Bonjour à tous,
Traditionnel WE bourguignon avec cette année un magnifique cadeau de MathieuG une verticale de Haut Bailly sur 19 millésimes... Voir l'article consacré
Visites de nos domaines classiques avec découverte des millésimes 20 et 21. Bon, 2 millésimes de moyen à faible rendement pour des raisons opposés, la sécheresse qui a séché les baies en 2020 (Chez la plus part), le gel pour 2021 (surtout dans les crus).
2020, un millésime, je dirai assez extrême, en matière, en maturité, en acidité assez paradoxalement de son côté chaud solaire. Mais la dessiccation des baies en Aout a tout concentré... Quelques pluies très légères sur certains villages juste avant vendange ont permis, aux chanceux, de limiter la casse en volume et du coup donner des raisins "parfaits".
Et ça donne quoi comme type de vins, et bien des vins un peu "hors norme". On prend les superbes 2019 et on pousse au max tout. La matière déjà, l'acidité, la puissance, parfois alcoolique, même si je n'ai pas été gêné par cette puissance alcoolique qui n'est pas généralisé, et qui ne m'a pas choqué bien que j'y sois sensible. Alors après, on a gouté les vins en fin d'élevage ou tout juste soutiré et remonté en cuve pour leurs derniers mois avant embouteillage ET par temps froid en cave soit vers 10-12°.
Cela donne des donc des vins colorés, puissants, beaucoup de force, d'énergie, beaucoup de matière, parfois un peu brut, avec des profils très proches, et parfois gommant un peu les terroirs a ce stade, et chez certains. Mais pas de craintes, comme je l'ai déjà constaté avec les 2003 ou les 2009, ou les millésimes frais 2004, 2008... Les grands terroirs domineront le millésime dans 20 ans... Et d'ailleurs, ces 2020 sont vraiment des vins de garde, voir de longue, très longue garde, le temps que la matière se polisse, la puissance s'adoucisse... Encore plus que 19, je pense. Dans l'ordre, de ces 3 derniers millésimes solaires, à mon avis, les 18 seront prêts avant les 19, qui seront prêts avant les 20. C'est bien, c'est l'ordre chronologique :-)
Et 2021... le millésime "maudit", ou de vigneron comme on dit, avec une gelée noire ayant été particulièrement forte en milieu de coteau, donc dans les crus... un été pluvieux, une pression très forte de mildiou, d'oidium... jusqu'au petites pluies aux vendanges. Mais quand même quelques beaux jours en septembre qui ont "sauvé" la récolte (enfin en moyenne 40 à 60% perte).
Nous avons goutté chez nos vignerons amis, et ce sont des orfèvres de la vigne, donc tout ce que je dis, ne les concerne qu'eux :-). Et c'est vrai que j'ai été agréablement surpris des jus gouttés sur fut, malo pas faite, tout juste démarrée ou tout juste finie. DONC première impression a prendre avec BEAUCOUP de recul. Mais, c'est vrai, il y a quand même de la matière et surtout, elle est plutôt mûr, en tout cas, elle n'est pas saillante, rustique... Certes, grosse fraicheur mais on sent que la matière pourra l'enrober suffisamment. Je dirai un peu comme 2017, avec peut être un peu plus de matière, mais aussi plus de fraicheur. On revient sur le pinot frais et friand sans beaucoup de fond je pense, classique comme le dit le marketing (j'adore, car les millésimes dit classiques, sont souvent les millésimes frais, voir pas mûrs... ou comment ne pas effrayer le client, et c'est le cas à Bordeaux et en Bourgogne...). En tout cas, ça permettra d'attendre les 18, les 19 et les 20 :-)
Premier diner sympathique au Soufflot à Meursault. Une cuisine super, mais petite réserve sur le dessert, déséquilibré par trop de gingembre confit (j'adore le gingembre pourtant) de la poire au chocolat :-) Le reste impeccable, et surtout l'entrée saint jacques dans un ruban de radis, top ! Accompagné de :
Longtemps que je n'avais bu un vin de Coche et surtout récent. Si j'aime bien le boisé, par exemple chez Thibault (c'est marqué un peu comme sur les vins de Thibault au début des années 2010), sur cette bouteille, je le trouve vraiment trop "sexy"/flatteur, plus élégant chez Thibault. Par contre, effectivement, pas de réduction grillée écrasante que je n'aimais pas du tout dans les Coche des débuts 2000 que j'ai bu.
Les visites :
Quelques notes prises chez les vignerons. A commencer par le Domaine Chicotot à Nuits Saint Georges. Pascale est plutôt en forme, même si elle fait à peine 50%. Nous avons pu avoir une chouette discussion avec Clément, son fils, qui s'occupe des vignes avec une méticulosité qui promet de grands raisins à venir, qu'il pourra vinifier sereinement :-). Cette année, j'ai beaucoup aimé les Allots, la Rue de Chaux, et petite préférence aux Saint-Georges que j'ai trouvé plus "fin", surtout dans le contexte du millésime, que les Vaucrains, plus en puissance.
Chez Pierre, au Domaine Bart, à Marsannay, il va falloir se rationner sévèrement... Les terrains léger, sableux ayant souffert de la sécheresse, tout petit rendement. Montagne comme d'hab, plein, dense, et sur 2020 une puissance finale redoutable. Clos du Roy, a gardé son élégance, sa finesse, malgré le surplus de puissance et matière, superbe. Grande vigne, finit lui un peu souple cette année. Champs Salomon, est carré, puissant, beaucoup d'épaule et de structure, longue garde en perspective. Le Fixin les Hervelets est le plus tendue, avec une fraicheur en bouche surprenante. Bonne Marre, très moka actuellement, puissant, long, séveux. Clos de Beze, très chocolat, avec une bouche un peu plus souple qu'à l'accoutumée, mais y'a du fond. Même si Pierre a souffert avec cette cuvée cette année. Moi, je suis pas inquiet :-), a part en récupérer !
Pour une fois, la descente en cave au Domaine Rossignol Trapet n'est pas la première du WE ! C'est Nicolas qui nous fait la dégustation. La plus part des 20 ont été soutirés et remontés en cuve sauf les GC et 1 ou 2 premiers crus dans mon souvenir. Les vins les plus délicats bus pendant le WE dans le contexte du millésime (avec ceux de Jean François). Le Gevrey VV offre un acidulé friand, une finale serrée à la joli fraicheur dans un profil amer TB (90). Etelois est comme d'hab, superbe, déjà harmonieux, sur la framboise, un fond un peu moka, des tanins denses, fins, c'est plein, large avec une finale fraiche, tonique et longue Excellent (91-93+). Cherbaudes aussi est très beau cette année, son côté flatteur habituel gagne ici en densité, profondeur et une puissante finale bien équilibrée par sa rondeur naturelle Excellent (92-94). Combotte, plus souple, plus solaire TB (90). Très surpris par Corbeau, un cru qui n'est pas dans mes préférés et qui cette année gouttait très bien, sa bouche, un peu brut/sauvage, et sa finale, un poil austère habituellement, offre ici une fraicheur et une élégance que je n'avais jamais rencontré Excellent (92-93). Clos Prieur offre à nouveau une synthèse parfaite entre puissance, finesse, amplitude et friandise avec des notes florales du plus bel effet. Excellent (93-95). Petite Chapelle, est droit tendue, comme d'habitude, dans son profil profond mais ici un peu austère, et la finale est actuellement serrée (juste soutirée ?). Jamais été mon préféré. Excellent (91-93). Enfin le Chapelle Chambertin est pour moi magistral, je l'ai même mieux gouté que le Chambertin. Excellent + (95-97). Le Latricières est plus flatteur, avec des notes florales superbes mais je lui trouve un peu moins de fond, par contre quelle friandise et élégance. Exceptionnel (95). Et donc le Chambertin qui était un peu fermé malgré l'assemblage direct live de Nicolas. mais pas de soucis, il sera immense ;-)
Ce WE fût l'occasion de visiter pour la première fois en ce qui me concerne le Domaine Hubert Lignier à Morey Saint-Denis ou nous sommes chaleureusement reçu par Laurent. Merci @Flo pour l'organisation. Déjà, je suis surpris en débutant la visite à la cuverie car les cuves sont vides ? Tous les 20 sont déjà en bouteille ou les élevages sont longs ? Les élevages sont effectivement longs (ce qui est possible car Laurent a la place de conserver 2 vendanges en cave), plutôt autour des 18-20 mois donc des mises en mai-juin. Celles-ci interviennent après une vinification qui démarre par une macération pré-fermentaire de quelques jours. Ce qui se retrouve dans ces vins très marqué de fruit et d'épice. C'est tout de suite confirmé par le Chambolle qui déborde de fruit et d'épice avec une jolie fraicheur mais aussi la puissance du millésime. Le Gevrey les Sevrées est plus végétal avec une finale gourmande. Du coup je demande la part de vendange entière qui se situe, sur tous les crus autour de 30%. De toute façon, chez tous les vignerons, ces derniers millésimes ont permis de monter les taux de vendange entière... Le Morey Trilogie (issus de 3 terroirs de VV) présente une bouche d'une grande élégance de tanins denses et soyeux avec une finale très énergique. Le Volnay (nouvelle parcelle du domaine) est droit, puissant, marqué de notes fraiches végétales, et offre un profil plutôt typé Cailleret voir Santenots. Le Morey la Riotte offre un nez sérieux que la bouche plutôt typé gourmande et ronde vient bien équilibré. Le Morey les Chaffots est concentré, dense et finit actuellement serré. Avec le Charmes Chambertin, on revient sur un vin plus flatteur, avec de belles notes florales, qui lui confère un côté plus aérien, et une jolie rondeur séduisante bien que sa finale soit encore sérrée. Enfin le Clos de la Roche, au nez un peu moka (prélèvement sur 2 fûts, donc Laurent, comme Nicolas, sont les rois de l'assemblage en Direct Live :-)), une bouche superbe, ample, puis plus droite, profonde, avec ce côté terrien indéniable. Superbe bouteille. Merci à Laurent pour ce super moment en cave, avec des discussions passionnantes.
Je n'ai pas pris beaucoup de note au Domaine Buisson Charles mais cette année, j'ai été très surpris par la gourmandise du Pommard en Chiveau, plus aimable, voir flatteur que d'habitude. Le Volnay Santenots quant à lui conserve sa profondeur, son fond, mais offre une gourmandise finale assez redoutable. Côté Meursault, le VV est dense, avec une finale serrée, acidulée qui envoie. Idem pour le Meursault Vigne 45, avec ses belles notes calcaire au nez, une bouche ciselée, et une puissance décuplée dans une finale presque sucrée (Patrick indique que cette sensation a ce stade est classique). Avec Tesson, on retrouve l'équilibre classique du cru. Les Charmes envoie une bouche large, qui s'impose dans un profil légèrement amer. Les Cras présente aussi une sensation sucrée en finale. Goutte d'Or est riche, plein, avec du fond, longue garde en perspective. Cette année, les caractéristiques du millésime écrasent un peu le Bouchères classique que j'aime tant. Son côté délicat, aérien est un peu masqué actuellement par la puissance, la concentration, mais ces belles notes de poires invitent toujours à la friandise. Et comme je le disais plus haut, pas inquiet, le terroir finira par gagner :-)
Enfin chez Etienne et Jean Pierre au Domaine Voillot, j'ai commencé par vérifier les couleurs, en sortant de la cuverie. En plein jour, on a bien des pinots, aux robes colorées, certes, mais bien rouges et transparentes ;-). Et oui, à l'instar des autres domaines, on attaque avec le Bourgogne générique probablement le plus concentré que j'ai dégusté au domaine. Mais ce n'était même pas le plus impressionnant..., celui de Laurent Lignier, était encore un cran au-dessus. Paradoxalement, ces vins de fruit qui se boivent jeunes, il faudra sans doute les attendre 3 à 5 ans pour qu'ils s'assagissent mais on aura l'impression de boire des villages :-). Le Volnay est sérieux cette année, avec un nez de framboise, mûre, et moins fruit noir. Très jolis tanins quasi velours, et une bel équilibre associant puissance et friandise. Le Pommard, lui, devra polir ses tanins denses et concentrés dans une garde plus longue que le Volnay. Le Beaune Coucherias a toujours son côté souple, mais cette fois la finale acidulée le rend tonique. Le Fremiet, d'habitude vite aimable demandera aussi du temps, mais superbe tension et profondeur, moins classique du cru, et tanins fins, et denses, ce qui lui confèrent peut-être plus de fond. Le Champans a un nez de myrtille, une bouche ample, presqu'opulente, tanins déjà polis quasiment, très bel équilibre en finale. Très beau Caillerets cette année, que j'ai super goutté par rapport à d'habitude. Sur la cerise, complet, profond, puissant, avec des épaules, plein de bout en bout, un Cailleret quoi :-). Clos Micaut se goutte aussi très bien, vin plus "léger" habituellement, là il devient délicat, aérien, mais la concentration, le puissance et la fraicheur du millésime ont eu un effet "dopage" naturel :-). Idem pour les Epenots, pas aussi grand fan d'habitude, vin plus discret, là il s'épanouit, sur des notes de groseilles, acidulées, friande avec une finale enlevée, délicate mais bien tonique et pleine. Décidément Etienne, tu nous les booste les vins de Voillot ;-). Bon autant le dire, Pezerolles est magnifique, le mieux goutté cette année, tout y est, les épices, la friandise, et donc cette année, la force, tranquille en plus... Rugiens lui est plus posé, avec de belles notes fraiches végétales, et une puissance de fond superbement maitrisé alors qu'on pouvait s'attendre à un monstre vu le millésime. Bien sûr, il ira Très loin mais avec sagesse.
Pas pris de note au Domaine Henri Germain, mais les rouges de Jean-François sont les vins les plus fins et délicats (avec ceux de RT) que j'ai dégusté. Une plénitude, une évidence, une maitrise, et une finesse... ou l'on a déjà l'impression que le terroir a repris le dessus sur le millésime. Côte Blanc, si le millésime est bien présent, il me semble que les vins n'ont rien perdu de leur finesse, et la puissance acidulée a bien été domestiquée. Cette année j'ai trouvé le Charmes Hors norme, peut-être le plus beau blanc dégusté, mieux que le Perrières en ce qui me concerne. Et tous les vins sont classiques de leur terroir avec peut-être un supplément d'âme cette année. Par exemple, Poruzots, pas mon préféré, a toujours ce côté large flatteur, mais il n'est pas démultiplié, au contraire, la concentration, la puissance lui donne du fond en plus... Seul le Chassagne Morgeot que j'affectionne beaucoup, se goutait un cran en dessous.
Pas de WE en Bge sans nos paulées Montheliesque. Autant j'ai pris des notes le premier soir, autant pas eu le courage après la Verticale d'Haut Bailly
Donc vendredi soir, on attaque avec les blancs :
Vin 1 : Joli nez citronnée sur un fond crayeux, bouche vive mais enrobée d'une matière ronde et concentrée, finale acidulée et intéressante, y'a du fond dans ce vin. TB 90 (16) pour l'Aligoté Buisson Charles 2019
Vin 2 : Un de pomme, avec une pointe miéllée, friande, note épice et florale et fond amande. La bouche est tendre mais avec une belle acidité friande, bien enrobée, finale fraiche et joli persistance. Excellent 92 (17) que ce Vouvray, Taille aux Loups Clos de la Bretonnières 2017
Vin 3 : Un nez grande classe, Chardo de noble origine, profond, sur le fruit blanc, note champignon noble, pointe chèvrefeuille, tarte citron, fond amande et léger grillé. Bouche droite, tendue, belle matière, fine, délicate, bien enrobante avec une touche de gras, finale fraiche, bien enrobée, et longue persistance. On est plutôt à Puligny, premier ou GC. Excellent 94 (17,5) que ce Macon Pierreclos, Guffens Heynen Tri des 25 ans de Chavigne 2005. Top vin !
Vin 4 : Un nez lègèrement mentholé, sur les agrumes, les fruits jaunes. Bouche ample, bien soutenue par la fraicheur, assez riche, mais équilibré. Finale presque typé demi-sec, tonique, acidulée. Excellent 91 (16,5) que ce Pinot Gris, Ginglinger Eichberg 2017.
Vin 5 : Festival d'arome au nez, mais élégant, fruit exotique, floral, fond léger résine. Bouche superlative, dense, concentrée, ample mais fine, presque délicate, fraicheur tranchante qui dynamise, parfaitement, équilibrée jusque dans cette longue finale tout en friandise mais très élégante. Excellent 94 (17,5) que ce Gewurztraminer, Bott Geyl Furstatntum 2005 identifié intégralement par Nico :-)
Vin 6 : Nez de chenin évolué, aux notes fruit confit, épice, pas loin du caramel Mais qui n'a pas passé le Rubicon. En bouche on comprend que c'est voulu, c'est ample, tendue, voir vif, grosse matière ronde, ça envoie, c'est puissant, avant que la finale se resserre, fraiche, tendue sur ces aromes typé évolué. Pas mon truc, y'en a un peu trop pour moi, ça manque d'élégance, un côté m'AsTuVu mais bien fait. TB-Excellent 91 (16,5) que cet Anjou, Leroy Noel de Montbenault 2007.
On passe au rouge dans notre ordre habituel Bdx-Bge-Rhone
Vin 7 : Un nez évolué, de cassis compoté, belles notes de cuir, de champignon noble, d'humus, pointe moka fond tabac, fumé. Bouche charpentée, fraiche, acidulée, tanins taffetas, plutôt classe, finale fraiche friande cassis compoté, de cuir, fond moka. Excellent 93 (17) que ce Saint-Estephe Montrose 1970. Bravo Nico qui l'a encore identifié...
Vin 8 : Un nez complexe, de groseille aux accents végétal noble, aux épices typé girofle, fond moka léger cuir. Bouche corpulente, droite, tendue, profonde, délicate, finale puissante, en finesse, fraiche et belle persistance. Excellent 93 (17). Vite 2011 est identifié. Bonne Mares ? Et non, sa petite soeur, Chambolle Musigny Bart les Veroilles 2011.
Vin 9 : Un nez même style mais en plus gourmand, avec de belles notes d'épice plus typé réglisse, et un fond plus cuir que moka. Bouche charpentée soyeuse en attaque, puis de la profondeur, ça s'étire en longueur sans rien perdre de sa friandise. Longue persistance Whaou, Grand Exceptionnel 95 (18) que ce Chapelle Chambertin Rossignol Trapet 2010.
Vin 10 : On poursuit sur les jolis nez à maturité, plus marqué du champignon noble cette fois, cèpe grillé, sous-bois. Bouche charnue soyeuse et fraiche à nouveau, moins de fond, finale fraiche, un côté tendre, Excellent 93 (17) que ce Vosne Romanée Lescure les Suchots 2007.
Vin 11 : Un nez plus jeune, éclatant, très expressif de fruit rouge mûr, framboise, groseille, belle notes d'épice typé Girofle, pointe fleurie rose, pivoine, fond d'élevage bien intégré. Bouche charpentée, velouté, ample, superbe tanins, c'est une caresse jusque dans la finale, qui reprend du punch, avec une jolie fraicheur acidulée, et longue persistance délicate, gourmande. Exceptionnel 95 (18) que cet Echezeaux Dujac 2015
Vin 12 : Un nez de cassis, note violette, puis d'épice poivre, pointe bacon grillé, viande roti, fond léger moka et début de cuir. Bouche charpentée, grosse structure, tanins soyeux mais pas encore totalement fondus. Profond, costaud mais élégant, finale fraiche et longue. Excellent 94-96 (17,5-18,5). A attendre que cette Cote Rotie, Rostaing Landonne 2011.
Vin 13 : Un nez de cassis a nouveau, mais cette fois, des notes de suie, puis de cèdre, pointe épice tabac, boite à cigare fond plutôt cuir. Bouche charpentée, voir robuste, ample, tanins soyeux, finale fraiche, gourmande sur le cassis compoté, la boite a cigare, le tabac, fond de cuir. Excellent-Exceptionnel 95 (18) plus gourmand, moins de fond j'ai trouvé que cette Cote Rotie, Gangloff Sereine Noire 2011.
Vin 12 : Mort oxydé que cet Hermitage Delas Les Bessards 2005
Vin 13 : Nez de cassis, note un peu plus marqué encre, puis d'épice poivre, fond cuir, très syrah à nouveau. Bouche robuste, tanins soyeux mais moins fins, sur le cassis, les épices, le cuir. Finale fraiche tonique puissance alcoolique aussi, plus sauvage/brut que les précédents. Excellent 92 (16,5) que ce Coteaux du Languedoc, Montcalmes 2005. J'ai préféré la 2004 bue il y a quelques semaines.
Vin 14 : Un nez de fraise, des notes d'orange sanguine, pointe alcooleuse, kirchée, fond épicé, pas surprenant vu le vigneron. Joli bouche corpulente, tanins soyeux, qui tient sur la puissance alcoolique. finale puissante, kirchée, fruit rouge, épice, orange sanguine TB 90 (16) que ce Cote du Rhone, Domaine des Tours 2016
Vin 15 : Nez très marqué d'encre, de graphite voir animal, un peu trop phénolé, et sur la richesse alcoolique, kirch. Bouche puissante, très gourmande, soyeuse mais l'alcool et le côté encre/animal sont trop marqué. Dommage pour ce Chateauneuf du pape, Beaucastel 1990
Très belle soirée. Le lendemain, ce sera un petit cran en dessous, sauf sur le Riesling Rangen de Schoffit 2017, Excellent 94 (17,5). Un très beau Saint-Emilion, Chateau Valendraud 1999, loin des clichés attendus, pas de boisé excessif et même a date, l'élevage s'est totalement fondu. Certes, gourmand et rond en bouche, mais on y retrouve bien la charpente d'un Saint-Emilion. Excellent 94 (17,5)
Et pour finir ce long CR, les vins dégustés ce WE, des 2019 tout juste rentré en cave :-)
Montlouis, Chidaine Les Choisilles 2019 (vidéo 4:00) : Nez très élégant, intense, de pomme grany, de poire, note tilleul, élégante et fraiche, fond d'amande de craie classe, bouche droite, matière concentrée dense, mais en finesse, au joli toucher, c'est frais, vif mais bien enrobée, puissant, sur la pomme grany, le citron léger confit, note tilleul, fond amande, craie classe pointe tourbé, finale fraiche, droite, puissante et longue persistance. Excellent 93-95 (17-18)
Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Etelois 2019 (vidéo 5:30) : Superbe nez élégant et friand de framboise, note épice typé girofle, puis fleurie pivoine, rose, fond noyau et léger caroube/moka, bouche corpulente large, tanins soyeux, quasi taffetas, de la fraicheur superbement enrobée, c'est mûr, friand, tonique, sur la framboise, puis la groseille, note épice girofle pointe fleurie, fond noyau, léger moka, finale fraiche, tonique, voir puissante et jolie persistance. Excellent 91-93
Meursault, Henri Germain 2019 (vidéo 7:15) : Nez droit fin de pomme, puis plus poire, note citronné, chevrefeuille, pointe noisette, fond amande, craie, bouche droite, tendue, grosse fraicheur mais pas vive car bien enrobée d'une matière dense, au joli toucher rond, c'est puissant, sur la pomme, presque grany, note citronnée, chèvrefeuille, pointe léger sésame, sur un fond amande, craie. Finale fraiche, tonique, puissante, et joli persistance un peu plus marqué bois élevage au réchauffement mais super bien intégré. Excellent 90-92 (16,5)
Amicalement, Matthieu
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