presque liqueur, note épice légère réglisse, pointe lacté fraise, vanille, fond léger fumé noyau. La bouche est charpentée, voir robuste, mais bien équilibrée, droite, structure marquée certes mais tanins soyeux, encore un poil astringent en dégust pure, sur le cassis, voir la liqueur mais sans le cote sucré, note épice entre réglisse et vanille, fond noyau et léger fumé. La finale est sur la structure, une puissance agréable qui dynamise, une empreinte donc légèrement astringente encore, mais une persistance intéressante de cassis, note fraiche plus floral, bourgeon, toujours un côté épice réglisse, vanille fond noyau léger fumé. Très joli vin, pas dans le style rustique du tout, beau travail des tanins, c'est puissant mais une  certaine finesse, délicatesse, peu de bois ressenti ! Bravo TB+ 90+ (16+) et super sur le confit de la ferme Bastebieille, du côte de Dax.

Saint-Emilion, Chateau Soutard 1988 : Un nez de vieux cuir, un poil too much puis arrive le cassis, et en cherchant des notes poivron rouge et fond fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins fondus, soyeux, sur le cuir, pointe viande fraiche, fond tabac, graphite, fumé. La finale est fraiche qui a du peps, sur le cassis, puis note tabac, fond de cuir. A point TB 88 (15) mais la moins bonne des 3 dégustées et de loin  (93 et 93 !)

Amicalement, Matthieu

mardi 1 novembre 2016

Des crus à la Toussaint

Bonjour à tous,


Quelques crus dégustés pendant ces quelques jours.


Marsannay, Bart Champs Salomon 2013 : Un nez expressif de beau fruit plutôt rouge, groseille, framboise, note fraiche de ronce, pointe épice réglisse, fond fumé bien intégré. La bouche est corpulente, tendue, droite, belle densité de tanins soyeux, sur la groseille, la framboise, note épice réglisse, puis plus fraiche de ronce bourgeon de cassis, fond fumé sureau. La finale est fraiche, pleine, belle empreinte tanique persistance intéressante de groseille, framboise, note fraiche ronce, pointe réglissé fond fumé sureau. Un beau fruit brillant, de la fraicheur, de la tonicité, une joli matière plus dense que je n'attendais pour enrober le tout, un bon "pti millésime" de dégustation rapide :-)

Haut Medoc, Chateau Cambon La Pelouse 2010 : Un nez de fruit noir mûr, mûre, note fraiche amande, léger grillé, pointe épice vanille fond noyau et fumé léger. La bouche est charpentée, à la structure marquée mais tanins fins et soyeux, belle concentration, sur le cassis, note fraiche amande, un côté terre, roche, pointe épice, fond noyau. La finale est fraiche, fine, bien équilibrée, persistance intéressante de cassis, mûre, note amande grillé, fond noyau cerise, léger fumé. TB-Excellent 91 (16+)


Crozes Hermitage, Delas Le Clos 2003 : Un nez très fruit rouge et noir, cerise, cassis, pointe kirchée évoluée, note épice réglissée poivre, fond moka balsamique. La bouche est corpulente, tanins soyeux, assez fluide pas très dense mais ça tient quand même, c'est gourmand sur le fruit noir mûr, cassis, cerise burlat, cette pointe kirchée évoluée, note épice réglisse, fond moka balsamique. La finale, un poil fluide, est presque fuyante mais offre quand même une persistance intéressante de fruit évolué noir et rouge, note poivre puis plus champignon, fond moka balsamique TB 90 (16)

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet 2011 : Un nez expressif de poire, note d'amande, d'aubépine, pointe sésame, fond brioche grillé beurrée et un léger macadamia caramélisé gourmand. La bouche est large, ample, belle matière suave pointe de gras enveloppant une jolie tension, c'est droit sur la poire, le coing, note amande, aubépine, fond entre sésame et brioche grillé. La finale est fraiche, ample, puis tendue persistance honnête de poire, note amande et fond sésame et brioche grillé avec cette pointe macadamia caramélisé gourmande. TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

samedi 29 octobre 2016

Diner du DOP : Rhone Nord 2006

Bonjour à tous,


Le thème du diner était clair Rhône Nord 2006 en rouge. Préalablement, nous avions quand même échangé pour éviter de se retrouver avec les mêmes bouteilles sachant que nous sommes tous clients chez quelques vignerons emblématiques de la vallée.
Plusieurs avaient alors assurer avoir en cave quelques surprises, sûr d'éviter la même bouteille que son petit camarade. Ah, on a bien été surpris, mais personnellement, pas forcément comme je l'imaginais...


Pour commencer, 2 vins blancs (1 sera servi ensuite mais...) :




Vin 1 : un nez entre sauvignon et riesling, pamplemousse, note buis acacia, puis plus floral et miel, fond terpénique, bouche avec du gaz, ronde, acidulée sur le pamplemousse, toujours ce coté buis acacia, puis épice et miel, fond terpénique, finale ronde, même aromatique avec un retour plus crayeux. Riesling ou sylvaner, mais le gaz aurait du m'alerter, pour ce Riesling Allemand. Bien 87 (14,5)


Vin 2 : Nez oxydé tout comme la bouche sur l'olive le curry, le caramel au lait... Dommage pour ce Saint Joseph Paradis Saint Pierre Coursodon.


Vin blanc milieu repas : nez oxydé, même combat que le précédent... Dommage pour ce Puligny de Langoureau et moi qui boit beaucoup de Langoureau (j'ai du dépasser la 50aine depuis 10 ans, c'est la première oxydée)




Vin 3 : Un premier nez gourmand, acidulé, aguicheur de fraise, un côté lacté vanille qui en s'aérant devient beaucoup plus élégant, sur le fruit rouge mûr, note poivre, de violette fond bacon grillé et fumé. La bouche est corpulente, fine, grand précision des tanins soyeux, délicat, pointe amer classe, sur le cassis, toujours cette petite pointe vanillée, puis épice réglisse, poivre, fond bacon grillé. La finale est ample, fraiche délicate, précise et offre une belle persistance de fruit noir et rouge mûr, d'épice poivre, une note floral violette et fond bacon grillé. J'adore :-) ! Excellent 93 (17) que cette Cote Rôtie Rostaing 2006 qui confirme la magistrale réussite de ce "simple" village.


Vin 4 : Un nez plus puissant, sur le cassis, pointe encre, note légère violette qui affine, et fond lard fumé, réglisse. La bouche est charpentée, puissante, ample, tanins plutôt soyeux, moins fins, plus cavalerie, c'est tendue, de la fraicheur, sur le cassis, note de lard fumé, toujours cette pointe encre, fond fumé. La finale est puissante, profil amer, tanins accrochent encore un peu et assèchent l'empreinte, une extraction un peu poussée ?, sur le cassis, note encre, fond lard et fumé dans une persistance intéressante. Moins fin et complexe que le précédent mais cela reste très bon. Excellent 91 (16,5) que cette Cote Rôtie Jamet 2006, non reconnu bien que dégusté de nombreuses fois, un peu plus sauvage que dans mon souvenir.


Vin 5 : Un nez marqué d'un boisé un peu exotique à l'ouverture puis plus classe, sur la cassis, note épice et balsamique, pointe floral violette fond boisé fumé. La bouche est charpentée, droite, beaux tanins taffetas, précis, et fins, c'est gourmand sur le cassis mûr, note épice réglisse, pointe vanille, puis plus exotique, bois précieux, cèdre, fond entre bacon grillé et fumé, c'est vrai que c'est marqué du bois surtout à l'ouverture mais 2H après, c'est gourmand, avec ce qui faut d'aguicheur, tout en gardant de la tenue, voir classe. La finale est fraiche, et offre une magnifique persistance (la plus longue de la soirée) de cassis, d'épice, de bois précieux, fond bacon grillé et fumé. Ok y'a du bois, mais du bois comme ça, moi j'aime, et je préfère largement ça, aux côtés sauvages et bruts des bouteilles suivantes... Excellent 92 (17) que cette Cote Rôtie Château d'Ampuis 2006 qui devrait encore joliment évolué sur les 10 prochaines années.


Vin 6 : Un nez d'encre dominant, note poussière où, avec l'aération pointe un peu de cassis et d'épice. La bouche est charpentée, tanins ronds, qui accroche un peu, style brut de décoffrage, sur le cassis, toujours ces notes encres, fond réglisse. La finale est ronde sur le cassis, note plutôt poivre qu'on devine dans ce côté encre de chine. Pas très complexe, assez brut. B 86 (14) Cornas Cuvée de Coteaux Robert Michel 2006. Pas mon truc


Vin 7 : Un nez  d'encre à nouveau, avec une pointe choux fugace heureusement, sur le cassis, une pointe florale cette fois qui donne un peu plus d'élégance. La bouche est charpentée, tanins ronds, sur le cassis, cette note choux, puis floral fond d'encre marqué, un profil sauvage en bouche. La finale est acidulée, ce qui apporte une pointe de gourmandise, sur le cassis, note entre épice et fleur, fond d'encre. Type assez sauvage mais pointe acidulée gourmande. B-TB 87 (14,5) Et là grosse marrade, c'est le même Cornas AHAHAAH, j'aurai préféré 2 fois Ampuis ou Rostaing :-) ...




Vin 8 : Un nez de cassis mûr, note violette, puis joli bacon grillé, fond moka. La bouche est charpentée, tanins soyeux, belle densité qualité, acidulée gourmand, pointe alcool légère, sur le cassis, note bacon grillé évoluant vieux cuir classe, fond moka fumé. La finale est acidulée, pleine, belle persistance de cassis, bacon grillé, pointe violette et fond fumé moka. TB 90 (16) que ce Saint Joseph Sansonne Coursodon 2006. A boire désormais.



Vin 9 : Et c'est reparti un nez d'encre, voir cuir mais plus profond, puis cassis, c'est plus puissant mais pas plus complexe. La bouche est robuste, belle masse tannique soyeuse, droite, profonde, sur le cassis, note encre/cuir, pointe menthol. La finale est fraiche, belle empreinte tannique et persistance intéressante de cassis, note cuir/encre, fond fumé mais quand même pas très complexe. TB 89 (15,5) que ce Cornas La Geynale Robert Michel 2006.


Vin 10 : Un nez de cuir, avec le côté encre encore, sur le cassis, fond fumé. La bouche est charpentée, tanins soyeux, fins, précis sur le cassis, note de cuir, pointe encre fond fumé. La finale est fraiche, précise, de la finesse, a nouveau belle empreinte soyeuse et persistance intéressante de cassis, cuir fond fumé. TB 90 (16). et là Grosse marrade N°2, c'est encore le même Cornas... A relire mes notes, même si je ne l'ai pas identifié, je ne suis quand même pas loin. Seul intérêt, c'est que j'ai trouvé cette 2eme Geynale charpentée, tandis que la 1ere robuste. La température plus fraiche de la 2de a permis de mieux la gouter je pense. Sinon, la prochaine fois, on s'organise sur les crus, car y'avait quand même tellement mieux à boire... Et puis désolé mais je persiste, Cornas, a part quelques crus d'Allemand ou de Voge (et pas tous), c'est quand même plus brut, sauvage... et moins élégant, classe que ce qu'on trouve en Hermitage ou Cote Rôtie, de mon goût en tout cas assurément.

Amicalement, Matthieu