Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 25 octobre 2014

Les goûts et les couleurs, ça se discute

Bonjour à tous,

Ces dernières semaines, j'ai dégusté quelques vins de vignerons à grande réputation qui ne m'ont pas emballé. Le style ou ma perception de leur méthode de vinif, font que je ne suis pas béat devant leur production même s'il m'arrive d'apprécier certains de leurs vins. Par exemple :

Sancerre, Domaine Vacheron 2013 : Un nez assez variétal de citron, note de buis, d'acacia sur un fond de roche mouillé. La bouche est tendue, vive, matière fluide, profil amer sur le citron puis le buis, l'acacia sur un fond de roche. La finale est fraiche, vive presqu'agressive, profil amer marqué avec une persistance courte de citron, acacia, buis. AB-B 14,5. Pas assez mûr et plein pour moi, un style qui me plait moins sur Sancerre. Comparé à l'entrée de gamme de Vincent Pinard dégusté il y a 15 jours, il n'y a pas photo de mon côté. Pour ne pas rester sur cette impression, j'ai ouvert quelques jours plus tard, un milieu de gamme 2012, millésime considéré bien meilleur.

Sancerre, Domaine Vacheron Les Romains 2012 : Un nez de citron, note d'acacia et buis, et fond de foin mouillé, peu expressif mais jeune certes. La bouche est tendue, droite, matière ronde plus présente qui équilibre un peu mieux la tension, mais cela reste vif sur le citron, note acacia, fond foin mouillée et léger buis. La finale est fraiche, tendue, avec une persistance honnête de fruit blanc, citron, note acacia buis, et fond fougère foin. C'est mieux, B+ 87 (15), c'est jeune, certes mais à 22 € la bouteille, je ne suis à nouveau pas convaincu. Bref, pas mon style, pour l'instant, peut-être que dans 10 ans cela sera beaucoup mieux !

Autre série qui là vient confirmer une fois de plus ma perception singulière de certains élevages. Enfin, j'ai récupéré mes quelques bouteilles de Montcalmes. Comme je l'aime jeune, je me suis empressé d'en ouvrir une, mais comme j'avais rapporté une 2007, j'ai pu boire ces 2 millésimes lors d'un même WE.

Coteaux de Languedoc, Domaine Montcalmes 2011 : Un nez marqué d'un élevage sexy, sur le fruit noir puis note marquée vanille, café, pointe alcooleuse, kirchée, fond fumé tabac. La bouche est corpulente, large, beaux tanins soyeux, c'est ample sur le fruit noir mûr, note élevage moins marqué qu'au nez vanille, moka, une pointe garrigue élégante, fond fumé tabac. La finale est fraiche, un peu marquée alcool médicinal, dans un profil amer, belle persistance de noyau, de fruit noir puis le fond vanille épice et fumé. Une fois encore, j'aime bien ce vin jeune, je le trouve joliment aguicheur, belle bouche, bien gourmande et jolie finale équilibrée. TB+ 90+ (16+)

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2007 : Un nez de fruit rouge et noir mûr puis des notes marquées élevage sur le pneu brulé, le caoutchouc chaud, très peu élégant, pointe caramel chaud, fond frais garrigue. La bouche est charpentée, puissante, tanins soyeux, c'est précis, mais tout de suite ces notes pneus brulés, caoutchouc donne un coté peu élégant, profil amer, fruit rouge mur et note garrigue surnage, par contre même si l'alcool est présent, le touché est soyeux et la structure fine et droite. La finale est chaude, puissante, alcooleuse, une belle persistance mais sur des aromes marqué de ce côté pneu chaud, pinte vanille et fond fruit mûr et garrigue. Vraiment pas mon type d'élevage, ma femme n'y voit que du caramel, moi du caoutchouc brulé, pas mon genre. Bof pour moi, Bien 87 (15) en tentant de rester "objectif" . En relisant mes notes, je vois que je n'ai jamais accroché avec ce 2007, même jeune, ou les notes étaient au mieux caramel mais j'avais écrit en mai 2010, goudron, vernis...
Décidément, j'ai une histoire compliqué avec ce cru, pourtant généralement jeune ,je l'aime bien...

Amicalement, Matthieu

samedi 18 octobre 2014

Quelques bouteilles en passant

Bonjour à tous,

Voici quelques bouteilles dégustées ces 15 derniers jours. Certaines fraichement rentrées en vue d'un hiver qui approche à grand pas !

Sancerre, Vincent Pinard Flores 2013 : Un nez fin, délicat, pure, de fruit blanc, pomme granny, note chèvrefeuille, d'acacia, de buis, sur un fond presque menthol, puis silex pierre roche. La bouche est charnue, structure tendue, fraiche mais avec une matière ronde précise, mûre, cristalline, sur la pomme verte, le citron, note acacia, buis et fond de roche, pointe crayeuse. La finale est tendue, un peu abrupte certes, et une persistance un peu courte (entrée de gamme) sur le citron, la pomme granny, note buis, d'acacia et fond de roche. Que c'est bon, TB 88+ (15,5). J'adore la pureté, la tonicité, la qualité de la matière des vins de Vincent Pinard. Merci à Jean Boxler qui m'a initié à ce vigneron ! Pour moi Pinard et Boulay, c'est de la balle à Sancerre.

Morgon, Daniel Bouland Corcelette 2012 : Un joli nez de gamay classe, sur le fruit rouge, cerise, note de ronce, bourgeon de cassis, noyau de la cerise, et la pointe bonbon anglais typique, sur un fond avec une pointe d'austérité (jeunesse) épicé réglisse. La bouche est corpulente, aux tanins ronds et précis, c'est droit, sur un fond tendu, bien structuré, style un brin austère mais profond, sur le fruit rouge, cerise, note ronce, bourgeon de cassis, fond épice réglisse. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de cerise, fruit mûr, bourgeon de cassis, note épice et bonbon anglais, fond réglisse TB 89-91+. (16-16,5+)A attendre (Sylvia aime beaucoup), un Beaujolais de garde assurément, pas le bojo du barbek des copains, enfin, ce serait dommage car gros potentiel !

Châteauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 2012 : Un nez gourmand de prune, figue, fruit noir mûr, pointe cerise kirchée, note fleurie élégante de violette, pivoine, puis épice varié , réglisse, fond léger cacao chocolat. La bouche est charpentée, large, ample, belle attaque, matière équilibrée entre densité, sucre et fraicheur, tanins ronds qui gardent de la finesse, et puissance maitrisée sur le fruit noir mûr, la prune, note de figue, de fleur violette, pointe garrigue, fond cacao chocolat. La finale est large, puissante, gourmande, (légère sensation de sucre) avec une belle persistance de fruit noir, figue, prune, des pointes fleuries, note épice réglisse, fond cacao . A l'aération/réchauffement, les légères notes alcool kirchées se font plus présentes. A boire frais vers 15-16 degré si on est sensible à l'alcool. TB-Excellent 90-92 (16-17).

Crozes Hermitage, Domaine Combier Clos des Grives 2008 : Un nez avec une réduction passagère typé œuf, puis très marqué par la violette, du cassis, note viande fraiche pointe végétale bourgeon de cassis, tige. La bouche est corpulente, jolis tanins soyeux, pas très dense mais précis, de la fraicheur, marquée mais bien enrobée, sur le cassis et son bourgeon, note de violette intense, pointe viande fraiche, fond léger moka. La finale est fraiche, belle persistance de cassis, sa pointe bourgeon, la violette, fond viande fraiche et léger moka. Bien fait dans un millésime moyen. B-TB 88 (15).

Australie, Barossa, Domaine Ben Glaetzer, Anaperena (Godolphin) 2006 : Un nez expressif de cassis mûr, puis fraise avec un cote chupa chups, c'est lacté, note d'épice vanille marqué, un cote dessert indéniable mais équilibré par des notes de poivrons rouge confit, et fond épice menthol puis à l'aération fumé. La bouche est robuste, assez droite tanins soyeux, de la fraicheur qui tend cette bouche gourmande, fruit rouge et noir mûr, limite confit avec surtout de la vanille, un cote lacté, fond aux notes quasi menthol. La finale est fraiche, plutot équilibré bien que puissante et gourmande, sensation clairement sucré, belle persistance de fruit rouge, pointe fraiche menthol et poivron rouge confit sur un fond qui à l'aération finit fumé. C'est très gourmand, sucré, ça plait beaucoup forcément et ce n'est pas non plus trop caricatural et ne devient pas écœurant au 2emme verre. J'aime bien une fois l'an ce type de vin très technique mais laissant peu de place au naturel. TB 89-91 (16) cet assemblage de syrah et cabernet.

Amicalement, Matthieu

samedi 11 octobre 2014

Pour la reprise des diners vins, soirée prestige Côte Rôtie Jamet

Bonjour à tous,

Pour mon retour parmi les fidèles de nos diners au Vieux Chêne, le thème était prestigieux : verticale de Cote Rôtie Jamet.

Après quelques blanc d'apéro dont un très bon bourgogne blanc de Vezeley, ossu de la carte du Vieux Chene et conseillé par le boss Stéphane, (Domaine La Croix Montjoie, L'impatiente, Vezelay 2010) que nous avions placé à Chablis, un joli Condrieu La Bonette de Rostaing 2011 et une petite arvine Suisse étonnante (Domaine Provins, Le Grand Stockalper, Petite Arvine 2011)

Un premier rouge est servi par Mathieu, histoire de se faire la bouche. Et là, à peine le nez au dessus du verre, je ne peux m'empêcher de crier "Volnay de Jean Pierre, genre VV 2011". Un  nez de cerise, légèrement kirchée, note de ronce, pointe fleurie. La bouche est ample, large, tanins ronds dans une structure bien droite sur la cerise, la ronce, des note florales, toujours cette pointe alcool kirch. La finale est fraiche mais bien enrobée, longueur intéressante sur le fruit rouge, la cerise, la ronce et ce fond floral qui se teinte d'épice réglisse. TB+ 91 (16,5). Je reste sur un Volnay de Jean Pierre (domaine Voillot), mais c'est un Cailleret 2008, ce qui, au vue de la fraicheur d'une part, de la persistance de l'autre, n'est pas surprenant.


Ensuite on attaque les Cotes Roties (CR) de Jamet dans l'ordre décidé par Benoit (on ne connaît pas le millésime) :

CR 2008 : Nez de fruit rouge séduisant, puis plus cassis, note réglisse et poivre, pointe violette légère et fond moka élégant. La bouche est charnue, la structure est fraiche mais les tanins ronds sont suffisamment dense pour donner un équilibre assez charmant car l'aromatique de fruit rouge , les notes réglisse et le fond moka avec une pointe de ronce, de noyau rend l'ensemble élégant, dans un style plutôt austère que festif. La finale est fraiche, tendue et propose une persistance intéressante sur le fruit rouge mais surtout toujours séduisante grâce à ce fond moka bien intégré. TB 90 (16)

CR 2004 : Nez de cassis cette fois, notes marquées entre réduction et animal qui évolueront vers un bacon grillé en fin de repas plus élégant, pointe fleurie et fond olive noire, poivre. La bouche est corpulente, le tanin est rond et plus dense que 08, la structure est droite, profonde, plus austère encore sur le cassis, note bacon grillé, pointe animale et fond moka. La finale est fraiche, et la persistance honnête sur le cassis, la bacon grillé mais toujours cette pointe animale pas très élégante. B+ 87 (15)

CR 2005 : Nez de fruit rouge à nouveau, puis cassis, note florale, d'épice, poivre et réglisse, pointe de ronce, fond bacon grillé et moka classe, c'est plus complexe, plus fin et élégant. La bouche est corpulente, toujours cette structure droite, profonde mais cette fois, adoucit par des tanins soyeux, bien enrobant, ce qui donne de l'ampleur, c'est tonique sur le fruit rouge, puis le cassis, pointe fleurie, note poivre, fond bacon grillé et moka, classe. La finale est tonique, longue, belle persistance de fruit rouge, cassis, fleur, réglisse, poivre et le fond moka et bacon. C'est très bon, toujours un style un peu austère mais cette fois il y a de l'ampleur. Excellent 93 (17)

CR 2007 : Nez cassis, avec une pointe alccol, plus expressif que les précédents, plus ample, note florale violette, poivre et fond bacon grillé. La bouche est corpulente, plus puissant que 05, tanins ronds, toujours cette structure droite et fraiche, sur le cassis, le poivre, la violette et un fond fumée évoluant vers la suie. La finale est fraiche, assez puissante, moins fine et précise que 05 et un la perssitance moins longue sur le fruit noir mûr, typé cassis, note de violette, de poivre et fond fumé, viande grillé (moins bacon et animal que toutes les précédentes) Très bon aussi. Excellent 92(16,5-17)

CR 2006 : Nez très différent à l'attaque, plus kirchées, avec des notes de thé fumé, d'épice patchouli avant de revenir sur du cassis en toile de fond. La bouche est corpulente, plus souple cette fois, avec des tanins soyeux mais moins bien définis, c'est plus ample, je trouve même que cette fois, on est plus dans le style classique de la Cote rôtie, sur le cassis, mais aussi la cerise, note kirchées, ce côté épice patchouli, avec un fond thé fumé et olive noire, c'est séduisant. La finale est droite, plus large, plus "sexy" que les autres avec une jolie persistance cassis, thé fumé, cerise, note épice patchouli revenant vers une dominante poivre blanc et fond fumé. TB-Excellent 91 (16,5)

CR 2009 : Nez de cassis mûr, encore marqué de son élevage classe avec le moka et un peu canaille avec une pointe vanille, les notes florales violette sont là, tout comme le poivre et le fond bacon grillé, c'est jeune, mais très gourmand. La bouche est charpentée, c'est plus dense, très beaux tanins soyeux, précis, prenant de l'ampleur en bouche et cette fois la fraicheur, toujours présente, s'en trouve mieux équilibré sur le fruit bien mûr, les notes d'élevage classe, certes très marqué à date, mais les note de violette, de poivre sont bien là. La finale est dynamique, ample et surtout cette fois bien gourmande, sur le fruit mûr, sans être confit, avec une belle persistance de cassis, les note moka et vanille, et le fond bacon grillé. Encore très marqué de son élevage, je trouve cette 09 très belle, un équilibre comme j'aime. Excellent 93-95 (17+)

CR 1999 : Nez de cassis, note de bacon grillé puis de cuir, classe, pointe de poivre frais, et fond fumé, tabac. La bouche est corpulente, tendue, a nouveau cette structure droite, de la profondeur, des tanins soyeux, c'est assez cistercien quand même, mais très classe sur le cassis, note de tabac, de fumée, pointe de poivre et un fond de cuir. La finale est fraiche bien enrobée dans son empreinte mais dans un style profond, très belle persistance fruit noir mûr, note poivre, fond tabac fumé et cuir. C'est très beau, d'un point de vue formel, Excellent 94 (17,5). ça manque d'une pointe de gourmandise pour moi, surtout après la 2009.

Mon classement : 99-09 puis 05-07 et ensuite 06-08 et un cran au dessous 04. J'ai bu 4 x 04, une fut assez joli la première donc assez jeune (TB 16 90) depuis, je suis moins convaincu, à l'inverse bu 3 x 05 et cette dernière est la meilleure dégustée, les tanins imposants commençant à se fonder et montrant leur finesse.

Au final, même si Jamet n'est pas le style que je préfère en Cote rôtie, il faut reconnaître que ce sont de très bons vins. D'ailleurs, ces vins dans un style plutôt austère, m'évoque plus généralement l'Hermitage que la Cote Rôtie. Je crois même avoir en aveugle placé ces vins de Jamet sur la colline de l'Hermitage plus d'une fois !
Il me manque un peu d'émotion pour dire que ce sont de grands vins, émotions que je retrouve généralement avec les vins de Rostaing dans un style plus fin et délicat ou avec ceux de Guigal dans un style plus festif, large, ample et "gourmand".
Enfin avec l'envolée des prix, je me suis arrêté au 2008, dommage car j'aurais quand même été content d'avoir quelques 2009 en cave ;-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 octobre 2014

Reprise d'un rythme classique de dégustation

Bonjour à tous,

Après 2 mois très agité, et un rattrapage de retard de CR, je reviens actuellement sur une fréquence de dégustation plus traditionnel avec quelques bouteilles par semaines.

Pour cette semaine, nous avons dégusté :

Chablis, Domaine Gautheron Mont Milieu 2008: Un nez expressif, aigue, sur le fruit blanc, pomme verte, note chèvrefeuille, pointe ananas surprenante (oxydation ?) fond fougère et foin, léger mais typique. La bouche est ronde a l'attaque, puis grosse fraicheur, presque vif mais enrobée d'une matière suave qui atténue la tension, sur le citron, le chèvrefeuille, le fruit blanc, note pomme verte, toujours ce cote ananas, fond foin, fougère, pointe iodée. La finale est fraiche, avec une touche de suavité bienvenue et belle persistance citron chèvrefeuille, fond léger de foin et fougère. Bien+ 88 (15)

Haut Medoc, Chateau Cambon La Pelouse 2009 : Un nez de fruit noir mûr, pointe pruneaux, note de vanille, d'épice, cote lacté, fond tabac blond et fumé. La bouche est charpentée, ample, large, tanins soyeux, de la matière et de la structure, un poil rustique, fruit noir mûr, pruneaux, épice vanille, fond tabac fumé. La finale ample, puissante, assez grossière mais belle persistance sur le nez. B-TB 88 (15)

Nuits Saint Georges, Rion Les Hauts Pruliers 2009 : Un nez de fruit noir mûr, cassis,  pointe confit cerise, note de réglisse, pointe végétal ronce assez marquée, fond cacao. La bouche est corpulente plutôt sur la finesse, pas énorme densité, tanins soyeux, mais beaucoup de fraicheur, c'est très vif pour un 09, sur le cassis, note bourgeon de cassis, de noyau puis réglisse, fond cacao léger fumé. La finale est fraiche, vive, dynamique sur le fruit noir, cassis avec sa pointe bourgeon, note réglisse, noyau puis ce fond cacao. Assez surprenant pour un 2009, je pense que vendangé tôt (trop ?...), ou problème ?, ce que je trouve dommage car ça manque de plénitude, de rondeur, de maturité pour un 2009, comparé aux Nuits Boudot de Meo Camuzet, y'a pas photo... Bien 87 (15)

Marsannay, Huguenot 2008 : Un nez séduisant en diable, poire mûr, note d'aubépine, noisette fraiche, touche cire d'abeille, épicée, fond brioche grillé discret classe. La bouche est bien équilibrée, matière soyeuse au toucher gras, contrebalancée par une juste fraicheur, c'est droit, fin, sur la poire un peu caramélisé, note aubépine, amande grillé, pointe sésame, fond brioche grillé. La finale est élégante, élancée, et très belle persistance de fruit blanc mûr, un coté acidulé gourmand, puis aubépine, noisette fraiche, fond brioche grillé et épicée avec une pointe légèrement beurrée. Moi j'aime beaucoup, ma femme est moins emballée. pour moi TB+ 91 16,5

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 septembre 2014

Moi, j'aime les Rieslings de Michel

Bonjour à tous,

Moi, j'adore le Riesling. J'en bois beaucoup. Et donc j'en commande en nombre. Comme chaque année, en décembre, lors de ma visite Alsacienne, je fais le plein. J'avais donc rapporté ma cargaison de vins de Michel (Domaine Paul Ginglinger) car ses Rieslings 2012 m'avaient transporté. Mais une de ses cuvées n'était pas encore étiquetée, j'avais donc une autre livraison prévue. A peine rentré, je m'étais empressé de les re-gouter et devant une telle évidence, j'en ai profité pour en re-commander, histoire d'assurer une continuité de dégustation sur le long terme. J'ai enfin eu le temps d'aller les récupérer, et forcément, je n'ai pu résister à faire une dégustation comparative de ce fameux Pfersigberg décliné en 2 terroirs : Hertacker : "jeunes" vignes sur le haut du grand cru, donc plus frais et avec une composante gréseuse importante sur ce sol calcaire, Ortel : vielles vignes disposées plus bas sur le grand cru avec une orientation plus solaire, et un sol profond très calcaire.

Riesling Domaine Paul Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2012 : Un nez fin, intense, expressif, quetsche, mirabelle, note agrume mûr, pointe florale, fond roche presque tourbé. La bouche est fraiche, délicate, ample, matière soyeuse, dense mais aérien, pointe de confit, beaucoup d'intensité aromatique, sur la quetsche, mirabelle, note agrume, mandarine, citron, chèvrefeuille et fond de roche et tourbe très classe. La finale est tendue, précise, profonde, cristalline, tout en force contenue et très belle persistance de mirabelle, quetsche, pointe exotique, note agrume mandarine et fond de roche et tourbe. Moi j'adore ce type de Riesling, en perpétuel sublimation entre la densité et l'évanescence tout au long de la dégustation avec une expression aromatique intense. Exceptionnel 95-98 (18-19)
Données "techniques" pour les amateurs : Alcool acquis (%) : 13,1 ; Sucre résiduel (g/l) : 5,9
Acidité totale (g H2SO4/l ) : 5

Riesling Domaine Paul Ginglinger Pfersigberg Ortel VV 2012 : Un nez précis, de belle intensité au fur et a mesure de l'aération, sur l'agrume, pamplemousse,  clémentine, note florale et touche épicée, avec un fond de roche silex et une pointe terpénique, cire d'abeille. La bouche est dense, grosse attaque qui emplit la bouche d'une matière soyeuse tout en restant précis, puis on ressent la puissance, la fraicheur, sur l'agrume, la mandarine, des notes florales, fleur d'oranger, chèvrefeuille, et un fond de roche et pointe terpénique, cire d'abeille. La finale est équilibrée entre fraicheur et puissance, bien enrobée avec une empreinte tactile suave, énorme potentiel car dense et précis, pointe amer classe et très belle persistance d'agrume, mandarine, pointe florale et fond de roche et terpénique. Très beau, impressionnant, plus puissant et concentré que Hertacker, beaucoup de fond, gros potentiel de garde. Exceptionnel 94-97 (18-19) mais j'ai un faible pour la délicatesse d'Hertacker !
Données "techniques" pour les amateurs : Alcool acquis (%) : 13,2 ; Sucre résiduel (g/l) : 3,3 Acidité totale (g H2SO4/l ) : 4,6

Au final, 2 très grandes réussites sur 2012. Pour ceux qui connaissent, je retrouve la même différence de style de vin que chez Buisson Charles entre Bouche Chères (Hertacker) et Goutte d'or (Ortel). En tout cas, pas questions de choisir, les 2 seront terribles !

Sinon dégusté ces dernières semaines issus de FAV Monop  :

Sancerre, Alphonse Mellot Moussières 2013 : Un nez typique de sauvignon mais dans un profil mûr, ou le fruit banc s'habille d'ananas, puis arrive le buis, l'acacia, fond cèdre presque menthol. La bouche est ronde à l'attaque puis grande fraicheur, droit, profond matière limite en maturité car un peu agressive mais belle aromatique, fruit blanc, pomme granny, note buis, acacia, pointe ananas, fond roche silex puis menthol. La finale est fraiche tonique belle persistance fruit blanc, acacia, buis, note presque menthol sur fond de roche, silex. B+ 88 (15)

Muscadet Sevre et Maine, Domaine de l'Ecu Gneiss 2012 : Un nez discret de poire, coing, des notes de foin, herbe sèche, pointe épice jaune, fond huitre iodée. La bouche est tendue, droite, belle matière suave puis fraicheur, sur le fruit jaune, mirabelle presque mais l'acidité, la fraicheur rappelle les notes de citron puis épice, fond herbe séchée, foin, roche. La finale est fraiche, dynamique, belle persistance de fruit jaune, herbe séchée, foin, fond roche iodée. Bien 87 (14,5)

Bandol, Domaine Hermitage 2010 : Un nez simple mais plaisant de fruit noir, note garrigue pointe orange sanguine, fond léger cacao. La bouche est charpentée, tanins soyeux, ample et rond, petit creux en attaque puis fruit noir, note de garrigue et fond cacao. La finale est équilibrée entre fraicheur et matière un poil rigide , persistance intéressante de fruit noir, garrigue, noyau et fond cacao. B 88 (15)

Amicalement, Matthieu


dimanche 21 septembre 2014

Reprise des dégustations du WE

Bonjour à tous,

Reprise d'une routine bienvenue avec de jolies bouteilles ouvertes pour accompagner nos repas du WE.

Meursault, Domaine Buisson Charles Tessons 2008 : Un nez typé fruit blanc, poire,  note florale fraiche, aubépine, fond brioche grillée. La bouche est suave, matière soyeuse, de la fraicheur, certes, c'est droit et tonique, de la profondeur, sur la poire, le fruit blanc puis l'amande grillée, l'aubépine, pointe sésame, fond brioche grillée léger beurrée. La finale est fraiche, un peu marquée, tonique, c'est droit avec une belle persistance de fruit blanc, note aubépine, amande grillée, pointe sésame, fond brioche grillée. TB-Excellent 91 (16,5)

Haut Médoc, Château La Lagune 1990 : Un nez subtil, complexe de cassis, puis fruit rouge léger confit, note de cuir, viande rôti, pointe encre graphite puis épice boite a cigare fond fumé tabac blond classe. La bouche est charpentée, profonde dés l'attaque, droite, fraiche, bien enrobée de tanins soyeux, pas d'une grande densité mais beaucoup d'élégance et de classe sur le fruit noir, cassis, puis rouge, note épice boite à cigare, pointe encre, graphite et fond fumé tabac blond. La finale est fraiche, tonique avec une pointe de gourmandise, fruit rouge mûr acidulé puis très belle persistance d'épice, boite à cigare et fond fumé tabac blond. J'adore ce style et décidément ce 90 est toujours aussi grand. Superbe 95 (18)

Pauillac, Château Clerc Milon 2005 : Un nez séduisant, typé pauillac, sur le cassis, note de cèdre, de graphite, puis épice boite à cigare, fond boisé toasté pointe vanille. La bouche est charpentée, classe, tonique, belle densité, de beaux tanins soyeux, c'est droit avec une joli profondeur sur le cassis, le cèdre, note boite à cigare, fond fumé toasté note vanille. La finale est fraiche, tonique profonde et une belle persistance dans un profil amer léger, classe sur le cassis, le cédre, la boute à cigare, le graphite fond toasté pointe vanillée. Excellent 91 (16,5)

Volnay, Santenots du Milieu Comte Lafon 2002 : Un nez séduisant, à point, de fruit noir mûr, cerise noire mûre, note champignons, cèpe, pointe réglisse presque menthol, fond amande moka et léger fumé. La bouche est large à l'attaque, avec des tanins soyeux pas très dense mais précis, de la fraicheur, ça devient droit, profond, plus un style long, sur la cerise mure, note épice réglisse, presque menthol, fond champignon, cèpe, léger cuir. La finale est fraiche, pointe acidulée, dynamique belle persistance fruit acidulé, champignon, typé cèpe, amande, et fond de cuir léger. Moins plein et dense, plus long, profond typé austère et moins complet qu'un champans. Excellent 92 (16,5+)

Amicalement, Matthieu

dimanche 14 septembre 2014

Autant les boire V2...

Bonjour,

La suite des dernières bouteilles dégustées a la santé d'Aurélien.

Riesling Eichberg Ginglinger 2008 : Un nez qui se marque de note d'évolution pétrolante sur l'agrume mûr, citron, mandarine, note forale et fond terpénique classe. La bouche est tendue mais belle matière ronde, dense, délicate, de la puissance en fond de bouche jusqu'à la finale fraiche tendue bien enrobée, fine et délicate, longue persistance d'agrume, mandarine, avec ce fond léger pétrole très classe. Excellent 93 (17)

Pessac-Léognan, Chateau Malartic Lagravière 2005 : Un nez discret de fruit noir mûr, petite note lactée framboise, puis vanille classe mais marqué, fond cacao et fumé. La bouche est charpentée, imposante, tanins soyeux, de la structure et de la fraicheur, fruit noir mûr, compoté, toujours marqué de note vanillé pointe lactée, fond cacao et fumé, sensation sucrée (vanille). La finale est fraiche, tonique, puissante avec une belle persistance de fruit noir compoté qui donne un coté gourmand avec les notes de vanille, pointe fraiche bourgeon de cassis, puis fond vanille, chocolat et fumé. Encore très marqué de l'élevage, classe mais un peu écrasant, très mûr, attention écœurement, mais beau potentiel, il faut que tout se fonde harmonieusement. TB+-Excellent 90-93 (16-17)

Chassagne Montrachet Dent de Chien Morey Coffinet 2008 : Un nez encore marqué de son élevage, puis poire, fruit blanc, note amande aubépine, noisette fraiche, fond boisé fumé pointe vanille. La bouche attaque droite, tendue, puis matière taffetas prend de l'ampleur, large mais avec une structure tendue qui donne de la profondeur sur le fruit blanc, la poire, note noisette grillée puis aubépine amande, pointe crayeuse, fond fumé sésame grillé. La finale est fraiche, puissante, ample, ça envoie sur le fruit blanc la poire, note sésame grillé, belle persistance pointe amer, aubépine, amande, craie et fond sésame grillé. Actuellement très démonstratif avec un élevage imposant, la structure promet de très belle chose quand l'ensemble sera fondu, mais a attendre franchement. Excellent 91-93+ (16,5-17,5)

Gigondas, Raspail Ay 98 : Un nez évolué, classe, de fruit noir mûr,  pruneaux, note de figue typé confiture, mais aussi d'encre, fond de cuir classe. La bouche est large, ample, charpentée, tanins soyeux mais un peu fluide, sur le fruit noir mûr, le pruneaux, note de cuir, pointe encre, fond léger fumé, sensation confit sucré. La finale est puissante, un peu fuyante et légèrement séchante, sur le fruit noir acidulé, le pruneaux, c'est gourmand du au sucre, persistance intéressante de pruneaux et cuir. Un profil typique 98 avec ce côté fluide, peu dense et donnant un coté fuyant regrettable. TB 90 (16)

 

Madiran, Château Bouscasse 2008 : Un nez encore marqué d'un élevage gourmand sur le fruit noir, cassis mûr, note orange sanguine, puis encre, graphite, et le boisé épice, vanille, fond moka fumé toasté. La bouche est charpentée avec de beaux tanins en attaque, soyeux mais finissant franchement plus rustique, un peu sec et encore astringent. La structure est fraiche, puissante, dense sur le cassis mûr, note fruit rouge acidulé, orange sanguine et vanille, pointe encre et graphite, fond toasté. La finale est fraiche, finissant acidulé sur le fruit noir puis rouge, note boisé épice vanille, pointe encre, graphite et fond moka toasté. TB 89 (15,5). Un Bouscasse encore jeune, qui ne ment pas avec ses origines et ça j'aime bien !

Lirac, Domaine de la Mordorée Dame rousse 2008 : Un nez gourmand, opulant ,de fruit noir mûr, figue séchées, pointe kirch et fond cacao. La bouche est ample, opulante, avec des tanins ronds assez volumineux manquant d'un peu de définition sur le fruit noir mûr, figue séché, et fond cacao,. La finale est puissante, aux accents kirchés voir alcool, et un fond cacao. B 87 (14,5)

Chapelle Chambertin, Rossignol Trapet 2007 : Un nez classe de pinot noble, groseille, avec sa pointe de maquereau, note de ronce, puis épice réglisse, sureau, fond fumé. La bouche est droite, tendue, profonde avec des tanins soyeux accompagnant cette profondeur, parfaitement enrobée, de l'élégance et de la tonicité, sur la groseille, puis la cassis, note de ronce, fond réglisse et fumé léger, classe. La finale est fraiche, profonde, bien enrobée, pointe gourmandise acidulée, et superbe persistance de groseille, fraise, pointe ronce, sur un fond réglisse et fumé. Excellent 93 (17)

Vosne Romanée, Domaine Rion 2008 : Un nez enjôleur entre fruit rouge et noir, de la ronce, groseille à maquereau, des notes boisées toastées très classe et une pointe fleurie, très élégante. La bouche est ample, fine et délicate, charnue certes, mais aux tanins soyeux, enrobant la belle fraicheur tonique sur le fruit rouge et noir, avec un côté acidulé offrant de la gourmandise, note floral et fond boisé toasté classe. La finale est fraiche, tonique, belle intensité aromatique sur les arômes du nez. Un très beau village, une grande réussite sur ce millésime qui se confirme pour cette 5eme bouteille. Excellent 91 (16,5)

Margaux, Château d'Issan 2004 : Un nez délicatement boisé toasté sur le fruit noir, note chocolat puis épice vanille, fond moka. La bouche est corpulente, ample, beaux tanins soyeux, de la structure et de l'harmonie sur le fruit noir mûr, note épice vanille et chocolat fond boisé bien intégré moka. La finale est fraiche, tonique, de très belle persistance sur fruit noir mûr, pointe de fruit rouge, fraise, des épices et un boisé toasté grillé pointe moka et vanille. TB+ Excellent 91 (16,5)

Châteauneuf du Pape, Domaine Janasse Chaupin 2004 : Un nez expressif mais harmonieux de prune, note de figue, pointe garrigue fond chocolat cacao. La bouche est large, ample, tanins soyeux gras et large, sur la prune, cerise kirchée, note garrigue, figue, des épices et fond cacao avec sa pointe amer classe et fraiche. La finale est large, puissante, grasse qui chauffe à l'aération sur la prune, la figue, note épice, garrigue et persistance de cacao avec son profil amer apportant de l'élégance. Plutôt classe et frais, un peu plus violent, certes car ça chauffe un peu mais cela reste équilibré, un beau vin Excellent 92 (17).

Amicalement, Matthieu

samedi 6 septembre 2014

Autant les boire tant qu'on en est capable... V1

Bonjour à tous

Après les évènements de cet été, j'ai encore moins de scrupule à ouvrir de belles bouteilles tellement tout peut aller vite, alors autant en profiter :-) !
Certaines bouteilles avant de partir mais ça ne change rien !

Vouvray, Chidaine les Argiles sec 2009 : Un nez expressif, gourmand, de fruit jaune, note de coing confit, de confiserie, pointe miel, fond terre, roche, craie. La bouche est ronde, ample à l'attaque puis de la profondeur, presque frais, belle matière suave, sur le fruit limite confit, pomme caramélisé, pointe miel, note fleurie patchouli épice, fond de roche et surtout crayeux. La finale est ample, ronde, en volume, pas de tension mais pas de mollesse, belle persistance de fruit jaune coing pointe confit et fond miel puis roche et craie. TB 88 (15). Cette bouteille un peu plus confit, pomme caramélisé, est un peu moins fraiche, équilibrée que les précédentes !

Châteauneuf du pape Guigal 2005 : Un nez de prune, de cassis, note animal/cuir marqué, fond cacao. La bouche est charpentée, puissante, tannins soyeux amples, de l'énergie, fraicheur, dans un juste équilibre, sur le cassis, la prune, la figue, note marqué animal, fond cacao épice réglisse. La finale est fraiche, tonique, puissante mais délié, fine, sur la prune, note garrigue puis épice, fond animal, et cacao. TB+-Excellent 91 (16,5) Un joli vin puissant mais juste et précis fin, bien sur des fajitas car il a du coffre.

Vougeot, Clerget Les Petits Vougeots 2006 : Un nez séduisant, friand, de fruit rouge mûr, cerise, note épice réglisse, pointe ronce fond fumé, léger moka. La bouche est charnue, ample, ronde tanins soyeux, densité moyenne, sapide sur le fruit rouge, cerise, pointe kirchée, note épice réglisse poivre, un peu de ronce, fond fumé. La finale est ronde ,chauffe un peu, un peu fluide/fuyante mais belle persistance de fruit rouge, cerise, pointe kirchée puis épice, réglisse et fond fumé ! TB 89 (15,5)

Sancerre, Henri Bourgeois Les Vignes Blanches 2002 : Un nez typique, très séduisant sur le citron, le fruit blanc mais surtout le buis,  note acacia, fond salin et un côté mentholé. La bouche est mûre et présente une matière suave, belle intensité, de la profondeur, de la tension superbement enrobée sur le citron, note de buis, d'acacia, fond salin, presque menthol. La finale est ronde, friande mais garde beaucoup de profondeur et très belle persistance de citron, de buis, d'acacia, fond salin roche et presque menthol. Excellent 92 (17) Très beau sauvignon mûr et frais, équilibré et gourmand...

Macon Pierreclos, Guffens Tris des hauts de Chavigne 2007 : Un nez appétant de fruit blanc mûr, note amande fraiche, noisette, puis aubépine fond très léger beurrée, gourmand, brioche, et pointe vanille. La bouche est ample et ronde dès l'attaque, matière soyeuse qui emplit la bouche tout en gardant de la fraicheur, sur le fruit blanc mûr, pointe miel, puis amande, aubépine, fond léger beurrée et brioche toasté. La finale est fraiche, tonique, gourmande fruit blanc mûr, puis amande grillée, des notes beurrées légères mais gourmandes, brioche dorée, et fond aubépine. Excellent 92 (17)

Gevrey-Chambertin, Rossignol Trapet Etelois 2007 : Un nez de belle intensité sur la cerise noire, cassis, note ronce, encre, bourgeon de cassis, fond fumé et cuir. La bouche est corpulente large, tanins soyeux enrobant la fraicheur, c'est profond et séduisant sur le fruit rouge cerise, puis cassis, note réglisse, ronce, cuir et fond léger fumé,. La finale est fraiche, pointe amer, tonique de l'équilibre, et un côté friand sur le fruit rouge, note cassis, réglisse, ronce, encre et fond fumé et cuir ,dans un profil amer classe TB-Excellent 91 (16,5)

Pomerol, Chateau Beauregard 2005 : Un nez encore un peu en dedans, fruit rouge mûr, puis noir, note lactée fraise des bois, pointe encre profonde, fond entre vanille et moka, cacao, tabac fumé,. La bouche est large en attaque, tanins soyeux, de la fraicheur, de l'énergie, ample et tonique, de la profondeur, sur le fruit rouge, note lactée, puis encre, pointe vanille et fond cacao, moka, fumé. La finale est tonique, fraiche, un peu austère encore mais profonde et très belle persistance de fruit noir mûr, note vanille, épice, puis encre, fond moka fumé. beau vin entre 2 eaux. TB-Excellent 90-91 (16-16,5)

Haut Medoc, Chateau La Lagune 2005 : Un  nez fin, délié, de cassis, encore marqué de son boisé toasté pointe vanille, des notes lactées, fruit rouge, fond tabac, toasté et fumé. La bouche est charpentée, fine, intense aux tanins soyeux et précis, sapide sur le fruit noir mûr, cassis, mûre, note un peu lacté fruit rouge, épice, fond tabac fumé toasté, de la profondeur, et de l'élégance tout en restant gourmand. La finale est fraiche, accroche encore un peu mais présente une belle persistance de fruit mûr, limite confit (ponte sucré), fruit noir, gelée de cassis, de mûre, note vanillée, fond tabac toasté. Beau vin pas encore fondue mais belle énergie. Excellent 91-93 (17)

Montlouis, Taille aux Loups Remus Plus 2010 : Un nez très séduisant, gourmand de pomme compoté, note beurre salée puis un cote floral, acacia sur un  fond mentholé, léger vanille. La bouche est ronde, ample à l'attaque puis ça s'étire, belle matière bien mûre enrobant la fraicheur, c'est sapide sur la pomme mûr, léger compoté, coing, note beurre salée, puis de craie, de roche crayeuse, fond entre menthol et épice vanille. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée avec une pointe gourmande mûre et une belle persistance de pomme compoté, de fleur, note crayeuse et fond mentholé léger vanille. Excellent 92-94+ (17-18). Super vin qui m'a scotché mais je ne suis pas le seul, Nico S est resté aussi stupéfait...

Meursault, Buisson Charles VV 2008 : Un nez séduisant, classe, de fruit blanc, poire mûr, note amande, noisette, aubépine, pointe miel fond sésame et grillé, classe. La bouche est ample mais bien structurée par la fraicheur, de la profondeur, belle matière, pointe de gras gourmand, sur la poire, le fruit blanc, note aubépine, amande, fond léger sésame, fumé. La finale est fraiche ,tonique gourmande sur le fruit blanc mûr, pointe miel, puis aubépine, amande, note crayeuse et fond léger sésame et fumé. Un très beau village qui se confirme sur cette 2eme bouteille déjà irrésistible... TB+ 90

Amicalement, Matthieu

dimanche 31 août 2014

Des vacances, des séries partagées ! Puis orgie de vins grecs....

Bonjour à tous,

Ce CR est écrit en deux parties, car à peine rentré de vacance avant d'avoir eu le temps de finir d'écrire cet article, un évènement inattendu m'a envoyé à Athènes pour 15 jours ! Malheureusement, pas pour faire du tourisme, mais soutenir mon fils qui a eu un accident. L'occasion d'approfondir ma connaissance des vins grecs, quoique j'avais peu la tête à ça...

Retour de vacance et donc traditionnel CR des vins dégustés, pour les meilleurs, car cette année pas beaucoup de prises de notes ! Ceux qui ne sont pas commentés étaient très bons car je les ai immortalisé mais sans l'émotion qui me pousse à écrire... Les autres même pas pris en photos étaient bons pour la plus part sauf exceptions décevantes !


Tout d'abord une belle série en aveugle organisé pour des amis amateurs avec un exercice amusant : un vin qu'ils connaissent bien à 10 ans d'écart, il s'agissait du Claux de la Roche Buissières dégusté sur les millésimes 2012 (ceux qui le connaissent bien l'ont reconnu) et sur 2004 un peu plus tard dans la série, personne n'a reconnu le cru qui sur ce millésime était très agréable, fondu, les notes typées "bio" laissant place à une fruit plus mat certes, mais ajoutant les fines notes de cuir, de garrigue, figues séchées, pointe kirch.
Dans cette série, Lascombes 2004 a été parfait dans son rôle de Margaux plutôt moderne style, gourmand et élégant. L'australien Kilikanoon  Parable Shyraz 2005 a séduit de nombreuses personnes par son côté facile, gourmand, ample, un peu trop confit pour moi mais tellement sapide... Les Terres Sombres de Cuilleron 2008, très classique d'une belle Côte Rôtie ont rappelé à tous, la grande classe des Syrah Rhodaniennes.

Ensuite, au cours de notre traditionnel séjour en Dordogne, beaucoup de très belles choses.

Un très agréable coteaux Languedoc blanc de Rostaing (Puech Noble), un sauvignon Bergerac Chateau Cluzel L'envol 2010 de haute volée qui mérite reconnaissance. Dans la série des Alsace : Riesling Schlosberg Ste Catherine de Weinbach 2000, très 2000 assez rond, mais très beau, fondu, aérien, pétrolant avec classe. Le Gueberschwir de ZH 2010, simple mais franc et direct. Côté Loire, un Montlouis Taille aux Loups Remus Plus 2010 qui confirme sur cette 2eme bouteille, la très grande qualité de ce millésime, mûr tout en gardant fraicheur, classe, tonicité et une très belle sapidité. Enfin quelques grands vins :

Pauillac, Château Grand Puy Lacoste 1996 : Un nez encore jeune sur le cassis mûr, la myrtille, note graphite, poivron grillé léger, pointe encre, fond tabac blond, boite à cigare. La bouche est dense mais tanins soyeux amples, puissant mais avec élégance et distinction, sur le cassis mûr, le poivron rouge grillé, note épice, boite à cigare, fond tabac blond et fumé. La finale est parfaitement équilibrée entre fraicheur et puissance belle persistance sur les arômes du nez. Excellent 93 (17,5)

Bandol, Lafran Veyrolle Cuvée Spéciale 2004 : Un nez superbe, classe, de fruit noir mûr, note orange sanguine puis animal cuir léger, fond caco et fumé tabac. La bouche est profonde, tanins superbes, denses mais très classe, soyeux, de la fraicheur, sur le fruit noir mûr, mures, myrtilles, puis orange sanguine, épices, note encre, graphite, animal cuir et fond fumé. La finale est encore un peu astringente mais très classe et ample, de la profondeur, un côté aristocrate avec une très belle persistance de fruit noir mûr, orange sanguine, épice, note animal cuir puis tabac et fumé.


Et une très belle trilogie dont surtout une superbe Côte Rôtie, Côte Blonde de Rostaing 2004 : Un nez superbe complexe, fin et dense sur le cassis, le bacon grillé, petite note fleurie et fond épice poivre avec une pointe fumée. La bouche est taffetas, dense mais tellement fine et soyeuse, sur le cassis, la fleur, note épice poivre, réglisse et fond bacon grillé et fumé. La finale est fraiche délicate superbement enrobée avec une très belle persistance tout en douceur et délicatesse. Excellent + 95 (18)

Pour la suite, ce fut la Grèce, bien involontairement, mais contre mauvaise fortune bon cœur !
On dira qu'essentiellement, ce sont les vins blancs qui sont bons. Déjà connu par Serge L, les vins de Santorin du cépage Asserthyko sont très bons, voir excellents pour certains, alliant finesse et fraicheur, avec des airs de muscat et selon, des structures de chenins ou de sauvignon sancerrois. D'ailleurs, on trouve quelques Sauvignon en assemblage ou mono cépage de fort belle qualité. Pour les rouges, que ce soit en assemblage ou en 100%, les syrah, cabernets sauvignon et merlot ne sont pas aux tops ! Des vins assez bruts ou manque finesse, classe, et souvent sapidité.

Amicalement, Matthieu

dimanche 13 juillet 2014

Un quart de 2-0 en huitième !

Bonjour à tous,

Avant ce soir, au moins aura-t'on connu une belle soirée lors de ce mondial ! En effet, par le plus grand des hasards, notre petite bande d'amateur avait programmé une soirée Eden bien longtemps avant le début de la coupe du monde. Etant donné les évènements, le thème fut changé pour Grand cru, et je me proposais d'accueillir tout le monde à la maison pour regarder ce France-Nigéria puis diner en espérant fêter la victoire !

Le match à 18H ne permettait pas à tout le monde d'arriver dans les temps mais au moins, au moment de passer à table, l'assemblée affichait complet. Je n'ai pas pris beaucoup note entre la fin du match et la préparation du diner mais je me devais de dire un petit mot sur tous les superbes vins dégustés lors de cette très chaleureuse soirée. Le contexte de la victoire ayant surement réchauffé les cœurs et les âmes de chacun !

Pour les blancs, une fois de plus, le Sancerre de Boulay 2012, peu variétal, demeure un compagnon d'apéro redoutable. Bien mûr, il se boit tout seul. Le vin hongrois de benoit ne m'a pas laissé un grand souvenir.

Pour accompagner les rouges, j'ai fait simple, Rôti de bœuf, pomme de terre, réduction balsamique. Pour l'ordre, nous décidons du classique Bordeaux, Bourgogne, Rhone.


Série  Bordeaux.

Vin 1 : Très beau nez de cabernet mûr, sur la prune, presque pruneau, des notes champignons, truffe, fond fumé. Bouche charpentée ample, tanins soyeux, de la profondeur, c'est très mûr, sur le fruit noir compoté, presque pruneau, note boite à cigare, poivron grillé. La finale est ronde, belle persistance de tabac, fumé, pruneau. Excellent 93 (17). J'étais sur Pauillac mais c'est un Saint-Emilion Château La Gaffelière 1998.

Vin 2 : Un nez plus profond, un peu plus austère, sur le fruit rouge, note poivron grillé, fond fumé, moins complexe. La bouche est corpulente, tanins ronds, de la profondeur, sur le fruit rouge et le fumé. La finale est fraiche, perssitance honnête de fruit rouge et fûmé. Joli vin pas très complexe mais gourmand et digeste. TB+ (91) 16 pour ce Chateau Bahans Haut Brion 1998.

Vin 3 : Un nez bien mûr, cassis en gelée, note lacté fraise des bois, puis poivron grillé, fond tabac, champignon, presque cuir. La bouche est corpulente, large, tanins bien soyeux, enveloppants, sur le fruit noir mûr, puis fruit rouge pointe acidulée gourmande, note de tabac blond, de poivron grillé, de cuir, fond fumé et champignon classe. La finale garde de la fraicheur et offre une très belle persistance de fruit rouge et noir, de poivron grillé, de tabac avec un fond champignon cèpe très classe. Excellent 94 (17,5) et je ne peux m'empêcher de penser à Thierry de LPV à la découverte de la bouteille car ce Haut Medoc, Chateau la Lagune 1989 est superbe et sur cette bouteille je dois dire qu'il concurrence le 90 !


Série Bourogne

Vin 1 : Un nez de framboise mûr, note de ronce et fond fumé. La bouche est corpulente, délicate, tanins soyeux, c'est ample et gourmand sur le fruit rouge mûr, note fraiche de ronce et fond délicatelent fumé. La finale est fraiche et offre une jolie persistance de fruit rouge mûr. TB+ 91 (16,5) Fin et élégant que ce Nuits Saint Georges, Les porets Saint Georges de Gouges 2011.

Vin 2 : Un nez superbe, fruit noir mûr, notes marquées de clou de girofle, d'épice variée, cannelle, vanille puis florale, sur un fond délicatement fumé. La bouche est corpulente un peu fluide, tanins velours assez lâche mais c'est fin et délicat, sur le fruit rouge et noir mûr, le clou de girofle, les épices, vanille et le fond presque chocolat et fumé. La finale est un peu souple et fluide mais offre une belle persistance complexe sur les arôme du nez. Excellent 94 (17,5). Très belle aromatique séduisante en diable mais une bouche un peu tendre signant le millésime, mais quel plaisir hédoniste que cet Echezeaux Domaine de la Romanée Conti 2007. Merci Serge !

Vin 3 : Un nez encore en retrait dans un style opposé, sur le fruit rouge et noir, plus tendu, puissant, note de réglisse, de ronce, de noyau sur un fond puissant fumé. La bouche est charpentée, fine à l'attaque puis arrive la puissance, de la fraicheur, de la profondeur, c'est musclé mais grandes finesses de tanins, dense et encore bien jeune mais quelle belle structure, sur le fruit noir, la réglisse, note noyau, ronce, groseille à maquereau, fond fumé. La finale est fine, tendue, puissante, y'a de la matière et une superbe longueur sur le fruit noir et rouge, ronce, réglisse et fond fumé. Une aromatique encore jeune, une structure qui se révèle à peine, mais quelle puissance, l'exact opposition du précédent ! Excellent 94 (17,5)Tout le monde a reconnu le Chambertin, Rossignol Trapet 2007.

Vin 4 : Un nez fruit rouge mûr, note épicé et fond fumé. La bouche est corpulente, tendue bien enrobée de tanins soyeux, sur le fruit rouge mûr, la ronce et fond fumé. La finale est ronde, avec une belle persistance de fruit rouge, ronce et fond fumé. Très joli vin. Excellent 92 (17) que ce Corton Bressandes de Maratray Dubreuil 2007


Vin 5 : Un nez dominé par le cuir, l'encre (réduction ?), certes classe mais qui écrase le fruit rouge. La bouche est charnue, sur le cuir, l'encre et le pruneaux. La finale est fraiche toujours dominé par ces notes limites réduites typé encre, cuir. B 88 (15). Etrange que cet Echezeaux Maison Champy 2000.

Vin 6 : Un nez plus évolué de fruit noir, de réglisse, note sous-bois, champignon sur un fond fumé. La bouche est corpulente, tendue à l'attaque puis tanins soyeux enrobant une bonne fraicheur, c'est profond, fin, très délicat et tout en longueur sur le fruit noir, la réglisse, la ronce, note sous-bois et fond fumé, ça fait très Chapelle de Rossignol Trapet. La finale est fraiche et profonde et offre une très belle persistance de fruit noir, réglisse, sous-bois, champignon sur un fond fumé. J'adore. Excellent 94 (17,5) et c'est bien un Chapelle Chambertin de Rossignol Trapet 2002 !

Enfin, il n'y avait pas de rhone et comme notre ami David est venu nous rendre sa visite annuelle, ce n'était pas possible, je descends donc en cave pour attraper ce :

Vin 7 : Un nez classique d'une syrah à point, sur le cassis, note de bacon grillé, de violette, de poivre sur un  fond fumé. La bouche est charpentée, droite comme I, tanins soyeux enrobants, c'est profond à nouveau, sur le cassis, note de poivre de violette et le fond bacon grillé, cuir classe. La finale est fraiche tonique, profonde et très belle persistance de cassis, poivre, violette et fond bacon grillé. Du grand classique, Excellent 93 (17) et à chaque nouvelle ouverture de cet Hermitage de Faurie 2001, je constate que le temps lui apporte toute l'harmonie, la complexité et l'équilibre qui en fait une grande bouteille.

Pour le dessert, mon Riesling VT Brand de Zind Humbrecht 2004 n'a pas fait un pli tant il est équilibré entre sucre et acidité et propose une belle complexité d'agrume, orange confite, de cire d'abeille, de miel avec ce fond délicatement naphtée et pétrole.

Superbe soirée dans une ambiance joyeuse, la victoire aidant, et chaleureuse, chacun ayant été heureux de gouter ces superbes bouteilles !

Je n'avais rien prévu pour le quart, j'ai bien fait !

Amicalement, Matthieu