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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 8 janvier 2023

WE Try January : Saint-Estephe Tour Termes, Pithon Lais, Gevrey chambertin, Meursault rouge, Riesling Ginglinger

Bonjour à tous,

Premier WE de l'année janvier, c'est le Try January :-) avec la découverte d'un Saint-Estephe offert en cadeau et la poursuite d'ouverture de bouteilles tout juste rentrées en cave...

Cote Roussillon, Olivier Pithon Lais Blc 2021 (vidéo 0:30) : Un nez presque exubérant de fruit jaune et blanc, pomme, poire, pêche, note végétale d'herbe séchée, de foin , pointe fenouil fond cire d'abeille. La bouche est large, ample, jolie matière ronde, puis de la fraicheur (et un peu de gaz ;-)), c'est acidulée, sur la pomme plus grany, puis les fruits jaune, pêches, note végétale de foin, herbe séchée, fond cire d'abeille. La finale est fraiche, plus agressive, nerveuse, un peu acidulée et persistance intéressante. TB 90 (16) assez exubérant, un peu foufou mais toujours très bon :-)


Saint-Estèphe, Château Tour des Termes 2017 (vidéo 4:00) : Un nez à l'ouverture marqué de note vanillée qui s'estompe un peu à l'aération pour laisser arriver le fruit plutôt rouge, avec à 6H une pointe lactée chupachups fraise-vanille, sur un fond fumé. La bouche, corpulente, attaque tout en rondeur, très merlot, avec des tanins ronds, pleins, puis jolie fraîcheur qui tend la bouche sur le fruit rouge, cerise, fraise, les notes vanillées, sur le fond fumé. La finale est plus structurée, rigide, plus classique cabernet Saint-Estephe, fraiche, voir vive à l'empreinte tout juste ronde, et persistance intéressante de fruit rouge, fraise, les notes vanillées et le fond fumé. B-TB 88 (15). Gagne vraiment à l'aération 4-6H.


Meursault, Henri Germain Clos des Mouches 2020 (vidéo 7:00) : Un nez très expressif à l'ouverture qui devient discret à 6H, sur le fruit plutôt noir, cassis, mure, mais pas que, de la framboise aussi, joli note d'épice girofle, pointe florale, pivoine, sur un fond noyau, moka. La bouche est charpentée, droite, belle amplitude de tanins soyeux, denses, c'est puissant, on est plutôt sur le clos des Bourdons en 2020 :-), mais sans excès, on garde la légendaire finesse, voir délicatesse du cru, puis de la fraicheur qui tend la bouche sur le fruit noir, puis rouge, acidulé, super friand, cassis, mûre, framboise, note épice girofle, pointe pivoine, fond noyau et moka bien intégré. La finale est puissante (surtout pour le cru), fraiche, acidulé, friande et longue persistance classe. Excellent+ 95-95+ (17,5-18+). J'aime beaucoup ce cru, délicat, aérien, en finesse. Ce millésime 2020 lui apporte puissance, matière, fond pour en faire un futur grand, voir très grand vin :-), dans 10-20 ans.


Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Aux Etelois 2020 (vidéo 11:15) : Un nez presque opulent, sur le fruit plutôt noir, cassis, mure, joli note d'épice réglisse, pointe fraiche ronce, sous-bois, sur un fond boisé marqué clairement moka. La bouche est presque robuste, ample, très puissante, ça envoie, y'a beaucoup de tout, des tanins soyeux, denses, puis une grosse fraicheur qui tend la bouche, et la rend gourmande, car c'est très acidulé, sur le fruit noir, cassis, mûre, note épice réglisse, girofle, pointe ronce, sous-bois, (qui différencie de la syrah quand même) fond moka bien intégré. La finale est très puissante pour le cru, fraiche, acidulé, gourmande. Bon y'a beaucoup de tout et surtout une belle persistance classe, l'ensemble étant beaucoup plus sage à 12H. Excellent 93-95 (17-18) Là, une hérésie à boire aujourd'hui, mais potentiellement un futur grand vin :-). Dans un style Gevrey puissant, complexe, qui a tout... et que le temps apaisera pour le ramener dans un équilibre plus classique... mais dans 20 ans !


Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2020 (vidéo 15:00) : Un nez de fruit blanc, pomme, puis reine claude, note agrume pamplemousse, citron, pointe florale, fond amande puis plus roche, craie. La bouche attaque droite, tendue, puis ample, belle matière dense, ronde, du volume bien tenue par cette fraicheur mûr, donnant un fruit blanc acidulé, pomme plus grany, citron, note plus pomélos, note fleur d'oranger, fond crayeux, de roche, d'amande. La finale est pleine, fraiche, puissante, avec du fond, et jolie persisatnce. Excellent 93-95 (17-18). A nouveau gros potentiel à qui il faut que le temps apporte délié et complexité.

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 janvier 2023

Semaine de fête : Bonnes Mares, Pauillac, Riesling, Sauternes, Châteauneuf du Pape, Meursault

Bonjour à tous,


Nombreux repas de fête cette semaine, donc nombreux vins :-) pour célébrer cette année finalement plutôt positive à titre personnel (mariage, arrêt du tabac...) mais tellement difficile pour tant d'autres....

Dans la semaine :

Coteaux du Vivarais, Domaine Gallety 2018 (vidéo 1:30) : Les premières heures, un nez un peu trop dominé pour moi de note animal, viande crue, œuf, sur du cassis, timide note épice fond œuf animal, j'aime beaucoup moins cette 2eme bouteille, même si le lendemain c'est nettement mieux, et là j'aime bien, avec les notes épices poivre et fond léger moka, fumé . La bouche est bien construite certes, charpentée, tanins un peu agressifs, joli densité, fins, de la fraicheur qui tend la bouche, donnant même une certaine profondeur, profil sur l'amertume, cerise, cassis, note épice évoluant agrume, fond noyau léger cacao puis moka (moins marqué réduction). La finale est fraiche, tonique, empreinte un peu agressive/astringente, et persistance intéressante de cassis, note épice, réglisse, agrume, pointe fruit rouge, fond cacao/moka après 12H ou le petit retour de ce côté animal, viande cru était peu élégant. TB 89 (15,5)

Pour Noel avec les grands enfants :

Riesling, Mann Schlossberg 2019 (vidéo 3:35) : Un nez expressif, intense, de fruit blanc, pomme presque grany, note agrume légère, de citron, pamplemousse, puis plus florale, presque iris, fond léger terpénique, cire d'abeille, pétrole. La bouche est droite, fraiche, tendue puis ca prend du volume, c'est ample, matière précise, c'est puissant en délicatesse, friand, acidulé sur le fruit blanc, puis le citron, note plus pomelos que pamplemousse, pointe fleur blanche, iris, fond terpénique, cire d'abeille. La finale est fraiche, intense, profonde, acidulé et belle persistance, pomme granny, note citron, pomelos, pointe fleurie, fond terpénique. Excellent + 93-95+ (17-18+)


Pauillac, Chateau Duhart Millon 1998 (vidéo 5:50) : Un nez à maturité, classique d'un Pauillac, cassis encore présent, mais surtout note de graphite, d'encre, pointe boite à cigare, puis cèdre, fond de cuir. La bouche est robuste, structure marquée un poil rigide, tanins soyeux, puis de la fraicheur, sur le cassis, puis plus fruit rouge, note graphite, plus cendre qu'encre, pointe tabac, boite a cigare, fond de cuir. La finale est fraiche, structurée et jolie persistance de cassis, puis plus cerise, note graphite, cendre, pointe tabac, fond de cuir. Manque d'un peu de rondeur pour moi :-). Excellent 92 (16,5+)

Bonnes Mares, Bart 2013 (vidéo 7:35) : Un nez avenant, encore jeune, framboise, groseille, note fraiche végétale rafle (un côté ligneux) plus que ronce, sous-bois, pointe épice légère, réglisse, fond léger moka. La bouche est charpentée, large, joli tanins soyeux, amples, denses, précis, qui enrobent une jolie fraicheur, c'est puissant, sur la framboise, la groseille, c'est friand, acidulé, note épice plus marqué, réglisse, pointe ronce, sous-bois, rafle, fond noyau, léger moka, cacao. La finale est fraiche, puissante, friande, et belle persistance de cerise, groseille, note épice réglisse, pointe rafle, ronce fond léger moka, cacao. Excellent surtout en bouche, 94 (17,5).

Sauternes, Chateau Sigalas Rabaud 2013 (vidéo) : Un joli nez classique, d'orange confite, épice presque safran, note miel fleur d'oranger, pointe amande, massepain fond cire d'abeille classe. La bouche est ample, intense, puis bien tendue par une joli acidité, c'est riche mais très précis, fin, bien droit, très sapide avec un acidulé gourmand redoutable car pas lourd, finale fraiche, puissante, acidulée, légère amertume et looonnngue perssitance sur l'orange confite, le pamplemousse, note miel fleur d'oranger, les épices, le fond cire d'abeille. Excellent 93+ (17+) manque encore un peu de complexité pour être grand.

Avec des amis, durant cette semaine :

Meursault, Mikulski Genevrières 2013 (vidéo 10:05) : Un nez fin frais, élégant, de fruit blanc, poire, note légère beurrée, puis chrvrefeuille, tarte citron, fond léger grillé sur l'amande, pointe sésame. La bouche est droite, tendue, fraiche, matière ronde, fine, précise, cristalline, c'est profond, long sur le fruit blanc, puis plus citron, note chèvrefeuille, pointe beurrée brioche, fond amande aubépine sésame classe. La finale est fraiche, friande, profonde, élégante, et belle persistance de fruit blanc, citron note chevrefeuille, pointe brioche, fond amande aubépine sésame. Excellent 93 (17)

Chateauneuf du Pape, Domaine Beaurenard 1989 (vidéo 11:30) : Un nez à maturité, fruit noir, cassis, mûre, évoluant presque pruneaux, note tabac, presque boite à cigare, car épicé, pointe agrume, fond cuir et viande, et un début noix signant l'age respectable. La bouche est ample, du volume, des tanins gras, soyeux, ca tient sur la structure, tout en rondeur, sur le cassis, les notes tabac, fumé, pointe épice réglisse puis plus agrume, fond de cuir. La finale est ronde, puissance digérée, et persistance intéressante, cassis, tabac, épice et fond de cuir. Excellent 92 (16,5+) très bon, bien structurée mais pas très complexe :-).


Beaune, Germain Bressandes 2020 (vidéo) : Un nez de fruit noir, mûre, cassis, note légère réduc entre viande et léger chou qui disparaisse à 4H, puis plus épice, réglisse, pointe florale élégante de pivoine, fond noyau léger moka. La bouche est corpulente, large, tanins fins, soyeux, joli densité, puis de la fraicheur, c'est tonique plutôt que puissant, sur le cassis, la mûre, note épice réglisse, pointe pivoine, fond plus moka, classe. La finale est fraiche, typé puissance, et belle persistance friande de fruit noir, cassis, mûre, note épice réglisse, pointe pivoine, fond moka. Excellent 91-93 (16,5-17)

Chambolle-Musigny, Christian Clerget Les Charmes 2002 (vidéo) :  Un nez à maturité très tertiaire, sous-bois, humus, encre/cuir à l'ouverture, puis à 12H la groseille, la framboise, puis très champignon noble, sous-bois, humus, pointe épice fond de cuir. La bouche est large à l'attaque puis une grosse fraicheur, plus que celle attendue du millésime, mais elle tient des tanins ronds à soyeux mais pas très denses, c'est plus acidulé, vif, du coup, tonique plus que puissant, sur la groseille, note sous-bois, humus, champignon, pointe épice, fond de cuir. La finale est vive, tonique, et persistance intéressante groseille, note sous-bois humus champignon, fond de cuir. Excellent 92 (17) et meilleur en mangeant :-) mais dans les 4H car à 8H, des notes limite ox, typés noix arrivent. Donc a boire.

Riesling, Mann Schlossberg 2014 (vidéo) : Un nez intense de prune, reine claude, puis agrume pamplemousse, belles notes fleur d'oranger, d'iris, pointe miéllée/tourbée, fond terpénique léger pétrole classe. La bouche est droite, traçante, vive bien enrobée d'une matière dense, soyeuse, c'est profond, cristallin, sur la prune, puis le citron, note pamplemousse puis fleur d'oranger, pointe plus tourbée et fond terpénique pétrole. La finale est vive, puissante, friande car léger acidulée, et belle persistance de pomme grany, de citron, pamplemousse, note fleur d'oranger, fond terpénique. Excellent 93-95 (17-18) mais attendre encore car beaucoup plus de potentiel.

Crozes Hermitage, Combier Clos des Grives 2016 (vidéo 13:20) : Un nez appétant, gourmand, de cassis mûr, note épice poivre, puis plus fleuri violette, pointe bacon grillé, viande rôti, fond léger moka classe. La bouche est large, ample, festive puis de la fraicheur qui la rend tonique, joyeuse, tanins soyeux, aguicheur, sur le cassis mûr, les notes épices poivre, réglisse, puis une pointe violette sur un fond viande roti, bacon grillé, et léger moka. La finale est fraiche, tonique, regain de puissance, c'est diablement gourmand mais tout en restant élégant, et belle persistance. Superbe, j'adore... Excellent+ 94-95 (17,5-18)

Bonne année 2023 à tous et buvez bon avec modération :-) !

Amicalement, Matthieu

dimanche 25 décembre 2022

Vins de Noel : Puech Noble, Meursault Boucheres, Cote Rotie Guigal Ampuis, Chateauneuf Vieux Donjon, Sancerre Clos Beaujeu

Bonjour à tous,

Après une semaine médicalement agitée (et qu'il devient difficile de trouver juste un médecin généraliste sur l'ile de France...), un réveillon de Noel en tout petit comité ce WE, avant un diner plus classique semaine prochaine, mais qui ne nous empêche en rien d'ouvrir de jolies bouteilles :-) pour accompagner les classiques, saumon, foie gras, huitres, œufs de poisson, langoustines... 

Côteaux du Languedoc, Puech Noble Blanc 2021 (vidéo 0:20) : Un nez très pure de poire, note herbe séchée, foin, pointe presque fenouil, menthole/anisé, fond cire d'abeille léger. La bouche est large, ample, joli matière soyeuse, puis une forme de fraicheur, qui donne un acidulé friand, sur la poire, les note herbe séchée, foin, puis clairement fenouil, anisé/mentholé, fond cire d'abeille. La finale reste équilibrée bien que puissante, et joli persistance. A boire frais, un régal. TB-Excellent 90+ (16+)

Côteaux du Languedoc Puech Noble Rouge 2016 (vidéo 1:35) : Un nez séduisant, qui arrive gentiment sur sa maturité, cassis, myrtille, note épice poivre plus que réglisse, fond fumé tabac classe. La bouche est charpentée, droite, joli structure, c'est acidulé, frais, voir tendue, tanins ronds, pleins, sur le cassis, la myrtille, note épice plus réglissée cette fois que poivrée, pointe amande, fond fumé, cacao, tabac. La finale qui montre un peu de puissance quand même, mais reste précise et pas de note d'alcool, avec une persistance intéressante, acidulée, friande, de cassis, myrtille, note épice, fond tabac, fumé cacao. TB 90 (16)

Meursault, Domaine Henri Germain 2020 (vidéo 3:05) : Très joli nez expressif sans être opulent, de fruit blanc, poire, une fine ligne grillée, réduc légère, avenante, puis chèvrefeuille, citron, pointe tilleul, fond crayeux, amande. La bouche est droite, tendue, puissante mais fine, fraiche, matière dense, ciselée, précise, c'est très friand, sur le citron, la tarte citron, note chèvrefeuille, pointe grillé, puis sésame, fond amande, crayeux, classe. La finale est fraiche, puissante, traçante, bien enrobée d'une empreinte soyeuse et belle persistance, longue... Whaouh pour un village ça envoie... Excellent 91-92 (16,5-17)

Côte Rôtie, Guigal Ampuis 2006 (vidéo 10:25) : Un nez expressif très lardé, bacon, suie, à l'ouverture puis a 12H, plus discret, attaquant cassis puis jolies notes friandes de fruit rouge, cerise, groseille, note de suie, âtre, assez classe, pointe mentholé presque sur un fond bacon grillé, puis cuir, classique d'une CR a maturité. La bouche est charpentée, droite, fraiche, presque vive avec des tanins tous juste soyeux enrobant à peine la fraicheur, et un peu lâche. C'est tonique, friand car acidulé, sur le fruit plus rouge, groseille, cerise, note épice plus poivré, pointe bacon grillé, lardé, fond âtre, suie, et un peu plus balsamique qu'au nez. La finale est fraiche, droite, presque profonde, empreinte enrobant tous juste la fraicheur du millésime mais avec élégance et jolie persistance. C'est une jolie CR, d'un millésime qui reste moyen, et le moins bon que j'ai dégusté en ce qui me concerne pour cette cuvée :-). Sylvia a beaucoup aimé, elle, cette fraicheur. Excellent 92 (16,5+)

Sancerre, Gerard Boulay Clos de Beaujeu 2012 (vidéo 7:15) : Un nez typique assez variétal quand même, citron, puis note végétale, acacia, puis buis marqué, pointe champignon, tourbe qui se renforce à l'aération, fond de roche, pierre, salin, presque coquille d'huitre. La bouche est tendue, droite, vive, voir très vive, limite en dégustation pure à l'ouverture, matière ronde manquant d'un peu de confort... sur le citron, note buis, acacia, pointe plus champignon, fond coquille d'huitre, roche, silex, salin. La finale est vive, tendue, pas assez enrobée par la matière, ca manque de soyeux quand même, et une jolie persistance. Bon super sur les huitres, pas de soucis, mais clairement pour les amateurs de vins ultra tendue. Un peu trop "vert" pour moi cette bouteille. TB 90 (16) Je l'avais gouté plus en rondeur en jeunesse.

Meursault, Buisson Charles Bouches Chères 2015 (vidéo 5:15) : Un nez plutôt discret de poire William, note chèvrefeuille, tarte citron, puis plus aubépine, pointe sésame, fond un peu beurrée, et surtout amande. La bouche est ample à l'attaque, puis jolie fraicheur, qui tend la bouche de bout en bout, c'est fin, précis, matière de belle densité, ciselée, au toucher soyeux, c'est assez puissant en finale, sur le citron, note plus marqué sésame, pointe chèvrefeuille, fond amande, aubépine. La finale est fraiche, ample, joli rondeur puis belle persistance droite et longue sur le citron, le chèvrefeuille, le sésame, l'amande, l'aubépine. Excellent 93 (17)

Châteauneuf du Pape, Vieux Donjon 2012 (vidéo 12:40) :  A 4H, un nez de prune, de cerise (très léger kirché) puis coulis de fruit rouge, note garrigue herbe séchée, pointe orange sanguine, fond léger cacao. La bouche est charpentée, large, joli fraicheur qui donne de la profondeur, léger acidulé friand, tanins soyeux, un peu marqué alcool, sur la cerise kirchée, la prune, les notes garrigue, herbes séchées se font plus tabac, pointe orange sanguine qui allège, fond cacao. La finale est puissante, un peu kirchée, certes, mais on est a Châteauneuf quoi, et jolie persistance de prune, cerise, note garrigue, tabac, pointe orange sanguine, fond cacao. TB-Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 18 décembre 2022

WE premiers 2020 : Châteauneuf Charvin, Volnay Voillot, Gevrey Chambertin Rossignol Trapet, Riesling Ginglinger Eichberg

Bonjour à tous,


Bon, avec tous ces 2020 rapportés, il est temps de les regoutter tranquillement à la maison. Il risque donc d'y avoir pas mal de 2020 les prochaines semaines, d'autant que des commandes du Rhone, de Bordeaux et d'Alsace arrivent cette semaine. On va boire puissant pour les fêtes, mais pas que :-) 

Châteauneuf du Pape, Domaine Charvin 2020 (vidéo 0:15) : Un nez expressif, puissant, mais pas très complexe les premières heures, coulis de fruit rouge mûr, assez friand, note épice légère et fond noyau, cacao. Puis le lendemain, plus intéressant et complexe, le fruit rouge s'accompagne de la prune, puis belles notes fleuries, typé violette, des épices, réglisse, poivre, pointe plus garrigue, herbe séchée, fond noyau cacao. La bouche reste puissante, large, jolis tanins soyeux, de l'alcool quand même, de la matière, ça envoie, même le lendemain, un côté un peu fatiguant, faut le reconnaitre, sur le fruit rouge compoté, la prune, les notes fleuries, violette, puis épice réglisse, pointe garrigue, fond cacao, noyau. La finale est puissante qui chauffe un peu, et belle persistance. Bon, évidemment A Attendre... Mais du coup, difficile d'évaluer, car le temps renforcera la puissance qui écrasera tout, ou au contraire, cela va s'affiner, perdre ce côté démonstratif, et finir par s'équilibrer, laissant la complexité s'exprimer et prendre le dessus ?... Curieux de voir ça dans 20 ans... De TB à Excellent+ 89/90-94/95 selon... Mais comme je me l'imaginais, pas dans les millésimes que je préfère à Chateauneuf...

Volnay, Domaine Voillot VV 2020  (vidéo 1:15) : Un nez expressif, presque puissant, bien marqué du fruit, plus noir qu'habituellement, mûre, cassis, puis plus framboise, fruit des bois, note épice réglisse, pointe fraiche entre ronce et fleur, sur un fond noyau. La bouche est charpentée, large, puissante, des tanins denses et soyeux, mais ca envoie quand même, très sapide sur le cassis, la mûre, puis la framboise, c'est acidulé, friand, note réglisse, pointe florale presque patchouli, fond noyau. La finale est puissante mais pas marqué alcool et belle persistance. Excellent 90-92 (16+) Hyper friand, a attendre 5 à10 ans et pour la table sur des plats riches :-). Super sur boeuf Bourguignon.

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Cherbaudes 2010 (vidéo 2:15) : Un nez de pinot évolué, assez marqué de notes ronce, sous-bois, champignon, sur de la groseille, pointé épice, sur un fond léger moka, et un petit côté mentholé évoluant cuir. La bouche est entre charnue et corpulente, droite, tendue, puis tanins soyeux, qui prennent la largeur enrobant tout juste la grande fraîcheur, mais on garde le petit côté aguicheur du cru, sur la groseille, les notes végétales ronces, sous-bois, puis champignon, fond léger moka, et ce coté mentholé. La finale est fraiche, presque vive, et persistance intéressante de groseille, ronce, sous-bois, les notes champignon, et ce fond cuir, moka et mentholé. TB-Excellent 91 (16,5) Un peu frais et tendu pour moi, Sylvia a adoré elle, mais elle aime les millésimes plus frais... Par contre, topissime sur le Boeuf bourguignon, qui renforçait le fruit du vin, sa gourmandise, et le vin donnait de la finesse et de la précision aromatique au plat. 

Riesling, Paul Ginglinger Eichberg 2012  (vidéo 3:50) : Un nez précis, fin, de prune reine claude, note d'agrume orange, clémentine, puis pomelos, pointe massepain sur un fond terpénique cire d'abeille et tourbé, fumé. La bouche est ronde, ample à l'attaque, puis ça se tend, s'affine, c'est fin, droit, précis, une pointe acidulée, sur la reine claude, puis le citron, note plus orange, pomélos, pointe amande, massepain, fond cire d'abeille et ces belles notes tourbées, fumés. La finale est fraiche, belle empreinte soyeuse et jolie persistance. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 11 décembre 2022

WE Bourgogne : Chambertin, Grand Echezeaux, Clos des Lambrays, Las Cases, Lagune, Clos Saint Jacques...

 Bonjour à tous,


Retour de WE bourguignon... Alors, dégusté des 20 (au resto), des 21 soutirés ou tout juste mis en bouteille, des 22 sur fût, malo déjà fini pour beaucoup...

Bon, les 2020 (vidéo 0:30), comme partout c'est Puissant, et chez certains brut de fonderie, et un peu too much pour moi. Mais ça peut être très intéressant chez quelques uns dans 20 ans.

Les 2021 (Vidéo 1:20), beaucoup mieux que la météo difficile du millésime ne le laissait escompté (gel au printemps, pluie a l'été, maturité difficile à obtenir). Car finalement si les faibles rendements dû au gel ont fait exploser les prix (de 10 à 40% d'augmentation), ils ont aussi permis d'avoir des concentrations suffisantes (chez certains, hein, pas tous...) pour enrober des acidités vives. Mais surtout, ce millésime que la presse dira classique, offre un peu plus de matière qu'un 2017, bon moins de friandise quand même, mais plus de fond. Moi j'ai beaucoup aimé le fait qu'on retrouve une bonne lisibilité des terroirs. Après 18,19 et 20 dont les fortes maturités gommaient un peu cette lisibilité (les vins se ressemblaient beaucoup), là les terroirs sont plus vites identifiables et les niveaux aussi :-) Grands crus, 1erC...

Avec 2022 (Vidéo 5:35), on est à nouveau sur un très beau millésime mûr sur les quelques fût gouté. Et pas trop sur un millésime caniculaire. Pas de fruit cuit, pas de puissance et d'alcool envahissant... Donc pas trop 2020, a date, difficile d'y voir un 19 encore trop tôt.. Là on est entre 18, 15... Bref, un millésime de joli maturité.

Et pendant le WE, des dégustations, des diners... Quelques retours pour les vins les plus notables :-)


D'abord, superbe dégustation chez un vigneron au grand cœur ... :-) (Vidéo 8:45) pour fêter nos plus de 15 ans de visites annuelles.

Moi j'ai beaucoup aimé le Grand Echezeaux 2017 de Mongeard Mugneret, bien qu'un peu marqué d'un boisé moka (mais moi j'aime bien), quelle bouche superbe, tanins veloutés, c'est classement aguicheur et du fond, surtout... Et puis au top, ce Chambertin 2020. Puissance mais totalement maitrisé, finesse, précision, densité, longueur hors norme... Très grand vin.


Pour les diners, les bouteilles les plus remarquables par régions. 


Et d'abord l'Alsace (Vidéo 11:27). Pas mal d'Alsace cette année. Et bien que le Sommerberg de Boxler 2010, droit vif, tendu, ciselée, très sec ou le Brand VV Zind Humbrecht 2012, plus rond à l'attaque, plus enjôleur avec un acidulé agrume très friand, sont Excellents. Le riesling du WE (en aveugle pour tous sauf un) et à l'unanimité, c'est le Pfersigberg Ortel Jeune Vigne 2017 de Michel (Paul Ginglinger). Complexe, délicat, fin sans ne rien perdre en puissance finale et longue persistance classe.

Côté Bourgogne rouge (Vidéo 13:00). Un clos des Lambrays 2002, qui bien que ne m'ayant pas déçu pour une fois, ne m'a pas non plus fait grimpé au rideau :-), très bon. Un Chambertin 2002 bouchonné Grrrrr... Et un très beau Clos Saint Jacques de Sylvie Esmonin 2001, millésime pas trop dans mon style, mais là respect. Très belle concentration, tanins soyeux, boisé classe à peine marqué, ou en tout cas un fumé, tabac classe, jolie finale friande et réglissée à la longue persistance, excellent. Et un grand Latricières Chambertin 99 de Rossignol Trapet : sérieux certes, mais pas austère, ce qui peut être le cas sur ce millésime, tout comme sa concentration qui offre une joli densité de tanins soyeux mais aussi de la puissance en finale, sur le tabac, classe.

Pour les Bourgogne blanc (Vidéo 13:45), hasard de l'aveugle 2 bouteilles d'Albert Grivault qui se sont succédées superbement. Le Perrières 2010 puis le Clos des perrières 2002. Parfaitement à point, aux belles notes de champignons nobles, des bouches droites, puissantes, bien enrobées de matières soyeuses et un oeu plus précises et fines dans le clos, et longue persistance classe. Excellent et grand vin.

Beaucoup de Bordeaux (Vidéo 14:01) cette année avec un niveau général de grande qualité (bon j'aime les Bordeaux, et je ne suis pas dans le Bordeaux Basching, surtout quand on les boit à maturité ;-)). Je noterai dans les belles surprises Giscours 2001 et Lascombes 2004. Le premier élégant porfond, sans perdre en friandise, le 2eme, soyeux, enjôleur, à bouche velouté, aguicheuse, très bien fait. Un très presque sexy/gourmand plus que classe, Las Cases 2001, à la puissance impressionnante et un peu alcooleux quand même, encore très jeune, avec une très jolie complexité de tabac, de cuir, d'épice, de bois précieux. Profond et gourmand. mais la Palme du WE, pour moi, c'est La Lagune. Le 96 comme d'hab, classe, précis, friand, tout en digestibilité, et élégance. Le 82, au niveau attendu, basculant dans le grand vin. Puissant, mais équilibré, intense, encore plein de fruit, complexe, fumé, tabac, boite à cigare, cuir... Très beau vin encore bien fringant.

Enfin en Rhone (Vidéo 15:55), peu représenté cette année, mais avec un Champion. Cette Barbarine 2010 de Gangloff. Vigneron que je connais moins que d'autre mais dont j'apprécie beaucoup les vins. Et ma fois, c'est pas celle-ci qui va changer mon opinion. Très belle côte Rôtie, sur le cassis mûr, les notes épices puis bacon grillé, lardé, fond moka classe. Très belle bouche, concentrée, tanins quasi velours, belle profondeur, c'est frais, élégant, finale puissante et longue... On est bien au top de l'appellation :-)

Au final, très beau WE comme d'hab, et un retour avec une voiture bien remplie quand même :-) ! Merci à tous les copains pour leurs contributions viniques et amicales :-)

Et ce WE : Côteaux Languedoc, Puech Noble 2019 (Vidéo 16:25); Chambolle Musigny Amiot Servelle 2019 (Vidéo 17:00) ; Pommard Rebourgeon Mure 2020 (Vidéo 19:00).

Amicalement, Matthieu