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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 8 août 2010

De la perception du boisé dans le vin : Gevrey Chambertin Cherbaudes Rossignol Trapet

Bonjour à tous,

Expérience amusante l'autre soir, sur la perception des arômes boisées du vin, qui sont toujours très liés à la sensibilité de la personne, au contexte et à l'environnement de la dégustation. Les arômes boisés, dits secondaires, sont amenés par l'élevage sous bois, dans le cas présent en fûts de chêne, avec un poucentage de fût neuf (d'autres contenants existent que le fût, le foudre..). Ces arômes sont souvent forts en jeunesse puis s'estompent avec le temps.

Le contexte : un dîner avec des convives dont un ami, amateur averti mais pas exegète, dégustant une à 2 fois par an chez les vignerons, fréquentant régulièrement les cavistes et amateur de vins plutôt "classique", tendance bio, bioD, visitant E.Reynaud mais n'ayant jamais gouté Rayas et connaissant peu les grands Bordeaux et grands Bourgognes.
Pour le repas, j'ai préparé en entrée une salade de crabe, pamplemousse, avocat, coriandre sur laquelle nous avons bu un Riesling Sommerberg 07 de Wienzorn (bel accord et CR à venir). Pour le plat, c'est un duo de filets mignons, dont un mariné à l'asiatique (base sauce soja sucré/salé, citron vert, sésame) et cuits au feu de bois, accompagnés de tomates provençales et haricots verts à l'oignon confit. Pour l'accompagner, je dispose d'un Gevrey 1erC Cherbaudes 2007, donc jeune, mais que j'ai commencé la veille, volontairement, car je souhaitais le faire découvrir à cet ami, et donc vacuviné et mis au frigo pour le lendemain.

Voici mon CR de dégustation de la veille : Gevrey Chambertin, Les Cherbaudes Domaine Rossignol Trapet 2007 : Un nez séduisant et profond de cassis, de sureau, avec des notes de ronce, de sous-bois. La bouche est corpulente, très sapide, sur le cassis mûr, le sureau, pointe de réglisse et fond humus et ronce. Les tanins sont soyeux et amples, caressant avec une grande sensualité comme souvent sur ce climat de Gevrey, que je retrouve aussi bien sur les Cherbaudes de RT que ceux du domaine Lucien Boillot. La  finale poursuit ce toucher sensuel, rond et propose une longue persistance sur les arômes du nez. Pas la palette aromatique la plus complexe de Gevrey, mais pour moi, la structure la plus sensuelle et ronde de ce coin là. Bref, un Cherbaude comme je les aime, dans un millésime mûr. Excellent 90-93

Ce cru des Rossignol Trapet est élévé en fût de chêne français avec environ 30% de fût neuf avec des chauffes dites moyennes, le reste en fût de 2 ou 3 vins sur des élevages classiques de 12 à 18 mois (je crois plus proche de 12 en 2007). Pour moi le domaine représente le classicisme bourguignon, avec des vins sur le fruit et surtout, parlant de leur terre. Je n'ai jamais senti de boisé marqué sur les vins des frères Rossignol. A l'inverse des cousins Trapet, dont les vins jeunes sont marqués, pour moi, d'un boisé toasté/fûmé, classe mais très présent. Même ressentie avec les vins du DRC ou encore de Dupont Tisserandot, de certaines cuvées des frères Guyon à Vosne. A l'inverse, je perçois très peu d'arômes boisés sur les vins de Daniel Rion, de Joseph Voillot, de Rebourgeon Mure, de Vaudoisey Creusefond, et donc des frères RT.

Mon ami attaque la dégustation et là, à peine a-t'il sorti son nez du verre qu'il me dit, "Whaou, c'est boisé, j'ai la vanille à plein nez..." ! N'ayant pas dégusté depuis la veille, je me lance, et au nez, rien de boisé particulièrement si ce n'est un fond un peu plus fûmé que la veille. Par contre, en bouche, voilà que je sens aussi la vanille... Mais que se passe-t'il ??? Soit le plat mariné a relevé cet arôme discret mais présent, que je ne sentais pas la veille, en gommant les autres, trop proches du plat. Soit, d'entendre mon voisin, m'a influé plus que je ne peux l'imaginer.

Et là, il m'est revenu une discussion avec un ami fidèle du vin, Serge, avec qui je déguste régulièrement et particulièrement, chez les vignerons de Bourgogne, dont bien sûr les frères RT. Il a toujours trouvé les vins de RT boisé, là ou dans notre petite bande, il est un des seuls à les voir si boisé ! Tandis qu'il trouve le boisé du DRC discret (voir fin de page).

Cette anecdote me rappelle combien la dégustation et la perception d'un vin est un exercice avant tout personnel et qui est tellement influé par le contexte, qu'à nouveau, j'insiste sur la necessité de lire mes CR avec le recul indispensable à leur bonne compréhension. Ce sont des indications qui sont TOTALEMENT subjectives !

Amicalement, Matthieu

samedi 7 août 2010

Les grands crus de fin juillet : Cote Rotie Barges Chapelle Chambertin Passac pape Clement Chateauneuf

Bonjour à tous

Quelques grands crus dégustés fin juillet pour la fin des vacances et des échanges franco-allemands :

Chapelle Chambertin, Rossignol Trapet 1999 : Un nez complexe de fruit mûr, fond fûmé, note réglisse, épice, pointe de ronce, de cuir. La bouche est droite, profonde avec beaucoup d'allonge, enveloppé de tanins soyeux et délivrant fruit mûr, sous-bois, fûmé, réglisse... La finale est fraiche, droite, pure, longue et de grande persistance. Excellent+ 94-96


Côte Rotie Cote Brune Gilles barges 1997 : Un nez de cassis sur fond de cuir, poivre. La bouche est charpentée, dense, puissante avec des tanins fondus ronds sur le cassis, la suie, le cuir. La finale est mûr, large, puissante sur le cuir, le poivre et des notes truffées du plus bel effet ! Excellent 92

Pessac Leognan, Chateau Pape Clement 1988 : Un nez gourmand de fruit rouge mûr, framboise, fraise des bois sur un fond délicatement fûmé, quelques notes de cuir. La bouche est charpentée avec des tanins soyeux amples, de l'allonge, fraise mûres, fûmé. La finale est ample, large, mûre, avec une belle persistance sur le nez. Les 2 premières bouteilles étaient flinguées, celles-ci me permet de découvrir un très beau vin à maturité ! Excellent 92

Chateauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 1998 : Un nez de prune, note de cuir, fond cacao. La bouche est corpulente, large, dense avec des tanins ronds sur la prune, les épices et un fond cacao. La finale est large, puissante, persistante prune, figue, cacao. Très Bien 90

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 août 2010

Carnet de vacance en blanc : Riesling Saint Aubin Vouvray

Bonjour,
Quelques jolis blancs pour accompagner nos soirées estivales :

Riesling Sommerberg Domaine de l'Oriel 2004 : Un nez d'orange confite, d'agrume mûr, sur un fond délicatement naphté/pétrole, note de quinquinat. La bouche est large, ample, superbe matière enveloppante dans une structure droite longue sur orange confite, le pétrole, note fleurie, pointe de miel. La finale est un modèle d'équilibre tout en délicatesse et longue. Superbe encore une fois et mes amis allemands se sont inclinés. Excellent+ 95

Saint Aubin, 1erC En Remilly Sylvain Langoureau 2007 : Un nez séduisant de poire mûre, fond briochée, note de fruit sec. La bouche est large mais bien tenu, droite, grasse à l'attaque mais avec de l'allonge. Une finale ample, large, fruit mûr, beurre, brioche. Manque un poil de fraicheur pour donner un peu plus de dynamisme. Très Bien 88

Vouvray, Domaine Huet, Le Mont sec 2006 : Un nez sec de poire, de citron note agrume et crayeuse, bouche droite, matière tendue encore en retrait sur le citron la craie. La finale est fraiche, droite, sur la craie, le silex, le citron. Le vin est encore en dedans et l'aération longue lui a permis de s'exprimer beaucoup mieux ! A mon avis a attendre. Très Bien 87-89

Amicalement, Matthieu

vendredi 30 juillet 2010

Vendredi du vin, oenotourisme : Vosne Romanée Rion 2007

Bonjour à tous,

Aujourd'hui c'est vendredi du vin sur le thème oenotourisme lancé par Patrick de Monomaniaquement Alsace, ce qui, une fois le titre annoncé, explique l'envie de découverte... Quoique Patrick soit loin d'être si sectaire au vu de ces dégustations...

Alors Oeno Tourisme, s'il y a bien un terme qui me parle c'est oeno, parce que pour la partie Tourisme, je me sens beaucoup moins concerné. D'abord parce qu'on ne peut pas découvrir un vignoble ou plutôt un terroir en touriste. Ne dit-on pas dans le langage courant qu'il est venu en touriste, c'est à dire sans aucune implication... Peut-on découvrir un terroir, donc une typologie, une géographie, un mode cultural, et surtout des hommes en touriste ? Le terroir n 'est pas un spectacle que l'on regarde du haut de la butte ou depuis la terrasse d'un café en sirotant un coca...

Et pourtant, ma dernière expérience oeno-tourisme est passé par la case terrasse à Meursault et couchage chez l'habitant, chez le local, l'autotochtone quoi ! Le contetxe : coup de fil de la mère du meilleur ami de mon fils : "nous souhaiterions inviter votre fils dans notre maison pendant les vacance de juillet", Très bien, et ou se situe votre maison : "à Saint Romain, à côté de Beaune" !!!!!! Bien sûr, pas de problème, quelle bonne idée et je vous le déposerai moi-même. Quelques coups de fil plus tard, voilà comment ma première excursion de juillet fût une oeno-escale du côté de Meursault. La gentillesse des Buisson Essa me permettant même de profiter des chambres de vendangeur ! Avec effectivement, diner en terrasse pour discuter de la vie, du terroir, des hommes autour de quelques bouteilles apportées pour l'occasion. Et le lendemain descente en cave du côté de Gevrey chez Louis Boillot (dégustation commenté ici) et passage à Vosne Romanée chez Daniel Rion, cela faisait bien 2 ans que je ne les avais visité.
Bien sûr, je suis parti avec quelques bouteilles, comme on emporte des souvenirs, et le vin, ce sera celui là :

Vosne Romanée Domaine Daniel Rion 2007 : Une belle couleur rubis clair, un nez séduisant, gourmand même, de fruit mûr, griotte, mûre, framboise sur un fond délicat de ronce, de sous-bois, de pivoine et des petites notes fûmées. La bouche est charnue mais très sapide et avec beaucoup de présence dès l'attaque, des tanins larges soyeux dans une structure droite, avec du fruit mûr, de la ronce, des notes épices réglisse/zan. La finale est tonique, sur le fruit bien mûr, un fond de ronce, et de belles notes épicées. Pas la persistance d'un grand cru bien sûr, mais pour 20 €, que voilà une jolie bouteille surtout dans son milieu de bouche très "vosnien" et très classique. Très Bien 88-90.


Alors, finalement, mon petit périple bourguignon, c'est de l'oenotourisme peut-être !

Amicalement, Matthieu

jeudi 29 juillet 2010

Carnet de vacance 3 : Bourgogne Morgon Lapierre Py Lumieres Mondeuse Magnien

La suite des dégustations par son côté Barbek Salade :

Bourgogne, Domaine Guyon 2008 : Un nez élégant de groseille sur fond fûmé avec des notes de ronce, bouche charnue tendue mais bien enrobée de tanin rond, sur la groseille et le fûmé. La finale est fraiche et salivante, un poil amer et finit sur la groseille, le fûmé, la ronce. Un Top générique qui donne beaucoup de plaisir et qui se gardera, en plus... Très Bien 86-88


Morgon, Cote du Py, Chateau des Lumières Jadot 2005 : Un nez séduisant de fruit rouge mûr, fraise marat, fond délicatement fûmé, pointe épice réglisse, note sous-bois. La bouche est corpulente, large, ample, avec des tanins soyeux mais finissant un poil sec et astringent encore sur cette bouteille, fruit rouge, réglisse, sous-bois. La finale est fraiche, large, ample, encore marquée de sa jeunesse ce qui n'était pas le cas sur la bouteille précédente, belle persistance très classe de fruit rouge mûr, fûmé. Très Bien 88

Morgon, Marcel Lapierre 2009 avec soufre : Un nez ouvert fruit rouge, fond bonbon typé gamay, note de banane quand même, quelques épices. La bouche est corpulente avec des tanins ronds, fins, sur le fruit rouge mûr, réglisse, banane, bonbon anglais. La finale est large, fraiche, longue fruit rouge croquant. Bien + 85-87

Arbin Mondeuse, Domaine Louis Magnien VV 2007 : Un nez discret très marqué de noyau avec quelques note poivrée, bouche charnue large tanin rond, finale souple mais dense sur le noyeu, le poivre. Vin très fermé actuellement. Bien 84-86.

Pour la suite, on va repasser au grand cru !