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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 5 janvier 2014

Séance d'analyse : Chassagne En Remilly 2011 en 2 élevages

Bonjour à tous,

Depuis mon retour de Bourgogne, je voulais faire cette dégustation comparative entre 2 vins issus des mêmes raisins (ceux de Thibault Morey Coffinet) mais élevés par deux de mes vignerons favoris. J'ai profité de notre petite semaine à Colmar pour faire l'exercice avec Nicolas et Marie.



A gauche : Chassagne Montrachet En remilly Morey Coffinet 2011, a droite Chassagne Montrachet En remilly Buisson Charles 2011, issu de la même parcelle, même raisins, mais vinifié et élevé par Patrick, vigneron à Meursault. Alors la patte du vinificateur se fait-elle sentir ?

Chassagne Montrachet En remilly Morey Coffinet 2011 : Un nez avec à l'ouverture une pointe de réduc grillé fugace puis c'est harmonieux, séducteur en diable, entre fruit blanc mûr, note léger grillé, pointe amande, aubépine, fond boisé classe de brioche toasté, fumé, bien intégré pointe léger vanille. La bouche est ample, sexy, matière pointe de gras, structure droite sur le fond, sur le fruit blanc, l'aubépine, l'amande grillé, et fond léger beurrée, brioche toastée. La finale est ample, sexy, pointe crayeuse, sur l'aubépine, pointe chèvrefeuille, l'amande et un boisé grillé classe. Excellent. Je retrouve bien la patte de Thibault avec des élevages bois classes, mais aussi une précision et une pureté d'école sans omettre la petite touche ronde et sexy du cru.

Chassagne Montrachet En remilly Buisson Charles 2011 : Un nez pure, plus sur le fruit blanc, la poire, note chèvrefeuille, pointe aubépine, fond léger amande grillée. La bouche est plus droite, moins enrobée, plus de tension ressentie sur le fruit blanc, puis le chèvrefeuille, le citron, fond léger crayeux. La finale est ronde puis plus tendue sur la poire, le fruit blanc, l'aubépine, fond chevrefeuille (presque tarte citron meringuée) avec un très léger boisé fumé. Excellent. Un vin moins marqué par le bois surtout en fin de bouche ou la tension se fait plus présente et du coup le cru se fait un peu moins "sexy" que chez Thibault. A nouveau, je retrouve la patte de Patrick avec une recherche de "pureté", un élevage bois différent (plus en retrait ?), en tout cas, pour une première c'est une réussite !

Conclusion : même si le vin globalement a une structure et une nature identique, je trouve que la patte des vignerons se sent. D'ailleurs Nico a assez rapidement retrouvé le "géniteur" de chaque bouteille. Je pense à l'aveugle que j'aurai aussi retrouver tant, après quelques années de dégustation de leurs vins, on retrouve une part de leur savoir faire, de leur sensibilité, de leur approche des crus. Un exercice passionnant et j'ai hâte de remettre ça avec les 2012. Patrick, après une première expérience, cherchera surement à aller plus loin sur son 2012, en dehors même de la qualité des raisins. Et la comparaison sur un millésime de meilleure réputation n'en sera que plus "jouissive" !

Amicalement, Matthieu

samedi 4 janvier 2014

Réveillon de rêve pour le nouvel an à Colmar : beaucoup de plats, beaucoup de bouteilles

Bonjour à tous,

RDV avait été pris cet été avec nos amis Alsaciens pour finir chaleureusement cette année 2013. Ces quelques jours à Colmar furent une vraie respiration et un véritable dépaysement dans ces décors de fête. Les promenades en ville ou dans les vignes, sous un temps très clément, nous permirent d'éliminer les quelques excès concédés dans ces moments de fêtes (grimper le Sommerberg, ça aère sérieux).

Justement, la soirée du réveillon, organisée de longue date, fût le point d'orgue de cette semaine festive et rafraichissante. Le menu fût assez classique mais avec de magnifiques produits : huitre fines claires N°2 absolument superbes, saumon fumé du meilleur traiteur Colmarien, terrine de foie gras maison réalisée de main de maitre par Marie. Pour le plat, l'échine de porc confite 7H avec ces navets boule d'or et la purée de panais fût une réussite de tendresse et de saveurs associés, tandis que le plateau de fromage de compétition, le fondant au chocolat et la salade de fruit apportèrent la touche de fraicheur parfaite pour bien démarrer 2014.

Evidemment, lorsque vous faites ce genre de diner avec des passionnés de vins et 2 des plus grands vignerons Alsaciens, vous buvez bon, voir très bon et même exceptionnel par instant.

Très peu de bouteilles flinguées et quelques photos manquantes... Pas pris de notes pendant le dîner mais les discussions furent passionnées et passionnantes pour chaque bouteille dégustée car Michel Ginglinger et Jean Boxler sont aussi de véritables pointures et connaissent le vignoble Français remarquablement. Dégustés (et même bue...) à l'aveugle, en grande forme, j'ai identifié nombre de millésimes et quelques appellations. ça devait être la proximité de ces deux pointures Alsaciennes ou l'émulation autour des commentaires... C'est tellement rare que je m'auto congratule pour bien démarrer cette année 2014 !

 
Les vins les plus notables, et pour démarrer tout de suite très fort, ce superbe Riesling Ginglinger 1970 (grand millésime Alsacien), assemblage d'Eichberg et Pfersigberg, qui avec son fond pétrolant légèrement, a une classe folle, les agrumes confit en rétro se mariant parfaitement aux épices safran et cette pointe pétrolante (plutôt terpénique, encaustique), superbe vin. Ensuite, même genre, mais un peu plus rond et plus jeune, superbe aromatique, avec une bouche présentant une pointe de gras, mais gardant une fraicheur suffisante, je dis Riesling 2000 pour ce beau vin, que je place plutôt en granite, bien pour le millésime, moins pour le terroir. Riesling Clos Hauserer 2000 ZH; Excellent. Ensuite le Bouzeron d'Aubert 2011 nous a balladé du Chablisien à Vouvray, difficilement identifiable mais un joli vin bien fait (pour une fois que je goutte bien ce vin !). Arrive ensuite, un vin superbe d'équilibre, Nicolas met en jeu ses bijoux de famille pour un Sancerre, Jean qui a apporté ce vin, rigole. Moi je ne trouve pas ça variétal du tout pour un sauvignon, mais l'équilibre par contre correspond bien. Très pur et précis, avec une belle maturité soutenue par une fraicheur bien enrobée fait très 2010, on attend la note de buis qui ne vient pas. Mais je n'ai pas non plus le mousseron, ni la coquille d'huitre du Chablis, je sèche. C'est bien un Sancerre, bravo Nico, et ce Petit Chemarin de Vincent Pinard 2008, le bien nommé, est un très joli vin ! Le Montlouis Remus plus 2008 de Jacky Blot est nettement moins réussi, un peu lourd et pataud avec des notes boisées marquantes, assez caricatural, je l'ai même identifié. Le Meursault 99, également identifié, a un nez assez classique avec une pointe de réduc à l'ancienne, une bouche bien tendue et bien enrobée et une finale un peu tranchante, bien dense et jolie persistance toasté beurrée avec du fond. Excellent 92 (17) ce Meursault 99 Tête de Murger Spécial de Patrick Javiliers. On monte encore d'un cran avec le Chassagne Cailleret 2001 de Ramonet en magnum. Un nez superbe de finesse d'intensité et très harmonieux, une bouche ample à l'attaque, matière suave équilibrée par une fraicheur d'école, une finale tout en équilibre avec une pointe de puissance et une longue persistance très classe. Exceptionnel 96 (18,5). On passe au rouge.

 
Et ça commence très fort avec la bouteille de Stéphane. Un nez typique de vieux Beaune à maturité avec ce petit fond moka ou sauce Maggi comme dirait Michel. La bouche soyeuse équilibrée par une pointe acidulée, tout en équilibre, finit tonique avec une persistance immense. Je lance Beaune 85, stephane me dit plus vieux, je répond 78 (ce qui ne m'étonne guère après coup ;-) et a nouveau superbe 95 (18) pour ce Beaune Clos des Mouches Drohin 78. Je sers ensuite Bon Pasteur 85 qui va tout à fait tenir son rang, pas beaucoup de truffe pour un vieux Pomerol, mais la structure en bouche tient bien, apportant la densité qui tient le velouté du merlot mûr. Une jolie finale bien persistante sur un fond de vieux cuir et de fruit rouge légèrement kirché joue bien la partition. Tout le monde apprécie. Excellent 93 (17). Le vin suivant est bien dans la même lignée, mais bien plus jeune. Un nez encore légèrement boisé avec une pointe de caramel/vanille mais une bouche irréprochable, belle structure tannique plus charpentée, une rondeur de merlot, de la fraicheur et une finale bien équilibrée et longue avec un début d'évolution. Jean et moi partons pour Saint-Emilion (Stéphane aussi je crois) et je pense qu'il s'agit de 2001. Quand je pense que ce vin a failli ne pas avoir l'agrément, pas assez caractéristique !!!! 12 ans après, ce Saint-Emilion Soutard 2001 pourrait sans doute en montrer à bien d'autres, bravo François (De Ligneris). Ensuite, je sers ma 2 eme bouteille ouverte depuis le matin. Je vois quelques rictus mais de "crispation" maxillaire, il faut dire que cet Hermitage La Chapelle 95 de Jaboulet, est encore Très jeune. Superbe profondeur, c'est droit et cistercien, le millésime déjà austère, renforçant ce caractère classique des grands Hermitages, mais là l'acidité est encore saillante et la matière ne l'enrobe pas encore suffisamment. Très beau vin pour qui aime ce style, ce qui n'est pas le cas de nos amis Alsaciens. Jean craint de servir son vin suivant, il faut dire, grand écart dégustatoire... Jeune, nez de pinot très mûr, fruit noir, épice, réglisse sur un fond boisé classe. Bouche soyeuse, ample, pleine de gourmandise avec une sucrosité marquée mais gardant un équilibre intéressant avec une belle finale. Je pense à un Pinot nuiton de 2009, très joli vin que ce Nuits St-Georges Aux Boudots 2009 de Méo Camuzet. Enfin, Nicolas propose un dernier vin, a nouveau ça pinote, mais c'est plus évolué, dans un style sauvage, surtout en bouche ou l'acidité est assez forte mais pas encore bien enrobée par une matière sauvage, c'est puissant, carré avec une finale fraiche, longue, typique selon moi du millésime. Je place ce vin à Gevrey en 2002 ou éventuellement à Morey. Bien pour le millésime, par contre ce Chambolle Musigny Roumier 2002 ne fait pas très Cambuléen. Petite déception au vue de l'étiquette sur cette bouteille.

On ne pouvait pas finir sans quelques sucres quand même. Jean a apporté une VT 96 (Riesling ou Pinot gris, c'est au moment de minuit, et dans la confusion, je ne me rappelle plus) de très belle qualité, bien équilibrée entre acidité et sucre, a tel point que le profil fait plutôt demi-sec. Mais Nicolas a ouvert une bombe atomique. tout le monde s'incline devant cet équilibre d'école, alliant harmonie, délicatesse, puissance, finesse et immense persistance avec une pointe de gourmandise. Très grand vin que ce Pinot Gris, Clos Windsbuhl VT 94 de Zind Humbrecht. Exceptionnel 97 (18,5). Quelques bulles ont été ouvertes mais ce n'est pas mon style, aucun souvenir sauf le crément de Michel qui faisait beaucoup plus vin que les Champagnes.

Les vins ont été terminés sur les jours suivants (le lendemain fut difficile car le crachoir était loin de moi...:-) et les meilleurs ont confirmés leur grandeur le lendemain (Clos des Mouches, Chassagne et Pinot VT).

Très belle soirée, finit tardivement comme il se doit et qui a magnifiquement clos cette année 2013 que j'oublierai vite et lancer superbement 2014 !

Amicalement, Matthieu

dimanche 29 décembre 2013

Nombreux vins dégustés avant les fêtes !

Bonjour à tous,

Nombreux vins dégustés avant les fêtes avec, dans la série Languedoc Roussillon :

Cote Roussillon Domaine du Clos des Fées VV 2007 : Un nez séduisant de cerise mûre, figue, pointe léger kirchée alcool, note léger fumé, de la profondeur sur l'amande, l'orange confite mais aussi garrigue sur un fond cacao pointe amer classe. La bouche est corpulente, belle attaque, ample, de la structure, des tanins soyeux encore un poil sauvage, belle intensité sur la cerise, le fruit rouge mûr, note orange sanguine, amande, fond cacao pointe amer. La finale est puissante, un peu marqué kirch alcool quand même mais de la fraicheur aromatique, orange confite, garrigue, sur un fond cacao classe et gourmand. Très bien fait, ça, j'aime bien car on reste dans l'équilibre alcool, maturité, matière, fraicheur avec une aromatique fruité, épice séduisante. TB-Excellent 91 (16,5)

Châteauneuf du Pape, Guigal 2006 : Un nez de fruit noir, note prune, animal et cuir, fond léger cacao et fumé. La bouche est bien équilibrée, corpulente, tanins soyeux, large, rond, sur le fruit noir, la prune, note animal, cuir, fond cacao et léger fumé. La finale est ronde, ample, pointe gourmandise, de fruit noir, prune enfin la figue, animal cuir, fond léger fumé et cacao. TB+ 90 (16)


Vosne Romanée, Les Beaumonts Rion 2002 : Un nez  avec une pointe réduc à l'ouverture, sur le fruit rouge, note sous-bois, ronce, amande, fond léger fumé, peu ouvert ou pas très complexe. La bouche est charnue, tanins soyeux à la vosne, sur le fruit, mais toujours un coté peu réduc, note ronce, sous bois, fond amande fumé. La finale est tonique, soyeuse dans son empreinte, fruit noir, ronce, sous bois, léger fumé. C'est bon mais on peut s'attendre a plus. TB 89 (15,5)

Saint-Emilion, Château Beausejour Duffau Lagarosse 1986 : Un nez évolué, style austère, cassis, note bourgeon cassis un peu marqué, encre, fond champignon, sous bois. La bouche est corpulente, léger creux en attaque, tanins soyeux, droits un peu austère quand même, sur le cassis, le bourgeon de cassis, l'encre, fond sous bois et champignon. La finale est fraiche, tonique, assez puissante, longue persistance de cassis, d'encre, de sous bois, léger champignon. Bien mais pas très rigolo et plutôt rive gauche comme style. TB 89 (15,5)

Macon-Pierreclos, Guffens Chavigne 2011 : Un nez séduisant de fruit blanc, poire, note pralin, chevrefeuille, amande, fond léger crayeux. La bouche est ronde, matière soyeuse, sexy avec une jolie touche de gras, la structure est droite qui tient la bouche, sapide sur le fruit blanc, le chevrefeuille, l'amande, note pralin fond de roche craie. La finale est ronde, sexy, belle persistance de fruit blanc, pralin, chevrefeuille, amande grillé, craie. TB-Excellent 91 (16,5)

Montlouis, Chidaine Choisilles 2010 : Un nez expressif, séduisant, de pomme, de coing, note de miel, d'ananas, d'amande, fond de craie, de roche, léger tourbé. La bouche est onde a l'attaque, puis c'est tendue, matière de belle densité, sapide sur la pomme, le coing, note de craie marquée, d'ananas, fond de roche légèrement tourbé. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique et vive avec une belle persistance de fruit blanc, pomme, poire, note exotique ananas, pointe miel, fond salin de roche, de craie, et toujours ce côté tourbé très classe. Excellent 91-93 (16,5-17,5)

Arbois, Domaine Tissot Chardonay Les Graviers 2005 : Un nez marqué d'une réduction souffre allumette qui masque tout, secoué dans tout les sens, un peu de fruit blanc, de mirabelle, note de miel, fond fumé grillé (mais sans doute réduc). La bouche est ronde à l'attaque, petit creux, tendue, droit profond fruit blanc mais encore cette réduction type allumette (en bouche ???), un peu de miel de mirabelle. La finale est fraiche juste équilibre mais aromatique dominé par ces notes allumettes, c'est désespérant ! BOF, peu de plaisir pour ne pas dire pas. 2eme bouteille comme ça à 5 ans d'écart. J'espère que c'est seulement une erreur car sinon je ne comprends pas l'intérêt de ce type de vins.

Série retour de Bourgogne, on goutte :

Beaune, Vignes Franches Rebourgeon Mure 2011 : Un nez sur le noyau de cerise qui s'ouvre doucement avec un peu de fruit. La bouche est charnue, un peu fermée, beaux tanins pas d'une grande densité mais soyeux, encore sur le noyau de cerise, note ronce. La finale est fraiche avec une persistance honnête et qui gagne en complexité à l'aération. Clairement encore fermé, a attendre tranquillement. Bien-TB 86-89 (14,5-15,5)

Volnay, Champans Voillot 2011 : Un nez discret qui s'ouvre après 2H, joli, de cerise, de fruit rouge, pointe de ronce, note légère épice, sureau, fond avec de la profondeur sur le réglisse, et fumé classe. La bouche est charnue, large, ample, une certaine densité quand même avec des tanins soyeux et caressants, encore un peu austère, sur la cerise et son noyau, fruit rouge, note ronce, sous bois, pointe réglisse, fond profond et fumé, ça manque encore d'un poil de charme, austérité de jeunesse. La finale est profonde , toujours cette pointe d'austérité qui se tient sur sa matière, persistance honnête de cerise, fruit rouge, noyau, ronce, fond épicé réglisse et fumé classe. Excellent 91-93 (16,5-17)

Marsannay, Champs Salomon Bart 2011 : Un nez séduisant, classe, de fruit noir, note de ronce, d'épice fond léger boisé fumé classe. La bouche est ronde, corpulente, tanins soyeux, sapide sur le fruit noir et rouge mûr, note épice et ronce fond fumé. La finale est ronde, belle persistance, tout en friandise de fruit, épice, fumé.  Pas très complexe, mais très friand et bon. TB-Excellent 89-91 (16).

Amicalement, Matthieu

samedi 28 décembre 2013

Vins de Noel : Las Cases 75, Lafaurie Peyragey 97, Schlossberg Bott Geyl 08

Bonjour à tous,


Pour ce repas de Noel en petit comité, un menu simple : huitres, foie gras, saumon, salmis de faisans, fromage, tiramisu à ma façon (thé, fleur d'oranger, menthe)

Pour accompagner ce diner, après mûres réflexions :

Riesling Schlossberg Domaine Bott Geil 2008 : Un nez pointu, encore fermé à l'ouverture, sur la roche, puis les agrumes, mandarines, pointe confit, note de pierre, roche, et fleurie chevrefeuille, fond léger crayeux et après 6H plus ouvert avec un léger pétrole. La bouche attaque ample, très granitique, puis une vive acidité enrobée d'une matière un poil grasse, de la tension sur la craie, l'agrume, léger confit entre clémentine et citron, chevrefeuille, fond roche, légère sensation de sucrosité et gaz, l'ensemble s'harmonisant nettement à 24H d'ouverture. La finale est ronde, ample, puis tendue et vive, salivante, persistance honnête d'agrume mûr, de roche, de craie, de citron chevrefeuille, pointe miel sucreuse et fond qui pétrole à 24H. Un vin qui joue le grand écart entre acidité et SR à l'ouverture, mais qui devient plus harmonieux, fin, et équilibré (moins de sensation de sucre) à 24H. TB-Excellent 90 puis à 24H Excellent 92 (16,5-17)

Saint-Julien, Château Léoville Las Cases 75 : Un nez complexe, classe, de cassis, fruit noir, note encre, de vieux cuir, de sous-bois, pointe de champignon, fond fumé et épice. La bouche est large, puissante, au tanins fins et fondus, précis, soyeux a souhait, qui enrobe la fraicheur, donnant de la profondeur, sur le fruit noir mûr, note orange sanguine, sous-bois, pointe encre, fond cuir, champignon, un ensemble qui reste un peu plus austère que dans mon souvenir. La finale est fraiche, tonique, puissante, incisive quelle énergie, longue persistance de fruit noir mûr, d'encre, de cuir, fond fumé et épice. Excellent 94 (17,5). Très beau vin bien sûr mais un style plus austère que la précédente bue qui délivrait un message plus enjoué et plus ouvert.

Sauternes, Château Lafaurie Peyraguey 1997 : Un nez très séduisant, de mandarine confite, note de fruits rôtis, de cire d'abeille, d'hydromel, fond rôti et épicée, pointe mentholée. La bouche est ronde, très belle matière suave, belle acidité qui tient la bouche, très équilibré sur l'agrume confit et rôti, clémentine, mandarine, note de miel, d'hydromel, fond cire abeille, épice, mais aussi pointe fraiche végétale. La finale est tonique avec une longue persistance de fruit rôti, agrume confit, hydromel, cire d'abeille et retour fumé superbe. Excellent 93 (17)

Un bien beau dîner ! Maintenant on va se régaler des restes et préparer activement le nouvel an !

Amicalement, Matthieu

samedi 21 décembre 2013

Episode 3 : Des diners dégustations

Bonjour à tous,

Bien sûr, lors du WE, des diners dégustations en compagnie de quelques amis vignerons avec comme d'habitude de nombreuses bouteilles !


Dans mon souvenir, un Riesling Kitterle 2008, joli, un peu plus rond que le Sclhossberg Saint-Catherine de Weinbach 2002 qui bien droit était fin et délicat avec beaucoup d'élégance (Excellent 92), Le Sancerre de Mellot cuvée Génération 2009 était méconnaissable, avec un côté élevage presque caramel assez écoerant, bouteille seulement, j'espère...


Le Vouvray sec Le Mont de Huet 2005 était superbe, un vin avec de la tension, de la fraicheur de bout en bout, superbement enrobée d'une mataière suave,une longue finale salivante, citronnée, pointe de craie note terpénique. Très beau vin Excellent 94. Le Chablis Vaudésir 2000 de Droin fût un beau représentant de sa région. Je l'ai d'ailleurs identifié tant ces notes de mousserons, de coquille d'huitre dans une bouche ronde avec une pointe de gras bien soutenu par la tension et la finale aux doux aromes de girolle était typique. Excellent 93. Le Meursault Perrières 97 de Grivault après une légère réduction a eu besoin d'aération pour délivrer son message classique Murisaltien dans mon souvenir, bon vin.


Le Chassagne Morgeot 2008 de Germain était superbe. Belle attaque ample, de la tension, de la profondeur et une longue finale élégante avec une pointe crayeuse. Excellent 94. Je ne me rappelle plus du vin suivant ! On passe au rouge avec une Janasse 2005 déséquilibré entre matière, alcool, fraicheur.


Le Cloudy Bay, pinot noir 2008 est un joli vin, avec un boisé certes marqué, mais, classe, élégant sur le toasté, une bouche bien équilibré entre maturité et fraicheur, une belle finale fraiche et longue, pas une immense personnalité mais un bon vin néo zélandais TB+ 90 ! L'Hermitage Bessards 97 de Delas était un peu dissocié, les tanins d'un côté, l'acidité de l'autre. Le Bonnes Mares 2006 offert par Martin Bart fût conforme à son satnding, joli nez, bouche intense, large ample bien mûr, finale large avec une très belle persistance fruit fumé épice. Excellent 93.


Bon, a tout seigneur, tout honneur ! Cette Landonne 2004 de Guigal servie en début de repas, en a surpris plus d'un. Je l'ai servi rapidement car juste après un vin sudiste marqué d'un élevage prononcé too much pour moi, le contraste avec l'élégance de la Landonne était net. Une bouche velours certes encore marquée sur le fond par un élevage prononcé mais qui ne masquait plus le cassis, le poivre, les épices et une finale d'une persistance immense. Grande bouteille de plaisir. Excellent 95. Le Gevrey petite Chapelle de Gyillon ne m'évoque plus beaucoup de souvenir, tandis que le Zeo pointé cabernet de Loire (Chinon je crois) de type "naure" était un bon vin franc plutôt réussi même pour moi qui ne suis pas fan des cabernets ligérien.


Le Gigondas Prestige des Hauts Garrigues Santa Duc 2006 ne devrait pas me laisser de grands souvenirs sauf que c'est une blague avec Stephane Wasser ;-) qui avait beaucoup apprécié ce vin dans son club. Moi, je n'avais pas aimé le style. Dégusté ensemble, nous avons convenu que le vin sans être mauvais, n'avait rien d'exceptionnel, un Gigondas avec de l'élevage un poil trop marqué et pas très élégant, mûr, et manquant de mon point de vue de fraicheur sur ce millésime. Le Volnay Caillerets de Louis Boillot ne m'évoque pas non plus de souvenir particulier, donc un bon vin. Le Saumur Clos Rougeard 2001 était un poil violent de part son acidité un peu marqué mais un joli vin dans le contexte de son millésime.


Les 3 Bordeaux qui suivent ont tous tirés leur épingles du jeu. Le Cos d'estournel 98 présentait cette bouche onctueuse assez classique du cru, mais gardant la fraicheur. belle quille Excellent 92. le Haut Bailly 2000, avait pour lui beaucoup de profondeur dans ce millésime chaud, beaucoup d'élégance car pas de notes confites. Excellent 93. Enfin cette Mission Haut Brion 72 était encore bien vivante, avec une bouche toute fondue ample caressante, une finale certes souple mais dans ce millésime faible, quelle belle longévité, et décidément vraiment un très beau cru. Excellent 92

Enfin ce magnum de Pommard village 85 de Rebourgeon Mure en a scotché plus d'un ! Un nez classique avec une belle évolution, une bouche ronde, puissante, tanins soyeux amples et de la fraicheur. Pas de confit sur ce millésime mûr, et une finale longue avec de beaux aromes fruits noir et rouge mûrs, note sous-bois, et moka, fond de champignons, de cuir. Très belle bouteille. Excellent 93; Merci Daniel !
 
Le lendemain, pas pris de photos, mais le diner avec Jean-Pierre fût chaleureux avec dans mon souvenir : un superbe Riesling Engelberg de Mélanie Pfister 2010, l'archétype pour moi de Riesling Calcaire. Fin fleurie, grande délicatesse et pourtant du fond, de la puissance, tension superbement enrobée d'une matière sans sucrosité. très belle bouteille Excellent 94-96. Des Meursaults de Jean Pierre très classe et pure avec un Cras 2012 bien ample et crayeux, associant rondeur et tension. Et mathieu me rappelle le superbe Tessons 2007 de Buisson Charles, un Meursault, dense, plein avec une superbe persistance

Un Calon Ségur 2005 surprenant de buvabilité. Puissant et fin, de la tension, de l'énergie, ample mûr, bref un 2005, ce grand millésime annoncé se confirme à chaque dégustation. Un Gevrey de denis Mortet 2001 qui faisait 2003, chercher l'erreur ou le travail en cave. Un Fonsalette 98 ou tout le monde a identifié Reynaud mais moi ne me convainc pas. Certes l'aromatique fruit rouge mûr est très gourmande et les tanins velours caressent le palais mais l'alcool, la puissance me donne une impression de déséquilibre général et l'ensemble me fatigue rapidement, je n'ai pas envie d'y revenir ! Désolé Serge, moi ce n'est pas mon type de vin, je ne les trouve pas harmonieux.

Enfin, nous avons pu déguster un beau Champans 74, un grand Rugiens 69 mais surtout pour moi, un superbe Champans 64, tendu, avec une pointe de puissance, dynamique et une longue persistance classe complexe. Evidemment du grand art. Merci Jean-Pierre.
 
Amicalement, Matthieu
👋 Bonjour, quel vin souhaitez-vous rechercher ?