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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 6 décembre 2015

Soirée Languedoc au DEP, enfin presque !

Bonjour à tous,

Cette semaine pour la dernière séance du DEP 2015, c'était Languedoc. Mais entre le prévu et le réel... Un vrai Xcel de StartUp face au moment de la présentation semestriel des résultats ;-) ! Dégusté en aveugle (sauf le Chablis), je retranscris mes notes prises en directes même si elles ne sont pas bien brillantes !

Vin 1 : commandé sur la carte du Vieux Chenes (60€ sur table, c'est top), un nez superbe, fin, complexe, de fruit blanc, poire, pomme, note florale classe, pointe résine, cire, fond coquille d'huitre, roche et là je l'écris minéral car le vin le mérite. La bouche est ample, ronde a l'attaque, c'est mûr mais arrive la tension, le terroir parle, structure droite, sur le fruit blanc, note résine, foin, fougère, typique, fond coquille d'huitre, pointe de bois vanillée grillée mais discrète. La finale est ronde, mûre, gourmande, mais bien soutenue par la structure offrant une belle persistance de fruit blanc, de fleur, de résine, sur un fond coquille d'huitre, foin et une pointe boisé caramel discutable. C'est quand même top, Dauvissat ça le fait, et ça se confirme avec les dernières quille bues... Excellent 92 (17) que ce Chablis 1er Cru Forest Dauvissat 2009, ça c'est du Languedoc ;-)

Vin 2 : Un nez oxydé faisant très chenin âgé, partant vers l'olive verte, le curry, la noix avec des notes alcool typées volatiles, la bouche est à l'avenant, expressive certes, mais pas mon truc. bof en ce qui me concerne que ce Daumas Gassac blanc 2008, très différent du 2000, bu il y a 2 ans chez Nico, qui pétrolait et que j'avais pris pour un Riesling, un joli vin...

Vin 3 : un nez surprenant, expressif sur des notes médicinales, mentholées avec des notes ananas, puis végétales, ronce, buis, sur un fond boisé léger caramel. La bouche est ronde mais avec de la structure en arrière plan, matière suave bien dessiné, expressif sur ce côté médicinal, végétal, menthe, herbe aromatique, tilleul, verveine, puis très sauvignon buis, pointe ananas, fond léger boisé. La finale est ronde tenue par la structure, persistance honnête d'herbe aromatique tisane, menthe, verveine, tilleul, sur un fond léger boisé caramel. Bien+ 88 (15) que ce Grain Blanc Chappaz 2008 (Fred le millésime ?)

Vin 4 : Un nez fruit noir, note de poivre, fond cacao pointe caramel, bouche charpentée aux tanins ronds, plutôt équilibré, cassis, note noyau cerise, épice, typé poivre, fond cacao. La finale garde de la fraicheur sur le cassis, la réglisse, les épices poivre, fond cacao. Bien fait mais pas d'émotion, ceci dit pas too much non plus. TB 88 (15) Coteaux Languedoc Montcalmes 2006

Vin 5 : Un nez expressif, puissant mais fin, sur le fruit rouge mûr, note épice multiple un côté patchouli, une pointe volatile alcool, puis des notes garrigue, ronce fraiche sur un fond fumé classe, whaouh ça envoie mais ça reste "équilibré". La bouche est robuste, grosse matière dense mais précise aux tanins soyeux, beau travail, puis de la fraicheur, tension qui équilibre cette matière, sur le fruit rouge mûr, note épice patchouli, réglisse fond cacao et fumé classe. La finale est fraiche et gourmande, belle empreinte tannique, et belle persistance de fruit rouge mûr, d'épice patchouli, note de ronce, de garrigue, de rafle, fond fumé classe. Très beau vin plutôt typé grenache Rhone sud. Excellent 93 (17,5) Coteaux Languedoc Puech Noble Rostaing cuvée spéciale 100% mourvedre 2010. Superbe vin, et décidément Rostaing C'est ma came, merci Benoit !

Vin 6 : Un nez réduit sur le pétard 14 juillet et l'animal qui masque le fruit noir, cassis, avec de des notes alcool. Par contre, la bouche est très belle, charpentée, tanins soyeux, fins, c'est droit, tendue, délicat sur le fruit rouge mûr, note épice, poivre, réglisse, fond cacao et fumé, pas de réduc senti en bouche. La finale est fraiche longue équilibrée, fruit rouge puis noir, note épicé et fond cacao et fumé. A part le nez, c'est dommage, le reste est super. TB 89 (15,5+) que ce Coteaux Languedoc, Grand Pas Domaine du Pas de l'Escalette 2012

Vin 7 : Mon vin et comme je n'avais plus de Languedoc à la maison... Un nez très beau, classe, de cassis mûr, note de violette fraiche et élégante, des épices réglisse, du poivre, pointe bacon grillé et fond boisé bien marqué moka. La bouche est ample, large, tanins soyeux, pas très dense mais soyeuse, cassis mûr, pointe kirchée, note épice réglisse, poivre puis violette, fond moka cacao. La finale est large, fraiche, tonique et belle persistance, classe de cassis, de réglisse, de poivre, fond marqué moka et cacao. Excellent 92 (16,5) que cette Cote Rotie Tardieu Laurent 2004 qui a égaré mes camarades mais qui, pour certains, ont bien vu un problème se demandant s'il n'y avait pas de cabernet dans ce vin qui typait Bordeaux selon eux (ah l'élevage Tardieu Laurent...). Pas si mal les gars :-) !

Vin 8 : Un nez de fruit noir, note pruneaux et kirch, épice sur un fond cacao, très grenache (très, trop mûr). La bouche est charpentée, dans un profil très mûr, tanins un oeu sec, c'est droit pour autant, fruit noir mûr, épice patchouli, pointe orange sanguine qui donne un peu de fraicheur, fond cacao. La finale est ronde, empreinte un poil sec, persistance honnete de fruit noir, pointe kirch et orange sanguine, fond cacao. B-TB 87 (15). Et c'est a nouveau hasard Montcalmes 2006 :-) que j'ai gouté différemment pour une note quasi identique. Effet bouteille, effet série, les 2 je pense...

Vin 9 : Un nez très expressif, puissant, capiteux de fruit noir mûr, des notes alcools, de la volatile, épice variée, poivre, patchouli, fond noyau et cacao. La bouche est robuste, puissante, grosse matière dense, ample, mais restant soyeuse, sur le fruit noir mûr, le pruneaux, notes orange sanguine, épice varié, réglisse, pointe garrigue qui donne un peu de fraicheur, fond qui semble sucré marqué alcool. La finale est marqué alcool, puissante, ample, extravertie, whaouh ça envoie dans le style cavalerie lourde, fruit mur, sucre, épice, orange sanguine, fond cacao/chocolat noir. Too much pour moi, même si ça reste cohérent dans un délire extravertie à la première gorgée, la 2eme est écœurante et après je pense que c'est vite fatiguant sauf sur un plat déjà lourd ! Bien + 88 (15). Faugères, Barral Vallinières 2007

Vin 10 : Un nez équilibré de cassis, note bacon grillé, épice poivre, pointe pruneaux, fond fumé grillé. La bouche est charpentée, ample à l'attaque, puis droite bien enrobée de tanins soyeux, précis et fins, de la gourmandise sur le fruit noir mûr, note épice poivre, fond bacon grillé, cuir classe. La finale est un poil rigide mais bien équilibrée, longue, à la belle persistance de cassis, fruit noir mûr, épice poivre et fond bacon grillé pointe pruneaux. Je trouve que ça fait très syrah, un côté Rhône nord qui m'évoque par exemple Les terrasses Grillées de Moulinier 2001. Excellent 91 (16,5) que ce Coteaux du Languedoc Montpeyroux Domaine de l'Aiguillères 2001

Pour finir un Rivesaltes très classique (j'ai identifie l'appellation) 100 vignes, de belle facture avec ces notes de noix, de figues, de l'acidité qui compense le sucre et une belle finale, de longue persistance.

Une soirée intéressante pour finir l'année en petit comité cette fois !

Amicalement, Matthieu

samedi 28 novembre 2015

Reprise d'une vie de dégustation "normale"...

Bonjour à tous,

Quelques vins dégustés après la coupe du monde, et entre le voyage en Bourgogne et la Paulée. Et ça tombe bien, a tout seigneur, tout honneur, ça commence par un vin Buisson Charles (encore merci à la famille...)

Meursault, Buisson Charles Les Cras 2008 : Un nez pure de poire, fruit blanc, note floral aubépine, fond amande. La bouche est ronde dès l'attaque, matière suave, de la tension certes mais a peine perceptible pour un 2008, sur le fruit blanc, note florale, puis amande, aubépine, fond amande noisette et la pointe crayeuse. La finale est ronde, pas d'acidité marquée mais une persistance honnête de fruit blanc, d'amande, aubépine, sur le classique fond de craie. TB 88 (15). Mais paradoxalement, j'ai trouvé le VV meilleur, plus complexe, plus épanouie, plus tendu/profond.

Décidément, l'ordre des photos (involontaire), semble me ramener à cette Paulée avec cette 2eme bouteille :

Meursault Charmes Mikulski 2008 : Un nez fin, de fruit jaune et blanc, note floral, aubépine, fond amande grillé, beurrée, sésame. La bouche attaque large puis de la tension, matière suave, ample, sur le fruit blanc, poire, note amande, aubépine, pointe crayeuse, fond beurrée léger grillé. La finale est fraiche, belle profondeur, persistance honnête de fruit blanc, note aubépine, amande grillé, fond beurrée sésame. TB+ 91 (16,5). Un classique Meursault, riche mais tendu, frais et rond... de la bel ouvrage.

Beaune, Teurons Rossignol Trapet 2008 : Un nez frais, de groseille, note végétal noble, ronce, rafle, pointe lactée légère, fond sureau réglisse léger fumé. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, sur une structure fraiche, vive mais bien enrobée, sur la groseille, note léger lacté fraise, note ronce rafle fond réglisse, sureau, léger fumé. La finale est fraiche, vive, tonique, persistance intéressante de groseille, fruit rouge, note ronce rafle fond réglisse sureau et ce léger fumé, amande grillé. TB 88 (15)

Marsannay, Bart Champs Salomon 2009 : Un nez plein, gourmand de fruit noir mûr, note épice réglissé, pointe ronce, fond fumé et pointe cacao. La bouche est ample, charpentée, belle densité, tanin soyeux, précis, bien enrobants, mûrs, mais cela reste tonique car structurée, sur la myrtille mûr, le fruit noir, note réglisse, fond fumé et cacao. La finale est charpentée, belle empreinte soyeuse et belle persistance de fruit noir mûr, myrtille, cassis, note épice réglisse et fond fumé et cacao. Excellent 91+ (16,5+), c'est simple, c'est tout ce que j'aime sur le pinot bourguignon.

Meursault BoucheCheres BC 2006 : Un nez expressif de poire, avec le cote liqueur william, note fleurie, typé aubépine, puis un coté orgeat, fond d'amande pointe crayeuse mais ça fait évolué. La bouche est large, ample, pas très concentré mais à la matière soyeuse, c'est souple sur la poire, et toujours ce coté liqueur, note chèvrefeuille, puis plus crayeux, fond d'amande, d'aubépine, et un coté noix de cajou. La finale est ronde, aérienne, sur la structure, séduisante car profil mûr, mais bien évolué, belle persistance de poire, et de sa liqueur, note amande, aubépine, et un fond qui évolue vers le sésame grillé. Bon, ça reste un très joli vin mais surprenant, très évolué et loin d'un classique Bouche Cheres de chez BC. TB+ 16,5 (91)

Vouvray, Huet Le Mont sec 2005 : Un nez évolué, superbe, complexe, de pomme granny, note mousseron, champignon, fougère, pointe de miel à la fleur d'oranger, fond encaustique cire d'abeille, pointe pétrole et craie. La bouche est ample à l'attaque puis structure droite, tendue, fraiche, tonique matière suave bien enrobante, sur la pomme granny, pointe citron, note de fougère, de champignon, et arrive le miel fleur d'oranger sur un fond de cire d'abeille puis roche presque coquille d'huitre. La finale est fraiche mais belle empreinte de pomme granny, aux notes de miel fleur d'oranger, fond encaustique entre cire d'abeille, et pétrole puis le cote coquille d'huitre. Grand vin, Excellent 94 (17,5) Ce vin vieillit avec grâce, montrant combien le chenin lorsqu'il ne s'oxyde pas avec le temps devient, élégant complexe, racé... Il me reste encore 2 bouteilles que je garde précieusement pour retrouver la magie d'un 89 bu il y a quelques années... car le potentiel est là !

Saint Estephe, Chateau Lafont Rochet 2005 : Un nez séduisant de cassis, note menthol, évoluant cerise noire macéré, puis réséda, pointe fraiche sous bois, fond grillé fumé et cacao. La bouche est charpentée, assez finement dessinée, droit, long, tanins ronds encore un peu astringent, de la fraicheur, tension, qui donne la profondeur, sur le cassis, la myrtille, note épice et fruit macéré, réséda, réglisse, pointe encre, graphite, fond cacao et grillé fumé tabac. La finale est fraiche, tonique et persistance intéressante de cassis, myrtille, note réséda, réglisse, pointe encre graphite fond tabac, fumé, grillé. Excellent 91-92 (16,5-17).

Coteaux Languedoc, Montcalmes 2008 : Un nez séduisant après la pointe œuf animal qui se dissipe très vite, sur le fruit noir et rouge mûr, note épice typé poivre, fond boisé moka fumé grillé. La bouche est corpulente, droite, belle fraicheur bien enrobée de beaux tanins soyeux, c'est tonique, équilibrée et sapide sur le fruit noir, la mure, note épice poivre, réglisse, fond boisé marqué mais séduisant moka, grillé fumé. La finale est fraiche tonique, dans l'équilibre, séduisante sur le fruit noir et rouge, les épices entre poivre et réglisse, fond moka bien intégré. pour le coup, très bien, digeste, pas d'excès, style bien travaillé. TB-Excellent 91 (16,5). Et finalement, j'aime bien Montcalmes jeune ou "vieux" dans les petits millésimes.

Amicalement, Matthieu

dimanche 22 novembre 2015

Un grand moment : la paulée de Meursault

Bonjour à tous,

 
Si j'ai été malade lors de notre séjour Bourguignon, a peine de retour, une invitation incroyable arrive dans ma BAL, une proposition pour participer à la Paulée de Meursault ! Un de mes rêves peut se réaliser... Ni une, ni 2, j'annule tous mes RDVs du lundi suivant et je confirme en remerciant 1000 fois Kate et Patrick de m'offrir cette chance.

Entre temps,  les évènements du 13 novembre sont venus bousculés tous les programmes. Comment faire la fête dans ce contexte seulement 3 jours après ces massacres... Mais aussi comment ne pas profiter de cet évènement unique ? Voici le texte que j'ai écrit dimanche soir la veille de partir :

"Pour changer et reprendre la vie par ses bon côtés, demain je pars pour une des grandes fêtes du vin auquel je rêvais de participer et auquel j'ai eu la chance d'être invité ! Mais comment faire la fête ? Comment en profiter quand défile sur mon wall les photos des victimes... Un sentiment complexe, mais une force profonde me pousse à y aller, à essayer d'en profiter, non pas de faire comme si, mais de faire avec, ne pas oublier, mais vivre, partager le vin et cette paulée avec les autres, au nom de ceux qui ne pourront plus."
Et donc me voilà parti avec une mission pour mes camarades de dégustation, un peu jaloux, mais content pour moi, leur faire vivre l'évènement. Je retranscris mes différents messages. A ceux qui sont encore en phase de deuil, merci de stopper la lecture ici, la suite est sans retenue et dans le contexte, ça peut choquer.
La Paulée au Chateau de Meursault c'est parti !


Immenses et magnifiques caves du château de meursault !


Ça y est on passe à table ! Très beau Menu concocté par un col bleu blanc rouge.



ça commence par une minute de silence des 750 personnes invités pour ce début de Paulée puis une Marseillaise émouvante.

C'est de la folie ! Une bouteille par minute, enfin plutôt un magnum ou plus, et personne ne crache !!!!

Comment tenir ? (mais il y a 2 verres d'eau par personne, je viens de comprendre pourquoi... le 2eme me servira de crachoir !)

Tiens un magnum de Frederic Émile 2007, ça change des 20 premiers chardonays...

Bon, 3 bâtards 99, 2009, 2001 par Leflaive, Perrot Minot et Ramonet pas mal ! Le Ramonet en mathusalem !

Ah ! tiens un autre bâtard de Ramonet mais en 2007, pas mal ! après la verticale...

Je sors dehors, pause, on en est à la moitié, le soleil se couche sur le château de Meursault.

A peine revenu, arrive un Montrachet en magnum... On me présente des nièces, des cousines qui viennent saluer Michel Buisson sans oublier de lui faire gouter leur meilleure production, et quand on connaît la Bourgogne... des cousines, neveux vignerons, ils en ont plein !!!!!


Enfin, c'est les rouges, il est 17H

Là, c'est série Palmer car le proprio est à la table à côté, 2009, 2004, 1999 en magnum

Puis magnifique côté rôtie Jamet 91 dégusté avec Antoine Gerbelle en discutant de l'évolution de l'Hermitage ou de Rostaing vs Jamet puis on me sert Palmer 95, Echezeaux 02, folie...

Les chants se font plus présents... Et c'est le fameux ban bourguignon avec un Musigny Prieur 76 et LLC 64, et maintenant un Corton 89 hudelot noellat !



Avec thomas, pause, c'est la nuit mais le dessert n'est pas encore arrivé.

Il est 18H15, la Paulée est finie, je n'ai pas pu noter les derniers vins dégustés en me promenant de table en table pour aller saluer la famille Mikulski, ou encore Angélique, Lionel et Cyrille d'idealwine, Romaric Chavy qui s'est rappelé de notre diner chez Benjamin avec Camille à l'époque de feu Cave Privée...

Un grand moment, merci à vous tous... Hein quoi c'est pas fini !!!

Et non, maintenant, c'est l'accueil dans les caves de 3 vignerons qui font portes ouvertes : la Maison Vincent Girardin que j'aime beaucoup, François Buisson et Pierre Morey que je ne connais pas et ou je déguste de très belles choses (le Genevrières Girardin 2015 s'annonce splendide...)

Puis il est tard 21H, retour au domaine ou quelques amis sont là pour finir en dégustant une journée forte en émotion. J'ouvre un très pure Sancerre de Vincent Pinard que je voulais faire gouter à Patrick, il apprécie et une Cote Rotie de Rostaing 2006 qui sera superbe (meilleur même que la Landone bue cet été). Stefano et Giorgio, les amis suisses des Nonsolodivino ouvrent un super merlot du Tessin (vraiment très bon mais j'ai pas noté ce que c'était...).

Il est l'heure d'aller se coucher après cette sacrée journée, belle comme je l'avais rêvée ! Encore merci à kate, Dédé, Michel et Patrick.

Amicalement, Matthieu

PS : Liste des vins que j'ai noté car remarquable parmi les 80 dégustés au cours de la Paulée (bon, la liste n'est plus tenue a jour sur la fin lorsque je vais de table en table...):

Champagne De Souza Blanc de Blanc (91)
Meursault Charmes Leflaive 2010 (91)
Meursault Charmes Mikulski 98 (92)
Rully Jacquesson 2010 (90)
Riesling Trimbach Frederic Emile 2007 (92)
Meursalut Charmes Bitouzet Prieur 2010 (91)
Chevalier Montachet Charton 2009 : Bof...
Meursault BoucheCheres BC 2002 (93)
Meursault Goutte d'Or BC 92 (93)
Batard Montachet Leflaive 2001 (95)
Batard Montrachet Perrot Minot 1999 (94)
Meursault Perrières Michelet 2006 (93)
Montrachet Leflaive 1999 (92)
Batard Montrachet Ramonet 2001 (95)
Batard Montrachet Ramonet 2007 (94)
Montrachet Ramonet 2001 (96)
Volnay Taillepieds Bitouzet Prieur 2002 (91)
Nuits Saint Geoges Les Saint Georges Th. Liger Belair 2002 (93)
Cote Rotie Jamet 1991 (94)
Châteauneuf Rayas 2004 (94)
Clos Vougeot Dubois 1992 (95)
Chateau Palmer 1999 (94)
Chateau Palmer 2002 (92)
Vosne Romanée Suchot Noellat 2002 (93)
Grand Echezeaux 2007 (90)
Volnay Santenots BC 2003 (93)
Châteauneuf Beaucastel 2011 (92)
Musigny Prieur 1998 (95)
Chambolle Amoureuse Vogue 1990 (96)
Romanée Saint Vivant Hudelot Noellat 1989 (96)
Corton Renardes Girardin ? 1989 (94)
Clos de Beze Girardin 2006 (94)
Musigny Prieur 2002 (97)
Pommard Rugiens Gaunoux 1964 (96)
Chateau Palmer 1964 (95)
Chateau Leoville Las cases 1964 (95)
Musigny 1976 ??? (97)
Et tant d'autres que je n'ai pas noté....

dimanche 15 novembre 2015

Cette année bad trip en Bourgogne, mais c'était rien... Et je ne changerai pas mon titre

Bonjour à tous,

Prologue : après la sidération suite aux évènements de vendredi, je finis et reprends mon article sur notre voyage en Bourgogne, comme un acte volontaire, parce que les plaisirs de la vie, de la dégustation partagée entre amis, me parait le meilleur moyen de lutter contre la barbarie et l'obscurantisme...



Décidément, ces derniers temps, je cumule... Comme si, au fond de moi, un vieux sentiment de culpabilité déclenchait systématiquement un rhume carabiné avant chaque grand évènement de dégustation... Car oui, j'étais complétement anosmique pour fêter les 10 ans de notre groupe de dégustation et vu les bouteilles, vous comprendrez ma frustration !

En attendant, le vendredi j'avais encore un peu de goût, ce qui m'a permis d'apprécier les 2013 et 2014 goutés chez différents vignerons. Les 2013 me font penser à un mix entre 2001, 2008 et 2002, un peu plus de matière que les 2001, une structure fraiche, droite à la 2002, moins d'acidité que 2008, un  profil de millésime froid et tardif à la maturité difficilement acquise, d'ailleurs les terroirs chaud sont meilleurs que les froids... Comme ça, je dirai à boire plutôt vite pour profiter de ce joli fruit. 2014 est déjà plus imposant, plus de matière, assez tanique et des fraicheurs de fin de bouche marquées. Probablement a attendre pour que les tanins s'assouplissent et enrobent les fraicheurs de fin de bouche, là ça fait 2002, matière plutôt imposante mais mûre, fraicheur, 98 peut-être pour la matière que j'ai trouvé un poil rigide, voir 99 pour le côté un peu sauvage, et une aromatique plus fruit noir (je n'ai pas gouté ces millésimes jeunes, mais je me figure bien des vins goutant jeune comme ça).


Quelques remarques sur les vins dégustés quand j'avais encore des sensations. Chez Bart, les 2013 : Longeroie, svelte et friand, fraicheur marqué, B 86 ; Grandes Vignes, fruit noir, plus chaud, charpentée, tanins marqués, mais belle finale fraiche et mûr, ample 88-89 ; Echezot, plus floral, élégant et acidulé, B+ 87 ; St Jacques, plus grenadine, épice, tanins rond, pointe amer classe dans une finale droite bien enrobée avec belle persistance, plus fin, élégant que GV 88-89 ; Champs Salomon, cerise, noyau, bouche tendue, précise, corpulente, finale fraiche, saline puissante 90+. De la bel ouvrage comme d'hab

Chez Rossignol Trapet, cette année, les 2014 gouttaient très biens ! Avec un Gevrey de plus en plus aimable et rond, des Etelois profond et soyeux, un Cherbaude toujours aussi sexy en attaque mais avec en plus cette année un coup de fouet tonique sur la finale remarquable... Combotte que je trouve toujours un peu plus rustique et Corbeaux un peu plus souple. Clos Prieur complet, puissant, équilibrée. Petite Chapelle, tranchant, beaucoup d'allonge et finale particulièrement crayeuse cette année. Pour les grands crus, cette année encore, Chambertin magnifique, et ma préférence va au Chapelle, profond, salin, puissant, beaucoup d'allonge, un vin oscillant entre méditation et friandise, Latricières plus ample attaque à la matière plus marquée.

Chez Morey Coffinet, les 2014 un bourgogne générique chardonay de haute volée comme d'hab... Un Chassagne à la finale fraiche et saline. Un Cailleret tout en puissance. Une Romanée avec un peu plus de tension que d'habitude, 2014 lui comme un gant, lui offrant plus d'allonge et profondeur, superbe ! Sur Morgeot Fairende, retour du côté exotique, ananas, mais en légères notes offrant beaucoup de gourmandise, la bouche reste droite et tendue, et la finale plus souple, garde suffisamment de tension, et garde sa délicatesse, j'ai beaucoup aimé cette année. DDC attaque tout en volume, c'est ample puis ça se tend, sur la craie, finale aux belles notes de sésame grillé, Blanchot, toujours aussi en volume, est plus moelleux, rond, sexy mais garde de la puissance en finale. Enfin, les Pucelles sont sublimes offrant comme d'habitude, finesse, délicatesse, précision, puissance, profondeur... Grand vin. Le Batard, m'a même paru un peu plus pataud, mais par contre, plus ample et puissant avec une magnifique persistance.


Après c'est Black Out, plus de sons ni de lumière... Et quel dommage quand on voit les bouteilles dégustées au diner dont celui des 10 ans du samedi !




Et pour clore le tout, j'ai supprimé mes photos du diner de samedi, heureusement, j'en avais posté quelques unes sur Fb...


Amicalement, Matthieu




dimanche 1 novembre 2015

Suite des vins du french flair

Bonjour à tous,

Suite des bouteilles de coupe du monde !

Châteauneuf du Pape, Domaine Beaurenard 2004 : Un nez très séduisant, aromatique, de prune, de fruit noir, note de figue rôti, puis de garrigue, fond cacao pointe tourbée fumé. La bouche est charpentée, bien structurée, aux tanins fins, soyeux, c'est puissant mais équilibré sur la prune, le cassis, note épice réglisse, puis plus garrigue, fond cacao, fumé, tourbé avec une pointe de cuir. La finale est fraiche, tonique, bien équilibrée, séduisante sur le cassis, la prune, la figue roti, note réglisse épice puis garrigue olive, thym et fond cacao. Excellent 92 (17). La meilleure bue !

Nuits Saint Georges, Chicotot Les Charmottes 2010 : Un nez marqué d'une réduction ? En tout cas d'arome entre animal, salpêtre, peu agréable, avant que ne surgisse le fruit noir, note légère mais marquante animal, écurie qui écrase un peu tout. La bouche est corpulente, large, tanins fins, précis, pas très dense mais bien structurée, c'est droit, et plus agréable sur le fruit rouge et noir, note épice, toujours cette petite pointe animal, salpêtre, fond sureau, réglisse. La finale est fraiche, tonique, persistance honnête de fruit rouge et noir, note épice réglisse, enfin disparition du côté animal, fond noyau de cerise, sureau. Bon, un peu déçu, j'espère que c'est la bouteille, mais cette aromatique c'est vraiment pas mon truc, et je suis bien embêté car j'aime beaucoup cette famille de vignerons. AB-Bien 87 (14,5)

Châteauneuf du Pape, Janasse Chaupin 2006 : Un nez expressif, riche, un poil capiteux de prune, de cassis, note pruneau mais aussi pointe kirch, figue confite, puis épice réglisse, presque zan, fond très balsamique cacao chocolat. La bouche est robuste, grosse matière dense, ample, large, très structurée, tanins soyeux gras, mais encore un poil astringent, sur le pruneau, note alcool quand même, puis plus fin réglisse, figue, léger confit, fond balsamique, cacao, sensation limite du sucré. La finale est puissante, glycériné, un peu chaude qui tient sur cette grosse structure, mais qui reste précise, avec une persistance intéressante de prunes, pruneaux, figues un peu confites, note réglisse, fond balsamique, cacao. L'artillerie lourde quand même, pour les amateurs du genre, mais cela reste précis et séduisant. Excellent 93 (17)

Puligny Montrachet Morey Coffinet Les Pucelles 2011 : Un nez expressif, fin, de fruit jaune et blanc mûr, note de citron un peu confit, puis plus chèvrefeuille, ensuite arrive l'aubépine, sur un fond d'amande, léger grillé, pointe sésame grillé. La bouche est ample à l'attaque, matière au gras séduisant puis arrive la fraicheur, ça devient droit, profond, la matière de belle densité est fine, précise, sur le fruit jaune et blanc, note chèvrefeuille, aubépine, fond d'amande, macadamia pointe vanille et léger fumé classe. La finale est fraiche, profonde, magnifique empreinte gourmande et fine, très belle persistance de fruit jaune et blanc, note chèvrefeuille, puis aubépine, fond amande grillé, macadamia, et ce coté fumé grillé classe. Bravo, superbe, Excellent 94-96 (17,5)

Cote Rotie, Guigal Brune & Blonde 2003 : Un nez de cassis, note de poivre, bacon grillé, pointe pruneau et kirch, fond cacao balsamique moka gourmand. La bouche est charpentée, ample, grosse structure mais tanins précis, soyeux, sapide sur le cassis mûr, puis fraicheur de fleur, de ronce, note épice poivre, puis léger kirch pruneau, fond bacon grillé moka balsamique. La finale est presque fraiche, un peu fuyante quand même, acidulée, (déjà noté comme tel en 2012) mais tonique, belle persistance de cassis, note poivre, de bacon grillé, fond balsamique moka café. Excellent 92 (16,5+) mais je m'attendais à plus dans ce gros millésime de Cote Rotie. Peut-être entre 2 âges, je garderai mes dernières car actuellement on ne sent pas un vin épanoui, et tant pis si elles deviennent trop fluide.

Madiran, Chateau Bouscasse VV 2005 : Un nez de cassis, plutôt discret, fermé, note fraiche ronce, pointe vanille, fond cacao. La bouche est robuste, tendue, profonde, assez puissante, tanins ronds, précis, structure assez carrée, sur le cassis, note ronce fraiche, pointe fleurie, fond cacao. La finale est fraiche, tendue, mais bien enrobée, tonique, persistance intéressante de cassis, note ronce et fleurie et fond cacao. Pas très complexe mais bien fait, un poil sauvage mais pas rustique. Un bon Madiran mais moins civilisé, policé que le Montus ci-dessous... TB 88 15

Amicalement, Matthieu

samedi 31 octobre 2015

Quelques vins qui m'ont réconcilié avec le french flair

Bonjour à tous,

Heureusement que j'avais prévu quelques jolis bouteilles pour accompagner les matchs des Français, la pilule a été plus facile à faire passer pour l'amoureux de rugby que je suis...

Madiran, Chateau Montus 2005 : Un nez très séduisant de cassis mûr, quasi compoté, note encens, de poivre épice, un peu de graphite, fond cacao, chocolat pointe fumé. La bouche  est robuste mais précise, tanins soyeux, denses, puis de la fraicheur, de la profondeur, sur le cassis mûre, le fruit noir compoté, note encens, graphite, d'épice poivre, fond cacao et chocolat. La finale  est fraiche, tonique, déliée oscillant entre puissance et profondeur avec une très belle persistance de fruit noir, d'encens, de graphite, fond cacao. Excellent 91 (16,5). Rien de rustique dans ce vin, une belle composition, comme d'habitude, mais qui devrait questionner les puristes du style.

Volnay, Voillot Cailleret 2005 : Un nez séduisant mais discret, fin, de framboise, note sureau, de mûres, pointe réglisse, fond amande grillé et fumé. La bouche est corpulente, structurée, grosse attaque un peu carré, puissante tanins ronds mais un peu ferme et encore serrée, puis de la fraicheur sur la framboise, la groseille, note de sureau, puis réglisse épice et fond amande grillée. La finale est dense, puissante, fraiche, tonique et belle persistance de fruit rouge mûr, framboise ,groseille, note sureau puis épice réglisse et fond amande grillé. TB-Excellent 91 (16,5) Un cailleret puissant pas encore totalement épanoui et dans un style assez brut.

Hermitage, Guigal 2005 : Un nez assez monobloc, cassis, puis très vite pruneaux, note kirchée pointe bacon grillé fond moka balsamique. La bouche est charpentée aux tanins soyeux a l'attaque mais séchant en finale, c'est puissant, alcoolleux sur le pruneau, note vague de bacon et fond moka, balsamique, c'est assez brouillon. La finale est fraiche, à l'empreinte accrocheuse, puissante mais sur l'alcool, et de persistance honnête mais brut, peu complexe, sur le pruneau, la cerise kirchée, et le fond moka café balsamique. Grosse déception. J'espère que c'est la bouteille et pas le vin qui est cuit :-) Bon ça reste honnête mais pour un Guigal 2005...! Bien 87 (15). La précédente, bue en mai, était bien meilleure !

Chablis, Gautheron Mont Millieux 2007 : Un nez expressif de citron, note de fougère, de foin, pointe sous-bois/humus, fond coquille d'huitre, craie. La bouche est ronde à l'attaque, ample, belle matière qui enrobe une jolie tension, c'est profond, droit, tendue, sur le citron, le chèvrefeuille, note foin, fougère, humus, fond de craie, coquille d'huitre, pointe amande. La finale est fraiche, tonique, persistance honnête de citron, note humus, foin, puis amande et fond crayeux, coquille d'huitre. TB 90 (16) Un joli Chablis classique.

Meursault, Buisson Charles Tessons 2006 : Un nez expressif friand, pure, de fruit blanc et jaune mûr, note noisette fraiche, puis d'aubépine, fond pure d'amande douce, pointe sésame, pas une once de boisé. La bouche attaque longue, profonde, matière suave, bien mûr, enrobant cette profondeur, c'est droit, et très sapide sur le fruit blanc, note noisette, d'aubépine, puis plus citronnée, chèvrefeuille fond d'amande douce pointe sésame. La finale est ronde, bien soutenue par la structure et belle persistance de fruit blanc, note noisette, aubépine, chèvrefeuille, fond d'amande et ce coté sésame classe. La grande classe, pure précis. ça c'est mon style de Meursault, et 2006 va très bien à ces Tessons, ça lui donne une rondeur qui adoucit sa classique droiture et sa profondeur habituel. Les puristes des Tessons doivent moins aimé... Bravo Pat, Bravo Kate, un village de ce niveau... Excellent 92 (16,5+) et bu il y a peu Les Bouche Chères, cru que j'adore, en 2006 est moins réussi ! Pour le coup le millésime lui va moins bien, le rendant très, trop souple...

Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2006 : Un  nez séduisant, friand de fruit rouge mûr, framboise, groseille, note de sureau, d'épice pointe fraiche ronce. La bouche est corpulente, large, fondu et délicate, tanins soyeux, sur la framboise, note légère lacté, épice réglisse, pointe ronce fraiche, fond amande grillé pointe vaille. La finale est large, bien dynamisée par une petite fraicheur plus structurel qu'acide, sur la framboise, note épice et ronce et fond amande grillé. Un joli Chambolle, a maturité après les 5 ans du classicisme Amiot servellesque nécessaire, comme Christian sait les faire TB 90 (16)

Hermitage, Domaine Colombier 1999 : Un nez discret de cassis, note léger kirchées, puis épice, réglisse poivre zan, pointe animale, fond fumé cuir. La bouche est charpentée, droite, tenduen profonde, tanins ronds, profil invitant à la méditation, un brin austère sur le cassis, note d'encre de graphite, pointe bacon grillé, fond cuir épice réglisse. La finale est fraiche, tonique, persistance intéressante de cassis mûr, d'encre, note réglisse et fond de cuir. Excellent 92 (17) et cette 10 eme bouteille est conforme à ses consœurs, ni plus (malheureusement), ni moins, (tant mieux).

Amicalement, Matthieu

dimanche 25 octobre 2015

Soirée de rentrée du DEP

Bonjour à tous,

Rapide CR de notre diner de rentrée avec les camarades de l'Est Parisien au vieux chênes, comme d'hab ! Le thème : FreeStyle, tout en aveugle, bien sûr.

Pinot Blanc Ginglinger 2014 : Un nez crayeux au notes d'amande, de lavande sur un fond d'agrume, bouche ronde, soyeuse, un oeu de tension, finale ronde bien soutenu par la fraicheur, persistante honnête sur fond de coquille d'huitre, de craie. Bien 86 (14,5)


Espagne, Ribeira Sacra 2008 : Nez très marqué d'un bois vanille caramel coco qui va quand même s'atténier après 30 mn d'ouverture, bouche droite, vive, matière grasse, très travaillé, sur ce boisé lmarqué coco, vanille, puis citron, finale vive, acidité marquée, sur le citron, puis vanille, coco. Le boisé se fera plus discret après aération pour ce vin qui fait très technique. AB 84 (13,5)

Anjou, Richard Leroy Les Noels de Montbenault 2006 : Nez sur une oxydation mesurée, qui fait très chenin évolué mais gardant une séduction certaine (je dois le reconnaître) sur le coing rôti, le miel, note épice, curry, safran,  mais aussi olive verte (moins élégant) pointe kirchée, fond de bonbon anglais. La bouche est ronde, assez marqué caramel au lait à l'attaque mais le fruit jaune mûr, coing, prend le dessus pour équilibrer, puis arrive une acidité assez tranchante qui donne à l'ensemble un acidulé gourmand restant dans une limite qui me convient mais tout juste, la finale est vive, acidulée, les saveurs oxydées sont bien là, autour de l'agrume confit, le miel et ce fond kirché. Bon pas mon genre mais je ne jette pas le bébé avec l'eau du bain car il y a quelque chose de gourmand dans ce vin, l'hédoniste que je suis y est sensible. B 87 (14,5)

Pinot Noir, Deiss Burlenberg 2008 : Un nez animal qui écrase un peu tout même le boisé :-), bouche ronde a l'attaque puis beaucoup de tension, de la profondeur, c'est très structuré, tanin rond, profil austère, framboise, fond animal et fumé, finale fraiche, sur l'amertume, persistance honnête de fruit rouge, fond animal et fumé. B+ 87 (15)

Nuits Saint Georges, Prieuré Roch 1erC 2008 : Un nez sur le choux, le salpêtre, puis après aération , sur le fruit rouge, le bonbon anglais. La bouche est corpulente, tanin encore en dedans, sur le fruit rouge après dissipation du choux d'attaque qui reste quand même prégnant, avec un côté acidulé, finale fraiche tendue, persistance honnête, fruit rouge, bonbon anglais. Assez simple, un vin de copain genre barbek... Ah ! c'est un 1er Cru de Nuits  Saint Georges... AB 85 (14)

Sancerre, Vincent Pinard Vendanges Entières 2005 : Un nez fruit noir, note épice souk, pot pourri comme dirait Fabrice, pointe ronce, fond plutôt sureau, amande. La bouche, corpulente, se présente un peu lactée à l'attaque, tanins soyeux, de la tension, sur le fruit rouge, note épice pot pourri et un fond frais ronce, sous bois. La finale est ronde bien soutenue par la fraicheur, tonique, sur le fruit rouge, groseille framboise, note épice et fond de ronce. TB 88 (15). A la découverte, je suis assez surpris, je confirme ma préférence pour le classicisme boisé de Charlouise :-)

Gevrey Chambertin, Bachelet 2006 : Un nez de fruit noir, typé mûr, sur des note boisé fumé qui cache le reste. La bouche est corpulente, tanins fins, précis et soyeux, de la belle ouvrage, de la tension (ce qui surprend après connaissance du millésime) sur la framboise, note fraiche de ronce, et fond fumé grillé imposant. la finale est droite, tendue, dans un profil austère avec une persistance honnête sur le fruit rouge, et les notes fumées grillées du bois. B+ 88 15+. Cette fraicheur m'a surpris pour un 2006 mais Serge m'indique que le terroir est du coté de Brochon plutôt sur du froid, ce qui rassure mon égo de dégustateur, merci Serge (j'étais sur un millésime froid...)

Haut Médoc, Château Cambon la Pelouse 2000 : Un nez de cassis mûr, note poivron rouge grillé séduisante, pointe épice boite à cigare, fond tabac, fumé, grillé. La bouche est charpentée, gourmande, fruit noir mûr, puis fruit rouge, tanins soyeux amples bien enrobant, note poivron rouge grillé, pointe tabac boite à cigare, fond grillé fumé classe. La finale est gourmande, sur la structure, persistance intéressante de fruit noir mûr, de poivron grillé sur un fond fumé, tabac. C'est très bon, gourmand, j'ai vite identifié 2000 et j'étais sur Haut Médoc ou Moulis mais je n'ai pas reconnu ce Cambon que je connais bien et que j'ai toujours aimé... Et cette fois encore, Excellent 91 (16,5)

Pessac Léognan Chateai Haut Bailly 1998 : Un nez de fruit noir aux notes d'encre, de graphite, pointe poivron grillé fond fumé classe. La bouche est charpentée, tanins soyeux, c'est assez droit, profond, pas une énorme maturité, sur le fruit noir, note fleurie en attaque donnant beaucoup d'élégance, puis encre, graphite, fond fumé, c'est profond, mais limite austère. La finale est fraiche un poil rigide, persistance honnête de fruit noir puis rouge, note d'encre, de graphite, de cèdre, fond grillé fumé. Un ensemble moins gourmand que Cambon, mais plus complexe, strcuture élégante, je positionne le vin à Pessac et j'hésite entre 99 et 2002. Excellent 92 (16,5+) même si au départ j'ai mieux noté Cambon, à la fin du diner, la classe de ce haut Bailly l'emporte de peu...

Medoc, Chateau Haut Condisas 2005 : Un nez de fruit noir aux notes camphrées, puis réglisse, fond boisé chêne fumé mais assez classe. La bouche est charpentée, tanins veloutés, c'est enrobant, très marqué d'un style "moderne", c'est dense mais cela reste fin et précis sur le fruit noir mûr, note réglisse, camphre sur un fond boisé grillé, pointe moka. La finale garde de la fraicheur, c'est tonique, dense, persistance honnête de fruit noir mûr, puis rouge, note réglisse et camphre, fond grillé fumé. On sent le vin très travaillé dans un style assez international, d'ailleurs, nombreux sont ceux qui hésitaient entre l'Espagne, les US, l'Autralie.... TB 89 15,5 pour les amateurs de ce style qui ne me déplait pas de temps en temps.

Amicalement, Matthieu