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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 4 décembre 2016

WE en bourgogne et diner des 10 ans bénis des Dieux

Bonjour à tous,




Et oui, chers amis, au moins, le temps d'un diner, j'ai vu la lumière ! j'ai reçu l'absolu-dégusta-tion. Pour la première fois, j'ai cru en Dieu. Sur le Mont-Thelie, Dionyssos nous a donné son meilleur, de quoi presque croire à son existence...




Tellement scotché de ce que les vins ont donné que j'ai abandonné mes notes... Incroyable, rien à discuter... aucun ou tu te dis : "bon, il est pas au top mais dans quelques années". Non. Surtout les rouges, qu'ils soient jeunes 2008 ou très vieux 1937, ils nous ont présenté une série absolue, comme si chaque cru voulait montrer qu'il était meilleur que le précédent... Jamais vu ça en plus de 10 ans de dégustation. Allez quelques souvenirs car les vins le méritent :




Dans cette série de blanc, un vin exceptionnel, ce Clos Rougeard Breze 2000 va donné le ton de la soirée, évolué, complexe, fin, frais, puissant mais délicat, taffetas en bouche, superbe vin 95 (18). Le Pouilly de Guffens sera un peu marqué d'une oxydation au fruit exotique pas d'une grande élégance. La Romanée et les Pucelles se gouttèrent très bien, 93 (17) pour ces 2 vins. Puis on attaque les rouges.




D'abord ce Léoville Las Cases 88, typé rive gauche, d'une classe folle, frais certes, mais bien enrobé, au fruit mûr, avec une longue persistance élégante de cassis, d'épice, sur un fond fumé tabac grande classe. Excellent + 95 (18). Le Lagrange 96 derrière ne déméritera pas, loin s'en faut, tonique, expressif avec son poivron rouge grillé, sa belle matière soyeuse, et sa finale longue très élégante, un beau vin 94 (17,5) sur cette bouteille aux meilleurs des Lagrange 96 bus. Le Haut Bailly 70 nous ramène dans les vins ayant harmonieusement évolué, personne ne trouve le millésime mais Alex en grande forme ce soir, est sûr qu'il s'agit d'un Pessac. Bravo, très bien vu et très beau vin que ce Hautr Bailly 70 Excellent 94 (17,5). Puis arrive, l'introuvable, l'insondable même. Seul Patrick, annonce Saint Estephe depuis 10 mn, là ou tout le monde cherche le millésime... 64, 66, 59, 45... Et non, ce Cos D'estournel 1937, premier vin pour moi avant guerre, ne fait pas son âge du tout !!! (Un faux ?) c'est tellement incroyable de cassis mûr, de champignons, cèpes confits, aux notes moka, cuir, tanins encore présents moelleux, une structure bien droite qui tient l'ensemble et prolonge la finale dans une persistance d'un autre monde, celui d'avant guerre... Incroyable. Exceptionnel 97 (19) si cela a encore un sens de noter.




Hasard des soirées magiques, le suivant, dans la même veine, est encore superbe. Gourmand puis droit, tendue, profond, superbement enrobé de tanins moelleux, et une finale droite précise et longue aux aromes très proches du précédent. Un poil moins abouti, précis mais superbe vin que ce Cos d'Estournel 1970 94 (17,5).
Comme d'hab, on a imposé aux convives notre ordre fétiche : Bordeaux, Bourgogne, Rhone. Une fois de plus, on ne peut que constater que cela fonctionne à merveille car le Chambolle Combe D'Orveaux de Clavelier 2002 va se révéler superbe, apportant un changement d'univers gustatif jouissif ! La groseille, la framboise remplaçant le cassis, les épice se font plus girofle, la bouche tendue est enrobée de tanins soyeux, c'est expressif, plus festif moins austère, avec une longue finale, d'une grande élégance, de framboise, de pivoine, de girofle sur un fond fumé classe. Très veau vin. Excellent 93 (17). Le suivant s'avèrera un peu moins élégant, plus marqué de son age, avec un côté un peu plus "végétal" mais les tanins sont très beaux sur ce Clos de Beze de Bart 1990. Excellent 91 (16,5). Ensuite arrive une série GrosFier-té, de la bourgogne avec pour commencer ce Bonnes Marres 2002, donc de Groffier, magistrale. Aromatiquement complexe, bouche superlative de tanins soyeux, sapide, classe, puissant et délicat, et une finale à la persistance d'école. Très grand vin 96 (18,5).




Le suivant illustre bien l'effet millésime, grand aussi, mais sa fraicheur plus imposante le rend un peu plus acidulé, plus profond du coup, mais un peu moins harmonieux, par contre, quelle délicatesse, le terroir parle, moins puissant, il est plus précis, concis et offre toute la palette des grands bourgogne. Framboise, groseille, note floral, puis épice girofle et longue persistance fumé et épicé. Exceptionnel aussi 95 (18) que cette Amoureuse Groffier 2008.
Enfin, on change à nouveau de registre avec pour commercer cette Mouline 2006 époustouflante (en ce qui me concerne) que personne n'a identifié hésitant même sur Guigal tant le boisé est délicat, en léger fond, mais une bouche superlative de tanins moelleux, taffetas, concentré pour autant mais d'une délicatesse et précision incroyable. Très grand vin aux notes de cassis, de poivre, de violette, de bacon grillé, complexe, évoluant en permanence et d'une persistance infinie. Exceptionnel 98 (19) pour moi et sans doute la meilleure Mouline de Guigal bue à ce jour. Personne n'identifiera également le Guigal suivant mais par contre l'Hermitage sera bien identifié, tant le vin à oppose sa droiture, sa puissance, sa profondeur, sa concentration tanique, à la largeur, l'amplitude, presque l'opulence délicate de la Mouline. Cet Hermitage ExVoto 2001 est aussi un vin a couper le souffle dans son style concentré, et profond; du grand art 95 (18) et peut être encore un énorme potentiel... Enfin nous finissons par la classe, l'élégance, peut être une synthèse des 2 précédents. Moins expressive certes, moins extrême sans aucun doute, mais une parfaite illustration de la classe discrète, large et ouverte, une pointe de profondeur et droiture, une expression aromatique parfaite. Encore une très belle bouteille que cette Landonne de Rostaing 2006, Excellent+ 94-95 (18) et bien meilleure que celle que j'ai déjà bue !


Je vous dis, une soirée magique, j'avais déjà gouté au moins 3 des vins servis, et bien ce soir là, ils étaient 3 crans au dessus de ce que j'avais déjà bu ! Incroyable... Un soir ou croire que Dieu existe et qu'il a béni nos 10 ans d'amitiés viniques ;-)


Amicalement, Matthieu



dimanche 24 janvier 2016

Soirée Morey Saint Denis au DEP

Bonjour à tous,

Le thème avait été lancé il y a longtemps et le moment est enfin venue de s'attaquer à ce village Bourguigon, peut-être le moins connu, placé entre Chambolle et Gevrey ou l'on trouve quelques fameux vignerons (Lignier, Groffier...). En entrée, 2 rieslings ont été apportées.



Riesling, Kitterle Schlumberger 2010 : Une nez expressif, classe, de reine claude, note florale puis plus agrume pamplemousse, cédrat, fond cire d'abeille puis léger pétrole. La bouche est superbe, large à l'attaque, bien soutenue par la fraicheur, enrobé de matière suave, précise, c'est sapide sur la reine claude, note cédrat, citron, pointe silex mouillé, fond cire d'abeille, pétrole et léger tourbé. La finale est sèche, précise, cristalline, puissante avec une longue persistance de reine claude, cédrat, cire d'abeille, pétrole et tourbe. Excellent vin 93-94 (17+) Je positionne le vin sur un sol calcairo-gréseux et je le type grès (il ne fait ni calcaire, ni granite...). Stéphane vérifie, bingo ! Je suis pas peu fier, par contre je l'avais mis en 2005...

Riesling Boxler 2010 : Un nez gourmand de mandarine mûre, note orange puis miel fleur d'oranger, fond de roche. La bouche présente une grosse attaque, beaucoup de matière, ample, soutenu par une belle acidité parfaitement enrobée, sur le citron, la mandarine, note miel fleur d'oranger et fond silex, roche. La finale est fraiche avec une pointe saline, et offre une persistance intéressante de mandarine, miel fleur d'oranger et fond de roche. TB-Excellent 91 16,5. J'ai place ce vin en Brand ou Sommerberg, mais une fois de plus planté sur le millésime, j'étais en 2008.

Morey Saint Denis blanc Dujac 2008 : Un nez aux notes oxydées appuyées, sur le miel, l'orange, note caramel au lait et un fond de truffe blanche surprenant. La bouche est typé chardonnay, fruit blanc, noisette mais arrive vite les note oxydées se combinant à un élevage marquée mal intégrée donnant un mélange de caramel au lait et vanille écœurant, et ce fond de truffe blanche. La finale est franchement molle, pour un 2008..., bref un vin qui a pris un trop grand bol d'air ! Bof.


Morey Saint Denis Alain Jeanniard VV 2012 : Un nez de cerise, note épice patchouli, pointe de banane, surprenant, ça fait plus gamay que pinot. La bouche est corpulente, franche, tanins ronds, profil tendre, presque souple, sur la cerise, le patchouli, pas très complexe. La finale est ronde souple mais assez simple dans un esprit qui fait plus gamay (macération carbo ?, type de vinif ? Accident de bouteille ?). Surprenant AB 85 (14)

Morey Saint Denis, Hubert Lignier 2009 : Un nez friand de cerise, framboise, note épice réglisse, léger vanille, pointe de ronce, fond noyau et léger fumé , beau nez de pinot élégant. La bouche est ronde, corpulente, tanins soyeux, ample, c'est friand sur la framboise, la cerise noire, note épice et florale, pointe ronce fraiche, fond noyau et léger fumé. La finale est ronde, gourmande, belle empreinte tannique soyeuse, persistance intéressante de framboise, note épice réglisse, pointe ronce et fond fumé et noyau. Pas super complexe mais hyper gourmand élégant, très joli vin TB-Excellent 91 (16,5). Au final le Morey le plus intéressant de la soirée pour moi !

Clos Saint Denis, Castagnier 2006 : Un nez plus évolué de cassis, de cerise noire, note sous-bois, ronce, fond fumé et léger champignon. La bouche est charpentée, tanins un poil rigide encore saillant, sur la mûre, le fruit noir, note épice réglisse, fond sureau cacao début de champignon. La finale est fraiche, tendue, fait pas 2006, encore brut, sauvage, un peu dans tous les sens, persistance honnête fruit noir, épice, champignon, et fond fumé. Un vin entre 2 eaux, autant dans son aromatique que dans sa structure, avec du potentiel, peut être, mais pas gagné. TB-Excellent 89-91 (15,5) sur le coup.


Bonnes Mares, Castagnier 2006 : Un nez de fruit rouge, cerise puis plus noir, cassis, note encore élevage vanille puis épice girofle, pointe ronce, fond fumé sureau. La bouche est charpentée harmonieuse, beaux tanins soyeux, pas très dense, mais délicats, fins, sur la framboise, la mure, note épice girofle, fond sureau puis plus vanillé. La finale est encore un peu en dedans, empreinte un peu serré, et du coup un peu fluide pour un grand cru, avec une fraicheur surprenante mais très belle persistance de framboise, fruit rouge, note ronce puis plus marqué d'élevage moka vanille, fond sureau. Excellent 93 (17). C'est très bon mais il manque quelque chose pour donner la singularité...

Morey Saint Denis, Lignier Michelot Les Faconnières 2003 : Un nez fruit noir mûr, limite confit, note de réduction prégnante, pointe encre, puis épice réglisse, fond pruneaux. La bouche est corpulente, gourmande, un peu dissociée, sucrée, tanins fluides, sur le fruit noir, le pruneaux, note réglisse. La finale est un peu sèche, persistance honnête fruit noir mûr, réglisse, fond pruneaux. TB 88 (15+)

Clos Saint Denis, Castagnier 2006 : Un nez expressif de fruit noir, note de ronce puis élevage plus marqué boisé moka vanille, fond encre cuir champignon. La bouche est corpulente, pas très dense, tanins soyeux encore en dedans avec une petite sécheresse mais enrobant bien la fraicheur, c'est tendue sur le fruit noir, note épice réglisse, fond fumé encore marqué élevage. La finale est fraiche, tendue, fruit noir, note épice réglisse, fond fumé. Joli vin à la complexité en devenir, TB-Excellent 90-92 (16). Et la classique du même vin... Pas vu, pas même pensé. J'étais sur un 1er cru.

Morey Saint Denis, Arlaud Les Ruchots 2011 : Un nez fruit noir, note épice girofle classique des grands domaines nuiton pointe ronce fond fumé puis vanillé. La bouche est corpulente, tendre, tanins soyeux, fruit noir, note girofle marqué, fond boisé fumé. La finale est tendue, classique du grand domaine Nuiton, sur le fruit noir mûr, note épice girofle, fond boisé fumé. Grand classique Nuiton très marqué de son élevage qui pourrait être à Vosne ou ailleurs. bien fait. TB 89 (16)


Morey Saint Denis, Etienne Cosson Clos des Sorbets 2002 : Un nez évolué à point, fruit noir, note épice plutôt poivre, fond champignon sous bois puis moka fumé. La bouche est corpulente, bien soutenue par la fraicheur, tanins soyeux, c'est droit profond, sur le fruit noir, note kirch, champignon fond moka et fumé. La finale est fraiche, tendue, tonique, persistance intéressante de fruit noir, champignon, sous bois fond fumé moka. TB 90 (16). Classique Pinot de 2002 a point.

Morey Saint Denis, Lignier Michelot les Faconnières 2002 : Un nez de cassis, note d'encre, ouis épice fond plus animal que cuir. La bouche est charpentée, tanins soyeux, c'est puissant, gourmand sur le fruit noir mûr, pointe animale peu élégante, note épice réglisse, fond moka cuir. La finale est puissante fraiche persistance honnête fruit noir, note épice réglisse, toujours ce fond animal et fumé. TB 89 (15,5+). Un vin assez brut avec un coté animal (réduc ?) qui le rend presque rustique.

Pour finir, Fred arrivé très en retard, a apporté un Vosne Romanée Perrot Minot 2013 que je n'ai pas bien gouté, le trouvant assez plat au nez comme en bouche mais c'est la fin du repas, et je ne suis pas aussi concentré.

Au final, une soirée un peu décevante, ou le Bonne Marres reste le meilleur Morey, (je ne sais pas si cette parcelle est côté Morey ou Chambolle) et le Morey le plus intéressant est un village... Et le meilleur vin un Riesling ! Comme le dit Fabrice, c'est moche pour une soirée Morey ;-) !

Amicalement, Matthieu

lundi 6 avril 2015

Bons diners, belles bouteilles et influence durant une dégustation

Bonjour à tous,

Quelques jolies étiquettes ouvertes pour les diners annonçant la Pâques !

Chassagne Montrachet Morey Coffinet 2011 : Un nez expressif, typique de fruit blanc mûr, note  de beurre frais, d'amande fraiche, d'aubépine, fond fumé et grillé. La bouche est large, matière suave, de la tenue, fraicheur, très sapide sur le fruit blanc mûr, note marqué amande fraiche, presque amer, fond de beurre frais puis grillé fumé. La finale est tonique, fraiche, bien enrobée par la matière, belle persistance d'amande fraiche, et fond beurre puis grillé fumé TB 90 (16)

Saint-Esptephe Chateau Lafont Rochet 2005 : Un nez troublant... ou de l'influence en dégustation. Au départ séduisant, cassis mûr, note poivrons rouge grillé, pointe lactée fraise, puis graphite, encre et fond boisé fumé classe. Sylvia me dit : il est bizarre ce vin, avec ces notes animales ??? . Je replonge dans le verre et là, merci Sylvia, effectivement le côté graphite devient animale, fourrure, croute de fromage pas très élégant, je ne sens plus que ça pendant 10 mn. Je laisse la bouteille. J'y reviens 30 mn plus tard (après le repas), et là je vois bien que tout est question d'interprétation car ce cote lait caillée, fromage associé au graphite, encre, peuvent s'interpréter comme animal, fourrure. Le fond reste fumé. La bouche est robuste, tanins soyeux, on est loin du St estephe rustique même s'il y a une belle densité de matière, car la fraicheur équilibre, c'est tonique, sur le fruit noir puis ce cote fruit rouge et lacté, note graphite, encre puis poivron rouge grillé, fond fumé. La finale est fraiche et précise, mais surtout très grande persistance de fruit noir mûr, note de poivrons rouge grillé, fond fumé classe. TB-Ex 90-91 (16-16,5)

Bonnes Marres Domaine Bart 2008 : Un nez séduisant de groseille, de framboise mûre, note de ronce, sous bois, puis réglisse, pointe menthol et fond moka classe bien intégré. La bouche est corpulente, droite, tendue, bien enrobée de tanins soyeux, par super concentré, sur la groseille, un coté acidulé gourmand, note de ronce de sous bois humide, puis épice, typé réglisse, fond moka classe. La finale est puissante, fraiche, belle persistance de groseille acidulée, de ronce, pointe épice, réglisse évoluant poivre sur un fond moka gourmand Excellent 93 (17). Moins concentré, fin et délicat que le Chambertin Clos de Beze dont je garde un grand souvenir !

Cote Rotie Cuilleron Terres Sombres 2005 : Un nez harmonieux, séduisant et fin sur la gelée de cassis, fruit noir, note de poivre sichuan, d'épice, une fraicheur florale presque mentholée, fond léger moka. La bouche est charpentée, large, superbe équilibre entre tanins soyeux fins et précis et une fraicheur bien enrobée, pas très concentré ou dense mais bien tonique, sur la gelée de cassis, le poivre, puis un coté frais végétal floral, ronce, des notes bacon grillées légères, pointe balsamique et fond moka. La finale est fraiche, tonique, à l'empreinte tanique caressante (pas la rigidité des 2005) et une belle persistance de cassis, de poivre note fraiche ronce, rafle, fond moka léger cuir. Excellent 93 (17+)

Amicalement, Matthieu

dimanche 16 mars 2014

Diner chez l'ami Thomas : Echezeaux et Bonnes Mares

Bonjour à tous,

Il y a 2 mois, Thomas et Mathilde avaient lancé au cours d'un brunch sympathique : "Au fait, on a récupéré 2 Echezeaux, ce serait sympa de se faire un diner pour les déguster" Euh, ben oui, super idée ! Je vous apporterai de quoi faire "face". Et donc ce WE, c'était le soir choisi.

Thomas, pour l'occasion, a réalisé un gigot de 7H recette Ducasse, très réussi et qui fut très bien accompagné par ces bouteilles qui en plus, nous ont proposé une opposition de style entre 2 millésimes : 2008 et 2009. Pour ma part, j'avais apporté un Bonnes Mares dans un millésime intermédiaire 2006. Par ordre de dégustation:

Echezeaux, Gerard Mugneret 2008 : Un nez de fruit rouge marqué, typé groseille avec des notes de ronce, de sureau, de carroube, fond léger fumé. La bouche attaque tendue, charnue elle développe une matière à la juste maturité qui adoucit la fraicheur et la tension par un toucher soyeux, l'ensemble est profond et sapide sur le fruit rouge, la groseille, la framboise, note de ronce, de groseille à maquereau,  et fond amande et léger fumé. La finale est fraiche tonique et offre une persistance intéressante de fruit rouge, de groseille à maquereau, ronce et fond léger fumé. Pas d'une grand complexité mais fin et délicat et qui tient bien le gigot. Excellent 92 (16,5)

Echezeaux, Gerard Mugneret 2009 : Grand écart dès le nez, assez explosif sur les fruits noirs, cassis, liqueur de cassis, myrtilles, pointe confit, note sureau, carroube, pointe animal mais aussi épice réglisse fond léger fumé. La bouche est corpulente, large, ample dès l'attaque, avec des tanins soyeux qui tapissent la bouche sur le fruit noir mûr, léger confit, toujours cette pointe animale, note réglisse, fond léger fumé. la finale est peu souple et persistance honnête sur le fruit noir confit, pointe kirch, note réglisse et fond épice et fumé. Excellent 93 (16,5-17). Par contre, on sent le vin jeune qui a du mal d'ailleurs sur l'agneau car il est encore dans ses langes et marqué de son millésime avec cette très belle bouche soyeuse mais une finale trop souple. Le terroir se revelera-t'il avec le temps, redonnant de la tonicité à la finale ? Nous ne serons jamais...

Ce soir le 2008 était pus plaisant car prêt, mais le 2009 avait plus de potentiel. Et mon Bonnes Mares alors :

Bonnes Mares, Castagnier 2006 : Un nez discret mais fin, complexe, de griotte, de fruit rouge léger confit, note de ronce de sureau, d'amande grillé, fond léger boisé classe moka torréfié. La bouche est encore un peu austère mais sapide, corpulente, de la profondeur, droite, fraiche presque vive, enrobés de tanins soyeux, pas très dense, mais classe sur le fruit noir et rouge léger confit, les notes ronce, moka, fond boisé léger torréfié. La finale est droite, pointe fraicheur assez marqué pas classique du millésime, puissante, assez bonne marre dans l'esprit qu'on s'en fait, très belle persistance de fruit rouge confit, grenadine, note sureau, puis ronce, et fond fumé moka. Excellent 93 (17). Le vin tient bien l'agneau grâce à sa puissance de fin de bouche et propose un bon compromis entre les 2 précédents, d'ailleurs la bouteille est la 1ere à être vidée !

Au final, un chouette diner ou les convives ont bien apprécié ces comparaisons de millésimes ou de type de vin (délicatesse Echezeaux, puissance Bonnes Mares).

Amicalement Matthieu

samedi 5 janvier 2013

Crus dégustés pendant les fêtes : Bonnes Mares Groffier...

Bonjour à tous,

La période des fêtes, j'aime bien, car on peut faire de la place en cave sans que cela ne choque personne ! Alors, on en profite, on cuisine et on ouvre...

Avant les fêtes :

Crozes Hermitage Delas Le Clos 2005 : Un nez élégant, fin, de fruit, note de poivre pointe de violette et fond léger moka. La bouche est charnue, fine, délicate avec des tanins soyeux, de la fraicheur, et de l'allonge, qui donne de la délicatesse, loin des syrah bodybuildés. La finale est fraiche, longueur honete sur le fruit, le poivre et un fond moka léger. Une joli syrah pour la table. TB+ 90 (16)



Volnay Champans Domaine Voillot 2005 : Un nez profond, séduisant, de cerise, framboise mûre, note de sureau, d'épice réglisse, pointe de ronce, fond pénétrant cacao et encore un peu d'élevage boisé fumé pointe caramel. La bouche est corpulente, large à l'attaque, tanin soyeux velours qui enrobent le palais, structure fraiche, de la tension qui donne l'allonge, c'est gourmand sur le fruit mûr, cerise, framboise, note sureau, épice réglissé, fond typé cacao chocolat pointe caramel. La finale est fraiche, tonique, gourmande, fruit bien mûr, c'est juteux, frais, longue persistance de fruit mûr, d'épice, pointe de ronce, fond chocolat et encore marquée d'un boisé que je sens rarement sur les vins de Jean Pierre. Une très belle bouteille avec un élevage que je détecte pour une fois, donc à attendre pour profiter pleinement de son équilibre magique. Excellent 93-95 (17,5 - 18,5) voir plus car la structure du vin a un énorme potentiel.

Autour de Noel, superbes séries de blancs :

Meursault Charmes Mikulski 2008 : Un nez séduisant, pure, élégant de poire, note de tilleul, pointe noisette et fond léger brioche grillé. La bouche est ample, ronde a l'attaque puis de la tension, de l'allonge, sur le fruit blanc, note de craie, pointe brioche grillé et fond noisette, fruit sec, un ensemble qui présente une matière avec une pointe de gras, bien gourmand mais tonique, fin et précis. La finale est fraiche, elle se tend, c'est long sur le fruit jaune, pointe amande, aubépine, noisette, note crayeuse, et fond brioche doréé. Comme déjà évoqué, un style plus flamboyant, plus gourmand que Fichet. Classique et gourmand. Excellent 91 (16,5)

Riesling Pfersigberg Ginglinger 2010 : Un nez fin, précis, cristal, d'agrume mûr, pamplemousse, de fleur, acacia,  note silex, saline, fond de roche. La bouche est tendue, longue, précise, matière ronde enrobante mais structure droite, c'est incisif profond, beaucoup d'allonge sur l'agrume mûr, la fleur, la roche silex, note saline, pour une fois, je dirai minérale. La finale est tendue, bien enrobée et longue, incisive, presque vive, à attendre mais futur très grand vin. Excellent + 94-96 (17,5-18,5)

Meursault, Goutte d'Or, Buisson Charles 2007 : Couleur superbe vraiment Or, on comprend le nom... Un nez flamboyant, pure, intense de poire william, des notes délicates de tilleul, de chevrefeuille, de noisette, fond léger crayeux et pointe brioche beurre toasté. La bouche est discrète à l'attaque, puis ça prend du volume, matière ample, dense, mais fine, pure, précise, un fond tendue, droit, sur la poire william fraiche qui donne le coté juteux, des notes fleurie tilleul, chevrefeuille, fond de craie avec une touche de brioche dorée au four, c'est sensuelle en diable. La finale est superbe, équilibre, fraicheur tonique et pointe de gras enveloppant avec une longue persistance sur la poire mûre, le tilleul, le chevre feuille, la craie, note noisette, amande grillées, fond léger brioche. Superbe, plus d'amplitude, de contraste que le Puligny de Girardin, plus de délié, plus sensuelle aussi. J'ai beau dire Bouche Cheres, Goutte d'or, c'est quand même un sacré vin ! Merci Patrick pour ce vin, et qui dit déjà que tu fais des vins trop mûrs, gras et rond ? Il devrait dégusté cette merveille. Excellent+ 94-97 (18-19)

Vosne Romanée Chaumes Rion 2000 : Un nez évolué, gourmand, de fruit rouge léger confit, note de ronce de champignons, sous-bois fond, ambre, aubépine, pointe de cuir. La bouche est charnue aux tanins velours sur le fruit léger confit, la ronce, le cèpe, fond de cuir, a maturité, pas très dense et un peu souple. La finale est souple, ronde, ample, gourmande sur fruit léger confit mais toujours ce coté frais aromatique de ronce, sous bois, champignon, et fond aubépine, cuir. TB+ 90 (16).

Pour finir en beauté 2012 et commencer 2013 :

Mazis Chambertin Harmand Geoffroy 2002 : Un nez évolué, classe, de cerise confite,  sous-bois, de champignon, cèpes confits, note de cuir, d'animal sur un fond cassis, épice, fumé. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux, caressants, intense sur le cassis, le champignon, le sous-bois, note de cuir, de fumé, pointe acidulée. La finale est tonique, fraiche, belle persistance de fruit léger confit, de cuir, de cèpes, fond fumé, tabac blond, épice. Carafé quelques heures suite au CR de Dany, un très beau vin de gastronomie. Excellent 94 (17,5). Sur cette bouteille une aromatique déjà très évolué, une structure en bouche a maturité, bref, cette bouteille peut-être bue dès maintenant.

Bonnes Mares Groffier 1995 : Un nez complexe de grand pinot à maturité, mûres, groseille avec sa pointe de maquereau, note de jus de viande rôti, de sureau, de ronce, de sous bois, mais aussi fleurie de pivoine, roses séchées sur un fond de cèpes, de léger fumé, même du moka fugace. Une bouche droite, d'une infini précision avec ses tanins soyeux, de la tension et de la profondeur, c'est dense mais fin, un poil rigide (millésime oblige), sur la groseille, le sureau, toujours ce côté jus de viande roti gourmand, le sous-bois, des aromes fleuries, pivoine, rose, un côté épicé aussi sur un fond fumé, pointe moka. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique et longue persistance sur les arômes du nez avec une dominante fumé, viande rôti. Grand simplement. Excellent 95 (18).

Chassagne-Montrachet, Cailleret Morey Coffinet 2010 : Un nez gourmand, un peu boisé menthol au départ puis poire, fruit blanc mûr, note d'aubépine, d'amande, puis chèvrefeuille,  tarte citron meringuée sur un fond boisé brioche chaude, pointe légère de vanille. La bouche est ample, dense, matière taffetas s'appuyant sur une tension qui tient le vin droit de bout en bout, qui donne de l'allonge, super équilibre sur des saveurs de poire mûre, de frangipane, note amande, tilleul, de craie aussi sur un fond encore un peu boisé de brioche dorée, de fumé. La finale est ample, large, épanouie et tonique sur la poire, l'amande le tilleul, le chevrefeuille, presque citron, des notes de craie, et ce fond classe de brioche toasté, de fumé, très persistant. Très belle bouteille avec un gros potentiel 93-95+ (17-18)

De bien belles fêtes pour finir 2012 et superbement commencer 2013.
Amicalement, Matthieu

dimanche 19 février 2012

Des rouges et des blancs : Pessac-Leognan, Cote Rotie, Meursault, Bonnes Marres

Bonjour à tous,

Quelques diners bien accompagnés, comme ces magrets réduction balsamique au jus de veau avec :

Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2004 : Un nez gourmand de framboise mûr, cerise, groseille, note d'agrume confit, de cacao, fond fumé pointe vanillé bien intégrée. La bouche est corpulente, sapide, large, pointe amer saline et classe, des tanins soyeux, sur le fruit rouge mûr, chocolat noir, épice, agrume et léger vanille et fumé. La finale est ronde, pointe de fraicheur, note saline, jolie persistance de fruit rouge mûr, cacao amer, pointe agrume confit, vanillé et fumé. Belle bouteille classique, beaucoup de plaisir. Excellent 91 (16,5)

Pour un diner très politique en ces temps d'élection, beaucoup de débat et d'animation sur un velouté de topinanbourg, roti de boeuf purée de panais et plateau de fromage, autour de :

Meursault Charmes Buisson Charles 2007 : Un nez expressif et élégant, de poire mûre, de frangipanne, notes de tilleul, pointe brioche et saline. La bouche attaque avec une matière ronde, ample, aguichante enrobant une structure tendue, allongée, beaucoup d'équilibre sur la poire mûre, le tilleul, les fruits sec, la frangipane des pointes crayeuses, note légere brioche. La finale est ronde et tonique, salivante, longue, sur la poire mûre, tilleul, pointe amande et fond frangipanne. TB-Ex 91 (16,5)


Bonnes Marres Domaine Castagnier 2006 : Un nez classe, complexe, de fruit rouge, groseille, épice, réglisse, note graphite, de ronce, pointe sureau, fond fumé, de la profondeur de l'élégance. La bouche est ample, jolis tanins soyeux et précis, sur le fruit rouge mûr, le réglisse, sureau, notes fumées, graphite, ronce. La finale est punchy, fraiche, longue, sur le fruit rouge pointe amer classe réglissé sureau et fopnd léger fumé. Excellent 93 (17)


Côte Rôtie Rostaing 2006 : Un nez marqué un peu réduit animal, puis à l'aération, fruit rouge frais, note poivre, sur un fond bacon grillé, fumé. La bouche est corpulente, ronde à l'attaque avec des tanins soyeux précis, de la délicatesse, sur le fruit rouge, poivre, bacon grillé. La finale est ronde, jolie longueur de cassis, fruit rouge, bacon grillé et toujours cette pointe animale. TB 89 (15,5)

De biens jolis moments, amiacalement, Matthieu.

dimanche 15 janvier 2012

L'année demarre fort : Bonnes Mares Groffier pour les 40 ans de Serge

Bonjour à tous,
Il va encore être difficile de boire mieux en 2012, après seulement 10 jours écoulés, tant la soirée des 40 ans de mon camarade Serge a placé le niveau si haut ! Merci à lui pour cette superbe dégustation qu'il nous a offert au Vieux Chêne.

Santorin, Domaine Sigalas-Assertyco 2009 : Un nez à l'ouverture amende fruit blanc très délicat, typé chardonay jeune, puis des aromes fins, d'agrume, de fleur, des notes de buis et une pointe grillée rendent l'ensemble très surprenant. la bouche attaque sur une pointe de gaz, tendue, presque vive, traçante mais bien enrobée d'une matière ronde et délicate sur le fruit jaune mûr, le bourgeon de cassis, noptre crayeuse et pointe beurrée. La finale est tendue, dynamique et de longeuur intéressante sur le fruit jaune mûr et une persistance rétro sur la fleur, la guimauve très agréable mais surprenant ! TB 90 (16)

Meursault Charmes du Dessus, Bouzereau 2002 : Un nez complexe typique que tout le monde donne à Meursaukt tant les arômes de poire mûr, les notes de noisettes, la fine ligne chevrefeuille, tilleul, sont caractéristiques. A l'aération un fond léger champignon signe un age interessant mais par contre arrive aussi un boisé évoluant vers le caramel moins élégant. La bouche est très élégante, de la matière suave amplit le palais tandis qu'un développement droit, tendu donne de l'allonge au vin. Les arômes de poire mûr, de tilleul, sont relevés par un fumé, boisé classe. La finale affiche une certaine puissance et une belle vivacité pour se prolonger sur la poire mûr, le tilleul, la noisette, note de brioche et une rétro qui commence à laisser place à du champignon, et toujours cette petite pointe caramel un peu moins élégante. Excellent 92 (17).

Pomerol Chateau Conseillante 1985 : Un nez qui envoie du lourd, d'ailleurs presque trop à mon gout, liqueur de fraise, pointe kirchée, goudron, chocolat, notes balsamiques insistantes, d'orange confite sur un fond fumé avec une pointe de champignon. La bouche est large et ronde à l'attaque, tanins veloutés d'entrée qui s'étiole au fur et à mesure, fruit confit, chocolat, orange donne un ensemble très mûr qui s'évanouit un peu dans une finale trop souple fluide et fuyante à mon gôut. Un joli vin certes mais la structure, plus que l'aromatique qui évite l'écouerement, a souffert d'un millésime chaud qui rend l'ensemble aguicheur, certes, mais manquant de fond. TB 90 (16). J'annonce 85, rive droite, pas mal pour une fois.

Il en va tout autrement pour le vin suivant :

Bonnes Marre, Groffier 1989 : Whaou, le nez est superbe, d'entrée sur la suie, le fumé, le poivre je pars en Cote rotie mais lorsqu'arrive la framboise, la groseille, des notes plus réglissées que poivrées, les touches de ronce, de cuir de menthol sur un fond fumé, je reviens dardar en côte de Nuits. La bouche est puissante, mais magistrale d'équilibre, car de superbes tanins soyeux, velours, fins et délicats compensent cette puissance qui se repose sur une ligne tendue, droite qui donne de l'allonge et de la profondeur tandis qu'explose en bouche les arômes de fruit rouge mûr, de ronce, de graphite, d'épice, de discrètes notes de cuir, de champignon, de moka, de fumé permettent de donner au breuvage un age respectable. La finale est magique, tendue puissante mais aérienne, signant le grand vin, le grand terroir, et d'une persistance immense, ou se mêle touts la complexité des pinots magiques, fruit rouge mûr, épice, fumé, graphiye, ronce, champignon... On n'en finit plus ! très grand vin qui fait encore si jeune !!!! Merci Serge, Merci Mr Groffier pour cette merveille. La barre est haute pour 2012 car c'est pas tous les ans qu'on boit ce genre de vin ! Exceptionnel 96-98 (18,5-19,5) car le bougre peut encore évoluer.

Pour le dessert, Sauternes, Lafaurie-Peyraguey 1990 : Un nez gourmand de complexe d'agrume confit, de fruit roti, de bergamothe, note cire d'abeille, citrons. Bouche ronde matière délicate, sucre fondue, un équilibre d'école, une structure tendue juque dans la finale de très belle longueur. Excellent 94 (17,5).

Merci Serge pour ce super dîner. C'est qui le prochain qui a 40 ans histoire d'ouvrir quelques bon vins...

Amicalement, Matthieu

samedi 9 janvier 2010

Vins de fête : Bouchard Clos Vougeot Bonnes Mares Moulin Vent Riesling

Bonjour à tous,

Les fêtes sont évidemment l'occasion d'ouvrir de belles bouteilles. Quelques unes me faisaient de l'oeuil dans la cave depuis un certain temps et l'occasion de quelques jours en Bourgogne m'a permis de me débarasser de ces vieilleries qui trainaient dans la cave.

Question menu, faisans et perdreaux raménés gentiment de la chasse par un bon camarade, nous ont donné l'occasion de cuisiner les volatiles sous différentes formes. Le faisan en salmis, les perdreaux en cocotte enveloppés de choux blanchis. Un délice... Le tout accompagné de coing rôti, d'une purée de navet et de cèpes, une petie idée du bonheur. En entrée les huitres d'Oléron et un foie gras térriné maison ont commencé de nous régaler les papilles...

Pour accompagner tout ça :

Blanc de Lynch Bages 90 : Nez complexe pétrolant très riesling avant que n'arrive un fond beurrée, du coing mûr, des notes agrumes et fond fûmé. la boucge attaque droite, longue, belle matière ronde, grande profondeur sur le pétrole, le coing, le beurre. La finale est tout en équilibre, longue, complexe, fruit jaune mur, pétrole, beurre. Excellent 92

Riesling Eichberg Ginglinger 2001 : Nez légèrement pétrolant sur fond d'orange confite, note citron et miel. La bouche attaque grasse, belle matière puissante puis cela s'allonge, droit bien enrobée, finale fraiche longue agrume, pétrole, miel. Trés Bien 90

Sauternes Chateau Sigalas Rabaud 1995 : Nez d'orange confite, quinquinat, cire d'abeille, hydromel, des notes de miel, de pain d'épice. La bouche est large, dense, sur une belle trame droite, pas trop sucré et une finale large, dynamique, avec une longue peristance sur les arômes du nez. Très Bien + 90

Sur les gibiers à plume, nous avons opté pour des rouges Bourguignons, pour les gibiers à poils, Bordeaux et le sud furent à l'honneur...

Moulin à Vent, Jadot, Chateau des Jacques Clos des Rochegres 2005 : Un nez ouvert, séducteur, de cassis mûr, de fraise des bois, sur un fond boisé fûmé avec une pointe vanillée et des notes d'orange sanguine, de sous bois. La bouche est large, corpulente, avec des tanins ultra soyeux, sur le cassis mûr, le fûmé, l'orange sanguine. La finale est fraiche, longue, grand équilibre et belle amplitude, tou_t en gourmandise de fruit mûr, d'un joli boisé et de notes fraiches. Un très beau gamay. Très Bien - Excellent 90 -92

Bonnes Marres, J. Belgrumme, négociant éleveur 1981 : Un nez de cuir, de sous bois, des notes kirchées sur un fond tabac, fûmé. La bouche est droite, puissante à l'attaque, grosse structure longue, tanin rond fondu, qui se fluidifie dans une finale droite manquant un peu de peps mais longue aromatiquement sur le kirch, le cuir. Manque un peu de matière et de dynamisme dans la finale mais bien belle bouteille. Excellent 93.

Clos de Vougeot, Bouchard Pere & Fils 1966 : Un nez complexe, de cassis, de cêpe sur un fond léger fûmé puis griotte, fruit rouge confit, café, sous bois. La bouche est corpulente, puissante avec des tanins fondus soyeux, amples prenant la largeur et s'épanouissant sur le fruit noir mûr, la cassis confit. La finale est fraiche, remance la puissance sur le fruit rouge un peu confit, léger acidulé, et grande longueur sur le cuir, le cèpe, le café. Très grand vin, Exceptionel 96.

Belle soirée gastronomique, beaucoup de plaisir pour terminer 2009 et bien commencer 2010 !Amicalement, Matthieu

vendredi 17 avril 2009

Remède anti-crise : Bonnes Marres Riesling Vouvray Argiles Chidaine

Bonjour à tous,

En ces temps de crise ou l'avenir devient navrant, la tension ténue, les ondes innondées de nouvelles noires... C'est surtout le moment de se faire plaisir, de combattre le "et, non, pas de prêt" avec un Vouvray, le "y'en a marre" avec un Bonnes Marres, la déprime avec un Riesling !

Bonnes Marres, Domaine Castagnier 2006 : Un nez classe, fin, délicat, de framboise mûr, un coté leger lacté, des notes de ronce, d'humus, d'épice, sur un léger fond boisé avec un poil caramel peu gracieux. La bouche attaque délicate, longue avec des tanins fins soyeux, enrobant cette structure corpulente, le tout dégageant du fruit mûr, de la délicatesse mais de la force. La finale est fraiche, longue, persistante ou le boisé se fait un peu plus appuyé et toujours sur des notes caramel que j'aurai préféré toasté/torréfié. Un Bonnes Marres qui fait plus Musigny que Morey et qui présente un boisé qui n'est pas mon type ! dommage car la structure et les tanins sont fins et délicats ! Très Bien + 90-92 en espérant que les notes caramels se fondent !

Riesling GC Paul Gignlinger Eichberg 2001 : un nez qui s'ouvre sur l'essence de térébantine sur un fond de pamplemousse, des notes de litchi puis arrivent des notes de curry (qui, à mon avis, signent plutôt un vin légèrement oxydé ou qui a un petit qqe chose), sur fond crayeux miéllée. La bouche est tranchante, matière ronde sur une structure fraiche, droite, tendue encore ces notes de curry, de craies. La finale est fraiche, tranchante, droite, longue sur le pamplemousse, le curry. En l'état, Très Bien 87, mais je pense que cette bouteille avait un défaut car je pense que ce vin vaut beaucoup mieux !
Vouvray, Chidaine Les argiles Sec 2005 : un nez superbe de poire mûr, de tilleul, de chevrefeuille, de fleur, grande délicatesse sur un fond légèment miéllé, quelques notes calcaires plus que crayeuses. La bouche est magnifique d'équilibre et d'harmonie sur le fruit blanc et jaune mûr, tendue et bien enrobée d'une matière ronde et douce, fin, elégant, classe. La finale est fraiche et ample, droite, tendue mais douce de fruit mûr, fond miel, florale, calcaire, longue persistance... La TRES grande classe. Excellent 94 et quel rapport qualité prix !!!!!!!! Il y a vraiment de magnifiques Chenins en 2005 (Huet, Chidaine, pour l'instant Foreau juste un peu derrière)
Voilà qui redonne le sourire, la joie de vivre et l'envie que cela continue !
Amicalement, Matthieu


samedi 20 septembre 2008

40 ans, ça se fête... Richebourg, Chateauneuf, Cote-rotie, Mouton-rotschild

Bonjour à tous,



Le 22 (20+2=22 et 2+2=4) juillet (07), j'ai invîté mes proches sur le thème du 20 au 7 rue Dahomey pour fêter vers 20 h, forcément, mes 2x20=40 ans. Mais 40 ans, c'est aussi 4x10 à fêter en 2008, soit 4 décénies de 20s à découvrir : 68, 78, 88, 98 ! Nous étions 21 à déguster les meilleurs 20s par série de 3 vins sur 4 millésimes, 12 moments de bonheur que j'ai partagé avec mes amis !
La soirée étant quelque peu agitée, je n'ai pas pris de notes donc je ferai des commentaires succincts !
Apéritif :

Haut Médoc, Chateau La Lagune 1968 : Quelle surprise ! Je n'en attendais rien, si ce n'est la symbolique 68, année de naissance, et le vin dans lequel je me plonge pour marquer les évènements de ma vie et pourtant : un nez de fruit rouge doux, de cerise sur un fond délicieusement champignoné et légèrement fûmé, une bouche fondue souple charnue aux tanins éléguants et une finale plus qu'honorable douce de belle amplitude... Bref, une réelle surprise : Très Bien

Chassagne Montrachet, Colin Deleger, 1er cru Chenevottes : Classique nez de poire sur un fond briochée beurrée, une bouche large au toucher taffetas, une finale fraiche de joli longueur. Un vin qui respecte son origine. Bien +

Pinot Gris, Domaine Hurst Grand Cru Brandt 1988 : Un nez délicat, fin, d'agrume confit sur des notes naphtées, une bouche pleine, intense, gardant un bel équilibre, une finale complexe longue sur les notes du nez. Très Bien


Riesling, Chateau Olliviers 1978 : Totalement oxydé, rancio complet faisait penser à un Sherry Manzanilla espagnol !


Entrée : Terrine de joue de boeuf au foie gras, Série 98


Saint-Emilion, Château Larcis Ducasse Grand Cru Classe 1998 : Très classique nez de fruit noir mûr sur un fond fûmé, une bouche corpulente droite aux tanins soyeux et déjà bien intégrés, une finale longue sur le nez. Bref, ça a du bon le classique : Très Bien


Bonne Marres, Domaine Bart Grand Cru 1998 : LA déception de la soirée, le vin est assez plat, on sent le potentiel mais les notes florales évoluent vers la verdeur et la bouche tout en gardnt un très joli touché ne prend aucune amplitude... Déjà beaucoup mieux goûté !




Chateauneuf du pape, Bois de Boursan Cuvée Felix 1998 : Un nez de fruit noir confit, de pruneaux, des notes de chocolat de fûmé sur un fond de viande, de cuir jeune. La bouche est large opulente mais ne tombe pas dans la caricature car elle garde suffisement de droiture pour accompagner de joli tanins amples sur une finale de belle longueur. Très Bien



Plat : Veau de lait de Correze braisé et sa purée fine, sauce girolles, Série 88





Richebourg, Domaine Hudelot-Noellat Grand Cru 1988 : Un nez enchanteur ou se mêle la rose séchée, la purée de fraise des bois, un léger fûmé, les épices... une bouche magistrale de sensualité dans ses tanins caressants, c'est corpulent large et profond car superbement structuré... le vin s'étire en longueur sur une finale qui n'en finit pas ou les arômes évoluent en permanence... Excellent-Exceptionnel


Pessac-Leognan, Château Pape Clément Grand Cru 1988 : la première bouteille est marqué au nez par la coquille d'huitre et la bouche s'exprime peu... je vais de ce pas en ouvrir une autre qui quoique s'exprimant mieux, fait très austère après le Richebourg surtout au niveau des tanins qui paraissent bien rustiques...

Côte-Rôtie, Côte Brune&Blonde Guigal 1988 : Mon grand classique que je ne pouvais pas, ne pas servir. Egale à elle même, un nez de cassis, de fruit noir mûr, de poivre sur un fond bacon grillé puis vieux cuir. Une bouche toujours aussi séduisante, pleine, ample avec des tanins spécials "Guigal Touch". Une finale qui s'étire sur les notes du nez... Que du Bonheur, Excellent



Fromage : Saint Nectaire fermier, série 78




Pommard, Château Meursault Clos des Epenots 1er Cru 1978 : LA révélation de la soirée. Un nez complexe fondue ou se mêle le fruit noir mûr, le cuir, la truffe, une bouche d'école entre profondeur et opulance avec des tanins taffetas caressants, une finale longue, large, complexe, puissante, un petit côté bien mûr en souplesse mais gardant une dynamique sous jacente... bref, un pure bonheur d'un vin dont je me demandais s'il serait buvable ! Excellent-Exceptionnel









Pauillac, Château Mouton Rotschild 1er Grand Cru 1978 : A nouveau l'austérité a du mal à faire oublier la joie du Pommard... Le nez est très Pauillac avec ses notes de tabac, de graphitte, la bouche, plutôt souple, mais charpentée, a de jolis tanins soyeux mais ça manque de complexité, la finale gagne en profondeur mais reste un peu tristoune de mon goût. Très Bien, c'est sûr, mais les grands Bourgognes, c'est plus mon truc !


Hermitage, Domaine Marc Sorrel 1978 : Et les grands Rhone aussi, celui-ci est plus évolué que la CR 88, garde un côté magique au nez avec son cassis mûr, son lard fûmé, les notes de suie. La bouche est plus carrée que la CR et bien longue et droite. Les tanins soyeux épousent parfaitement la profondeur. La finale s'étire sur les notes du nez, encore un grand vin... Très Bien+, et merci à JeanPaul (babe) pour m'avoir fourni cette bouteille !

Dessert : Pêches à la crème légère caramélisé


Barsac, Château Coutet 1er Cru Classe 1978 : très classique, bien fondue avec son nez d'orange confite, ses notes de pamplemousse, de miel, d'épice. La bouche est bien équilibrée et les sucres fondues, la finale est longue sur l'agrume confit. Un très joli vin, Très Bien
Une très belle soirée, merci à Stéphane Chevasus pour la parfaite organisation et la qualité du repas qu'il a pensé et ajusté en fonction des vins.
Vivement les 50 !
Amicalement, matthieu