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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 10 janvier 2016

Docteur, je n'arrive plus a goûter !

Bonjour à tous,

Depuis les fêtes, j'ai ouvert quelques bouteilles et au delà des 2 bouchonnées !!!!, la plus part se sont avérées assez plates, sans gout ou plutôt sans complexité...

D'abord, des 2011 de Bourgogne qui n'exprimaient pas grand chose à l'ouverture, puis des Rhones, et même au bout de 24H les vins, bien que plus complexes, restaient renfrognés, des vieux Bordeaux aussi, bref ces 15 derniers jours, pas mal de bouteilles ne gouttaient pas comme d'habitude.

Je ne sentais que des gouts simples, un arome marqué et puis rien d'autre. Moi qui d'habitude décèle au delà des gouts primaires, de la complexité, des aromes secondaires, tertiaires, des gouts qui m'évoquent des compositions d'arômes... Là rien, et pourtant je ne suis pas malade, j'en suis venu à me questionner sur mes capacités. Aurais-je perdu mes sens gustatifs ?


Et vendredi pour le diner avec un camarade passionné amateur, j'ai ouvert 1H avant de passer à table, une Côte Rôtie de Cuilleron Terre Sombre 2005 que je connais bien, et un Margaux Durfort Vivens 83. A nouveau, sur le premier, pas grand chose, un côté animal réduc et du cassis, mais ou sont passés les note de poivres, d'épice, de violette, de bacon grillé, rien. Ni au nez, ni en bouche. Quant au Margaux, si la cerise kirchée jaillit du verre, le deuxieme nez se borne à un fond de cuir, classe certes mais c'est tout. Damned, c'est pas possible cette série, on est au delà de l'accident, du raisonnable, en 3 semaines, autant d'incidents, et si c'était moi...

Au moment de passer à table, je demande à cet ami neurologue, alors ? Il me dit poli, c'est bon mais difficile de dire d'où ça vient... Tu veux dire que le vin ne s'exprime pas ? Et là, enfin la délivrance ! Oui le vin ne parle pas. Ce n'est pas moi, c'est les vins ! Je lui fais part de mon désarroi ces derniers temps devant mon incapacité à goutter et enfin quelqu'un me rassure... D'autant plus qu'en temps que neurologue, il m'explique qu'à part les accidents de la face ou certaines maladies "graves", en dehors du classique rhume, il n'y a aucune raison de perdre son odorat. Ouf, et d'ailleurs, les vins vont finir par s'ouvrir un peu, en tout cas retrouver une structure classique de dégustation après quelques heures ! Alors voici mes CRs, que j'ai fini par écrire sur ces derniers vins goutés.

Cote Rotie, Cuilleron Terres Sombres 2005 : Un nez assez discret marqué de note animal œuf à l'ouverture puis après quelques heures, du cassis, note poivre légère, fond léger fumé. La bouche est corpulente, tanins ronds, un peu rigide, le grand creux passé, de timide aromes de cassis, note bacon et poivre et fond fumé. La finale est fraiche, cassis, poivre et fond fumé mais l'ensemble reste quand même peu expressif. B 87 (15) sur cette bouteille qui ne ressemble pas aux 3 autres déjà dégustées.

Margaux, Château Durfort Vivens 1983 : Un nez de cerise aux notes kirchées fond de cuir sous bois, léger tabac fumé. La bouche est ronde, ample, bien vaillante, jolis tanins fondus soyeux, sur la cerise, léger confit, note kirchée, fond de cuir classe et fumé tabac. La finale est ronde un peu souple, persistance honnête de cerise kirchées, note tabac, fond de cuir et fumé. TB 91 (16+)

Morey Saint Denis, Lambrays Les Loups 2006 : Un nez discret mais séduisant de fruit rouge, framboise, belle note de girofle d'épice fond noyau et léger fumé. La bouche est corpulente ronde, style souple et tendre, tanins soyeux pas très denses, sur la framboise, note épice typé clou de girofle, pointe fleurie, fond noyau et amande. La finale est ronde, pointe gourmandise persistance honnête de framboise, note épice girofle et fond amande et noyau. Pas super expressif mais joli. TB 90 (16)

D'autres vins dégustés en cette fin de vacance, certains ayant participés à cette angoisse naissante, les commentaires en sont imprégnés pour certains.

Châteauneuf du pape, Janasse 2000 : Un nez capiteux léger alcool quand même mais belle complexité de prune, pruneaux, note de figue, de cerise kirch, d'épice, pointe fumé classe, fond cacao et léger cuir. La bouche est ample, large, charpentée aux tanins ronds, pointe de gras, c'est puissant sur la prune, le pruneaux, note de cerise kirchée, épice typé réglisse, fond cacao chocolat et cuir. La finale est large, ample, puissante, marquée d'une pointe alcool, cerise kirchée puis persistance intéressante de fruit macéré, de pruneaux, note réglisse, épice, fond cacao puis cuir. TB-Ex 91 16+ pas trop sucré, un peu alcool quand même mais on garde de l'équilibre, belle intensité, très castelpapal et dernière des 12 bouteilles dégustées.

Marsannay, Bart Les Saint Jacques 2012 : Un nez jeune, expressif, de grenadine, framboise, groseille, fruit rouge mur, note de noyau cerise, fond réglisse et léger fumé. La bouche est corpulente, large, bien construite, tanins soyeux, c'est ample, sapide sur la groseille, la grenadine note un peu réglisse, fond noyau cerise. La finale est ronde bien équilibrée, tonique belle persistance de fruit rouge mûr, une pointe acidulée gourmande, fond noyau cerise, sureau et léger réglisse TB 88 (15)


Vouvray Foreau sec 2009 : Un nez séduisant de chenin mûr, coing confit, notes légèrement oxydées de safran, olive, assez séduisantes, pointe citron chèvrefeuille et fond de craie. La bouche est ample, belle matière suave qui s'appuie sur une jolie fraicheur, presque vif, sur le citron, le chèvrefeuille, le miel toujours cette pointe oxydée de safran, d'olive, fond de craie et de cire d'abeille. La finale est fraiche paradoxalement poire, fruit jaune, puis safran, et fond de roche. TB 88-90 (15)

Saint-Julien, Château Léoville Barton 1995 : Un nez étonnement discret, évolué, de cassis, note d'encre, de graphite, pointe cèdre, fond entre cuir, et fumé, bouche charpentée assez stricte droite profonde tanins ronds sur le cassis, note plus fraiche végétale bourgeon de cassis, puis l'encre, le graphite le cèdre, fond léger fumé, finale fraiche à l'empreinte tanique qui accroche encore un peu en dégustation pure, et assez fluide avec une persistance honnête de cassis, bourgeon de cassis, encre sur fond de cèdre et léger fumé. TB 89 15,5 Très bien sur le repas, l'astringence disparait et le cote fruit, sous bois, fumé ressort donnant un peu plus de présence.

Pauillac, Château Grand Puy Lacoste 1986 : Un nez évolué plus sur le champignon que le fruit, un peu trop marqué ou arrive les notes d'encre de graphite et fond de cuir trop marqué, pas d'une grand complexité. La bouche est charpentée, tanins fondus soyeux et structure droite et vive, tendue, mais ça manque d'enrobage et cela reste trop austère, et assez "simple" sur le cassis, note encre, graphite, fond de cuir salpêtre. La finale est équilibrée, fraiche et persistance de bon aloi mais austère d'encre de chine, de graphite ou surnage le cassis et fond de cuir mais pas celui de LVMH, celui qui n'a pas bien vieilli, trop animal. B 87 (15) formellement mais pas beaucoup de plaisir....

Saint-Joseph, Guigal Lieux Dit 2010 : Un nez ouvert encore jeune, séduisant, sur le cassis, note de poivre, épice vanille, pointe caramel sur un fond encore marqué de boisé grillé fumé classe. La bouche est corpulente, large, mais avec de la profondeur, tanins soyeux pas d'une grande densité mais fins, sur le cassis, la mûre, note épice poivre, pointe vanille et fond boisé classe grillé fumé. La finale est fraiche, bien équilibrée tonique et persistance intéressante de cassis, mûre, note épice vanille, poivre et fond fumé grillé. Encore bien marqué du bois mais classe et bien intégré. TB+ 91 (16+)

Gevrey Chambertin Rossignol Trapet Les Cherbaudes 2011 : Un nez assez discret de cassis, puis après quelques heures, plus rouge grenadine, note ronce pointe épice et fond noyau et fumé, mais cela reste assez discret. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, tendre, encore un peu fermé serré, sur le cassis, le noyau de cerise, note grenadine, épice fond noyau sureau et léger fumé. La finale est fraiche, bien équilibrée typé tendre, sur la grenadine, la groseille, note ronce sous bois, fond noyau cerise et fumé. Attendre ou sinon aérer longuement 4H au moins 90-92 (16-17) 16+ ce jour car se donne beaucoup mieux a table sur une belle volaille de Bresse.

Amicalement, Matthieu

vendredi 1 janvier 2016

Vins de Saint Sylvestre et de vacance

Bonjour à tous,

Bu à la Saint Sylvestre sur un salmis de pigeons, risotto aux champignons aromatisés truffe.

Meursault Buisson Charles Goutte d'Or 2005 : Un nez assez discret de fruit blanc, poire, pointe grillé réduc qui disparaît après 2H d'aération, puis de la fleur tilleul, fond  amande un peu frangipane et noisette fraiche, léger brioche. La bouche est ample, large, belle matière dense, pure, c'est tonique car bien structuré par la fraicheur, sur le fruit blanc, la poire, qui devient très pure au fur et à mesure de la dégustation mais qui du coup perd la complexité des notes de tilleul, de noisette fraiche et le fond beurrée léger puis un peu plus crayeux. La finale est ronde, ample, bien soutenue par la fraicheur qui offre une belle persistance de fruit blanc, poire William, devenant très prégnante, note tilleul, voir chèvrefeuille, fond amande et noisette. Excellent 93 (17) mais moins bien gouté que la précédente, moins complexe au fur et à mesure de l'aération, à l'inverse du suivant.

Chambertin Rossignol Trapet 2006 : Un nez encore discret (aérer 4H) de fruit, cerise, groseille, note réglisse puis plus fraiche, ronce, sous-bois, une pointe florale pivoine sur un fond fumé soupçon de cacao. La bouche est charpentée aux tanins soyeux, pas très dense certes, mais ample, aux tanins satinés, fins et délicats, sur la cerise, la groseille, note fraiche ronce, de sous bois, puis fleurie pivoine, épice entre patchouli et réglisse, fond léger fumé (la sapidité vient avec l'aération)... La finale est ronde, ample, fraiche, prend un peu de puissance (mais je sais que c'est un Chambertin sinon...), tout en offrant de la délicatesse et une belle empreinte tanique satinée sur la cerise, la groseille, note de sureau, de réglisse,  puis fraîche de ronce, sous bois et fond léger fumé, amande, noyau. Surtout si vous souhaitez en ouvrir une, faire une longue aération car le vin s'est gouté meilleure, bien plus sapide le lendemain midi. Donc A Attendre !!! Excellent 92-94 (17-18) 17 pour cette fois.

Et sinon durant les vacances :

Vougeot, Clerget Les petits Vougeot 2005 : Un nez séduisant, fin, de cerise noire, puis sureau, mûre, note framboise pointe épice et fond de cuir classe dans un profil profond. La bouche est corpulente, ample, large, tanins soyeux, puis c'est frais tonique, profil long et profond assez puissant sur la cerise, puis la groseille, framboise, pointe épice, note ronce et fond noyau de cerise et cuir classe. La finale est équilibrée, tonique, fine et précise, persistance intéressante sur le fruit acidulé, cerise, framboise, groseille, note sureau, épice et fond de cuir. TB-EX 91 (16,5). Commence à s'ouvrir dans un profil austère, profond et classe.

Volnay Voillot VV 2010 : Un nez frais, pinotant, expressif de cerise, de framboise, note ronce sur un fond sureau et léger noyau. La bouche est corpulente, large, ample aux tanins ronds, bel équilibre tonique, sur la cerise, la framboise, note ronce pointe épice, fond sureau et noyau de cerise. La finale est ronde, ample, persistance honnête de cerise, framboise, ronce et épice sur un fond sureau et noyau. TB 88 (15)



Vosne Romanée Rion 2010 : Un nez intéressant de fruit noir puis rouge, groseille, note marquée de rafle, de ronce, pointe sureau, amande, aubépine, fond fumé. La bouche est corpulente, large, aux tanins soyeux, doux, sur le fruit noir puis rouge, note amande et aubépine, puis plus végétal noble ronce, rafle sur un fond noyau cerise, et fumé. La finale équilibrée est droite, fraiche, persistance intéressante de fruit noir et rouge, toujours amande aubépine et fond sureau et noyau de cerise et léger fumé. A attendre que le vin s'épanouisse, TB-Excellent 89-91 (15,5)

Puligny Montrachet Girardin VV 2004 : Un nez expressif, ouvert, presque capiteux de fruit jaune et blanc, note réduc grillé un peu entêtante (très coche) qui s'atténuent à l'agitation, puis chèvrefeuille, citron meringuée pointe aubépine, fond beurre et fumé grillé. La bouche est ronde à l'attaque puis tendue, droite, bien dans mon image d'un puligny, de la profondeur, bien enrobée d'un touché légèrement gras, sur la tarte citron meringuée, le fruit jaune, note grillé marqué (réduc), fond amande grillé. La finale est fraiche presque puissante, gourmande, plus typé chassagne je trouve, avec une jolie persistance de fruit blanc et jaune, ce coté citron en mode tarte meringuée puis plus élégant chèvrefeuille, fond amande, macadamia, beurre et fumé. TB 89 (15,5) comme souvent avec cette maison dans un style classique Beaunois.

Minervois, Luc Lapeyre L'amourier Autrement 2013 : Un nez marqué "bio" sudiste, avec ce coté animal réduc mais fugace, sur le fruit noir, la mûre, le pruneaux sans lourdeur, note épice typé poivre et réglisse, pointe florale gracieuse violette, fond cacao friand. La bouche est droite en attaque puis plus ample, charpentée aux tanins ronds, sapide sur le fruit noir, le pruneaux, c'est assez gourmand et cela reste "frais" grâce aux notes florales et épices, fond de cacao/chocolat. La finale garde de la fraicheur, c'est plutôt puissant mais dans un juste équilibre sur le fruit noir, le pruneaux, note épice poivre, réglisse, pointe floral et fond cacao assez gourmand. Très bien fait, joli vin offert par mon beau père, Merci ! TB 88 (15). Je pense à assemblage syrah (à mon avis majoritaire), grenache et sans doute d'autres cépages.

Bandol, Tempier Migoua 2006 : Un nez discret mais élégant de cassis, note légèrement animal, puis épice réglisse, la plus classique orange sanguine, une pointe de garrigue, et un fond cacao chocolat. La bouche est charpentée, grosse structure, matière dense, tanins soyeux, encore un peu serré et en dedans, mais bien poli, sur le cassis, la mûre, note épice orange sanguine, réglisse, pointe animal fond cacao chocolat. La finale est ample, puissante, sur la structure, persistance honnête de cassis, orange sanguine, épice fond cacao. A attendre que le vin s'épanouisse, mais joli et loin d'être rustique. TB 89-91 (15,5-16,5)

Volnay, Cailleret Rebourgeon Mure 2013 : Un nez peu expressif bien sûr, sur la cerise, le cassis et son grain, note sureau, ronce, fond noyau, amande et fumé. La bouche est corpulente, ample, belle densité, pleine et droite, puissante, tanins soyeux à la belle structure encore bien jeune, sur la cerise et son noyau, note sureau, puis ronce, fond amande douce et fumé. La finale est puissante, fraiche, belle persistance de cerise noire, puis plus rouge, pointe acidulée, note sureau et ronce, fond amande douce et léger fumé. Excellent 91-93 (16-17)

Sancerre, Boulay 2014 : Un nez séduisant, typique de sauvignon sancerrois, sur le fruit jaune, le citron, note d'ananas, fond frais végétale mais mûr de buis, d'acacia. La bouche présente un gros volume, très fraiche, vive, tendue, matière mûre, dense qui enrobe dans un touché suave, sur le fruit jaune, le citron, pointe d'ananas et un fond végétal frais de buis, d'acacia, note roche typé calcaire. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique, puissante, persistance intéressante de citron, fruit jaune, et le fond buis acacia. Pas très complexe mais matière bien mûr, dense et tonique dans une aromatique classique que j'apprécie beaucoup ! Attendre un peu que la puissance soit domptée, beau potentiel TB-Excellent 89-91 (15,5)

Amicalement, Matthieu

Ah j'ai oublié la liste des meilleurs vins dégustés dans le bilan 2015 !

Bonjour à tous,

J'ai oublié le détail des meilleurs vins dégustés en 2015, je le corrige. Bon évidemment, les vins dégustés lors de la Paulée de Meursault ont une place de choix, en volume mais à moment exceptionnel...... Je note aussi ceux qui m'ont impressionné même quand j'étais malade (en Bourgogne notamment) et comme, c'était les 10 ans de notre club de dégustation...Voici les vins notés 18 (95) et plus, et cette année, et il y en a beaucoup du coup, un record même, edit : je précise le contexte :

Musigny Prieur 2002 (97) Paulée
Châteauneuf du Pape, Henri Bonneau Réserve des Célestins 2000 (97) Dej Dep Mathieu
Montrachet Ramonet 2001 (96) Paulée
Chambolle Amoureuse Vogue 1990 (96) Paulée
Romanée Saint Vivant Hudelot Noellat 1989 (96) Paulée
Pommard Rugiens Gaunoux 1964 (96) Paulée
Clos de la Roche, Domaine Lignier Michelot 2002 (96) Dej Dep Mathieu
Richebourg Guy Leblanc 1966 (96) Dej Dep Mathieu
Saint-Estephe, Chateau Montrose 2003 (96) Soirée DEP
Riesling VT cuvée Théo Faller Domaine Weinbach 1988 (96) Vacance Colmar
Côte Rôtie, Guigal La Mouline 2005 (95+) Soirée 10ans Jamespot
Batard Montachet Leflaive 2001 (95) Paulée
Batard Montrachet Ramonet 2001 (95) Paulée
Clos Vougeot Dubois 1992 (95) Paulée
Riesling, Josmeyer Hengst Saemin 2005 (95) Soirée Noel
Riesling, Josmeyer Hengst Saemin 2008 (95) Soirée WE Bge
Musigny Prieur 1998 (95) Paulée
Latricières Rossignol Trapet 2003 (95 et 96) dégusté 2 fois dans la même soirée ! Soirée DEP
Chateau Palmer 1964 (95) Paulée
Chateau Leoville Las cases 1964 (95) Paulée
Tessin, Merlot Gran Risavier 2007 (95) soirée BC Paulée
Vega Sicilia Unico 95 (95)  Soirée WE Bge
Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 2009 (95)  Soirée WE Bge
Pommard Pezerolles Voillot 69 (95)  Soirée WE Bge
Batard Montrachet, Domaine Morey Coffinet 2008 (95) Soirée 10ans Jamespot
Haut-Médoc, Château la Lagune 1989 (95) Dej Dep Mathieu
Volnay, Domaine Voillot Fremiets 1990 (95) Dej Dep Mathieu
Coteaux du Languedoc, Grange des Pères 2004 (95) Dej Dep Mathieu
Châteauneuf du pape, Domaine Pegau 98 (95) Vacance Colmar
Chambertin Clos Beze Bart 2008 (95) Vacance été
Chablis Clos Dauvissat 2002 (95) Soirée WE Bge
Cornas Geynale Allemand 2001 (95) Soirée WE Bge

A relire tous mes CRs, quelle belle année de dégustation ! Merci à mes camarades Serge, Mathieu, Jérome, Fabrice, Benoit, Frederic, Alex, Stéphane, etc...

Amicalement, Matthieu

jeudi 31 décembre 2015

Le classique bilan de l'année 2015

Bonjour à tous,

L'inventaire de cave de fin d'année se prête bien à l'exercice convenu du bilan...

Côté constitution de la cave, pas de gros changement en un an si ce n'est que j'ai fini mes vins allemands, faudra penser à en racheter surtout en regardant combien je les apprécie (voir plus bas...)

Bourgogne 42,5%
Rhone 18,2%
Bordeaux 16,6%
Alsace 7,5%
Loire 6,2%
Provence 2,2%
Pays d'Oc 1,9%
Sud-Ouest 1,2%
Beaujolais 1,0%
Australie 0,5%
Champagne 0,5%
Italie 0,4%
Espagne 0,3%
Savoie 0,2%
Amerique 0,2%
Chili 0,1%
Jura 0,1%
NvelleZelande 0,1%
Afrique Sud 0,0%

Infime progression des blancs d'1%, soit 34% VS 33% en 2014 et donc 66% rouge. Mais la répartition régionale est pour le moins tranchée :-) sauf en Bourgogne au top dans les 2 couleurs :

BLANC ROUGE
Bourgogne 53,21% Bourgogne 37,11%
Alsace 22,10% Rhone 26,74%
Loire 15,83% Bordeaux 22,82%
Bordeaux 4,23% Pays d'Oc 2,89%
Provence 1,36% Provence 2,68%
Rhone 1,36% Sud-Ouest 1,79%
Champagne 1,36% Beaujolais 1,51%
Jura 0,14% Loire 1,37%
Espagne 0,14% Australie 0,82%
Amerique 0,14% Italie 0,62%
Chili 0,14% Espagne 0,41%
Savoie 0,34%
Amerique 0,27%
Alsace 0,14%
NvelleZelande 0,14%
Jura 0,14%
Chili 0,14%
Afrique Sud 0,07%


Pour les appellations, pas de changement dans le top 5 mais un peu dans le top 10 avec la disparition de la seule appellation Bordelaise, au profit de la Bourgogne Beaunoise (car la Nuitonne se trouve divisé à caude des Grands crus...)
2015 2014
Côte-Rôtie 7,95% Côte-Rôtie 8,09%
Riesling 6,12% Riesling 5,72%
Meursault 5,80% Meursault 5,59%
Volnay 4,89% Volnay 5,00%
Chateauneuf du Pape 4,52% Chateauneuf du Pape 4,60%
Chassagne-Montrachet 3,66% Vosne-Romanée  3,31%
Chambolle Musigny 3,06% Chassagne-Montrachet 3,26%
Pommard 2,93% Hermitage 2,90%
Hermitage 2,88% Chambolle Musigny 2,86%
Vosne-Romanée  2,83% Saint-Julien 2,73%

Pour ce qui est des sorties, pas de surprise, j'ai dégusté et commenté 262 bouteilles de ma cave, il faut ajouter une trentaine de bouteilles non commentées, donc équivalent à 2014, en gros 300 bouteilles. Il faut ajouter à cela les quilles dégustées en diner, salons, visite chez les vignerons, et fête du vin... Soit à peu près 600 bouteilles. Avec cette année un moment inoubliable à la Paulée de Meursault (Merci Patrick et Kate) ou en 24H j'ai du déguster une 100aine de bouteilles.

La répartition de mes dégustations est conforme a mes stocks, cad à mes goûts ! Si ce n'est un peu plus de Loire, mais ça c'est les Sancerres de Vincent Pinard, j'arrive pas à les garder ;-)

Bourgogne 39,31%
Rhone 17,56%
Bordeaux 12,98%
Loire 10,31%
Alsace 8,78%
Provence 3,05%
Pays d'Oc 2,29%
Beaujolais 1,53%
Italie 1,15%
Sud-Ouest 0,76%
Espagne 0,76%
Australie 0,38%
Argentine 0,38%
Amerique 0,38%
Grece 0,38%

Le millésime le plus bu, sans surprise car c'était ses 10 ans, c'est le magnifique 2005, car il fallait évaluer ou il en était, et je confirme d'ailleurs sa grandeur :

2005 24,05%
2008 10,69%
2006 8,78%
2012 6,49%
2013 6,49%
2011 6,11%
2010 5,34%
2004 4,58%
2009 4,58%
2007 4,58%
2003 4,20%
1999 2,67%
2014 1,53%
2000 1,53%
1996 1,15%
1995 1,15%
2002 1,15%
1998 0,76%
1978 0,76%
1975 0,76%
1985 0,76%
2001 0,76%
1989 0,38%
1983 0,38%
1966 0,38%

Pour les achats en 2015, légère baisse (7%) alors que j'espérais une grosse baisse, et une typologie conforme à mes goûts, et à ma cave ou la Loire progresse (les Sancerre...) :

Bourgogne 50,53%
Rhone 14,13%
Bordeaux 11,66%
Loire 9,54%
Alsace 9,54%
Pays d'Oc 1,77%
Champagne 1,41%
Provence 1,06%
Italie 0,35%

Enfin, mes notes, quelle est la région que je note le mieux ? En reprenant mes 10 ans de dégustation commentées dans mon livre de cave soit plus de 3 000 CRs et en faisant la moyenne des notes de dégustation par région, en éliminant les régions à moins de 100 dégustations, voici le résultat qui ne me surprend pas, amis Alsaciens ;-) :

Alsace 89,862
Allemagne 89,167
Bourgogne 88,925
Loire 88,801
Rhone 88,651
Bordeaux 88,409
Italie 88,214
Sud-Ouest 87,814
Pays d'Oc 87,717
Espagne 87,643
Beaujolais 87,534
Provence 87,062
Savoie 86,125
Australie 84,250
Le résultat change un peu en ne prenant que les crus "classés", et on retrouve mon goût prononcé pour la Bourgogne !

Alsace 90,200
Bourgogne 89,309
Rhone 89,230
Allemagne 89,167
Loire 88,929
Bordeaux 88,682
Italie 88,214
Pays d'Oc 88,103
Beaujolais 87,986
Sud-Ouest 87,838
Espagne 87,643
Provence 87,062
Savoie 86,125
Australie 85,625
Et en moyennant ma note rapport Q/P qui prend en compte la différence entre le prix du vin et mon prix d'achat moyen (favorisant bien sur les vins achetés moins cher que mon prix d'achat moyen) :

Alsace 85,671
Allemagne 85,013
Loire 83,808
Beaujolais 82,760
Sud-Ouest 82,290
Espagne 81,962
Rhone 81,310
Bourgogne 81,253
Pays d'Oc 80,767
Bordeaux 79,940
Italie 79,660
Savoie 79,277
Provence 78,790
Australie 74,335


Là par contre la Bourgogne plonge... Et vu la stratégie des prix, c'est pas près de remontée... Mais aussi le Rhone et là c'est plus surprenant...

Et quelle appellation, je note le mieux en absolu, je dirai Vosne au feeling :

Richebourg 96,000
Corton Charlemagne 95,000
Batard Montrachet 95,000
Chambertin 94,857
Chevalier-Montrachet 94,000
Echezeaux 93,250
Chapelle Chambertin 93,167
Brunello di Montalcino (Tosc) 93,000
Corton Clos du roi 93,000
Bonnes Mares 92,500
Mazis-Chambertin 92,375
Clos Saint Denis 92,000

AhAhah évidemment des Grands crus... Mais Richebourg est bien un Vosne ;-).

Amicalement, Matthieu

lundi 28 décembre 2015

Avant et entre les fêtes, pas de laisser aller, c'est les vacances !

Bonjour à tous,

Quelques vins dégustés entre les fêtes durant les vacances mais aussi quelques CR oubliés d'avant Noel !

Chassagne Montrachet Cailleret Morey Coffinet 2011 : Un nez classe, expressif, de poire, fruit blanc, note de sésame grillé, puis aubépine, fond amande douce et craie. La bouche est ronde, large, belle matière sapide bien soutenue par la fraîcheur, y'a de la puissance, sur le fruit blanc, l’amande, la craie fond sésame. La finale est fraiche, puissante, belle persistance de fruit blanc, d’amande grillé, de sésame, et fond de craie. Excellent 91-92 (16,5-17). Très belle bouteille, et après avoir lu le CR de Mathieu sur Blanchot 2011, je pense que Thibault a très bien réussi ces 2011.

Hermitage, Faurie (Greffieux Bessards) 2008 : Un nez assez simple de cassis, note légère poivre, et végétal vert, fond un peu réduit œuf, animal puis fumé. La bouche est charnue, limite svelte, droite un peu fluide, tanins ronds évidemment pas très dense, sur le cassis, note végétale vert puis léger poivre et florale, fond léger fumé. La finale est fraîche mais restant équilibrée pas d'acidité trop vive, assez fluide bien sûr, et une persistance relative de cassis, de végétal, de poivre et fond fumé. Au moins on sent que le vigneron n'a pas triché avec le millésime :-) ce que j'apprécie, après on en a aussi ses limites avec une maturité faible, une concentration en deça... B 87 (14,5+)

Meursault, Buisson Charles Bouche Cheres 2011 : Un nez à l'attaque pure, de poire William, sensas ! puis arrive les notes aubépine, amande grillé, pointe beurrée légère comme le fond évoquant le sésame grillé classe. La bouche est expressive à la matière soyeuse, ronde, pointe de gras légère mais quelle délicatesse, aérien comme il se doit, sans perdre sa densité, intense sur la poire William, puis les notes aubépine, amande, noisette, fond crayeux et cette pointe sésame classe. La finale oscille entre rondeur et fraîcheur, équilibre d'école et belle persistance de poire william, note aubépine, amande, fond de craie et le sésame grillé. Vraiment j'adore Genevrières et Bouches chères, 2 vins assez proches, un peu plus centré pour l'un, plus aérien pour l'autre... Excellent 93-95, 17 aujourd’hui peut-être 18 dans les 5 à 10 ans...

Chateauneuf du pape, Clos Mont Olivet 2008 : Un nez séduisant de fruit rouge, note bonbons anglais puis épice patchouli, pointe boisé vanille, fond garrigue et cacao. La bouche est corpulente, tanins soyeux, pas très denses mais enrobant bien la fraîcheur, sapide sur le fruit rouge acidulé, note épice patchouli, cette pointe bonbon anglais, fond cacao. La finale est fraîche, tonique, un peu fluide certes mais offrant de l'équilibre et une persistance honnête de fruit rouge acidulé, d'épice, pointe garrigue et fond cacao. Très bien fait, j'aime beaucoup, TB 89 (15,5)

Haut Medoc, Chateau La Lagune 2003 : Un nez assez austère, un peu de fruit noir, surtout de l'encre, graphite, puis animal fond cacao amer pointe de caramel fugace. La bouche est robuste, droite, assez rigide jouant la profondeur, tanins ronds plutôt rigides donc, sur le fruit noir, très noir, encre, pointe animal, fond cacao amer. La finale, sur la structure présente toujours ce coté austère, droit persistance intéressante mais austère sur le fruit noir, l'encre de chine, fond cacao amer. Très surprenant pour un 2003, fermé, une bouteille moins bonne ? A attendre en tout cas, en priant... Bouteille assez différente des précédentes, et ne ressemblant au profil des RG 2003 que j'apprécie beaucoup d'habitude. B 87 (15)

Gigondas, Domaine du Terme 2003 : Un nez évolué très, trop..., cerise kirchée, note très évoluée de cuir, fond aux accents madérisés. La bouche est corpulente, tanins fondus soyeux, c'est bien vivant en terme de structure, aromatiquement, on est sur le pruneaux, la cerise, note de kirch, fond de vieux cuir et pointe qui marque un début de madérisation. La finale est puissante sur l'alcool, persistance honnête de cerise, kirch, note madère légère et fond de cuir. B 86 14,5. La dernière mais il était temps, les autres bues entre 2010 et 2013 étaient à leur apogée (89-90).

Vosne Romanée, Clerget Violettes 2006 : Un nez élégant, fin, de cassis, de groseille, notes de violette effectivement, épice, de sureau, fond léger fumé noyau cerise. La bouche est corpulente avec du fond, profil long, profond, presque austère, tanins satinés, précis sur le fruit noir, note fleurie, pivoine, violette, puis ronce et fond épice et sureau, noyau de cerise. La finale est ronde à la belle empreinte tannique, douce, mais bien soutenue par la structure, ça file droite avec une persistance intéressante de fruit noir, pointe framboise quand même, note fleurie violette, pivoine qui donne de la fraîcheur et fond épice, sureau et léger fumé. Un profil fin, droit, profond, à la belle structure, pas d’esbroufe, dans le style Clerget quoi ! TB 90 (16)

Morey-Saint-Denis, Domaine Lambrays Les Loups 2003 : Un nez séduisant, du grand classique Nuiton mais d'année chaude, sur la framboise mure, le pruneaux, note marquée de clou de girofle, très élégante, d'épice, fond léger fumé classe. La bouche est corpulente large, ample, aux tanins satinés, un poil souple mais qui tient, sapide sur le framboise mûr, puis note léger kirsch, pruneaux mais plus gourmande que lourde, belles notes épice, clou de girofle, un côté frais de ronce, fond fumé amande torréfié. La finale est ronde, un poil alcool cerise kirschée, belle persistance framboise, girofle, épice sur fond amande grillée. Excellent 92 16,5+. Le vin est plus juste, plus équilibré que les Clos du même millésime que j'ai dégusté plusieurs fois il y a quelques années, du coup ça attise ma curiosité de re-goûter...

Vosne-Romanée, Domaine Rion 2010 : Un nez intéressant de fruit noir puis rouge, groseille, note marquée de rafle, de ronce, pointe sureau, amande, aubépine, fond fumé. La bouche est corpulente, large, aux tanins soyeux, doux, sur le fruit noir puis rouge, note amande, aubépine, puis plus végétal noble, ronce, rafle, fond noyau de cerise, et fumé. La finale est équilibrée, droite, fraîche, persistance intéressante de fruit noir et rouge, toujours amande aubépine et fond sureau, noyau cerise et léger fumé. A attendre que le vin s'épanouisse, TB 89-91 (15,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 26 décembre 2015

Les vins des fêtes de Noel

Bonjour à tous,

Quelques vins dégustés au cours des 3 repas qui ont égayés ces fêtes de familles multi-recomposées.

Sur foie-gras, saumon puis Gigot de 7H, purée de panais, Plateau de fromage et buche.

Meursault Charmes Buisson Charles 2005 : Un nez superbe après dissipation d'une légère réduction salpêtre, grillé (mais qui peut plaire) sur la poire William assez pure, note floral marquée aérienne très classe d'aubépine, de tilleul, pointe chèvrefeuille, fond très léger brioche. La bouche est ample, ronde à l'attaque, belle matière dense, soyeuse, bien soutenue par la tension qui donne la profondeur, sur la poire William, note aubépine, chèvrefeuille, presque citron, fond amande grillé et léger brioche. La finale est bien fraiche, tonique, qui claque, et une longue persistance de poire William, d'aubépine, pointe chèvrefeuille citron et fond d'amande léger grillé. Excellent, pure et quel fruit ! 93 (17).

Saint-Aubin, Langoureau Sentier du Clou 2010 : Un nez avec une pointe réduction allumette grillé, puis le fruit blanc, la poire, note salpêtre, puis amande, noisette fraiche, pointe chèvrefeuille, fond léger beurrée grillé. La bouche est tendue, droite, belle matière suave qui enrobe, c'est long, tonique, puissant, une ligne droite qui vous emporte sur le fruit blanc, note salpêtre, amande, noisette fraiche, puis fleurie chèvrefeuille, fond léger grillé (réduc?), beurrée, fumé. La finale est fraiche, tendue puissante, belle persistance de fruit blanc, note salpêtre, chèvrefeuille, noisette fraiche, fond amande grillé, beurrée. Structure Typé plutôt Pouilly ou Puligny, droit, puissant, tendue, classique du cru chez Sylvain. Excellent 16,5 (91)

Saint-Julien, Château Leoville Barton 2006 : Un nez expressif de cassis, fruit noir, note encre, graphite, profond, pointe poivron rouge grillé, fond moka fumé. La bouche est charpentée, profonde, tanins soyeux, sur le cassis, note un peu lacté de fruit rouge, puis encre, graphite, fond fumé moka. La finale présente une empreinte tanique qui accroche encore un peu sur le fruit noir, l'encre, le graphite, fond moka café fumé. Bien qu'un peu plus ouvert que le Poyferré ouvert il y a 15 jours, ce Barton se présente assez austère aussi en plus fin et plus profond, mais c'est plus classique du cru, a attendre a mon avis pour les 2 ! TB-Excellent 91-92 (16-17) A date 16+

Hermitage Guigal 1996 : Un nez classe, a maturité, de fruit noir, cassis, note de vieux cuir classe, puis d'épice, d'encre sur un fond fumé bacon grillé. La bouche est charpentée, droite, belle structure bâtie sur la fraicheur mais bien enrobée de tanins soyeux, fins, sur le cassis, les note de cuir, de bacon grillé, pointe épice fond fumé. La finale est fraiche, fine, tonique, puis belle persistance de fruit noir, cassis, note cuir marqué, fond fumé bacon grillé. Les Syrah d'âge mûr comme j'aime. Excellent 92 (17)

2eme repas : Huitres, saumon fûmé, oeufs saumon, hareng mariné, platski, charcuterie polonnaise... Buche au fruit exotique

Riesling, Josmeyer Hengst Saemin 2005 : Un nez superbe de riesling a maturité, fin, délicat, complexe, d'agrume pamplemousse mûr, de cire d'abeille, note florale acacia, pointe kumquat, de fruit exotique fond légèrement pétrolant du plus bel effet. La bouche est suave, ample, belle matière au touché soyeux, bien soutenue par la fraicheur, délicat et dense, très calcaire dans l'esprit (je crois que c'est calcaire Hengst, en tout cas c'est ce que j'aurai dit...) sur l'agrume mûr, le kumquat, la cire d'abeille, note florale acacia, pointe pain d'épice, fond léger pétrole. La finale est tout en équilibre, belle empreinte soyeuse, délicate, et longue persistance d'agrume mûr, de kumquat confit, de cire d'abeille et le fond pétrole classe. Superbe vin. Excellent 94 (17,5+)

Pessac-Léognan, Château Haut Bailly 2003 : Un nez expressif de cassis, myrtille mûr mais pas confit, note fraiche sous-bois, léger poivrons rouge grillés, puis épice sureau,  fond fumé léger. La bouche est charpentée belle structure, tanin soyeux un peu ferme, droit, un peu sec, sur le cassis mûre, pointe pruneaux, note épice réglisse, puis poivron rouge grillé fond fumé. La finale à l'empreinte un peu asséchante, de cassis, myrtille marqué, note épice réglisse, pointe poivron grillé amande fraiche, fond léger fumé. TB-Ex 91 (16+), pas le plus réussi des 2003, je préfère les Médocs en 2003.

Sauternes, Chateau Lafaurie Peyragey 1998 : Un nez expressif, classique, gourmand coing confit, orange confite, note épice presque safran, pointe miel, fond cire d'abeille. La bouche est ronde, ample, belle matière soyeuse, belle densité, pas d'une grande finesse mais au beau toucher, sur le coing confit, note d'orange confite, puis épice safran cardamone, fond cire d'abeille, sucre présent mais bien intégré après aération ça prend un peu masse quand même. La finale est ronde, gourmande, qui garde de l'équilibre, mais devient un peu brut malgré la fraicheur, belle persistance sur le coing rôti, orange confite, note épice, fond cire d'abeille. TB-Excellent 91 (16+) car le lendemain le vin classique et bon manque d'un peu de finesse et délicatesse à mon gout !

Derniers repas le lendemain : Foie gras, Filet de bœuf sauce madère, écrasée pomme de terre aromatisé truffe, Tiramisu. Une seule bouteille de rouge, fin du Sauternes pour entrée et dessert.

Margaux, château Durfort Vivens 1978 : Un nez classique de Bdx a maturité, évolutif, de fruit des bois, de cassis, note de tabac blond, puis de graphite, pointe encre, fond de sous bois, de champignon et de vieux cuir classe. La bouche est ample, charpentée aux tanins soyeux fondus, gardant de la densité, un cote acidulé, tonique sur les fruit des bois, mûres, cassis, note graphite, encre, fond sous bois, et vieux cuir classe. La finale est fraiche, fondue, sur le cassis, la mûre, note sous bois, encre, graphite, fond cuir et fumé tabac blond. Excellent classique, une certaine complexité, encore du fruit, les Bdx comme on les aime... 92 (17)

Amicalement, Matthieu