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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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samedi 26 décembre 2015

Les vins des fêtes de Noel

Bonjour à tous,

Quelques vins dégustés au cours des 3 repas qui ont égayés ces fêtes de familles multi-recomposées.

Sur foie-gras, saumon puis Gigot de 7H, purée de panais, Plateau de fromage et buche.

Meursault Charmes Buisson Charles 2005 : Un nez superbe après dissipation d'une légère réduction salpêtre, grillé (mais qui peut plaire) sur la poire William assez pure, note floral marquée aérienne très classe d'aubépine, de tilleul, pointe chèvrefeuille, fond très léger brioche. La bouche est ample, ronde à l'attaque, belle matière dense, soyeuse, bien soutenue par la tension qui donne la profondeur, sur la poire William, note aubépine, chèvrefeuille, presque citron, fond amande grillé et léger brioche. La finale est bien fraiche, tonique, qui claque, et une longue persistance de poire William, d'aubépine, pointe chèvrefeuille citron et fond d'amande léger grillé. Excellent, pure et quel fruit ! 93 (17).

Saint-Aubin, Langoureau Sentier du Clou 2010 : Un nez avec une pointe réduction allumette grillé, puis le fruit blanc, la poire, note salpêtre, puis amande, noisette fraiche, pointe chèvrefeuille, fond léger beurrée grillé. La bouche est tendue, droite, belle matière suave qui enrobe, c'est long, tonique, puissant, une ligne droite qui vous emporte sur le fruit blanc, note salpêtre, amande, noisette fraiche, puis fleurie chèvrefeuille, fond léger grillé (réduc?), beurrée, fumé. La finale est fraiche, tendue puissante, belle persistance de fruit blanc, note salpêtre, chèvrefeuille, noisette fraiche, fond amande grillé, beurrée. Structure Typé plutôt Pouilly ou Puligny, droit, puissant, tendue, classique du cru chez Sylvain. Excellent 16,5 (91)

Saint-Julien, Château Leoville Barton 2006 : Un nez expressif de cassis, fruit noir, note encre, graphite, profond, pointe poivron rouge grillé, fond moka fumé. La bouche est charpentée, profonde, tanins soyeux, sur le cassis, note un peu lacté de fruit rouge, puis encre, graphite, fond fumé moka. La finale présente une empreinte tanique qui accroche encore un peu sur le fruit noir, l'encre, le graphite, fond moka café fumé. Bien qu'un peu plus ouvert que le Poyferré ouvert il y a 15 jours, ce Barton se présente assez austère aussi en plus fin et plus profond, mais c'est plus classique du cru, a attendre a mon avis pour les 2 ! TB-Excellent 91-92 (16-17) A date 16+

Hermitage Guigal 1996 : Un nez classe, a maturité, de fruit noir, cassis, note de vieux cuir classe, puis d'épice, d'encre sur un fond fumé bacon grillé. La bouche est charpentée, droite, belle structure bâtie sur la fraicheur mais bien enrobée de tanins soyeux, fins, sur le cassis, les note de cuir, de bacon grillé, pointe épice fond fumé. La finale est fraiche, fine, tonique, puis belle persistance de fruit noir, cassis, note cuir marqué, fond fumé bacon grillé. Les Syrah d'âge mûr comme j'aime. Excellent 92 (17)

2eme repas : Huitres, saumon fûmé, oeufs saumon, hareng mariné, platski, charcuterie polonnaise... Buche au fruit exotique

Riesling, Josmeyer Hengst Saemin 2005 : Un nez superbe de riesling a maturité, fin, délicat, complexe, d'agrume pamplemousse mûr, de cire d'abeille, note florale acacia, pointe kumquat, de fruit exotique fond légèrement pétrolant du plus bel effet. La bouche est suave, ample, belle matière au touché soyeux, bien soutenue par la fraicheur, délicat et dense, très calcaire dans l'esprit (je crois que c'est calcaire Hengst, en tout cas c'est ce que j'aurai dit...) sur l'agrume mûr, le kumquat, la cire d'abeille, note florale acacia, pointe pain d'épice, fond léger pétrole. La finale est tout en équilibre, belle empreinte soyeuse, délicate, et longue persistance d'agrume mûr, de kumquat confit, de cire d'abeille et le fond pétrole classe. Superbe vin. Excellent 94 (17,5+)

Pessac-Léognan, Château Haut Bailly 2003 : Un nez expressif de cassis, myrtille mûr mais pas confit, note fraiche sous-bois, léger poivrons rouge grillés, puis épice sureau,  fond fumé léger. La bouche est charpentée belle structure, tanin soyeux un peu ferme, droit, un peu sec, sur le cassis mûre, pointe pruneaux, note épice réglisse, puis poivron rouge grillé fond fumé. La finale à l'empreinte un peu asséchante, de cassis, myrtille marqué, note épice réglisse, pointe poivron grillé amande fraiche, fond léger fumé. TB-Ex 91 (16+), pas le plus réussi des 2003, je préfère les Médocs en 2003.

Sauternes, Chateau Lafaurie Peyragey 1998 : Un nez expressif, classique, gourmand coing confit, orange confite, note épice presque safran, pointe miel, fond cire d'abeille. La bouche est ronde, ample, belle matière soyeuse, belle densité, pas d'une grande finesse mais au beau toucher, sur le coing confit, note d'orange confite, puis épice safran cardamone, fond cire d'abeille, sucre présent mais bien intégré après aération ça prend un peu masse quand même. La finale est ronde, gourmande, qui garde de l'équilibre, mais devient un peu brut malgré la fraicheur, belle persistance sur le coing rôti, orange confite, note épice, fond cire d'abeille. TB-Excellent 91 (16+) car le lendemain le vin classique et bon manque d'un peu de finesse et délicatesse à mon gout !

Derniers repas le lendemain : Foie gras, Filet de bœuf sauce madère, écrasée pomme de terre aromatisé truffe, Tiramisu. Une seule bouteille de rouge, fin du Sauternes pour entrée et dessert.

Margaux, château Durfort Vivens 1978 : Un nez classique de Bdx a maturité, évolutif, de fruit des bois, de cassis, note de tabac blond, puis de graphite, pointe encre, fond de sous bois, de champignon et de vieux cuir classe. La bouche est ample, charpentée aux tanins soyeux fondus, gardant de la densité, un cote acidulé, tonique sur les fruit des bois, mûres, cassis, note graphite, encre, fond sous bois, et vieux cuir classe. La finale est fraiche, fondue, sur le cassis, la mûre, note sous bois, encre, graphite, fond cuir et fumé tabac blond. Excellent classique, une certaine complexité, encore du fruit, les Bdx comme on les aime... 92 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 8 juin 2014

Quand j'associe profession et passion

Bonjour à tous,

Cette semaine, nous avions décidé de recevoir nos partenaires pour une journée consacrée aux usages des Réseaux Sociaux d'Entreprise basées sur des cas client "originaux" comme la gestion d'équipes commerciales mobiles, la gestion des incidents de la ligne TGV Est... Après une apm studieuse, nos partenaires méritaient bien un peu de détente, et j'avais proposé d'animer un atelier de dégustation. Masi quel thème pourrait intéresser autant les novices que les amateurs... Après réflexion, j'ai opté pour faire découvrir les accords Vins-Fromage ce qui semblait plaire à toute l'équipe Jamespot.


L'idée était de présenter les accords classiques de type gastronomie, montrer des associations régionales, de celles qui fonctionnent bien, comme celles que les puristes condamnent mais qui font le bonheur de la majorité !

Pour le choix des vins, j'ai récupéré quelques millésimes anciens pour certains accords et  pour le reste, j'ai pu trouver mon bonheur à la Cave à Montreuil mais ce fut juste. Je voulais certains vins et certains fromages et au final cela donna :

Accord 1 : Un classique régionale pour ouvrir le bal : Crottin de Chavignol - Sancerre.


Le vin, Sancerre, Henri Bourgeois La vigne blanche 2002 : Un nez typique, très séduisant sur le citron, le fruit blanc mais surtout le buis, note acacia, fond salin et un côté mentholé. La bouche est mûre à la matière suave, belle intensité, de la profondeur, de la tension superbement enrobée sur le citron, note de buis, d'acacia, fond salin, presque menthol. La finale est ronde, beaucoup de profondeur et très belle persistance de citron, de buis, d'acacia, fond salin, roche silex et toujours ce côté quasi menthol. Excellent 91 (16,5).
L'accord marche superbement sur l'opposition de structure car la matière suave enrobe le côté sec du Chavignol, la tension et la profondeur prolonge et donne de la finesse et de la suavité au fromage. Les aromatiques s'adoucissant à la confrontation pour apporter de la délicatesse à l'ensemble. Plutôt un accord en opposition de structure.

Accord 2 : Reblochon et Chardonnay bourguignon. Un accord que j'aime beaucoup basé sur une complémentarité de matière autour du gras.


Pour le vin, je voulais au départ un Macon, mais impossible à trouver, par contre, cette haute côte de Nuit de Meo Camuzet m'a vite attiré (je ne savais même pas que Meo Camuzet faisait du blanc...). Le vin :
Haute Côte de Nuits, Meo Camuzet Clos saint philibert 2011 : Un nez élégant après la pointe de réduction à l'ouverture, sur la poire, note aubépine, amande, fond grillé léger réduc. La bouche est ronde, belle structure, tendue, matière avec une touche de gras, sur la poire, note aubépine, pointe beurrée et fond grillé fumé. La finale est tendue mais bien enrobée par le gras, de l'équilibre, c'est classe et séduisant avec une belle persistance sur la poire, note aubépine, amande, noisette et fond pain grillé, l'aubépine. TB 89 (15,5).
L'accord marche bien, les gras du fromage et du vin s'accompagnant, la tension du vin dynamisant la bouche et les accords aromatiques tout en équivalence relance le côté boisé et floral du fromage, le coté beurrée gras du fromage étant anihilé par le vin. Beaucoup ont adoré cet accord !


Accord 3 : Epoisse - Nuits Saint Georges, un accord régional à l'encontre des experts pour illustrer le populaire vin rouge fromage. Il se trouve que le fromage est excellent et le vin, que j'ai choisi spécifiquement, est aussi très bon.

 
Nuits Saint Georges, Clos des Pôrets Saint Georges 1er Cru Henri Gouges 2011 : Un nez jeune, séduisant, de fruit rouge mûr, groseille, framboise, note de ronce, pointe bourgeon de cassis, fond léger fumé. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, déjà "fondu" sur le fruit rouge, groseille, grenadine, pointe réglisse, et fond léger fumé. La finale est fraiche, bien équilibrée, sur le fruit rouge et noir ressort une pointe vanillée gourmande, fond ronce et fumé. TB+ 90+ (16+)
L'accord permet de présenter ce qui est considéré comme un non accord entre les tanins jeunes du vin et la structure lactée du fromage créant une accroche en bouche, logique, mais que beaucoup aime bien finalement. Pour autant, l'accord aromatique en totale opposition marche bien, le fruit rouge d'un côté, la terre, le champignon de l'autre. D'ailleurs combien de fois ai-je vu dans les diners avec des vignerons bourguignons , ceux-ci, boire leur vin avec une époisse ou un Ami du Chambertin !

Accord 4 : Le grand classique entre vin rouge et fromage : Saint Nectaire et vieux Bordeaux. Et quel Bordeaux, comme attendu, ce Grand Puy Lacoste a montré toute sa classe !



Pauillac, Château Grand Puy Lacoste 1996 : Un nez complexe, évolué, de cassis mûr, note de champignon sous-bois, puis graphite, pointe cuir, fond boite à cigare, tabac blond, fumé, la grande classe. La bouche est charpentée, fondue, puissante mais les tanins sont soyeux, de la finesse aussi dans ce profil profond, sur le cassis mûr, le champignon, le sous-bois, puis encre, graphite et fond boite a cigare, fumé. La finale est fraiche, tonique et propose une longue persistance de cassis, de fumé, boite à cigare, encre, graphite, fond champignon et sous-bois. Magnifique. Le grand Pauillac. Excellent+ 94 (17,5-18). L'accord est magnifique car les tanins fondus accompagnent le léger gras de la pâte, et les aromatiques terre, roche du fromage font écho au cuir, champignon sous-bois du vin, avec cette finale fumée, tabac, qui enrobe l'ensemble dans un long plaisir classe. Du bonheur !

Accord 5 : L'accord gastronomique par excellence, Roquefort-Sauternes. Un accord connu des amateurs mais que nombreux ignoraient, une découverte pour beaucoup !



Sauternes, Château Bastor-Lamontagne 2007 : Un joli nez déjà complexe, séduisant car fin, sur le coing confit, fruit jaune rôti, note miel fleur d'oranger, puis épice fond rôti. La bouche est ronde, belle matière taffetas, de la délicatesse, fond tendue, de l'acidité qui équilibre l'ensemble sur le fruit jaune mûr, coing confit, note orange confite, puis épicé, sur un fond rôti. La finale est ronde, gourmande, un sucre en juste équilibre, belle persistance de fruit confit, agrume, orange, note miel, épice de Noel et fond rôti. Excellent 92 (16,5).
L'accord est impérial comme toujours. Le vin adoucit le roquefort, les matières assez grasse et intense s'harmonise, l'acidité du vin dynamisant l'ensemble pou lui donner une persistance en bouche énorme ou l'agrume confit, le fruit rôti s'accorde aux champignons, noix, cèdre du fromage. Une découverte pour beaucoup qui ont adoré !

Au final, un exercice toujours passionnant, avec de très grand vin qui ont surpris (on boit pas tous les jours Grand Puy Lacoste 96) et qui fût très apprécié de nos amis partenaire et des équipes internes... Une réussite quoi !

Amicalement, Matthieu

samedi 28 décembre 2013

Vins de Noel : Las Cases 75, Lafaurie Peyragey 97, Schlossberg Bott Geyl 08

Bonjour à tous,


Pour ce repas de Noel en petit comité, un menu simple : huitres, foie gras, saumon, salmis de faisans, fromage, tiramisu à ma façon (thé, fleur d'oranger, menthe)

Pour accompagner ce diner, après mûres réflexions :

Riesling Schlossberg Domaine Bott Geil 2008 : Un nez pointu, encore fermé à l'ouverture, sur la roche, puis les agrumes, mandarines, pointe confit, note de pierre, roche, et fleurie chevrefeuille, fond léger crayeux et après 6H plus ouvert avec un léger pétrole. La bouche attaque ample, très granitique, puis une vive acidité enrobée d'une matière un poil grasse, de la tension sur la craie, l'agrume, léger confit entre clémentine et citron, chevrefeuille, fond roche, légère sensation de sucrosité et gaz, l'ensemble s'harmonisant nettement à 24H d'ouverture. La finale est ronde, ample, puis tendue et vive, salivante, persistance honnête d'agrume mûr, de roche, de craie, de citron chevrefeuille, pointe miel sucreuse et fond qui pétrole à 24H. Un vin qui joue le grand écart entre acidité et SR à l'ouverture, mais qui devient plus harmonieux, fin, et équilibré (moins de sensation de sucre) à 24H. TB-Excellent 90 puis à 24H Excellent 92 (16,5-17)

Saint-Julien, Château Léoville Las Cases 75 : Un nez complexe, classe, de cassis, fruit noir, note encre, de vieux cuir, de sous-bois, pointe de champignon, fond fumé et épice. La bouche est large, puissante, au tanins fins et fondus, précis, soyeux a souhait, qui enrobe la fraicheur, donnant de la profondeur, sur le fruit noir mûr, note orange sanguine, sous-bois, pointe encre, fond cuir, champignon, un ensemble qui reste un peu plus austère que dans mon souvenir. La finale est fraiche, tonique, puissante, incisive quelle énergie, longue persistance de fruit noir mûr, d'encre, de cuir, fond fumé et épice. Excellent 94 (17,5). Très beau vin bien sûr mais un style plus austère que la précédente bue qui délivrait un message plus enjoué et plus ouvert.

Sauternes, Château Lafaurie Peyraguey 1997 : Un nez très séduisant, de mandarine confite, note de fruits rôtis, de cire d'abeille, d'hydromel, fond rôti et épicée, pointe mentholée. La bouche est ronde, très belle matière suave, belle acidité qui tient la bouche, très équilibré sur l'agrume confit et rôti, clémentine, mandarine, note de miel, d'hydromel, fond cire abeille, épice, mais aussi pointe fraiche végétale. La finale est tonique avec une longue persistance de fruit rôti, agrume confit, hydromel, cire d'abeille et retour fumé superbe. Excellent 93 (17)

Un bien beau dîner ! Maintenant on va se régaler des restes et préparer activement le nouvel an !

Amicalement, Matthieu

dimanche 14 juillet 2013

Des CR en série : beaucoup de belles et moins belles bouteilles

Bonjour à tous,

La course au temps me laissent enfin la possibilité de poster quelques CRs, satanée année 2013 ou les conditions ne laissent aucun répit pour profiter de sa passion !

Crozes Hermitage Blanc Guigal 2011 : Un nez expressif, profond, de reine claude , prune, amande, aubépine, note fenouil et anis avec un fond profil amer et menthol. La bouche est ronde, joli matière pas trop grasse, de l'équilibre sur la reine claude, pointe citronnée, le fenouil, note crayeuse, fond amer amande, herbe seche, anis. La finale est ronde mais tonique avec une jolie persistance de reine claude, note anis et fenouil et fond herbe seche pointe menthol. très agréable une fois la chaleur revenue ! TB 89-90 (16)


Meursault Les Bouches-chères Buisson Charles 2005 : Un nez de poire williams très pure, note amande, chevrefeuille citron et frangipanne profil amer sur un fond beurrée, brioche, quelque note alcool médicament qui disparaitront à l'aération. La bouche est ronde, dense, matière soyeuse, délicate, intense, toujour ce côté aérien que j'aime sur Boucheres, et profond, large, ample sur la poire, l'amande, la tarte citron meringuée, le chèvrefeuille, fond léger amer et beurrée, brioche. La finale est fraiche, aérienne, avec des notes crayeuses, sur la poire, les épices, le beurre, les amandes pointe de citron et fond craie, menthol qui donne de la fraicheur. Encore un peu réservée mais quelle structure ! Grand vin 93-95 (18)


Nuits Saint Georges, Les Grandes Vignes 2005 : Un nez encore discret mais classe de fruit noir, myrtille, sureau, note de ronce, et côté floral d'églantine, aubépine, pointe épice, réglisse et fond fumé classe. La bouche est corpulente, dense, large, avec des tanins soyeux encore un peu sauvage, structure tonique, sur le fruit noir, le sureau, note de ronce d'aubépine, presque pate d'amande, pointe réglisse et fond fumé. La finale est fraiche, tonique, un peu sauvage encore mais belle persistance de fruit noir mûr, de pate d'amande, de réglisse, fond fumé. Encore un peu austère et fermée A attendre encore 3 ans avec sérénité TB+ 90-92 (16-17)



Riesling Eichberg Ginglinger 2008 : Un nez d'agrume mûr, de pamplemousse, note citron, quinquina, puis résine, ambre, fond léger pétrole et silex, roche. La bouche est ronde à l'attaque puis ça se tend, belle matière qui enrobe une vive tension, de la profondeur, agrume, citron, chèvrefeuille, puis roche silex et léger pétrole. La finale se présente arrondie de quelque très léger sucre dans un profil amer, classe, sur le pamplemousse, le citron, la roche, et fond silex pétrole. Excellent 92 (17)



Sauternes, Château Bastor Lamontagne 1997 : Un nez subtil de quinquina, d'agrume confit, d'épice. La bouche est équilibrée, belle matière délicate avec de la fraicheur, sapide, sur l'orange confite, mandarine, note épice. La finale est fraiche, peu marquée par les sucres, digeste, longue persistance pas super complexe mais très fin et qui se boit tout seul Excellent 91 (16,5)



Chambolle Musigny Les Charles Clerget 2002 : Un nez discret mais pénétrant de cerise burlat, note sureau, épice, pointe fraiche évolué feuille morte fond fumé cacao. La bouche est ronde, délicate, avec des tanins soyeux, structure fraiche et tendue, de la profondeur, de la délicatesse, sur la cerise, le sureau, la mûre, note épice fugace et feuille morte sur un fond cacao fumé. La finale est fraiche, tendue, bien enrobée, c'est délicat et aérien, mais un peu court sur la cerise, le fruit rouge, note feuille morte épice, fond fumé. TB+ 90 (16-16,5)


Saint-Julien, Château Gloria 2005 : Un nez monolithique à l'ouverture comme la bouche, après 24H, un nez qui finit par s'ouvrir un peu lourd sur le pruneau, la gelée de cassis, note de cèdre, presque fleurie qui donne un peu de fraicheur mais surtout marqué boisé vanillée, cacaoté ambré, sur un fond balsamique. La bouche est charpentée, grosse matière, large, ample, dense, tanins velours sur le cassis mûr, le pruneau, note de cèdre, de poivron grillé, et fond vanille cacao moka. La finale est fraiche, bien équilibrée, gourmande sur le fruit noir mûr, la vanille, le cacao, pointe cèdre et poivron grillé, fond balsamique, jolie persistance. Puissant grosse artillerie, pas dans la finesse. TB-Excellent 89-91 (16-16,5)

Vosne-Romanée, Les Brulées Guyon 2006 : Un nez avec une pointe grillée (réduite) à l'ouverture, puis avec l'aération et 24H, beau fruit rouge, groseille, cerise, superbes notes fleuries, pivoine, violette, épice réglisse, orange confite, fond léger fumé et cuir. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux à la vosne, bien structurée, sur le fruit rouge mûr, groseille, framboise, note fleurie pivoine, épicé réglisse pointe orange confite, fond fumé, toasté et cuir classe. La finale est fraiche, équilibre superbe et persistance d'école sur le fruit mûr, la cerise presque confite, les fleurs, le toasté, fumé et le cuir. Excellent 92-94 (17)


Voilà pour une première série.
Amicalement, Matthieu

mercredi 26 décembre 2012

Noel, 3 repas et quelques bouteilles : Chambertin, Pauillac

Bonjour à tous,

Cette année, une activité de Noel débordante avec 3 repas de famille. L'occasion d'aérer l'armoire à vin, ça respire un peu maintenant !

Repas 1 : Grande famille. Foie gras, saumon. Gigot de 7H confit, purée de panais. Fromage. Tiramisu orientale.

Sauternes, Chateau Bastor Lamontagne 97 : Un nez subtil de quiquinat, d'agrume confit, d'épice. La bouche est équilibrée, belle matière délicate, de la fraicheur, aucune lourdeur, c'est sapide sur l'orange confite, la mandarine, note épice. La finale est fraiche, peu marqué par le sucre, digeste, longue persitance, pas super complexe mais délicat, fin et droit. Excellent 91 (16+)


Saint-Aubin, En Remilly, Domaine Langoureau 2011 : Un nez puissant prequ'un peu ecoerant à l'ouverture de fruit jaune mûr avec des notes beurrées, brioche, une pointe chevrefeuille et un fond boisé grillé toasté un peu marqué. La bouche est ronde, ample, grasse, il y a du volume encore plus d'habitude, mais la structure reste tendue, sur le fruit jaune mûr, le beurre, pointe amande, des notes crayeuses et un fond brioche dorée. La finale est fraiche mais énorme matière/puissance, style exhubérant presque too much, sur fruit mûr, le beurre, la brioche, notes crayeuses et trate citron meringuée. A attendre, il faut que cela s'assgisse, se fonde mais y'a du potentiel. TB-Excellent 89-91 (15,5-16,5)

Margaux, Chateau Lascombes 2004 : Un nez discret et séduisant de cassis mûr, de mûres, note cacao, pointe balsamique fond boisé toasté vanillé un peu caramel. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux mais qui accrochent un poil en finale sur le cassis, le fruit noir confituré, note balsamique et fond boisé toasté moka vanille. La finale est fraiche, digeste, persistance honete de fruit noir, moka, vanille, pointe caramel. Un style de CC Bordelais très bien fait, de Margaux ou d'ailleurs. TB+ 90+ (16+). Mais j'ai préféré les précédentes, un vin à boire jeune ?

Pauillac, Chateau Duhart Millon 1986 : Un nez évolué sur l'encre, le graphite des notes de fruit rouge discrètes, de tabac, boite a cigare, fond de cuir, léger champignon. La bouche est charpentée, tanins fondus et ronds, de la structure, de l'allonge, de la profondeur, sur fruit léger confit kirché, note de tabac blond, d'encre, de graphite, fond de cuir classe. La finale est fraiche, tonique, puissante, on est a Pauillac, longue persistance de fruit un peu confit, tabac, encre, et cuir classe. Du classique, il manque un peu d'éclat au fruit pour gommer le côté austère. Par contre, c'est classe et profond. TB-Ex 91 (16,5)

Chambertin, Domaine Tortochot 1989 : Un nez superbe mais assez évolué à l'ouverture, avant qu'il n'évolue en permanence, léger cerise confite, des notes marquées de cuir, de tabac blond, fond d'orgeat, d'agrume confit, des épices variées. La bouche est corpulente aux tanins fondues, taffetas, enveloppants, sur la cerise confite, la framboise, notes de vieux cuir classe, léger champignon, épices et fond tabac blond. La finale est ample, soyeuse, pointe acidulée et superbe persistance fruit léger confit, de cuir, de tabac. Excellent 93 (17,5)


Repas 2, juste avec les enfants. Foie Gras. Langouste/hommard grillé, rizotto d'artichaud. Buche aux agrumes.

Riesling, Altenbourg VT, Albert Mann 2004 : Un nez de pamplemousse confit, kumquat, note safran, fond naphté pétrole très léger. La bouche est tendue, matière ronde de l'allonge sur l'agrume confit, note d'épice, safran, miel à la fleur d'oranger, pas trop sucré. La finale est équilibrée, pointe amer digeste, longue persistance de mandarine confite, kumquat, épice et très léger naphte. Excellent 92 (16,5)

Puligny-Montrachet, Les Folatières, Girardin 2005 : Un nez extremement élégant de grand chardonay sur la poire juteuse, note chevrefeuille, puis aubépine et tilleul, pointe noisette, fond beurrée, léger toasté. La bouche est magnifique, matière dense mais délicate, ample, caressante, envahissant le palais, soutenue par une jolie fraicheur, de la tension, de la profondeur, sur la poire mûre, presque juteuse, note chevrefeuille, tarte citron meringuée, fond beurrée, léger toasté et belles notes crayeuses. La finale est fraiche, bien enrobée style queue de paon, persistance d'école tout en équilibre et harmonie, sur le fruit bien mûr, l'aubépine, l'amande, le chevrefeuille, note beurrée toasté et fond crayeux léger fumé. Du grand art ! Excellent+ 94-96 (17,5-18,5), grand moment de plaisir partagé, exceptionnellement avec les enfants.

Repas 3 : Famille 2. Huitres. Canette aux agrumes, Pommes rissolées. Buche.

Muscadet Sevres et Maine, Orthogneiss, Domaine de l'Ecu 2010 : Un nez fin, crayeux, de fruit jaune, d'agrume, note citron, mais aussi fleurie, acacia, felur blanche et fond de roche. La bouche est vive, crayeuse, matière ronde qui enrobe la tension, sur l'agrume, la coquille d'huite, un coté iodé, fond de roche, de craie. La finale est ronde, longue, équilibrée, sur le fruit jaune, la craie, la roche, le citron. TB+ 90-92 (16-16,5)

Riesling, Domaine de l'Oriel 2007 : Un nez gourmand d'agrume, léger confit, pointe miel, note de roche, de fleur blanche. La  bouche est ronde avec une jolie tension, une matière ample, sur l'agrume pointe confit/miel, note fleur, roche. La finale est fraiche, tendue, joli longueur d'agrume, pointe miel, gourmand, note chevrefeuille et fond de roche. Un style rond et gourmand mais qui conserve de la tension. j'aime beaucoup 89 (16,5)

Saint-Emilion, Chateau Tertre Daugay 1988 : Un nez évolué, fin de cassis, de fumé type tabac blond, note champignon et fond pointe d'encre. La bouche est charnue, tanins soyeux et délicats, c'est mûr et tonique, sur le fruit rouge et noir, belles notes tabac, fumé, pointe encre et fond léger cuir et champignons cèpes. La finale est ronde, fraiche, bien équilibrée entre rondeur et acidulé longieur honéte que les aromes du nez. TB+ 90 (16). Un des plus beaux millsésimes de Tertre que j'ai dégusté.

Joyeuses fêtes à tous et l'année prochaine surement avec encore de belles bouteilles pour finir l'année !

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 septembre 2012

Vacance flemme oenologique : Chambertin, Lynch Bages, Corton Charlemagne

Bonjour à tous,

Excellentes vacances ou j'ai stoppé toutes activités y compris oenologique ! Pourtant de grands moments oenophilliques au cours de ce périple en 3 étapes.


Première étape riche de dégustations et et de rencontres. Merci à Nicolas et Marie pour leur accueil. Quelques bouteilles magnifiques : Corton Charlemagne Bouchard P&F 2006, superbe tension, grande matière et persistance d'école pour ce Corton nerveux et dense qui commence tout juste sa longue vie. Excellent+. Un Sauternes Climens 1982, d'excellente facture, à peine marqué par les sucres, peu de botristis mais beaucoup de fraicheur, avec ma science inégalée, je l'ai évidemment placé en Alsace sur une VT Excellent 94... Là ou j'ai eu l'air le plus ridicule, c'est cet Echezeaux Domaine Bernard Mugneret 1995, persuadé d'être à Bordeaux, tant la profondeur, les notes graphites, fumées et la fermeté des tanins m'ont fait pensé à un Bordeaux 95. Excellent 92. Le Chateauneuf du Pape Bosquet des Papes 1989 est conforme aux grandes bouteilles qui ont été engendrées sur ce superbe millésime de Rhone sud. Un nez complexe, de fruit mûr, de cuir, de champignon, de prune, figue et fond fumé, une bouche ronde, ample, tanins denses et soyeux, et de la persistance dans une finale puissante mais gardant volupté et précision. Grand vin. Excellent 94.

Cette étape fût l'occasion d'une très belle rencontre avec François des Ligneris, qui nous a fait le plaisir de venir finir la soirée avec nous après la fin du service de son restaurant L'envers du Décor à Saint-Emilion. Nous avons évoqué avec lui de nombreux sujets, sur le vin bien sûr, et donc sur la vie, le travail, les valeurs... Son histoire avec Soutard, son futur avec le restaurant, ses vignes de merlot en entre deux mers, son domaine des Corbières. Mais aussi, ses amis, nos amis, la musique, le théatre, l'administration, l'état, l'entreprise, entreprendre, avancer, donner un sens... tous ça en sirotant son Envers du décor dont il a dessiné l'étiquette (il a dessiné plusieurs étiquettes pour cette cuvée, de nombreux clins d'oeil aux vins de Bordeaux ici), cette cuvée 100% merlot de 2003 qui garde fraicheur et rondeur, un vin sans fard, gourmand et bonhomme comme le bonhomme ! Une vrai belle rencontre merci à Marie et Nicolas.


Pour cloturer cette étape, deux grands Bordeaux. Saint-Emilion Corbin Michotte 88, sorti tout droit de la cave de Nico, ce classique Saint-Emilion (retrouvé l'appellation mais pas l'année) présente un nez superbe de fruit noir, de havane, une pointe d'encre qui donne la profondeur, une bouche charpentée, soyeuse, intense, dans une structure droite et profonde, des tanins superbes de précision avec la petite fermeté du millésime et une belle et longue finale. Un vin de gastronomie parfait à table. Excellent 92. Le Pauillac, Lynch Bages 96, ne fait que commencer sa longue vie. Quelle matière, quelle densité ! Un nez très cabernet mûr, de cassis et ses notes de poivrons grillés, sur un fond graphite, tabac blond et fumé. Une bouche robuste, grosse matière encore un peu sauvage, mais soyeuse, puissante, grande intensité aromatique et finale qui en impose entre classe et muscle sur une très belle persistance. J'attendrai encore 5 ans les prochaines. Excellent+ 94-96.

Changement de décor pour la suite. Plus tranquille, seulement quelques diners avec une bouteille partagée à 4. Comme ce Chateuneuf du pape, Domaine Font Michel, cuvée Gonet 2001. Un vin qui a digéré son élevage et qui propose un joli nez classique de prune, figue, cacao, avec une pointe de cuir et un fond fumé moka maintenant bien intégré. Joli bouche, belle concentration qui accompagne bien la fraicheur et la finesse du millésime. finale classe et longue. Excellent 92.

Une belle surprise que ce Gevrey Chambertin VV Dom Laurent 2002. Si la première bouteille ne m'avait pas emballée, celle-ci se présente beaucoup plus gourmande, sur le fruit mûr, la réglisse avec des notes boisées marquées mais bien intégrées et classe. Une bouche croquante, une belle matière soyeuse, de la gourmandise car de la fraicheur et une belle finale mûre. Très Bien+ 90

Enfin, le roi des vins s'annonce, le Chambertin par Rossignol Trapet 2001. Un vin à maturité, avec un nez complexe, mélant fruit noir et rouge, des notes de réglisse, de zan, une pointe de cuir et fond fumé. Une bouche corpulente à la matière trahissant son millésime, mais soyeuse et fine, presque de la dentelle, ce qui est un comble pour un Chambertin ! Mais quelle finale, complexe, longue, et persistance magestueuse ! Un très grand vin. Excellent 95


Pour finir, on notera un très grand Gewurztraminer Ginglinger Pfersigberg 2001. Un nez puissant mais fin, mélant roche et fruit éxotique, une bouche équilibrée ou le sucre est à peine perceptible, une finale minérale (je ne l'écris jamais mais là ça me fait plaisir !) ou se mêle fruit exotique d'une part et calcaire, silex, chevrefeuille et tension de l'autre. Excellent 93

Un Chassagne village de l'ami Thibault Morey-Coffinet qui a scotché tous les convives tant ce vin est un modèle d'équilibre, de classe avec cette petite pointe gorumande un peu canaille. Excellent 91. Un Pessac Carbonieux blanc 2007, frais, un poil marqué par l'élevage sur cette bouteille mais avec beaucoup de profondeur, et de distinction. TB 90. Une Cote Rotie Bonnefond 2005 qui a mis 4H00 a donner la pleine mesure de ses notes de cassis poivre et pointe violette mais surtout à délivrer la précision, la délicatesse et l'intensité de sa bouche (2005, un millésime d'une extrême délicatesse et finesse de tanins). TB-Excellent 90+

Vivement l'année prochaine.
Amicalement, Matthieu

dimanche 15 janvier 2012

L'année demarre fort : Bonnes Mares Groffier pour les 40 ans de Serge

Bonjour à tous,
Il va encore être difficile de boire mieux en 2012, après seulement 10 jours écoulés, tant la soirée des 40 ans de mon camarade Serge a placé le niveau si haut ! Merci à lui pour cette superbe dégustation qu'il nous a offert au Vieux Chêne.

Santorin, Domaine Sigalas-Assertyco 2009 : Un nez à l'ouverture amende fruit blanc très délicat, typé chardonay jeune, puis des aromes fins, d'agrume, de fleur, des notes de buis et une pointe grillée rendent l'ensemble très surprenant. la bouche attaque sur une pointe de gaz, tendue, presque vive, traçante mais bien enrobée d'une matière ronde et délicate sur le fruit jaune mûr, le bourgeon de cassis, noptre crayeuse et pointe beurrée. La finale est tendue, dynamique et de longeuur intéressante sur le fruit jaune mûr et une persistance rétro sur la fleur, la guimauve très agréable mais surprenant ! TB 90 (16)

Meursault Charmes du Dessus, Bouzereau 2002 : Un nez complexe typique que tout le monde donne à Meursaukt tant les arômes de poire mûr, les notes de noisettes, la fine ligne chevrefeuille, tilleul, sont caractéristiques. A l'aération un fond léger champignon signe un age interessant mais par contre arrive aussi un boisé évoluant vers le caramel moins élégant. La bouche est très élégante, de la matière suave amplit le palais tandis qu'un développement droit, tendu donne de l'allonge au vin. Les arômes de poire mûr, de tilleul, sont relevés par un fumé, boisé classe. La finale affiche une certaine puissance et une belle vivacité pour se prolonger sur la poire mûr, le tilleul, la noisette, note de brioche et une rétro qui commence à laisser place à du champignon, et toujours cette petite pointe caramel un peu moins élégante. Excellent 92 (17).

Pomerol Chateau Conseillante 1985 : Un nez qui envoie du lourd, d'ailleurs presque trop à mon gout, liqueur de fraise, pointe kirchée, goudron, chocolat, notes balsamiques insistantes, d'orange confite sur un fond fumé avec une pointe de champignon. La bouche est large et ronde à l'attaque, tanins veloutés d'entrée qui s'étiole au fur et à mesure, fruit confit, chocolat, orange donne un ensemble très mûr qui s'évanouit un peu dans une finale trop souple fluide et fuyante à mon gôut. Un joli vin certes mais la structure, plus que l'aromatique qui évite l'écouerement, a souffert d'un millésime chaud qui rend l'ensemble aguicheur, certes, mais manquant de fond. TB 90 (16). J'annonce 85, rive droite, pas mal pour une fois.

Il en va tout autrement pour le vin suivant :

Bonnes Marre, Groffier 1989 : Whaou, le nez est superbe, d'entrée sur la suie, le fumé, le poivre je pars en Cote rotie mais lorsqu'arrive la framboise, la groseille, des notes plus réglissées que poivrées, les touches de ronce, de cuir de menthol sur un fond fumé, je reviens dardar en côte de Nuits. La bouche est puissante, mais magistrale d'équilibre, car de superbes tanins soyeux, velours, fins et délicats compensent cette puissance qui se repose sur une ligne tendue, droite qui donne de l'allonge et de la profondeur tandis qu'explose en bouche les arômes de fruit rouge mûr, de ronce, de graphite, d'épice, de discrètes notes de cuir, de champignon, de moka, de fumé permettent de donner au breuvage un age respectable. La finale est magique, tendue puissante mais aérienne, signant le grand vin, le grand terroir, et d'une persistance immense, ou se mêle touts la complexité des pinots magiques, fruit rouge mûr, épice, fumé, graphiye, ronce, champignon... On n'en finit plus ! très grand vin qui fait encore si jeune !!!! Merci Serge, Merci Mr Groffier pour cette merveille. La barre est haute pour 2012 car c'est pas tous les ans qu'on boit ce genre de vin ! Exceptionnel 96-98 (18,5-19,5) car le bougre peut encore évoluer.

Pour le dessert, Sauternes, Lafaurie-Peyraguey 1990 : Un nez gourmand de complexe d'agrume confit, de fruit roti, de bergamothe, note cire d'abeille, citrons. Bouche ronde matière délicate, sucre fondue, un équilibre d'école, une structure tendue juque dans la finale de très belle longueur. Excellent 94 (17,5).

Merci Serge pour ce super dîner. C'est qui le prochain qui a 40 ans histoire d'ouvrir quelques bon vins...

Amicalement, Matthieu

mercredi 10 août 2011

Suite Franco Allemande : Macon, Sancerre, Lagune et Sigalas Rabaud

Bonjour à tous,

Apéritif au vin rouge, puis truite et fondue de poireaux au vin blanc, gateau à la banane au Sauternes.

Haut Medoc, Chateau la Lagune 1975 : Suite de ma période millésime ancien de la lagune (article récap en vue avec 10 millésimes avant 90 dégustés récemment). Couleur encore bien foncé. Un nez fûmé de cerise, kirch, pointe gourmande fruits mûrs, fraise, un coté léger lacté note tabac blond et fond fûmé. La bouche est corpulente, puissante à l'attaque, tanins fondus, ronds, style droit, fruit mûr, pointe kirch, note cépe, tabac blond, une certaine élégance, un port altier mais trahissant la rigidité du millésime tout en conservant de la gourmandise. La finale est ample avec une pointe fraicheur acidulé, bien tonique encore, fruit mûr, limlite macéré-confit, tabac blond et fond fûmé. Joli vin à boire sans plus tarder. Excellent 92 (16,5).

Sancerre, Mellot La Moussieres 2006 : Un nez aux notes citronées, de coing, poire, pointe de buis, fond crayeux. La bouche attaque ronde sur structure droite, matière suave, mûr, un peu rondouillarde, sur le coing, citron, note de buis, de fougère et fond de craie. La finale est ronde, charnue sur une pointe fraicheur avec des notes citronées, fruit balnc, buis, fougère. Un vin mûr mais qui garde suffisemement de fraicheur pour être agréable. TB 88 (15,2)

Macon Pierreclos, Guffens Heynen Chavigne 2004 : Un nez diablement séducteur de poire mûr, de miel, note d'encens discrete, petite pointe oxydative fond beurrée brioche toastée terriblement gourmand. La bouche est ample, matière soyeuse enveloppante sur une trame fraiche, tendue, ou la poire rôti, le chevrefeuille, le beurre, le toast se succédent joliment. La finale est équilibrée entre rondeur, douceur et fraicheur, très belle longueur de poire rôti, chevrefeuille, tarte citron meringuée, brioche toastée, gourmandise et délicatesse... Excellent 92 (16,5)

Sauternes, Chateau Sigalas Rabaud 1995 : Un nez plutôt fin, classique, orange confite, hydromel, quumquat, pointe rôti. La bouche est aérienne, pas de lourdeur mais très sucré, orange confite, fruit rôti, peu de complexité mais c'est digeste. La finale garde de la fraicheur, elle est gourmande, ananas, agrume confit, fûmé rôti. TB 89 (15,8).

Etape 2 satisfaisante, Amicalement Matthieu

dimanche 20 mars 2011

Suite allemande : Icewine, Antinori Tignanello, Rolland Yacochuya, Pommard Comte Armand

Quelques jolis bouteilles d'origines diverses à commencer par du local :
Riesling, Domaine Im Halten Hoser, VT (vin de glace) 1986 : nez complexe écorce d'oarange confit, noix, café, bouche fondue équilibrée grande précision, finale de très rande persistance café tourbe... Excellent 94 (17,5)

Moulis, Poujeaux 1998 : Nez précis classique poivron grillé cassis fond fûmé, bouche charpentée belle allonge tanin rond certes un peu rigide mais longue finale équilibrée. TB+ 90 (16)

Sauternes Chateau Coutet 1990 : Nez noix moka, bouche vive, fibe, aérienne, finale longue et en délicatesse. Excellent 94 (17,5)

Vosne Romanée Les Violettes Clerget 1995 : Nez kirché cerise, champignon sur un fons fûmé, boucge charnue tanin un poil strict fondu sur la cerise, finale un peu seche et fuyante sur cerise, champignon et chocolat. TB 86 (14,5). A boire

Pommard Clos des Epeneaux Comte Armand 2000 : Nez puissant cerise framboise mûr, note réglisse chocolat sur un fond fûmé, bouche corpulente large dense ample tanin soyeux, manque d'un peu de profondeur pour être au top, finale avec une pointe alcool puissant, ample, fruit mûr, chocolat Excellent 92 (17)

Argentine, Yacochuya 2003 : attention vin extrême ! Vigne de Malbec à 2 000 m vinifié par Rolland pour un 16,5% affiché ! Et pourtant, un nez gourmand de cassis aux notes bien intégrées de vanille, un côté lait fraise sur un fond animal/fûmé. La bouche charpentée réussit la gageure d'associer des tanins denses, imposant, mais veloutés, caressants, tout en gardant fraicheur allonge équilibre, le tout dans des aromes de gelée de cassis, de vanille, d'épice, d'une grande gourmandise. La finale est fraiche, mais avec un côté croquant et poite de gras dans un ensemble équilibré et terriblement long mais surtout jamais on ne sent les 16,5 % !!! Assez improbable, je dois dire que le vin est vraiment étonnant, et bon ! Eccellent+ 95 (18)

Italie, Toscane, Maison Antinori, Tignanello 2007 : bu au restaurant, ce très beau vin se présente sur un profil de fruit mûr avec de beaux accents de fleur sur un fond boisé balsamique bien intégré. La bouche est corpulente, parfaitement équilibré entre des tanin soyeux amples et de l'allonge sur le fruit mûr, la fleur, les épices et le moka. Finale large, ample caressante et de belle longueur Excellent 93 (17,5)

Amicalement, Matthieu