Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

mardi 20 juillet 2010

Au fil des jours : Vosne Duband Brumont Bouscasse Provence Minuty

Bonjour,
Au fil des jours :

Madiran Chateau Bouscasse VV 2007 : Un nez de fruit noir sur fond moka vanille note de grillé. La bouche est robuste, pleine, sur le fruit noir mûr, et un fûmé vanille en ligne de fond, quelques notes fraiches dynamisent l'ensemble. La finale est puissante, longue, très mûr et assez marqué par l'élevage. Très Bien 86 mais je trouve ce 2007 beaucoup moins élégant que le 2005 qui reste pour moi le millésime de référence sur cette cuvée ces dernières années.


Vosne Romanee David Duband 2007 : Un nez discret pinotant de fruit mûr sur fond de ronce, sous-bois, note léger fûmé, et pointe épice. La bouche est charnue, un peu fluide, avec des tanins assez laches mais l'ensemble est sapide sur le fruit rouge, groseille, ronce. La finale évolue sur un profil souple, assez léger sur les arômes du nez. Bien+ 85 mais un manque de matière et de densité à mon goût.

Cote de Provence, Chateu Minuty Cuvée M 2003 : Un nez séduisant de fruit noir mûr, sur un fond boisé torréfié, un cote lacté. La bouche est corpulente, large, tanin soyeux qui ont perdus leur côté accrochuer et commencent à se fondre, belle intensité sur le fruit noir mur, la fraise chupa chups. La finale est large, souple, mais intense sur le fruit mûr, toujours ce lacté, boisé, fumé, grillé très "international". Un vin bien fait dans son style et qui commence à se réveiller. Très Bien 86.

Amicalement, Matthieu

vendredi 16 juillet 2010

Des blancs bien frais : Pouilly Fuisse Verget, Macon Pierreclos Guffens, Gewurztraminer Mann

Bonjour à tous,
Les fortes chaleurs récentes m'ont poussé à ouvrir quelques blanc frais pour mon plus grand bonheur !

Gewurztraminer, Domaine Albert Mann GC Steingubler 2004 : Un nez de grande classe, opulant, sur le litchi, la mirabelle, des pointes de pamplemousse et un fond naphté, des notes de miel, d'encaustique, de cire d'abeille. La bouche est ample, puissante, avec une matière grasse sur une dynamique acide tonifiante, sur la mirabelle, le fûmé, l'encaustique, le pamplemouse. La finale est ample large, puissante, mûre, sur une ligne amer, mirabelle, fruit exotique, miel, fond naphté fûmé. superbe gewurz, Excellent 92-94.


Macon Pierreclos, Guffens le Chavigne 2008 : Un nez discret d'amende, de frangipane, de fruit blanc sur un fond fumé et notes mentholées. La bouche est ronde, mûre, matière ample, sur la poire, un fond fûmé et des notes de réduc grillée. La finale est ronde sur l'amende grillée avec des notes mentholées. Très Bien 86-88 manque un poil de gnaque à mon gout !

Pouilly-Fuisse Verget Terroirde Vergisson Laroche 2008 : Un nez fûmé, grillé sur la poire, la mirabelle avec note de miel, menthol. La bouche est droite, tendue matière ronde enveloppante. La finale est fraiche marqué par le grillée sur le fruit blanc. Encore un peu fermé et marqué de son élevage. Très Bien 86-88
 
Amicalement, Matthieu

mardi 13 juillet 2010

Enfin de bons papes : Chateauneuf Guigal et Janasse Chaupin

Bonjour à tous,
Sur un chouette diner :

Chateauneuf du Pape, Guigal 1995 : Un nez évolué de prune, de pain d'épice sur fond de cuir, avec une pointe de feuille morte, des notes fûmées, et d'orange sanguine. La bouche est corpulente, fondue avec des tanins soyeux larges et intenses sur la prune, note de poivre, fond fûmé cacao. La finale est suave, fraiche, longue sur le fruit mûr, prune, cuir, tabac blond, garrigue, olive noire à la grec ! Excellent 92

Chateauneuf du Pape, Domaine Janasse, Chaupin 1999 : Un nez fruit cerise, légerement kirché, sur un fond de prune, noyau, des petites d'évolution ancore discrète de cuir. La bouche corpulente attaque puissante, sur la prune, le noyau, la cerise kirchée puis ça devient assez sensuelle avec des tanins soyeux larges amples mais encore un peu accrocheur en fin de bouche et pas totalement fondu quand les épices, une pointe de cuir et le fruit confit arrive. La finale gagne en fraicheur sur une ligne fruit mûr, prune, léger rôti. Très Bien - Excellent 90-92


Ces vins ainsi qu'Usseglio pere 2006 m'ont rabiboché avec les Papes, et c'était pas joué !

Amicalement, Matthieu

lundi 12 juillet 2010

Diner de Dcien en goguette à Paris : Gourt Mautens Calon Segur Riesling Boxler Pouilly Verget

Bonjour à tous,

La montée estivale de David (Pignolo) et le passage éclair de Nicolas nous ont permis de monter au débotté un super petit diner. Chance, la chaleur est tout à fait acceptable au vieux chêne et nous attaquons dans la joie et l'allegresse quelques belles bouteilles :

Vin 1 : Un nez de pomme, pointe agrume, fond de sauvignon bordelais et un léger boisé vanille bien intégré. La bouche est ronde équilibrée, une légère souplesse en finale mais une aromatique riche et agréable. joli vin. Très Bien 87. Bordeaux Clos Floridene 2003.

Vin 2 : Un nez de chardonnay, discret à l'ouverture puis monte la noisette, le miel, une pointe beurrée, de la frangipane. La bouche est délicate, mûre, ronde, poire, noisette, pêche, belle allonge, finale fraiche, citronnée, ample et sur une ligne saline désaltérante, très beau, très agréable. Très Bien + 89-91. Pouilly fûmé Verget 2005.

Vin 3 : Un nez de citron confit puis la fleur de vigne, agrume mûr, l'orange et une pointe naphtée, beau nez de Riesling tendu. La bouche est à l'unisson, grosse attaque fraiche tendue, un poil perlant, puis belle matière dense aérienne qui enrobe une structure vive, beaucoup d'allonge, droite, tendue, une pointe de maturité rend l'ensemble doux, complexe. La finale est traçante, longue, tendue comme un arc et persiste incroyablement sur le citron confit, la fleur de vigne, une trace amer. Whaouh, grand vin. Excellent 92-94. Riesling Boxler Sommerberg cuvée D (dudenstein) 2008.

Vin 4 : Un premier nez hyper séduisant de fraise écrasée, de prune, sur un fond d'épice orientale, cardamone, puis ça tombe dans le confit, le pruneaux, le pneu brulée. la bouche est ultra-mûr, confite, pruneaux, matière soyeuse mais les tanins finissent sec, la finale est ronde mais abrupte et courte sur des notes confites sucrées. Le premier nez m'a séduit et montre le potentiel mais le reste tombe dans une forme de sur-maturité très nouveau monde (plusieurs fois cité comme origine du vin). D'après Patrick les millésimes récents sont plus équilibrées. Rasteau Gourt de Mautens 2003.

Vin 5 : Un nez de cabernet bordelais marqué poivron limite mûr sur un fond graphite. La bouche charpentée est marquée de ce poivron avec des tanins encore astringents, dans une structure droite encore rigide. La finale est fraiche, limite acide car la matière reste encore en retrait. Une ligne amer relance les arômes classiques du grand Bordeaux. J'opte pour un beau Pauillac d'un millésime moyen, genre 95, et encore fermé.Très Bien 88. Et non, C'est Calon Segur 88. Je suis plutôt déçu car j'avais lu de belles critiques sur cette bouteille. Celle-ci n'est pas du tout prête à boire et surtout je trouve la maturité limite.

Vin 6 : Un nez mûr de cassis, de bacon, de cuir, de poivre, quelques secondces et j'ai reconnu une Brune et Blonde (faut dire j'ai bu une 91 l'apm). La bouche est superbe, corpulente, ample, tanin soyeux, ça remplit la bouche de cassis, de cuir, d'épice, une finale acidulée longue qui finit sur le poivre et le cuir. Excellent 94. Maintenant, reste le millésime. C'est au choix 88, 90 ou 91. J'ai bu la 91 l'apm et sa finale est assez souple. La 88 est tout en équilibre, là le côté mûr et acidulé me fait dire 90. Perdu c'est 88, Cote Roti B&B Guigal. Mais décidément quelle belle bouteille !

Super dîner, deux très beaux vins, et toujours autant de discussion passionné.
Amicalement, Matthieu

dimanche 11 juillet 2010

Faire découvrir les vieux millésimes : Chambolle Echezeaux Margaux Durfort Vivens Cote Rotie Brune Blonde

Bonjour à tous,
A l'occasion d'une journée au vert, j'ai organisé une dégustation afin de faire découvrir à mes "collègues", ma passion pour le vin et les accords culinaires. Pour l'occasion, j'ai choisi des vins agés, ceux qu'on n'a pas souvent l'occasion de "taster".

Mon choix s'est porté sur 3 régions différentes et 3 décénnies différentes, Rhone 90, Bourgogne 80 et Bordeaux 70. J'ai opté pour une dégustation en remontant le temps.
D'abord, les vins furent taster en dégustation pure puis sur le plat : fliet de boeuf sauce poivre que j'ai demandé lègère et surtout servi à part.
Enfin, au dernier moment, j'ai prévu un classique Bordelais jeune avec Chasse Splean 2004 qui a été dégusté en dernier.

Les vins :
Cote-Rotie Guigal Brune et Blonde 1991 : Un nez de cuir, de cassis, de bacon grillé. La bouche est dense, ample, avec des tanins soyeux, structure corpulente, belle intensité et finale un poil souple, mais longue sur les arômes du nez. excellent 92 et plebiscite général !

Chambolle-Musigny, Domaine Rion pere & fils Les Echezeaux 1985 : Un nez de feuille morte à l'ouverture qui va en dérouter plus d'un, puis framboise, groseille, fond sous bois. La bouche mince et acidulé à l'attaque va prendre de l'ampleur pour devenir charnue, dense, ample avec des tanins soyeux sur le fruit rouge mûr, le champignon, les feuilles mortes. La finale toujours sur une ligne acidulée mais bien enrobée finit complexe sur le fruit rouge, feuille morte, le sous-bois, les champignons, le cuir. Excellent 91 et va surtout se révéler sur le plat, en proposant un très bel accord.

Margaux, Chateau Durfort Vivens 1978 : Un nez de champignon puis de fruit rouge et noir, des notes de graphite et un délicat fond fûmé. La bouche est fondue charnue, avec des tanins soyeux, belle allonge, sur le fruit mûr, le cèpe, le sous-bois, et les notes de graphite, beaucoup d'élégance. La finale est pleine, ronde, longue et persiste superbement sur le cèpe, le sous-bois, le graphite. Excellent 91

Moulis Chateau Chasse Splean 2004 : Un nez marqué de cassis mûr sur un fond boisé vanillé bien intégré, bouche corpulente, petit creux à l'attaque puis déploie de beaux tanins soyeux sur le fruit mûr, pointe vanille, taosté, finale fraiche longue sur le nez. Très Bien 87-89

Dans un style classique plus habituel, les plus jeunes ont préféré ce Chasse Splean bien fait, à l'émotion du temp qui bonifie et amène la complexité. Dans l'ensemble la Cote Rotie a soulevé l'enthousiasme.

Amicalement, Matthieu

mercredi 7 juillet 2010

Forte chaleur et Bourgogne 99 : Nuits Saint Georges, Volnay,Meursault

Ne font pas spécialement bon ménage ! Bonjour à tous,

En effet, la semaine dernière, nous avons organisé un dîner autour des Bourgognes 99. La journée avait été chaude 30° et le soir, nous avons passé notre temps à trimballer les bouteilles depuis les frigos et autre seau de glace à la table. Une fois servie trop chaud, puis trop froid, bref les vins, tous bons dans l'ensemble, n'ont jamais trouvé leur expression optimum !

Vin 1 : Nez séduisant poire noisette pointe grillé, frangipane et note menthol, bouche est dense avec un joli gras mais une note légère liégeuse vient gacher le plaisir de cette bouche bien construite et d'une finale équilibrée. Meursault Les Tillets Verget 1999

Vin 2 : Un nez oxydatif, curry, olive... Dommage car ce Choisilles 2002 Montlouis de Chidaine nous avait régalé lors d'une précédente dégustation

Vin 3 : Un nez mûr fruit rouge, capiteux, touche fleurie, quelques notes kirchées, c'est assez élégant. Bouche souple, tanin soyeux superbes qui m'enverront à Vosne, finale acidulée dans un profil souple et large. Très Bien 89 Nuits Saint Georges 1erC Les Vaucrains Dupasquier

Vin 4 : Un nez avec une pointe réduc initial puis explosion de fruit mûr, cassis, sur un fond moka et des notes de cuir. Bouche large tanin soyeux, ample et plain, finale puissante mûr et belle persistance, parti sur Volnay, je reviens vers Pommard à cause de la puissance. Très bien 89-91. Volnay cuvée Camille Rossignol Changarnier.

Vin 5 : Un nez capiteux, très mûr sur le pruneaux, des notes kirchées. Bouche charpentée tanin rond pas encore fondue et un peu nrustique sur une dominante kirchée, finale acidulée et surtout abrupte. Bien-Très Bien 85-87. Pernand Vergelesses 1erC Ile des Vergelesses Chandon de Brailles. Le vin va ganer en harmonie en se réchauffant car servi glacé

Vin 6 : Un nez kirché, lacté puis fruit mûr, champignon avec une pointe caramel. Bouche corpulente bien construite ample tanin soyeux, belle allonge, finale fraiche un poil acidulé, fruit mûr, note florale, épice réglisse. Très Bien 88-90. Nuits Saint georges 1erC Les Murgers Armelle et Bernard Rion

Une drôle de soirée pour le vin !
Amicalement, Matthieu

dimanche 4 juillet 2010

Pour oublier les primeurs 2009 Bordelais : Macon Pierreclos Chavigne Riesling Oriel

Bonjour à tous,

Remis des émotions footeuses, c'est des attaques cardiaques Bordelaises Primeurs 2009, dont il fallait se méfier cette semaine... Je les ai soigné au blanc en commençant par me rassurer en buvant un vin superbe sans être obligé de mettre plus de 30 €...

Riesling Domaine de l'Oriel 2007 (7€) : Un nez mûr de poire, de pamplemousse, note chevrefeuille, fond léger mentholé. La bouche est intense avec une belle matière ronde qui s'étire dans une structure droite, sur le pamplemousse mûre, une petite amertume douce, du citron, de la fleur. La finale est ronde, équilibrée sur un profil sec, longue, sur l'agrume mûr, le silex, la fleur. Très Bien 88

Macon-Pierreclos Chavigne Guffens 2008 : Un nez discret d'amende, de frangipane, de fruit blanc sur un fond fumé et notes mentholées. La bouche est ronde, mûre, matière ample, sur la poire, un fond fûmé et des notes de réduc grillée. La finale est ronde sur l'amende grillée avec des notes mentholées. Très Bien 86-88 manque un poil de gnaque à mon gout !

Amicalement, Matthieu

mardi 29 juin 2010

Pour finir vert de rage : Mas Champart Lirac Mordorée Reine Bois Janasse Terre Bussieres

Bonjour,

L'épisode Sud Africain m'a poussé dans une reflexion sur ce monde du sport dont le foot n'est que la pointe de l'iceberg, certes, mais on se demande bien vers ou la fonte des glaces nous emmène...
Heureusement, quelques bonnes bouteilles encore accessibles permettent de se dire que certains (beaqucoup j'espère en fait) ont encore des valeurs et savent travailler pour autre chose que l'égoiste PMG "gagner plus".

Saint Chinian, Mas Champart Causse du Bousquet 2007 : Un nez d'olive noire, de prune, de pain d'épice sur fond de fruit noir mûr quelques notes légères kirchées trahissant la forte maturité. La bouche est corpulente avec des tanins ronds larges, belle note d'orange sanguine, s'épice, de fleur oranger, sur un fond chocolat. La finale est souple, douce, mais pas molle, et persiste joliment sur la fleur d'oranger, le cassis, la prune, le poivre et les notes chocolat. Très joli vin, comme souvent, Très Bien 88-90.

Cote du Rhone, Domaine de la Janasse Terre de Buissières 2006 : Un nez mûr de prune sur fond cacao, avec des épices, de l'orange sanguine. La bouche corpulente est large, pleine mais des tanins un poil sec, sur le fruit mûr, prune chocolat, épice. La finale est large, corsée, épice, prune, chocolat. Dans un style qui ne laisse pas indifférent, un cdr à la personnalité affirmé. Très Bien 86-88

Lirac, Domaine de la Mordorée, Reine des Bois 2008 : Un nez discret de prune, de réglisse, avec de jolies notes d'agrume mûr, d'épice sur un fond léger fûmé moka d'une classe royale. La bouche est large, robuste, avec des tanins soyeux qui enrobe cette joli structure plutôt dans un style chateau fortifié que palais renaissance, ou s'exprime le fruit mûr, la réglisse et le fond moka. La finale puissante, large, impose son origine sudiste sur une persistance de fruit mûr, de prune, d'épice, de poivre et toujours le fond moka. Très Bien + 89-91. Et pour 2008, une matière au contraire très intéressante car dans un juste équilibre, densité-puissance.

Amicalement, Matthieu

lundi 28 juin 2010

Du rouge au blanc pour accompagner les bleus : Riesling Zind Humbrecht Clos Windsbuhl Pessac Carbonnieux

Bonjour à tous,
Aves la chaleur revenue, le rouge est passé au blanc pour accompagner les bleus :

Pessac Leognan, Chateau Carbonnieux 2007 : Un nez marqué sauvignon sur fond de foin coupée, de la mirabelle, quetch, et des notyes d'agrume. La bouche attaque franche matière ronde qui enrobe joliment une structure vive, tendue, sur le pamplemousse mûr, la mirabelle, quetche, le foin. La finale est tendue, fraiche bien enrobée sur le fruit mûr, doux, longue, foin, herbe coupée, pamplemousse, mirabelle, quetch. Joli vin, avec déjà une belle complexité et sans une once de boisée. Très Bien 88-90.

Riesling, Domaine Zind-Humbrecht Clos Windsbuhl 2007 : Un nez très beau d'orange amer, de pamplemousse sur un fond pétrolant, note de pierre à fusil, pointe de mirabelle, ça évolue en permanence. La bouche est tendue, mais portée par une belle matière ample, l'ensemble est droit, long sur le pamplemousse, la mirabelle, note pétrole. La finale fraiche est puissante mais bien enrobée et présente une grande persistance sur les arômes du nez. Excellent 91-93

Amicalement Matthieu

dimanche 27 juin 2010

Rouge de honte : Pomerol Rouget Volnay Voillot Champans

Bonjour à tous,
J'ai eu la bonne idée d'ouvrir quelques jolis bouteilles pour accompagner les matches de foot. Bien m'en a pris, du coup, j'ai pu me consoler en me disant que Dieu Merci, certains aiment le travail bien fait !

Pomerol, Chateau Rouget 2007 : Un nez séducteur de cerise burlat mûr sur un fond marqué toasté mais qui n'écrase pas les notes fleuries et épicées. La bouche est charpentée, large, tanin soyeux, belle attaque aromatique cerise mûre, fruit rouge mûr, toasté, épice. La finale, souple, large, douce, présente une jolie persistance sur les arôme du nez avec un côté poivré sympathique. Très Bien + 90

Volnay, Domaine Joseph Voillot Champans 2000 : Un nez qui s'ouvre à l'arération sur le fruit noir mûr, la réglisse, des notes d'épices sur un fond fûmé et des notes de cuir. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux, amples, délicats mais encore sérrés, sur le fruit rouge et noir mûr, cuir, épice. La finale garde suffisemment de fraicheur pour proposer une persistance de fruit noir mûr, pointe réglissée, ronce et cuir. On sent un très beau vin mais pas encore ouvert, a attendre. Très Bien-Excellent 90-92

Pommard, Domaine Caillot 1er Cru Les Grands Epenots 2002 : Un nez marqué de souffre à l'ouverture puis à l'aération arrive la cerise, la ronce mais des notes alcool médicinal gachent l'ensemble. La bouche est plus conforme au niveau d'appellation, charnue, tanin rond, large, avec une belle intensité de cerise, de ronce, de sous bois. La finale est fraiche, poivrée et s'étire sur l'amertume pour finir brusquement sur la cerise et le fûmé, un peu court. Bien 84. mais pour ce niveau d'appellation...

Amicalement, Matthieu

vendredi 25 juin 2010

Vendredi du vin : amour et reine des bois

Bonjour,
Dans la série "Vendredi du vin" au thème affectif : le vin Médecin de l'Amour, j'ai bien pensé à solliciter une fée mais je n'avais plus de Clos. Et en fouillant l'armoire à Pharmacie, une reine m'est apparue ! Mais oui bien sûr, une Reine des Bois ne peut qu'inspirer l'Amour. Oui mais lequel ?, Et quel mal pourra-t'elle soigner ?

Lirac, Domaine de la Mordorée, Reine des Bois 2008 : Un nez discret de prune, de réglisse, avec de jolies notes d'agrume mûr, d'épice sur un fond léger fûmé moka d'une classe royale. La bouche est large, robuste, avec des tanins soyeux qui enrobe cette joli structure plutôt dans un style chateau fortifié que palais renaissance, ou s'exprime le fruit mûr, la réglisse et le fond moka. La finale puissante, large, impose son origine sudiste sur une persistance de fruit mûr, de prune, d'épice, de poivre et toujours le fond moka. Je m'incline devant cette souveraine qui représente parfaitement l'Amour... l'Amour du travail bien fait dans un millésime dit difficile. Nul besoin ici de médecin, la Reine se présente sous ses meilleurs atouts. Très Bien + 89-91.

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 juin 2010

Avant première FAV Leclerc 2010

Bonjour à tous,
Gentiment convié au Plaza Athénée pour la présentation des FAV Nationale Leclerc, j'ai pu dégusté quelques jolins vins parmi les 65 présentés. Voici ceux que je recommanderai :

Chateau de Santenay, Clos de la Chaise Dieu 2009 : Très joli chardonay Bourguignon, grand classique, nez frangipane, bouche de poire, joli, gras et belle fraicheur, finale ronde élégante longue Très Bien 87
Riesling, Wineck Schlosberg  2009 : un des meilleurs rapport qualité prix à 7,25 €, nez séduisant mûr agrume, silex, bouche sèche droite aréienne, finale fruité fluerie sur une belle amertume, fin et délicat Très Bien 88

En rouge, 3 supers Beaujolais 2009, qui s'annonce décidément comme un grand millésime :
Le Julienas, le Chirouble mais surtout le Fleurie Louis Tete, réglissé, beau volume pour tous mais une poiunte de délicatesse et de longueur sur le dernier. TB 86, le tout pour 6,50 €
Le Gevrey Chambertin Harmand Geoffroy 2008 est un beau vin qui n'est pas très marqué par l'acidité du millésime, et se présente sur un fond boisé classe, une bouche corpulente, belle structure longue, finale fraiche classe, très bien fait. 87
Dans l'immense sélection des Bordeaux, je retiens surtout beaucoup de tanins vifs, secs, poudrants et avec des astringences fortes. Quelques jolis bouteilles :
Saint Emilion, la Gaffelière, le plus équilibré des Saint Emilion, il reste fin et délicat avec des tanins justes. TB+ 90
Medoc, Chateau la Tour Blanche de chez Magrez est un joli vin loin d'un boisé excessif, sur un beau fruit mûr et une juste matière TB 88
Haut Medoc, Cambon la Pelouse, est égal à lui même, un beau Bordeaux classique TB 88
Un joli margaux Chateau Prieure Lichine, un bel équilibre, une matière à l'astringence acceptable, une belle longueur. TB 90
En Rhone, Le Chateauneuf la Gardine 2007 est très réussi car pas trop confit, ni marqué par l'alcool dans un style classique de Chateauneuf tout en rondeur sur la prune, garrigue, chocolat, épice. TB-Excellent 90-92
Cote Rotie Les hautes de Cheys 2007 est aussi bien réussi, très classique d'une syrah mûr, avec son poivre et ses notes de violette, même si sa finale un poil souple lui enlève un rien de plenitude. TB 88-90

Enfin en dehors de la FAV, ne ratez pas l'offre incroyable du mois de novembre car le Cote du Rhone Village, Terre des Garrigues VV de la compagnie de l'hermitage 2007 est un super vin pour 4,70 €. Nez très mûr sans confit, une bouche pleine, dense, avec des tanins soyeux et une belle intensité, une finale souple mais qui tient la distance. Bravo Très Bien 88

Amicalement, Matthieu

dimanche 13 juin 2010

Avant la coupe du monde : Pessac Malartic Bourgogne Groffier Moulin vent Jadot

Bonjour à tous,
Dégusté ces dernières semaines entre Rolland Garros et Coupe du monde.

Moulin a Vent, Jadot Chateau des Jacques Clos des Rochegres 2005 : Un nez complexe ou se mêle fraise des bois, fûmé et ronce. La bouche est corpulente sur la fraise mûr, la groseille sur un délicat fûmé dans un ensemble plein avec des tanins ronds, la finale est fraiche et relance de beaux aromes, épice, réglisse, fûmé, ronce. Très Bien 89. Un petit moins classe et intense que le Cote du Py Chateau des Lumières.

Beaune Vignes Franches Rebourgeon Mure 2006 : Un nez séduisant, pinotant avec grace, sur la groseille, la mûre, des notes de ronce, de sous-bois et une pointe épicée. La bouche est large sur une structure droite présentant des tanins ronds, très sapide pinotant fruit ropuge ronce note épice. La finale est fraiche ample en largeur et persiste sur le fruit rouge mûr, les épices, la ronce avec un effet lacté très séduisant. Difficile de ne pas se reservir ! Très Bien 88

Pour la venue d'un ami qui adore ce vin :

Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2001 : Un nez de framboise sur un fond fûmé, notes kirchées, prune, fruit noir mûr, tabac blond. La bouche charpentée, est pleine, sur un registre mûr sans confit avec des tanins soyeux amples, sur le fruit mûr, framboise, groseille, fond fûmé et note chocolat. La finale est puisssante, un poil chaude, longue et de belle pêrsistance sur le fruit très mûr limite confit, mais pas sucré, un léger kirch et un fond fûmé tabac. Excellent 91. La limite du confit sucré enlève un peu de distinction et d'élégance.

Bourgogne Passetoutgrain Groffier 2007 : Un nez séducteur de groseille, de fraise sur un fond fûmé, des notes de sous-bois de menthol. La bouche est charnue, ample, intense, avec des tanins soyeux sur la groseille, la ronce et un fond délicatement fûmé. La finale est fraiche, dynamique et de belle persistance sur la groseille, la ronce et fond légèrement fûmé. Au top du passetoutgrain (qui ne constitue que 20% de l'assemblage je crois). Très Bien 88

Amicalement, Matthieu

samedi 12 juin 2010

Cuisine Thai et Gewurztraminer Ginglinger Pfersigberg

Bonjour à tous,


L'occasion d'un poulet Thai m'a permis de sortir ce Gewurz de belle facture. Connaissant le vin, la citronelle, le gingembre et le lait de coco ont joyeusement enrobée du filet de poulet revenu avec un peu d'huile de sésame pour corsé le plat et donner un peu d'amer.

Gewurztraminer Paul Ginglinger GC Pfersigberg 2001 : Nez très élégant ou le litchie se laisse envahir de note florale et de pamplemousse. La bouche attaque grasse mais la matière reste classe car s'appuie sur un fond frais droit, batie sur de beaux amers ou s'expriment le fruit exotique mûr mais pas de sensation sucrée. La finale joue sur l'amertume, avec une pointe de fraicheur bienvenue, on tombe pas dans le mou, bien que la matière ample et large persiste longuement au palais sur cette amertume classe, et d'une grande élégance. Bravo, Très bien + 90

Pour aller plus loin dans l'accord, suite à une discussion du DC : C'est la 3eme fois que je bois ce vin et donc avant de cuisiner j'ai relu mes notes ! Ceci m'a permis d'adapter le plat.

Comme tout bon scientifique et cartésien, je me suis construit mon référentiel en matière d'accord mets/vins. La base, assez classique, est une matrice, assez simple, en 4 espaces basés sur un axe structure et un axe aromatique, avec un principe accord vs opposition.

Dans la cas présent, la structure joue l'accord, car le gewurz est un vin plutôt doux avec une matière ronde, ample s'accordant bien à la texture du lait de coco. En cela, un Gewurz de base convient. Là ou cela devient interessant, c'est que ce Gewurz de Ginglinger est peu "sucré" en ressentie et surtout possède une finale amer avec une pointe d'acidité finale marquée. Il permet de relever la bouche entre 2 bouchées et donc de dynamiser le plat, c'est une opposition fine, de 2eme degré qui marche bien, mais surtout, permet au vin d'exister en terme de structure et de provoquer un "accord" aromatique.

Car, si la combinaison d'épice du plat se marie correctement au note de fruit exotique du vin, c'est l"amertume du vin qui va réveiller la discrète amertume apportée par le sesame, on est dans l'accord, et du coup relevé les notes florales du vin, qui n'existe pas dans le plat et qui dit floral, dit souvent "léger", aérien, et donc donner à l'ensemble la délicatesse et l'élégance, qui au départ n'est pas dans la structure du plat et du vin !

Voilà, en magnifiant l'un et l'autre, c'est en cela pour moi que l'accord est réussi ! Et oui, je peux bien me prendre la tête et mon petit monde de découverte, de test, de surprise (ici l'impact du côté floral) peut m'amener beaucoup de satisfaction que souvent que je garde personnel, car qui lit ces derniers paragraphes, peut rapidement me prendre pour un dingue

Amicalement, Matthieu

lundi 7 juin 2010

Magnifique série pour la crémaillère de Serge : Ampuis Guigal Ducru Beaucaillou Leoville Poyferre Malescot Frederic Emile

Bonjour à tous,

L'ami Serge et sa charmante femme Emmanuelle nous ont organisé un superbe repas pour fêter leur nouveau palace de l'ouest Parisien ! Connaissant les goûts de Serge pour les bouteilles de nobles origines, chacun y est allé de sa spécial réserve afin de faire de ce repas la plus belle série de l'année. Jugez plutôt :



A l'apéro, un HCB blanc vif et sympathique, a mis tous le monde en appétit.
Sur la salade de daurade crue, je vois cette bouteille à la forme Alsacienne qui pourrait tout à fait être un Riesling et se marier parfaitement avec la salade. Bingo, c'est bien un Riesling, car son nez est typique de ce noble cépage après quelques années de bouteille.

Le nez est précis sur l'orange confite, la pomme, des notes florales et un fond naphte/pétrole superbe. Si la bouche finit un peu courte à l'ouverture, sorti du frigo, la remontée en température va libérer la belle matière ample, enrobant l'acidité traçante et donner la pleine mesure dans une finale puissante d'agrume mûr, de miel, de fleur et ce petit fond délicieusement pétrolant et quel accord avec la daurade ! parfait. Riesling Trimbach Frederic Emile 1998. Excellent 93, ça démarre fort.

Ensuite un Ladoix 1erC De Maratray Dubreuil 2005 nous présente un nez avec une pointe de réduction, pierre à fusil puis de la poire, des notes mentholées, de la frangipane et un fond de brioche grillé. Une bouche ronde avec une belle matière, de l'allonge et une finale fraiche longue sur la frangipane. Très Bien + 90
 
Le Corton Charlemagne présente un fond oxydatif d'olive, de curry qui n'est pas mon style, de même que le fond boisé coco caramel qui prolon,ge une finale puissante. Bien 85
 
On attaque les rouges sur du magret, purée écrasée, à la main bien sûr. Le nez est très séducteur et typique d'un pinot à maturité avec de la groseille, de la myrtille, du fruit mûr, des notes de pivoines, de ronce, une pointe réglissée et un fond délicieusement fûmé. La bouche est charpentée, mûre avec des tanins amples mais construit tout en longueur sur le fruit mûr, réglisse, poivre, la finale est équilibrée longue avec des pointes de cuir, de sous-bois. Excellent 92 et après une forte hésitation entre Nuits et Vosne, je le place à Nuits et en 90 au vue de la patine, perdu ! Vosne Romanée Beaumonts Rion 99.
 
Le vin suivant à un nez jeune qui m'évoque le Languedoc avec du noyau de l'olive, une bouche robuste d'un bloc, de beaux tanin mais une pointe boisé caramel, et une finale légèrement poivrée. Bien+ 85. Hermitage Faurie 2008.
 
Ah, le nez suivant, tout ce que j'aime : du cassis mûr, du poivre, des notes de cuir, une pointe bacon grillé, des épices. La bouche est superbe, de l'attaque franche ou développement ample et soyeux, belle densité, charpentée a souhait, intense sur le cassis mûr, le cuir, le poivre et une finale fraiche dynamique persistante, Grand vin, pas une once de boisé cette fois ! Côte Rôtie Chateau d'Ampuis Guigal 96. Excellent 94.

Le suivant nous fait traverser la France avec ces notes de cassis mais sur un fond de bourgeon qui ne trompe pas, un fond de poivron grillé, des notes de sous-bois, de cèdre, grande élégance. La bouche est robuste, pleine, longue, aromatique à souhait avec des tanins soyeux qui s'épanouissent dans une finale longue et  équilibrée, l'ensemble présente tout l'élégance d'un Rive gauche mûr, tout en allonge, dense, mais avec une certaine finesse. Si l'ensemble de la tablée a vite identifié le millésime 96. Bravo Serge, c'est bien Margaux, Chateau Malescot Siant Exupéry 1996, et décidément j'aime vraiment cette cuvée ! Excellent 93.

On poursuit dans cette voie avec un nez plus mûr, plus complexe ou s'ajoute au fruit et sous-bois, des notes de moka, de cuir, de feuille séchée, de tabac. Waouh, superbe ! La bouche attaque direct, charpentée mais térriblement soyeuse, le vin se développe en caresse veloutée tout en gardant une force, une allonge qui s'étire jusque dans la finale, un poil acidulé mais tellement jouissive, allez, on lui passe même ce petit côté très léger de surmaturité/confit tellement cette trace s'éface dans ce kaleidoscope d'arômes, tour à tour, de sous-bois, de tabac blond, de moka, de cassis, de cuir... Magnifique. Meilleur vin bu cette année. Exceptionnel 96 et après avoir hésité entre 78 et 70, j'ai bien identifié Saint-Julien, et ce Leoville Poyferre 70 est superbe. Merci à Mathieu, et bon anniversaire ;-).

Enfin le dernier rouge prolonge le plaisir de la rive gauche, cette fois un nez un peu plus marqué d'arôme évolué type sous-bois, feuille morte, cuir et un peu moins complexe. La bouche à l'inverse fait plus jeune, robuste, bel équilibre, grande longueur et belle allonge, tanins soyeux, sur le cassis, le sous-bois, les feuilles mortes, la finale gagne en puissance et finit sur un beau fûmé, très élégant. Pas de doute, c'est un Saint-Julien, je le situe en 86 et connaissant l'ami Serge, je sobodore un Ducru Beaucaillou, c'est bien ça mais en 85. Très beau vin. Excellent 92

Le Clos Dady 2001, fera tout à fait son office sur le super Tiramisu d'Emmanuelle.
Merci à vous deux pour ce super repas, quelle série de vins...
PS : on a eu assez peur au départ car le temp lourd et orageux sur la région parisienne pouvait laisser craindre une dégustation moins flatteuse.

samedi 5 juin 2010

Impression mitigé : Montcalmes Coteaux du Languedoc 2006 2007

Bonjour à tous,

J'ai récemment ouvert 2 Montcalmes. Plutôt exité à l'idée de déguster ce vin qui m'a, jusqu'à présent, toujours plu, ces 2006 et 2007 m'ont un peu déçu. Surtout, ils ne correspondaient pas à ce que j'en attendais. Alors, passage flou, vin en évolution, ou simplement erreur d'appréciation initiale ?
Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2006 : Un nez marqué par un boisé caramel peu élégant, l'aération permet de dégager de timides notes de fruit noir, de thé bergamothe mais un petit côté kirché rend l'ensemble peu attayant à mon goût. La bouche est corpulente, bien construite au tanins doux et soyeux mais trop marqué caramel, sur un fond thé bergamothe, fûmé, noyau. La finale est souple, douce avec quelques notes poivrées sur un fond fûmé et toujours ce caramel. Bien-Très Bien 85-87. Mais je n'avais pas sopuvenir d'un boisé caramel peu gracieux. Par ailleurs, je trouve qu'il manque un peu de complexité et de finesse à ce stade.

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2007 : Un nez cerise, fruit rouge avec un petit côté vernis, kirchée, des notes goudrons, de cèdre sur un fond boisé caramel/fûmé à nouveau. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux sur le fruit rouge mûr, et des notes fûmées caramel, cerise kirch, à nouveau c'est bien construit, précis et plein. La finale évolue vers l'acidulé, la cerise et les notes fûmés, mais toujours ce boisé caramel peu élégant. Très Bien 87

Je n'avais pas souvenir d'un boisé caramel sur le 2005, je ne le retrouve pas dans mes notes, et je ne retrouve pas sur ces 2 millésimes, la délicatesse, la fraicheur, la puissance retenue que j'avais tant aimé du 2005. Je suis un peu moins convaincu !

Amicalement, Matthieu

dimanche 30 mai 2010

Au fil des matches : Riesling sommerberg Crozes hermitage Delas

Bonjour à tous,
Quelques bouteilles en regardant la victoire des Clermontois :

Riesling Sommerberg Domaine de l'Oriel 2007 : Un nez fin, d'agrume mûre, d'orange confite, de roche. La bouche attaque droite puis ça s'arrondit avec une matière ample, ronde tout en s'étirant sur un fond droit et vif sur le pamplemousse mûre, la silex, le citron confit. La finale est large puis belle persistance droite, dynamique, longue. Très Bien 89

Crozes Hermitage, Le clos Delas 2003 : Un nez opulant de cassis, fond café moka et notes poivre. La bouche corpulente est large à l'attaque avec des tanins amples et soyeux sur le cassis, le café, le fûmé et le poivre. La finale est équilibrée sur le cassis, le poivre, café et fûmé sur une belle persistance et décidément 2003 est un beau millésime de syrah. Très Bien 88 (récemment Combier Grives, Cornas Delas... tous de beau vin)
Amicalement matthieu

samedi 29 mai 2010

Vins de copains du vendredi : savigny serpentieres 96

Bonjour à tous,
Dans le cadre des vendredis du vin, je me suis donc décidé à ouvrir un vin de copain. Mais alors quel vin ? C'est vrai quel type de vin j'ouvre quand je reçois des copains ? En fait, en y regardant, lorsque je reçois des copains, j'ouvre plutôt des bonnes (les copains) voir très bonnes (les amis, faut quand même pas exagéré) bouteilles. C'est vrai, mes copains savent que j'aime le vin, alors, si quand ils viennent, je leur sors un bon petit vin de copain de l'année en cours, ils le prennent mal, ils pensent que je ne les considère pas, que je les "minimise"... bref, je suis pris dans une spirale infernale qui m'oblige à ouvrir des vins de copains au sens classique du terme quand je suis tout seul et des vins de gala quand je suis avec les coipains ! Faut dire aussi, depuis que j'ai ouvert Haut Brion 70 pour le buffet charcutaille de mon anniversaire...

Alors, cette semaine pour les copains sur le barnek de boeuf, j'ai sorti :

Savigny les Beaune, 1erC Les serpentières Maurice Ecard 1996 : Un nez évolué, complexe de framboise, fond de cuir, sous-bois, champignon, note de ronce. La bouche est charnue avec des tanins soyeux, doux qui enrobent une acidité fine, longue, droite. La finale est équilibrée, douce, pour un 96 car bien enrobée des tanins, persistance longue de framboise, sous-bois, champignons. Très joli vin à qui il ,manque juste un peu de matière et de densité pôur entrer dans la case excellente : Très Bien 89, un bon vin de copain !
Amicalement, Matthieu

lundi 24 mai 2010

2005, un millésime de légende bien souvent fermé : Hermitage Sizeranne Chapoutier

Bonjour à tous,
La légendaire année 2005 n'a pas toujours donné des vins facile et surtout, on se demande quand certains s'ouvriront-ils ? En voici un exemple :

Hermitage Monier de la Sizerane Chapoutier 2005 : Un nez discret, fermé, surtout marqué de note alcool sur du fruit noir, un peu de poivre, de mûre, d'olive noire, des notes de noyau. La bouche est corpulente attaque droite, développement long, tanins sérrés ronds encore astringents, fruit noir mûr, olive noire, réglisse. La finale est sérrée, un poil marqué alcool, mais joli friacheur qui accompagne sur une belle persistance le fruit mûr, réglisse, poivre, mûre, olive noire. Le vin n'a pas bougé sur 2 jours, il faut que l'ensemble s'ouvre et ce n'est pas joué ! Bien 85


Que ce vin soit fermé rien d'étonnant au départ, mais sa forme actuelle ne montre aucun signe d'une potentielle ouverture. Je n'ai pas connu 75 dans le Bordelais mais parait-il que c'était aussi très fermé pourtant les derniers bus étaient de remarquables bouteilles, mais 30 après...

Amicalement, Matthieu

dimanche 23 mai 2010

Du Mellot, fonce Al : Sancerre Alphonse Mellot Moussieres

Bonjour à tous,
Si je n'ai jamais encore eu la révélation avec les cuvées haut de gamme de Mellot (bu trop jeune sans doute), ces cuvées de base génèrent toujours un plaisir direct que je ne peux pas bouder (et particulièrement sa Moussieres sur les 5 derniers millésimes).

Coteaux Charitois, Les pénitents Chardonay, Alphonse Mellot 2008 : Un nez grillé sur l'amende, la poire, la frangipanne, avec de petites notes mentholées. La bouche attaque grasse, puis ça se tend, matière ronde, grasse, sur la craie (très savon), l'amende, la frangipanne, sur un fond grillé. La finale est large, ample, très crayeuse, poire amende. pas d'unengarnde finesse mais bien agréable frais ! Bien-Très Bien 86
Sancerre, La Moussières Alphonse Mellot 2008 : Un nez type coing, pate d'amende fruité, miel, des notes fleuries sur un fond citron confit, très appétissant. La bouche attaque ronde, puis ça se tend, beaucoup d'allonge, droit enrobé d'une matière ronde, joli gras, fruit jaune mûr, le coing, le miel, la fleur des notes de craie fine, un fond citron confit, c'e'st très salivant et terriblement séduisant. La finale est fraiche, superbement enrobée, salivante, avec l'acidulé du citron confit, le coing, le miel, et ses fines de notes de craie sur une joli longueur. Très Bien 89. Unanimité sur la table mais du coup brêve durée de vie

Amicalement, Matthieu

samedi 22 mai 2010

Le retour des vins d'extérieurs, Bourgogne générique : Dom Laurent Joseph Voillot Buisson Charles

Bonjour à tous,
Avec les beaux jours, c'est le moment du retour des vins friands qui accompagnent les grillades et les salades, et là, moi j'aime l'expression du pinot, celui de Bourgogne et je me délecte des appellations régionales lorsque lesvins ont été réalisés par des vignerons attentionnés. En voici quelques uns ouverts ces derniers temps :

Bourgogne VV Joseph Voillot 2007 : Une première bouteille dégustée il y a 1 mois nous avait emballée, celle-ci met un peu plus de temps à s'ouvrir, mais finit par nous proposer un nez de prune puis de framboise légèrement confite avec des notes de ronce. La bouche est svelte mais d'une grande sapidité sur la prune, la framboise, la ronce, avec des tanins ronds qui équilibre joliment une finale fraiche, dynamique, un leger confit sur la prune, la framboise acidulé et le fond de ronce. Bien + 85-86

Bourgogne Buisson Charles 2007 : Un nez de fruit mûr, notes réglissées, léger kirch, fond orgeat. La bouche est charnue avec des tanins ronds surt le fruit rouge et noir, et des notes réglissées mais on sent le vin encore un peu fermé. La finale est équilibrée, mûr sur le fruit noir, la mûre, le réglisse, un fond de ronce et d'orgeat, encore un brin austère à date. Bien + 84-86

Et parce que lorsque c'est bien fait, ça vieillit très bien :
Bourgogne Cuvée N°1 Dom. Laurent 96 : un nez superbe de cuir, de cèpe, note fleur fanée, de framboise, de groseille sur un fond légér tabac blond. La bouche est svelte bien sûr, au mieux charnue, mais très sapide exprimant la complexité aromatique du nez en bouche, avec des tanins ronds c'est droit sans tomber dans l'acidité y compris dans une finale fraiche, un poil acidulé, de framboise et quelle persistance pour un générique ! j'adore ! Très Bien 87.

Beaucoup de plaisir avec ces vins qui tournent sous les 10 € !

Amicalement, Matthieu

vendredi 14 mai 2010

Suite de l'ascension : Beaune Teurons Chateauneuf Bosquet des Papes Mas Amiel

Bonjour,
Suite de l'ascension oenologique du WE :
Beaune 1erC Les Teurons Rossignol Trapet 2006 : Un nez friand de cassis mûr, de myrtille, sur un fond de ronce, de sous-bois et des notes fines type bois cedre (comme dans le nez du vin). La bouche attaque franche, charnue, un petit côté corsée, des tanins ronds, pleins, grande sapidité de fruit mûr, notes épicées et cèdre. La finale est large, un rien souple mais très expressive de fruit, quelques épices, un peu de giroffle et toujours ce bois précieux. Très Bien 89

Chateauneuf du Pape, Domaine Bosquet des Papes 2007 : premier jour, c'est fermé, pas harmonieux, bref la déception. 24H de frigo plus tard : Un nez de prune, et surtout de figue, un fond garrigue et de la marmelade orange confite, accompagné de quelques épices. La bouche est charpentée, puissante avec des tanins qui se tiennent bien droit, un poil astringent, mais c'est beaucoup plus harmonieux sur la prune, la figue confite mais pas trop sucré. La finale marquée un poil alcool, dégage de la puissance mais finit un peu courte sur les arômes du nez. Bien - Très Bien 85-87


Cote du Roussillon, Mas Amiel Notre terre 2007 : Un nez discret marqué d'une pointe de volatile/vernis sur fond de fruit mûr, cerise, un fond cacao, des notes de noyau. La bouche est charnue, attaque ronde, belle structrure, fruit mûr, noyau, mais c'est assez fermé. La finale est large, marquée d'une pointe alcool, puissant, fruit mûr, kirch, noyau, chocolat. Bien 84 pour l'instant car fermé.
Amicalement, Matthieu