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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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samedi 30 mars 2019

Vins du WE : Chapelle superbe et Chablis très réussi

Bonjour à tous,


De la chance le WE dernier avec de très belles bouteilles dont un Chapelle Chambertin 2008 enthousiasmant, enfin un 2008 bourguignon qui donne le sourire et un Chablis qui me rappelle comme le Chablis peut être un grand vin blanc :-)

Riesling, Schlumberger Kitterle 2010 (Vidéo 0:05) : Un nez encore plus marqué exotique à l'ouverture, puis des notes d'agrume, de miel fleur d'oranger, sur le fond tourbé, pétrole. La bouche est droite, belle matière, c'est fin, léger, délicat, ample, la fraicheur est moins mlarqué, le vin est clairement plus exotique, mûr, avec des notes d'agrume, fond tourbé et pétrole. La finale est puissante, pointe fraiche citronnée et belle persistance exotique, agrume, et ce fond tourbé, pétrole. Un peu trop exotique, évoluée à mon gôut sur cette bouteille. TB 90 (16)




Chablis, Droin 2014 (Vidéo 1:25) : Un très joli nez, complexe, plein, de fruit blanc, note de citron mûr, pointe acacia, puis plus classique foin, fougère, mousseron, fond coquille d'huitre, salin, iodé. La bouche est droite, profonde, puis la matière ample enrobe une fraicheur tonique, c'est plein, dense, mais équilibrée, sapide sur le fruit blanc, le citron léger acidulée, sans être agressif, les notes de foin, fougère, mousseron, une pointe acacia, fond coquille d'huitre, silex, pierre chaude, iodé. La finale est fraiche mais pleine, belle empreinte sur la palais et persistance intéressante de fruit blanc mûr, de citron acidulé, note foin, fougère, mousseron,  fond pierre chaude, coquille d'huitre, iodé très classe. Excellent village, beaucoup de plaisir 91 (16+) Et c'est quand même un sacré vin le Chablis !

Saint Joseph, Guigal Lieu-Dit 2014 (Vidéo 3:10) : Un nez que l'on peut qualifié de "moderne-Internationnal" mais très séduisant, liqueur de cassis, note épice poivre, pointe orange sanguine, puis plus bacon/animal, fond moka bien intégré. La bouche est corpulente, large, beaux tanins soyeux, de la fraicheur, sur la liqueur de cassis, note élevage plus marqué, un peu caramel mais restant élégant, gourmand, puis poivre, bacon animal, pointe violette et fond moka, jolie complexité. La finale est fraiche, tonique, et très belle persistance de cassis, de poivre, moins d'élevage, bacon/animal, fond moka. Excellent 91 (16,5)



Chapelle-Chambertin, Rossignol Trapet 2008 (Vidéo 4:50)  : Un nez séduisant de groseille, framboise, note épice, plus réglisse que girofle, pointe fraiche ronce, sous-bois, fond fumé grillé (plutôt légère réduction séduisante que l'élevage à mon avis), en tout cas c'est très séduisant. La bouche est corpulente, droite, tendue mais bien enrobée, profonde, jolis tanins fins et délicats, pas très denses, mais la matière suffit pour enrober la fraicheur, mais surtout, belle sapidité gourmande, de groseille acidulée, framboise, puis note d'épice réglisse, pointe ronce, fond léger grillé fumé. La finale est fraiche mais superbement enrobée d'une matière taffetas, c'est profond, friand par l'acidulée et très belle persistance de groseille, framboise, note épice plus réglisse que girofle, pointe ronce, fond fumé. Grande élégance, finesse, pas décharné pour un 2008, le GC qui tient ses promesses, car il y a suffisamment de matière pour enrobé l'acidité du millésime. Bravo les frères, ça tient son rang sur ce millésime difficile. A boire à mon avis car beaucoup de plaisir même si on peut espérer encore quelques années de garde. Excellent 95 (18) et cela faisait longtemps que je n'avais pas été enthousiasmé par un 2008 Bourguignon !

Amicalement, Matthieu

dimanche 3 mars 2019

Vins du diner d'anniversaire de Sylvia commentée en duo !

Bonjour à tous,

Très beau diner pour l'anniversaire de Sylvia lors de notre semaine Colmarienne, et donc un CR avec un spécial guest, l'éminent dégustateur et néanmoins ami Nicolas !



Voici les vins dégustés avec un oubli Riesling Sommerberg Boxler 2014 :


Amicalement, Matthieu

dimanche 2 décembre 2018

WE en bourgogne avec nos paulées Montheliniaque démoniaque

Bonjour à tous,

Encore une fois, quel merveilleux WE en Bourgogne ! Retrouvez nos amis vignerons, et festoyez le soir dans des paulées maisons magnifiques, mon programme préféré. Merci à Pascale Chicotot cette année pour avoir participé à ce moment de convivialité qu'elle a ensoleillé de sa présence bienveillante avec un exercice très intéressant sur le millésime 2003.



Et les visites, programme habituel avec cette année, quand même, la découverte du domaine Jacques Carillon à Puligny. Des vins droits, fins, je dirai classique et conforme à l'image que je me fais des Pulignys. Goutté toute la gamme en 2017, plus Puligny et Perrières 2016. Jolis vins, mais pas le style que je préfère. Souvent des notes réduction grillées au nez, que certains adorent, pas moi, et des bouches fines à la structure droite mais des tensions, fraicheur un peu trop marqué pour moi. Je préfère quand celle-ci sont bien enrobées par des matières plus rondes. D'ailleurs le Puligny Perrières a été mon cru préféré, je l'ai trouvé plus enrobé, plus séducteur que les autres, sans perdre cette profondeur, et la tension propre au vin de Puligny.

Merci Serge L pour les photos.

Concernant les millésimes, nous avons dégusté selon les domaines 2016, 2017 et 2018.
2016 a plutôt confirmé mon ressenti de l'année dernière, pas mon millésime préféré, loin s'en faut. Des tanins/matières concentrés, certes, mais du coup un peu saillants, serrés, accrocheur, des profils souvent amer, et du fruit un peu mat, manquant d'éclat à mon goût.
2017 a aussi confirmé les premières impressions de l'année dernière voir même les a amplifié avec ce côté friand, simple dans le sens "facile à boire", joyeux, en tout cas sur la cote de Nuits… Un millésime qui pourra se boire vite avec bonheur, sans se prendre la tête, offrant un fruit avec plus d'éclat, moins de concentration certes mais des matières soyeuses, des fraicheurs qui gardent les vins toniques. Moi il m'évoque, en rouge, les 2013, 2011, 2007... Plus disparate en Côte de Beaune sur ce que j'ai gouté. Idem en blanc, de très belles dégustations chez certains, voir superbes (Germain), plus difficile chez d'autres, je me garderai donc de porter un jugement trop hâtif.
Enfin 2018, uniquement chez 2 vignerons, mais en ce qui me concerne, j'y retrouve tout ce qui fait un grand millésime, en tout cas, comme j'aime. Des vins concentrés, avec de beaux tanins mûrs, des matières précises, une belle énergie, sans fraicheur marquée, mais avec de la tension, de la profondeur. Des vins qui se gouttent déjà avec gourmandise. Tout ce que j'aime, m'a clairement évoqué 2015, 2010, 2005... Probablement un millésime de garde voir de grande garde. On boira les 2017 en les attendant :-)

Enfin, nombreuses rencontres (4 en 2 jours) impromptus de lecteur LPVien ou blog, au resto, chez les vignerons… De l'effet des CRs vidéos, car finalement je me ressemble assez :-) Gros clin d'oeil à Frisette, rencontré avant le derby chez et par l'entremise de Thibault. On aurait pu se croiser au Souflot mais nous y étions le soir. J'ai aussi beaucoup aimé la cuisine, l'ambiance… et ai trouvé assez chic de ne pas facturer le Zalto que j'ai explosé alors qu'il vaut le prix du repas…

Et ces Paulées, me direz-vous, et bien voici mes CRs pour les vins que j'ai préféré, sachant que TOUT s'est bien gouté, effet magique de ces soirées.

Le vendredi soir avec DavidC.


Très beau magnum de Chassagne Fairendes Morey Coffinet 99, un chardonayn à maturité aux belles notes de truffe, d'amamnde, pointe fruit exotique, droit et long mais bien enrobée d'une matière au beau toucher gras. Excellent 93 (17+)
Très joli Pouilly des frères Bret La soufrandière les Quarts 2005, que nous n'avons pas trouvé, vin droit, énergique, belle concentration et énergie, classe. Excellent 93 (17)

Ensuite, un vin qui n'existe pas :-), seul Benoit en France et quelques américains ont pu y accéder… Cote Rotie Cote Blonde Rostaing 2008 (la cuvée a été assemblée en quasi totalité dans la cuvée générique prénommé 5 terroirs en 2008). Très bon vin, mais une certaine rusticité des tanins ce qui est un comble pour une Cote Blonde et qui explique la décision du domaine...TB-Excellent 91 (16,5)
Très beau Lagune 89 comme d'hab (voir CR sur le blog car s'est gouté égal à lui même), même si ce soir là y'avait de la concurrence. Excellent 93 (17,5).
Barton 2007 TB 92 (16,5), fruit rouge et fumé, encore un peu serré.
Un vin à maturité avec une pointe animal, belle note champignon classe, encore du fruit, acidulé et de la réglisse, fond gourmand avec une pointe fumé. Excellent 94 (17,5) que ce Pape Clément 70.

On passe au Bourgogne avec un nez tout de suite joyeux, gourmand, fin, un poil sauvage, des tanins fondus, suave, finale acidulée sur un fond léger moka gourmand. Excellent 93 (17) que ce Volnay Cailleret Voillot 2002.
Puis c'est un nez superbe, complexe, fruit mûr, épice, pointe cuir, note sous-bois fraiche et fond fumé classe. La bouche est encore un peu serré voir un poil astringente dans son empreinte tannique mais très grande longueur. encore jeune. Excellent 93-95 Chambertin Rossignol Trapet 2006.
Son petit frère le Chambertin 2012 débouché le matin, qui se présentait encore fermé, s'est ouvert au fil de la journée et est superbe ce soir. Grand vin, droit, profond, complexe et long. Excellent 94-96 (18). A nouveau un nez à point, complexe, gourmand avec ce coté moka typique du beaunois, bouche pleine, dense, beaux tanins soyeux, ample, belle finale, un régal que ce Volnay Champans Voillot 2000 Excellent 94 (17,5)

Le Châteauneuf Clos des papes 2000 était un peu violent après la délicatesse des Bourgognes, kirchée, puissant, moins mon style mais un vin dans son style qui a plu.
Avec le Beaucastel 98, on revient vers plus de finesse, précision, même si la puissance reste de mise. Très joli vin qui gagne à l'aération en complexité aromatique. Excellent 94 (17,5).
Le suivant est marqué de son age respectable, cerise léger kirch, tabac, épice, cuir. La bouche est soyeuse, précise, acidulée mais encore bien vivante, pleine, tonique, belle complexité avec de la délicatesse et une finale ample, délicate, puissante, bien soutenue et longue avec un retour moka, tabac, fumé très classe. Grenache et 78 ont été identifiés pat mes camarades. Excellent 95 (18) que ce Châteauneuf Mont-Redon 78.

Grosse série le samedi :


En blanc, le Chablis Forest Dauvissat 2005 apporté par Pascale était superbe, on était sur un grand cru de Chablis… Excellent 93 (17+)
Le nez délicieusement grillé/fumé (très légère réduc ou fumé du bois) d'une classe folle sur les fruit blanc, la poire William, l'amande, la craie, une pointe champignon noble, de ce Batard Montrachet 2007 de Thibault Morey Coffinet a mis tout le monde d'accord. De même que cette bouche droite, profonde, bien enrobée d'une matière velours, dense, et cette finale fraiche, en tension, longue très grande classe. Excellent+ 95+ (18+).
Tout l'inverse du chateau Grillet 2004 à l'élevage bourguignon marqué, un peu écrasé par cet élevage qui ne m'a pas convaincu. TB 90 (16)
Puis à nouveau très beau vin, très classique, pétrolant, agrume, bouche droite, profonde bien enrobée, finale tout en élégance, cristalline. Un classique que cet Excellent Frederic Emile Trimbach 2011 93 (17).
Le suivant est beaucoup plus explosif, baroque, mêlant l'agrume mûr, à la mirabelle, le coing, notes exotiques, fruit de la passion, puis les épices, sur un fond cire d'abeille classe. La bouche est ample, concentrée, léger sucre et côté perlant, magnifiquement équilibrée par la fraicheur, pointe amertume classe, finale explosive, queue de paon, acidulée et longue persistance très marquée fruit, bien tendue, bien enrobé, et belle complexité… Bref Haut vol 93 (17) que ce Riesling Zind Humbrecht Brand VV 2010 (je découvre a ce moment là que je vais servir la même bouteille ensuite, mais je ne dis rien bien sûr :).
D'autant que le vin suivant vient bien casser le style, avec ce nez beaucoup plus évolué, le grand riesling à maturité, agrume mûr, moka, tourbé, léger pétrole, bouche droite, perception sèche, sur le kumquat, l'agrume acidulée, note quinquina de belle amertume, fond tourbé, moka grande classe. Belle et longue finale sèche. Superbe vin que ce Riesling Zind Humbrecht Rangen de Than, Clos Saint Hurbain 1986
Puis donc le même Brand VV 2010 mais issu de ma cave. Personne n'a identifié le même vin car le mien est plus délié, moins violent, plus harmonieux, et garde cette belle complexité, il perd en fougue, ce qu'il gagne en harmonie; mais tout le monde l'a adoré aussi, le positionnant à peu près au même niveau, certains préférant celle de Mathieu, à la mienne, mais de Matthieu.

Bon autant vous dire que l'on commence les bordeaux par un monstre superbe, déjà abordable, grosse puissance, énorme densité mais de tanins fins et précis, soyeux, presque moelleux mais tenue par une structure droite profonde… Du grand art, à peine marqué par le bois, on est tous plus vieux dans les années 2000. Superbe que ce Pauillac Pontet Canet 2009 Exceptionnel 95-98 (18-19). ça commence fort, bon courage pour passer après.
Et bien, ce Saint-Julien, Chateau Saint-Pierre 2003 s'en est bien sorti, car il fait partie de ces 2003 très réussi, s'appuyant sur une gourmandise bien équilibrée par un acidulé solide évitant le côté flou et fuyant, et offrant par sa charpente marquée une belle structure longue. Excellent 91 (16,5)
Le nez suivant est très classe, le rive gauche à maturité, complexe, liqueur de cassis, cèdre, pointe encre. La bouche est pleine, tanins soyeux, fins, précis, sur le cassis mûr, le bois précieux, cèdre, finale fraiche, gourmande, acidulée. excellent 93 (17) que ce Saint-Julien, Gruaud Larose 90.
Enfin, le top du WE, avec ce nez complexe à maturité, de cassis mûr, de bois précieux, de cèdre, puis plus havane, tabac blond, pointe cuir, note épice… Bouche charpentée, pleine, fondue, tanins moelleux amples, grosse structure, sur le fruit noir mûr, le cassis, le tabac… Longue persistance finale acidulée, tonique, encore bien vivante, superbe complexe, très grand vin, pour une fois la légende est non usurpée. Exceptionnel 100 (20) que ce Saint-Emilion, Château Cheval Blanc 1966.

Le passage à la Bourgogne se passe encore une fois en douceur, avec bonheur, l'austérité/profondeur Bordelaise laissant place à la joie/friandise des Bourgognes avec un vin apporté par Pascale, sur le cassis acidulé, c'est mûr, gourmand, belle note d'épice réglisse sur un fond presque cacao. La bouche est corpulente, dense, beaux tanins mûrs, larges soyeux, c'est plein, gourmand, acidulé et très classe sur le cuir, les épices. La finale tient sur la structure et offre une belle persistance acidulée, complexe. Cela fait très 2003 réussi, et c'est le cas pour ce Nuits Saint-Geroges, Chicotot Les Saint Georges 2003. Excellent 93 (17)
Le vin suivant, aussi apporté par pascale, présente un nez plutôt sur la cerise, des épices girofle/patchouli et un côté floral, mais fait moins évolué. La bouche est mûr, moins de structure, un peu plus souple que le précédent, jusque dans une jolie finale, tendre, fruit mûr, épice, et belle persistance. Je suis toujours sur St Georges mais plutôt sur un 2006, voir 2000, millésime mûr mais moins que 2003. Perdu, c'est Nuits Saint Georges Vaucrins 2003 cette fois; Excellent 92 (16,5)
Ensuite ne de cassis, de cuir, d'épice girofle, belle bouche pleine, corpulente mûr, tanins soyeux, finale ronde, délicate, bien tenue par sa strcuture; Excellent encore 94 (17,5) Clos de la Roche Lignier Michelot 2003.
Cette fois, le nez se présente plus frais avec des notes de ronce, puis plus marqué d'un boisé classe mais bien intégré. Bouche corpulente, large, belle fraicheur sous-jacente, tanins moelleux, finale fraiche cassis, ronce, puis cuir et fond fumé. Excellent 93 (17,5) encore que ce Charmes-Chambertin Dupont Tisserandot 2002.
Les 2 vins suivants, je les réservai pour un diner de mes 50 ans. Le premier présente un nez évolué, voir très évolué, kirché, moka, havane. La bouche est corpulente, droite, tanins soyeux mais l'ensemble est un peu rigide, profond certes, fins et délicat mais cela manque cruellement de rondeur, de suavité pour être grand, et fait limite passé, un peu délavé, même si la finale, fraiche, tonique, est longue, fine et délicate, avec une certaine puissance sur une aromatique kirché, cerise, moka. TB-Excellent 92 (16,5+) que ce Musigny Moine Hudelot 1988.
Le suivant est une bonne plaisanterie que j'avais déjà faite et qui a marché à plein. Il faut dire que ce nez plein, de cerise acidulée, cassis, aux belles notes moka, champignon noble en jette avec un côté sexy, avenant surprenant quand on connait la bouteille. La bouche se tient bien, acidulée, corpulente, ronde sur la cerise lager kirch, le moka, la feuille morte, le sous-bois, le champignon..; bref belle complexité et encore de la présence, y compris dans cette finale pleine, ronde mais un peu courte quand même, il était temps que son origine le rattrape. Tout le monde a aimé, personne n'a trouvé, certain doutant quand même du grand cru Bourguignon (d'autre non :) eu égard à la finale courte. Beau travail technique, et sûrement d'assemblage alchimiquo-régionnaux que ce Beaujolais Saint-Amour Négoce Aubry d'un des pires millésimes du siècle dernier 1968 à part ma naissance bien sûr.
Enfin, pour finir, un nez qui ne trompe personne, très beau, fraise des bois, puis un côté floral pivoine, des épices, de la garrigue, avec un fond presque camphré. La bouche est corpulente, beaux tains fins et précis même si ce n'est pas très dense, c'est frais, délicat, sur la fraise acidulée, note fleurie pivoine, épice, sur un fond havane classe; la finale souple est un poil kirchée, chaude mais la rondeur, la gourmandise, et la fraicheur donnent à l'ensemble un équilibre très séduisant. Excellent 95 (18) pour ce Rayas 2008 millésime que j'aime beaucoup comme 2002.
Le suivant est bien du même tonneau mais cette fois la fraise est plus lactée, les notes plus réglisse et cela présente moins de complexité. La bouche est corpulente dense, les tanins, denses et précis, sont plus strictes, dans un structure plus lâche, sur la fraise, lactée, offrant moins de gourmandise et de complexité. La finale fraiche, est marquée alcool (comme clos des papes 2000), plus poivrée, serrée. Un joli vin mais moins réussi que 2008. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Rayas 2004. Le débat s'est ensuite développé sur cette bouteille qui serait moins bonne que d'autres. Moi j'avais déjà gouté ce 2004, et j'en gardai ce même souvenir, et en relisant mon CR de l'époque, je continue à penser que ce n'était pas la bouteille :-).

Bravo au courageux qui ont été jusqu'au bout et vivement l'année prochaine :)

Amicalement, Matthieu.

dimanche 24 juin 2018

Diner Chardonay 2018 et orgie de grosse quille en rouge chez Fabrice

Bonjour à tous,

Bon, tout est dans le titre concernant le thème demandé par Nicolas lors son passage à Paris pour un diner mémorable chez Fabrice qui nous a d'ailleurs régalé ! Le LineUp prestige :



Donc on commence une série de blancs 2008 avec consigne bourgogne :

Vin 1 : Très joli nez, expressif, classique, de fruit jaune mûr, note noisette, presque citron vert, puis plus beurre, brioche, fond plus fumé que grillé, classe. La bouche est droite, acidulée, belle matière concentrée, au toucher soyeux, donnant un côté gourmand. La finale est plus acidulée que fraiche, fruit jaune mûr, avec des notes grillées plus marquées, note noisette, beurre, fond fumé. Excellent 92 (16,5+) que ce Meursault, Antoine Jobard En la Barre 2008.


Vin 2 : Un nez proche, mais plus brut, moins délié, sur le fruit jaune mûr, note tilleul, fond ou le bois se fait plus sentir, plus fumé, un peu moins complexe. La bouche est concentrée, ample, de la matière, c'est droit et plus serré, sur fruit jaune mûr, note plus marquée caramel puis tilleul, fond fumé boisé. La finale est entre fraicheur et puissance, moins précis que le précédent, persistance intéressante par contre sur le fruit jaune mûr, mais des notes un peu caramel, fond fumé. Un vin intéressant, mais un peu trop boisé pour moi, encore un peu serré et moins précis que le précédent. TB 90 (16) mais une petite déception quand même à la découverte de ce Meursault Buisson Charles Goutte d'Or 2008.

Vin 3 : Un nez fleuri, chèvrefeuille, puis fruit jaune, plein, délicat, note frangipane, fond amande, craie, très élégant. La bouche est ample, large, belle matière soyeuse, précise, c'est plein, friand tout en restant très élégant, car ça se tend, c'est tonique sur le fruit jaune mûr, note frangipane, fond amande, craie et fûmé. La finale est ronde, droiute puissante, et belle persistance tout en friandise, mais gardant une grande élégance. ça se boit comme du opetit lait et le verre appelle un autre verre… Excellent 94 (17,5) que ce Chassagne Montrachet Germain Morgeot 2008.

Vin 4 : Un nez de fruit blanc cette fois, mais marqué d'une note végétale pas très élégante, type gentiane, puis frangipane,; pointe de vanille, fond fumé grillé, un nez étrange. La bouche est ample, large, un côté lacté caramel, puis à l'aération de la poire William, mais toujours ce côté végétal étrange. La finale est ronde, plutôt souple, fruit blanc, poire William, note caramel puis presque réglissé, fond fumé. Petite déception pour mon apport B-TB 88 (15), en espérant que c'est un problème de bouteille pour ce Batard Montrachet Morey Coffinet 2011.

Vin 5 : Un nez qui trompe peu, fruit blanc, mais cette fois belles notes classes de mousseron, d'herbe séchée, de foin, fond presque légèrement mentholé, avec une pointe tourbée, très grande classe. La bouche est superbe, ample, droite belle matière qui enrobe la fraicheur, donnant un côté légèrement acidulée, plus fruit jaune que blanc, mûr, note de mousseron, de foin, sur un fond d'herbe séchée avec une pointe crayeuse. La finale est ample, puissante, tendue, avec une pointe gourmande, et longue persisatance fruit jaune, menthol, foin, herbe séchée, fond mousseron. Superbe grand cru chablisien sans aucun doute, grande élégance pour ce Chablis Dauvissat Le Clos 2008, Excellent-Exceptionnel 95+ (18+)

Vin 6 : Un nez d'orange confite, très agrume, un côté évolué oxydé mais sans l'être, surprenant, note citron vert, noisette, fond entre oxydation, évolution, étonnant. La bouche est sèche, droite, voir vive, une lame acérée, puissante sur ces aromes d'orange confite, de thé bergamote, de citron vert, d'épice safran. La finale est droite, vive, tranchante, sur l'orange confite, la bergamote, le safran, le citron vert… Très étonnant, ça fait chenin vieux mais pas vieux… TB-Excellent 92 (17) pour les amateurs du genre et grosse surprise car ce Saumur Breze Clos Rougeard 2008 ne ressemble en rien à la précédente bue il y a 2 ans beaucoup plus marqué élevage et moins sur ces aromes type oxydation lente.

Puis on passe au rouge avec notre ordre classique, Bordeaux, Bourgogne, Rhone, avec un premier vin que je n'ai pas pris en photo, présentant un nez marqué animal, gibier, lièvre faisandé, trop fort pour moi même si le fruit noir mûr finit par ariver. La bouche est robuste, ample, tanins imposants ronds, sur le cassis, poins marqué gibier avec même une note fleurie agréable. La finale est ronde sur la grenadine, un, le cassis, le sureau mais le fond gibier animal revient. Pas mal B 86 (14,5) pour ce vin Corse, Fantine 2016, je crois.

Vin 8 : Un nez de cassis, de poivron rouge grillé, note d'encre puis plus cèdre, fond fumé, tabac. La bouche est charpentée, tanins soyeux à l'attaque mais poudrant un oeu en finale, c'est dense, frais, structure un peu marqué, sur le cassis mûr, pointe gourmandise, note encre, graphite, cèdre et fond fumé. La finales est fraiche sur le cassis, toujours ce côté gourmand acidulé, et belle persistance sur des notes de cèdres, de graphite et fond fumé. Excellent 92 (17) pour ce Pessac Léognan Chateau Haut Brion 2002 qui mérite encore quelques années de garde pour gagner en harmonie.

Vin 9 : Un nez très évolué, classe, de cuir, de cassis, de prune, note champignon noble, pointe de cinfit, fond fumé. La bouche est corpulente, fondue, tanins soyeux, c'est ample, gourmand car acidulée par une fraicheur qui tend l'ensemble, sur le cassis confit, très belles notes de cuir, de sous-bois, de champignon, fond tabac, fumé. La finale est gourmande, de belle persistance, cassis, champignon, sous bois, confit et fond de cuir, de tabac, de fumé. Excellent 94 (17,5) vin en pleine forme que Saint Julien, Chateau Léoville Poyferre 1983.

Vin 10 : Un nez à nouveau très évolué mais encore plus fondu, complexe, harmonieux, et gardant cette gourmandise, de cassis confit, d'épice réglisse, de cèdre, note de cuir classe, de cèpe grillés, de tabac blond, fond fumé et balsamique. La bouche est magnifique, charpentée, fraiche, ample, aux tanins fondus veloutés, denses, enrobant, sur le cassis léger confit, note graphite, cèdre, puis plus réglisse, fond tabac blond, fumé, pointe balsamique gourmande. La finale est puissante, délicate, précise, quelle présence, quelle gourmandise, et magnifique persistance de cassis, de prune, note réglisse, puis cèpe grillé, pointe de cuir, fond tabac blond, fumé. Grandiose, Exceptionnel 96 (18,5) que ce Saint-Julien, Chateau Talbot 1966.

Vin 11 : On change d'univers, avec mon apport, et ce nez de framboise, de groseille, d'épice réglisse, puis plus girofle, fond d'élevage classe, bien digéré, typé balsamique. La bouche est charpentée, ample, gourmande, tanins soyeux et précis, belle fraicheur qui tend l'ensemble, sur la framboise, la groseille, note épice réglisse, girofle, pointe fraiche ronce, fond noyau de cerise, balsamique. La finale est fraiche, acidulée, tonique, de belle persistance et tout en cohérence du nez et de la bouche. Beaucoup sur un grand chambolle (Bonnes Marres ou Amoureuses), Fabrice est sur un GC de Chambertin... Très joli vin Excellent 94 (17,5) que ce Charmes Chambertin, Amiot Servelle 2011

Vin 12 : A nouveau un nez évolué, plein, complexe, de groseille, de myrtille, note de cuir, puis plus cèpes grillées, sous-bois, pointe épice réglisse, fond moka assez typique. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, presque moelleux, pas très dense, mais précis, délicat, sur le fruit rouge acidulé, note de cèpes confits, de sous-bois humide, pointe d'épice réglisse,, fond moka. La finale est fraiche, tonique et superbe persistance tout en gourmandise, acidulée, fruit rouge, groseille, framboise, note plus épicée réglisse, pointe cèpes grillées, de sous bois et ce fond moka typique. Exceptionnel 95 (18) et certains ont vite identifié un vin de Jean Pierre, grand que ce Volnay Voillot Frémiet 1990.

Vin 13 : Un nez moins évolué, de framboise, note réglisse, girofle, puis plus viande rôti, pointe de ronce, fond léger fumé. La bouche, corpulente, est droite, tendue, beaux tanins soyeux enrobant une fraicheur marquée, c'est plein, profond, un poil austère après le vin précédent, sur la framboise, note de ronce, puis d'épice girofle, réglisse, fond fumé. La finales est fraiche tonique, belle persistance de framboise, d'épice girofle, réglisse, fond fumé avec une pointe de cuir. Excellent vin 93 (17,5) que ce Vosne Romanée, Clavelier Beaumonts 2002.

Vin 14 : Un nez de cassis, de pruneaux, note fumé, pointe fraiche ronce, fond moka. La bouche est charpentée, tanins fins, précis, soyeux, beaucoup de structure, encore jeune, sur le cassis, le pruneaux, note épice puis orange sanguine, fond moka. La finale est fraiche mais les tanins accrochent encore, belle persistance mais le vin est encore jeune, on sent le potentiel mais ça manque d'expression et de complexité. A attendre sereinement que cet Excellent 92-94 (16,5-17,5) Brunello di Montalcino, Tenuta Col d'Ordia, Pogio Al Vento 2004

Vin 15 : Pour finir, un nez de mirabelle, de mandarine, de bergamote, fond pétrole et tourbé. La bouche est droite, profonde, matière soyeuse, dans une structure qui faut demi-sec, on ne sent presque plus le sucre, mais c'est très expressif, intense sur la mirabelle, l'agrume confit, le thè bergamote, fond pétrole et tourbée. La finales est fraiche et donne presque l'impression d'un vin sec, sur les arômes du nez avec ce fond pétrole et tourbée très classe. Excellent 93 (17) que ce Riesling Trimbach Frederic Emile VT 1983 



Merci à Fabrice (pour l'accueil) et aux compères pour toutes ces superbes bouteilles qui ont accompagné un délicieux diner !

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 mai 2018

Une très belle bouteille pour ce WE sans pont

Bonjour à tous,

Une très belle bouteille cette semaine au programme du WE.

Pour la vidéo c'est ici :


Pour une version différente, plus soul, c'est ici :
https://www.useloom.com/share/db7ead86ed5647289f4e4ccb38de1f07


Crozes-Hermitage, Guigal blanc 2016 : Un nez séduisant de peche, de fenouil, note floral iris, fond amande. La bouche est corpulente, large, mais bien tenue, belle matière soyeuse, concentrée, sur la peche, le fenouil, note floral, épice safran, fond très crayeux amande presque savon. La finale est ronde mais bien tenue, concentrée et persistance intéressante, fruit jaune, peche, note fenouil, fond amande, avec ce côté crayeux. Très classique d'un blanc du rhone, très bien fait, super accird avec une salade base fenouil/orange. TB 90 (16)

Chapelle Chambertin, Rossignol Trapet 1999 : Un nez superbe de fruit noir mûr, puis plus rouge, note fleurie pivoine, puis plus épice réglisse, pointe végétal presque camphré, fond de cuir, de fumé, classe. La bouche est charpentée, droite, profonde, puis tanins soyeux, enrobant, mais on garde cette tension, profondeur, d'une grande classe, avec un fruit gourmand, mûr, framboise, groseille, note épice réglisse, puis la pointe floral pivoine, fond de cuir bien intégré, fumé. La finale est fraiche, puissante, droite, mais aussi fine, précise, mûr, sur la framboise, les épice, la pivoine le cuir, le fumé... Très beau vin qui est  pleine maturité, l'aération par contre ne le met pas en valeur, acr le fruit à l'ouverture est superbe, donc éviter de carafer. Excellent 95 (18)

Nuits Saint Georges, Fred Magnien Les Thoreys 2002 : Un nez interessant, à maturité, fruit rouge, framboise, groseille, note pain grillé marqué, puis épice réglisse, souk, pointe végétal ronce, puis plus floral fraiche, fond fumé. La bouche est corpulente, expressive aux tanins soyeux, fins, c'est droit, plein, assez gourmand, sur la groseille, acidulée, note pivoine, puis épice varié, fond fumé, pain grillé. La finale est fraiche presque puissante, persistance intéressante de groseille, d'épice, de pivoine, fond pain grillé fumé. Très classique, bien fait, pas une grande personnalité mais bien agréable TB-Excellent 90+ (16+)

Coteaux Languedoc, Montcalmes 2014 : Un nez de prune, cassis, belle note floral violette, (peu de bois cette fois), puis épice, pointe garrigue herbe séchée, fond noyau et léger balsamique. La bouche est charpentée, ample, droite, beaux tanins soyeux, c'est plein, sur la prune, le cassis, note violette élégante, fraiche, pointe épice, puis plus garrigue, fond noyau, léger balsamique. La finale est fraiche, de la matière, persistance intéressante de cassis, de prune, note violette, pointe garrigue, épice fond noyau et balsamique. TB 91 (16,5)

Meursault, Buisson Charles Tessons 2009 : Un nez très séduisant, expressif, de fruit jaune mûr, de poire, de peche de vigne, note frangipane, d'aubépine, pointe sésame, fond amande, craie classe. La bouche est large, belle matière voluptueuse, douce, qui garde de la tenue par la structure, même si on sent le millésime mûr, pas le Tesson droit et tendue habituel, mais au contraire tout en séduction, sur la peche de vigne, la poire, note frangipane, puis aubépine, pointe sésame fond amande craie. La finale est ronde, ample, très gourmande qui tient sur la concentration et la structure, et belle persistance, longue, de fruit jaune mur, de peche de vigne, note plus chèvrefeuille, tarte citron, puis aubépine, fond amande et toujours cette pointe de sésame classe. Pas pour les amateurs de vins vif, acide, là le vin est bien dans son millésime mais garde la force de son terroir, même si du coup il manque ce petit de peps finale... Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 15 octobre 2017

Derniers rounds avant ré-approvisionnement

Bonjour à tous,

Ce qui est bien quand on arrive au bout de sa cave "tampon", c'est qu'il ne reste que les bouteilles qui n'ont pas eu l'occasion d'être bues... Et souvent, il s'agit de bouteilles pour les grandes occasions ! On prend le même plaisir à les boire pour de plus petites occasions :-).

Saint-Emilion, Chateau Pavie Macquin 2004 : Un nez expressif, marqué de prune, style mat et élégant, puis cerise (sans kirch) note orange sanguine, pointe épice, fond amande douce et un léger fumé, c'est très élégant. La bouche est charpentée, ample, belle fraicheur tonique, dynamique, mais avec aussi de la profondeur, tanins fins précis et soyeux avec une belle densité, sur la prune, puis la cerise griotte, acidulée, note épice, orange sanguine, fond léger fumé et amande douce. La finale est fraiche, tonique, plutôt pointu, précise, fine et élégante, belle persistance même si un peu mat, sur la prune, l'orange sanguine, touche épice et fond amande. Excellent 93+ (17+). Le vin s'est vraiment assagi et a gagné en homogénéité sur cette bouteille, offrant un profil plus élégant, droit et moins baroque qu'en 2014 date de ma première dégustation.

Chambertin Clos de Beze, Domaine Bart 2011 : Un nez très séducteur, fruit rouge et noir mûr, framboise, groseille, cassis, note végétal noble ronce, sous-bois, pointe épice réglisse et fleur (pivoine) sur un fond fumé classe, la grande bourgogne... La bouche est corpulente, beaux tanins fins précis et soyeux, belle densité dans une structure fraiche mais terriblement friande, un bonbon classe, sur la groseille, la framboise, note ronce raffle, puis épice et fleur séchée, pointe amertume et fond fumé. La finale est fraiche, tonique, pleine, ample, typé queue de paon, mais pas une immense persistance de groseille, framboise, note ronce, sous bois, pointe girofle et fond fumé. Excellent quand même 93-94 (17,5-18)

Meursault, Buisson Charles Tessons 2007 : Un nez très élégant de poire, d'amande avec une fine note grillé qui devient evanescente à l'aération, sur fond de roche, craie pointe de sésame classe en diable. La bouche attaque large, puis ça se tend, c'est profond, matière ronde avec un touché séduisant parfaitement soutenu par la tension, c'est droit, profond, sur la poire, note chèvrefeuille, aubépine, la pointe sésame et le fond de craie de roche. La finale est fraiche, droite, délicate, mais pesque puissante, reprenant du peps, et une belle persistance de poire, d'amande, aubépine, pointe chrevrefeuille, fond de roche craie. Excellent vin, pas dans l'esbroufe, la densité de matière, mais dans la précision, le cristallin, avec classe et élégance. Chapeau bas, niveau 1er Cru sans question. Excellent 92 (16,5+) Dernière bouteille et la meilleure (91, 90, et donc 92)...

Haut Medoc, Chateau La Lagune 2005 : Un nez qui arrive a maturité, assez marqué par l'élevage à l'ouverture, puis cassis mûr, note cuir/animal, presque œuf, fugace à l'ouverture, puis plus épice, pointe vanille-fraise, poivron rouge grillé, fond  boisé moka, puis plus fumé tabac blond. La bouche est charpentée, droite, ample, tonique, belle structure, profonde et tonique, aux tanins fins, précis, soyeux, sur le cassis mûr, la myrtille, note épice boisé plus vanillée, pointe poivron rouge grillé, fond fumé tabac et un peu bois précieux. La finale est fraiche, tonique, presque puissante, cassis, note épice, pointe fraiche poivron rouge, fond moka chocolat et léger fumé. Excellent 91+ 16,5+ Manque un peu de personnalité de mon point de vue mais cela reste très bon.

Dégusté lors d'un repas chez des amis, notre ôte nous a servi ce vin que je ne connaissais pas en aveugle (carafe) :
Saint-Emilion, Chateau Tuileries 1998 : Un nez évolué à maturité, sur le cassis, note encre, graphite, profond, pointe poivron rouge grillé fond de cuir. La bouche est droite, presque robuste, assez dense, tanins soyeux au toucher mais pas d'une grande finesse, c'est assez carré, mais sapide sur le cassis, puis l'encre, le graphite, note poivron rouge grillé et fond de cuir. La finale est fraiche, profonde, élégante et une persistance intéressante sur le cassis, l'encre, le poivron rouge et le cuir. Pas d'une grande complexité, ce vin est très bien fait et très agréable à table. Je l'ai placé en Rive gauche, sur un Haut médoc en 2001...

Après ré-approvisionnement, et vu la déconvenue de cet été (vin très évolué/oxydé), j'ai tout de suite ouvert ce ZH :

Riesling, Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2008 : Un nez très séduisant, classe en diable et beaucoup moins marqué évolué que la bouteille de cet été, sur l'agrume, orange confite, kumquat, pamplemousse, pointe résine de pin, puis note tourbé, fond terpénique  cire d'abeille, pétrole. La bouche est tendue, vive, presque tranchante a cause sans doute du gaz, matière ample, dense, du volume, de la tension, de la profondeur, mais du sucre aussi qui donne de la gourmandise, acidulée, pamplemousse, puis orange confite, note tourbé/fumé classe, fond terpénique, cire d'abeille, résine de pin, pétrole. La finale est fraiche, tonique, puissante, belle persistance agrume acidulée, tourbe, résine, cire d'abeille. Sur cette bouteille rien à dire, Excellent 94 (17,5) c'est très très bon, Sylvia est aux anges...

Amicalement  Matthieu

dimanche 30 juillet 2017

La semaine des vieilleries

Bonjour à tous,


C'était le WE des vieilleries la semaine dernière. Le moment ou l'on vide les vieux trucs qui trainent au fond de la cave pour entamer une nouvelle année sur de bonnes bases :-). Mais avant, pour se mettre en jambe :


Vouvray, Huet le Mont sec 2010 : Un nez séduisant, fin, de chenin sec et tendu, sur la pomme granny, puis le coing, note fleur blanche, tilleul, pointe légère mais gourmande de miel fleur oranger, fond de roche de craie avec un côté tourbé fumé, les chenins comme j'aime. La bouche est droite, tendue, précise, matière cristalline, c'est profond mais vif, tout juste enrobé par la matière, sur le citron, la pomme granny, puis note coing, de tilleul, fond de roche, cailloux, et ce côté tourbé fumé. La finale est fraiche, mais l'empreinte enrobe bien la fraicheur, cela reste tendue, sec, ça claque, joli persistance de pomme granny, de citron, note fleur, tilleul, fond roche, cailloux et ce coté tourbé. TB-Excellent 90-93 90+ à date (16+) car c'est presque trop vif pour moi, vivement que la matière enrobe cette fraicheur.

Gevrey Chambertin, Boillot 2009 : Un nez plutôt discret mais élégant, fruit noir mûr, note réglisse puis cuir, pointe ronce sous bois, fond léger balsamique et fumé. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, pas d'une grande densité mais c'est élégant, ça reste tonique et droit, sur le fruit noir, la cassis, note réglisse, puis ronce sous bois qui apporte de la fraicheur, pointe cuir, fond fumé léger balsamique. La finale est ronde, tonique, presque fraiche (?), avec une vivacité étonnante donnant un coté acidulé, cassis, note réglisse, toujours cette pointe cuir, puis ronce sous bois, fond fumé balsamique. TB-Excellent 90 (16)

On commence pour le déjeuner avec :

Pomerol, Chateau la Commanderie 1978 : Un nez évolué évidemment, champignon, cèpe, note de cuir, d'encre, fond plutôt cacao, pas d'une grande complexité. La bouche est corpulente aux tanins soyeux, doux, il reste de la structure qui tient le vin droit, un côté acidulé sur la prune, note de cèpes, de champignons, puis de cuir, pointe d'encre fond cacao et léger fumé. La finale est acidulée voir fraiche, bien tonique, belle empreinte tanique soyeuse, persistance intéressante de prune, de cèpes, de cuir, fond encre et léger cacao. Le vin se tient encore bien grace à la fraicheur mais l'aromatique est en bout de course, il était temps de la boire TB 89 (15,5)

Enfin, pour la côte, aéré plus de 12H (ouvert tard le soir, dégusté le lendemain midi, ce qui leur a fait grand bien)

Haut Medoc, Chateau La Lagune 1982 : Un nez très séduisant, tout juste évolué !!! Sur le cassis, la cerise kirchée, notes gourmande pain d'épice, sirop d'orgeat, puis plus cèdres, bois précieux, fond champignon, cèpe, léger cuir et fumé. La bouche est robuste aux tanins fondus, soyeux, amples, belle structure très cathédrale, équilibré sur le cassis, la cerise confite, note épice réglisse, puis bois précieux, cèdre, pointe encre/cuir fond fumé classe. La finale est fraiche, puissante, mais civilisé (enfin le temps a fait son oeuvre) et longue persistance de cassis, de cerise, note d'épice plus boite à cigare, cèdre, pointe cuir et fond fumé. Plus musclé, structuré, long que 89 mais aussi plus austère du coup, et moins ciselé, profond, complexe que 90 mais plus puissant, imposant, dense. Excellent 94 (17,5) . En tout cas 3 beaux millésimes que 82 89 et 90. Il faudra attendre 96 pour retrouver ce niveau.

Chapelle Chambertin, Rossignol Trapet 1999 : (après plus de 10H d'aération), un nez magique pour moi, encore très marqué fruit rouge, groseille, framboise, cerises légèrement macérées, note de cuir classe, puis d'épice girofle, réglisse, pointe fraiche ronce sous bois et fond fumé pointe encre. La bouche est charpentée, fraiche, acidulée, tanins denses, mais fins, soyeux, c'est profond, élancé, ça s'étire parfaitement sur la groseille, la framboise, note épice plus girofle que réglisse, fond fumé et cuir classe en diable. La finale est fraiche, tonique, puissante mais précise, délicate, profonde et belle persistance de groseille avec un petit coté acidulé gourmand, épice girofle, pointe fraiche végétal ronce sous bois et un fond de cuir et fumé. Tout ce que j'aime, les grands pinots quoi :-) Excellent 95 (18). Et enfin un 99 qui ne tombe pas dans l'austérité excessive, le côté cistercien du millésime frais.

Amicalement Matthieu

samedi 21 mai 2016

Déjeuner annuel chez Mathieu, au top comme d'hab !

Bonjour à tous,

D'abord et en priorité, CR du déjeuner annuel chez Mathieu... Encore magnifique cette année avec une cuisine 3* et une sélection de vins formidable. Merci à Stéphane, Serge, Jerome, Benoit et évidemment Mathieu !

Le programme : gougères en apéro ; dos de cabillaud - bouillon asiate et épinard ; agneau aux herbes - cèpes - gratin dauphinois ; Fromages superbes ; Tarte rhubarbe - choux crème au thé.

Apéro : Un nez à l'ouverture de fruit blanc, note marquée de mousseron, de foin, de fougère sur un fond de fruit sec (ça fait très chablis) puis à l'aération des notes mirabelles, guimauve, floral nous ramène au sud. La bouche est ronde, grasse au profil amer, sur le fruit blanc, la mirabelle, note guimauve, florale. La finale est ronde, reprend un peu de structure, mais des notes alcools s'invitent entre la mirabelle, toujours note mousseron foin, fougères, fond fruit sec. persistance courte. TB 88 15. On a fini par identifié Grillet mais moi je ne suis pas emballé.


Vin 2 : Un nez très beau, fin de poire, de frangipane, petite pointe réduc grillé qui signe le vigneron ;-), classe, fond amande grillé, aubépine, noisette. La bouche est superbe, ample à l'attaque, beau volume puis droite, précise, tendue, matière dense, précise sur la poire, note aubépine, puis chèvrefeuille, tarte citron meringuée, la pointe réduc grillé, fond noisette, sésame grillé. La finale est tendue, fine, puissante, grande persistance de fruit blanc, d'aubépine, de chevrefeuille, la pointe grillé réduc classe et fond avec un retour crayeux. Superbe, nous avons vite identifié un Meursault Perrières de Germain, le millésime 2004 fut plus aléatoire ;-). Excellent 94-95 (18)

Vin 3 : Un nez superbe, séduisant, de poire, de fruit blanc, note d'amande d'aubépine, pointe chevrefeuille, fond léger beurrée, fumé grillé, très élégant. La bouche attaque droite, puissante puis c'est ample, suave, jolie fraicheur qui tend le vin le gardant tonique, matière fine, précise, pleine, c'est puissant, plus fin et précis que la précédente mais moins gourmand, sapide, sur le fruit blanc, la poire, puis l'amande, la noisette fraiche, note chèvrefeuille, fond léger fumé grillé classe. La finale est fraiche, tonique, fine, puissante, sur le fruit blanc, note aubépine, amande noisette fond fumé grillé classe avec une très belle persistance. Excellent+ 94-96 (18) que ce Corton Charlemagne Bouchard 2006 dans un style moins expressif mais plus droit, puissant et fin qui finira par rendre le Perrières un peu plus brut.

Vin 4 : Un nez poire, note frangipane, aubépine, amande grillé sur un fond de craie avec une pointe menthol. La bouche est large, matière au joli touché gras mais derrière les 2 monstres, c'est assez lâche (moins dense, moins précis) et encore très marqué de l'élevage sur la poire l'amande grillé, la frangipane sur un fond de craie. La finale est fraiche, la sensation est grasse, et la persistance marqué par l'acidité est honnête sur la poire, l'amande grillé avec un retour d'élevage sur la macadamia caramélisée. Bien fait dans un style ambitieux mais jeune et mal positionné dans la série. TB+ 89-91 (15,5) que ce Chassagne Morgeot Ramonet 2011 (que j'ai identifié)



Vin 5 : Un nez qui pétrole sur le citron, agrume, note de mirabelle, fond silex, ça fait très Trimbach FE. La bouche confirme avec cette attaque droite, tendue, ciselée puis c'est plus ample, belle matière bien mûre, sur la mirabelle, l'agrume, note tourbée classe et fond pétrole. La finale est ronde, ample puis ça se tend, c'est puissant, long, avec une belle persistance de citron mirabelle note tourbée et fond pétrole. Je suis sur 2007 mais non, c'est bien un Riesling Trimbach Frederic Emile mais 2009. Excellent 93 (17) et belle réussite pour un 2009.

On attaque les rouges :

Vin 6 : Un nez de fruit rouge, pointe végétale type géranium, puis des notes plus florales, fond gourmand marqué d'un boisé classe moka fumé. La bouche est corpulente, ample à l'attaque, délicate, fine, beaux tanins soyeux, pas d'une grande densité, un peu fluide mais très sapide sur le cassis, note ronce, pointe géranium/rafle, bien enrobé d'un boisé fumé moka gourmand. La finale est fraiche, longue, en délicatesse sur le fruit rouge, la ronce, la rafle et ce fond fumé moka. J'étais bien sur la commune de Chambertin mais pas reconnu du tout le vigneron, j'ai même été surpris par ce Chambertin Clos de Beze Groffier 2007 de belle facture. Excellent 93 (17)

Vin 7 : A l'inverse, celui-ci, dès le nez superbe, fumé, de cerise, cassis, note épice réglisse, pointe de ronce, fond tabac, je reconnais un domaine familier, après une petite hésitation entre jean Pierre et les RT, j'opte en bouche pour RT. Car celle ci se présente droite, robuste, et ample, structure marquée, tanins soyeux un poil rigide, c'est puissant sur le cassis, la cerise noire, note épice réglisse, pointe ronce et fond tabac, fumé classe. La finale est fraiche, structure tendue, marquée, l'empreinte tanique accroche encore un peu mais très belle et longue persistance de cassis, de réglisse, sur un fond fumé tabac. Je pense à Chapelle pour le côté droit, structuré, un peu sévère dans un millésime un peu stricte mais non et je suis très surpris par ce Chambertin Rossignol Trapet 2006 qui est clairement à attendre pour qu'il se fonde et s'adoucisse. Excellent 93 (17)

Vin 8 : Un nez superbe, plus évolué, de fruit rouge, note champignon, cèpe, fond moka gourmand, ça fait très cote de Beaune au nez. La bouche, charpentée, est très belle, ample, acidulée, aux tanins soyeux, quasi veloutés, sur le fruit rouge acidulé, note légèrement kirchée, puis fleurs séchées sur une fond moka et fumé. La finale est un poil rigide, mais avec une belle persistance de cassis, de fumé de champignon, cèpe et ce fond moka. Très beau vin à maturité. Excellent 94 (17,5) que ce Vosne Romanée Dom Laurent Les Suchots 1998.



 Vin 9 : Un nez de cassis, prune, note épice et pointe kirchée, fond cacao. La bouche est robuste, large, puissante, de l'artillerie mais pas de gant de velours, car les tanins sont un peu secs, sur le cassis, le pruneaux, note épice, puis kirch marqué, fond café. La finale est un peu chaude, sur la prune, le cassis, note café moka et fond cacao. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Châteauneuf du pape La Mordorée 2007. Pas le style que je préfère à Châteauneuf.

Vin 10 : Un nez expressif, gourmand, de myrtille mûr, de cassis léger confit, note lacté fraise, pointe vanille par moment, épice poivre, réglisse, fond un peu kirché et camphré, eucalyptus. La bouche est robuste, large, ample, tanins soyeux, précis, grosse structure mais finesse, sur la myrtille, le cassis, note épice poivre, pointe vanille, réglisse, fond plus cacaoté, fumé, et ce coté eucalyptus. La finale est fraiche, ample, puissante mais précise, élancée, très belle persistance myrtille, cassis, note épice et fond cacao et eucalyptus. très fruit, pas super complexe aromatiquement mais très belle structure du vin entre finesse et puissance, volume et précision, pas de côté too much, que ce soit sur le sucre, l'alcool, c'est équilibré de bout en bout. très beau vin que ce Barossa Valley Ben Glaetzer Amon Ra 2006. Excellent 94 (17,5)

Vin 11 : Un nez de poivron rouge grillé qui ne trompe pas, on est passé sur la RG bordelaise, mais la petite pointe serpillère acre ne trompa pas non plus, le vin a une pointe de bouchon qui empeche de profiter pleinement de la superbe bouche, charpentée, profonde, aux tanins soyeux et à la finale tout en équilibre. Dommage pour ce Saint-Julien Chateau Gruaud Larose 1986

Vin 12 : Un nez magnifique de cassis léger confit, note poivron rouge grillé, frais, puis feuille morte, pointe de cuir et fond tabac blond fumé, superbe. La bouche, charpentée,  est tout en harmonie, entre les tanins veloutés, la structure profonde, c'est ample, fondue, gourmand sur le cassis un peu confit, la feuille morte, le cèpe, note poivron rouge grillé puis plus graphite, cuir et ce fond top classe de tabac blond, de fumé. La finale est fraiche, tonique, tout en équilibre et harmonie et offre une superbe persistance complexe de cassis acidulé, des notes de cèpes, presque truffe, puis graphite, pointe de cuir, fond tabac et fumé. Exceptionnel 98 (19) et meilleur vin bu depuis le début de l'année que ce Margaux BAMA 1959 que nous situions plutôt entre 70 et 85. Whaouh ! Merci Mathieu et quelle chance de récupérer une telle bouteille... Et vraiment BAMA, j'adore :-)

Je n'ai pas pris de note sur le vin jaune suivant et de toute façon, je n'aime pas ça. Quant au sucre, cet Altenberg de Bergheim de Deiss était très bon et finissait parfaitement ce superbe repas. Merci Mathieu pour ce top déjeuner qui a confirmé la tradition ou tout le monde a joué le jeu ! Merci à Stéphane, Serge, Benoit et Jérome.

Amicalement, Matthieu

vendredi 1 janvier 2016

Vins de Saint Sylvestre et de vacance

Bonjour à tous,

Bu à la Saint Sylvestre sur un salmis de pigeons, risotto aux champignons aromatisés truffe.

Meursault Buisson Charles Goutte d'Or 2005 : Un nez assez discret de fruit blanc, poire, pointe grillé réduc qui disparaît après 2H d'aération, puis de la fleur tilleul, fond  amande un peu frangipane et noisette fraiche, léger brioche. La bouche est ample, large, belle matière dense, pure, c'est tonique car bien structuré par la fraicheur, sur le fruit blanc, la poire, qui devient très pure au fur et à mesure de la dégustation mais qui du coup perd la complexité des notes de tilleul, de noisette fraiche et le fond beurrée léger puis un peu plus crayeux. La finale est ronde, ample, bien soutenue par la fraicheur qui offre une belle persistance de fruit blanc, poire William, devenant très prégnante, note tilleul, voir chèvrefeuille, fond amande et noisette. Excellent 93 (17) mais moins bien gouté que la précédente, moins complexe au fur et à mesure de l'aération, à l'inverse du suivant.

Chambertin Rossignol Trapet 2006 : Un nez encore discret (aérer 4H) de fruit, cerise, groseille, note réglisse puis plus fraiche, ronce, sous-bois, une pointe florale pivoine sur un fond fumé soupçon de cacao. La bouche est charpentée aux tanins soyeux, pas très dense certes, mais ample, aux tanins satinés, fins et délicats, sur la cerise, la groseille, note fraiche ronce, de sous bois, puis fleurie pivoine, épice entre patchouli et réglisse, fond léger fumé (la sapidité vient avec l'aération)... La finale est ronde, ample, fraiche, prend un peu de puissance (mais je sais que c'est un Chambertin sinon...), tout en offrant de la délicatesse et une belle empreinte tanique satinée sur la cerise, la groseille, note de sureau, de réglisse,  puis fraîche de ronce, sous bois et fond léger fumé, amande, noyau. Surtout si vous souhaitez en ouvrir une, faire une longue aération car le vin s'est gouté meilleure, bien plus sapide le lendemain midi. Donc A Attendre !!! Excellent 92-94 (17-18) 17 pour cette fois.

Et sinon durant les vacances :

Vougeot, Clerget Les petits Vougeot 2005 : Un nez séduisant, fin, de cerise noire, puis sureau, mûre, note framboise pointe épice et fond de cuir classe dans un profil profond. La bouche est corpulente, ample, large, tanins soyeux, puis c'est frais tonique, profil long et profond assez puissant sur la cerise, puis la groseille, framboise, pointe épice, note ronce et fond noyau de cerise et cuir classe. La finale est équilibrée, tonique, fine et précise, persistance intéressante sur le fruit acidulé, cerise, framboise, groseille, note sureau, épice et fond de cuir. TB-EX 91 (16,5). Commence à s'ouvrir dans un profil austère, profond et classe.

Volnay Voillot VV 2010 : Un nez frais, pinotant, expressif de cerise, de framboise, note ronce sur un fond sureau et léger noyau. La bouche est corpulente, large, ample aux tanins ronds, bel équilibre tonique, sur la cerise, la framboise, note ronce pointe épice, fond sureau et noyau de cerise. La finale est ronde, ample, persistance honnête de cerise, framboise, ronce et épice sur un fond sureau et noyau. TB 88 (15)



Vosne Romanée Rion 2010 : Un nez intéressant de fruit noir puis rouge, groseille, note marquée de rafle, de ronce, pointe sureau, amande, aubépine, fond fumé. La bouche est corpulente, large, aux tanins soyeux, doux, sur le fruit noir puis rouge, note amande et aubépine, puis plus végétal noble ronce, rafle sur un fond noyau cerise, et fumé. La finale équilibrée est droite, fraiche, persistance intéressante de fruit noir et rouge, toujours amande aubépine et fond sureau et noyau de cerise et léger fumé. A attendre que le vin s'épanouisse, TB-Excellent 89-91 (15,5)

Puligny Montrachet Girardin VV 2004 : Un nez expressif, ouvert, presque capiteux de fruit jaune et blanc, note réduc grillé un peu entêtante (très coche) qui s'atténuent à l'agitation, puis chèvrefeuille, citron meringuée pointe aubépine, fond beurre et fumé grillé. La bouche est ronde à l'attaque puis tendue, droite, bien dans mon image d'un puligny, de la profondeur, bien enrobée d'un touché légèrement gras, sur la tarte citron meringuée, le fruit jaune, note grillé marqué (réduc), fond amande grillé. La finale est fraiche presque puissante, gourmande, plus typé chassagne je trouve, avec une jolie persistance de fruit blanc et jaune, ce coté citron en mode tarte meringuée puis plus élégant chèvrefeuille, fond amande, macadamia, beurre et fumé. TB 89 (15,5) comme souvent avec cette maison dans un style classique Beaunois.

Minervois, Luc Lapeyre L'amourier Autrement 2013 : Un nez marqué "bio" sudiste, avec ce coté animal réduc mais fugace, sur le fruit noir, la mûre, le pruneaux sans lourdeur, note épice typé poivre et réglisse, pointe florale gracieuse violette, fond cacao friand. La bouche est droite en attaque puis plus ample, charpentée aux tanins ronds, sapide sur le fruit noir, le pruneaux, c'est assez gourmand et cela reste "frais" grâce aux notes florales et épices, fond de cacao/chocolat. La finale garde de la fraicheur, c'est plutôt puissant mais dans un juste équilibre sur le fruit noir, le pruneaux, note épice poivre, réglisse, pointe floral et fond cacao assez gourmand. Très bien fait, joli vin offert par mon beau père, Merci ! TB 88 (15). Je pense à assemblage syrah (à mon avis majoritaire), grenache et sans doute d'autres cépages.

Bandol, Tempier Migoua 2006 : Un nez discret mais élégant de cassis, note légèrement animal, puis épice réglisse, la plus classique orange sanguine, une pointe de garrigue, et un fond cacao chocolat. La bouche est charpentée, grosse structure, matière dense, tanins soyeux, encore un peu serré et en dedans, mais bien poli, sur le cassis, la mûre, note épice orange sanguine, réglisse, pointe animal fond cacao chocolat. La finale est ample, puissante, sur la structure, persistance honnête de cassis, orange sanguine, épice fond cacao. A attendre que le vin s'épanouisse, mais joli et loin d'être rustique. TB 89-91 (15,5-16,5)

Volnay, Cailleret Rebourgeon Mure 2013 : Un nez peu expressif bien sûr, sur la cerise, le cassis et son grain, note sureau, ronce, fond noyau, amande et fumé. La bouche est corpulente, ample, belle densité, pleine et droite, puissante, tanins soyeux à la belle structure encore bien jeune, sur la cerise et son noyau, note sureau, puis ronce, fond amande douce et fumé. La finale est puissante, fraiche, belle persistance de cerise noire, puis plus rouge, pointe acidulée, note sureau et ronce, fond amande douce et léger fumé. Excellent 91-93 (16-17)

Sancerre, Boulay 2014 : Un nez séduisant, typique de sauvignon sancerrois, sur le fruit jaune, le citron, note d'ananas, fond frais végétale mais mûr de buis, d'acacia. La bouche présente un gros volume, très fraiche, vive, tendue, matière mûre, dense qui enrobe dans un touché suave, sur le fruit jaune, le citron, pointe d'ananas et un fond végétal frais de buis, d'acacia, note roche typé calcaire. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique, puissante, persistance intéressante de citron, fruit jaune, et le fond buis acacia. Pas très complexe mais matière bien mûr, dense et tonique dans une aromatique classique que j'apprécie beaucoup ! Attendre un peu que la puissance soit domptée, beau potentiel TB-Excellent 89-91 (15,5)

Amicalement, Matthieu