Bonjour à tous,
Donner une chance à un millésime annoncé "pourri" comme les 2008 en Rhone nord.
Crozes Hermitage, Domaine Combie, Clos des Grives 2008 : Un nez puissant de belle syrah sur le cassis, marqué du poivre blanc, pointe de violette aguichante et fond toasté moka en trace délicate. La bouche attaque montante, charnue, belle sapidité cassis, poivre, moka, matière un peu lache, c'est sûr et pas grande concentration mais joli soyeux, finale un peu fluide mais qui existe et surtout affiche une belle persistance (pas un gd millésime mais une grande réussite) ! Très Bien 88-90
Ou encore donner une chance à 2eme bouteille d'un vin ou la première était très décevante.
Pommard, Domaine Caillot Grand Epenots 2002 : Un nez fin, terrien, fruit rouge, cerise sur fond fûmé, notes pierreuses et pointe agrume orange. La bouche est corpulente avec des tanins ronds c'est droit, c'est sûr ça manque de densité pour 1erC mais les notes de fruit rouge, terre, ronce, fûmé, sont très jolies. La finale est fraiche, droite, gagne en puissance sur le fruit rouge, orange, ferreux, fumé. Aromatiquement plus en phase avec son standing ! Très Bien 87
Amicalement, Matthieu
Promenade sensuelle de Matlebat dans les caves, le vin, la dégustation de grands crus que vous pouvez retrouver en vidéos sur Youtube
Bienvenue sur ce blog de dégustation

samedi 2 octobre 2010
lundi 27 septembre 2010
Secret Wine : ma dégustation
Bonjour à tous,
Sélectionné pour participer à l'opération Secret Wine, je reçois donc 3 bouteilles identiques seulement différencié par un N°.
N° 079 :
Nez gourmand fruit rouge mûr, prune, un côté lacté, et noyau, de l'olive noire fond léger boisé un peu caramel ou pas de boisé mais confit, côté bio, peu soufré, base grenache, syrah peut être carignan, très fruit et mûr. La bouche est large, sapide, tanin soyeux bien extrait, corpulent, matière bien travaillé, fruit rouge mûr, lacté, prune, mûr à la limite du confit, un côté noyau. La finale est tenu par l’alcool sans être trop grasse, manque un peu de vivacité, milésime bien mûr, limite confituré belle persistance, beau terroir, beau travail style soigné à la vinification en mode « moderne » vers le fruit.
Ça ressemble au type de vin de la Mordorée, et le côté prune fruit rouge m’amène sur du très beau village cote du rhone, et de vieille parcelle bien placée, peut-être : Rasteau, Lirac, Cairane. Peut-être même Vacqeyras, Gigondas voir Chateauneuf. Après une longue hésitation entre 2006 sur une matière manquant de finesse et 2007 pour le côté charge alcoolique et forte maturité, je reste sur 2007.
Après 24 H00 un fond fûmé indique quand même un boisé d’une cuvée ambitieuse, la raison me pousserait à dire très beau Cote du Rhone, mais j’irai juqu’au Chateauneuf du pape, 2007, belle cuvée, belle maison. 90-92
N° 390 :
Nez du même type, sudiste mais plus poivré et surtout terriblement marqué d'un boisé vanillé caramel coco à l’ouverture masquant les aromes primaire hormis le cassis, pointe fleurie qu'on devine, ça fait très syrah du nord ambitieuse, gros élevage, sur un millésime moyen. La bouche charpentée attaque carrée tanin rond puis ça devient plus fluide, et souple, cassis mûr, boisé vanille/fûmé/toasté (qui masque la typicité, on pourrait aussi bien être à bordeaux, rhone nord, loire ambitieux...) tanin accroche un peu en séchant légèrement confirmant une extraction qui s’est fini à temps, finale un poil fluide un peu marqué alcool qui chauffe cassis, vanille note poivrée qui ramène en Rhone nord ou en tout cas un assemblage avec pas mal de syrah. 24H après le boisé se fait très fûmé/pneu brûlé plutôt style Tardieu Laurent que Guigal qui était ma piste à l’ouverture. La finale un peu fuyante fait 2008, mais la matière ? Du Saint Joseph Guigal Lieu dit, je passe à Tardieu-Laurent le Crozes Hermitage.
Etant donné que le boisé écrase un peu tout, je finirai donc par Crozes Hermitage Tardieu Laurent mais c’est tellement boisé que ça pourrait être le Vacqueyras VV, ou à Bordeaux, en côte de Provence, en Loire ou partout ailleurs ! 86-88
N° 714 :
Nez plus fermé assez alcool médicinal kirch, note cerise et noyau,pointe fleurie et un léger fond fûmé/pain grillé, bouche charnue tanin assez rustique, structure droite, peu d’amplitude, plus de fraichuer que les bouteilles précédentes, matière qui s’exprime peu, ou moins travaillé, faible intensité aromatique, c’est assez étriqué à date, cassis peut-être, cerise et son noyau, cacao amer, finale fraiche assez courte poivrée, pointe végétale poivron plus que ronce sous bois, donc pas de pinot à mon avis. Le vin est assez muet aromatiquement ce qui n’aide pas.
Compliqué, ça ne m’évoque pas grand-chose, le côté poivré me ramènerait au sud tandis que la structure de la bouche m’enverrai en Loire. Mais pas de poivron marqué plus que ça, pas de signe aromatique de cabernet ou merlot.
Après 12H00, un côté fleurie apparait pouvant relancer l’hypothèse Languedoc, voir merlot du Languedoc basique. Au final, quitte à dire quelque chose, je finirai en Languedoc avec un assemblage de nombreux cépages, syrah, carignan, grenache,… avec un Coteaux du Languedoc 2007 et si j'osais je dirai même Minervois. 84-86. Et après 24H00 de plus, le vin tient encore ! Pour un merlot du languedoc, c'est fort.
La réponse sous quinzaine !
Amicalement, Matthieu
Sélectionné pour participer à l'opération Secret Wine, je reçois donc 3 bouteilles identiques seulement différencié par un N°.
N° 079 :
Nez gourmand fruit rouge mûr, prune, un côté lacté, et noyau, de l'olive noire fond léger boisé un peu caramel ou pas de boisé mais confit, côté bio, peu soufré, base grenache, syrah peut être carignan, très fruit et mûr. La bouche est large, sapide, tanin soyeux bien extrait, corpulent, matière bien travaillé, fruit rouge mûr, lacté, prune, mûr à la limite du confit, un côté noyau. La finale est tenu par l’alcool sans être trop grasse, manque un peu de vivacité, milésime bien mûr, limite confituré belle persistance, beau terroir, beau travail style soigné à la vinification en mode « moderne » vers le fruit.
Ça ressemble au type de vin de la Mordorée, et le côté prune fruit rouge m’amène sur du très beau village cote du rhone, et de vieille parcelle bien placée, peut-être : Rasteau, Lirac, Cairane. Peut-être même Vacqeyras, Gigondas voir Chateauneuf. Après une longue hésitation entre 2006 sur une matière manquant de finesse et 2007 pour le côté charge alcoolique et forte maturité, je reste sur 2007.
Après 24 H00 un fond fûmé indique quand même un boisé d’une cuvée ambitieuse, la raison me pousserait à dire très beau Cote du Rhone, mais j’irai juqu’au Chateauneuf du pape, 2007, belle cuvée, belle maison. 90-92
N° 390 :
Nez du même type, sudiste mais plus poivré et surtout terriblement marqué d'un boisé vanillé caramel coco à l’ouverture masquant les aromes primaire hormis le cassis, pointe fleurie qu'on devine, ça fait très syrah du nord ambitieuse, gros élevage, sur un millésime moyen. La bouche charpentée attaque carrée tanin rond puis ça devient plus fluide, et souple, cassis mûr, boisé vanille/fûmé/toasté (qui masque la typicité, on pourrait aussi bien être à bordeaux, rhone nord, loire ambitieux...) tanin accroche un peu en séchant légèrement confirmant une extraction qui s’est fini à temps, finale un poil fluide un peu marqué alcool qui chauffe cassis, vanille note poivrée qui ramène en Rhone nord ou en tout cas un assemblage avec pas mal de syrah. 24H après le boisé se fait très fûmé/pneu brûlé plutôt style Tardieu Laurent que Guigal qui était ma piste à l’ouverture. La finale un peu fuyante fait 2008, mais la matière ? Du Saint Joseph Guigal Lieu dit, je passe à Tardieu-Laurent le Crozes Hermitage.
Etant donné que le boisé écrase un peu tout, je finirai donc par Crozes Hermitage Tardieu Laurent mais c’est tellement boisé que ça pourrait être le Vacqueyras VV, ou à Bordeaux, en côte de Provence, en Loire ou partout ailleurs ! 86-88
N° 714 :
Nez plus fermé assez alcool médicinal kirch, note cerise et noyau,pointe fleurie et un léger fond fûmé/pain grillé, bouche charnue tanin assez rustique, structure droite, peu d’amplitude, plus de fraichuer que les bouteilles précédentes, matière qui s’exprime peu, ou moins travaillé, faible intensité aromatique, c’est assez étriqué à date, cassis peut-être, cerise et son noyau, cacao amer, finale fraiche assez courte poivrée, pointe végétale poivron plus que ronce sous bois, donc pas de pinot à mon avis. Le vin est assez muet aromatiquement ce qui n’aide pas.
Compliqué, ça ne m’évoque pas grand-chose, le côté poivré me ramènerait au sud tandis que la structure de la bouche m’enverrai en Loire. Mais pas de poivron marqué plus que ça, pas de signe aromatique de cabernet ou merlot.
Après 12H00, un côté fleurie apparait pouvant relancer l’hypothèse Languedoc, voir merlot du Languedoc basique. Au final, quitte à dire quelque chose, je finirai en Languedoc avec un assemblage de nombreux cépages, syrah, carignan, grenache,… avec un Coteaux du Languedoc 2007 et si j'osais je dirai même Minervois. 84-86. Et après 24H00 de plus, le vin tient encore ! Pour un merlot du languedoc, c'est fort.
La réponse sous quinzaine !
Amicalement, Matthieu
dimanche 26 septembre 2010
Un diner travaillé : Hermitage Emilie Remizieres, Saint Julien Lagrange
Bonjour à tous,
Pour accompagner les vins, j'aime bien cuisiner comme beaucoup d'entre nous d'ailleurs. L'occasion de jolis diners est souvent pretexte à sortir de belles bouteilles, c'est le mérite après le "travail".
Sur un Tiramisu des mers, un Riesling Pfersigberg 2009 de Ginglinger va parfaitement convenir. Son côté "demi-sec" accompagnant très bien le mascarpone pomme, endive, roquefort.
Un nez expressif d'agrume confit, note florale, pointe d'encaustique. La bouche présente une belle matiere, longue, droitre, bien enrobée avec une grande sapidité d'agrume confit, encaustique. La finale sur une pointe de "sucré" se déroule longue et complexe ou s'exprime l'encaustique, l'agrume confit, les épices. Très Bien + 89-91
Pour les magrets fûmés, pomme graisse de canard et haricot "asiatique", deux rouges :
Hermitage, Domaine Remizieres Emilie 1999 : Un nez mûr de cassis, un peu lacté, poivre, note de suie, fond boisé toasté (moins présent que sur les précédentes quilles). La bouche est charpentée, large a l'attaque, sur le cassis mûr, le poivre, le fumé, de jolis tanins soyeux, doux puis ça s'allonge sur une belle fraicheur en s'affinant. La finale reprend de l'amplitude, légère pointe amer, rattrapé par le côté mûr, doux, cassis, poivre, et fond boisé toasté. Très beau vin, plus "chaud" et "doux" que le suivant. Excellent 91
Saint-Julien, Chateau Lagrange 1996 : Un très beau nez classique sur le cassis, boite à cigare, note bougeon cassis et fond fûmé, graphite. La bouche est corpulente, bien équilibré, des tanins fins et soyeux, cassis mûr, fruit rouge, boite a cigare, pointe amertume. La finale est fraiche, longue, profonde, cassis mûr, cigare, graphite, bourgeon cassis. Grand classique, bien fait, beau millésime, la classe. Excellent 91. Un poil de plus en complexité, mais un poil de moins en gourmandise et donc un peu moins facile que le précédent !
Amicalement, Matthieu
Pour accompagner les vins, j'aime bien cuisiner comme beaucoup d'entre nous d'ailleurs. L'occasion de jolis diners est souvent pretexte à sortir de belles bouteilles, c'est le mérite après le "travail".
Sur un Tiramisu des mers, un Riesling Pfersigberg 2009 de Ginglinger va parfaitement convenir. Son côté "demi-sec" accompagnant très bien le mascarpone pomme, endive, roquefort.
Un nez expressif d'agrume confit, note florale, pointe d'encaustique. La bouche présente une belle matiere, longue, droitre, bien enrobée avec une grande sapidité d'agrume confit, encaustique. La finale sur une pointe de "sucré" se déroule longue et complexe ou s'exprime l'encaustique, l'agrume confit, les épices. Très Bien + 89-91
Pour les magrets fûmés, pomme graisse de canard et haricot "asiatique", deux rouges :
Hermitage, Domaine Remizieres Emilie 1999 : Un nez mûr de cassis, un peu lacté, poivre, note de suie, fond boisé toasté (moins présent que sur les précédentes quilles). La bouche est charpentée, large a l'attaque, sur le cassis mûr, le poivre, le fumé, de jolis tanins soyeux, doux puis ça s'allonge sur une belle fraicheur en s'affinant. La finale reprend de l'amplitude, légère pointe amer, rattrapé par le côté mûr, doux, cassis, poivre, et fond boisé toasté. Très beau vin, plus "chaud" et "doux" que le suivant. Excellent 91
Saint-Julien, Chateau Lagrange 1996 : Un très beau nez classique sur le cassis, boite à cigare, note bougeon cassis et fond fûmé, graphite. La bouche est corpulente, bien équilibré, des tanins fins et soyeux, cassis mûr, fruit rouge, boite a cigare, pointe amertume. La finale est fraiche, longue, profonde, cassis mûr, cigare, graphite, bourgeon cassis. Grand classique, bien fait, beau millésime, la classe. Excellent 91. Un poil de plus en complexité, mais un poil de moins en gourmandise et donc un peu moins facile que le précédent !
Amicalement, Matthieu
vendredi 24 septembre 2010
Dégustation en aveugle : Haut Brion Mouton Rotschild
Bonjour à tous,
Toujours dans cette soirée inaugurale FAV, une dégustation de 5 vins en aveugle était proposée. Un exercice qui m'amuse beaucoup.
On me sert le premier vin. Au nez, on sent un Bordeaux jeune ambitieux avec un nez mûr léger kirch, du fruit sur un fond boisé fûmé classe, note de tabac. La bouche est superbe, corpulente, tanin soyeux amples, c'est bien mûr mais ça garde de la droiture et de la finesse. La finale est longue complexe sur le fruit, le tabac, très belle persistance.
Lorsque que le préposé revient serveir le 2eme vin, je m'aventure pour tester : "le premier c'est un Bordeaux ambitieux année jeune et souple, genre 2007. Le gars me regarde avec un air d'évidence, finit de me servir et repart vers d'autres testeurs.
Vin 2 : a nouveau, un Bordeaux jeune, avec un nez plus marqué par le boisé fûmé assez typique de Pessac. La bouche est corpulente, moins de finesse que le précédent ça passe plus en force, mais les tanins amples et soyeux donne de la gourmandise. Moisn de profondeur jusque dans la finale, large marqué d'un boisé classe mais moins persistant et complexe mais ça reste très joli.
Au retour du préposé pour me servir le 3eme vin, je lance "on est toujours à Bordeaux sur un millésime souple". Cette fois, le regard d'évidence se teinte de gêne comme si ce que je disais était d'une telle banalité. Au fond de moi, je commence à me dire que l'ensemble des invités présents ce soir, doivent être beaucoup plus doués que les discussions entendues sur les différents ateliers m'ont laissé entrevoir ! C'est à ce moment qu'il m'annonce :"mais vous a-t'on dit le principe de la dégustation. Il s'agit de 5 bordeaux 2007 et le but est de reconnaitre les 2 premiers crus" ! Tout s'explique.
Vin 3 : Cette fois le nez est vraiment dominé par un élevage classe très modern style. La bouche tout en largeur est limite velouté sur le fruit rouge et le bois. la finale ample large jour sur le même registre. Y'a beaucoup plus de merlot là dedans, le type acquiesse.
Vin 4 : Nez de fruit ultra mûr, confit sur un fond d'élevage. Bouche grosse matière astringente, c'est souple et la finale est marquée de cette matière qui sèche un peu sur des arômes coinfits. C'est limite vin du sud et les quelques notes fleuries m'évoquent plutôt un vin Italien.
Vin 5 : Le nez fait très cabernet rive gauche mûr. A nouveau on retrouve de la complexité avec un élevage maitrisé sur du fruit noir, des notes tabac, graphite, pointe vanillée. La bouche est dense, complexe, profonde, mûr et s'étire avec des tanins tyaffetas. La finale est persistante mais les aromes type caramel, vanille rende l'ensemble moins élégant. ça fait très premier cru, je pense Pauillac et des 3, le côté caramel, me fait dire Mouton.
Au finale après une longue hésitation entre le 1 et le 2 (je trouve que le 2 fait très pessac mais pour Haut brion ça manquerait de complexité). Je finis par donner le 1 en Premier Pauillac (et je dis Latour plus que Lafitte mais au hasard). Je place le 2 à Pessac, le 3 à Pomerol, le 4 vin italien et donc le 5 mouton.
Résultat : 1 Haut Brion, 2 Cote de Bourg Labadie (9€, super rapport Q/P en 2007), 3 Lalande Pomerol, Jean de Gue, 4 Grand Vin de Reignac (;-) 5 Mouton
Finalement, je m'en sors pas trop mal !
Amicalement, Matthieu
Toujours dans cette soirée inaugurale FAV, une dégustation de 5 vins en aveugle était proposée. Un exercice qui m'amuse beaucoup.
On me sert le premier vin. Au nez, on sent un Bordeaux jeune ambitieux avec un nez mûr léger kirch, du fruit sur un fond boisé fûmé classe, note de tabac. La bouche est superbe, corpulente, tanin soyeux amples, c'est bien mûr mais ça garde de la droiture et de la finesse. La finale est longue complexe sur le fruit, le tabac, très belle persistance.
Lorsque que le préposé revient serveir le 2eme vin, je m'aventure pour tester : "le premier c'est un Bordeaux ambitieux année jeune et souple, genre 2007. Le gars me regarde avec un air d'évidence, finit de me servir et repart vers d'autres testeurs.
Vin 2 : a nouveau, un Bordeaux jeune, avec un nez plus marqué par le boisé fûmé assez typique de Pessac. La bouche est corpulente, moins de finesse que le précédent ça passe plus en force, mais les tanins amples et soyeux donne de la gourmandise. Moisn de profondeur jusque dans la finale, large marqué d'un boisé classe mais moins persistant et complexe mais ça reste très joli.
Au retour du préposé pour me servir le 3eme vin, je lance "on est toujours à Bordeaux sur un millésime souple". Cette fois, le regard d'évidence se teinte de gêne comme si ce que je disais était d'une telle banalité. Au fond de moi, je commence à me dire que l'ensemble des invités présents ce soir, doivent être beaucoup plus doués que les discussions entendues sur les différents ateliers m'ont laissé entrevoir ! C'est à ce moment qu'il m'annonce :"mais vous a-t'on dit le principe de la dégustation. Il s'agit de 5 bordeaux 2007 et le but est de reconnaitre les 2 premiers crus" ! Tout s'explique.
Vin 3 : Cette fois le nez est vraiment dominé par un élevage classe très modern style. La bouche tout en largeur est limite velouté sur le fruit rouge et le bois. la finale ample large jour sur le même registre. Y'a beaucoup plus de merlot là dedans, le type acquiesse.
Vin 4 : Nez de fruit ultra mûr, confit sur un fond d'élevage. Bouche grosse matière astringente, c'est souple et la finale est marquée de cette matière qui sèche un peu sur des arômes coinfits. C'est limite vin du sud et les quelques notes fleuries m'évoquent plutôt un vin Italien.
Vin 5 : Le nez fait très cabernet rive gauche mûr. A nouveau on retrouve de la complexité avec un élevage maitrisé sur du fruit noir, des notes tabac, graphite, pointe vanillée. La bouche est dense, complexe, profonde, mûr et s'étire avec des tanins tyaffetas. La finale est persistante mais les aromes type caramel, vanille rende l'ensemble moins élégant. ça fait très premier cru, je pense Pauillac et des 3, le côté caramel, me fait dire Mouton.
Au finale après une longue hésitation entre le 1 et le 2 (je trouve que le 2 fait très pessac mais pour Haut brion ça manquerait de complexité). Je finis par donner le 1 en Premier Pauillac (et je dis Latour plus que Lafitte mais au hasard). Je place le 2 à Pessac, le 3 à Pomerol, le 4 vin italien et donc le 5 mouton.
Résultat : 1 Haut Brion, 2 Cote de Bourg Labadie (9€, super rapport Q/P en 2007), 3 Lalande Pomerol, Jean de Gue, 4 Grand Vin de Reignac (;-) 5 Mouton
Finalement, je m'en sors pas trop mal !
Amicalement, Matthieu
dimanche 19 septembre 2010
Mini verticale Cos d'Estournel
Bonjour à tous,
Invité à la soirée inaugurale des fav Leclerc, il était proposé une mini-verticlae de Cos D'estournel, Saint Estephe que je connais très peu. Dans l'ordre proposé :
2001 : nez séduisant de cassis, fruit noir sur un fond boisé torréfié aux notes empyreumatiques marquées avec une pointe de bourgeon de cassis très Bordelaise. Bouche corpulente, a l'attaque ronde avec des tanins soyeux, structure droite, homogène, bien construit sur le chocolat, les épices; la finale séche un peu, tout en rondeur avec une belle persistance de cassis sur un fond boisé toasté Excellent 90-92.
2000 : nez superbe, expressif, mûr sur les fruits rouges et noirs, cerise burlat, myrtille, mais surtout de belles notes fleuries et épicées, réglisse, un fond moka bien intégré et un côté kirch léger. La bouche est souple et ronde à l'attaque, puis ça de dévelloppe, corpulente avec une belle amplitude, des tanins gras encore un poil jeune, cassis mûr, fleur, pointe épicée, fond chocolat café, c'est très élégant tout en étant très gourmand. La finale est ronde, ample, un peu alcool quand même, et longue pêrsistance gourmande sur les arômes du nez. Excellent+ 94-96. Dans un style mûr, élégant, aérien à la fine musculature.
2003 : Nez explosif fruit noir mûr, cassis, mûre, notes épicées réglissées sur un fond boisé moka. La bouche est charpentée, grosse matière soyeuse à l'attaque puis ça devient astringent jusque dans une finale qui garde une trace agressive des tanins tandis que le vin s'étire en longueur avec un côté gras et souple sur le réglisse, le fruit mûr, le moka. Très surprenant cette acidité et cette agressivité de fin de bouche... c'est dommage car sinon le vin est superbe. Si les tanins se fondent et que l'agressivité disparait, le vin sera magnifique 93-95+ mais je crains que celle-ci ne soit du genre qui ne disparait pas...
1995 : nez assez plat dominé par une note d'écurie peu gracieuse, sur le fruit rouge et fond boisé fumé. La bouche est droite, corpulente avec des notes de poivron, de graphite et des tanins un peu rigides et fermes, finale droite mais assez élégante sans grande complexité. TB 89. Un vin avec beaucoup moins de relief que les précedents, plus austère. La deuxième bouteille était moins marquée animal mais reste toujours assez austère et droit ex 91.
Au final, j'ai été assez surpris de l'élégance de ce vin. On est loin de la puissance brut véhiculé par l'appellation. 2000 a été la bouteille de cette soirée ou pourtant j'ai dégusté une 30aine de vins dont Haut Brion et Mouton.
Amicalement, Matthieu
Invité à la soirée inaugurale des fav Leclerc, il était proposé une mini-verticlae de Cos D'estournel, Saint Estephe que je connais très peu. Dans l'ordre proposé :
2001 : nez séduisant de cassis, fruit noir sur un fond boisé torréfié aux notes empyreumatiques marquées avec une pointe de bourgeon de cassis très Bordelaise. Bouche corpulente, a l'attaque ronde avec des tanins soyeux, structure droite, homogène, bien construit sur le chocolat, les épices; la finale séche un peu, tout en rondeur avec une belle persistance de cassis sur un fond boisé toasté Excellent 90-92.
2000 : nez superbe, expressif, mûr sur les fruits rouges et noirs, cerise burlat, myrtille, mais surtout de belles notes fleuries et épicées, réglisse, un fond moka bien intégré et un côté kirch léger. La bouche est souple et ronde à l'attaque, puis ça de dévelloppe, corpulente avec une belle amplitude, des tanins gras encore un poil jeune, cassis mûr, fleur, pointe épicée, fond chocolat café, c'est très élégant tout en étant très gourmand. La finale est ronde, ample, un peu alcool quand même, et longue pêrsistance gourmande sur les arômes du nez. Excellent+ 94-96. Dans un style mûr, élégant, aérien à la fine musculature.
2003 : Nez explosif fruit noir mûr, cassis, mûre, notes épicées réglissées sur un fond boisé moka. La bouche est charpentée, grosse matière soyeuse à l'attaque puis ça devient astringent jusque dans une finale qui garde une trace agressive des tanins tandis que le vin s'étire en longueur avec un côté gras et souple sur le réglisse, le fruit mûr, le moka. Très surprenant cette acidité et cette agressivité de fin de bouche... c'est dommage car sinon le vin est superbe. Si les tanins se fondent et que l'agressivité disparait, le vin sera magnifique 93-95+ mais je crains que celle-ci ne soit du genre qui ne disparait pas...
1995 : nez assez plat dominé par une note d'écurie peu gracieuse, sur le fruit rouge et fond boisé fumé. La bouche est droite, corpulente avec des notes de poivron, de graphite et des tanins un peu rigides et fermes, finale droite mais assez élégante sans grande complexité. TB 89. Un vin avec beaucoup moins de relief que les précedents, plus austère. La deuxième bouteille était moins marquée animal mais reste toujours assez austère et droit ex 91.
Au final, j'ai été assez surpris de l'élégance de ce vin. On est loin de la puissance brut véhiculé par l'appellation. 2000 a été la bouteille de cette soirée ou pourtant j'ai dégusté une 30aine de vins dont Haut Brion et Mouton.
Amicalement, Matthieu
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