Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
Affichage des articles dont le libellé est degustation grand cru. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est degustation grand cru. Afficher tous les articles

dimanche 8 août 2010

De la perception du boisé dans le vin : Gevrey Chambertin Cherbaudes Rossignol Trapet

Bonjour à tous,

Expérience amusante l'autre soir, sur la perception des arômes boisées du vin, qui sont toujours très liés à la sensibilité de la personne, au contexte et à l'environnement de la dégustation. Les arômes boisés, dits secondaires, sont amenés par l'élevage sous bois, dans le cas présent en fûts de chêne, avec un poucentage de fût neuf (d'autres contenants existent que le fût, le foudre..). Ces arômes sont souvent forts en jeunesse puis s'estompent avec le temps.

Le contexte : un dîner avec des convives dont un ami, amateur averti mais pas exegète, dégustant une à 2 fois par an chez les vignerons, fréquentant régulièrement les cavistes et amateur de vins plutôt "classique", tendance bio, bioD, visitant E.Reynaud mais n'ayant jamais gouté Rayas et connaissant peu les grands Bordeaux et grands Bourgognes.
Pour le repas, j'ai préparé en entrée une salade de crabe, pamplemousse, avocat, coriandre sur laquelle nous avons bu un Riesling Sommerberg 07 de Wienzorn (bel accord et CR à venir). Pour le plat, c'est un duo de filets mignons, dont un mariné à l'asiatique (base sauce soja sucré/salé, citron vert, sésame) et cuits au feu de bois, accompagnés de tomates provençales et haricots verts à l'oignon confit. Pour l'accompagner, je dispose d'un Gevrey 1erC Cherbaudes 2007, donc jeune, mais que j'ai commencé la veille, volontairement, car je souhaitais le faire découvrir à cet ami, et donc vacuviné et mis au frigo pour le lendemain.

Voici mon CR de dégustation de la veille : Gevrey Chambertin, Les Cherbaudes Domaine Rossignol Trapet 2007 : Un nez séduisant et profond de cassis, de sureau, avec des notes de ronce, de sous-bois. La bouche est corpulente, très sapide, sur le cassis mûr, le sureau, pointe de réglisse et fond humus et ronce. Les tanins sont soyeux et amples, caressant avec une grande sensualité comme souvent sur ce climat de Gevrey, que je retrouve aussi bien sur les Cherbaudes de RT que ceux du domaine Lucien Boillot. La  finale poursuit ce toucher sensuel, rond et propose une longue persistance sur les arômes du nez. Pas la palette aromatique la plus complexe de Gevrey, mais pour moi, la structure la plus sensuelle et ronde de ce coin là. Bref, un Cherbaude comme je les aime, dans un millésime mûr. Excellent 90-93

Ce cru des Rossignol Trapet est élévé en fût de chêne français avec environ 30% de fût neuf avec des chauffes dites moyennes, le reste en fût de 2 ou 3 vins sur des élevages classiques de 12 à 18 mois (je crois plus proche de 12 en 2007). Pour moi le domaine représente le classicisme bourguignon, avec des vins sur le fruit et surtout, parlant de leur terre. Je n'ai jamais senti de boisé marqué sur les vins des frères Rossignol. A l'inverse des cousins Trapet, dont les vins jeunes sont marqués, pour moi, d'un boisé toasté/fûmé, classe mais très présent. Même ressentie avec les vins du DRC ou encore de Dupont Tisserandot, de certaines cuvées des frères Guyon à Vosne. A l'inverse, je perçois très peu d'arômes boisés sur les vins de Daniel Rion, de Joseph Voillot, de Rebourgeon Mure, de Vaudoisey Creusefond, et donc des frères RT.

Mon ami attaque la dégustation et là, à peine a-t'il sorti son nez du verre qu'il me dit, "Whaou, c'est boisé, j'ai la vanille à plein nez..." ! N'ayant pas dégusté depuis la veille, je me lance, et au nez, rien de boisé particulièrement si ce n'est un fond un peu plus fûmé que la veille. Par contre, en bouche, voilà que je sens aussi la vanille... Mais que se passe-t'il ??? Soit le plat mariné a relevé cet arôme discret mais présent, que je ne sentais pas la veille, en gommant les autres, trop proches du plat. Soit, d'entendre mon voisin, m'a influé plus que je ne peux l'imaginer.

Et là, il m'est revenu une discussion avec un ami fidèle du vin, Serge, avec qui je déguste régulièrement et particulièrement, chez les vignerons de Bourgogne, dont bien sûr les frères RT. Il a toujours trouvé les vins de RT boisé, là ou dans notre petite bande, il est un des seuls à les voir si boisé ! Tandis qu'il trouve le boisé du DRC discret (voir fin de page).

Cette anecdote me rappelle combien la dégustation et la perception d'un vin est un exercice avant tout personnel et qui est tellement influé par le contexte, qu'à nouveau, j'insiste sur la necessité de lire mes CR avec le recul indispensable à leur bonne compréhension. Ce sont des indications qui sont TOTALEMENT subjectives !

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 juin 2010

Avant première FAV Leclerc 2010

Bonjour à tous,
Gentiment convié au Plaza Athénée pour la présentation des FAV Nationale Leclerc, j'ai pu dégusté quelques jolins vins parmi les 65 présentés. Voici ceux que je recommanderai :

Chateau de Santenay, Clos de la Chaise Dieu 2009 : Très joli chardonay Bourguignon, grand classique, nez frangipane, bouche de poire, joli, gras et belle fraicheur, finale ronde élégante longue Très Bien 87
Riesling, Wineck Schlosberg  2009 : un des meilleurs rapport qualité prix à 7,25 €, nez séduisant mûr agrume, silex, bouche sèche droite aréienne, finale fruité fluerie sur une belle amertume, fin et délicat Très Bien 88

En rouge, 3 supers Beaujolais 2009, qui s'annonce décidément comme un grand millésime :
Le Julienas, le Chirouble mais surtout le Fleurie Louis Tete, réglissé, beau volume pour tous mais une poiunte de délicatesse et de longueur sur le dernier. TB 86, le tout pour 6,50 €
Le Gevrey Chambertin Harmand Geoffroy 2008 est un beau vin qui n'est pas très marqué par l'acidité du millésime, et se présente sur un fond boisé classe, une bouche corpulente, belle structure longue, finale fraiche classe, très bien fait. 87
Dans l'immense sélection des Bordeaux, je retiens surtout beaucoup de tanins vifs, secs, poudrants et avec des astringences fortes. Quelques jolis bouteilles :
Saint Emilion, la Gaffelière, le plus équilibré des Saint Emilion, il reste fin et délicat avec des tanins justes. TB+ 90
Medoc, Chateau la Tour Blanche de chez Magrez est un joli vin loin d'un boisé excessif, sur un beau fruit mûr et une juste matière TB 88
Haut Medoc, Cambon la Pelouse, est égal à lui même, un beau Bordeaux classique TB 88
Un joli margaux Chateau Prieure Lichine, un bel équilibre, une matière à l'astringence acceptable, une belle longueur. TB 90
En Rhone, Le Chateauneuf la Gardine 2007 est très réussi car pas trop confit, ni marqué par l'alcool dans un style classique de Chateauneuf tout en rondeur sur la prune, garrigue, chocolat, épice. TB-Excellent 90-92
Cote Rotie Les hautes de Cheys 2007 est aussi bien réussi, très classique d'une syrah mûr, avec son poivre et ses notes de violette, même si sa finale un poil souple lui enlève un rien de plenitude. TB 88-90

Enfin en dehors de la FAV, ne ratez pas l'offre incroyable du mois de novembre car le Cote du Rhone Village, Terre des Garrigues VV de la compagnie de l'hermitage 2007 est un super vin pour 4,70 €. Nez très mûr sans confit, une bouche pleine, dense, avec des tanins soyeux et une belle intensité, une finale souple mais qui tient la distance. Bravo Très Bien 88

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 mars 2010

Un dimanche à la campagne : Guigal Cote Rotie Mouline Chasse Splean Moulis

Bonjour à tous,

Suite du repas pour le baptème de la maison avec mes camarades DCien.


Après la série des Bourgognes :

Moulis Chasse Spleen 82 (Merci Serge) : le nez ne trahit pas l'origine médocaine de ce chateau que nico placera en haut medoc ou Moulis. 82 lui va comme un gant. Le nez de fruit mûr présente les signes de tabac, de graphite, de champignon, du cabernet évolué, la bouche attaque un peu en dedans, puis libère sa jolie structure charpentée et des tanins fondus, la finale tout en fraicheur apportant la longueur et la digestibilité TB 89.

Et là je décide de servir ma bouteille en prévenant : attention, on change d'univers spatio-temporel... Le nez puissant intense est assez marqué d'un boisé fûmé, pointe caramel, plutôt classe, mais qui se laisse envahir d'un cassis mûr pur, des épices, du poivre, c'est beau, avenant et ça donne envie. La bouche est un modèle d'équilibre, c'est dense et strcturée mais l'inimitable touché soyeux et la précision et finesse des tanins confèrent à l'ensemble une plénitude, une grande élégance, un port altier que même le boisé ne dérange pas. La finale est d'une persistance inouie et on ne demande qu'une chose en re-boire. Nico, une fois le nez sur le verre, s'est exclamé, il nous refait le coup du Crozes grand luxe, cuvée spéciale... mon voissin Mathieu a tout de suite identifié Guigal, en face, l'allergique au boisé du Rhone (Serge) reconnait que cette fois, la bouche en jette... Et c'est vrai que cette Mouline 2006 est un vrai bohneur. Excellent+ 94-96



cote rotie guigal mouline


Ensuite on reste en rhone et Le Crozes Clos des Grives de Combier 2003 (merci Stéphane), que nous avions tous placé en côte rotie avec une belle cuvée, a tout a fait tenu le choc. Il faut dire que le nez est magistral de gourmandise sur la myrtille, le fruit mûr et juteux et la bouche propose une belle fraicheur pour le millésime. La finale tout en épice et en fruit rouge et noir mûr mais pas sur-muri, se lampe à grande gorgée. Bravo. Excellent 92

Enfin, un VDN Rasteau Soumade 2003 a été tout à fait agréable avec le dessert. En entrée, nous avions aussi profité de quelques jolis blancs :


Cote du Rhone Guigal Blanc 2009 : juste top : gourmandise, fraicheur, justesse, précision, incroyable à 6 € !!!! TB 88 (a part Stéphane qui l'a placé dans le sud, on a parcourru toute les régions de france, Loire, Savoie, Bourgogne...) TB 88

Muscat Goldert Zind Humbrecht 2004 (merci Nico) : Très bien, beau nez que j'ai trouvé pétrolant à l'ouverture, puis beau fruit, bouche matière ronde à l'attaque, avant une belle vivacité, grande sapidité fruit mûr, puissance de fin de bouche et belle longueur sur des arômes fleurie, fruité un poil cômpoté. j'étais sur un Riesling...TB 89

Riesling Geisberg Kientzler cuvée exceptionnlle 2004 : un léger carton mouillé mais que je n'ai pas senti, l'allergie pollen ayant quand même diminué mes capacités. Le nez reste discret mais élégant, bouche ronde assez grasse, forte vivacité qui tourne à l'acidulé sur une finale profil demi-sec, bien traçante. TBien 87

Une bien belle dégustation du dimanche !

jeudi 17 décembre 2009

WE 1000* Diner black vs Bleu : Echezeaux Romanée Conti Cos Estournel Frederic Emile

Bonsoir,
On passera assez vite sur l'épisode du poulet vs Tomate farcie qui nous a bien mis 1h dans la vue, et qui nous a "obligé" à déguster les vins devant l'écran géant du gite... Vue la tournure du match, finalement, on préferera avec stéphane se concentrer sur les vins.

Vin N°1 : Un nez un peu miellé, sur fond de pétole avec des notes de fruit exotique, la bouche attaque fraiche sèche, puis s'installe une matière ronde sur une trame droite tendue, sur le pétrole, fruit exotique, finale droite, ample, équilibrée, longue... Riesling Frederic Emile (Geisberg) Trimbach 98. Excellent 94

Vin N°2 : Nez complexe de cêpe, de cassis, sous bois sur un fond fûmé, bouche charnue ample avec des tanins soyeux sur une trame droite, fond fûmé, cèpe, cassis, beaucoup de classe, d'élégance jusuqe dans la finale longue de cassis, de cèpe, sous bois, longue. Margaux, Durfort Vivens 78. Excellent 93

Vin N°3 : Nez cassis mûr, sur un fons fpûmé un oeu brut, bouche corpulente, plus puissante, tanin soyeux, cassis fpumé un peu austère, finale puissante, cassis, fûmé. Jérîme a beau vouloir se couper la dernière c... qu'il lui reste (voir diner : ) si c'est un Saint Estephe... Cos d'Estournel 83, Excellent 92

Vin N°3 : Nez cerise, kirchée, sur fons de cacao, bouche large charnue, mûr, fruit rouge mûr, qui se fluidifie dans une finale large, un oeu courte sur un fons fûmé. Chateauneuf, Clos Mont Olivet 94 : B+86

Vin N°4 : Nez dominé par un boisé marqué un peu coco, toasté, sur un fond de fraise de bois, un côté lacté, sucré, bouche large corpulente tanin soyeux amples enveloppants sur la fraise des bois, la groseille,qui s'affesse un peu dans une finale souple, douce mûre sur les arômes du nez. Beau vin mais un peu pataud qui manque de peps. Echezeaux DRC 06. TB 88-90.

Vin N°5 : Nez de fruit noir, myrtille pointe de chocolat sur fond fûmé, bouche corpulente, dense, tanin soyeux, large, ample dans une trame carrée, sur la myrtille, café, mais la finale est marquée par un peu de sécheresse, un epointe d'alcool et de chaleur, sur jolie persistance cassis mûr mais pas sucré, café, myrtille... Gevrey Chambertin Les Cazetiers Dupont Tisserendot 2003. Très joli vin quand même TB+ 89-91.

Sur le beau plateau de fromage :
Vin N°6 : Nez florale, sur un fond citroné, agrume, tout en légereté, bouche aérienne élégante, matière ronde sur trame tendue, droite. Sur cette bouteille, on a un poil de sucre que je n'avais pas identifié sur les précédentes, finale fraiche, dynamique, aérienne, délicate, fruit, fleur. Excellent 92. Riesling Shlossberg Sainte Catherine Weinbach 2007.

Vin N°7 : Nez pétrolant de fruit blanc, note de rose, bouche large, grosse matière enrobante, mais qui garde dynamisme et droiture, finale ronde, un eou pateuse, avec des notes de litchis témoignant de l'origine du cépage mais d'une belle complexité sur un côté amer et un fond fûmé. Gewurz Steingubler VT Albert Mann 2004.

Vin N°8 : Nez un peu oxydé à l'ouverture, puis coing mûr, orange confite, bouche musclé, grosse acidité bien enrobée, sur la pêche jaune mûr, des notes un peu caramel, finale droite, acidulé bien droite, longue avec un sucre discret. TB+ 90. Clos Uroulat 2005

Quelques vins seront re-dégustés le lendemain dans un déjeuner dominical organisé par the Essa familly que je remercie vivement, ou comme d'hab, foisons de bouteilles seront ouvertes.
Cette fois, je n'ai pas pris de notes, vacance !
Quelques souvenirs quand même, on se refait pas... Le Cos a gagné en complexité et sa puissance s'est assagi. Le Durfort a très bien supporté sa nuit cavuviné et reste d'une grande élégance. Le clos Mont Olivet s'est un peu effondré, l'échezeaux de la DRC a vu son boisé coco disparaitre au profit d'un toasté plus classe, plus en ligne avec les 2004 et 2005 dégusté, mais la bouche reste assez pataude et manque de grace pour un vin de ce calibre, à mon goût. Rémi a amené de nombreuses bouteilles dont certaines sont très étonnantes.

Ainsi, le pinot noir de Shuller ne ressemble à rien ce de que je connais avec un nez d'écorde d'orange, de quinquinat très étrange. Par contre, le Saint Chinian, Terrasses Grillées 2005 de Moulinier, majoritairement syrah, est un vin de très belle distinction que nous avons tous placé en Côte Rotie ou Hermitage sauf Stéphane, bien vu ! Avec une bouche puissante mais délicate et d'un soyeux térrible, je suis le seul a avoir senti une petite chaleur finale qui fait que je classe ce vin à la limite du TB-Excellent mais les autres ne partagent pas mon avis et la bouche tellement gourmande fera l'unanimité.
Michel nous a sorti un vin introuvable que personne n'a trouvé, et un Chateauneuf que nous avons identifié, Les cailloux 95 que j'ai beaucoup aime avec fond de cuir, une bouche fondue, complexe, belle fraicheur et finale longue. EX 92. Bien plus droit et équilibrée que le 98 bu le vendredi. Tandis que Patrick est allé chercher un très beau vin, ce Vosne Romanée Suchot de Michel Noelleat 99, est très distingué avec une bouche dense, équilibrée, de belle maturité mais avec cette allonge, et cette fraicheur qui caractérise ce millésime, superbement encadrée de tanin soyeux, vosne Style, et une finale de très belle persistance. Excellent 92.

La farandole des sucres n'en finit plus, VT, Pacherenc hors d'age... Beaucoup de plaisir et d'échange autour de ce repas qui ne devait être que des restes mais ou finalement, Kate, nous a fait un gigot fondant, un gratin oau champignon cueillis par Patrick, fromage et poire au vin de première qualité.
Merci à toute la famille Essa pour ce super repas qui nous a permis d'achever ce WE en feu d'artifice !
Amicalement, Matthieu

lundi 14 décembre 2009

Diner magique : Domaine Joseph Voillot, Volnay Champans Pommard Rugiens Las Cases

Bonsoir à tous,
Après notre journée en CdN, retour vers vers la CdB ou nous attend Jean Pierre Charlot au domaine Joseph Voillot pour gouter le millésime 2008 avant d'enchaîner avec une invitation à dîner prise de longue date.
Jean Pierre, avec sa simplicité, sa bonhomie et sa truculence nous raconte le millésime, ses choix de vinification, sa vision du vin, et ça c'est passionnant, ce ne sont pas Rémi et Marie qui diront le contraire. Nous gouttons donc dans l'ordre :

Meursault Chevalière : Un nez légèrement grillé, bouche dense de belle intensité sur une trame bien droite, finale accomplie TB 86-88

Meursault Cras : Une petite réduction au nez, bouche tendre mais bati sur unr trmae tendu qui donne du peps, finale fraiche longue TB+ 88-90

Bourgogne pinot noir : Joli nez pinotant, bouche gourmande, bien équilibrée, finale longue pour une AOC. TB 86

Volnay : nez pointe de chocolat, cerise, framboise, bouche charnue, fraiche, dense à l'attaque puis prned la largeur, tanin bien enveloppant, finale fraiche dynamique, très beau village ! TB 87-89
Pommard : nez avec une pointe florale sur le fruit, bouche plus puissante corpulente, tanin plus rustique, finale plus sauvage. TB 86-88
C'est le moment ou le "gourou" comme dirait Jean Pierre arrive :
Volnay Fremiet : Nez séduisant mûr, juteux, bouche large charnue, tanin rond, belle intensité, finale plus souple gourmande TB 88-90

Volnay Champans : Nez de fruit noir, assez fermé, bouche dense corpulente, qui prend de l'amplitude, matière plus riche, tanin volumineux mais qui séche un peu sur une finale persistante. TB+90 Jean-Pierre nous explique que les Champans ont été fortement grêlé, ce qui a perturbé l'ensemble du cycle. Un léger collage (essai en cours avec différente technique), devrait remédier à cette petite sécheresse finale.

Volnay Cailleret : Nez fruit mûr, ronce, bouche charnue un peu moins riche en matière avec des tanins moins accomplies et légèrement sec. finale plus souple. TB 87-89

Volnay Brouillard : Nez épicé, bouche plus homogène, intégré, charnue, tanin rond ample, finale large. Je goutte assez bien brouillard cette année, je le trouve moins rigide TB 87-89
La série des Volnays nous a mis en joie, je suis d'attaque pour les Pommards :

Pommard Pezerolle : Nez épicé magique, fruit noir, ronce, bouche corpulente, intense, tanin enrobant soyeux, c'est ample jusque dans une finale longue. Je goute toujours bien pezerolle mais là c'est énorme ! Ex 92-94

Pommard Clos Micaut : Nez plus boisé, bouche plus ronde, moins ample, finale plus souple. TB 88-90

Pommard Epenots : nez légèrement étrange, je détecte des arômes déviants, bouche large, belle tension, tanin soyeux, finale très élégante. TB+ 89-91

Pommard Rugiens : Nez plus complexe, bouche charpentée, puissante à l'attaque puis ça gagne en nuance et précision avec de beaux tanins fins soyeux, la finale reprend son peps et signe son origine terrienne, longue persistante. Ex 93-95

Comme jean-Pierre a le coeur sur la main, il n'est pas question de partir sans piocher une dernière bouteille qui traine dans la cave. Celle que JP choisit repose tranquillement ici depuis un long moment au vu de la poussière, elle nous a juste attendu 50 ans !
Un nez de cèpe, de fruit noir compoté, des notes de café, c'est complexe, rond, bien mûr. La bouche attaque large mais garde une tenue aérienne avec une belle densité aromatique, des tanins fondus caressants accompagne une finale large de cèpe, café, cerise, presque confituré et singulièrement plutôt en finesse avec une grande persistance. Whaou, millésime chaud, c'est sûr, on évoque plutôt volnay des années 70 ou de 66 et patatra : Pommard Clos Micaut 1959 !!! 50 ans que ce vin nous attend, et bien il a bien fait, car il est superbe !! Excellent 95

Quel départ... de la cave, et ce n'est que le début !
Après quelques errements GPS, Patrick nous rattrape sur un rond point pour arriver chez Mr et Mme Charlot.
Tout le monde s'installe, et nous avons droit à un superbe dîner : Saumon délicat, pas trop fûmé, pas trop salé, en entrée, puis coq au vin et son gratin dauphinois, plateau de fromage et fraisier.
Et la ronde des quilles commence par un Champagne agréable sur un nez de pomme cuite, une bouche vineuse, une finale douce.
Ensuite série de Meursault qui ne seront pas forcément servi par le saumon.

Meursault Charmes 07 : Nez fûmé de poire de miel, bouche dense, matière pleine, léger gras séduisant sur le miel, note fûmé toasté, finale équilibrée longue TB+ 89-91

Meursault Bouche chere 2005 : Nez un poil réduit, fûmé, poire, bouche droite longue belle strcuture mais matière encore "renfrogné", finale sur le citron confit TB 88-90 mais encore très endormie.

Riesling Geisberg Trimbach 2002 : nez de pétrole, sur fond d'agrume, de fruit exotique, bouche finement pétrolé, délicate fine intense, finbale droite séche longue. Excellent 91

Meursault Cras 1990 : nez champignon, miel, poire, mousseron, bouche large miellée, note florale, finale longue Champignon, fruit mûr TB 90

Meursault Charmes 99 : Nez fûmé, note pralin, bouche tendue sur une trame tendue délicate, finale miéllée puissante. TB+89-91

On passe au rouge, en aveugle :
Leoville Las cases 2001 : Nez liqueur fraise, de viande fraiche puis aération le cassis mûr, un fonc boisé fûmé classe, bouche fine liqueur de fraise, tanin amples soyeux c'est long, finale large longue. Personne ne voit ce que c'est, tellement à l'ouverture c'est étrange !

Vin suivant (je n'ai pas noté) : Nez de fraise des bois, sur un fond de boisé aux notes de coco vanillé, bouche souple un peu fuyante en finale. B+ 86

Chateauneuf Cailloux 98 : Nez grenache mûr, cuir, pointe kirchée, bouche mûr, liqueur de cerise note un peu kirchée, finale un poil chaleureuse, sur le fruit mûr, limite confit, souple. mais gourmande. TB 88

Volnay Cailleret Michel Pont 70 : Nez kirchée belle note balsamique cacao, sur fond de cerise, de cuir, bouche large à l'attaque, charnue, tanin rond fondu, enveloppant, qui finit un peu fluide mais sur une belle longueur. TB 90. Et à la découverte de la bouteille, Jean Pierre et Patrick sont TRES surpris ! Puis Jean Pierre se met au tire-bouchon pour une série du Domaine Voillot inoubliable :

Volnay Champans 74 : Nez kirchée cacao, bouche charnue large attaque soyeuse, structure droite, finale un peu confite, cacao, kirch TB 90 dans mon souvenir, il a été dit que 74 est un millésime humide, en relisant mes notes, ça ressemble plus à un millésime chaud

Pommard Rugiens 78 : nez classe de cerise burlat, note de café-cacao, sur fond de sous-bois, ronce. Bouche puissante à l'attaque puis ça se tend, beaucoup d'allonge, intensité aromatqiue remarquable accompagné de tanin soyeux, finale dynamique, intense, cerise mûr, juteuses, ronce café cacao, long, persistant ! magique pour moi, décidément, j'adore ce millésime, car sa fraicheur et sa dynamique est moins acidulé que 85, et rarement la maturité tombe dans le confit, compoté. Exceptionnel 98 (99, 100), ça n'a que peu de sens, ici.

Pommard Rugiens 64 : Nez de cacao, de cuir, bouche soyeuse ronde entière, tout en équilibre jusque dans une finale qui prolonge longuement la complexite et le plaisir de la bouche, cette fois la puissance se fait plus discrète, plus homogène, c'est très grand, très classe, on en reste bouche bée... Exceptionnel 100.

Volnay Champans 47 : Nez de cacao, de fruit mûr, note torréfiée, bouche sublime d'équilibre, de rondeur, tout en délicatesse, une aromatique d'un vin de 20 ans rien ne dépasse, c'est un tout, caressant, plein, ample, immense persistance dans une finale qui a gardé une forme de jeunesse, celle qu'apporte la sagesse ! Immense vin que jamais on a pu imaginer en 47. Exceptionnel 100

Ce dernier vin a soulevé un silence, un respect, une émotion commune que j'ai rarement vécu. Vinifié par Marius, le grand père, écouter Jean Pierre et sa femme, parler de son histoire, de l'histoire, celle de leurs familles, a évoqué aussi la notre, elle nous a bouleversé, certains yeux qui brillaient peuvent en témoigner !

Un immense merci à Jean Pierre et a sa femme pour ce merveilleux moment, ce magnifique dîner, pour leur accueil chaleureux.
Merci à Patrick pour nous avoir montré le chemin par les vignes au retour mais surtout pour nous avoir permis de vivre ça un jour et en plus avec lui !

Amicalement matthieu

mercredi 9 décembre 2009

Grand format au grand tasting avec Idealwine

Je rentre du grand tasting ou je suis passé en fin de journée, invité par IdealWine que je remercie vivement ! J'ai eu le temp de faire un tour sur le salon et même d'y croiser Mr Bettane Himself en grande discussion sur le stand de Marcel Richaud avec 2 personnes sur un sujet auquel Patrick aurait adoré se méler mais nous y reviendrons !


En 30 mn j'ai eu le temps de constater que :

Pibarnon a fait bon, voir très bon en 2008, que 2009 déjà présenté Malo fini (décidément la Bourgogne n'est pas la seule région ou les malos 2009 se font à la vitesse de la lumière) risque d'être pas mal dans un style gourmand, suave, belle structure et matière déjà très policé ce qui pour du mourvedre de 4 mois... Que 2004 confirme qu'il sera très bien (merci hamitan), que 2006 est très souple !

Que les Bret Brothers, avec qui je suis rentré en métro et qui loge à 20M de chez moi, font toujours de très jolis vins... Au fait, ami DCien Parisien, je les ai branché pour que la prochaine fois qu'ils viennent à Paris, on organisera un dîner.

Que j'ai goutté la dernière cuvée de vigne franche (pré-phylloxera) de Joguet car la parcelle est arrachée depuis et qu'au delà d'un nez très animal, la bouche est toujours aussi délicate et ronde.

Que j'ai pu gouter les vins de Luciano Sandrone, dont le Barolo la vigne 2005 est superbe de constitution, de structure et de complexité mais à attendre au moins 5 à 10 ans, tandis que le Valmogiore 2007 est tout en finesse et délicatesse.

Que les vins de Nicolas Rossignol 2007 sont effectivement de beaux vins, dans un style classique Bourguignon avec un soupçon de rondeur les tirant vers la "modernité" positive, que ces épenots sont très élégants... Et que le personnage est tout à fait sympathique, bien que je ne sois pas encore capable de partager sa vision de la Grande Bourgogne (il est très Roumier, Rousseau, a date j'opterai plutôt pour Groffier, Mugnier) mais que j'ai aimé son hommage à Joseph (voillot) et Marius...

Enfin que Marcel Richaud est un personnage étrange qui ne m'est pas particulièrement sympathique. Certes, je dois être la 300eme personnes qu'il voit ce jour et j'arrive en provoquant un peu, lui rappellant l'anedocte de ma première visite au domaine ou j'avais beaucoup aimé ces Ebrescade 96 et ou il m'avait répondu, c'est pas moi qui l'ai vinifié... j'ai à peine eu droit à un grognement... Pendant ce temps là, Mr Bettane devise fortement avec 2 "jeunes" sur les bienfaits des levures indigènes et la necessité de passer aux exogènes quand nécessaire, sur l'origine régionnal de ces levures, sur la Bourgogne et ses méthodes... (Patrick tu aurais adoré) Marcel écoute d'une oreille lointaine, sans pour autant préter plus d'attention à mes propos sur le millésime controversé 2008... mais quand son portable sonne, il n'a même pas un regard, prend son téléphone et parle... Je suis devenu invisible, inexistant... et me laisse planter là en pleine dégustation... Au bout de 5 mn sans même un regard, et c'est long 5 mn.., je pars, je n'ai pas gouté le Cairane, ni l'Ebrescade....Si vraiment vous vous en foutez et que vous êtes là uniquement pour faire plaisir à Mr Bettane, Mr Richaud, envoyez votre fille ou quelqu'un d'autre... et restez chez vous, je sais que les salons sont difficiles mais quand même... Un petit coup d'oeil, un signe de tête pour faire comprendre, ça ne coûte pas beaucoup...

Enfin, arrive l'heure de la dégustation Ideal. A l'entrée, beaucoup de visage connu bien sûr, Gweno, Frgo, Vincent Ravene (BDE), Pinder (LPV), Denis Dfried (LPV) et d'autre dont je ne connais pas les pseudos... Le thème Grand Format, et nous ne sommes pas déçu, voici les vins proposés (il y avait aussi 3 champagnes non dégustés et quelques vins sucrés)

Je commence par hasard par le vin de la soirée : Dagueneau Silex 2003 Magnum : juste énorme, incroyable. Nez complexe, fruit mûr, craie, silex, miel léger, fleur... Bouche droite, enrobée d'une matière douce, ronde, enveloppante, tenue par une trame fraiche, dynamique, finale aérienne, dense, ample, dynamique, longue... Bref très grand vin qui, a mon avis, ne plait pas forcément au passioné de Silex car plus mûr, plus ronde, que les millésimes frais,mais quel vin : Exceptionnel 96

Le Chablis 1er C Butteaux de Raveneau 2006 est un bon vin mais peu typé, surtout ne le buvez sur des huitres dans sa jeunesse... Après au viellissement, je demande à voir. En l'état, ça ressemble plus à un Puligny ou à un Meursault, certes 2006 ne l'aide pas non plus pour capter le côté sec et "minéral" de Chablis. Nez grillé, boisé/fûmé, bouche ronde joli trame droite avec grosse matière, finale ample plutôt cavalerie. Très Bien 88

Corton Charlemagne Boillot 2006 : Petite réduction, puis fruit mûr, note de miel qui se retrouve dans une bouche droite avec une matière ronde mais pas épanouie. Finale grillée. Joli vin qui manque un peu de peps et de dynamisme en finale à mon gout et de chair en milieu de bouche. Très Bien 89-91

Le Saint Estephe Le Crock 2003 magnum présente un nez mûr, des tanins ronds gras et amples et une finale encore jeune -soutenue par sa structure- et très digeste. Très Bien 87

Le Margaux Siran 86 en mathusalem au moins est un Bordeaux à maturité, avec ces notes de cèpes, de sous bois sur un fruit noir mûr, une bouche charpentée bien construite avec une attaque ronde et des tanins soyeux, le tout plutôt musclé, qui en impose comme 86 le propose souvent. La finale est peu souple, large avec de beaux arômes de Bordeaux à maturité. Un margaux plutôt masculin. Très Bien+ 90. Sur la fiche il est indiqué que Parker lui donne 95... Décidément, il aime bien les corps musclé et les finales souples...

Là se présente Sassicaia 2002 en magnum, la star italienne : un nez dominé par le bois puis à l'aréation arrive le graphite, le bois de santal, des notes florales, sur un fond de cassis mûr, belle complexité. La bouche est large, charpentée avec des tanins soyeux, amples, beaucoup de volume mais grande élégance et délicatesse sur le fruit noir mûr, la mine de crayon, quelques épices, muscade et notes florales. La finale tout en équilibre prolonge la fin de bouche avec une pointe de fraicheur sur une aromatique identique un peu plus acidulée sur une grande longueur et belle persistance. C'est très beau. excellent 92-94. Ce vin se boit parfaitement actuellement sur la gourmandise, l'élégance et l'équilibre.

Leoville Poyferre 2000 en plus que magnum : Un nez marqué empyreumatique et balsamique (c'est savant, j'aime bien) ou arrive le cassis mûr, un fond de poivron grillé frais, agréable. Bouche de cabernet mûr, corpulente, large, belle tenue, fruit mûr, poivron grillé, fûmé, tanin bien soyeux qui accompagne une finale, ample, longue, beau bordeaux qui commence à pouvoir se boire avec plaisir, surtout si le "bois" continue à se fondre harmonieusement : excellent 90-92

Beaune Grèves "Vignes de l'enfant Jésus" 95 Bouchard père et fils en magnum : Nez kirchée cerise sur fond de champignon et note fûmé, bouche charnue attaque un peu fluide avant que la trame droite donne la structure, tanin assez stricte, finale droite. Bien-Très bien 86 mais pas d'une grande gourmandise, structure assez austère.

Clos des lambrays 99 : Nez assez baroque de cuir, de café sur un fond cerise, gelée de cassis, note épicée et kirchée. Bouche charnue, très mûre à l'attaque sur une trame droite assez rectiligne avec des tanins ronds mais manquant d'amplitude sur le café, les notes kirchées. Finale droite, fruit noir mûr confituré, presque sucré, souple. Très Bien 89 car séduisant aromatiquement pour qui aime les arômes presque confits mais pour un 99, la structure manque de chair, d'homogénéité, de fraicheur, de plénitude.

Hermitage Pavillon 2001 : Nez mûr cassis, pointe vanillée, bouche attaque large, ample, sur une belle structure corpulente, longue, beaucoup d'allonge, tanin velouté déjà poli, cassis, épice, note de vanille discrète, finale équilibrée, pointe de fraicheur dynamique, longue, très belle bouteille encore toute jeune, mais beaucoup d'élégance et de classe, grande persistance. Grand vin en perspective dès que la complexité viendra. Excellent + 94-96

Enfin le vin mystère, type vin mûté, orange, nez de champignon de Paris et d'écorce d'orange, bouche marquée par la truffe blanche, grosse matière mais bel équilibre, plus de sensation sucrée, finale un poil pateuse. J'ai dit pacherenc mais c'est pas ça !

Bouh ! grosse soirée et 2 vins : Le silex de Dagueneau et le Pavillon de Chapoutier. Merci aux organisateurs, vous soignez vos clients ! reste plus que les CR du WE Bourgogne, jsute une petite 100aines de vins...

Amicalement, matthieu

samedi 7 novembre 2009

De l'inné et l'acquis dans la dégustation

Bonjour,
Suite d'une discussion très intéressante sur l'influence des "gourous" ou guide, forum, blog... sur ses choix et gouts en matière de vin : http://www.degustateurs.com/forum/forum_posts.asp?TID=16413&PN=0&TPN=1
Page 2 et 3.
Et pour aller plus loin, je continue à dire que penser ses goûts dans un absolu inné me parait illusoire !
Nos gouts sont de l'affectifs, j'aime, j'aime pas... Ils se construisent dans l'expérience avec de l'acquis (l'inné c'est la capacité à avoir un odorat d'une grande finesse). Beaucoup des intervenants expliquent que grace à DC (entre autres), ils ont pu faire évoluer cet acquis qui leur a permis d'affiner leur gout...
Je maintiens donc que nous gouttons, aimons des vins parce que certain sur ce Forum ou ailleurs (qu'il s'appelle Patrick, Parker, Bettane ou monvoisin) les ont aussi aimé !

En effet, même avec le développement de nos capacités analytiques de dégustateur, nous ne "sentirons" ou verrons, jamais que ce que nous avons envie, ou que le moment nous permet d'y sentir. L'acquis, dans ce cas, ou l'intelect joue un role capital dans notre capacité à nous expliquer pourquoi on aime un vin !

C'est pourquoi je reste persuader qu'une belle analyse de Patrick sur un Bourgogne, un beau commentaire de Thierry sur un Riesling ont beaucoup plus d'impact que prévu sur ce que je vais aimer (en bien ou en mal d'ailleurs).
Avec le temps, ou selon notre humeur, on affine l'influence des éléments externes ou au contraire on leur donne les pleins pouvoirs !

Combien de fois dans un dîner chiant ai-je trouver le vin bon sans plus, alors qu'il m'a éclaté dans un dîner sympa !
Combien de fois je me suis éclaté avec un Riesling en compagnie de Nicolas... d'ailleurs, j'ai remarqué, les Rieslings sont toujours meilleurs quand je les bois avec Nicolas, les Bordeaux avec Jérôme, les Rhone avec Serge...

Amicalement, Matthieu

mardi 4 août 2009

4 grands vins et 1 surprise, 41 ans quoi : Haut Brion 70 Ducru Beaucaillou 75 Chapelle 85 Beaucastel 85 Hermitage

Bonjour à tous,

Cette année, j'avais décidé de fêter mes 41 ans tranquillement. Un petit dîner en bonne compagnie et quelques bouteilles de nobles origines à partager avec un bon repas.

Je rentre donc ce soir là, assez exité de la soirée œnologique qui m'attend. Ma compagne s'affaire à la cuisine, elle tenait absolument à faire le dîner ! Je lui avais donné quelques pistes pour le menu, car on ne boit pas tous les jours (voir tous les mois, voir tous les ans comme dirait Nicolas), Haut Brion 70, Chapelle 85 et Beaucastel 85 !

Donc pendant qu'elle tripatouille en cuisine, j'ouvre amoureusement les bouteilles mis à la verticale depuis la veille. Les niveaux sont impeccables et les bouchons sont superbes ! Imbibés sur toute leur longueur, ils viennent d'un coup sans se casser. Je hume les vins, tout va bien, pas de TCA mais de superbes arômes qui confirment que les vins sont en super état, on leur donnerait 10 ans de moins !

Tout excité, je me décide à aller travailler ma compagne pour connaître le menu et déterminer l'ordre de service des vins. En arrivant dans la cuisine, un immense sac en papier m'arrête. Je regarde, et là vision d'horreur, il y a au moins 7 ou 8 baguettes !
Ah, non pas ça ! Pas l'anniversaire surprise avec 15 potes assoiffés le jour ou j'ai ouvert Haut Brion 70…
Et bien Si ! Et quel menu pour de tels vins : crudités sauce coktail, charcuteries divers et variés, plateau de fromage…Je vais donc devoir servir quelques jolis vins de buffet :

Pessac Leognan, Château Haut Brion 1970 : Un nez marqué d'une pointe vanillé/fûmé sur un fruit de cassis mûr, le fruit est fringant, le vin fait mature mais certainement pas vieux, on entand année 80. La bouche est large, corpulente, profonde avec des tranins taffetas sur le fruit noir, le tabac, la fûmé et des notes de cèpes, c'est fondu et élégant. La finale est dynamique avec une pointe de fraicheur moins acidulé que d'autres 70 déjà tasté, tout en longueur avec une belle persistance de fruit noir, de cuir, une pointe fûmé vanillé et des notes de champignons type cèpe. Excellent vin à maturité sur cette bouteille bien conservée 94.


Hermitage, La Chapelle Jaboulet 85 : Un nez profond, classe de vieux cuir, sur le cassis mûr, des notes épicées, belle patine, belle homogénéité. La bouche est droite grande profondeur, beaucoup d'allonge, grande délicatesse de tanins soyeux accompagnant la longueur, sur le cassis mûr, le cuir, des notes fleuries, des épices. La finale est fine, d'un équilibre écclésiastique, grande persistance, beaucoup de délicatesse, d'élégance, de classe, de cuir, de cassis et un léger fond fûmé/roti. Excellent-Exceptionnel 96. Plus belle Chapelle dégustée et cette bouteille, en parfait état, propose un jus que je goutte mieux que 83, 88, 89, les millésimes des années 80 que j'ai déjà goûté. Meilleur rouge bu cette année !


Chateauneuf du Pape, Beaucastel 1985 : Un nez animal de cuir, très mûr sur fond de prune, chocolat, café. La bouche est large, puissante, corpulente marqué un poil alcool, kirchée, très mûr, fruit noir compoté, prune, chocolat et cuir. Les tanins sont soyeux, amples, qui enrobent une finale longue sur le cuir, la prune, un peu chaude, puissante et une grande persistance de cuir, de cerises noires confites. Très beau vin mais trop puissant, kirché, fait un peu trop pour moi. Excellent 92.


En cours de buffet, mon ami David m'offre un petit vin de buffet comme cadeau, Ducru Beaucaillou 1975. Au point ou on en est, je décide de l'ouvrir :
Saint Julien, Château Ducru Beaucaillou 1975 : Un nez encore jeune de cassis sur fond de cèpe, belle profondeur, humus. La bouche est droite, longue, robuste avec des tanins soyeux sur le cassis, myrtilles, puis arrive le champignon, le sous-bois, grande allonge, belle harmonie, mûr sans être raide, finale fraiche et longue, racée, élégante fruit noir, un peu de cuir, cèpe, sous-bois, belle persistance, un peu au dessus du Las cases 75 bu l'année dernière en tout cas pour moi ! Excellent + 95

Sinon, ont aussi été servi pour étancher les soifs multiples :
Weingut Dr Thanisch Bernkasteler Lay Riesling Spätlese 1990 Mosel-Saar-Ruwer : Superbe sur le fruit sec, les fleurs d'oran,ger, c'est léger et intense, aérien et persistant. Grand vin qui a totalement digéré ses sucres !
De même, le Riesling Sommerberg Domaine de l'Oriel 2004 est superbe. Evidemment plus puissant, plus voluptueux mais en gardant une allonge, une droiture, une race incroyable. Encore une fois un grand vin sur cette 3eme bouteille.

Et voilà, une soirée ou j'ai bu les meilleurs vins de buffet que j'ai jamais bu ! Et je les ai donc partager avec les gens que j'aime, et c'est finalement ça le plus important, et même s'ils étaient nombreux ! Merci à ma Chérie pour cette belle surprise.

Amicalement, Matthieu

vendredi 5 juin 2009

Canicule et crus tannés à Bordeaux : Leoville Barton, Haut Bailly, Gruaud Larose, Sociando Mallet, Saint Pierre...

Bonjour à tous,

Nous nous sommes retrouvés entre camarades amateur pour une soirée sur le thèsme 2003 et vieux Bordeaux. Comme d'habitude, beaucoup d'enguelades, de pleurs, de franche inimitié, j'en ai vu garder pour eux les bouteilles amenées... Bref une soirée ratée, mais vous vous en doutez ,sinon quel intérêt de la raconter !

Les vins (enfin ceux que j'ai réussis à gouter en utilisant des trésors d'ingénuosité) :

Vin 1 : Nez de poire sur fond grillé pointe de réduc avec des notes de fleurs d'oranger très distingué et un petit fond mentholé. La bouche acidulée se développe large à l'attaque avec une matière rond d'un joli gras enrobant une acidité fine mais présente presque trop d'ailleurs, donnat au vin son allonge. Finale bien enrobée, marqué d'un acidulée de bon aloi avec une jolie persistance mentholée grillée et de belles notes d'écorce d'orange. On sent clairement un très joli vin et un beau terroir. J'avais suggéré à Stéphane la bouteille de ce vigneron que je souhaitais goûté mais dans mon souvenir, il s'agissait d'un Meursault Perrières et je m'exclamais donc : "C'est fou ce que cela fait plus Puligny que Meursault..." Comme quoi ! Puligny-Montrachet PC Perrières 2004 d’Etienne Sauzet. Très Bien 89 .

On attaque les Bordeaux 2003 avec un vin bouchoné.


Vin 2 : Un nez classe, mûr presque gourmand, de fruits noirs et rouges un peu compotés, sur fond de grillé, de havane, tabac avec des notes épicées, réglisse. La bouche est dense, sapide, charpentée, droite, avec des tanins soyeux qui finissent par poudrées légèrement (ce qu'ils n'avaient pas la veille au soir à l'ouverture) sur le fruit mûr, le tabac, le havane, un côté épice orientale assez étonnant pour un Bordeaux. La finale est longue, très persistante, gourmande avec son fruit compoté, son fond fumée, tabac, havane, et toujours ces notes d'épices. Personnellemnt pas trouvé spécialement austère car s'exprimant fort bien, mais bien typé "cabernet" donc, droit, long, traçant son chemin... Beau compagnon de table qui se laissera pas impressionné par les plats. Haut Médoc Sociando-Mallet 2003. Excellent 90-92. 2eme très beau millésime bu de SM après 90.

Vin 3 : Un nez de fruit noir avec des notes fleuries sur un fond de fruit confit, de fûmé, un nez très friand. La bouche est robuste, large, à nouveau belle densité, délivrant du fruit noir mûr sur un fonc fûmé grillé. La finale est large, un côté aérien et souple mais pas sucré, donné par des notes fleuries, fruit confit... et une belle persistance pour ce joli vin dans un style plus "merlot" que j'avais placé en rive droite. St Estèphe Château Meyney 2003. Très Bien + 90. Et au fait Jérome, tu te les coupes ou quoi...

Vin 4 : Un nez marqué par le vernis, la volatile et l'alcool ou l'on distingue après aération, des épices, des notes fleuries, du fruit confituré sur un fond boisé fûmé. Pour moi ça fait très tempranillo espagnol nouvelle génération. La bouche est confite, charnue, très souple avec des tanins un peu séchants et une pointe de caramel. La finale tombe un peu du coup, sur ses notes de fruits confits mais surtout elle est marquée d'une pointe de chaleur. Là, pas de soucis, c'est un 2003, mais personnellement je l'aurai placé en Espagne tant le côté sucré un peu extravagant (et donc écoeurant à force) me fait penser à ces vins Internationaux qui cartonnent au 4 coins de la planète. Pas mon style, mais cela reste un vin pour ces amateurs là. Côte de Bergerac L’Excellence du Château les Tours des Verdots 2003. Bien+ 85

Vin 5 : Un nez de fruit noir mûr sur un boisé classieux mais un peu dominateur très grillée toasté, avec des notes de poudre de riz qui donnent une certaine distinction. La bouche est charpentée, droite longue avec des tanins veloutés et pour l'instant assez uniforme fruit noir mûr et toasté mais on sent une belle matière, qui ne demande qu'à digérer son élevage. La finale est droite tout en éléguance sur les arômes du nez. Pour l'instant le vin est encore en phase de "travail" mais la matière et la qualité de l'élevage laissent augurer d'une très jolie bouteille dans les 5 à 10 ans. St Julien Château St Pierre 2003. Très Bien - Excellent 89-91. Là j'étais plutôt sur St em !

Vin 6 : Un nez de cassis mûr sur un fond très typé grand cabernet rive gauche, ce doux mélange de poivron rouge grillée et de havane, des notes balsamiques, un fond délicatement fûmé... grand classe. La bouche est charpentée avec des tanins soyeux, fins, délicat et de belles amplitudes, c'est droit et équilibré de bout en bout jusque dans cette finale harmonieuse entre fruit mûr, un poil sucré et le boisé noble. C'est très racée et je l'ai reconnu car dégusté il y a 1 an, c'est St Julien Léoville Barton 2003. Excellent 92-94.

Au final, une série étonnement prête à boire, sans trop d'aspect confit, certes pas des parangons de fraicheur, masi pas non plus de souplesse excessives, de lourdeur... Bref, ça évolue bien et surtout pas de vin fermé ! Ensuite on attaque ce que j'aime beaucoup, les vieux Bordeaux, faut dire, je suis atteint d'O12 depuis quelques années...

Vin 7 : Un nez de fruit rouge, un poil kirchée sur un fond animal viande plus que cuir avec de très belles notes fleuries, des épices variées qui donnent un côté chaleureux, oriental. Surprenant de jeunesse et de fruit. La bouche est charnue, fondue, tanin taffetas, amples enveloppant une très belle fraicheur qui tient le vin, sur le fruit rouge mûr, les épices. La finale présente une pointe de fraîcheur qui la rend jeune, dynamique élancée, bien enrobée et une belle persistance de fruit confit, de cèpe presque truffant indiquant l'age respectable du breuvage... mais quand même, 70, je suis scotché ! Très beau vin que ce Margaux Château Bel Air Marquis d’Aligre 1970. Excellent+ 95

Vin 8 : Un nez kirchée sur le cèpe, la framboise confite, un léger fûmé, des notes de sous-bois, c'est profond et délicat, plus classique que le vin précédent. La bouche est charpentée, droite, avec des tanins fondues veloutant, enveloppant moins précis et sérré que sur BAMA, le tout est assez classique du Bordeaux à maturité, fruit rouge mûr, cerise, fumée, cèpe. La finale présente un côté plus souple mais c'est long et persistant sur le fruit confit, le champignon, le ss bois et un léger fûmé. Belle complexité Bordelaise, grand classique que ce St Emilion Château Soutard 1975. Excellent 93.

Vin 9 : Un nez de cabernet avec du poivron mûr, du fruit noir, du fûmé. La bouche est droite, charpentée, profonde sur le fruit mûr et le fûmé. La finale est fluide, un peu lâche avec son poivron rouge grillé, un fond de fruit noir mûr et toujours ce fûmé. Très classique mais manquant un peu de comlexité. Je me laisse embarqué en rive gauche medoc à cause du poivron, alors que j'aurais dû mieux analysé ce fûmé caractéristique... Pessac Léognan Château Haut Bailly 1978. Très Bien + 90

Vin 10 : Un nez complexe, profond, de fruit noir confit, des notes balsamiques, moka, cacao. La bouche est charpentée, tanins ronds encore jeunes, un poil séchant, c'est assez puissant mais bien équilibrée par une fraicheur qui donne l'allonge et le dynamisme que l'on retrouve dans une finale droite longue sur les arômes du nez. Je penche pour un 90 tant l'équilibre entre mûr et frais est réussi et que le vin fait encore jeune ! Encore 10 à 15 ans pour que ce St Emilion Château Soutard 85 devienne fondu ! Excellent 92-94

Vin 11 : Un nez très cabernet mûr, fruit noir, poivron grillé sur un fond de sous bois, des notes de cuir, de champignon. La bouche est robuste, avec des tanins denses et ronds, belle équilibre entre maturité et fraicheur, sur le fruit mûr, les épices, la réglisse, et un fond légèrement fûmé. La finale présente une petite pointe de chaleur, et devient amer sur le fruit confit, le champignon, un coté fûmé mais un peu too much, presque écoeurant ! J'hésite entre 82 et 90, c'est St Julien Gruaud Larose 1990. Très Bien + 90

Au final, beaucoup de plaisir et y'a pas à dire les vieux Bordeaux (20 à 30 ans), sont de très beaux compagnons de table !

Amicalement, Matthieu

jeudi 21 mai 2009

Moi et la degustation de vin

Bonjour à tous,
Je suis tombé dans la degustation de vin il y a quelques années.... Depuis, c'est une éternelle découverte et ça, c'est le bonheur.... Mes goûts sont assez simples, à priori, j'aime tout ! Ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes à ma banquière, à ma cave d'appart, à ma cave de vieillisement qui rapetisse à vue d'oeil etc etc etc.
Surtout depuis que je suis tombé sur les sites vins ! Depuis, ma vie a changé... si, si, même dans la vrai vie... Quelques exemple : je ne peux plus me promener en France sans m'arrêter à la moindre pancarte vin à vendre, mais même pire, j'organise mes vacances secrêtement jamais très loin d'un ou 2 domaines que les huluberlus des forums vins ont conseillé au travers de brillantes descriptions donnant une impulsive envie de porter sa souris ou son clavier à la bouche... Des cartons s'amoncelent dans l'appart entre les transits de cave... Quelques bouteilles vides trônent discrètement dans le salon... j'en passe et des meilleurs...
Bref une vie d'amateur de dégustation de vin !
Amicalement, Matthieu

Invitation pour une dégustation de Riesling le 11 juin

Bonjour à tous,
Le 11 juin à 19H00, nous organisons avec Nicolas S, une horizontale de riesling 2007 issus de différents type de terroirs. D'abord, quelques Grands Crus granitiques, en balayant du Nord au Sud (vins 1 à 6) puis deux duos de rieslings Grands Crus 2007 issus respectivement de terroir à dominante calcaire (vins 7 et 8) puis marneuse (vins 9 et 10) pour montrer, si possible, l'impact du terroir. Ensuite, 3 rieslings mûrs de 2005 pour montrer différents niveaux de maturité (effet millésime) et comment évolue le cépage après quelques années de vieillissement (vins 11 à 13). et enfin, on testera du riesling à maturité avec une bouteille de 83, grand millésime s'il en est !
Cette dégustation est ouverte au 12 premiers qui donneront leur réponse et aura lieu sur Paris. Une particpation de 20 € est demandée.
Si vous êtes intéressé, envoyez moi un mail.
Liste des vins :
1.Allimant-Laugner
- riesling GC Praelatenberg 07
2.Fernand Engel
- riesling GC Praelatenberg 07
3. Burghart-Spettel
- riesling GC Schlossberg 07
4. Justin Boxler
- riesling GC Sommerberg 07
5. Alfred Meyer
- riesling GC Wineck-Schlossberg 07
6. Armand Hurst
- riesling GC Brand 07
7. Philippe Zinck
- riesling GC Pfersigberg 07
8.Cave Vinicole de Hunawihr
- riesling GC Rosacker 07
9. Roland Schmitt
- riesling GC Altenberg de Bergbieten 07 sélection VV
10.Cave Vinicole de Hunawihr
- riesling GC Schoenenbourg 07
11. Clos Saint Imer
- riesling GC Goldert 05
12. Henri Schoenheitz
- riesling Herrenreben 05 cuvée Aurélie
13. Seppi Landmann
- riesling GC Zinnkoepfle 05 VT
14. Domaine Hugel
- riesling VT 1983

Amicalement, Matthieu

dimanche 15 février 2009

Des brunes, des blondes et une Australienne... Cote Rotie Guigal de 88 à 01 et Syrah Australienne

Bonjour à tous,

Et non, il ne s'agit pas d'une orgie tendance échangiste mais juste une dégustation d'un cru emblématique de Guigal, la Cote Rotie Brune et Blonde. L'idée me trottait depuis longtemps dans la tête d'organiser une petite verticale de ce cru que j'affectionne beaucoup afin de déterminer dans une confrontation directe, quel millésime je préfère. Mes camarades, à force de gouter les différents millésimes que je leur présente ont finalement approuvé l'idée d'une mini verticale.

D'autant que certains d'entre eux n'ont pas laissé passées quelques enchères interessantes ! Et c'est ainsi que nous prévoyons de "taster" les millésimes 88 89 90 91 95 96 et 01. Il est décidé de commencer par 01, puis 96 et 95 enfin le quator magique 88-91 en aveugle.

Par contre, comme je suis taquin et que je n'ai pas retrouvé la 90, j'ai habilement transvasé une syrah australienne cuvée luxe Parable Kilikanoon 2005 dans un col de 90. Je l'ai ouvert la veille au soir, histoire que la dominante boisé fûmé s'estompe !

Alors la Brune et la Blonde, c'est quoi ? :

Géologie du sol : Parcelles en terrasses escarpées. Côte Blonde : sol silico-calcaire, Côte Brune : sol riche en oxydes de fer.
Encepagement : 96% Syrah ; 4% Viognier. Ce que je ne savais pas !
Age moyen des vignes : 35 ans environ.
Vinifications : Cuves inox closes. Pigeage automatique et températures des fermentations alcooliques contrôlées. Temps de cuvaison de 3 semaines et demi en moyenne.
Elevage de 24 mois minimum en fûts de chêne. Rendements : 38 Hl/Hectare
Production : 200.000 bouteilles, ce qui est beaucoup et là on se rend compte de la qualité du cru maolgré cette production !

A l'apéro, j'ai amené un Aligoté Buisson Charles 2004 qui a déjà 2 jours d'ouverture, et pourtant le vin est encore très joli, seul son côté frais devient maintenant plus acide mais il reste très agréable ! Stéphane a amené lui une quille qui se présente avec un nez qui ne me trompe plus, ce côté âcre dominant le fruit exotique et l'agrume confit, c'est un Riesling Allemand. La bouche est superbe attaquant droite comme I, sur une trame acidulée traçant vers la finale avant que la matière ne s'épanouisse pour adoucir la bouche et enrober cette belle finale d'amer, de confit, de notes terpéniques, longue persistance de pamplemousse, de fruit de la passion, de silex, de craie et de "pétrole". C'est Un Herman Lowenstein 2001 mais je n'ai pas noté la cuvée !Très Bien+

Enfin, on attaque dans l'ordre :

CR B&B 01 : Un nez encore marqué d'une légère réduction évoluant sur le cuir, le fumé. La bouche est charpentée, dense à l'attaque et construite sur une trame acidulée la rendant droite et longue. Les tanins ronds permettent d'adoucir la fin de bouche qui prend un caractère sucré. Du coup la finale évolue sur l'acidulé dégageant du fruit noir mûr, et des notes fumées de belle persistance mais à l'aération apparait sur la finale des notes caramels peu gracieuses ! Très Bien 88

CR B&B 96 : Un joli nez de viande fraiche sur du cassis, du lard, de la suie puis du fûmé, du cuir, c'est très engageant. La bouche est large à l'attaque, corpulente mais quant les tanins ronds s'installent, l'ensemble s'affaissent un peu avant que la finale ne reprennent du peps et présente un bel équilibre, de la finesse mais la persistance eest courte sur le cuir et le cassis. Très Bien 86

CR B&B 95 : Un nez complexe, plus évolué, de fruit noir mûr, avec des notes kirchées, du cuir, du lard grillé, du poivre et des épices. La bouche attaque en gourmandise, charnue, et se développe sur un côté juteux, croquant de fruit de lard grillé. Les tanins qui présentent le coté soyeux de la Guigal Touch, enrobent une joli finale, batie sur la fraicheur, presque acide de fruit rouge et noir mûr, de cuir, de notes kirchées, de fumé mais cela manque encore de persistance pour passer dans l'excellence. Très Bien 89



En suite on attaque le Magic Quator à l'aveugle sachant que je suis le seul a connaitre le piège !

N°1 : Un nez profond de fruit noir mûr, sur un fond fûmé, des notes de cuir, d'épice, de suie, c'est très beau. La bouche est à l'unisson, elle est charpentée avec une attaque douce puis les tanins soyeux amples caressent le palais tandis que fruit noir mûr, cuir, épice se succèdent jusque dans une finale longue droite ample mais surtout persistante et très classe. je vote 91, et c'est bien CR B&B 91 Excellent 94 puis en cours de soirée le vin s'étiole et devient moins dense, plus fluide et perd de sa magie, au final je mets 92 et à mon avis, il est temps de les boire... De bons moment en perspective...

N°2 : Un nez de framboise acidulée, des notes de volatiles importantes sur un boisé fûmé appuyé.

Je vois tout de suite l'air sceptique de mes camarades et j'entands : mais elle est flinguée la bouteille... c'est quoi ce délire de volatile... et puis en bouche c'est ultra-sucrée... Et effectivement, la bouche est ultra mûr, sucrée vanillée avec un gras beurrée de boisé, des tanins velouté mais le tout est fuyant, trop souple. La finale plus proche du porto que du vin mais sans la matière.... Bref, pas une grande réussite... Kilikanoon Parable Syrah 2005.


N°3 : Un nez fin de viande rotie, de cuir. La bouche attaque en souplesse et les tanins soyeux enrobent un développement droit et long mais ce n'est pas d'une grande complexité aromatique. La finale se présente souple et tombe un peu vite. Je ne reconnais pas la 88, j'en déduis donc que c'est la 89. Très Bien - Excellent 90

N°4 : Un nez délicat au départ mais évolué, avec du cuir, de l'encre, de la violette. La bouche est large, gourmande, très mûr avec un coté souple qui se retrouve dans ces tanins soyeux mais pas d'une grande finesse. La finale souple est un peu fuyante, avec un ressenti sucré et pas d'une grande persistance ni d'élégance. Très Bien 86 Mais je ne retrouve pas non plus la 88 ! On décache les bouteilles et surprise, celle ci est bien la CR B&B 89, et c'est la 3 la CR B&B 88.

On y revient à cette CR B&B 88 et là c'est la métamorphose. Le vin à l'aération c'est développé, la complexité est venue. La bouche a gagné en amplitude, en expression aromatique, c'est dense mais fin, c'est délicat et complexe et surtout c'est bien structuré avec un équilibre d'école. Très belle côte rotie que je retrouve telle que je la connais... Excellent 94

C'est là qu'on revient sur la 91 qui s'est elle étiolée comme écrit plus haut ! Du coup mon classement final : CR B&B 88 puis 91, 95, 01, 89, 96 !

Amicalement Matthieu

mardi 27 janvier 2009

Boeuf bourguignon avec Volnay caillerets Bouchard 99 et Nuits Argilières Rion 89

Bonjour à tous,

L'hiver, le plat préféré à la maison, c'est boeuf bourguignon, mais à ma façon ! Samedi, le plat de côte, le paleron, la macreuse, le collier et le gîte à la noix ont gentiment gargouillé tout l'apm dans un Bourgogne pinot noir 2006. Quelques amis plus tard, il est temps d'ouvrir les bouteilles qui accompagneront ce classique de la maison. Evidemment pas question d'ouvrir autre chose que des vins des côtes ! Mon ami, amateur en pleine découverte et plutôt hanitué du Bordelais, connaissant assez mal cette merveilleuse région, je décide en 2 bouteilles de lui proposer un aperçu de ce que peut produire le pinot. La première :

Volnay 1erC Caillerets Bouchard Pere&Fils 1999 : Un nez séduisant de fruit noir mûr, aux notes fleuries type pivoine, de la ronce, sur un fond délicatement lacté Torréfié/cacaoté issu d'un élevage juste mais encore marquée. La bouche est charpentée à l'attaque, large avec des tanins satins, précis, tout en délicatesse et dégage du fruit noir mûr et des notes de cacao. La finale est large, séduisante avec une belle persistance de fruit mûr et de cacao. Très Bien+
Une vision de style intermediaire du pinot, pas tout à fait arrivé à maturité, mais qui commence à s'exprimer de joli façon.
Ensuite, j'avais prévu un vin arrivé à maturité et plutôt en côte de Nuits :

Nuits Saint Georges 1erC Clos des Argilières Daniel Rion 1989 : Un nez complexe de fruit noir mûr aux accents kirchés avec des notes de champignons, cèpes, d'épices sur un fond fûmé. La bouche est corpulente, bien mûr, avec des tanins soyeux, amples, persistant sur le fruit noir compoté, le réglisse, le champignon. La finale est large, dynamique et intense sur le fruit noir mûr, le réglisse, les cèpes, des notes de cuir et un fond fûmé. Très Bien-Excellent
Cette fois c'est un Bourgogne mûr, à maturité de 1O ans l'aîné qui permet d'évaluer, pour les habitués de Bordeaux, le potentiel d'évolution, de complexité et de gourmandise du pinot !
Mission réussie, le bœuf bourguignon d'automne s'est subtilement marié et les invités ont été bluffés… ça y est le WE à Beaune est programmé ! Si seulement il savait vers ou il va...
Amicalement

dimanche 11 janvier 2009

Découverte d'une identité : Domaine de Trevallon Eloi Durrbach

Bonjour à tous,


Acheté chez mon caviste en ligne préféré, après avoir grandement apprécié sa version 2005 acheté en primeur, j'ai donc ouvert ce vin de pays des Bouches du Rhone, j'ai nommé Trevallon, le vin de pays parmi les plus chers de France.

Suite à cette dégustation, ou j'avais trouvé le vin fin et délicat, une discussion fort intéressante sur le style du domaine s'en était suivi, et j'avais donc envie de découvrir d'autres millésimes.

Alors ce Trevallon 99 : Un nez expressif de fraises écrasées, de grenadine avec ce côté anchois car salin-iodé, puis un oeu de lait fraise, du cuir, du fûmé. La bouche est robuste, droite, belle longueur qui tient le vin et qui s'accompagne de jolis tanins ronds. Dès l'attaque, une belle sapidité salivante de fruit rouge acidulé un peu lacté, donnant un sentiment de finesse, d'épices, de cuir se développe harmonieusement jusqu'à une finale acidulé, plutôt mur mais gardant un côté frais et une persistance construite sur un fond d'amer/ salin avec ce côté anchois accompagné de fruit rouge très mûr, du sorbet à la fraise, des notes de cuir, d'épices, de fleurs, et qui finit joliment fûmé tabac. Très Bien-Excellent 90-91

D'abord, j'ai tout de suite été frappé par la ressemblance des arômes avec le 2005, clairement, on sent l'identité du vin, sa spécificité ici pour moi fraise des bois/anchois. Ensuite, la bouche est droite longue et fine ! Alors bien sûr le millésime 99 n'est pas le plus puisant, pourtant grande parenté de style avec le 2005. Le 99 présente une structure plus robuste que le 2005, plutot corpulent mais surtout le 2005 avait une délicatesse que ce 99 ne posséde pas !

En tout cas, clairement deux millésimes ou le vin se présente fin, droit et frais ce qui effectivement peut surprendre pour un vin du sud ! On sent la volonté de faire un vin, dans son style, de garder le fruit, la fraicheur... De jouer avec le millésime pour en titre sa moelle dans l'esprit de l'identité du vin...J'ai hate de déguster d'autres millésimes pour avancer dans la compréhension de ce cru et de son terroir !

Pour mémoire, Vin de pays Bouche du Rhone, Domaine Trevallon 2005 : Un nez de fraise écrasé style chupa chups lait fraise mais naturel pas chimique, puis du cassis, framboise acidulée, grenadine, fruit confit sur un fond salé. La bouche est charnue, sapide et construite en longueur, ça éclate de fruit rouge mûr, un peu de noyau, puis ce côté salin qui prend des airs... mais oui, des airs d'anchois ... Quoi, une GDP de l'autre côté du rhône ! Surtout que les tanins sont soyeux et s'étalent sur le palais, combinant à la longueur structurele, une sensation tactile large et séduisante, bon, encore astringents sur la finale à l'ouverture, le carraffage et les heures d'ouverture (bu sur 2 jours) vont bien atténués ce petit défaut. La finale est très équilibrée et reprend sa dominante fruit rouge confit, écrasé, plein de gourmandise et de longueur évoluant vers des arômes complexes légèrement épicés et chocolatés. Vin fin, gourmand, délicat, long et très équilibré... bref, une très belle bouteille et ce côté salin donne une belle complexité. Excellent 92-94.

Amicalement, Matthieu

mardi 6 janvier 2009

Un premier WE réussi : Lagune Volnay Echezeaux Larcis Ducasse Saint Emilion

Bonjour à tous,
Ce premier WE de l'année me fait commencer 2009 de la meilleure façon qui soit. Des diners sylpas, des convives en formes, des vins réussis... Avec un Hachis Parmentier d'Automne l'occasion était belle de sortir quelques jolies bouteilles :
Haut Médoc Château la Lagune 93 : Un nez de cerise, de fruit noir avec une pointe de fraicheur et un fond léger de champignon t de fûmé. La bouche est corpulente, droite, tendue mais sans l'acidité du millésiume sur le fruit rouge et noir avec des tanins ronds doux. La finale est fraiche, longue, pure sur les petits fruits rouge, léger fond champignon fûmé. Très belle bouteille, grande digestabilité, belle pureté, un compagnon de table redoutable et quelle réussite pour le millésime Très Bien-Excellent 91
La bouteille fût rapidement vidé et j'allais cherché cette quille ouverte la vaille puis vacuviné et laissé au frigo :

Volnay 1erC Santenots Rebourgeon Mure 2006 : Un nez de cerise, de quetch sur un fond noyau, épice. La bouche est corpulente sur la cerise avec des tanins ronds larges. Une finale large ample sur le fruit rouge, la cerise, le noyau. Encore très jeune Très Bien 87-89.

Saint Emilion GC Château Larcis Ducasse 1998 : Un nez profond, rond, de cassis mûr, de cerise, un coté lacté des notes d'agrumes, de cacao et un fond très légérement fûmé. La bouche est charnue, large, avec des tanins soyeux amples, une impression merlotante construite sur une bonne tension. La finale est équilibrée, persistante, large, sur le fruit mûr, rouge et noir, des notes de cacao et un léger fûmé. Très Belle bouteille a maturité Très Bien- Excellent 91

Et pour finir, sur de belles pièces de bœuf aux morilles :
Echezeaux Domaine Guyon 1990 : Un nez mûr, gourmand, de cerise, de fraise des bois, un côté lacté sur un fond fûmé. La bouche est corpulente, puissante, construite sur l'amertume avec de beaux tanins soyeux, c'est très mûr sur la cerise et le fûmé. La finale dégage de la puissance sur un fond amer mais avec du fruit très mûr presque confituré puis fûmé bonne persistance. Un très bon vin dont on sent la race mais un peu trop de tout, puissance, maturité... et du coup un peu écoeurant. Très Bien + 90.
Finalement, je me suis rattrapé !
Amicalement, Matthieu

dimanche 4 janvier 2009

Un réveillon Allo Dr : Cote Rotie Guigal Brune & Blonde 90 Meursault Buisson Charles

Bonjour,
Ce réveillon du nouvel an avait été organisé de main de maitre. Un petit dîner simple, des enfants déposés, puis une grande fête branchée Parisienne avec people et DJ à la mode ! Mais, car il y a toujours un mais… ! A peine de retour du bureau, en début d'apm, que le plus petit s'était déjà vidé à ne pas comprendre comment il pouvait encore paraitre si poupon ! Face aux complaintes des grands sur le thème j'ai mal… j'appelle SOS médecins, allo Dr… et là, c'est le drame : le grand, la grippe, la moyenne, une otite, le petit, la gastro !
Plus question de sortir, ce sera réveillon... infirmière !
Bon, pour se consoler, je sors une quille de compétition Internationale et je prépare quand même un dîner à minima et le côté fête cette Côte Rotie Guigal B&B 90 : un nez complexe de cassis mûr, de lard fûmé, de poivre, de rôti fûmé. La bouche est corpulente avec ses tanins soyeux, larges enveloppants, une caresse sur une stucture bien construite, droite, développant des goûts de cassis, de lard fûmé. La finale, tout en équilibre sur le fruit mûr, le rôti, le poivre est longue, persistante sur le bacon grillé, le poivre, le fûmé. Un Excellent vin mais il me manque quelque chose... comme je me demande en quoi je l'avais trouvé exceptionnel les dernières fois, me montent des envies de Volnay Champans Voillot, de Richebourg, de Chambertin RT… Et là je me dis, mais oui, c'est la magie qui me manque… La magie de ces grands terroirs patinés par le temps qui font de ces vins, des instants d'histoires… J'ai une envie de grands Bourgognes, comme ceux que j'ai eu la chance de déguster cette année… Mais la syrah, ce cépage que j'adore… et bien non, cette année je me suis rendu compte que ce qui me fait réver, c'est les grands pinots ! Allo Dr, je rêve de grands Bourgognes, c'est grave ?
PS : Bu à l'apéritif sur une entrée toute simple, le Meursault Tessons Buisson Charles 2006 a été royal : un nez élégant, fin, de pêche, de fruit sec, d'amende, de noisette aux notes délicatement mentholée. La bouche est droite avec une matière douce, ample, mais pas grassouille qui enrobe une fraicheur qui tient le vin, sur le lait d'amende douce, le fruit blanc mûr, des notes crayeuses. Une finale ample équilibrée sur la noisette, la brioche, la craie sur fond de fruit jaune, de fruit sec persiste plus qu'honorablement pour un village. Très Bien- Excellent 90 et fanchement, après avoir bu quelques blancs ces derniers temps et bien BC, ça le fait grave !
Amicalement, Matthieu

samedi 20 décembre 2008

Tout les oppose : Clos de la Roche, Bouchard 1970 et Medoc, Haut Condissas 2005

Bonjour,

Dégusté récemment avec quelques amis, ces 2 vins que tout oppose :

Clos de la Roche Grand Cru, Bouchard pere & Fils 1970 : Un nez de cèpe, d'humus sur du fruit mûr un peu doucereux puis notes chocolatées, fûmées. La bouche est archi fondue, se présentant large avec des tanins satinés sur le champignon le sous bois les fruits mûrs, type cerise noire. La finale est souple évoquant les arômes du nez mais peu pregnante. Un joli vin à maturité. Très Bien + (90)



Médoc, Chateau haut Condissas 2005 : Un nez de fruit noir mûr dominé par un élevage grande classe de chêne grillé, fumé moka. La bouche est large, robuste, sur le cacao, le moka. Les tanins sont veloutés et l'esemble dégage une certaine profondeur et droiture. La finale, astringente, est droite et enveloppante et présente une très belle persistante sur le fruit noir compoté, le moka, le chêne grillé sans paraître trop sucré mais tutoie quand même l'écoerant (le 3eme verre deviebt difficile). Très Bien + (89-91) et je ne suis pas surpris que ce vin sorte très bien dans les dégustations marathon en aveugle.



Amicalement, Matthieu

dimanche 14 décembre 2008

WE last, Diner Exceptionnel : Chambertin Echezeaux Leoville Barton Chateauneuf Volnay Corton

Bonjour à tous,
Après une petite pause pour récupérer et préparer les bouteilles, c'est avec une grande exitation que nous rejoignons le domaine Buisson Charles à Meursault pour un dîner dégustation exceptionnel ! Les retrouvailles avec la délicieuse famille Buisson/Essa sont chaleureuses, et le plaisir est intense de revoir Nico et le grand filduf, et de rencontrer nos camarades belges Jehan et fdvb. La dégustation en aveugle qui s'annonce est juste folle, les apports de chacun vont s'avérer être magnifique ce qui est rare lorsqu'on dégute plus de 40 vins !

Un délicieux repas a été préparé par Kate, des canapés de foie gras et jambon persillé en entrée, des bouchées à la reine au fruit de mer, un roti de biche, un plateau de fromage énorme et une farandole de gateau en dessert : un menu d'enfer, merci kate pour le temps et le menu.

Résumé personnel de la dégustation qui évidemment est à prendre avec le recul nécessaire : 1 c'est mon goût, 2 c'est mon goût avec au final plus de 40 vins donc même si j'ai mis des notes, elles sont relatives à cette soirée bien sûr et aux influences que se font les vins, les uns après les autres !

Comme il est fastidieux de lire le CR de 40 vins d'affilés et que je ne l'ai pas illustré à la mode IVV, voici un best of simpliste du meilleur :
Vin Exceptionnel :
Chambertin Rebourseau 1966 : 96
Gewurztraminer SGN Ginglinger 1994 : 96
Vin Excellent :
Echezeaux Michel Noellat 1999 : 95
Gewurztraminer SGN Bildstoecklé Schuller 2002 : 94
Volnay Santenots BC 1985 : 94
Saint-Julien Léoville Barton 1978 : 94
Clos de la Roche Lignier Michelot 1999 : 93
Saint-Julien Branaire Ducru 1975 : 93
Riesling Eichberg Paul Ginglinger 1995 : 93
Gevrey Petite Chapelle Rossignol Trapet 2005 : 91-93
Meursault Charmes BC 2002 : 91-93
Volnay Santenots BC 2007 : 91-93
1er Cote de Bordeaux Château Pascot 1964 : 92
Meursault Goutte d'or BC 2007 : 90-92
Meursault Bouche Chères BC 2000 : 90-92
Chateauneuf du pape Guigal 1995 : 91

L'apéro se fait avec l'aligoté 2007 du domaine, un nez discret frais, une bouche fraiche bien enveloppé d'un joli gras et une finale droite. Bien+ 84
Ensuite nous gouttons quelques production du domaine 2007, juste mise en bouteille :
Vin 1 : Nez de poire délicat pûre, bouche longue suave, sur fond crayeux, finale fraiche grillé (Patrick m'indique qu'il ne s'agit pas de réduction mais d'un profil très mûr). Très Bien 86-88 : Meursault Tesson
Vin 2
: Nez poire note fleurie et fûmée, bouche plus structurée, mûre, belle fraicheur acidulée, finale large sur la poire. Très Bien 87-89 : Meursault Cras
Vin 3 : nez réduit poire, note beurrée noisette, fraicheur, bouche large douce enveloppante fruit jaune mur, beurrée, finale large briochée belle harmonie. Très Bien+ 88-90 : Meursault Charmes
Vin 4 : Nez poire ai note menthol brioché, bouche enveloppante droite tendue acidulée sur la poire mûre, finale souple fruit mûr lon note brioche, beurre. Excellent 90-92 : Meursault Goutte d'or.
Vin 5 : Nez grillé fermé réduit, bouche large mentholéée fruit mur mais étriqué, finale fruit mûr discrète. A revoir : Chassagne Blanchot Morey Coffinet 2007
Vin 6 : nez réduit grillé de poire, fin profond, bouche large belle densité sur le fruit blanc mûr, finale fraiche longue droite Très Bien 88-90 : Chassagne Morgeot Château Maltroye 2004

Vin 7 : Nez pétrole hydromel pamplemousse très mûr, bouche large pétrolante opulente, fianle amer très évolué sur les notes pétrolantes Bien+ 85-87 très évolué et peu distingué, ne ressemble pas à ce que je connais : Riesling Shlossberg A.Mann 2001
Vin 8 : Nez de riesling pûre, sur agrume mûr, bouche droite belle puissante attaque droite puis belle amplityude d'une matière large, finale fraiche acidulée longue. Beau vin Très Bien + (90) Riesling pfersisberg Paul Ginglinger 2004
Vin 9 : Nez fûmé très mûr, bouche large mûre belle matieère structure droite, finale longue fraiche fûmée Très Bien + (90) : Meursault Cras BC 99
Vin 10 : Nez opulent évolué fûmé hydromel, bouche dense large chargée fruit mûr, finale trop fûmé même si belle fraicheur. Très Bien 88 : Meursault Genievre F.Jobard 99
Vin 11 : Nez délicat de poire, beurée, bricohée sur fond fumé, bouche ample délicate aérienne fruit mûr fumé, finale noisette brioche très mûr mais avec ce caractère délicat et aérien. Excellent 90-92 : Meursault Bouche Chères BC 2000
Vin 12 : Nez agrume sur fond terpénique, bouche belle matière large enveloppante mais sur fond droit et sec sur les agrumes murs, les notes terpéniques, finale droite longue, saline, terpénique. Très Bien+ 90 : Riesling Zotzenberg Haegli 2000
Vin 13 : Nez agrume avec un poil oxydée très joli sur les notes terpénique, bouche droite sèche bien mûr, gourmande, fianle droite longue tendue mûre. Très beau vin sec. Excellent 93 : Riesling Eichberg Paul Ginglinger 1995


Vin 14 : Nez de melon, florale, une bouche large bien tendue, finale longue fraiche enrobée. Très Bien 88 : Bourgogne Aligoté BC 2006 !
Vin 15 : Nez de poire sur fond fûmé, note de noisette, bouche suave riche fine, finale fraiche longue. Très joli vin, Excellent 91 : Meursault Charmes BC 2002
On passe au rouge après cette belle dégustation de blanc :
Vin 16 : Nez aux notes noyaux discret, bouche large marqué noyau tanin rond, bien mûr, finale fraiche gourmande Bien 84 : Bourgogne PasseToutGrain 06 Guyot
Là, il est décidé de faire passer les vieux respectables en premier lieux
Vin 17 : Nez fondu de champignon, cèpes, cassis, note de cèdres, bois de santal très cabernet à maturité, la bouche est bien mûr fondue avec des tanins soyeux enveloppants, finale longue tendue cèpe, sous-bois, havane, tabac blond retour du cassis, complexe et classe. Excellent 94 : Léoville Barton 78
Vin 18
: Nez chocolat, champignons, cassis, a nouveau cabernet à maturité, bouche mûre, droite, longue, fruit rouge mûr, tanin soyeux large encore astringent, finale fraiche longue gardant une belle jeunesse et de grande longueur. Moins rond et charmeur, plus droit et profond. Excellent 93 : Branaire Ducru 75
Vin 19 : Nez champignon, note mentholée puis arrive le café, un léger fûmé, les épices, bouche souple large sur le moka, le menthol, fruit noir compoté, tanins larges soyeux doux, enveloppants, finale longue puissante, persistance incroyable sur des notes chocolatées épicées, réglisse, épice… Totalement fondu mais tellement doux, complexe et enveloppant, preque un poil trop souple mais magnifique quand même. Exceptionnel 96 : Chambertin Rebourseau 66
Vin 20 : Nez gourmand de truffe, fumé, bouche large merlotante sur la truffe, le sous-bois, finale large souple et douce. Excellent 92 Château Pascot 1er Cote de Bordeaux 64
Vin 21 : Nez de poivre, prune, pruneau sur un fond fûmé, bouche corpulente typé grenache cerise, sur une trame légèrement amer, tanins soyeux tonique, finale fraiche sur le fruit noir mûr, les épices et le fûmé. Excellent 91 : Chateauneuf Guigal 95
Vin 22 : nez discret de cerise aux notes floral, bouche large trame tendue cerise fruit rouge, finale fraiche. Bien+ 85-87 : Larmandier Bernier 2002
Vin 23 : Nez fruit mûr, belles épices, bouche enveloppante soyeuse fruit mûr réglisse large, finale dynamique longue mûre. Excellent 91-93 : Volnay Santenots BC 07 !
Vin 24 : Nez poivre fruit rouge, bouche mûr dense large tanin soyeux imposant, finale fruit mûr un peu marqué alcool volatile. Très Bien 88-90 : Coteaux du Languedoc Roc d'Anglade 2006
Vin 25 : Nez animal fruit mûr, bouche large sucrée, tanin séchant en finale, moins mon style Clot de l'Oum Compagnie des papillons 2004
Vin 26 : nez anis, céleri, bouche large puissante finale droite camion. Encore moins mon style. Cahors Château Clos de Gamot 88
Vin 27 : Nez de poivron rouge sur fond fruit, bouche souple, tanin astringent. Bourgeuil Domaine de la chevalerie 89
Vin 28
: Nez chocolat cassis, bouche large puissante massive tanin musclé, finale large cavalerie. Bien-Très bien si tous se fond correctement 85-88 : Cote du Roussillon, Domaine Sarda mallet, Terroir de mayolles 2001
Vin 29 : nez fleurie cassis poivre lard fûmé thym typé syrah sudiste, bouche robuste large mais joliment tenu sur le fruit noir compoté, le poivre, tanins encore un poil astringent, finale longue sur une belle aromatique finnissant moka café. Très Bien+ (88-90) Pic Saint Loup, Mas Fournel 2001


Vin 30 : Nez syrah boisé caramel, bouche lage astingente tanin séche, finale fraiche. A revoir Cote Rotie Pichon 2006
Vin 31 : Nez fûmé grillé marqué animal cassis chocolat, bouche ample, fruit mûr mais a nouveau tanin sec astringent. Bien+ (85-86) Patrimonio Y Leccia Petra Bianca 99
Vin 32 : Nez de cerise mûre, bouche mûre un peu sucrée large tanin doux, finale souple très mûr. Très Bien (86-88) Nebolio Sandrone Val Magiore 2004
Vin 33 : Nez beau cerise kirchée, fruit rouge compoté, note de cuir, bouche large tanin soyeux enveloppant bien intégré, belle équilibre, finit souple mais long et droit sur les arômes du nez. Excellent 93 Clos de la Roche Hubert Lignier 99
Vin 34 : Nez floral, fruit mûr, plein de promesse, bouche droite, dense, longue bien accompagné de tanin ample, finale fraiche longue bien enrobée. A nouveau très beau vin Excellent 91-93 : Gevrey Petite Chapelle Rossignol Trapet 2005
Là je crois que j'ai zappé le Beaune suivant !
Vin 35 : nez de poivron marqué animal, bouche ronde finale douce un peu brut. Pas noté Anjou Château Passavent Foulque Nera 2003
Vin 36 : Nez délicat cassis fûmé avec une pointe animal/cuir, bouche charpenté mûre kirché cèpe tanins soyeux enveloppants doux, finale fraiche, beaucoup de dynamisme dans la palette aromatique et très longue sur le fûmé, le chocolat. Excellent+ (94-95) Echezeaux Michel Noellat 99

Vin 37 : Nez caféiné, bouche fruit très mûr cassis un poil sucré, finale douce très souple Bien (84) Corton Renardes Maillard 99
Vin 38 : Nez pomme chaude, bouche bulle agressive, finit sucré. Pas noté et c'est un champagne belge !
Vin 39 : Nez fondu fruit mûr, champignon cèpe, sous-bois belle note de cuir, c'est profond et délicat, la bouche est une caresse à l'attaque sur le cassis le cèpe, la finale reste droite et mûre et persiste loingueme,nt sur les arômes du nez. Très beau vin à nouveau dont j'ai reconnu le millésime à l'aveugle. Excellent 94 : Volnay Santenots BC 85
Vin 40 : nez miel hydromel ananas agrume, rose, bouche attaque bien large, matière suave, puis ça se resserre en mileiu de bouche sur la rose, fruit très mûr. La finale est fraiche dynamique sur la rose, l'ananas l'agrume. Sublime et pour moi vin Exceptionnel 96 : Gewurztraminer SGN Ginglinger 94
Vin 41
: nez hydromel miel fruit exotique, bouche sucré botrytis acidulé, finale longue acide mûr cire d'abeille. Un peu moins d'équilibre que dans le précédent mais superbe vin aussi Excellent 94 Gewurztraminer SGN Bildstoecklé Schuller 2002

Ouf c'est fini, car retranscrire plus de 40 vins en dégustation, c'est plus saoulant que de les boire …

Amicalement, Matthieu