Des livraisons cette semaine et un réapro à la cave ont à nouveau garni l'armoire, de quoi avoir le choix :-) ! Mais on a commencé avec une découverte, un domaine dont j'entends beaucoup parler et que je n'avais jamais gouté, j'ai donc craqué pour quelques bouteilles de cette production à la mode.
Corbières, Maxime Magnon Rozeta 2018 (vidéo 0:30) : Un nez typé du genre bio/nature sur l'œuf, l'animal, mieux après carafe, sue la myrtille, pointe cerise limite kirchée, note d'épice patchouli puis presque banane, ce coté œuf/animal qui donne un fond pas très élégant. La bouche est corpulente, plutôt délicate dans sa structure, pour le genre, avec des tanins soyeux, fins, mais c'est puissant, avec une note alcool présente, sur la cerise kirchée, note épice plus réglisse, que patchouli, fond toujours ce coté oeuf/animal. La finale est puissante avec une note d'alcool quand même, cerise à l'eau de vie, note plus poivrée cette fois, et persistance honnête mais avec un retour oeuf/animal pas très élégant. Un bon vin de copain, pour le barbek, mais pas très complexe, et surtout tellement typé du genre qu'on pourrait le mettre n'importe ou sur le territoire mais bien reconnaitre la mouvance. Bref pas trop mon truc ce cru rouge Bien 86 (14,5), l'autre exemplaire attendra quelques années, pour la science :-), de toute façon, c'est surtout le blanc dont j'ai entendu du bien...
Corbières, Maxime Magnon La Bégou 2018 (vidéo 3:05) : Un nez très séduisant après une réduction grillée très beaunoise à l'ouverture, et merci, fugace, on retrouve un très classique grenache blanc/gris sur le fruit blanc, la pomme, belles notes d'herbe séchée, de foin, pointe miel friande, fond amande pointe grillé et un côté menthol. La bouche est droite, jolie matière sensuelle, fine, délicate mais pleine, sur la pomme limite granny, note fleur/herbe séchée, foin, pointe miel fleur d'oranger, fond amande, c'est classe, élégant. La finale est droite, pleine, délicate mais dense, et belle persistance de pomme, de foin, d'herbe séchée, pointe miel fleur d'oranger, fond d'amande classe. Excellent 93 (17) Et là je comprends mieux la réputation du domaine, car ce Blanc est de fort belle facture !
Morgon, Daniel Bouland Corcellette Cailloux 2019 (vidéo 5:30) : (Dégusté à 12h d'aération) Nez agréable, élégant, style plutôt mat, sur le fruit noir, la mure, la myrtille, note floral, fleur blanche, patchouli, pointe épice, fond noyau, amande. La bouche est corpulente, droite, joli tanins soyeux de belle densité, sur le fruit noir puis plus rouge, cerise, plus acidulée note épice et fleur, patchouli, pointe réglisse, fond noyau amande, c'est élégant et friand. La finale est acidulée, fraiche, pleine, et persistance intéressante fruit noir acidulé, puis cerise, note épice et patchouli, fond noyau, amande. Très joli vin, bien fait. TB-Excellent 90-91 (16,5)
Nuits Saint Georges, Daniel Rion Hauts Pruliers 2008 (vidéo 7:00) : Un nez de framboise, groseille, frais, pointe grillé, pétard (réduc), note fraiche végétale, ronce, sous bois, groseille à maquereau, fond moka puis sous-bois, champignon, Sylvia aime beaucoup. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, enrobant tout juste la vivacité, cela reste vif, mais pas décharné, framboise, groseille, un peu mat, note végétale, ronce, sous-bois, puis plus champignon noble, fond moka. La finale est fraiche, tendue, et persistance intéressante de groseille, note ronce, groseille à maquereau, pointe plus épicée, fond sous-bois, champignon, début cuir et moka. TB-Excellent 90+ (16+) Sylvia a beaucoup aimé, plus que moi :-)
Pomerol, Chateau Gombaude Guillot 2012 (vidéo 9:10) : Un nez expressif, élégant mais imposant, de fruit noir mûre, belle note de cèdre, puis plus encens, camphre/menthol, pointe fraiche digeste végétale/floral typé bourgeon de cassis, fond plutôt cacao que moka, et balsamique, boisé/fumé peu perceptible. La bouche est charpentée, large, jolis tanins soyeux, c'est droit, presque puissant, mais friand et délicat, fruits noirs mûrs, myrtilles, mûres, note de cèdre, puis camphre/menthol, la pointe fraiche bourgeon de cassis, fond plus amande que cacao et balsamique. La finale est fraiche, tonique, l'empreinte poudre un peu, pointe d'astringence encore, et belle persistance de fruit noir, encens, cèdre, fond amande, balsamique. Excellent 92+ (17) Un vin que je n'attendais pas dans ce style, loin des canons boisés internationaux, joli personnalité, et de ce que j'en connais, je dirai un style plus Derenoncourt que Rolland, enfin de ma perception :-) et qui gagnera surement avec les années.
Amicalement, Matthieu
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