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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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vendredi 1 janvier 2016

Vins de Saint Sylvestre et de vacance

Bonjour à tous,

Bu à la Saint Sylvestre sur un salmis de pigeons, risotto aux champignons aromatisés truffe.

Meursault Buisson Charles Goutte d'Or 2005 : Un nez assez discret de fruit blanc, poire, pointe grillé réduc qui disparaît après 2H d'aération, puis de la fleur tilleul, fond  amande un peu frangipane et noisette fraiche, léger brioche. La bouche est ample, large, belle matière dense, pure, c'est tonique car bien structuré par la fraicheur, sur le fruit blanc, la poire, qui devient très pure au fur et à mesure de la dégustation mais qui du coup perd la complexité des notes de tilleul, de noisette fraiche et le fond beurrée léger puis un peu plus crayeux. La finale est ronde, ample, bien soutenue par la fraicheur qui offre une belle persistance de fruit blanc, poire William, devenant très prégnante, note tilleul, voir chèvrefeuille, fond amande et noisette. Excellent 93 (17) mais moins bien gouté que la précédente, moins complexe au fur et à mesure de l'aération, à l'inverse du suivant.

Chambertin Rossignol Trapet 2006 : Un nez encore discret (aérer 4H) de fruit, cerise, groseille, note réglisse puis plus fraiche, ronce, sous-bois, une pointe florale pivoine sur un fond fumé soupçon de cacao. La bouche est charpentée aux tanins soyeux, pas très dense certes, mais ample, aux tanins satinés, fins et délicats, sur la cerise, la groseille, note fraiche ronce, de sous bois, puis fleurie pivoine, épice entre patchouli et réglisse, fond léger fumé (la sapidité vient avec l'aération)... La finale est ronde, ample, fraiche, prend un peu de puissance (mais je sais que c'est un Chambertin sinon...), tout en offrant de la délicatesse et une belle empreinte tanique satinée sur la cerise, la groseille, note de sureau, de réglisse,  puis fraîche de ronce, sous bois et fond léger fumé, amande, noyau. Surtout si vous souhaitez en ouvrir une, faire une longue aération car le vin s'est gouté meilleure, bien plus sapide le lendemain midi. Donc A Attendre !!! Excellent 92-94 (17-18) 17 pour cette fois.

Et sinon durant les vacances :

Vougeot, Clerget Les petits Vougeot 2005 : Un nez séduisant, fin, de cerise noire, puis sureau, mûre, note framboise pointe épice et fond de cuir classe dans un profil profond. La bouche est corpulente, ample, large, tanins soyeux, puis c'est frais tonique, profil long et profond assez puissant sur la cerise, puis la groseille, framboise, pointe épice, note ronce et fond noyau de cerise et cuir classe. La finale est équilibrée, tonique, fine et précise, persistance intéressante sur le fruit acidulé, cerise, framboise, groseille, note sureau, épice et fond de cuir. TB-EX 91 (16,5). Commence à s'ouvrir dans un profil austère, profond et classe.

Volnay Voillot VV 2010 : Un nez frais, pinotant, expressif de cerise, de framboise, note ronce sur un fond sureau et léger noyau. La bouche est corpulente, large, ample aux tanins ronds, bel équilibre tonique, sur la cerise, la framboise, note ronce pointe épice, fond sureau et noyau de cerise. La finale est ronde, ample, persistance honnête de cerise, framboise, ronce et épice sur un fond sureau et noyau. TB 88 (15)



Vosne Romanée Rion 2010 : Un nez intéressant de fruit noir puis rouge, groseille, note marquée de rafle, de ronce, pointe sureau, amande, aubépine, fond fumé. La bouche est corpulente, large, aux tanins soyeux, doux, sur le fruit noir puis rouge, note amande et aubépine, puis plus végétal noble ronce, rafle sur un fond noyau cerise, et fumé. La finale équilibrée est droite, fraiche, persistance intéressante de fruit noir et rouge, toujours amande aubépine et fond sureau et noyau de cerise et léger fumé. A attendre que le vin s'épanouisse, TB-Excellent 89-91 (15,5)

Puligny Montrachet Girardin VV 2004 : Un nez expressif, ouvert, presque capiteux de fruit jaune et blanc, note réduc grillé un peu entêtante (très coche) qui s'atténuent à l'agitation, puis chèvrefeuille, citron meringuée pointe aubépine, fond beurre et fumé grillé. La bouche est ronde à l'attaque puis tendue, droite, bien dans mon image d'un puligny, de la profondeur, bien enrobée d'un touché légèrement gras, sur la tarte citron meringuée, le fruit jaune, note grillé marqué (réduc), fond amande grillé. La finale est fraiche presque puissante, gourmande, plus typé chassagne je trouve, avec une jolie persistance de fruit blanc et jaune, ce coté citron en mode tarte meringuée puis plus élégant chèvrefeuille, fond amande, macadamia, beurre et fumé. TB 89 (15,5) comme souvent avec cette maison dans un style classique Beaunois.

Minervois, Luc Lapeyre L'amourier Autrement 2013 : Un nez marqué "bio" sudiste, avec ce coté animal réduc mais fugace, sur le fruit noir, la mûre, le pruneaux sans lourdeur, note épice typé poivre et réglisse, pointe florale gracieuse violette, fond cacao friand. La bouche est droite en attaque puis plus ample, charpentée aux tanins ronds, sapide sur le fruit noir, le pruneaux, c'est assez gourmand et cela reste "frais" grâce aux notes florales et épices, fond de cacao/chocolat. La finale garde de la fraicheur, c'est plutôt puissant mais dans un juste équilibre sur le fruit noir, le pruneaux, note épice poivre, réglisse, pointe floral et fond cacao assez gourmand. Très bien fait, joli vin offert par mon beau père, Merci ! TB 88 (15). Je pense à assemblage syrah (à mon avis majoritaire), grenache et sans doute d'autres cépages.

Bandol, Tempier Migoua 2006 : Un nez discret mais élégant de cassis, note légèrement animal, puis épice réglisse, la plus classique orange sanguine, une pointe de garrigue, et un fond cacao chocolat. La bouche est charpentée, grosse structure, matière dense, tanins soyeux, encore un peu serré et en dedans, mais bien poli, sur le cassis, la mûre, note épice orange sanguine, réglisse, pointe animal fond cacao chocolat. La finale est ample, puissante, sur la structure, persistance honnête de cassis, orange sanguine, épice fond cacao. A attendre que le vin s'épanouisse, mais joli et loin d'être rustique. TB 89-91 (15,5-16,5)

Volnay, Cailleret Rebourgeon Mure 2013 : Un nez peu expressif bien sûr, sur la cerise, le cassis et son grain, note sureau, ronce, fond noyau, amande et fumé. La bouche est corpulente, ample, belle densité, pleine et droite, puissante, tanins soyeux à la belle structure encore bien jeune, sur la cerise et son noyau, note sureau, puis ronce, fond amande douce et fumé. La finale est puissante, fraiche, belle persistance de cerise noire, puis plus rouge, pointe acidulée, note sureau et ronce, fond amande douce et léger fumé. Excellent 91-93 (16-17)

Sancerre, Boulay 2014 : Un nez séduisant, typique de sauvignon sancerrois, sur le fruit jaune, le citron, note d'ananas, fond frais végétale mais mûr de buis, d'acacia. La bouche présente un gros volume, très fraiche, vive, tendue, matière mûre, dense qui enrobe dans un touché suave, sur le fruit jaune, le citron, pointe d'ananas et un fond végétal frais de buis, d'acacia, note roche typé calcaire. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique, puissante, persistance intéressante de citron, fruit jaune, et le fond buis acacia. Pas très complexe mais matière bien mûr, dense et tonique dans une aromatique classique que j'apprécie beaucoup ! Attendre un peu que la puissance soit domptée, beau potentiel TB-Excellent 89-91 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 novembre 2015

Suite des vins du french flair

Bonjour à tous,

Suite des bouteilles de coupe du monde !

Châteauneuf du Pape, Domaine Beaurenard 2004 : Un nez très séduisant, aromatique, de prune, de fruit noir, note de figue rôti, puis de garrigue, fond cacao pointe tourbée fumé. La bouche est charpentée, bien structurée, aux tanins fins, soyeux, c'est puissant mais équilibré sur la prune, le cassis, note épice réglisse, puis plus garrigue, fond cacao, fumé, tourbé avec une pointe de cuir. La finale est fraiche, tonique, bien équilibrée, séduisante sur le cassis, la prune, la figue roti, note réglisse épice puis garrigue olive, thym et fond cacao. Excellent 92 (17). La meilleure bue !

Nuits Saint Georges, Chicotot Les Charmottes 2010 : Un nez marqué d'une réduction ? En tout cas d'arome entre animal, salpêtre, peu agréable, avant que ne surgisse le fruit noir, note légère mais marquante animal, écurie qui écrase un peu tout. La bouche est corpulente, large, tanins fins, précis, pas très dense mais bien structurée, c'est droit, et plus agréable sur le fruit rouge et noir, note épice, toujours cette petite pointe animal, salpêtre, fond sureau, réglisse. La finale est fraiche, tonique, persistance honnête de fruit rouge et noir, note épice réglisse, enfin disparition du côté animal, fond noyau de cerise, sureau. Bon, un peu déçu, j'espère que c'est la bouteille, mais cette aromatique c'est vraiment pas mon truc, et je suis bien embêté car j'aime beaucoup cette famille de vignerons. AB-Bien 87 (14,5)

Châteauneuf du Pape, Janasse Chaupin 2006 : Un nez expressif, riche, un poil capiteux de prune, de cassis, note pruneau mais aussi pointe kirch, figue confite, puis épice réglisse, presque zan, fond très balsamique cacao chocolat. La bouche est robuste, grosse matière dense, ample, large, très structurée, tanins soyeux gras, mais encore un poil astringent, sur le pruneau, note alcool quand même, puis plus fin réglisse, figue, léger confit, fond balsamique, cacao, sensation limite du sucré. La finale est puissante, glycériné, un peu chaude qui tient sur cette grosse structure, mais qui reste précise, avec une persistance intéressante de prunes, pruneaux, figues un peu confites, note réglisse, fond balsamique, cacao. L'artillerie lourde quand même, pour les amateurs du genre, mais cela reste précis et séduisant. Excellent 93 (17)

Puligny Montrachet Morey Coffinet Les Pucelles 2011 : Un nez expressif, fin, de fruit jaune et blanc mûr, note de citron un peu confit, puis plus chèvrefeuille, ensuite arrive l'aubépine, sur un fond d'amande, léger grillé, pointe sésame grillé. La bouche est ample à l'attaque, matière au gras séduisant puis arrive la fraicheur, ça devient droit, profond, la matière de belle densité est fine, précise, sur le fruit jaune et blanc, note chèvrefeuille, aubépine, fond d'amande, macadamia pointe vanille et léger fumé classe. La finale est fraiche, profonde, magnifique empreinte gourmande et fine, très belle persistance de fruit jaune et blanc, note chèvrefeuille, puis aubépine, fond amande grillé, macadamia, et ce coté fumé grillé classe. Bravo, superbe, Excellent 94-96 (17,5)

Cote Rotie, Guigal Brune & Blonde 2003 : Un nez de cassis, note de poivre, bacon grillé, pointe pruneau et kirch, fond cacao balsamique moka gourmand. La bouche est charpentée, ample, grosse structure mais tanins précis, soyeux, sapide sur le cassis mûr, puis fraicheur de fleur, de ronce, note épice poivre, puis léger kirch pruneau, fond bacon grillé moka balsamique. La finale est presque fraiche, un peu fuyante quand même, acidulée, (déjà noté comme tel en 2012) mais tonique, belle persistance de cassis, note poivre, de bacon grillé, fond balsamique moka café. Excellent 92 (16,5+) mais je m'attendais à plus dans ce gros millésime de Cote Rotie. Peut-être entre 2 âges, je garderai mes dernières car actuellement on ne sent pas un vin épanoui, et tant pis si elles deviennent trop fluide.

Madiran, Chateau Bouscasse VV 2005 : Un nez de cassis, plutôt discret, fermé, note fraiche ronce, pointe vanille, fond cacao. La bouche est robuste, tendue, profonde, assez puissante, tanins ronds, précis, structure assez carrée, sur le cassis, note ronce fraiche, pointe fleurie, fond cacao. La finale est fraiche, tendue, mais bien enrobée, tonique, persistance intéressante de cassis, note ronce et fleurie et fond cacao. Pas très complexe mais bien fait, un poil sauvage mais pas rustique. Un bon Madiran mais moins civilisé, policé que le Montus ci-dessous... TB 88 15

Amicalement, Matthieu

mercredi 24 juin 2015

Déjeuner annuel chez Mathieu, encore du lourd !

Bonjour à tous,

Cela commence à devenir une tradition et celle-ci ne devrait pas se rater ! Le déjeuner chez Mathieu a encore une fois tenu toutes ses promesses. Cuisine au Top (aigre doux d'aubergines et tomates au fromage, côte de veau aux cèpes séchés), thèmes qui en dit long : la bouteille que vous n'osez pas ouvrir, que vous voulez garder !
Certaines furent donc de sortie pour fêter l'anniversaire de Stéphanne, l'arrivée de la petite Alice d'Alex, ou simplement le bonheur d'être ensemble... Toutes en aveugle en commençant par les blancs, bien sûr.

 
Champagne rosé Jacques Selosse : Un nez de fruit sec marqué par la noix, note épice légèrement oxydative (curry), fond typé rancio. La bouche est ronde, ample, la bulle un peu "brute", presque agressive, sur le fruit sec, la noix, puis la pate de fruit confit sur un fond un peu rancio. La finale est un peu courte, elle tombe nette sur la gelée de fruit confit, la noix, les fruits secs et persistance assez courte légèrement crayeuse. Bon c'est pas ce cru de Selosse qui va me réconcilier avec les champagnes... B 87 (15)
 
 
Montlouis, Chidaine Choisilles 2002 : Un nez avec une petite réduction grillée à l'ouverture laissant place à l'amande, l'aubépine qui fait très chardonay, puis à l'aération arrive le fruit jaune, le coing, des notes miel assez gourmandes, pointe oxydative, des épices sur un fond de roche, là, on est bien sur du chenin. La bouche est tendue à l'attaque, profonde, puis enrobée d'une matière soyeuse, un équilibre parfait, sur le fruit jaune mûr, le coing, note grillée au départ puis arrive l'amande, l'aubépine, le tilleul, pointe épice miel, puis léger oxydé, curry, sur un fond légèrement pétrolant puis roche, silex. la finale est fraiche, tonique, un poil fluide mais belle persistance de fruit jaune mûr, gelée de coing, note épice, cury, fond pétrole puis ambré, tourbé, roche, sol. Excellent 92 (17)
 
Riesling, Kintzler Geisberg 98 : Un nez qui ne trompe personne sur l'agrume, le citron, pointe pamplemousse, note florale sur un fond pétrolant à merveille. La bouche est tendue comme un arc, fine, précise, c'est critallin, bien accompagné d'une matière suave, beaucoup de profodeur, l'archétype du riesling sec calcaire pour moi, sur le citron, note salines, florales et fond pétrole, roche. La finale est puissante, vive mais bien enrobée, seche, profonde avec une superbe persistance de citron, note saline, fleur blanche, fond pétrole, roche. Whaouh, les amateurs du genre adorent, assez austère, pas hyper complexe mais tellement profond, structurée, puissant ! Excellent 94+ (18)
 
Puligny Montrachet, Marocslavac Léger Folatières 2004 : Un nez totalement écrasée par une réduction tenace en ce qui me concerne, sur le grillé, l'allumette puis le champignon humide, le champêtre. La bouche de belle facture, fine, tendue, délicate bien enrobée d'une matière suave, reste dominée par ces aromes de grillés, champêtre, humidité ou je perçois aucun fruit. La finale est fine, bien équilibrée mais l'aromatique ne laisse aucune place au fruit de ce que je sens. Pas mon jour, ou pas mon style.
 
Et ça démarre très fort avec le premier rouge, mais on ne refait le coup de Rayas au premier rouge cette année !
 
 
 
Saumur, Clos Rougeard Les Poyeux 1996 : un premier nez marqué d'une note animale/cuir assez typique d'un cabernet franc de Loire, puis du fruit rouge, cerise puis noir, myrtilles, des épices, réglisse, sur un fond fumé classe. La bouche est superbe d'équilibre entre tanins soyeux, précis, fins et une jolie fraicheur qui donne de la profondeur, les fruits rouges et noirs bien présents donnent une certaine gourmandise, note épice, réglisse, un coté tomate séchée et ce fond un peu animal/sauvage qui donne le côté canaille et un boisé fumé classe. La finale est fraiche et offre une très belle persistance de fruit mûr, d'épice, de tomate séchée, sur fond de cuir et fumé. Excellent 94 (17,5). Le cabernet franc ligérien comme ça, j'aime bien :-).
 
Pauillac, Château Pichon Baron 2002 : Nez encore jeune de fruit noir léger confit, note épice vanille marquée, puis poivrons rouges grillés sur un fond boisé toasté, moka, fumé marqué mais élégant. La bouche est robuste, puissante, dense, tanins ronds un peu lâche et légèrement accrocheur, on sent un élevage imposant dans ce profil amer que le vin a pas trop mal supporté malgré une extraction un poil poussée, sur le fruit noir, les notes épicées vanille, le poivron rouge grillé et le fond boisé toasté. La finale est fraiche sur le fruit noir, les notes épices un peu moins vanille, un peu plus boite à cigare et toujours ce fond boisé fumé. TB+ 91 (16+) 
 
Haut-Médoc, Château la Lagune 1989 : Un nez superbe de gourmandise, tout en gardant de l'élégance, fruit noir mûr, épices multiples, note tabac blond, pointe graphite et fond fumé très élégant. La bouche est charpentée, ample à l'attaque, tanins velours  caressant le palais tandis que la profondeur s'installe, c'est très élégant tout en étant très gourmand, sapide sur le fruit noir mûr, note encre, graphite, pointe épice, réglisse, boite à cigare, fond moka, fumé, typé balsamique, superbe bouche. La finale est ample, style queue de paon, avec une très belle empreinte tanique, et une longue persistance de fruit noir mûr, d'épice, d'encre, fond tabac blond, fumé, classe. Magnifique bouteille, beaucoup sont à Saint-Julien, d'autres à Pauillac, moi je cale si ce n'est 89 :-), Excellent-Exceptionnel 96 (18+) à la découverte beaucoup sont surpris, moi aussi quand même, meilleure bouteille de Lagune dégustée à ce jour, et là cher Thierry D., après cette 3eme bouteille dégustée en 2 ans, je m'incline, 89 est sans doute au dessus du formidable 90 (ma moyenne vient de passer au dessus 94 VS 93,8) !
 
Volnay Domaine Voillot Cailleret 1999 : Un nez de fruit rouge, cerise, pointe confite, note d'épice réglisse, puis évolué champignon, cèpe, fond entre fumé et cuir avec un côté mentholé. La bouche est charpentée, solide, tanins soyeux amples, à grosse maille, sur le fruit rouge confit, note épice, mais aussi fleur séchée, cèpe, sur fond de cuir. La finale est fraiche, persistance honnête de cerise confite, pointe kirchée, note fleur séchée et fond entre cuir et moka. Très joli vin, abouti, harmonieux pas d'une grande complexité que je place en cote de Nuits... Excellent 92 (16,5+)
 
 
 
Charmes Chambertin, Bachelet 2003 : Un nez fruit rouge léger confit, gourmand, voir sexy avec ces notes d'élevage marqué entre toasté, grillé, balsamique, note de ronce qui donne un peu de fraicheur et fond boisé un peu envahissant. La bouche est corpulente, les tanins soyeux, sur le fruit rouge mûr, note marqué toasté, fumé, pointe de ronce mais l'ensemble se fluidifie devenant fuyant dans cette finale qui prend un peu de fraicheur sur le fruit rouge léger confit, la pointe de ronce qui signe le pinot mais à la persistance un peu courte (surtout une fois l'étiquette découverte). TB 88 (15,5)
 
Clos de la Roche, Domaine Lignier Michelot 2002 : Un nez superbe, de fruit rouge, note d'encre, puis de champignon, cèpe, pointe de ronce, fond fumé puis cuir classe. La bouche est charpentée, puissante, ça envoie mais on garde de la finesse, délicatesse avec ses tanins précis soyeux, au grains fins, belle sapidité de fruit rouge mûr, note sureau, ronce, sous bois, puis d'épice réglisse sur un fond de cuir, de la gourmandise et de l'élégance. La finale est ample bien soutenue par la fraicheur, puissante, gourmande avec une longue persistance sur le fruit rouge mûr, pointe cassis confit, note d'épice réglisse, puis sous bois, cèpe et fond de cuir avec léger fumé. Très beau vin ! Exceptionnel 96 (18,5) Mathieu et Benoit ont rapidement proposé un Clos de la Roche...
 
Volnay, Domaine Voillot Fremiets 1990 : Un nez plus évolué, typique d'un vieux côte de Beaune, sur le fruit noir mûr, pointe kirchée, note cèpe champignon, fond moka. La bouche est corpulente, tanins fondus, ample, pas très dense mais terriblement gourmand, sur le fruit noir, note de cèpe, de sous bois, fond moka. la finale est ronde, ample, sexy, sur le fruit mûr, belle persistance fruit confit, cèpe, champignon, sous bois, sur le fond moka classique. J'étais sur un 85... très beau vin a maturité. Excellent 95 (18)
 
Richebourg Guy Leblanc 1966 : Un nez évolué, magnifique, fin, de fruit rouge léger confit aux notes de fumé, puis la fraicheur de la rose fanée, ensuite le cuir classe, les épices, un fond moka et ça recommence... ça n'en finit pas. La bouche est corpulente, encore une belle présence, de la mâche, entre fraicheur et tanins soyeux enrobant, la puissance est toujours là mais le temps l'a domestiqué offrant ce fond de fruit rouge mûr, notes de roses fanées, de cuir d'épice, de cèpe, sur un fond moka. La finale est acidulée, encore bien vive mais elle fait son âge, très légèrement décharnée mais longue persistance de fruit rouge mûr, note de cèpe, champignon, pointe rose fanée, et fond entre cuir et moka. Exceptionnel 96 (18,5)
 
 
 
Coteaux du Languedoc, Grange des Pères 2004 : On change d'univers avec ce nez puissant mais fin de fruit noir mûr, cassis, note florales élégantes, violette, garrigue, puis épice, presque menthol sur un fond léger bacon grillé, cacao, moka. La bouche est charpentée, ample, large, superbe tanins soyeux qui emplissent la bouche soutenue par une jolie fraicheur, c'est fin et délicat, sur le fruit rouge et noir mûr, note florale violette, d'épice délicieusement mentholée, de garrigue sur un fond moka gourmand. La finale est ronde, équilibrée et offre une longue persistance de fruit noir et rouge, des notes de fleurs très violette, d'épice sur un fond moka. Au premier nez j'étais sur un assemblage puis j'ai hésité avec une cote rôtie fine et délicate type Rostaing pour revenir sur un assemblage, Mathieu, décidément en pleine forme a tout de suite identifié la grange des pères, en .. qui une fois de plus est superbe. Excellent 95 (18)
 
Châteauneuf du Pape, reine des Bois 2000 : un nez séduisant de fruit noir mûr, note prune, puis épice garrigue sur fond cacao et fumé. La bouche est corpulente, tanins soyeux de très belles qualités, c'est équilibré sur le fruit noir, les épices, un fond cacao léger amer classe. La finale est tout en équilibre, pleine, sur le fruit noir, puis rouge, léger kirch, note florale légère, garrigue, épice sur un fond cacao. Excellent 93 (17)
 
Châteauneuf du Pape, Henri Bonneau Réserve des Célestins 2000 : Un nez de cerise, de fruit rouge, mûr, note de vieux cuir classe, pointe fleurie, d'épice puis de prune, de la figue confite sur un fond délicatement fumé et cacao. La bouche est magnifique, tanins amples, fins, précis, soyeux, c'est gourmand et délicat, mûr sans sucré ni alcool, sur le fruit rouge, fraise, puis cerise, note prune, figue, puis épice typé souk, sur un fond naviguant entre vieux cuir et cacao, très classe. La finale est fraiche, délicate, superbe équilibre et longue persistance de prune, de fruit rouge, note de figue, d'épice, cannelle, d'orange sanguine, sur un fond de cuir et cacao. Magnifique bouteille que je goutte pour la première fois. Exceptionnel 97 (18,5+)
 
Un Vouvray Réserve moelleux 89 de Foreau accompagnera le dessert, mais je n'ai pas pris de notes... De même que la surprise de benoit un cabernet sauvignon moelleux, surprenant. Une très belle série, Mathieu et Benoit en grande forme de dégustation, une cuisine au top, beaucoup de rires, de vanne, de point de vue, d'idée... Un super moment quoi. Maintenant on attend avec impatience le diner pour la fête des 10 ans du DEP en Bourgogne...
 
Amicalement, Matthieu
 

dimanche 9 novembre 2014

Plutôt que des bonnes "surprises"

Bonjour à tous,

Ces deux dernières semaines, j'ai plutôt été impressionné par les bouteilles dégustées. Et ça fait plaisir !

Gigondas Guigal 2007 : Un  nez séduisant, classe, de prune, fruit noir mûr, note garrigue, d'épice fond léger fumé, cacao. La bouche est ample, large, gourmande, belle structure fine, des tanins denses et soyeux, sapide, sur la prune, le fruit noir, les épices, note de garrigue, fond cacao amer classe. La finale est équilibrée, intense avec une belle persistance de prune, fruit noir mur, note garrigue, thym, épice, fond cacao . Très bien fait, séduisant, charmeur, très bon, la plus belle des 6 dégustées et encore avec beaucoup d'avenir, mes notes montant inexorablement ! Cette fois Excellent 91 (16,5).

VdP Bouche du Rhône, Domaine Trévallon 2004 : Un nez classe encore discret, de cassis mûr, puis des notes de fruit rouges, framboise, d'épice, puis arrive des notes d'encre, de cuir puis d'orange sanguine, c'est profond, fond légèrement fumé et tabac. La bouche est charpentée, droite, aux tanins denses, fins et précis, soyeux, c'est profond, sur le fruit rouge, groseille, framboise, puis épice, réglisse, note d'encre, de suie, fond tabac, fumé. La finale est fraiche, pleine, équilibrée, belle empreinte tannique et longue persistance de fruit  rouge, pointe acidulée, note épice, orange sanguine, puis suie, cuir, cacao sur un fond tabac, fumé très classe, Excellent 92 (17)

Châteauneuf du Pape, Domaine Janasse 2005 : Un nez appétant de prune, de figue, note légèrement alcooleuse, kirch, puis épice, garrigue, fond cacao. La bouche est corpulente, aux tanins soyeux, joli densité, belle structure, ample mais délicate, avec de la profondeur, sur la prune, la figue, note de fruit rouge, kirch léger, d'épice, sur fond cacao. La finale présente une pointe fraiche, c'est tonique, puissant avec une belle empreinte tanique et une jolie longueur de prune, figue, note épice, garrigue et fond cacao. TB-Excellent (91) 16,5. Un beau vin sur 2005 et un plaisir toujours renouvelé sur ce millésime.

Pessac Léognan, Château Malartic Lagravière 2004 : dégustation réalisée après 24H d'aération, un nez classique de fruit rouge mûr, framboise, note lacté acidulée, fond fumé. La bouche est corpulente aux tanins soyeux, belle structure, pas grande densité mais une belle harmonie, sur la framboise mûre, note lacté et fond fumé, c'est peu complexe mais très gourmand et classique du cru,. La finale à l'empreinte tanique un peu accrocheuse, et au profil léger amer (très amer à l'ouverture), présente une longue persistance de framboise, note lactée fruit rouge et fond fumé. TB 90 (16)

Sancerre, Domaine Vincent Pinard Petit Chemarin 2012 : Un nez classe, fin, de fruit blanc, pomme granny, note citron, acacia, puis pointe ananas gourmande, fond de roche, silex. La bouche est tendue, à la matière suave, mure, c'est frais mais doux, belle matière, sur le fruit blanc, pomme granny, puis pointe ananas, note acacia, pointe buis fond de roche. La finale est fraiche mais très bien équilibrée, profil léger amer et belle persistance de pomme granny, pointe ananas, note d'acacia, de buis léger et fond de roche pointe crayeuse. C'est très bon et comparé aux Romains 2012 de Vacheron, je préfère grandement le style Pinard ! Excellent 91-93 (16,5-17).

Puligny-Montrachet, Morey Coffinet Les Pucelles 2008 : Un nez classe, séducteur en diable, sur le fruit blanc mûr, note aubépine, pointe crayeuse, amande effilée, très léger épice, vanille, fond léger beurre, et brioche dorée, superbe, pure et précis. La bouche est délicate, fine, précise, à la matière soyeuse, de la tension superbement enrobée par une pointe de gras, c'est profond et ample à la fois, sur le fruit blanc mûr, l'aubépine, l'amande, léger grillé, note chèvrefeuille, légère vanille et fond brioche dorée. La finale est fraiche, fine, droite, puis ample et longue persistance de fruit blanc mûr, d'aubépine, d'amande, note légère vanille, fond crayeux classe et brioche dorée. Excellent voir plus. 94+ (17,5+) Très beau vin au boisé discret (a noter par rapport à la réputation du domaine), beaucoup de plaisir...

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 avril 2014

Soirée grands Blancs Bourguignons au vieux chêne

Bonjour à tous,

Superbe soirée au Vieux Chêne sur un thème qui a tenu toute ses promesses, Grands Blancs Bourguignons. Les absents ont bien eu tort et notre petite bande s'est bien retrouvé dans ces grands vins de Chardonay que nous aimons tant, tous dégustés en aveugle ! Mais comme d'habitude, il faut bien commencer et comme Nico est là ce soir :

Muscat, Cuvée Caroline, Ginglinger 2012 : Un de litchi à l'ouveture puis mandarine, fruit exotique, bouche fine délicate, de la tension, belle matière ciselée, finale tendue bien enrobée avec une persistance honnête. TB 90 (16) Je pars sur Muscat puis très vite je reviens vers gewurz, et bien que répétant que la bouche ne fait pas gewurz, je reste là dessus... Faut être con quand même !

Meursault Poruzots Jobard 2009 : Un nez caramel au lait, popcorn à l'ouverture, ouis ça s'estompe et le fruit blanc, la poire, la noisette s'intensifie, la bouche reste elle sur le popcorn, le caramel et la finale aussi, le fond de verre sent même la pomme cuite. Oxydé ou en tout cas flingué, dommage. Ce qui est intéressant c'est que la moitié de la table à le popcorn au nez et pas en bouche et l'autre l'inverse... Mais tout le monde pense que la bouteille est morte !

Corton Charlemagne, Maratray Dubreuil 2008 : Un nez de fruit blanc aux notes de citrons, de chèvrefeuille avec un fond tarte citron meringuée et noisette, ça fait très 2008. la bouche est superbe, tout en tension et profondeur, elle est enrobée d'une belle matière ronde, c'est profond, long, sapide le fruit blanc, le citron, l'amande grillée et un fond léger crayeux. La finale est tendue, profonde, puissante et offre une belle persistance de fruit blanc, de tarte citron, d'amandes grillées. Très belle bouteille qui fait très Corton 2008, bien joué et Excellent 93+ (17+)

Puligny Montrachet Les Folatières Vincent Girardin 2005 : Un nez encore un peu discret mais très élégant sur la poire, le fruit blanc, note frangipane puis amande, et fond toasté, fumé. La bouche est énorme, grosse attaque à la matière dense, mais ciselée, c'est tonique, vivant, ample, de la puissance et de la finesse, quelle énergie, sur le fruit blanc, la poire, note florale aubépine, mais aussi amande, pointe terpénique, et fond toasté fumé. la finale est puissante, queue de paon, dans une structure fraiche, et une persistance hors norme sur le fruit blanc mûr, l'aubépine, l'amande grillée, pointe de miel gourmande et fond fumé. Simplement énorme et confirmation avec cette 2eme bouteille que c'est un grand vin ! Excellent+ 94-96 (17,5-18,5), ce soir c'est 18 pour moi.

Chassagne Montrachet, Caillerets Marc Colin 2005 : Cette fois, un nez à couper le souffle, magnifique d'élégance et de classe, sur la poire, le fruit blanc, note aubépine, mais aussi citron, cédrat, c'est profond et gourmand avec un fond fumé très classe qui évolue vers un grillé comme une pointe de réduction légère. La bouche est tendue, élégante, moins dense que le précédent, c'est puissant, long, cristallin sur le fruit blanc, note aubépine, citron, une touche crème pâtissière légère et un fond fumé avec une sensation de grillé/réduction. La finale est tendue, sur le fruit blanc mûr,  ces notes aubépines qui donnent la délicatesse, puis des notes crayeuses sur un fond fumé, grillé, classe, la persistance est un peu moins poussée que sur le Puligny. Excellent 95 (18). Je pars sur un Perrières 2002, raté, mais quel vin encore !

Chassagne Montrachet, Caillerets Marc Colin 2000 : Un nez plus évolué, sur le fruit blanc mais avec de belles notes de champignon, cèpe, sous-bois puis sésame grillé, sur un fond fumé. La bouche est ronde à l'attaque, puis ça se tend, joli matière avec une pointe de gras, ample qui accompagne la structure droite, sur ke fruit blanc, note de cèpe, de champignon, de sésame grillé et un fond crayeux marqué. La finale est ronde, moins dense que les précédents, un peu plus fluide mais c'est très élégant sur le fruit blanc, le champignon, le sésame grillé et ce fond de craie. Excellent 93 (17), je penche pour un Chassagne Cailleret 2001, pas si mal !

Chablis, Beauroy Laurent Tribut 2002 : Un nez qui me perd, plus discret, fruit jaune, note fougère, je cale jusqu'à que Mathieu, en face de moi, s'écrit, Chablis ! Mais oui bien sûr, c'est bien ça ces notes, coquille d'huitre, mousserons, fond de foin. la bouche est ronde, matière soyeuse, puis ça se tend, c'est profond, beaucop d'énergie sur le citron, le foin, la fougère et fond coquille d'huitre. la finale est tonique, fraiche avec une persistance intéressante sur le citron, le foin, l'huitre. Excellent 92 (16,5).

Douro, Niepoort, Coche 2010 : Un nez d'amande, avec des notes florales puis une pointe fruit d'été, sur un fond grillé marqué. La bouche est tendue, droite, matière ronde, de la profondeur sur le fruit jaune, note menthol et fond boisé grillé marqué. La finale est fraiche tendue belle persistance de fruit blanc, note menthe, pais aussi fleur et fond grillé. Surprenant que ce vin d'altitude portugais au multiple cépages, dont l'objectif est la tension et la vinification à la mode de son nom (Coche) ce qui ne saute pas aux nez, en tout cas moins que pour son modèle :-) ! TB-Ex 91 (16,5)

Une formidable soirée dans une ambiance sympathique, tout le monde était en forme ! Et y'a pas à dire, les grands Chardonays, ça fait de grands vins... La plus belle série depuis le début de l'année.

Amicalement, Matthieu


dimanche 24 novembre 2013

Ne pas rester sur une mauvaise impression !

Bonjour à tous,

Cette année, et jusqu'à maintenant, j'ai eu très peu de bouteilles bouchonnées en regard du nombre d'ouverture. Tant mieux me direz-vous sauf qu'évidemment, quand y'en une qui se présente, c'est celle qui fait mal. Ainsi ce Chambolle 1erC Derrière la Grange m'avait quand même un tantinet énervé. J'ai donc voulu tout de suite repartir du bon pied avec ce domaine !

Chambolle Musigny, Les Charmes Amiot Servelle 2006 : Un nez qui commence à s'exprimer (carafé 3H) sur la cerise, le sureau, note fleurie aubépine, pointe épice et ronce sur un fond léger cacao et toasté, très élégant. La bouche est corpulente, large, ample, pas une grosse densité mais de la délicatesse avec des tanins soyeux, des notes salines,  sur la cerise, note fleurie et ronce, pointe sureau et épice. La finale est délicate, aérienne, très cambuléenne, large dans un profil léger amer et persistance honnête de fruit rouge, cerise, note sureau, fleur aubépine, fond léger fumé  et cacao. Très joli vin classe et élégant. Excellent 90-92 (16,5)

Sinon, j'ai profité d'une livraison Guigal pour ouvrir :

Hermitage Guigal 2007 : Un nez encore discret de fruit noir, cassis, note marqué boisé fumé mais classe, pointe de cuir presque animal et un fond épice, orange confite, du meilleur effet. La bouche est charpentée, puissante, encore fermée, profonde, longue, tanins soyeux précis, belle qualité, sur le cassis, le fruit noir, note réglisse, olive noire, pointe amertume, sur un fond boisé grillé toasté mais aussi bacon grillé animal. La finale est puissante, ample en volume mais profonde, tout en équilibre avec une belle persistance de fruit noir cassis, profil amer, note animal, bacon grillé toasté, fond épice et orange sanguine. Evidemment à attendre (5-10 ans) mais superbe vin en devenir. Superbe 92-94 (16,5-17,5)

Sinon, quelque jolis bouteilles ou pas :

Puligny Montrachet Alex Gambal 2008 : Un nez fin, discret, mais délicat de fruit blanc, note de pralin séduisante, amande grillée, fond fumé grillé, un ensemble classe plus "élégant" que d'autres cuvées qui étaient très démonstratives. La bouche est tendue, profonde, droite, belle matière précise, sur le fruit blanc, l'aubépine, les notes pralin, l'amande grillé, sur un joli fond crayeux. La finale est fraiche, tonique, presque vive, jolie persistance de fruit blanc, de pralin, d'amande, d'aubépine, fond crayeux. Excellent 91 (16,5)

Aloxe Corton, Les Boutières Doudet Naudin 2002 : Un nez discret de fruit noir, myrtille, pointe épice, note sureau, et fond léger fumé, pas très expressif tout ça. La bouche est corpulente, droite, tanins styles rigides et un peu rustiques, attaque en creux, puis myrtille, sureau, note ronce, et léger fumé. La finale est fraiche, assez courte car elle tombe vite. Pas ce que je préfère, loin s'en faut, j'ai l'impression d'un manque de maturité. AB 84 (13)

Un de mes vins de pays "chouchous" dont je n'ai plus de millésime à maturité, mais j'en avais très envie :

Vin de Pays des Bouches du Rhone, Domaine Trevallon 2004 : Un nez séduisant de petits fruits noirs et rouges, fraises, grenadine, puis cassis, myrtilles, notes d'encre, de cuir/animal, puis d'orange confite, pointe fraiche bourgeon cassis, fond cacao chocolat, c'est appétissant. La bouche est corpulente à la structure droite et profonde avec des tanins ronds, mais c'est encore assez austère (fermé seulement j'espère) sur le fruit noir cassis, note encre, cuir, pointe épice, agrume confit, fond cacao pointe amer. La finale présente une empreinte tannique légèrement séchante, profil amer, belle persistance de fruit rouge et noir, encre, cuir et fond cacao. Je suis mitigé, un joli vin mais qui ne s'exprime pas totalement et un profil plus austère que ce que je lui connais. TB 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 17 novembre 2013

Une confirmation : j'aime Montcalmes jeune et les sancerre de Boulay

Bonjour à tous,

Enfin, j'ai été cherché mes Montcalmes 2010. Et ni une ni 2, j'ai sorti le tire-bouchon pour vérifier si ce cru me parle encore.

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2010 : Un nez jeune, expressif, de fruit noir mûr, cassis, note fleurie, mais aussi épice poivre, un côté olive noire et son noyau, sur un fond boisé toasté séduisant. Au nez, ça fait très syrah, et sur ce 2010 à l'aveugle j'aurais facilement pu placer le vin en Rhône nord. La bouche est charpentée, large à l'attaque, tanins soyeux et précis, fins, dans une belle structure fraiche et ample, sur le cassis, l'olive noire et son noyau, note poivre, violette, fond toasté plutôt bien intégré. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, belle persistance de fruit noir, poivre, violette léger, noyau d'olive et fond toasté. Le vin est très bon et encore une fois, jeune, je trouve l'aromatique très séduisante, le vin fait très Rhône nord. Excellent 92 (17). Les autres bouteilles vont vite rejoindre celle-ci. J'en garderai peut-être une pour la science.

Vouvray, Domaine Huet Le Mont demi-sec 2007 : Un nez séduisant, complet, de coing, de mandarine, note d'encaustique, cire d'abeille, pointe safran, fond léger crayeux et terpénique. La bouche est ronde à l'attaque, soutenue d'une bonne acidité, matière ample délicate, précise, sur le coing, fruit jaune mûr, mandarine, les épices poivre blanc, safran, note encaustique, cire d'abeille et fond crayeux. La finale est ronde, pointe de gras bienvenue pour enrober l'acidité, tonique, légère sucrosité gourmande, belle persistance complexe de fruit mûr, coing, pomme, mandarine, épice, encaustique, craie et cire. Excellent 91 (16,5)

Sancerre, Gérard Boulay 2011 : Nez extrêmement séduisant entre fruit jaune mûr, ananas, pêche, et notes fraiches de buis, bourgeon de cassis, pointe fleurie, fond de roche, pierre, silex, craie avec un léger côté fumé. La bouche est tout en équilibre entre fraicheur, vivacité et matière ronde, enrobante, de la profondeur, sur l'ananas, le fruit jaune mûr, note végétale de buis, pointe de cire, d'encaustique, sur un fond de roche "minérale". La finale est tonique, fraiche, avec une belle persistance de fruit jaune, ananas, note buis classe, fleurie, encaustique, fond minérale, pierre à fusil, terpénique. Superbe vin au rapport Q/P d'enfer, j'adore. Excellent 91 (16,5). Malheureusement, tellement bon que c'était la dernière ! On les a toute bue comme du petit lait et qu'est ce qu'on s'est fait plaisir depuis un an.

Châteauneuf du Pape, Guigal 1995 : Un nez très séduisant de prune, figue, note lactée fraise, mais aussi cuir, pointe de kirch, fond classe de tabac, viande grillée, fumé. La bouche est large, ample, sapide, structure droite avec beaucoup de profondeur, fraiche, tanins ronds, sur le fruit noir mais surtout prune, note de viande séchée, de tabac blond pointe garrigue, et fond de cuir, de bacon fumé, grillé. La finale est fraiche, bien enrobée, profonde un poil rigide tanins, mais belle persistance, classe, de prune, cuir, tabac blond, fumé. Encore une belle bouteille, c'est même la meilleure des 5 dégustées. Superbe 93 (17,5)

Puligny Montrachet, Alex Gambal 2008 : Un nez fin, discret mais délicat, de fruit blanc, note de pralin séduisante, amande grillée, fond fumé grillé plus léger qu'à l'habitude. La bouche est tendue, profonde, droite, belle matière précise, sur le fruit blanc, les notes pralin, l'amande grillé, et un fond crayeux, c'est classe et délicat. La finale est fraiche tonique, presque vive, jolie persistance de fruit blanc, de pralin, d'amande sur un fond crayeux. Une bien jolie bouteille plus élégante et moins gros style international que le chardonay cuvée prestige. Agréablement surpris par ce joli vin. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

mercredi 26 décembre 2012

Noel, 3 repas et quelques bouteilles : Chambertin, Pauillac

Bonjour à tous,

Cette année, une activité de Noel débordante avec 3 repas de famille. L'occasion d'aérer l'armoire à vin, ça respire un peu maintenant !

Repas 1 : Grande famille. Foie gras, saumon. Gigot de 7H confit, purée de panais. Fromage. Tiramisu orientale.

Sauternes, Chateau Bastor Lamontagne 97 : Un nez subtil de quiquinat, d'agrume confit, d'épice. La bouche est équilibrée, belle matière délicate, de la fraicheur, aucune lourdeur, c'est sapide sur l'orange confite, la mandarine, note épice. La finale est fraiche, peu marqué par le sucre, digeste, longue persitance, pas super complexe mais délicat, fin et droit. Excellent 91 (16+)


Saint-Aubin, En Remilly, Domaine Langoureau 2011 : Un nez puissant prequ'un peu ecoerant à l'ouverture de fruit jaune mûr avec des notes beurrées, brioche, une pointe chevrefeuille et un fond boisé grillé toasté un peu marqué. La bouche est ronde, ample, grasse, il y a du volume encore plus d'habitude, mais la structure reste tendue, sur le fruit jaune mûr, le beurre, pointe amande, des notes crayeuses et un fond brioche dorée. La finale est fraiche mais énorme matière/puissance, style exhubérant presque too much, sur fruit mûr, le beurre, la brioche, notes crayeuses et trate citron meringuée. A attendre, il faut que cela s'assgisse, se fonde mais y'a du potentiel. TB-Excellent 89-91 (15,5-16,5)

Margaux, Chateau Lascombes 2004 : Un nez discret et séduisant de cassis mûr, de mûres, note cacao, pointe balsamique fond boisé toasté vanillé un peu caramel. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux mais qui accrochent un poil en finale sur le cassis, le fruit noir confituré, note balsamique et fond boisé toasté moka vanille. La finale est fraiche, digeste, persistance honete de fruit noir, moka, vanille, pointe caramel. Un style de CC Bordelais très bien fait, de Margaux ou d'ailleurs. TB+ 90+ (16+). Mais j'ai préféré les précédentes, un vin à boire jeune ?

Pauillac, Chateau Duhart Millon 1986 : Un nez évolué sur l'encre, le graphite des notes de fruit rouge discrètes, de tabac, boite a cigare, fond de cuir, léger champignon. La bouche est charpentée, tanins fondus et ronds, de la structure, de l'allonge, de la profondeur, sur fruit léger confit kirché, note de tabac blond, d'encre, de graphite, fond de cuir classe. La finale est fraiche, tonique, puissante, on est a Pauillac, longue persistance de fruit un peu confit, tabac, encre, et cuir classe. Du classique, il manque un peu d'éclat au fruit pour gommer le côté austère. Par contre, c'est classe et profond. TB-Ex 91 (16,5)

Chambertin, Domaine Tortochot 1989 : Un nez superbe mais assez évolué à l'ouverture, avant qu'il n'évolue en permanence, léger cerise confite, des notes marquées de cuir, de tabac blond, fond d'orgeat, d'agrume confit, des épices variées. La bouche est corpulente aux tanins fondues, taffetas, enveloppants, sur la cerise confite, la framboise, notes de vieux cuir classe, léger champignon, épices et fond tabac blond. La finale est ample, soyeuse, pointe acidulée et superbe persistance fruit léger confit, de cuir, de tabac. Excellent 93 (17,5)


Repas 2, juste avec les enfants. Foie Gras. Langouste/hommard grillé, rizotto d'artichaud. Buche aux agrumes.

Riesling, Altenbourg VT, Albert Mann 2004 : Un nez de pamplemousse confit, kumquat, note safran, fond naphté pétrole très léger. La bouche est tendue, matière ronde de l'allonge sur l'agrume confit, note d'épice, safran, miel à la fleur d'oranger, pas trop sucré. La finale est équilibrée, pointe amer digeste, longue persistance de mandarine confite, kumquat, épice et très léger naphte. Excellent 92 (16,5)

Puligny-Montrachet, Les Folatières, Girardin 2005 : Un nez extremement élégant de grand chardonay sur la poire juteuse, note chevrefeuille, puis aubépine et tilleul, pointe noisette, fond beurrée, léger toasté. La bouche est magnifique, matière dense mais délicate, ample, caressante, envahissant le palais, soutenue par une jolie fraicheur, de la tension, de la profondeur, sur la poire mûre, presque juteuse, note chevrefeuille, tarte citron meringuée, fond beurrée, léger toasté et belles notes crayeuses. La finale est fraiche, bien enrobée style queue de paon, persistance d'école tout en équilibre et harmonie, sur le fruit bien mûr, l'aubépine, l'amande, le chevrefeuille, note beurrée toasté et fond crayeux léger fumé. Du grand art ! Excellent+ 94-96 (17,5-18,5), grand moment de plaisir partagé, exceptionnellement avec les enfants.

Repas 3 : Famille 2. Huitres. Canette aux agrumes, Pommes rissolées. Buche.

Muscadet Sevres et Maine, Orthogneiss, Domaine de l'Ecu 2010 : Un nez fin, crayeux, de fruit jaune, d'agrume, note citron, mais aussi fleurie, acacia, felur blanche et fond de roche. La bouche est vive, crayeuse, matière ronde qui enrobe la tension, sur l'agrume, la coquille d'huite, un coté iodé, fond de roche, de craie. La finale est ronde, longue, équilibrée, sur le fruit jaune, la craie, la roche, le citron. TB+ 90-92 (16-16,5)

Riesling, Domaine de l'Oriel 2007 : Un nez gourmand d'agrume, léger confit, pointe miel, note de roche, de fleur blanche. La  bouche est ronde avec une jolie tension, une matière ample, sur l'agrume pointe confit/miel, note fleur, roche. La finale est fraiche, tendue, joli longueur d'agrume, pointe miel, gourmand, note chevrefeuille et fond de roche. Un style rond et gourmand mais qui conserve de la tension. j'aime beaucoup 89 (16,5)

Saint-Emilion, Chateau Tertre Daugay 1988 : Un nez évolué, fin de cassis, de fumé type tabac blond, note champignon et fond pointe d'encre. La bouche est charnue, tanins soyeux et délicats, c'est mûr et tonique, sur le fruit rouge et noir, belles notes tabac, fumé, pointe encre et fond léger cuir et champignons cèpes. La finale est ronde, fraiche, bien équilibrée entre rondeur et acidulé longieur honéte que les aromes du nez. TB+ 90 (16). Un des plus beaux millsésimes de Tertre que j'ai dégusté.

Joyeuses fêtes à tous et l'année prochaine surement avec encore de belles bouteilles pour finir l'année !

Amicalement, Matthieu