Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 11 avril 2021

WE suite 19 : Riesling Ginglinger Eichberg 19, Marsannay Bart Montagne 19, Gevrey Rossignol Trapet Etelois 10, Pomerol Beauregard 06

 Bonjour à tous,


Comme disait Coluche : Gérraaaard, je me dévoue pour écouler les stocks de vins 2019, pour lesquels je n'ai plus de place en cave... (Ah l'excuse bidon ;-))

Riesling, Paul Ginglinger Eichberg 2019 (vidéo 0:20) : Whaouh, quel nez ! Expressif, fin, délicat, friand, sur la mirabelle, mais presque la pêche, note marquée de mandarine, puis florale, pointe frangipane friande, fond de craie, d'amande. La bouche est droite, matière fine et dense, cristalline, c'est tendu, aérien, bien enrobé de cette matière soyeuse, presque puissant, sur le fruit jaune, la mirabelle, presque pêche, puis ces belles notes de mandarine, pointe fleur plus blanche, iris, fond d'amande, de craie classe. La finale est fraiche, puissante mais délicate, fine aérienne, et belle persistance fruit jaune, belles notes de mandarine, pointe florale, fond crayeux, amande... Attention Grand vin en devenir. Excellent+ 94-96+ (17,5-18,5+)

Marsannay, Bart Montagne 2019 (vidéo 3:10) : Un nez expressif, voir très expressif, sur le fruit noir, la cerise burlat, la prune, pointe kirchée, note épice, plutôt exotique (A 48H on est clairement sur l'ibiscus), fond amande, cacao. La bouche est charpentée, large, dense, puis de la fraicheur, tendue, grosse colonne vertébrale, fraiche, c'est puissant, tanins soyeux, sur la cerise noire, burlat, pointe kirchée presque, note épice réglisse, pointe fraiche ronce, fond amande, cacao. La finale est fraiche, puissante, ça envoie, et belle persistance acidulée, qui chauffe un peu quand même, fruit noir, réglisse, fond cacao. Quand même ces 19, ils envoient, c'est puissant, entêtant par instant... Il faut les laisser se polissser sous verre, s'harmoniser, se domestiquer... Excellent 90-92

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Etelois 2010 (vidéo 7:00) : Un nez expressif, de framboise, groseille, note marqué ronce, rafle (% de vendange entière ?), pointe épice réglisse, fond fumé. La bouche est charnue, droite, tendue, jolis tanins fins et soyeux, c'est sapide, légèrement acidulée sur la framboise, la groseille, note épice plus marqué réglisse, toujours les cotés frais de ronce, rafle, fond fumé et caroube (noyau et moka). La finale est fraiche, tonique, punchy, droite sur la framboise puis plus groseille, la réglisse, la ronce/rafle, fond fumé et léger moka/caroube. Excellent 91+ (16,5+) Un Etelois droit, tendue, plutôt typé millésime froid ! Pas mon millésime préféré d'Etelois, je préfère nettement le 2009 :-)

Pomerol, Chateau Beauregard 2006 (vidéo 9:50) : A 12H, un nez expressif, plutôt fruit noir, bien marqué fruit, mais profond avec ces notes de graphite, mine de crayon, pointe épice vanillée légère, fond plutôt cacao et léger fumé. La bouche est charpentée, bâtie sur la structure, droite, puis tanins soyeux, sur le fruit un peu plus rouge, note graphite, mine de crayon, pointe épice plus réglisse que vanille, fond cacao et fumé. La finale est fraiche, avec un peu de mâche, jolie persistance de cassis, de fruit rouge, note graphite marqué, épice et ce fond plutôt cacao (légère amertume). Excellent 92 (16,5+) Joli vin qui s'est vraiment bonifié avec l'aération, s'harmonisant, gagnant en rondeur et précision le lendemain.

Amicalement, Matthieu

lundi 5 avril 2021

WE Pâques : Marsannay Bart 18 et 19, Pauillac Grand Puy Lacoste 06, Haut Medoc Lagune 05, Hermitage Tourette 11, Riesling Ginglinger 19,

Bonjour à tous,


Ce que j'aime bien dans le WE de Pâques, c'est moins le Chocolat que le Pauillac, ou pour le moins le beau Bordeaux sur l'agneau Pascal :-). En plus, il dure 3 jours, et donc plein de jolis bouteilles à gouter... 

Hermitage, Domaine des Tourettes 2011 (vidéo 0:30) : Un nez plutôt discret de cassis, note marqué de réglisse, pointe bacon grillé, fond balsamique marquée. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, mais je ressens une attaque avec une pointe de vernis, pneu chaud, voir noix, pas très élégante (Ox ?), puis cerise kirchée, cassis, note réglisse, fond balsamique. La finale est fraiche, droite, profonde, plus élégante que le nez et la bouche, plus conforme a ce que l'on attend, et persistance intéressante de cassis, note réglisse, pointe bacon, fond balsamique. TB 88 (15) Mais pas très complexe, je préfère les millésimes d'avant lorsque le vin était siglé Delas...

Haut Médoc, Chateau La Lagune 2005 (vidéo 2:05) : A 24H, un nez de cassis compoté, mais à l'ouverture des notes assez marquées  animal qui se dissipe bien à 24H (Daniel aurait prononcer la sentence, comme Sylvia l'a fait d'ailleurs), puis poivron rouge grillé, fond tabac fumé et ce côté cuir/animal. La bouche est charpentée, droite, profonde, jolis tanins fins et soyeux, c'est tonique sur le cassis mûr, note plus épicé, réglisse, pointe poivron rouge grillé, de bourgeon de cassis et ce fond fumé tabac et cuir/animal mais plus léger à 24H. La finale est fraiche, tonique, et belle persistance de cassis compoté friand, note réglisse, pointe fraiche poivron rouge, fond fumé tabac et cuir animal. Pour moi, peu gêné par ce côté cuir/animal mais qui est présent. Excellent 92 (16,5)

(vidéo 3:40) Ensuite, après de nombreux échanges sur les 2 supers millésimes 18 et 19. J'ai eu envie de comparer en vrai, et me faire une idée, lequel je préfère actuellement. Un Marsannay Grandes Vignes de Bart sera un parfait compagnon de test. Dégustation en parallèle 19 et 18 :


 Couleur :

19 : Couleur plus noir, sombre au centre.
18 : Couleur plus rubis, restant transparente au centre.

Nez :

19 : Premier nez plus jeune, un poil plus fermé (même si expressif) et marqué noyau, puis fruit noir, cassis jusqu'à la prune, un peu plus mat, note épice réglisse classique, pointe fraiche ronce plus prononcé sur un fond noyau, caroube, moka voir cacao et plus fumé. Plus droit et profond.

18 : Premier nez plus expressif, de fruit noir aussi, mais plus cassis et qui finit presque fruit rouge acidulé, framboise plus friand, note épice réglisse très identique, pointe fraiche moins prononcé, et plus bourgeon cassis, fond noyau caroube, plus moka/caramel. Plus festif et friand.

Bouche et finale :

19 : Bouche droite, attaque tout de suite sur la fraicheur, acidité, presque vive, jolis tanin soyeux, mûrs, pleins, fins, qui n'enrobent pas encore cette fraicheur, c'est droit, presque puissant, sur le fruit noir, cassis, prune, note épice réglisse, pointe entre grenade et grenadine, fond noyau, caroube, cacao légère amertume. La finale se poursuit sur cette fraicheur, qui devient a ce moment là, acidulé, plus profond, puissant et persistance intéressante de fruit noir, cassis, prune, épice réglisse, pointe grenadine, qui apporte une peu de friandise, et plus fraiche ronce, fond noyau, et plus cacao que moka, léger fumé. TB-Excellent 90+ (16+). Plus sérieux et profond

18 : Bouche plus ronde à l'attaque, presque souple, tanins soyeux, voir veloutés, très sexy, sur le cassis, puis plus fruit rouge, grenadine, acidulée, note réglisse, fond noyau caroube, moins d'amertume, et une fraicheur acidulée qui se dessine. La finale explose avec cette fraicheur, tonique, donnant du punch, un boost friand, acidulée, et persistance identique de cassis, puis groseille, grenadine, plus fruit rouge, note épice réglisse et le fond noyau, caroube, plus moka. TB-Excellent 90+ (16+). Plus aguicheur et tonique

Au final, 2 très beaux Marsannay. Sur cette dégustation, petite préférence au 18, qui est aussi plus prêt à boire. Les 19 demanderont un peu de temps sous verre pour que la matière enrobe cette fraicheur un peu plus vive, et dès lors, avec le temps, lequel prendra le dessus... Je ne m'y aventurerai pas :-)

Ensuite, tasting des vins de Michel sur 2019, a commencer par ma référence, mon étalon du millésime :

Riesling, Ginglinger Drei Exa 2019 (vidéo 8:10) : Un nez élégant fin, sur la mirabelle, note agrume, mandarine, citron puis plus floral presque chèvrefeuille, pointe friande pralin presque, fond de roche, crayeux, amande douce. La bouche est droite, joli matière mûre ample qui enrobe la fraicheur, c'est voluptueux et tonique, sapide, plus agrume, orange, citron plus que chèvrefeuille, note douce mirabelle compoté, floral, fond amande douce, craie. La finale est fraiche, droite, centrée, et jolie persistance légèrement acidulée, d'agrume, de mirabelle, note florale, puis a nouveau pralin; fond amande douce, craie... Très joli Drei Exa une fois de plus, friand et droit. Excellent 91-92 (16,5+). On va s'éclater jusqu'à Noel :-)

Sur le classique gigot de 7H, donc le Pauillac de Pâques :

Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 2006 (vidéo 9:25) :  Un nez classique, gentiment expressif, de cassis léger compoté, note poivron rouge grillé légère puis tabac blond, épice boite à cigare, pointe graphite, encre fond fumé. La bouche est charpentée, voir robuste, ample, avec une structure marquée, bien accompagnée de tanins soyeux, sur le cassis acidulé, note épice entre réglisse et boite à cigare, cèdre, pointe graphite, fond fumé, tabac. La finale est fraiche, belle empreinte soyeuse,  c'est puissant, typé pauillac, et jolie persistance de cassis compoté, épice réglisse, puis boite à cigare, pointe poivron rouge grillé, fond tabac. Excellent 92 (17) Très jolie forme et matière, pas d'une grande complexité aromatique mais beaucoup de plaisir, surtout sur le gigot de 7H qui reste un accord majeur.

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 mars 2021

WE reprise de confinement : Riesling Kessler 15, Macon Guffens 1er jus Chavigne 19, Volnay Santenots Milieu 17, Pinot Rocailles 17, Duhart Millon 05

Bonjour à tous,


Reprise des WE confinés, et défaite des Français, fallait oublier tout ça... Alors, on a envoyé, carpaccio, poulet curry thai,  Pot au Feu, Barbek de saucisses...

Sur le carpaccio bœuf basilic :

Pinot noir, Ginglinger Les Rocailles 2017 (Vidéo 1:00) : Un nez à 24H ou la petite réduction pétard/choux a disparu, laissant place à la cerise, note ronce puis plus épicé réglisse, fond noyau et léger cacaoté amertume. La bouche est corpulente, fraiche, voir tendue, tanins soyeux, c'est presque vif, sur la cerise, puis plus groseille, note ronce, sous-bois, pointe épice, fond noyau et ce côté léger cacao. La finale est fraiche, voir vive, profil sur l'amertume, et jolie persistance de cerise, groseille, note ronce, sous-bois, pointe épice, fond noyau et cacao. TB-Excellent 91 (16,5).

Volnay, Mikulski Santenots du Milieu 2017 (Vidéo 2:30) : Un nez plutôt discret mais élégant, profond, sur la cerise, note légèrement chocolaté, puis plus épicé, pointe ronce, sous-bois et fond noyau et léger boisé toasté. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis tendue, profonde, jolis tanins très soyeux, plus sapides que le nez, sur la cerise rouge, note fraiche de ronce, sous-bois, pointe épice plus marquée, fond noyau, léger cacao. La finale est fraiche, profonde, élégante et belle persistance de cerise, ronce, épice et fond noyau, cacao léger. Excellent 91+ 16,5+ (92-93?). A garder pour que le vin se complexifie.

Apéro et poulet curry thai (lait coco) :

Riesling, Schlumberger Kessler 2015 (Vidéo 4:20) : Un nez classe de riesling à maturité, sur la mirabelle, note agrume pamplemousse, puis plus citronnée, pointe tourbée, fond léger pétrole, cire d'abeille. La bouche est droite, presque tendue, joli matière soyeuse, pas très dense, mais très délicate, sur la mirabelle, note pamplemousse, citron, pointe tourbée, fond cire d'abeille puis léger pétrole. La finale est fraiche, acidulée presque, belle empreinte au touche gras, sur la mirabelle, le citron, le pamplemousse pour l'amertume, fond tourbée, léger pétrole. Excellent 93 (17). Pas le volume du granite, ni la puissance du calcaire, pas énormément de fond mais la délicatesse du riesling sur grès avec sa belle aromatique :-).

Macon-Pierreclos, Guffens 1er jus de Chavigne 2019 (Vidéo 6:10) : Whaouh, un nez très élégant, expressif de fruit blanc, de poire,  note florale délicate, de chèvrefeuille, d'aubépine, pointe légère brioche, beurre frais,  fond d'amande douce, Très classe, pure… La bouche est ample, de la fraicheur dès l'attaque qui tend le vin, donne de l'allonge, bien enrobée d'une matière soyeuse, précise, presque cristalline, sur le fruit blanc, la poire, note chèvrefeuille, aubépine, pointe plus tourbée, fumée, fond amande, frangipane. La finale est fraiche, légèrement acidulée, et belle persistance de poire, plus citronnée que chèvrefeuille, fond d'aubépine, d'amande et léger fumé/tourbé. Grande classe, une fraicheur de bout en bout, de la maturité, Grand vin, et ce millésime 2019 en blanc s'annonce très grand :-) Excellent 93-95 (17-18). Par contre, au réchauffement, les notes alcool se sentent, associé à la puissance, cela devient presque écoerant... A boire frais

Sur le pôt au feu :

Pauillac, Chateau Duhart Millon 2005 (Vidéo 8:40) : Un nez de pauillac, sérieux, sur le cassis, note graphite puis léger cuir/animal, pointe boite à cigare, tabac, fond fumé et léger cacao. La bouche est charpentée, droite, grosse structure qui accueille des tanins soyeux, denses, c'est tonique à défaut de fraicheur, sur le cassis, un poil lacté, note graphite, puis plus cèdre que cuir, fond tabac blond, fumé, cigare froid et ce légère amertume cacao. La finale est fraiche, tonique et jolie persistance de cassis, cigare froid/suie, boite à cigare, graphite, fond tabac, fumé. Excellent 92 (17), l'amertume finale offre un profil plutôt typé austère, profond.

Sue le Barbek de saucisses :

Cote Roussillon, Domaine des Schistes Essencial 2019 (Vidéo 11:05) : Un nez très séduisant, équilibré, de mûre sauvage, de myrtille, puis plus fraiche, de fruit rouge, presque fraise, groseille (Carrignan ?), note de garrigue, fraiche, herbe séchée, pointe d'épice réglisse, fond léger cacao, chocolat friand. La bouche est charpentée, droite, jolis tanins fins et soyeux, c'est tonique, voir frais, sur la mûre, la myrtille, note fraiche garrigue presque ronce, bourgeon de cassis, herbe séchée, puis des épices réglisse, fond noyau, cacao, c'est très friand et presque délicat. La finale est quasi-fraiche, acidulée, a nouveau grande friandise, de fruit noir, mûre, myrtille, les notes de garrigue, d'herbe séchée, la pointe de réglisse, fond noyau léger cacao, c'est assez irrésistible et à moins de 10 €... TB-Excellent 91 (16,5)

Volnay, Domaine Voillot VV 2019 (Vidéo 14:20) : Un nez superbe, de fruit noir, mûre, cassis, puis plus rouge, pointe de prune, note d'épice réglisse, puis de ronce, sous-bois, fond tellurique, de terre, d'humus, mais aussi de bois précieux, avec presque du cacao, c'est très élégant, classe, expressif. La bouche est corpulente, large à l'attaque, puis la fraicheur s'installe tout du long, tanins fins, soyeux, précis, c'est tonique, joliment acidulée, donc hyper friand, sur la mûre, le cassis, note épice réglisse, pointe sous bois, humus, fond noyau, caroube, presque cacao. La finale est fraiche, tonique et belle persistance, tout en friandise, acidulée, cassis, mûre, note épice réglisse, pointe humus, sol, terre, fond noyau, caroube, presque cacao chocolat... Excellent 92-93 (16,5+) Whaouh, et pour moi,  le Volnay de JP, c'est un étalon (n'en surprenne Etienne ;-)) et là, je m'incline. Reposé, à froid, dans de bonnes conditions, par rapport à la discussion, 18 VS 19, là, je dois dire, que ce Volnay 19 est au dessus, frais tout du long, déjà terriblement harmonieux... Je vais peut-être me ranger à l'avis général 19 > 18 :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 21 mars 2021

Retour sur le WE bourguignon avec des 2019 et 2020 haut en couleur enfin surtout 2020

Bonjour à tous,

Donc, escapade bourguignonne, parenthèse bienheureuse tout juste avant reconfinement...


Plusieurs visites chez des vignerons contents de voir un peu de monde, grands moments de partage après presque 2 ans sans se voir... Et heureux après l'enchainement de 3 beaux millésimes mûrs 18, 19 et 20.

Justement, ces 19 et ces 20. Les 19, quasiment tous déjà en bouteille ou sur le point de l'être. Très beau millésime, chaud certes, mais d'un classisme, d'une harmonie, redoutable, avec de joli fraicheur (acidité finale) qui évite le pataud, et pas spécialement d'arome confit même si certains crus présentent parfois un peu plus de souplesse en finale. Un millésime que je garderai plutôt, pour qu'il continue à se patiner sous verre. Quelques très Grosses quilles goutées :-)

Les 20, c'est plus compliqué. Bon déjà l'exercice de la dégustation sur fût avec des cuvées aux évolutions disparates, d'un cru à l'autre, d'un fut à l'autre, est toujours compliqué. Des grandes variations sur les malos, terminés parfois, en cours, voir pas commencé sur certains crus... Mais je dirai, un millésime assez extrême (début de vendange dernière semaine d'Aout...), chaud, bien sûr, donc mûr, haut degré, Très grosse concentration de matière, des couleurs parfois plus proche de la syrah :-) (les raisins avec des peux épaisses, et peu de jus), des rendement plutôt faibles mais pas partout... Ma conclusion, des cuvées qui s'annoncent superbes, d'autres avec des petites sucrosités, des matières qui accrochent un peu (mais attention élevage pas terminé). Un millésime assez extrême, qui a mon avis risque d'être hétérogène, et qui à date, offre moins de lisibilité des terroirs (mais je mettrai cela sur l'élevage qui "débute" ). RDV en novembre pour une plus juste appréciation.

Et sinon, les diner avec les potes du lourd. Que des très bons à superbes vins non obstant 3-4 bouteilles fatiguées/bouchonnées. Quelques retours rapides de mémoire.

Diner de vendredi : 



Sancerre, Bouley La Côte 2011 (Vidéo 5:10). Joli nez, discret mais dense, Fruit jaune, note florale, pointe buis, fond de roche. Bouche corpulente, belle attaque, joli matière ronde et ample, finale acidulée, friande mais légère sensation de résiduel. TB-Excellent 92 (16,5)

VdF (Anjou), Bernaudeau Les Nourrsions 2017 (Vidéo 6:05) : A 24 H, très joli chenin, droit, fruit jaune, note légèrement pâtissière, friande (trop marqué la veille), puis florale, tilleul, fond de craie. Belle bouche ample mais précise, belle fraicheur qui tend la finale et belle persistance. Excellent 93(17)

Chablis Droin Le Clos 2002 (Vidéo 6:50) : Pas vu chables au départ, puis à l'aération, les notes de champignion, mousseron, la pointe coquille d'huitre, suyr un fond fruit jaune mûr se font plus précise. Bouche large, ample puissante mais droite, finale qui se resserre, précise, et longue persistance (on identifie vite le GC) Excellent 94 (17,5)

Gewurztraminer, Zind Humbrecht Clos Windbuhl 2004 (Vidéo 7:50) : Enorme Clos Windsbuhl. Seul Marie a identifié, le Gewurz, d'autres étaient en Riesling ou en Pinot Gris. Superbe nez, peu variétal mais aux superbes notes, de pralin, de fruit sec, pointe moka, puis tourbé, fond léger pétrole cire d'abeille. Bouche magistrale d'équilibre, grosse matière soyeuse, précise, énorme fraicheur qui tend l'ensemble, finale gourmande mais lourde et persistance impressionnante, mirabelle, pointe exotique, de tourbe, de pralin, de moka, fond pétrole, cire d'abeille... Exceptionnel 95 (18)



Pauillac, Pichon Comtesse 1989 (Vidéo 9:30) : Là encore exceptionnel bouteille. Peut-être la plus belle du WE. Un nez de Pauillac alliant la classe et la gourmandise, cassis mûr, compoté, notes sous-bois, champignon noble cèpe grillé puis épice boite à cigare, fond tabac blond, fumé. Bouche superlative, charpentée, concentré de tanins soyeux, veloutés, diablement séduisant, cela tien sur la structure et la puissance, jusque dans la finale avec une persistance incroyable. Exceptionnel 98 (19) Longtemps que je n'avais bu un Bordeaux de ce calibre.

Bonnes Marres Groffier 2011 (Vidéo 10:50) : Enorme déception, avec une réduction grillé, pétard qui écrase tout, ou alors issu du fût, mais en tout cas cela m'a gâché le plaisir. les camarade sont moins durs mais déçu aussi.

Chambertin Clos de Beze Groffier 2007 (Vidéo 11:10) : heureusement, là, on retrouve la grande classe du CdB de Groffier. Nez affriolant, framboise, groseille, belles notes florales puis plus épicé, fond commençant à aller sur le cuir, le tabac. Très joli bouche, friande, puissante mais délicatement concentré de tanins fins et précis, belle fraicheur qui dynamise la finale sur une belle persistance classe. Excellent-Exceptionnel 95 (18)

Volnay, Buisson Charles Santenots 2009 : Très joli santenots qui a nécessité 24H d'aération pour donner sa pleine mesure. Difficilement plaçable en 09, tant le nez présente des notes fraiches de ronce (Patrick nous a confirmé que cette année là il a gardé 30% de rafle). Nez de framboise, puis plus fruit noir, mûre sauvage, belles notes d'épice, réglisse, ces pointes de ronce, rafle, humus sur un fond léger cuir puis plus moka. belle droite, profonde, jolis tanins soyeux, et finale qui garde de la fraîcheur, tout en friandise sur le fruit plus noire, les épices, les pointes fraiches de ronce, rafle, sous-bois, et ce fond de cuir et de moka. Excellent 93 (17)

Côre Rôtie, Jamet, Côte Brune 1999 (Vidéo 9:30) : PoPoPo, le nez envoie du lourd. cassis compoté, friand puis belle note de viande séchée, de bacon grillé mais élégante, pointe de poivre, d'épice, fond de cuir, de tabac blond. La bouche est énorme, de concentration mais aussi de précision, et de finesse, c'est puissant, profond, avec une belle sapidité, et une dynamique jusque dans la finale, fraiche, précise, et une persistance sans faille sur le cassis compoté, friand, le rôti, la viande séchée, note poivre d'épice et le fond de cuir, tabac... Exceptionnel 97 (18,5)

Le diner de samedi


Malheureusement Silex de Dagueneau abimé, Lagune 82 bouchonné, tout comme Pommard Grands Epenots Rebourgeon 99, quelle dommage, ce vin me faisait fantasmer...

Riesling, Trimbach Frederic Emile 2010 (Vidéo 12:40) : Un nez pointue, archi classique du domaine, citronnée, puis mirabelle fond pétrole, une bouche avec pas mal de gaz, droite comme un i, tendue, voir vive, finale vive sur le zest de citron puis les notes agrumes plus classiques, jusqu'à la mirabelle fond de roche, silex, puis pétrole. Excellent 92 (16,5+) Un poil trop vif pour moi :-)

Riesling, Josmeyer Saemin 2008 (Vidéo 12:50) : Nez superbe de riesling a maturité, mirabelle, note agrume pamplemousse, puis plus florale, fond pétrole, bouche d'école, précise, belle matière au toucher léger gras, grande fraicheur qui tend, l'ensemble. La finale est profonde, presque puissante superbement enrobé, et longue finale. Excellent 94 (17,5)

Pomerol, Chateau La Conseillante 1985 (Vidéo 13:25) : Nez magnifique, de fruit noir cassis, léger compoté, friand, puis belles notes fraiches plus graphite, d'épice cèdre, pointe de champignon noble presque truffe sur un fond tabac, fumé classe. Bouche très soyeuse, belle concentration, qui reste droite, on sent que le millésime est mûr, on l'identifiera, jolie finale sur la structure, longue, friande, voir gourmande mais précise, et restant tonique. Excellent 94 (17,5)

Vosne Romanée, Engel Les Brulées 2002 (Vidéo 14:00) : Joli nez de pinot à maturité, fruit rouge mûr, note de pivoine puis plus girofle sur un fond léger cuir, puis humus, cèpe. Bouche très soyeuse, dense, belle fraicheur qui permettra de trouver le millésime et longue finale, acidulée, framboise, épice girofle fond léger cuir, et humus, champignon noble. Excellent 94 (17,5)

Pinot Noir, Ginglinger Les Rocailles 2004 : Un nez tonique de fruit rouge et d'épice réglissé, fond frais sous-bois, humus. Bouche dense aux tanins un poil rustique (le millésime) mais fraiche, sapide, sur le fruit rouge, les épices, sur un fond sous-bois, ronce. Finale fraiche, tonique et joli persistance. Un pinot alsacien pas aidé par le millésime, ni par l'ordre de dégustation, mais très joli. Excellent 91 (16,5)

Volnay, D'angerville Champans 1990 (Vidéo 14:30) : Nez superbe de pinoy à maturité, fruit rouge et noir, léger compoté, friand, belles notes d'épice réglisse, pointe fraiche de ronce, sous-bois, sur un fond moka. Bouche droite, charpentée, puissante, profonde, jolis tanins soyeux, précis, et très belle finale longue, fraiche, presque puissante, sur le fruit noir et rouge mûr, les épices, la pointe humus, champignon noble fond moka. Excellent-Exceptionnel 95 (18). Un petit ton en dessous du Chanpans de Voillot, qui est moins austère, plus festif, charmeur :-)

Superbe WE. ça fait du bien, recharge complète des batteries en vue des 4 semaines de confinement... Et vivement novembre :-)

Amicalement, Matthieu


jeudi 18 mars 2021

Enfin en Bourgogne juste avant le 3eme confinement : première vidéo le millésime 2019 et 2020 au domaine Chicotot

Bonjour à tous,

RikRak mais c'est passé on est parti jeudi matin, enfin, après 6 mois d'attente, de report pour la visite des domaines bourguignons. première escale Domaine Chicotot à Nuits Saint Georges


Amicalement Matthieu

dimanche 14 mars 2021

WE crunch : Vouvray Argiles Chidaine 17, Volnay Voillot Champans 13, Macon Guffens Chavigne 13, Meursault Buisson Charles Tessoons 12.

Bonjour à tous,


WE crunch, et poursuite de désastres suite à l'incendie OVH cette semaine... même si la défaite face aux anglais prête à moins de conséquence. Double raison de noyer notre chagrin :-)

Vouvray (VdF), Chidaine Les Argiles 2017 (vidéo 0:45) : Un nez séducteur de pomme, de coing, note presque miéllée puis plus tilleul, pointe tourbée, humus, fond de roche, calcaire. La bouche est droite, joli matière ronde et ample, de la fraicheur, c'est friand, presque acidulée, sur la pomme, le coing, les notes de miel, plus fleur d'oranger, pointe tourbée humus et un fond roche calcaire, presque savon. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante de pomme, coing, note tilleul, pointe tourbée et fond calcaire. TB-Excellent 90-91 (16,5)

Volnay, Voillot Champans 2013 (vidéo 1:55): Un nez à 12H qui marque un début d'évolution sur le fruit noir, notes d'amande marqué puis plus épice réglisse, pointe humus, sous-bois, sur un fond champignon, léger cuir, et moka. La bouche est corpulente, ample, jolis tanins fins, soyeux, précis, c'est frais, voir tendue, plus framboise, note épice réglisse, cette pointe amande, fond humus, champignon. La finale est fraiche pleine, presque vive et jolie persistance de framboise, épice légère, humus, fond champignon. Je dirai entre 2 eaux, ni à maturité mais non plus jeune... A attendre encore pour qu'il bascule totalement TB 91 (16,5)

Macon-Pierreclos, Guffens Heynen Le Chavigne 2013  (vidéo 3:30) :  Un nez très séduisant de fruit jaune mur, belles notes d'amande grillées, avec une pointe beurre frais, brioche, fond fine ligne réduction fumé/grillé, La bouche est droite, tendue, bien enrobée d'une matière ronde, au toucher taffetas, bien enrobant, c'est frais, tonique sur le fruit jaune mur, les notes plus chèvrefeuille, citron meringuée, pointe amande grillé, fond fumé puis calcaire, amande, savon. La finale est fraiche, tonique friande, et joli persistance de fruit jaune mur, note chèvrefeuille, tarte citron meringuée, brioche, beurre, fond fumé, puis plus calcaire... Joli complexité et friandise une fois de plus pour ce très joli vin Excellent 92 (16,5+)

Meursault, Buisson Charles Les Tessons 2012  (vidéo 4:40) :  Un nez précis, séducteur de poire, puis plus fruit jaune mûr, note aubépine, voir noisette, pointe fumé, fond amande léger sésame. La bouche est droite, au joli toucher rond et léger gras, c'est friand sur le fruit jaune mûr, note aubépine, noisette, pointe fumé, fond amande et léger sésame. La finale est fraiche, bien enrobée, et jolie persistance de fruit jaune mûr, note aubépine, pointe fumé et fond d'amande et de sésame grillé. Excellent 92 (16,5) pour ce très élégant chardonnay :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 7 mars 2021

Anniversaire cette semaine : Gewurztraminer Ginglinger Pfersigberg 11, Guigal Saint-Joseph Lieu-dit 17, Meursault Buisson Charles VV 14, Riesling Schlossberg Weinbach 14, Trévallon 11

Bonjour à tous,


Cette semaine, on a fête l'anniversaire de ma belle et douce Sylvia. Sur des sushis variés tout bio, j'ai surtout ouvert un vin qu'elle aime beaucoup, de son vigneron blanc préféré :-) dont je sais qu'il sera suffisamment sec pour accompagner les sushis.

Gewurztraminer, Ginglinger Pfersigberg 2011 (vidéo 0:30) : Joli nez, fin, de fruit exotique, litchi, goyave, un côté fruit de la passion aussi, note florale, puis plus épice, profonde sur un fond de roche, léger terpénique. La bouche est ample mais qui garde de la finesse, de la matière ronde, du volume, puis ça se structure, voir se tend, c'est tendre mais pas sucré, et pas souple. La finale sur la structure, est droite, tout en équilibre, sans sensation sucrée particulière, gardant de la finesse, et persistance intéressante sur les fruits exotiques, litchi, goyave, puis plus passion, note entre épice et fleur, fond de roche qui apporte de la profondeur, léger terpénique, cire d'abeille. Excellent 91 (16,5) pas sec, mais pas écœurant du tout, cela passe même sur les sushis, et c'est vraiment une très belle cuvée de Gewurzt ce Pfersigberg.

Saint-Joseph, Guigal Lieu-Dit 2017 (vidéo 6:50) : Un nez très marqué de son élevage (très classique sur ce cru) mais là cela écrase le cassis, le poivre... c'est un peu écœurant, lacté  sur le café, sur fond balsamique. La bouche est bien faite mais sensation sucré plus forte que la précédente bouteille, plus violent, même dans la finale, qui finit écœurante avec ce côté café au lait B 87 pour cette bouteille (la précédente bue en 2020 était bien meilleure, harmonieuse, sexy gourmande....). Bouteille ou mauvaise phase ?

Meursault, Buisson-Charles VV 2014 (vidéo 3:35) : Un nez séduisant, droit, fin expressif, de fruit blanc, note floral, aubépine, pointe agrume, fond amande avec léger fumé. La bouche est large, ample, puis de la matière (ronde), de la structure, c'est dense mais pas lourd, cela garde de la délicatesse, plus expressif qu'au nez, sur le fruit blanc, la poire, note aubépine, puis plus frangipane, pointe agrume citronnée, chevrefeuille, fond amande et fumé, sésame grillé. La finale est fraiche, pleine, puissante presque, friande et persistance intéressante de fruit blanc, aubépine, chèvrefeuille voir tarte citron, fond amande et léger fumé. Excellent 91 (16,5) et décidément ces 2014 en blanc me plaisent bien dans un style droit, musclé, dense, frais.

VdP (Cote de Provence), Domaine Trevallon 2011 (vidéo 9:10) : Un nez séduisant, avec sa personnalité, complexe, sur le cassis, puis plus fruit rouge, typé fraise, note d'orange sanguine, puis plus poivrée, pointe de cuir classe, de gibier, fond cacao et fumé qui devient très gibier, lièvre avec l'ouverture. La bouche est charpentée droite, structurée, des tanins soyeux, fins et précis, de la fraicheur tonique, c'est profond, friand sur le cassis, puis la fraise, la groseille, note épice orange sanguine, puis poivre, pointe cuir animal, fond cacao, et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, acidulée bien dessinée sur la groseille, la framboise, note épice orange sanguine, poivre sur ce fond de cuir, animal, gibier lièvre. Excellent 93 (17). pour ceux qui aiment le gibier ;-)


Riesling, Weinbach Schlossberg Ste-Catherine 2012 (vidéo 11:10) : Un nez superbe de Riesling a maturité, sur la mirabelle, la reine-claude, note  légère cocktail d'agrume, tour à tour pamplemousse, orange... puis plus tourbé, humus, sur un fond délicatement terpénique de cire d'abeille, léger pétrole. La bouche est droite, fraiche, fine, délicate, c'est traçant, belle matière cristalline, dense, au toucher presque gras, sur la mirabelle, la reine claude, note agrume, plus citronnée, un côté acidulé friand, des touches tourbées, fumé, humus, sur un fond terpénique, cire d'abeille, pétrole. La finale est fraiche, voir tendue, puissante et très belle persistance de mirabelle, de reine claude, note tourbée, humus, pointe agrume fond terpénique, cire d'abeille, pétrole. Excellent 94+ (17,5+) une fois de plus, pour cette 3eme dégustation.

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 février 2021

WE Hommage : Bourgeuil Chevalerie Busardières 15, Sancerre Gaudry Tournebride 18, Bandol Tempier 17, Saint-Julien Lagrange 13, Pommard Laurent Rugiens 17

 Bonjour à tous,

Quelques jours off cette semaine, l'occasion de passer récupérer des bouteilles à la cave de poche et de les gouter :-) Mais aussi une très triste nouvelle avec le décès de Stéphanie Caslot du domaine de la Chevalerie, dans mon Top 3 des domaines Ligériens. Quelle Tristesse, mes condoléances à la famille, et quelle perte pour les vignerons...


Mais commençons d'abord par ce Sancerre. J'avais beaucoup aimé le pinot de Vincent Gaudry bu dans un diner à l'époque ou l'on pouvait encore vivre normalement. Je ne suis pas passé à côté de l'occasion de découvrir la version sauvignon.


Sancerre, Vincent Gaudry le Tournebride 2018 (vidéo 0:25) : Un nez expressif, mûre, de fruit blanc, puis plus ananas, exotique, note classique buis acacia, pointe léger ox quasi caramel, fond amande avec un côté silex, citronée. La bouche est droite, mûre, matière ronde, puis joli fraicheur, c'est tendu, voir vif, sur la pomme granny, le citron, puis plus exotique, ananas, note buis acacia, pointe massepain, frangipane (léger ox ?), fond amande et surtout craie. La finale est fraiche, pleine, persistance intéressante de fruit blanc, léger sensation de sucre (résiduel ?), pointe buis acacia, fond amande tournant un peu frangipane. TB 88 15 pour ce joli sancerre dans un style mûr, que j'affectionne.

Bandol, Domaine Tempier (lulu) 2017 (vidéo 2:30) : Un nez friand, de cassis marqué, liqueur de cassis, note épice, poivre, puis orange sanguine, pointe légère sauvage, de cuir, gibier, lièvre, fond cacao. La bouche est charpentée, droite, joli fraicheur, puis beaux tanins soyeux (étonnement prêt), c'est puissant mais équilibré, friand, sur la liqueur de cassis, la cerise noire, note épice poivre, puis orange sanguine, pointe gibier lièvre, fond cacao. La finale est fraîche, très friande, liqueur de cassis, cerise, note orange sanguine, fond cacao et cette pointe gibier. Très joli, déjà friand, et pas une once de rusticité tannique. Excellent 91 (16,5)

Puis donc, comme un mauvais hasard, alors que j'avais commandé 2 Busardieres de la Chevalerie que je vais chercher jeudi, chez la cave de poche, Camille m'annonce le décès de Stéphanie la veille... partie si jeune, quelle tristesse. Mes condoléances à la famille que je ne connais pas mais dont j'apprécie tellement les vins, dans le Top 3 des domaines Ligériens... Dont cette cuvée que j'adore, et que je bois avec une belle pensée pour Stéphanie.

Bourgueil, Domaine de la Chevalerie, les Busardières 2015 (vidéo 4:15) : Un nez friand de fruit rouge, fraise, groseille, note d'épice, d'agrume, typé orange sanguine, pointe léger animal du cabernet, fond noyau, léger cacao. La bouche est corpulente, ample puis droite, tendue, tanins fins et précis, soyeux a souhait, sur le fruit rouge acidulé, fraise, groseille, note d'épice plus patchouli, toujours cette note orange sanguine, et la pointe animal, fond plus noyau de cerise. La finale est fraiche, acidulée, tonique et belle persistance de fruit rouge acidulé, note épice, patchouli, orange sanguine, pointe animal et fond noyau. Excellent 91+ (16,5+) avec cette note animale, peu fréquente habituellement sur cette cuvée.

Saint-Julien, Chateau Lagrange 2013 (vidéo 6:30) : Un nez marqué de l'élevage sexy fraise vanille sur un fond fumé, puis à 12H, le cassis finit par surnager, mais c'est toujours écrasé par les notes fraise, vanille d'élevage, une pointe fraiche poivron rouge grillé, fond fumé même pas balsamique. La bouche est charpentée, tanins soyeux, c'est frais, mais écrasé de la fraise, et surtout vanille, même pas sexy car limite écœurant. La finale est fraiche, fluide et persistance honnête sur cette fraise/vanille. B 87 (14,5). Que s'est-il passé chez Lagange, juste cette bouteille (j'espère), d'habitude un vin qui garde de l'élégance, là c'est International style, cela aurait pu venir de Californie, d'Australie... Autant j'aime bien de temps de temps les vins sexy, mais qui garde de la personnalité, là, c'est vraiment trop international pour moi...

Pommard, Domaine Laurent (Père&Fils) Rugiens 2017 (vidéo 9:00) : Un nez marqué d'une réduction pétard, grillé insistante, peu élégante, puis à 4H, arrive un peu de cassis, des notes épices que je devine réglisse, sur ce fond grillé, pétard, ça manque d'élégance, de naturelle (le comble pour un vin qui se prétend nature…). La bouche est corpulente, large, joli tanins soyeux, c'est précis, de la fraicheur, de la profondeur même, sur le cassis, puis plus fruit rouge, cerise, note épice réglisse, puis floral presque patchouli, fond sur ce côté réduit grillé, pétard manquant d'élégance à mon gôut. La finale est fraiche, tonique, puissante, son côté Rugiens, et persistance intéressante de cassis puis cerise, note épice mais un peu écrasé par cette réduction grillé pétard... Bon, moi qui suis sensible à ces réductions, je ne suis du coup pas grand fan. Après, le vin est très bien fait, avec cette jolie bouche MAIS pour un Rugiens, je trouve que cela manque de complexité, de fond (bon le millésime n'aide pas). C'est bon mais cela reste un vin facile (qui renvoie vite en perception à simple, ce qu'il n'est pas forcément), marqué de cette réduction peu élégante. TB 90 (16)

Cote du Roussillon, Pithon Lais Blanc 2019 (vidéo 12:40) : Un nez typique, classique du cru, sur le fruit blanc, la pomme, note de foin, d'herbe séchée, pointe plus agrume, sur un fond d'amande et léger cire d'abeille. La bouche est droite, joli matière ronde, de la structure et de la profondeur, presque de la fraicheur, sur la pomme plus granny, presque citron, note foin, herbe séchée, pointe agrume, fond amande et cire d'abeille. La finale est droite, friande, acidulée, sur la pomme, le citron, note herbe séchée, foin, pointe plus fenouil presque, fond amande, cire d'abeille. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 21 février 2021

WE presque sobre : Chassagne Montrachet Morey Coffinet 16, Chateauneuf du Pape Guigal 14, Nuits Saints Georges Chicotot Vaucrains 12

Bonjour à tous,


WE balade, donc moins de vins dégustés... mais de bons :-)

Chassagne Montrachet Morey Coffinet 2016 (vidéo 0:20) : Un nez séducteur de fruit blanc, poire mûr, puis plus jaune, note beurrée marquée, puis plus agrume que chèvrefeuille, fond amande et un léger grillé/réduc classe. La bouche est droite à l'attaque, puis ca prend du volume avec une joli matière au toucher soyeux, mais c'est tendu, voir puissant, sur le fruit blanc, puis plus jaune, note beurrée, un côté presque pamplemousse avec la pointe d'amertume, fond amande grillé, pointe pétard/réduc. La finale est fraiche mais superbement enrobée et belle persistance de fruit blanc, note beurrée, brioche chaude, pointe plus chèvrefeuille cette fois, fond amande grillé. TB-Excellent 91 (16,5) Très joli village, friand, droit, tendu, classe. Bravo Thibault


Châteauneuf du Pape, Guigal 2014 (vidéo 2:50) : Un nez à l'ouverture marqué d'un élevage ou réduction et en tout cas de note peu gracieuse de pneu chaud, caoutchouc… A 12H, le nez s'est ouvert, plus classique, sur la prune, la cerise noire, note d'épice réglisse, puis poivre à l'agitation, il reste une pointe typée pneu chaud quand même, fond cacao et léger fumé. La bouche est corpulente large, de la fraicheur, des tanins ronds, mais surtout une belle acidité, c'est vif, voir tranchant sans profondeur pour autant, sur la prune, la cerise rouge, un côté fruit rouge mais pas acidulé, note réglisse, pointe garrigue, fond cacao et ce léger pneu chaud. La finale est vive, tranchante, et une persistance honnête de prune, réglisse, ce côté fruit rouge acide, pas acidulé, fond cacao. B-TB 88 (15) On sent à l'ouverture que l'élevage et les process Guigal prévu sur des gros volumes n'était pas adapté à des jus un peu faiblard pour l'encaisser, sur ce millésime de faible maturité, même si à 12H, cela va mieux, on retrouve un C9P plus conforme. Le Charvin 2014, bue il y a quelques semaines, qui est plus Haute couture que prêt à porter, du coup, s'en sort mieux :-)


Nuits Saint Georges, Chicotot Vaucrains 2012 (vidéo 6:30) : Un nez qu'il faut aérer pour éliminer la légère réduction œuf du premier nez, puis c'est élégant, fin, profond, très marqué d'un beau cassis, presque friand, liqueur, très fruit noir, mûre, puis des notes épice réglisse, pointe fraiche ronce, presque rafle, profonde, sur ce fond friand entre noyau, caroube et ce léger grillé/fumé. La bouche est charpentée, droite, profonde, jolis tanins soyeux, denses, fins, précis qui enrobent la fraicheur, sur le cassis, la mûre, un côté friand acidulé, note épice réglisse, la pointe de ronce, sous-bois, et toujours presque rafle, fond noyau, caroube, et léger fumé. La finale est fraiche, friande, acidulée, puis puissante, toujours cette jolie profondeur, sans austérité, et une jolie persistance de cassis, de mûre, note réglisse, pointe ronce et fond noyau caroube et léger fumé. Excellent 93+ (17+) à date et jolie potentielle, je dirai idéalement 10 ans encore pour révéler le grand vin qu'il est :-). Bravo Pascale et à la famille.

Amicalement, Matthieu

dimanche 14 février 2021

Tranquille mais constant : Vosne Rion 15, Roussillon Pithon Lais 18, Madiran Montus Prestige 2001, Chambolle Amiot 17, Cambon 09

Bonjour à tous,


Dans le froid mais sous le soleil, jolis quilles avec la poursuite des 2001, qui sera évidemment, le thème récurrent de cette année avec les 2011...

Vosne Romanée, Daniel Rion 2015 (vidéo 0:15) : Un nez fringant, de framboise mûre sur une fine ligne réduction grillé/fumé, note épice, entre réglisse et girofle, pointe fleurie, fond noyau et donc cette ligne fumé. La bouche est corpulente, jolis tanins supers soyeux avec la "vosne touch", de l'énergie, c'est tonique, sur la framboise mûre, note d'épice plus réglissée, pointe plus marqué ronce, fond noyau et un fumé plus léger. La finale est presque fraiche, tonique, empreinte taffetas superbe et persistance honnête de framboise, épice, ronce, fond plus noyau avec presque une amertume classe. Excellent 91 (16,5). Un Vosne village comme j'aime, tout comme Sylvia, notre came quoi :-)...

Côte Roussillon, Pithon Lais blc 2018 (vidéo 2:05) : Un nez élégant, avec une belle complexité, de fruit blanc puis plus reine claude, voir mirabelle, belle notes de foin séchée, de garrigue, d'herbe séchée, pointe friande presque orgeat, fond fenouil, cire d'abeille, avec une pointe quasi mentholée classe. La bouche est droite, joli matière ronde, puis de la structure, de l'amplitude, c'est solide, précis, belle densité, c'est tonique, sur le fruit blanc, pomme, puis plus reine claude, note herbe séchée, garrigue, foin, puis cette pointe fenouil, fond résine, amande, avec ce côté tourbé. La finale est ample, dense, tonique, mais en délicatesse, précision, et belle persistance de pomme, de reine claude, de mirabelle, note foin séchée, garrigue, fond amande puis plus résine, pointe fenouil, et léger tourbé. Whaouh, quelle classe, quelle élégance, quelle précision. C'est vraiment un très beau cru que ce Lais Blanc, le N°1 pour moi des assemblages (Grenache blanc, gris et macabeu) du Roussillon. Et rapport Q/P extraordinaire...Excellent 93 (17).

Madiran, Château Montus Prestige 2001 (vidéo 4:50) : A 4H, un nez profond, de cassis mûr, note marqué mentholé, puis plus épice poivre, pointe cèdre, bois précieux, fond plutôt typé balsamique et au repos, du fumé, tabac. La bouche est robuste, droite, grosse structure enrobée de tanins fins, soyeux, mais un peu rigides, sur le cassis mûr, note poivre, menthol, pointe cèdre, fond plutôt balsamique. La finale est fraiche, puissante mais précise, et persistance très mentholée, de cassis mur, de poivre, note cèdre et fond balsamique. Excellent 92 (17) Parfait sur le confit, moins le truc de Sylvia cette robustesse.

Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2017 (vidéo 7:00) : Un nez expressif, élégant, très classique du domaine sur la framboise, puis plus groseille, note épice et sureau, pointe ronce fond noyau et caroube. La bouche est corpulente, large, jolis tanins soyeux, fins et précis, puis de la fraicheur, sur la groseille, note épice, pointe ronce, fond noyau caroube. La finale est fraîche, tonique, friande, de groseille, note épice puis sureau, fond noyau et caroube TB-Excellent 90 (16)

Amicalement, Matthieu

dimanche 7 février 2021

WE strike : Chidaine Choisilles 15, Pomerol Rouget 10, Chambolle Veroilles Bart 14, Marsannay Bart 18, Schistes Essential 19

Bonjour à tous,


WE plus simple question cuisine (VI nations oblige), mais alors strike question vin...

Montlouis, Chidaine Choisilles 2015 (vidéo 0:20) : Un nez superbe, frais, de chenin pure (pas une once d'ox), sur la pomme, puis le coing, belle note tilleul, verveine, pointe citronnée, fond amande, craie et léger tourbé. La bouche est large, belle matière ample, mûr à l'attaque, puis ça se tend, c'est frais, voir vif, un acidulé qui commence tout juste à se sentir, sur la pomme plus granny, note tilleul, verveine, pointe fumé/tourbé, fond calcaire, amande. La finale est fraiche, voir vive, tout juste enrobée encore, puissante, tonique, avec une mâche calcaire du plus bel effet, qui claque, et très belle persistance de pomme granny, de coing, note tilleul, pointe fumé/tourbé, sur ce fond amande, calcaire... Très beau vin, avec gros potentiel, attendre encore au moins 5 ans, que cela s'harmonise, gagne en rondeur, et profondeur mais quel joli vin encore de Chidaine. Excellent 93-95 (17-18)

Pomerol, Chateau Rouget 2010 (vidéo 3:10) : Un nez expressif, séduisant, de fruit rouge, fraise, avec des notes chupaChups, vanille quand même, mais gourmand, régressif, pointe bois précieux, cèdre, fond plutôt balsamique. La bouche est charpentée, large, droite, de la structure, de la fraicheur, tanins soyeux, sur la fraise mûre, les notes légères vanille ChupaChups, pointe épice bois précieux, cèdre, fond balsamique, moka. La finale est fraiche, tonique empreinte accroche encore un peu, limite poudrant, et belle persistance de fraise, de bois précieux (moins marque chupachups), pointe plus mentholé, eucalyptus, fond balsamique. Excellent 92 (16,5+)

Chambolle Musigny, Bart Les Veroilles 2014 (vidéo 5:10) : Un nez à 4H, magnifique, tout ce que j'aime, sur la framboise mûre, puis la groseille, friand, belle note classe d'épice typé girofle, assez marquée qui donne de la profondeur, pointe ronce, sous-bois pour la fraicheur, fond léger noyau, fumé grillé, puis moka (fine ligne réduc qui se dissipe). La bouche est corpulente, large, de la matière, c'est dense de tanins soyeux, fins, c'est délicat, puis de la fraicheur, tonique, sur la framboise, puis la groseille (ce côté frais, tendu), belles notes d'épice typé girofle, classe, pointe sous-bois, ronce fraiche, fond noyau, caroube (léger moka), joli complexité, grande classe. La finale est fraiche, tonique, élégante, altière et belle persistance de groseille, de girofle, pointe ronce, fond noyau caroube. Grande classe, élégance, finesse mais densité... Très joli vin, et ce n'est qu'un village... Excellent 93 (17). Merci la famille Bart.

Marsannay, Bart Saint Jacques 2018 (vidéo 8:45) : Un nez expressif de fruit noir mûre, de prune, de cerise burlat, note légère épicée, presqu'orange sanguine, fond noyau. La bouche est charnue aux jolis tanins soyeux, c'est large, ample tout en restant tonique, sur la cerise, la prune, note épicé plus réglissé avec cette pointe orange sanguine, fond noyau. La finale est ample qui présente une petite fraicheur agréable, tonique, et persistance intéressante de cerise, de prune, d'épice sur un fond noyau TB 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 31 janvier 2021

WE varié : Mas Amiel Vol nuit 11, Puech Noble 18, Lagune 04, Brune et Blonde 11, Pfersigberg Hertacker 12, Meursault Clos des Mouches 15

 Bonjour à tous,


A nouveau WE cuisine, on se réconforte avec ce qui nous reste encore autorisé :-) Et donc quelques quilles pour accompagner.

Cote du Roussillon, Mas Amiel Vol de Nuit 2011 (vidéo 0:20) : Ce 100% carignan avait beaucoup séduit Sylvia au domaine, au point qu'elle en avait acheté une. Pour ses 10 ans, c'est donc Sylvia qui régale ce soir. Un nez qui nécessite de l'aération, sur le fruit noir, évoluant cerise plutôt burlat, puis prune, mais assez mat, pointe d'épice, puis plus floral, un côté patchouli, pointe animale/cuir, fond cacao, amande, orgeat. La bouche est charpentée, avec de la structure, beaux tanins soyeux à l'attaque, précis, avec ce côté mâche en finale, agréable, qui enrobe de la fraicheur, de la droiture, sur la cerise burlat, la prune, note épice et florale, patchouli, pointe presque amande, orgeat, fond noyau, cacao avec une pointe cuir. La finale est fraiche tonique, persistance intéressante cerise, prune, note légère épice, florale, fond amande orgeat puis cacao. TB 90 16. Moins intéressant qu'en jeunesse, ou le fruit était rouge avec plus d'éclat, le côté floral et épice, aérien...Là, le côté aromatique évolué, plus cuir, cacao, rend l'ensemble plus dense, et fait ressortir la structure, je trouve. Sylvia aussi, mais elle bien aimée la petite mâche finale.

Coteaux du Languedoc, Puech Noble blanc 2018 (vidéo 2:05) : Un nez séducteur, friand, élégant, de fruit jaune mûr, pêche, voir abricot, note florale évoluant fleur d'oranger, pointe fenouil, fond d'amande, presque frangipane. La bouche est droite, large, joli matière ronde, c'est friand presque aguicheur, sur la pèche mûre, note violette puis plus fleur d'oranger, pointe fenouil fond d'amande. La finale est ronde mais qui tient, friande, élégante, et persistance intéressante pèche, fleur d'oranger, fenouil et fond amande TB 90 (16). Très bien fait, friand et droit, de la belle ouvrage au rapport Q/P redoutable...

Sur le Gigot de 7H, j'ai ouvert le grand classique Haut-Medoc et également attendu comme accord, une Côte Rôtie.

Côte Rotie, Guigal Brune et Blonde 2011 (vidéo 3:45) : Un nez qui perd en intensité à 12H, mais gagne en élégance (boisé marqué à l'ouverture), de cassis, note réglisse, poivre puis bacon grillé, pointe de cuir, fond moka, c'est joli. La bouche est ample à l'attaque, puis ça se tend, fraiche, voir vive, tanins limite soyeux enrobant tout juste l'acidité, sans acidulé pour le coup qui apporterait de la friandise, sur le cassis, note réglisse, poivre, pointe bacon grillé, fond boisé moka, c'est joli mais vif. La finale est fraiche, voir vive/tranchante, dans son empreinte, tout juste enrobé, et jolie persistance sur la vivacité, de cassis, réglisse, cuir, fond moka. Un classique, style vif, frais sur ce millésime, toujours bien fait, mais qui plaira plus aux amateurs de vins tendus, vifs. Pour moi ça manque de moelleux, et ça n'apporte pas non plus une grande profondeur, un millésime pas facile sans doute, à la maturité limite, a l'acidité saillante, mais cette B&B reste très bien faite, aucun regret :-). TB 90 (16)

Haut Medoc, Chateau La Lagune 2004 (vidéo 6:40) : A 6H,  un nez séduisant, d'un grand classisme RG, de fruit noir, cassis, joli note boisé fumé, épice boite à cigare, bien intégré, pointe plus végétal poivron rouge, sur un fond tabac fumé. La bouche est charpentée, droite, fraiche, tanins ronds quasi soyeux, de la fraicheur qui apporte une certaine profondeur, sur la cassis, note fraiche poivron rouge grillé, pointe épice boite à cigare, cèdre  puis plus graphite, fond fumé, tabac. La finale est fraiche voir vive, tonique tout juste enrobé et belle persistance cassis, poivron rouge grillé, boite à cigare, fond tabac, fumé. Excellent 92 (16,5+)

Les 2 vins marchent bien sur le plat, car leur côté frais/vif, structurée apporte un joli contrepoint au moelleux du plat. Un accord d'opposition qui dynamise.

Riesling, Domaine Paul Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2012 (vidéo 9:20) : Un nez magnifique de riesling au top, reine-claude, mirabelle, note pamplemousse, pointe tourbée fumée, fond terpénique, pétrole cire d'abeille. La bouche est large, droite, aérienne, bien maintenue par une fraicheur enrobée de cette matière soyeuse, délicate, précise, voir cristalline, sur la reine-claude, la mirabelle, note pamplemousse plus marqué, avec une petite amertume classe, pointe tourbée/fumée, fond terpénique de pétrole. La finale est droite, traçante, presque puissante, et longue persistance de mirabelle reine-claude, pamplemousse, pointe tourbée, pétrole. Excellent-Exceptionnel 95 (18) Moi, j'ai toujours adoré ce vin, j'en avais commandé 6 de plus après mes premières dégustations, j'aurais du en prendre 12 de plus...c'est délicat, aérien, puissant... Un grand Riesling calcaire

Et enfin ce soir, une gourmandise grand classe, et un des rares Meursault rouge :

Meursault, Henri Germain Clos des Mouches 2015 (vidéo 12:25) : Un nez gourmand et classe, sur la framboise mûre, la groseille, note classe d'épice typé Nuits Grand domaine sur la girofle, le réglisse, pointe florale de rose, très élégante, sur un fond entre caroube (noyau/moka) et réglisse, stupéfiant, une DRC ? :-). La bouche est charnue, voir corpulente, avec une jolie densité de tanins soyeux et précis, une fine ligne fraiche maintient le vin tonique tout du long, sur la framboise mûre, la groseille, note d'épice typé girofle, puis plus florale rose, voir patchouli, sur un fond noyau caroube et ce coté réglisse. La finale est presque fraiche, tonique et belle persistance de framboise, girofle, rose sur un fond caroube et réglisse. Excellent 93 (17). Superbe vin que j'aurai placé, en aveugle, en Vosne Romanée dans un grand domaine.... Bravo Jean-François et toute la famille Germain.

Amicalement, Matthieu