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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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samedi 28 octobre 2023

Diner Degust : Puligny Gambal, Saumur Clos Rougeard, Hermitage Guigal, Gevrey Lignier, Faugeres Alquier, Bergerac Tour Gendres, Cheverny Huards

Bonjour à tous,

Reprise des diners dégust avec les copains, improvisé cette fois, donc sans thème, si ce n'est : les vins que vous avez rapporté de la cave pour faire gouter aux copains :-)


Ordre au feeling de chacun qui a une idée quand même de nos règles : blancs secs (Bge, Rhone, Alsace) et rouge (Bdx, Bge, Rhone/Autre) et plus jeune puis plus vieux...



Vin 1 (Mon apport) :  Un nez à maturité, a point, de fruit blanc, notes chevrefeuille, puis plus chmpaignon noble, truffe, humus, pointe beurre, fond amande, puis sésame, joli complexité. La bouche est droite, tendue surtout en finale, joli latière au gras soyeux qui enrobe, finale fraiche mais acidulée, friande, tonique et longue, fruit blanc, beurre, champignon, humus, fond fumé/grillé et amande pointe sésame. Très élégant et friand, Flo trouve millésime et appellation, mais en 1erC, bravo :-). Excellent 92 (16,5+) que ce Puligny Montrachet Alex Gambal 2008

Vin 2 : Premier nez explosif de pomme. Comme c'est Benoit, on part tous chenin. MAIS, très vite arrive tout à fait autre chose, avec un élevage classe, de fruit blanc, pomme certes, puis des notes classe, noisette, puis champignon, sous-bois, pointe sésame, fond amande léger grillé, c'est très élégant. Bouche droite, léger perlant qui donne la fraicheur, matière ample, dense, précise, c'est puissant, long, sur la pomme, puis des notes fraiche presque mentholé, pointe sous-bois, champignon, fond amande, craie et léger fumé. Finale pleine, fraiche, acidulé, puissante et longue persistance classe... Moi je suis sur Perrières en 2005... AhAhAh, l'humilité en dégustation... C'est un "ovni" récupéré par Benoit, le premier millésime de Bourgueil Blanc de Yannick Amirault (vigneron que j'aime beaucoup) Batard Princesse 2020. Et bien pour un coup d'essai, c'est un coup de maitre ! Excellent 94 (17,5). La chance des débutants demande David ? A voir en 2021 :-) Mais cette nouveauté de faire du chenin à Bourgeuil comme dans les siècles passés au vue de cette bouteille semble une bonne idée ;-)

Vin 3 : Cette fois c'est le bâton de réglisse qui explose au nez, puis plus fruit jaune mûr, note qui sauvignone, végétal, buis, acacia. Bouche souple en attaque, large, assez confortable mais ce côté frais, végétal du buis, acacia. Finale souple, pleine et jolie persistance. On est tous sur du sauvignon, avec quelque chose de plus sud (viognier, grenache, marsanne, roussane ?). Puis comme c'est David qui l'a apporté, l'éclair :-) Cote de Bergerac des Conti, et c'est bien Contine Perigourdine Tour des Gendres 2018 100% Muscadelle

Allez on attaque les rouges 


Vin 4 : Un nez coulis de fruit rouge, puis plus cerise, note épice, presque poivre, pointe volatile, puis florale violette, fond noyau de cerise. Bouche charnue, large, tanins fins, pas très dense, c'est plus léger que le nez laissait présager, avec un côté acidulé, sur la cerise, les épices, poivre, ces notes violette et fond noyau. Finale puissante, large un poil chaleureuse. TB 90 (16) que ce Cheverny, Domaine Huards Ouvrage 2016 (Presque 100% Pinot, reste Gamay). Bon là, je vais vite en Pinot et sur Cheverny car c'est david qui a ouvert la bouteille...

Vin 5 : Un nez surprenant, cerise noire, assez mat, puis des notes feuille de cassis, pointe épice, c'est jeune, ça envoie avec un fond noyau de cerise (ça m'évoque une Barbera ou un gamay...). La bouche est charpentée, construite, large, tanins soyeux, denses, encore astringent dans une finale, fraiche, très épicée, avec un sentiment de sucrosité (qui me laisse en Italie) de cassis, ces notes végétales noble, feuille de cassis, ronce, rafle. Gros potentiel mais très/trop jeune. TB-Excellent 90-93 que ce Gevrey Chambertin Hubert Lignier Les Seuvrées 2019.

Vin 6 : Pouhhhh, direct uppercut dans le nez, cassis mûr, léger confit friand, puis tabac, fumé, puis notes fraiches poivron rouge grillé, puis épice, réglisse, sur un fond tour a tour, cuir, boite à cigare, tabac... Quelle complexité. Direct beau cabernet franc, Bordeaux ou Loire, au 3eme coup de nez, Loire, et cela ne peut-être que Clos Rougeard. Bouche à l'unisson, superbe, charpentée, ample et profonde, fraiche et bien enrobée de tanins fins, précis, soyeux, c'est hyper friand, délicat mais puissant, sur le fruit rouge acidulé, et la ribambelle d'arome magnifique... Finale fraiche, friande presque gourmande, puissante mais délicate et superbe persistance... Exceptionnel 95 (18) que ce Saumur Champigny, Clos Rougeard Les Poyeux 2002.

Vin 7 (Mon apport) : Un nez plus profond, cassis confit, note bacon grillé, puis âtre, suie, graphite, encre, pointe épice réglisse, fond de cuir. La bouche fait encore terriblement jeune, robuste, profonde, grosse structure aux tanins soyeux, avec une finale fraiche (!), et une jolie persistance. Pas le délié et la complexité du précedent lmais il réussi a faire bonne figure, avec cette insolente jeunesse (que j'avais noté dans mon livre de cave a attendre mais j'ai pris la bouteille sans consulter...). Si la Syrah a bien été identifié, au départ en assemblage sudiste, Benoit finit à Cornas, Flo plus sud mais l'un est en 99 chez T.Allemand et l'autre en 2010... Personne n'a vu 2003, pour cet Hermitage Guigal, qui reste une sacré cuvée. Excellent 93 (17)

Vin 8 : Un nez évolué marqué cuir, animal, puis encre, sur du cassis confit, fond tabac, très fumé. Bouche robuste à nouveau, ample tanins bien patinés, soyeux, c'est acidulé gourmand, et longue finale sur le cuir certes mais aux belles notes cassis confit, tabac, fumé. Excellent 93 (17) que ce Faugères Bastide d'Alquier 1998.

Une bien belle soirée avec des classiques aux tops, des ovni, et des crus d'exception, exceptionnel :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 25 février 2018

Savoie, une soirée interessante

Bonjour à tous,

Savoie et Jura, longtemps que j'avais proposé ce thème à mes petits camarades... Enfin la semaine dernière, nous avons centré le diner sur la Savoie, à la cantine de mémé dans le 17eme (merci à eux). Et ce fut une bien intéressante soirée.



Vin 1 : Un nez très fruité, fruit jaune et blanc, abricot, pêche, des notes florales aussi, pas très complexe mais très séduisant. La bouche est ronde, avec une légère fraicheur la rendant suffisamment tonique avec sa pointe de gaz aussi, sur le fruit jaune pêche, abricot, pointe fleurie et fond de miel. la finale est ronde, sur la matière, pointe amer et persistance honnête sur le miel et la cire d'abeille. TB 88 (15) que ce Chignin, Odette 2015 de Berlioz.

Vin 2 : Un nez séduisant de pomme granny, note ambré miel, pointe de résine, fond terpénique, cire d'abeille. La bouche est ample, belle matière au toucher gras, du volume, qui tient sur une structure imposante, sur la pomme, le coing, note miel, pointe amer pamplemousse qui rafraichit, fond terpénique cire d'abeille, limite pétrole. La finale est ronde, souple, grosse matière, mais pas molle, avec une persistance honnête et friande avec un retour sur le pain d'épice . TB 89 (15,5) que ce 100% Altesse, Domaine des Ardoisières, Quart 2016.

Vin 3 : Un nez peu avenant à l'ouverture, fermentaire, croute de fromage... Puis avec l'aération arrive le fruit blanc, note d'herbes séchées, de foin, pointe florale, fond miel, cire d'abeille. La bouche est ronde, ample, joli matière, plus fine et précise que le précédent, pointe de perlant qui tonifie, c'est gourmand, sur la reine claude, la mirabelle, puis note abricot, pêche, miel, fond cire d'abeille. La finale est ronde mais avec de la profondeur, et offre une persistance honnête sur la cire d'abeille, le champignon et un retour pain d'épice séduisant. Plus précis, profond que le précédent mais moins gourmand. Et le côté fermentaire manque d'élégance. TB 89 (15,5) que ce Chignin Bergeron, Domaine Jean Vullien, Harmonie, 2015.

Vin 4 : Un nez fruit rouge, note d'épice, de bonbon anglais, ça fait très macération carbonique du Bojo. La bouche est à l'avenant, beaucouop de frutoi c'est sûr, mais le côté banane, bonbon anglais manque d'élégance à mon gout, même si les notes de poivre tiennent la route. La finale  est acidulée, fruit rouge, bonbon, toujours cette pointe banane. Ouias, bof pas mon truc, un bojo au poivre, vin plus typique de son mode de vinif que de son origine, enfin pour moi... AB 85 (14). Mondeuse Louis Magnin Brova 2012.

Vin 5 : Un nez fruit noir, note d'épice, poivre, mais aussi réglisse, pointe noyau olive noire, fond fumé et boisé léger caramel. La bouche est charpentée, tanons soyeux, c'est assez dense et structuré, sur le cassis, pointe fleurie, note épice réglisse, poivre, fond fumé et caramel. La finale est fraiche, persistance honnête sur le fruit noir, la réglisse, et ce fond boisé fumé. Joli vin, bien fait, TB 89 (15,5). Moi, je ne suis pas en Savoie mais une syrah Rhone nord. Et Serge le coquin confirme, Syrah Curtat 2015. Ah, le vieux singe, il connaît la grimace :-)



Vin 6 : Un nez exubérant à nouveau, sur le fruti rouge, le bonbon mais pas de banane cette fois, plus épicé poivre mais des note fermentaires, typé bière. La bouche est corpulente, ronde, tanins ronds, sur' la liquer de cassis, le bonbon anglais, le poivre, ça devient acidulée dans la finale, puis amer avec une persistance honnête mais ça part dans tous les sens. Ouaip, à nouveau pas mon truc... Par contre, a mon avis plus de potentiel, faut juste que le vin s'assagisse 85-87 (14-15) pour ce Domaine des Ardoisières Améthystes 2016

Vin 7 (mon apport) : Un nez de cassis, belles notes de poivre puis plus cèdre, presque menthol, camphre, fond de cuir classe. La bouche est corpulente, tanins soyeux, pas très denses, mais précis, bien tenus par la structure, sur la framboise, le cassis, note de poivre, de cèdre avec cette pointe quasi menthol, fond de cuir. La finale est ronde, fraiche avec une persistance intéressante cassis, poivre, cuir, cèdre... Joli complexité, un vin à point, à boire. TB 90 16 que cette Mondeuse de Dupasquier 2006.

Vin 8 (encore moi) : Un nez discret de champignon, fruit rouge pointe épice fugace, bref ça parle pas beaucoup. La bouche est mince, sèche, les tanins astringents jusque dans la finale, astringente, mais fraiche, presque puissante, sur le fruit rouge, le champignon, mais acide. Bof, je voulais faire Savoie et Jura, alors j'ai apporté cet Arbois Poulsard 2005 de Puffenay. Pas une bonne idée.

Vin 9 : Un nez de cassis, note épice réglisse, poivre, fond au boisé marqué moka. La bouche est droite, puissante, charpentée aux tanins fins, précis et soyeux, sur le cassis mûr, note réglisse, poivre, fond moka, balsamique. La finale est acidulée, et offre enfin une belle persistance sur le cassis, la réglisse, le poivre, et ce fond moka. TB-Excellent 91 (16,5). Un vin avec de l'ambition, à l'élevage marquée (effet de série je pense, car les vins précédents ne devaient pas voir beaucoup de bois) que je situe en Cote Rotie, je vois même Guigal Ampuis 2008, jusqu'à ce que Fabrice le place en Hermitage et je me range à son avis, un petit côté austère. A tort, car il s'agit bien d'une Cote Rotie Jamet 2006.

Vin 10 (dessert) : Un nez complexe, de fruit exotique confit, note de thé bergamote, fond pain d'épice, fruit sec. La bouche est riche, concentrée, de la liqueur, beaucoup de sucre mais bien équilibré par l'acidité, sur les fruit exotiques confit, le pamplemousse, note bergamote, pain d'épice, fond d'orange confite. La finale est sucré puissante, mais reste dans les limites de l'équilibre et offre une belle persistance. TB+ 90+ (16+) que cette Cote de Bergerac, Chateau Les Tours de Verdots L'Excellence 2001.

Au final, une soirée intéressante, allez on fera bien une spéciale jura, hein Serge ;-). En attendant la prochaine, on honorera, de Nuits, le Saint-Georges !

Amicalement, Matthieu