Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 10 octobre 2021

Des revenants : Pithon Lais, Fieuzal 13, Morey Coffinet Blanchot Dessus, Sancerre Pinard, Marsannay Bart

 Bonjour à tous,


Fin de l'armoire, on prend ce qu'on trouve :-) avec quelques bouteilles qui reviennent en 2 ou 3 eme dégustation.

Cote Catalane, Olivier Pithon Lais blanc 2019 (vidéo 0:25) : A l'ouverture, encore ce nez de pomme fermentaire mais qui cette fois s'estompe quand même pour laisser place au fruit plus jaune, note végétale foin humide, herbe, pointe de fenouil, fond amande douce et léger résine. La bouche est ample, de la structure, jolie matière ronde, précise qui tient de bout en bout, c'est élégant, moins pomme fermentaire, plus fruit jaune, belle note herbe fraiche, foin humide, pointe de fenouil, fond d'amande et de résine presque pin. La finale est ample, mais droite, presque fraiche, et jolie persistance toujours un peu pomme fermentaire, mais herbe fraiche, foin, note femouil et fond résine et amande. Mieux que la précédente qui était écrasé par les notes fermentaires, TB-Excellent 91 (16,5) a attendre peut-être, car pas la complexité et l'élégance des précédents millésimes.

Pessac Leognan, Chateau de Fieuzal 2013 (vidéo 2:55) : Un nez expressif, marqué de son élevage très international style, un peu nouveau monde , friand, de cassis compoté, note d'épice vanillée, pointe fraise donnant un côté chupaChups, et un fond balsamique et réglissé/mentholé. La bouche est charpentée, fraiche, voir vive, enrobée de tanins soyeux à l'attaque, mais ferme, et accrochant en finale signant la justesse du millésime (quand on le sait), sur le cassis compoté, note vanille et plus réglissé, fond balsamique et menthol. La finale est fraiche, voir vive, empreinte légèrement séchante et persistance intéressante sur l'aromatique du nez. TB 90 (16) Un vin friand, très bien fait, technique, sans surprise, ni vice, ni vertu. Très international, et passe millésime :-) Et sur 2 belles tranches de faux-filet tout juste saisie sur un BBK rouge et blanc, c'est Très très bon.... ;-) Cette 3eme est conforme aux précédentes, et un peu plus harmonieuse :-) A boire.

Chassagne Montrachet, Morey-Coffinet Blanchots Dessus 2013 (vidéo 6:10) : Un nez expressif, classieux, certes un poil marqué par du grillé/réduc "so classique", sur le fruit jaune mûr, c'est hyper friand, des notes chèvrefeuille, tarte citron meringuée, puis plus vanillée, pointe de brioche sorti du four, sur un fond amande et donc ce grillé, fumé, un peu dominant. La bouche est large, ample, une matière dense, au joli gras, bien équilibré par la fraicheur, voir la vivacité, avec de la tension, sur le fruit jaune, acidulé du coup, toujours un peu marqué du grillé, des notes vanillées plus présentes, c'est gourmand avec la pointe citron confit, le chèvrefeuille sur un fond d'amande, de craie, de grillé. La finale est fraiche voir vive, puissante, à la belle empreinte beurrée, sur le fruit jaune, encore très vanillée, note chèvrefeuille et le fond amande et donc grillé. Excellent 93 (17) Un vin qui envoie, puissant, dans tous les sens, aromatique, structure, acidité, gras... et encore marqué du grillé et de la vanille. A attendre encore même s'il gardera ses caractéristiques mais gagnera en harmonie. Par contre, ceux qui aime les vins qui envoie, c'est maintenant :-)

Marsannay, Bart Les Grandes Vignes 2019  (vidéo 9:25) : Un nez expressif, super gourmand, de framboise mûre, mais aussi fruit noir, la mûre, le cassis note d'épice, réglisse, de fleur, presque patchouli, sur un fond léger noyau, caroube. La bouche est corpulente large, tanins soyeux, c'est droit de bout en bout, sur le fruit plus noir, cassis, mûre, léger compoté, acidulé, note d'épice réglisse, voir girofle, pointe fleurie, fond noyau de caroube, un côté cacao avec une amertume classe. La finale est fraiche, acidulée, super friande, et persistance intéressante de fruit noir et rouge des bois, des épices, des fleurs et ce fond entre noyau et cacao. TB-Excellent 91 (16+) Sylvia craque complètement :-)

Sancerre, Vincent Pinard Les Créots 2020  (vidéo 12:30) : Un nez de belle expression, fruit blanc, pomme typé grany, avec une pointe exotique, note fraiche végétale entre foin humide et léger buis acacia, fond de craie, d'amande. La bouche est droite, belle fraicheur, acidulée, matière ronde, mûre, c'est ample et frais, équilibrée et intense avec du relief, sur la pomme grany, puis plus citronnée, note foin humide, buis, acacia, pointe exotique et fond amande, craie et léger tourbé. La finale est fraiche, tonique, élancée et persistance honnête de pomme grany, citron, note foin, acacia et fond amande et craie. TB 90 (16). Tout y est, intensité, maturité, fraicheur.. C'est déjà délicieux. Et ce 2020 s'annonce superbe...

Amicalement, Matthieu

dimanche 3 octobre 2021

WE tranquille : Pommard Epenots, Riesling Eichberg, Gigondas, Macon Chavigne Guffens

 Bonjour à tous,

L'armoire commence à se vider sérieusement, il va être temps d'aller ravitailler à Bougivival.

Du coup, tranquille ce WE, avec des classiques réconfortants pour ce premier WE d'automne pluvieux et froid.

Gigondas, Guigal 2016 (vidéo 0:40) : Un nez expressif, plutôt fin, de prune, note d'épice, réglisse, pointe garrigue, fond d'amamde et léger cacao. La bouche est corpulente droite, tanins ronds, c'est frais, tendu, structuré, sur la prune, note d'épice, pointe herbe séchée, fond amande. La finale est fraiche, tendue, empreinte un peu saillante, accrocheuse, et persistance intéressante. TB 90 (16) Pas une bouteille extraordinaire, et pas le millésime le plus festif de cette cuvée.

Macon Pierreclos, Guffens Tri de Chavigne 2011 (vidéo 1:40) : Un nez appétant, de fruit blanc, pomme golden, mais des accents de poire aussi, note gourmande de brioche, beurre frais, puis plus amande, sésame et florale aubépine, fond léger fumé, voir tourbé avec sa composante humus, végétale. La bouche est droite, tendue, joli matière ronde qui enrobe, c'est friand, quasiment acidulée, sur la pomme plus granny, note plus grillé, brioche, plus élevage, pointe chèvrefeuille, tarte citron meringuée, citron vert, noisette, fond amande grillé, sésame. La finale est fraiche, voir vive, presque puissante et jolie persistance plus acidulée tarte citron, noisette, amande et grillé/fumé. Excellent 93 (17) et bien dans l'esprit du diner bourgogne 2011 de cette semaine (voir article précédent) qui va mieux au blanc qu'au rouge.

Pommard, Rebourgeon Mure Grands Epenots 2012 (vidéo 4:00) : Un nez séduisant, de framboise, groseille, note épice typé réglisse, évoluant vers un léger mentholé, pointe fraiche ronce, sous-bois, fond noyau d'amande. La bouche est charpentée, assez droite, fraiche, tanins un poil fermes, c'est carré, un peu moins soyeux et délicat que d'habitude, sur la framboise la groseille, note fraiche végétale ronce, sous-bois, pointe épice réglisse, fond noyau, amande. La finale est fraiche, tendue, voir vive, et jolie persistance de framboise mais surtout groseille, note végétale, ronce, pointe épice et fond noyau et amande. Excellent 93 (17) mais pas le meilleur millésime :-) de cette cuvée a date (a attendre, peut-être)

Riesling, Paul Ginglinger Eichberg 2012 (vidéo 7:30) : Un nez expressif, grande élégance, de reine claude, note d'agrume friande, de mandarine, de fleur d'oranger, pointe presque pate d'amande, sur un fond terpénique, cire d'abeille avec un léger tourbé. La bouche est ample à l'attaque, joli matière ronde, dense, précise, puis ça se tend, c'est frais, mais bien enrobé de cette matière soyeuse, sur la prune, la reine-claude, note d'agrume plus citronnée mais toujours une pointe d'orange, mandarine, sur un fond terpénique, entre cire, pétrole avec des accents tourbés, humus du sol, de la roche. La finale est fraiche, droite, salivante, presque saline, friande avec un côté acidulée et belle persistance de reine claude, d'agrume, mandarine, fleur d'oranger, et ces notes tourbées, sol, plus présentes et le fond terpénique. Excellent, moi j'adore, grand riesling tendue mais bien enrobée, jouant entre puissance et délicatesse. Excellent 94 (17,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 2 octobre 2021

Bourgogne 2011 au Diner du DOP avec un superbe Latricières des frères Rossignol :-)

Bonjour à tous,

Reprise des diner du DOP sur le thème Bourgogne 2011 à la cantine de Meme. Antoine nous propose un Champagne pour attaquer, ce qui n'est pas courant au DOP :-) Et là bonne idée

Vin 1 : Un nez de pomme légèrement caramélisé mais élégant, notes florale sur un fond noisette. Bouche droite, très peu de sucre, c'est agréable car très vineux, avec une bulle très légère. Finale douce et élégante, car jolie fraicheur, acidulée, mixant la pomme, puis des notes évoluées légèrement cerise kirchée, sur ce fond de noisette. Un joli champagne que ce Francis Boulard, Rosé de Saignée. TB 90 (16) pour moi qui ne suis pas Champagne.

Vin 2 : Un nez de fruit blanc, poire, des notes chevrefeuille, tarte citron meringuée, pointe brioche, fond d'amande. Bouche droite tendue, joli matière ronde, délicate, voir ciselée, c'est tendu mais marqué encore d'un élevage boisé, vanillé, caramel très (trop) présent. Finale fraiche, belle empreinte soyeuse et jolie persistance mais un peu écrasé par cet élevage boisé manquant d'élégance. TB 90 (16) pour ce Meursault, Comtes Lafont Genevrières 2011.

Vin 3 (mon apport) : Un nez de fruit blanc, poire, plus marqué, note aubépine, puis plus citronnée, pointe sésame grillé sur un fond amande, de craie, plus élégant. La bouche est un peu chaude, plus dense, elle est fraiche et plus profonde. Finale puissante et belle persistance élégante de poire, chèvrefeuille, pointe sésame classe, et fond de craie d'amande. Excellent 92 (17) que ce Meursault, Buisson Charles Goutte d'Or 2011 dont Fabrice a vite identifié le vigneron, annonçant plutôt Bouches Chères, ce qui se comprend très bien sur ce 2011, car la délicatesse de la bouche y faisait penser.

Vin 4 : Nez de cerise puis des notes un peu réduite d'œuf, légère, mais présente, je sens aussi une pointe alcool, (volatile ?), des épices, sur un fond fumé, c'est plaisant. Bouche droite, tendue, corpulente, tanins ronds de jolis densité, précis, sur la cerise, un peu mat, note épice et fond fumé. La finale est fraiche mais bien enrobée, dans un style friand, avec de jolies épices sur une persistance plus qu'intéressante. TB-Excellent 90+ (16+) que ce Sancerre, Mellot En grand champs 2011. On était resté en bourgogne.

Vin 5 : Un nez plus grillé, fumé à l'attaque, puis framboise, notes presque mentholé évoluant végétale avec un côté petit pois, fond viande fumé, cuir. Bouche de belle densité corpulente, droite, presqu'acérée, tanins soyeux, sur la groseille, acidulée, note végétale plutôt amande, avec un côté friand, massepain, fond fumé et plus cacao. Finale fraiche, tonique, bien enrobée et joli persistance. Pas classique mais Excellent 91 (16,5) que ce Charmes Chambertin, Amiot Servelle 2011. Pas reconnu, mis à Morey,

Vin 6 : Nez oxydé, vieux, passé.... dommage pour ce charmes chambertin Hubert Lignier.

Vin 7 : Un nez superbe, pfiuuf, expressif, complexe, de framboise, groseille, mûre, voir compoté, belles notes d'épice typés girofle, pointe de ronce, sous-bois fraiche, fond fumé, avec un début de cuir, classe. Bouche charpentée, ample à l'attaque, puis droite, centrée, tendu, tanins soyeux, précis, c'est hyper friand, moelleux et tendus à la fois, délicat et punchy Finale fraiche, puissante et longue persistance acidulée, de groseille, d'épice girofle, de sous-bois, fond fumé et cuir, classe.... Excellent-Exceptionnel 95 (18) que ce Latricères Chambertin Rossignol Traoet 2011. Alex l'a tout de suite identifié, moi au fil de la dégustation, je suis passé de RT à Groffier sur le Clos de Beze, tant on avait de friandise, de velouté...

Vin 8 : Joli nez encore, de framboise, note d'épice plus réglissé que girofle, pointe ronce, sous-bois plus marqué, fond fumé. La bouche est corpulente, tendue, plus profonde, encore plus acidulée, mais un peu moins friande, avec des tanins soyeux mais moins velouté, c'est moins complexe, plus tendue. La finale est plus profonde, super tonique, puissante, sur la framboise, les épices et ce fond fumé. Excellent 93 (17) que ce Vosne Romanée, Les Malconsorts Cathiard 2011.

Vin 9 : Nez plus fermé, plutôt cassis, note végétale bourgeon de cassis, puis de l'alcool, fond balsamique. Bouche charpentée, très fraiche, vive, tanins saillants, finale fraiche, qui accrochent, tr_s marqué balsamique. On met tous ça en Italie et pas sur du pinot. :-) Etna, Pietradolce Contrada Rampante 2016. En devenir mais pas mon truc en l'état 87 (15)

Vin 10 : Nez caractéristique de sa mouvance, plus que de son terroir, dominé par des notes oeuf, animal, plutôt fruit noir, cassis mais tellement écrasé par sa réduction... Bouche fraiche, précise certes mais aromantiquement moi, je comprend pas... J'ai déjà bu ce type de vin 100 fois venant d'ici et d'ailleurs. Bref, pas ma came et là je suis très surpris à la découverte de l'étiquette, car ce Morgon, Foillard Cote du Py 2011 n'a rien a voir avec le Corcelette 19 bue cet été. On est là dans la caricature de vin bio/nature... comme on en boit des dizaines, aucune personnalité.  Bon, si ça fait triper certains, tant mieux pour eux :-)

Vin 11 : Nez plus tradi :-), de framboise, un peu mat, note réduction croute de fromage qui disparaissent vites, puis épice sur un fond fumé. Bouche charpentée tendue, droite, style austère, tanins un peu saillants, c'est droit jusque dans cette finale fraiche, austère, profonde manquant clairement de fun. C'est plutôt classe, et très droit mais la méditation introspective chez les cisterciens, même si la bâtisse est belle, ça m'éclate pas :-) B-TB 88 (15) que ce Volnay, Louis Boillot, les Angles 2011

Vin 12 : nez plus enjoué de framboise mûre, note épice fond avec un côté grillé légèrement marqué. Bouche corpulente, fraiche, avec un acidulé friand, des tanins fins, ronds, précis mais un peu fermes dans cette finale fraiche avec une persistance intéressante de framboise, acidulée, d'épice, et ce fond fumé. TB 90 (16) que ce Morey Saint Denis, Michel Magnien Les Charmes 2011.

Au final, une jolie soirée, intéressante et ma conclusion, c'est que les grands terroirs transcendent souvent le millésime :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 26 septembre 2021

Un WE rouge : Shistes Coumeille, Morgon Boulon, Saint-Estephe Calon Segur, Montlouis Chidaine

Bonjour à tous,

Après un WE quasiment Blanc, cette fois c'est quasiment Rouge... Et des essais d'accord avec le Hamburger bacon + cheese et cole slaw, maison... qui n'a rien d'évident, et évite au mieux, le désaccord :-)


Cote du Roussillon, Domaine des Schistes Coumeille (Syrah) 2019 (vidéo 0:20) : Un nez expressif, à la jolie complexité, équilibré, de fruit noirs, myrtille, cassis, note florale légère violette et végétale garrigue, pointe épice presque orange sanguine, fond léger chocolat/cacao qui avec l'orange donne un côté Pims :-). La bouche est pleine, charpentée, droite, une forme de fraicheur, de la profondeur, jolis tanins mûrs, soyeux, précis, sur le fruit noir, myrtille, note épice orange sanguine, pointe florale et végétale, violette, garrigue et fond chocolat. La finale est presque fraiche, avec de la force (puissante), et jolie persistance de myrtille, cassis, épice, cacao. Excellent 92-94 (17) encore une fois, pas maquillé, un côté vrai, naturel, pas lourd, voir fin, élégant... Bref j'aime beaucoup :-).

Par contre, sur le Bacon Cheese Hamburger, c'est cata... Autant les syrah nord très élevés ont un semblant d'accord aromatique avec le Bacon, qui allège la catastrophe du sucre qui rend le fond du vin amer, et le burger super sucré. Par contre, rien n'y fait sur les tanins qui ressortent et dont la sensation accrocheuse, violente écrase tout... comme avec les fromages lait cru.

Morgon, Domaine J Boulon Cuvée Pauline 2017 (vidéo 2:40) : Un nez beaucoup plus expressif a 12H, droit, profond, sur le cassis,  note végétale fraiche typée bourgeon de cassis, presque feuille de tomate, pointe épice chaude, fond entre noyau et fumé, bref loin de la banane, et du patchouli. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis de la structure, tanins ronds, précis, c'est frais, profond, sur le cassis, les notes bourgeon ou feuille de cassis, les épices chaudes se font plus présentes, fond fumé et cacao. La finale est fraiche, tonique, acidulée et persistance intéressante de cassis acidulé, note fraiche végétale feuille de  cassis, fond épice, fumé, cacao. TB-Excellent 90 (16) pour ce Beaujolais à 9 € au top rapport Q/P, en mode plutôt Bourguignon, je trouve, et qui mérite quelques années d'attente.

L'accord avec le Hamburger est mieux, même si le sucre entraine toujours un contresens, rendant le vin amer (ce qu'il n'est pas), et soulignant le sucré du hamburger , et les tanins moins marqués du gamay passent un peu mieux, enfin on est toujours en mésaccord, de mon goût.

Montlouis, François Chidaine Les Bournais 2015 (vidéo 4:30) : Un nez plutôt en retenue, sur la pomme chaude, le coing rôti, note d'épice élégante typé safran, pointe cire d'abeille, fond d'amande douce et léger tourbé. La bouche est droite, voir fraiche, en tout cas profonde, matière structurée, ciselée, au joli toucher, précise, sur la pomme, le coing rôti, note d'épice plus légère, pointe cire d'abeille plus marquée, sur un très joli fond d'amande douce mais aussi de tourbée, fumé très classe. La finale est soyeuse, fraiche, voir traçante, acidulée, avec de la force, et de l'élan, mais paradoxalement à la persistance peut être un peu courte, on s'attend a plus, sur la pomme, le coing, les épices, la cire d'abeille, et ce côté tourbé, fumé. Très joli vin, droit, qui goute plutôt sec, et ne cède a rien à la rigueur, sans être austère, a qui il manque d'un peu de longueur finale et persistance pour être très grand. Excellent 93+ (17+)

Ouvert pour le cole slaw ou là, on a enfin un accord de qualité même si pas extraordinaire. Car le vin est un peu trop sec (pourtant le moins sec de la gamme) mais il goute sec, je m'en doutais. J'aurais voulu un demi-sec mais je n'en avais plus dans l'armoire. Et avec le Burger, cela reste le meilleur accord, ou plutôt le moins mauvais :-), pas de tanins pour heurter la bouche, et les sucres de l'un et l'autre évitent un trop grand contraste. Par contre, ça ne bonifie ni le vin, ni le burger...

J'avais depuis quelques temps, une très grosse envie d'un beau Bordeaux car pas bu depuis les vacances. Un magret de canard était la parfaite occasion. D'ailleurs, je devrais plutôt dire que c'était un achat alibi :-). Et hop, plaisir de fouiller l'armoire (qui se vide...), rack Bordeaux et sortir :

Saint-Estephe, Chateau Calon Segur 2006 (vidéo 7:10) : Un nez séduisant, classe, de cassis mûr, limite compoté, note d'épice typé boite à cigare, puis bois précieux, cèdre pointe fraiche poivron rouge grillé, fond fumé tabac blond. La bouche est robuste large, grosse structure mais bien enrobée de tanins soyeux, de la fraicheur, et de la puissance, sur le cassis mûr, acidulé, note boite à cigare, puis cèdre, pointe plus lactée fruit rouge, toujours un côté poivron rouge grillé, fond tabac fumé, bref joli complexité du classicisme bordelais. La finale est fraiche, puissante, y'a des watts, ça peut tracter tous les plats :-), et belle persistance acidulée, de cassis, note boite a cigare, cèdre, pointe poivron rouge grillé, et fond tabac fumé. Excellent 93+ (17+) pour ce cru ouvert et qui s'est bien affiné, même si 5 à 10 ans lui apporteront sans doute encore plus de délié, d'élégance, de finesse.

Amicalement, Matthieu

dimanche 19 septembre 2021

18,19, 20...quelle trilogie : Sancerre Pinard, Vosne Romanée Beaumonts, Riesling Ginglinger, Cote d'Or Germain

Bonjour à tous,


Réception de ma commande de Vincent Pinard cette semaine, et donc, dégustation immédiate du seul cru 2020 du lot. 2eme 2020 blanc dégusté en une semaine, et, et, et... Incroyable, encore un magnifique millésime ! Sur ces 2 premières dégustations j'ai l'impression que c'est 2019 avec un peu plus de tout ! Concentration, maturité, fraîcheur, et encore plus de relief... Hâte de gouter en Bourgogne cet hiver ce qui pourrait être, formellement du moins, peut-être le plus grand millésime de cette immense trilogie.


Sancerre, Vincent Pinard Les Créots 2020 (vidéo 0:20) : Un nez intense, de fruit blanc, mûr, mais pas exotique, note florale, typé miel fleur d'oranger, pointe buis acacia, fond de roche. La bouche est pleine, fraiche dès l'attaque, avec de la profondeur et de la friandise, matière de belle densité, au joli touché mûr, mais avec de la tension, sur le fruit blanc, note florale et agrume, pointe fraiche végétale, typé buis, acacia, fond de roche, un côté calcaire. La finale est fraiche, presque puissante, tendue et persistance intéressante fruit blanc, un côté miel eu fleur, pointe végétale et fond de roche. TB-Excellent 90+ (16+) Très joli vin, et ce 2020 a tout, avec je trouve un relief encore plus important que sur 2019, enfin c'est l'impression après cette 2eme bouteille ! A confirmer cet hiver en Bourgogne.

Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg Ortel (JV) 2017 (vidéo 4:40) : Un nez ouvert de fruit blanc, de reine claude, puis plus pamplemousse, note florale, presqu'iris, pointe citron avec un côté exotique sur un fond de roche, légèrement ambré/tourbé. La bouche est droite, joli matière ronde, de belle densité, puis de la fraicheur, c'est tonique et friand, sur le fruit blanc, un côté reine claude, note florale fraiche, puis pamplemousse léger, et citron, fond roche, pierre, avec une pointe tourbée. La finale est fraiche, tonique, pleine, friande, acidulée et belle persistance de fruit blanc, reine-claude, note agrume pamplemousse, citron, fond de roche, calcaire. Excellent 93 (17). A nouveau très jolie, pure, comme cet été, ou ce fut le meilleur GC 2017 de Michel bu en parallèle. Et, tombant sur le CR de ma première dégustation en 2019, je vois que je luis avais mis 94 (17,5)... et donc finalement pas surprenant.

Vosne Romanée, Daniel Rion Les Beaumonts 2017 (vidéo 7:00) : Un nez plein, appétant, encore légèrement marqué de son élevage bois, moka/café (mais à quelques heures, c'est plus marqué grillé, choux signant plutôt de la réduction), sur la framboise, note épice girofle élégante, pointe fraiche ronce, et donc ce fond boisé moka, café, fumé (grillé, choux à 3H). La bouche est corpulente, droite, profonde, tanins soyeux et fins, c'set frais, tonique, presque vif, mais bien enrobé, sur la framboise, la groseille, note épice girofle, pointe ronce sous-bois, fond moka (devenant choux et grillé). La finale est fraiche, tonique, acidulée, presque puissante (de la force), et jolie persistance acidulée de framboise, groseille, note girofle, pointe ronce et fond moka. Excellent 92 (16,5+) mais à revoir pour l'évolution de cette réduction.

Bourgogne Cote d'Or, Henri Germain 2017 (vidéo 10:00) : Joli nez appétant, de fruit blanc, note de citron mûr, de chèvrefeuille (tarte citron meringuée), fond d'amande et très légèrement grillé. La bouche est droite, fraiche, voir vive, tendue et acidulée sur le citron, les notes chèvrefeuille, pointe beurrée, fond amande et grillé. La finale est fraiche, voir vive, acidulée et persistance intéressante citron, chèvrefeuille, fond amande et grillé. TB 89 (15,5).

Sancerre, Vincent Pinard Nuance 2019 (vidéo 12:05) : Un nez mûr, un peu entêtant, de fruit blanc mûr, voir cuit, pomme compoté, note végétale, plus herbe fraiche, foin, que buis acacia, fond d'amande, de craie. La bouche est droite, grosse fraicheur et un peu de gaz, acidulée, matière ronde, mûre, c'est friand, mais tendue de bout en bout, presqu'acéré, sur le fruit blanc, la pomme, un peu compoté, les notes fraiches végétales, foin, puis plus typées sauvignon, buis, sur un fond d'amande, de craie et d'humus. La finale est vive, salivante, et persistance intéressante de fruit blanc, pomme compoté, note végétale et fond amande, craie. Excellent 91 (16,5) et quelle tension/fraicheur pour un millésime comme 2019 !

Amicalement, Matthieu