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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

jeudi 14 mai 2009

Pas de WE campagne sans barbec : Crozes hermitage Guigal Pinot Hudelot Noellat

Bonjour à tous,
Qui dit campagne, dit Barbec... et qui dit barbec dit vin qui vont avec... En voici 2 jolies illustration :

Crozes Hermitage Guigal 2005 : Un nez expressif de cassis mûr, de belles notes poivrées sur fond léger toasté. La bouche attaque droite et présente une structure corpulente ou s'exprime de beaux tanins soyeux et une grande gourmandise de fruit noir mûr, de poivre. Une finale dynamique, large, poivrée avec des épices, du toasté… Très Bien 86 et super rapport qualité prix de mon point de vue !
Bourgogne Hudelot Noellat 2003 : Un pinot bien mûr, surprenant avec ces notes de cassis mûr, de café, de réglisse, puis arrive des arômes plus pinotants de ronce, de sous-bois. La bouche est mûr, large, charnue avec des tanins ronds sur la groseille, le réglisse mais un côté amer. La finale est large, ample, construite sur une amertume un peu marquée sur cette bouteille. Bien + 85

Amicalement, Matthieu

dimanche 10 mai 2009

Un beau dîner en compagnie de 3 aristocrates : Saint Emilion Gaffelieres, Soutard, Castillon, d'Aiguilhe

Bonjour à tous,

Parti se ressourcer à la campagne, nous nous sommes fait plaisir avec ce dîner aristocratique basé sur 3 comtes Bordelais. Mais d'abord, les courses au marché du coin furent un vrai bain de jouvence de beau produit ! Au finale, boudins, andouilles, gigot et surtout petits légumes nouveaux, navet, pomme de terre, poireaux... Magnifique morilles (c'est la fin de saison) à 8,5 € le kg, grosse asperge blanche (5€ le kg), cresson... Bref, du bonheur, pour des prix très loins des standards parisiens ! En l'honeur des comtes, le gigot fût cuit lentement et arrosée bien sûr aves son ail en robe, les petits légumes nouveaux furent blanchis rapidement, et simplement cuit avec un peu de jus de viande, les morilles poellées au beurre avec pointe d'ail et persil frais... du bonheur ! Pour les vins, le premier comte à s'avancer fût le plus agé, j'ai nommé :
Saint Emilion GCC, Chateau Soutard 1975 : Si à l'ouverture ce digne représentant de la famille comte de Ligneris faisait grise mine face à son camarade beaucoup plus jeune, c'est une tout autre histoire après 3 H d'aération. Une couleur rose au bord diaphane, un nez fondu, doux, sur le vieux cuir, des notes de champignon puis un éveloppement de fruit rouge mûr, de tabac, un fond de cèpe, de sous bois, c'est parfait d'élégance et de gourmandise. La bouche est charpentée, large à l'attaque puis belle allonge qu'accompagne de parfaits petits tanins soyeux et fondus, très délicat avec ces petits fruits mûrs, doux, ce vieux cuir classe, le tabac, et ce délicieux fond de cèpe. La finale marque sa fraicheur ce que lui confère droiture et finesse, et jolie persistante de cuir, de tabac, de fruit rouge, sous bois, cèpe... Bref, Très beau vin Excellent 93. Autant vous dire que la morille a apprécié et l'agneau fondant l'a béni ! Grande bouteille, merci Nico du tuyau.

Ensuite, le deuxième comte, Malet de Roquefort, arrive un peu avec sa cavalerie, j'ai nommé :

Saint Emilion, Chateau La Gaffeliere, 1er GCC 1999 : Si à l'ouverture le très classieux nez torréfié, grillé, toasté, sur fond de fruit noir en jette, à l'heure du diner, il devient un peu monolithique. La bouche est dense, pleine, large, assez merlotante avec un toucher super soyeux, le tout dégageant fruit noir mûr, grillé, toasté comme le meilleur boisé classe. La finale ample reste sur ces arômes et emporte un peu tout sur son passage mais à l'image du coup de vent, ça passe assez vite... Très Bien 89 !

Enfin, ne jouant pas dans la même catégorie, au moins tarifaire, le comte Von Nieperg présente son :

Côte de Castillon, Chateau d'Aiguilhe 2004 : Couleur noir, avec un nez de fruit noir, de cassis mûr, un côté lacté mais surtout assez marqué d'un boisé torréfié vanillé, certes de bon gôut, mais un peu dominant. La bouche est large, avec des tanins bien travaillés car tout à fait soyeux, et l'ensemble propose un habile mélange de fruit noir très mûr, de vanillé, de grillé mais le côté limite sucré est un peu écoeurant de mon gôut. La finale est large sur le fruit noir mûr, toujours ce côté un peu sucré et le torréfié/vanillé. Un vin très bien fait agréable, représentant assez l'idée que je me fais du vin international. Bien - Très Bien 85

Beaucoup de bonheur avec ce dîner partagé, un beau jour de mai, entre Parisiens flanant en Bourgogne Nord.
Amicalement, Matthieu

dimanche 26 avril 2009

Boudins aux pommes accompagné de Mas Cal demoura Infidèle et Gigondas Terme

Bonjour à tous,
Pour accompagner un traditionel boudin au pomme, j'ai opté cette fois pour ce Coteaux du Languedoc dont la version 2000 était très marqué par l'animal en me disant que sa version 2001 devrait l'être aussi !

Coteaux du Languedoc, Mas Cal Demoura l'infidèle 2001 : Un nez séduisant de fruit rouge mûr, des notes salines, un fond de prune, pruneuax, des notes de cacao et très peu d'animal... La bouche est charpentée, droite, jolis tanins soyeux mais encore un poil astringent, le tout dégageant du fruit rouge mûr, de la purée de fraises, des notes légères cacao, noyau olive. La finale est fraiche, ample, longue, grande gourmandise de fruit mûr, des notes salines, de la ronce, des notes d'agrume donnant une agréable amertume et une belle perssistance. Très Bien + 90

Très joli vin, et surement superbe d'ici 4-5 ans !

Pour finir ce repas, j'ai sorti :

Gigondas Domaine de Terme Réserve 2001 : Un nez de cerise, de prune, des notes de réglisse sur un fond de cuir avec un peu d'alcool légèrement kirché. La bouche est large, mûre, corpulente avec des tanins soyeux bien enrobants, sur des arômes de prune, de cerise kirch. La finale est marqué d'une pointe de chaleur, bati sur l'amer avec de la prune, de la cerise, du chocolat et une persistance de cuir. Très Bien 88

Deux jolies bouteilles même si ce 15eme exmplaire du Terme n'est pas la plus belle dégustée.

Amicalement, Matthieu


dimanche 19 avril 2009

Bonne pioche pour l'agneau Pascal : Margaux Chateau du Tertre 1998

Bonjour,
Comme il se doit, l'agneau pascal fût accompagné d'un Bordeaux ! J'ai donc opté pour ce Tertre 98, et ce fût une bonne pioche !

Chateau du Tertre 98 : Un nez avec quelques traces d'alcool, de fruit noir mûr, de poivron rouge grillé, des notes moka, torréfiés classieuses et une petite pointe vanillée. La bouche est corpulente, large à l'attaque, les tanins soyeux de développent dans une structure droite, tendue, loin de la rigidité constatée sur nombreux 98, l'ensemble dégageant fruit noir mûr, moka et grillé. La finale est fraiche, longue, sur le fruit mûr, le moka-torréfié. Un vin très bien fait, d'un style résolument "moderne" mais qui convient bien ici au millésime. beaucoup de plaisir et pas d'écoeurement. Très Bien + 90
Amicalement, Matthieu

samedi 18 avril 2009

Mon flair exceptionnel me fait connecter avec les bouteilles mythiques : Pauillac Chateau Lafite Rotschild 1947

Non, non, je vous rassure il ne s'agit pas d'une crise d'égo surdimensionné, ni de mon odorat somme toute bien standard. Non il s'agit du feeling que j'ai avec les grandes bouteilles, comme si les vénérables bouteilles savaient m'appeller, comme si je les sentais accessible...

Enfin je vous raconte, car tout cela est bien abscons ! Voilà cela fait quelques mois que je dois passer récupérer des bouteilles chez un caviste en ligne spécialisé en vieux millésime. La semaine dernière, ça me prend comme ça, j'envoie un mail et préviens que je paserai ce vendredi. Comme je connais un peu les boss, et les us et coutumes du dit caviste, je les avertis que je passerai le vendredi (c'est un jour ou ils organisent régulièrement des dégustations internes).
J'arrive donc pour récupérer mes bouteilles, et dans un sourire de connivence, on m'annonce :"Décidément tu sais choisir tes jours... on a ouvert une bouteille qu'était dans un trop mauvais état pour la mettre en vente... mais c'est quand même : Lafite Rothschlid 47 "
La bouteille était niveau vidange (sous les épaules, avec un bouchon très abîmé... le vin a été caraffé depuis 3H quand j'attaque la dégustation)

Un nez incroyable, fruit noir mûr et doux, truffe, cèpe, quelques notes de sous-bois, un fond très délicatement fûmé, quelle profondeur, quelle classe, quelle délicatesse, le fruit est encore tout à fait présent, on dirait un vin des années 70 !

La bouche attaque souple avec des tanins taffetas, de la soie enrobante, fins, précis, magnifique sensation qui tapissent le palais, par contre, arrive un acidulé un peu dissocié sur la finale et l'ensemble manque de puissance aromatique. La finale est marquée de cet acidulé et propose surtout une persistance incroyable de longueur avec un kaléidoscope d'arômes évoluant sans cesse que plusieurs 10aines de secondes !

Cette bouteille est clairement en fin de course au niveau de la bouche mais vu son état, je me demande ce que peuvent donner ses petites soeurs en parfaits états !
En tout cas merci mille fois pour cet instant exceptionnel, accedez à une bouteille mythique et comprendre la force des vins indestructibles !!!!!!

Amicalement, Matthieu