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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

mercredi 24 décembre 2014

Avant les fêtes, et pour mettre fin à mon célibat officiel

Bonjour à tous,

Dègusté en décembre avant les fêtes :

Nuits Saint Georges, Les Vaucrains Chicotot 2000 : Un nez classe, évolué, gourmand, fruit noir mure, note d'encre qui donne de la profondeur, du cuir pointe champignon sous-bois sur un fond moka fumé. La bouche est corpulente, large à l'attaque, tanins soyeux, une pointe de gaz qui apporte de la fraicheur, sur le fruit noir mûr, pointe confite, note encre, épice fond de cuir et fumée. La finale à l'empreinte tanique légèrement accrocheuse, est ample, large gourmande sur le fruit noir mur, encre, cuir, sous bois et fond fume et moka léger. Excellent 92 (16,5)

Beaune, Les Vignes Franches Rebourgeon Mure 2011 : Un nez frais de cerise, pointe griotte, groseille, note ronce et sureau, fond typé cacao épice. La bouche est charnue (pas très dense), ample, large tanins soyeux, c'est très friand sur la aérise, le fruit rouge, puis note fraiche de sureau, ronce et fond noyau de cerise, moins cacao qu'au nez. La finale est équilibrée, pointe fraicheur, tonique, pleine,  persistance honnête de fruit rouge et noir, note noyau de cerise, griotte, sureau et fond type cacao. TB 87 (15)

Châteauneuf du Pape, Pierre Usseglio 2007 : Un nez pruneaux, côte confit, note alcool, puis figue, fond cacao chocolat. La bouche est large opulente, tanins soyeux bien tapissant, sur le pruneaux, le fruit noir confituré, note épice mais aussi alcool kirch, de la puissance aromatique en particulier. La finale opulente est puissante, confite, sensation sucrée marquée, sur le pruneaux, la figue confite, la cerise kirchée, puis de joli note fumé, tabac comme à 20 ans d'age  sur un fond cacao (too much pour moi, pas mon style). AB 84 (14)

Vosne Romanée Rion 2011 : Un nez gourmand de fruit rouge mûr, note ronce et fond fumé boisé, pas très complexe mais classe,. La bouche est charnue, large, tanins soyeux (pas très dense) dans une structure fraiche, avec une belle gourmandise, sur le fruit noir mûr, d'épice, note ronce, fond boisé classe fumé. La finale présente une pointe de fraicheur tonique et une belle persistance de fruit noir et rouge mûr, friand, note ronce, épice et fond fumé. J'aime beaucoup, TB 90 (16).

Saint-Julien Chateau Gloria 2005 : Un nez encore discret (3H ouverture),  de fruit noir mûr, note élevage vanille et épice, du bourgeon de cassis, encre qui apporte la profondeur,  pointe lactée, fond fumé tabac. La bouche est charpentée, tanins soyeux, structure fraiche encore un peu en dedans tant pour la matière, que l'aromatique, sur le fruit noir mûr, le pruneau, les épices, note vanille, mais aussi bourgeon de cassis/poivron grillé frais sur un fond boisé élégant entre vanille et fumé. La finale est fraiche, tonique sur le fruit noir mûr, note épice puis cacao, vanille et fond entre cacao amer et fumé tabac. TB 89 (15,5)

Volnay Santenots du Milieu Mikulski 2009 : Un nez discret aux aromes assez mûr mais fin de prune, de cassis, une pointe bourgeon de cassis qui donne de la fraicheur, du sureau, légère note kirch alcool, fond tirant vers le cacao. La bouche est charpentée, droite, profonde, tout en longeur, très santenots, presque austère, tanins ronds fins, sur la prune, le cassis, puis bourgeon de cassis, note ronce, rafle, pointe épice et fond cacao. La finale est ronde, ample pointe gourmandise acidulé, sur le cassis, puis sureau, note prune, bourgeon de cassis, rafle et fond cacao, persistance honnête. A attendre TB 89+ (16+)

Madiran, Chateau Montus 2008 : Un nez séduisant "moderne" de fruit rouge, note élevage épice, vanille, pointe profonde encre, graphite, fond boisé fumé. La bouche est puissante, charpentée voir robuste, mais avec de la fraîcheur qui allège une matière dense aux tanins soyeux presque velours en attaque puis légèrement accrochant à l'aération, sur le coulis de fruit rouge, note épice vanille, pointe fraiche végétale bourgeon de cassis, fond épice et fumé. La finale est fraiche, tonique, sur le fruit rouge pointe acidulé et alcool mais bien enrobée par la matière, persistance honnête de coulis de fruit rouge avec sa pointe acidulé, note de vanille, d'épice, toujours ce fond frais végétal aui allège typé bourgeon de cassis, et fond boisé fumé avec les épices. Pas très complexe, peu terroiriste à part les tanins, mais tellement friand et bien fait, en aveugle un pomerol puissant, un Saint Emilion... Moi j'aime beaucoup même si la typicité n'est pas la maitre sensation. TB 89 (15,5)

Muscat, Paul Ginglinger Cuvee Caroline 2012 : Un nez expressif, fin, sur la fleur blanche, l'aubépine, note presque menthol, bergamote, fond fruit exotique passion, goyave. La bouche est ronde mais fine, belle précision, c'est droit en structure mais ample et bien enrobant sans aucune mollesse, sur la fleur blanche, note minérale avec un fond de fruit exotique type passion, très joli car séduisant tout en gardant finesse et délicatesse, ça fait sec même si on imagine un peu de sucre 7-10 Gr (en fait 4 après consultation du site). La finale est ronde, séduisante, gardant délicatesse et tonicité et belle persistance sur la fleur blanche, l'aubépine, note minérale silex roche, fond fruit passion. TB+ 90+ (16+)

Riesling, Schlossberg Sainte Catherine Weinbach 2012 : Un  nez marqué de fine note terpénique sur le fruit blanc, l'agrume, note gourmande de miel, puis florale et fond de roche. La bouche attaque ronde puis grosse fraicheur qui tend le vin, bien enrobée par une matière dense, suave qui enrobe cette structure bien vive, sur l'agrume, puis fruit blanc, note florale et fond terpénique presque pétrolant déjà. La finale est fraiche, dense, tonique et très belle persistance d'agrume, citron, pointe gourmande miel qui donne une sensation un peu sucré, sur un fond terpénique et roche presque salin. Excellent 93-95 (17-18).

Chambolle Musigny Les Veroilles Bart 2012 : Un nez fin de groseille, cassis, note épice puis ronce, rafle, fond encore marqué élevage entre cacao, fumé,  pointe caramel. La bouche est corpulente, fine, dense de beaux tanins, fins, précis et soyeux, de la fraicheur qui donne un peu de profondeur, sur la groseille, la rafle ronce, note épice réglisse, sureau et fond léger caramel et cacao car une pointe amertume. La finale est fraiche, tonique, pleine, très belle persistance de groseille, de sureau, note ronce rafle et fond encore un peu marqué caramel. Excellent 91-93 (16,5-17,5).

Et enfin, à grand moment, grand vin ! Chambolle Musigny Les Amoureuses Groffier 2003 :
Un nez délicieusement capiteux, gourmand, de fruit noir mûr, coulis de fruit rouge et noir, note fraiche ronce, rafle, puis épice, pointe florale fond léger fumé et cuir/animal. La bouche est corpulente, ample, très sapide sur le coulis fruit rouge mûr, léger confit, tanins soyeux un peu lâche pour être tatillon mais la structure tient l'ensemble, et conserve la délicatesse et l'élégance du cru, note... ronce fraiche, mais aussi fleurie, épice, fond léger cuir classe. La finale est ample, style queue de paon, large sur la matière, très belle persistance gourmande de coulis de fruit rouge et noir mûr, note épice puis ronce rafle et fond fumé cuir. Exceptionnel 95 (18). Très gourmand, très sapide, un peu confit, certes, mais toujours élégant, parfait pour mettre fin à 46 ans de célibat, l'occasion idéale ! 

Amicalement, Matthieu

dimanche 21 décembre 2014

En attendant les CR s'accumulent...

Bonjour à tous,

Tandis que mes notes de WE bourguignon s'entassent sur mon bureau à force de repousser le moment d'écrire, les bouteilles, elles, continuent d'être dégustées, alors gros retard de CR... Bues depuis presque un mois !

Riesling Sommerberg L'Oriel 2007 :  Un nez fin, classe, séduisant, d'agrume mûr, note pétrole terpénique fine, mais aussi florale, fond écorce d'orange, cire d'abeille, silex. La bouche est ronde, ample, large, grasse, de la matière avec un fond de fraicheur, très sapide, sur l'agrume mûr, note classe de pétrole, terpénique, fond cire d'abeille, silex, avec une sensation, sucré (7-10 gr ?). La finale est ronde, pointe fraicheur qui équilibre, une petit côté sucré gourmand et très belle persistance d'agrume, pamplemousse mûr, pointe confit (sucre) et fond pétrole cire d'abeille, terpénique classe. Excellent 92 (16,5) et une des meilleures bues à ce jour.

Pessac-Léognan, Château Malartic Lagrivière 2010 : Un nez séduisant, expressif, fin, de cassis, puis fruit rouge mûr, framboise, note fraiche bourgeon de cassis qui donne profondeur puis un coté léger lacté, pointe vanille, fond fumé classe. La bouche est charpentée, large, bâtie sur une belle structure fraiche, profond mais aussi fin grâce à des tanins soyeux, précis, denses mais délicat encore un poil astringent, sur le cassis puis fruit rouge mûr, framboise, note léger lacté et vanille, puis bourgeon de cassis, fond fumé. La finale est fraiche, tonique, fine, dense  avec une belle persistance de fruit noir puis rouge, de la gourmandise, note lacté vanille léger, toujours cette pointe bourgeon de cassis fraiche mais mûr, et fond fumé tabac classe. A attendre très sereinement, ce sera un très beau vin ! Excellent+ 94-96 (17,5-18,5)

Châteauneuf du Pape Beaucastel 2011 :  Un nez séduisant, expressif, fin, de prune, de figue mûr, note garrigue, fond cacao, pas de note alcool, pas too much=élégance. La bouche est ample, tanins soyeux, belle densité, c'est large, plein, gourmand sur la prune, la figue mûr, note garrigue qui apporte la fraicheur et un fond cacao, une belle intensité. La finale est puissante, pointe fraicheur, un équilibre agréable pour un C9P, belle persistance de prune, figue, note garrigue et fond cacao, pas très complexe et/ou profond mais très bien équilibrée, intense et séduisant. Un beau C9P comme j'aime 92-94 (16,5-17,5).

Meursault Poruzots Mikulski 2008 : Un nez expressif, classe, de fruit jaune, et blanc, puis amande grillée, pointe sésame, note crayeuse marquée, fond fumé. La bouche est large, ample, beau gras bien soutenu par la fraicheur, puis ça se tend sur le fruit blanc, note crayeuse marquée, puis aubépine, note amande grillée, fond beurrée grillée fumé. La finale est fraiche, tonique, fine, de l'équilibre et belle persistance sur le fruit jaune, le pain grillé, l'aubépine, l'amade, note de craie et fond beurrée fumé. Excellent 92 (16,5+)

Sancerre Boulay 2013 : Un nez sur la pomme granny, note ananas, un cote acidulé, pointe silex craie, peu de buis, d'acacia, un petit coté champignon voir salpêtre, presque animal. La bouche est ample a l'attaque, sur une structure tendue qui apparaît au fil de la dégustation, sur la pomme granny, l'ananas confit, note crayeuse, pointe végétale enfin acacia, fond un peu salpêtre. La finale est fraiche bien enrobée par la matière mûre, un côté acidulée, persistance honnête de fruit blanc, note ananas, fond craie puis acacia. Pas le meilleur millésime de Boulay, Bien (87) 15.

Nuits Saint Georges Rion Vignes Rondes 2010 : Un nez séduisant de fruit noir mûr, pointe sureau, note ronce fraiche, mais c'est mûr, puis épice, réglisse, girofle et fond fumé classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux mais peu denses, de la fraicheur, de la gourmandise, fruit noir mûr, note sureau, de ronce puis épice girofle, fond fumé classe. La finale est fraiche, tonique, pleine, belle persistance gourmande sur le fruit noir léger confit, le sureau, note ronce, puis épice réglisse, girofle et fond fumé. Excellent 91-93 (16,5-17)

Vosne Romanée Les Beaumonts Rion 2005 : Un nez séduisant de fruit rouge et noir, notes marquée végétal ronce (rafle ?), pointe épice girofle, fond fumé classe. La bouche est corpulente aux tanins soyeux, pas très dense mais un équilibre intéressant sur la fraicheur, tonique, sur le fruit rouge, puis la ronce, rafle, pointe amer, note girofle et fond fumé. La finale est fraiche, tonique presque trop pour un 2005, sur le fruit rouge et noir, groseille, sureau, note végétale ronce rafle, pointe épice et fond fumé. Excellent 91 sur cette bouteille (90-92 ou 16-17) mais un peu déçu au vu du terroir et du millésime.

Gigondas Domaine Grand Romane 2004 : Un nez puissant de fruit noir, de prune, note de cuir un peu entêtante, d'encre, pointe épice et cerise kirchée, fond cacao. La bouche est charpentée aux tanins un peu virils et accrocheurs, structure droite, sur le fruit noir, le cuir, pointe encre et fond cacao. La finale est fraiche, un peu rugueuse dans son empreinte, sur la prune, le fruit noir, pointe kirchée épice et fond de cuir, d'encre. B+ 87 (15)

Cote Rôtie Guigal Brune&Blonde 2005 : Un nez qui commence à évolué, sur le cassis, puis des notes marquées cuir, encre, fond tabac, fumé. La bouche est ronde a l'attaque, charpentée, tanins soyeux de belle densité, pas trop rigide mais on sent le millésime, sur le cassis mûr, note encre, cuir, fond bacon. La finale est ronde, pointe fraicheur tonique, belle persistance de cassis mur, pointe acidulé gourmande, note de cuir, fond bacon grillé TB-Excellent(90-92) 16,5

Voilà au moins rattrapé 3 semaines, ce qui a été bu jusqu'à début décembre !

Amicalement, Matthieu

samedi 20 décembre 2014

Deuxieme diner vignerons bourguignons

Bonjour à tous,

Si le vendredi les vins ne se sont pas goutés au top de leur forme, ce ne fut pas le cas le samedi. Avec Daniel Rebourgeon et Jean Pierre Charlot, nous avons passé une soirée magnifique tant au niveau de la dégustation que de l'ambiance empreinte d'humour et de bienveillance rafraichissante. Les deux amis d'enfance (ils étaient à l'école ensemble) ont affiché une complicité et un plaisir partagé qui a irradié le diner d'anecdotes et d'expériences captivantes. Et les vins.



La série de blanc démarre par un nez pétrolant à souhait, sur l'agrume, note fleurie, une bouche tendue avec une pointe de gaz marquant le vin de l'autre cpoté du Rhin, une finale fraiche de belle longueur sur l'agrume, la fleur et ce fond pétrolant classe. Excellent que ce Riesling Allemand mais je n'ai pas noté le nom ! (David si tu me lis). Ensuite, Patrick et Kate ont eu la gentillesse de nous offrir les bouteilles de Goutte d'Or de l'apm, nous en faisons donc profiter tout le monde. Pour les 2012, 2011, 1997 et 1994, voir mon article sur les visites. Le Meursault Goutte d'Or Buisson Charles 1990 a un nez superbe de fruit blanc et jaune, note naphté sur fond de champignons nobles, la grande classe. La bouche est ronde, équilibre magistral entre fraicheur et rondeur, sur le fruit jaune mûr, note naphtée, fond amande grillée, de sésame qui se retrouve dans une finale fraiche tonique avec une pointe acidulée sur le fruit jaune mûr et ces notes naphtées, champignons, sous-bois et sesame grillé. Exceptionel 96 (18,5). Ensuite ce Meursault Goutte d'Or BC 78 est hors classe, le nez fondu est d'une harmonie et d'une expressivité hors du temps, fruit jaune mûr, noisette, cèpe, naphte/cire, citron confit, cèpe, presque truffe, la bouche est à l'unisson, suave, ample, complexe, gourmande, matière velouté, structure fraiche allégeant l'ensemble, finale queue de paon, interminable complexe fruit jaune mûr, cire, truffe, fond fumé, sesame grillé. Whaou ! Hors classe. (Merci à Patrick, Kate et Michel Buisson, bien sûr, pour ce nectar)



Il est temps de passer au vin rouge car il aurait été difficile de passer un blanc après cette merveille. Le premier vin présente un nez de groseille mûre, des note boisée grillé insistante et un fond fumé, la bouche est avenante, charnue, tanins soyeux sur le fruit rouge, une fraicheur bien enrobée de tanins soyeux bien travaillés, la finale est fraiche d'une persistance intéressante marqué d'un élevage bois classe mais encore un peu écrasant. TB 89 (15,5) que ce Pommard Hospice de Beaunes 2010 mais comme le Savigny hier, pas une grande personnalité. Le vin suivant est dans la même veine, avec un nez marqué d'un élevage puissant mais très classe sur le moka, le grillé, un coté lacté, mais le fruit rouge mûr, presque confit se fait beaucoup plus présent, des notes d'épices et de ronce complète un nez plus complexe mais avec un côté limite alcool La bouche est dense, puissante, tanins soyeux, un coté très mûr mais aussi une fraicheur qui s'exprime beaucoup, c'est puissant jusque dans la finale fraiche, tonique, mais sur le fruit presque confit, donnant un coté acidulé/sucré, gourmand, sur les épices, et ce fond boisé moka, grillé, fumé. Etonnant mais très bon 92 (17) que ce Clos de Vougeot Faivelay 2008. On enchaine avec un nez complet, fin, de fruit noir, note boisé plus discrète, plus élégante de fumé, pointe moka, note d'épice, réglisse, et fond frais ronce, sous-bois. La bouche est superbe, charpentée mais fine, aux tanins denses et précis, puissante mais délicate sur le fruit noir, les épices, réglisse, note moka, fumé et fond de ronce, sous-bois qui donne la fraicheur, c'est tendu, profond mais superbement enrobée jusque dans la finale fraiche, tonique, puissante à l'empreinte soyeuse sur le fruit noir, le réglisse et son bâton, note moka fumé classe et fond ronce. Superbe vin Excellent+ 96 (18,5) que ce Chambertin Clos de Beze Bart 2008. A nouveau le vin suivant présente un nez superbe, fruit rouge mûr en attaque puis noir, note fraiche de ronce, sous-bois, pointe fleurie et un fond fumé discret classe, la bouche est tout en délicatesse au tanins magnifiques, velours, c'est corpulent, moins puissant et concentré que le précédent, mais plus friand, avec de la fraicheur et très sapide sur le fruit rouge mûr, la ronce, note fleurie, épice et fond fumé. La finale est fraiche, moins dense mais avec une même persistance longue de fruit rouge et noir mûr, de ronce, de végétal noble, d'épice sur un fond délicatement fumé. Superbe à nouveau 95 (18) que ce Chambolle Musigny Les Amoureuses de Groffier 2007.


Ensuite, personne ne bouge, faut dire, passer après les 2 monstres précédents, bon courage. Et là Daniel se lève et commence à servir sa bouteille. Pfiou, encore un nez magnifique, fruit noir bien mûr, grande gourmandise, mais pas confit avec cette pointe ronce fraiche, note moka classe sur un fond presque cacao, la bouche corpulente est encore magistral, tanins soyeux, précis, délicats, beaucoup de finesse tout en gardant intensité, concentration, fruit noir mûr, note ronce, fond moka léger fumé pointe cacao. La finale est tout en volume et rondeur mais avec une extrême finesse et délicatesse, avec une longue persistance tout en gourmandise de fruit noir et rouge mûr, de ronce sur un fond moka fumé classe. Magnifique encore 95 (18) et là j'ai reconnu ce Pommard Grands Epenots Rebourgeon Mure 2009, car je l'adore, et après les 2 vins précédents, cela me prouve qu'une fois de plus le prix ne fait pas la qualité en Bourgogne. Une soirée béni des Dieux ou 3 grands vins.. Le suivant présente un nez un peu plus austère sur le cassis, note d'encre marqué, fond fumé, moka, avec une pointe champignon. La bouche est corpulente, les tanins fins, c'est puissant, profond, sur le fruit noir, note de ronce et fond fumé, moins gourmand et délicat que les précédents, plus puissant et profond. Finale de bonne longueur, encore un peu austère (par rapport au précédent surtout) avec beaucoup de profondeur. Excellent 93 (17) que ce Chambolle Musigny Les Charmes Ghislaine Barthod 2006. Personne n'était à Chambolle... Le nez suivant se présente mûr à nouveau, plus évolué, sur la cerise, pointe kirchée, des épices, un fond fumé. La bouche est charpentée, grosse matière en attaque, mais ces tanins fins et précis finissent sec et s'harmonisent moins avec la structure fraiche, sur le fruit noir, note ronce, fond fumé. La finale à l'empreinte accrocheuse présente une persistance intéressante de fruit noir, ronce, des épices et fond fumé. TB 90 (16) mais c'est décevant pour ce Vosne Romanée Les Suchots Confuron Cotetidot 2002, par rapport aux vins précédents, ça fait très rustique. Le nez suivant faut très cpote de Beaune évolué, sur le moka, le menthol, note d'encre. la bouche est charoentée, tanins ronds, beaucoup de fraicheur sur le moka, le champignon, finale vive, tonique persistance honnête mais surtout classe de moka, champignons, menthol. TB-Excellent 91 (16+) que ce Beaune Grèves 90. On repart sur un nez plus jeune, fruit rouge et noir mûr, gourmand, note ronce et fond tabac classe. La bouche est corpulente aux tanins soyeux, c'est plein, sur le fruit noir mûr, le moka. Le finale est ronde sur la matière belle persistance de fruit noir mûr, ronce, épice et fond tabac. Excellent 93 (17) que ce Pommard Clos des Charmots Rebourgeon Mure 2003.


 Puis Jean-Pierre attaque avec un premier vin au nez kirché, tabac et fond moka, bouche charnue, tanins soyeux, un peu fluide, cassis moka note cuir classe, finale tonique et longue persistance cassis, moka, cuir. Excellent 93 (17) que ce Pommard Rugiens Voillot 84, surtout étant donné le millésime vendangé sous une pluie continue. Le suivant a un nez très élégant, fruit noir mûr, presque confit, toujours note évolué moka, puis cuir, mais aussi épice. la bouche est charnue, beaucoup moins dense (au moment je goutte, je suis très surpris car je crois gouté une autre Rugiens) , plus en finesse qu'en puissance, sur le fruit noir léger confit qui donne un coté gourmand aux notes de sous-bois, de moka, de cuir. la finale est souple mais terriblement gourmande et d'une belle persistance. Je ne comprends pas trop ce Rugiens et je suis donc soulagé d'apprendre qu'il s'agit d'un Volnay Fremiets 1985, plus logique, Excellent 92 (16,5). Enfin, ce dernier rouge est à nouveau sublime, complexe, évolué, expressif, fruit mûr, cuir, moka, truffe/cèpe, une bouche corpulente ample profonde, tanins soyeux, dense, pointe acisulé gourmande, finale fraiche longue persistance de fruit mûr, cuir, moka, cèpe... Exceptionnel 98 (19) que ce Volnay Champans Voillot 1969.

Enfin je vais ouvrir le sucre que j'ai apporté pour le dessert, mais arrivée à la moitié de la tablée, je vois tout le monde qui me regarde, et nico qui me dit : euh il est plutôt demi-sec ton vin. ben non c'est un moelleux... Je regarde sous la chaussette, et là bonne blague, je me suis trompé, c'est une autre bouteille que j'avais gardé au cas ou... Mais ce Pouilly Fuisse CC de Guffens 2008 est superbe, pas demi sec, mais bien sec, fin, délicat, droit, matière suave, et finale longue classe, élégante.. Excellent 95 (18). j'ouvre donc mon Vouvray Moelleux Huet le Mont 2005 qui est aussi excellent, belle matière ronde, pas trop de sucre, belle fraicheur équilibrante, de la complexité. Excellent 93 (17).

Superbe soirée, merci à Daniel et Jean-Pierre, plus que 2 grands vignerons, deux belles et grandes personnes, des sages sans doute.... Les petits cons de Parisien (pour la plus part) vous remercie chaleureusement pour votre don au partage.

Amicalement, Matthieu

jeudi 18 décembre 2014

Tradition ça a du bon, premier diner

Bonjour à tous,

Après les visites en cave, le soir c'est le réconfort avec des diners vignerons toujours passionnant et chaleureux, merci à nos amis vignerons. Vendredi, c'est une première avec JF Germain et David Rebourgeon. Une soirée étrange question dégustation tant certains vins se sont goutés bizarrement ou en dedans de leur potentiel déjà connu. Un prolongement des dégustations étonnantes de l'apm en cave ?


Dans la série des blancs, un Rully Pucelle 2010 de Jacquesson de belle facture, encore marquée de note d'amandes grillées et d'élevage un peu caramel, TB 88 (15). Le Sauvignon suivant ne laisse pas de doute, sur l'acacia, note de buis, bouche droite tendue, bien enrobée et fond salin dans une persistance intéressante. Ce Sancerre de Vacheron 2004 est bien meilleur que les 12 bues récemment, TB 89 (15,5). Le Riesling suivant aura peu été identifié faut dire qu'il s'exprime beaucoup moins qu'il y a encore 4 mois. A tel point qu'en bouche on sent une sucrosité ce qui n'était pas le cas juste après mise, dommage car ce Pfersigberg Hertacker de Ginglinger 2012 m'avait transporté mais désormais il faut l'attendre ! C'est encore un Riesling qui suit avec de belles notes pétrolantes sur l'agrume mûr, citrons, pamplemousse, une bouche tendue profonde et une finale droite et longue délicieusement pétrolante, excellent 93 (17) que ce Kirchberg Louis Sipp 2010.


Mais le Riesling suivant est encore plus harmonieux, profond, les notes pétroles naphtées se fondent dans une bouche ronde, harmonieuse à la matière parfaitement intégrée et une longue persistance classe, excellent 94 (17,5) que ce Trimbach Frederic Emile 2007. De nouveau des notes pétroles dans le vin suivant, mais cette fois les notes buis, acacia font clairement sauvignon, et le fond boisé vanillé dans une bouche grasse, bien fardée et finissant coco font clairement Bordelais. Etonnant que ce blanc de Mouton Aile d'Argent 2005 je crois, bof, pas mon style. Idem pour le suivant, pas mon style que ces chenins vieux, limité oxydé pour moi, avec ces notes de pommes caramel, d'olive et qui finit sur le fruit exotique. Savenieres Laureau 2002.


Ensuite, on joue local avec ce nez, certes marquée de notes de réduction que je trouve trop prononcée (mais je suis le seul), sur le fruit blanc, note d'amande, une bouche tendre, ronde, bien mûre, finale sur la structure qui présente une pointe de gourmandise redoutable. Meursault Chevalieres JF Germain 2009. Avec la suivante on passe un cap, avec ce nez complexe, fin, de poire de fruit blanc, d'amande grillée, un fond de noisette fraiche et de fumé. Une bouche large ample, très belle matière enrobante soutenue par une fine acidité, avec une pointe de gras, très expressif jusque dans une finale de poire, de noisette, note amande grillée. excellent 93 (17) que ce Chassagne Morgeot Germain 2004. Le suivant présente un nez de fruit jaune, de fines notes de réduction, sur un fond beurre, brioche, amande grillée, la bouche est ronde, puissante qui s'appuie sur une colonne vertébrale fraiche mais un peu écrasée par un touché gras qui vous emmène dans une finale à l'empreinte presque huileuse, encore un peu en dedans, doit s'affiner mais du potentiel pour ce Meursault Perrières 2002 91-93 (16,5-17,5). Enfin, on finit avec une bombe aromatique de fruit jaune mûr, d'amande, d'aubépine, pointe de sésame grillée et un fond fumé classe. La bouche est magistrale d'équilibre, tout ce que j'aime, c'est fin, délié, certes moins puissant ou concentré que le précédent, mais terriblement gourmand, c'est suave, soyeux, sapide sur le fruit mûr, l'aubépine, note sésame grillée classe, fond brioche dorée jusque dans cette finale gourmande, pas d'une grande fraicheur mais avec une belle persistance, sur un fond gourmand presque sucré. j'aime beaucoup ce Meursault Limozin Germain 2000, excellent 94 (17,5).

Ensuite, on passe au rouge avec une grosse série de Bordeaux. Et ça démarre bien avec un nez de cabernet mûr, note de poivron grillé et fond fumé, ça fait jeune. Bouche concentré, ronde, puissante, tanins soyeux, ça fait jeune sur le cassis, le poivron rouge grillé, fond tabac, graphite. finale fraiche avec une belle persistance. Beau vin 93 (17) que ce Pauillac Lynch Bages 2001 mais on le sent en retenue quand même. Et cet aspect va se généraliser dans cette série de Bordeaux. Le suivant a un nez plus kirchée, note de pruneaux, une bouche charpentée, pleine, assez intense, une finale ronde puissante sur la fraise un peu confite. TB 89 (15,5) que ce Fronsac Chateau Trois Croix 2005.


Le vin suivant propose des notes poivrons grillés à nouveau sur un fond graphite, la bouche est charpentée, c'est profond et soyeux mais la finale est un peu fuyante. TB 88 (15) que ce Saint-Emilion Tour Figeac 2001. Par contre le vin suivant ne cache pas son origine rive gauche avec ce cassis, ces notes de bourgeon de cassis, de poivrons grillée avec une pointe kirchée marquée, la bouche est fondue, les tanins soyeux mais assez rigide. Moulis Poujeaux 1989 TB 88 (15). Le suivant se goute à nouveau pas bien, alors que nous l'avons tellement bien dégusté il y a 3 ans, ce Haut Bailly 90 est très évolué, un peu décharnée, manquant de chair... Ensuite, nous revenons dans du plus jeune, car le nez présente des notes d'élevage boisées classes mais marquées, moi j'aime bien ce côté vanille moka car il est bien intégré. la bouche est velours, presque souple mais la finale garde de la fraicheur et finit cacaoté, moka vanille, pas très fin mais terriblement gourmand que ce Cos d'Estournel 2000 91 (16,5+). Fin des Bordeaux, globalement moyen quand même.



Le prochain vin est tout de suite plus séduisant moins austère, plus festif, sur la groseille mure, belles notes boisées, pointe de ronce fraiche et fond léger fumé. La bouche est charnue, tanins soyeux, pas très concentré mais intense, délicat, ample sur le groseille mûre, c'est gourmand, fin jusque dans cette finale tonique avec une longue persistance de groseille, de bois classe, de fumée, de ronce d'épice. Excellent 93 (17) que ce Meursault Clos des Mouches de Germain 2009. On enchaine sur un nez de fruit rouge croquant, une bouche large, ample, gourmande, sur le fruit mûr, qui prend de la puissance en finale, c'est moins en dentelle même si la finale propose une jolie fraicheur tonique. TB 89 (15,5) que ce Volnay Mitan Rebourgeon 2010. Le nez suivant est marqué d'un boisé moka insistant, une bouche charnue acidulée bien faite, de même que la finale acidulée, un bourgogne bien fait que ce Savigny 1er Cru des Hospices 2010. B 87 (15). Ouh, le nez suivant vous emporte tout de suite vers les sommets, fruit rouge et noir, note de champignon, de cuir, pointe épice réglisse et fond moka classe. la bouche est une caresse, soyeuse en attaque qui reprend de la puissance tout en gardant de la délicatesse, beaucoup de fraicheur mais qui donne du tonus, de la précision, magnifiquement enrobée par des tanins velours, pas très dense et avec une finale fraiche, presque vive, encore un peu serrée mais de belle persistance. Excellent 94 (18) que ce Chambertin Clos de Beze Groffier 96. Le nez est suivant s'ancre dans le cassis, note épice mais surtout cuir, et fond fumé, bacon grillé. La bouche est charpentée, droite comme i, avec des tanins soyeux, sur le cassis, le cuir, le bacon grillé, belle profondeur, que l'on retrouve dans une longue finale fraiche sur le cassis, le cuir et le fumé. Excellent 93 (17) que cet Hermitage Remizières Emilie 99. Le suivant se présente classe, harmonieux avec du cuir, du tabac, pointe cacao, note orange sanguine, épice, très séduisant. La bouche charpentée est puissante, grosse matière soyeuse qui emplit la bouche mais qui reste fine, belle sapidité de fruit noir, de pruneaux, note épice sur fond de cuir, tabac avec un côté sucré en finale qui trahit les origines sudistes. La finale tient sur matière avec une belle persistance, fruit limite confit, cuir, épice, tabac. Excellent 93 (17,5) que ce Châteauneuf Beaucastel 1998.

Nous finissons avec un petit "sucre" au nez pétrolant sur l'agrume mûr, note quinquinat, profil amer qui se retrouve dans cette bouche ronde, profonde, grosse matière précise, aux note d'oranges confites, de zest d'agrume, et avec une longue finale ronde équilibrée par l'amertume. et une pointe de fraicheur bienvenue. Profil demi-sec VT. Excellent 93 (17,5) Riesling Schoenenbourg Deiss 2000

Les vins ne sont pas tous gouttés au top, surtout les Bordeaux mais la convivialité était de mise, un très beau moment de rencontre avec JF Germain et David Rebourgeon.

Amicalement, Matthieu

samedi 13 décembre 2014

La tradition ça a du bon, mais c'est long, WE Bourguignon

Bonjour à tous,

Retour de notre WE Bourguignon traditionnel. Cette année, une organisation au cordeau, bien préparée, nous a évité les quelques inconvénients des précédentes années : un retour à des visites en plus petit nombre pour bien profiter des échanges, des séquences de RDVs optimisées, des diners aux nombres de bouteilles limités.


Question dégustation, un tour des 2012, 2013 et 2014 selon les vignerons. Les quelques 2014 dégustés, tous partis en malo étant donné les températures quasi printanière de cet automne chaud (il fait 15°), présentent des jus toniques, vivants, au fruit éclatant avec de belles concentrations. Pour les 2013, je suis indécis, chez certains vignerons cela goutaient très bien, chez d'autres, certains crus présentaient des fruits mats, manquant d'éclat, des tanins pas toujours séduisants et des amertumes prononcées, pas le souvenir que j'avais de l'année dernière ou les jus avant malo se goutaient plutôt bien. Alors, période de la dégustation (les jus sont en cuve et prêt à être mis en bouteille, une période "agitée"), mauvais jour de dégustation (car le vendredi soir, certains vins seront éteints), déviance personnel du moment ou effet millésime... je ne sais pas et tout cela sera à confirmer avec les vins reposés sous verre. Sur les 2012, une belle homogénéité, pas un millésime d'une grande densité mais un équilibre intéressant entre maturité, fraicheur et concentration. J'avais noté petit 2010 l'année dernière, on n'est pas loin, mais ça manque un poil de densité, d'intensité et d'éclat. Dans l'ordre des visites.

Domaine Chicotot : des 2014 très séduisants et de nouvelles cuvées chez Pascale, des Beaunes (bon, grêlés pour cette première année avec quelques pièces à peine), et un Pommard Tavannes, à la délicatesse marquant le climat côté Epenots. Comme d'habitude, Vaucrains et Saint-Georges sont excellents. Pour 2013, je note des amertumes marquées mais donnant de la classe chez Pascale.

Chez les frères Rossignol Trapet, je ne sais ce qui se passe ce matin là et mais ça goutte pas super (ce qui sera une constance de la journée d'ailleurs). Les vins (2013) sont assez fermés et proposent à nouveau des amertumes assez prononcées. Je note cette année un Cherbaude comme j'aime, sexy, gourmand et plein, il sort vraiment du lot au niveau des 1er crus. Enfin cette année 2013 révèle de réelles différences de niveaux entre les différents crus/terroirs et le Chambertin final domine les autres crus (y compris le Latricières et le Chapelle) de la tête et des épaules !

Chez Nicolas au domaine Groffier, on attaque par un Bourgogne rouge 12 très friand au fruit éclatant, c'est très bon. On poursuit avec Chambolle Sentiers 2013 assez puissant pour un Chambolle et cette fois le fruit est plus avenant pour un 13, de belles notes épicées, de la profondeur, du peps, pas d'amertume, une pointe végétal fraiche. C'est excellent. Nicolas adore ses 13, pour lui, c'est un mix entre la fraicheur des 96 et la maturité des 05 (ou 10). ça promet ! On revient au 12 avec un Haut doix, pas très dense mais bien soyeux, un vin charmant à l'image d'un Chambolle. Une amoureuse 12 a l'attaque ronde mais à la finale encore serrée, vive, structure droite et persistance longue, a attendre impérativement. Ensuite l'amoureuse 11 a déjà un coté évolué avec des notes sous-bois, champignons, une bouche tendue, tanins précis, note de cuir (?), et belle persistance. ça se boit déjà bien, moins de profondeur que 12.

Nous voilà chez Pierre Bart à Marsannay, une étape que j'aime beaucoup. A la maison, nous sommes grand fan des Marsannays de Pierre que nous avons du mal à garder tant c'est un réflexe plaisir d'ouvrir une bouteille. Les 12 ne dérogent pas à la règle mais méritent 2 à 3 ans avant de procéder au déstockage. On retrouve à chaque cru les caractères spécifiques de chacun, d'année en année. Des Longeroys droits, des Echezots plus souple, des Grandes Vignes gourmandes bien mûrs, enfin Clos du Roy et Champs Salomon terminent les Marsannay en beauté apportant plus de densité, et de profondeur, l'un jouant l'élégance, l'autre la puissance.
Ensuite c'est le Chambolle Veroilles, et une fois de plus je suis sous le charme de ce village fin et délicat, intense, gardant une jolie concentration et finissant long et classe; j'adore ce cru, un top rapport Q/P. Les Bonnes Marres et le Clos de Beze le dépasse en puissance et densité, bien sûr, surtout le Bonnes Marres, mais pas au même prix !

Chez Amiot Servelle, cette fois, c'est le fils Antoine avec qui nous faisons la dégustation des 12. Le Chambolle est toujours aussi agréable, il faudra probablement l'attendre plus que le 11 qui est d'une gourmandise terrible, le 12 est plus élégant avec ces notes fleuries, mais présente une petite sécheresse finale. Les Plantes est un Chambolle droit, plus carré et un peu plus rigide. Les Charmes est plus concentré, très avenant, et finit avec une jolie souplesse séduisante. Enfin, le Charme Chambertin fait cette année très Chambertin avec ses notes réglisses, une puissance en bouche qui s'impose dans une matière dense mais bien soyeuse, un très beau vin.

Le lendemain, on attaque traditionnellement chez Jean Pierre, au domaine Voillot. Le domaine à connu une année difficile entre les épisodes de grêles pour la 3eme année et la mort de Joseph Voillot. Mais par contre les vins 13 restent toujours au top. Le Bourgogne VV et le Volnay VV sont des musts pour moi en rapport Q/P. Le Frémiet présente des notes agrumes surprenantes mais une bouche toujours aussi friande, les Brouillards me rappelle que l'amertume ne se sent pas qu'en Nuit. J'ai trouvé le Cailleret très beau cette année, un peu serré encore mais dense, plein et aux notes épicées séduisantes, un vin franc à beau potentiel. Les Champans était assez fermé et peut être plus souple, mais quelle harmonie, belle promesse. Les Epenots gouttait aussi très bien avec des notes de clou de girofle plus typique des vins nuitons et une finale sur le Thym surprenante mais très séduisante. Les Rugiens, comme d'habitude, est a attendre impérativement pour livrer sa puissance et sa classe. Ensuite Jean Pierre nous propose un exercice très intéressant sur les problématiques du gaz avant la mise. Ainsi, il nous a ressuscité le Champans qui de fermé a tout d'un coup gagné en expression et éclat après une petite cure de CO2.

Direction Thibault au domaine Morey Coffinet ensuite pour passer en revue les 2013. Force est de constater qu'année après année, Thibault gagne en précision, en finesse sur tous ces vins. Un travail méticuleux sur chaque cru pour en tirer le meilleur et ça se goutte !
Comme chez jean Pierre, le bourgogne et le Chassagne village sont tops en terme de rapport Q/P. L'interprétation du Meursault par Thibault s'éloigne des classiques gras et rond pour chercher la profondeur et le fraicheur, très intéressant, a suivre... La série des Chassagne débute par DDC puisque les Remilly ne sont plus à la carte. Cette année DdC présente des notes crayeuses et de cailloux marquées que l'on retrouve aussi dans les Caillerets mais avec un gras supplémentaire dans le toucher des DdC. La Romanée rappelle l'élégance et la noblesse classique du cru dans une expression un peu fermé ce jour là mais à très gros potentiel. Les Fairandes se gouttent dans la lignée de l'année dernière et très différentes de ce que j'ai connu au domaine. Moins marqué de fruit exotique, d'un côté très mûr, je les trouve beaucoup plus élégante tout en gardant cette puissance singulière, j'aime de plus en plus et Thibault m'indique qu'il les vendangent beaucoup plus tôt qu'avant, cette année pour la première fois, je vais en prendre. Ensuite les Blanchots, quoique discrète présente une bouche complète, riche, puissante avec une longue persistance. Les Pucelles sont encore magnifiques, droite, fine, intense, et longue, j'adore cette précision et ce côté cristallin. Le Batard a gagné en densité avec une grosse attaque, de la puissance, certes, mais la finesse arrive avec les années. Une très belle dégustation, comme d'habitude !

Chez Daniel, au domaine Rebourgeon Mure, je n'ai pas pris de note, les conditions de la dégustation ne le permettant pas ou peu. Mais comme toujours les vins sont très bons et à des prix... Quelques crus de très hautes volées (ce qui sera confirmé le soir même), comme ces Charmots, ou ce Clos des Arvelets et puis surtout ce Volnay Caillerets et le Pommard Grands Epenots, un des plus beau, fin, délicat mais dense, cru de Pommard que je connaisse.

Enfin, nous finissons chez Patrick au domaine Buisson Charles qui nous a réservé une belle dégustation dans un contexte tranquille. en haut, assis, avec des échantillons préparés, cette dégustation des 2013 va s'avérer magique en ce qui me concerne tant ces Meursaults représentent ce que j'aime dans les blancs Bourguignons, de la nature, et une explosion de fruit pure, franc et nature. Une VV franche et pure sur la poire, ciselée, droite, matière suave, du grand art dans une expression d'un naturel confondant. Un Tesson marqué par des notes crayeuses moins habituelles mais toujours puissant et droit. Un Chassagne Remilly plus tendue que celui de Thibault. Une Romanée pleine droite, avec une pointe sésame grillé très classe, jouant un peu moins la séduction et plus la profondeur que chez Thibault. Un Puligny sur la pêche de vigne avec une pointe gourmande presque sucré. Un Chablis Vaudésir dans une version Beaunoise qui mérite d'être attendu quelques années pour digérer son élevage et laisser s'exprimer ces notes de pierre, cette structure tendue et cette finale citron et tellurique. Ensuite la série des premiers crus de Meursault avec des Cras moins marqués de craie que les Tessons, dans un profil riche au note de noisette fraiche, un Charmes, riche, ample, dense à la finale puissante mais délicate. Un Bouchechere typique, superbe, une fois de plus, mon cru préféré chez Patrick, dense mais aérien, délicat sur la poire, l'aubépine, quelle amplitude et quelle finesse, magique. Un goutte d'or plus trapu, puissant, plus murisaltien classique, aux belles notes de sésame grillé. Un Corton aux notes mentholés, droit en structure mais rond et large en sensation, beaucoup de volume en finale.

Pour clore cette série, petite verticlae de Goutte d'Or en présence de Michel avec un 12 bien ouvert, harmonieux mais encore marqué de son élevage certes classe mais trop jeune. Le 11 est plus réservé mais déjà le naturel revient avec des notes fleur blanche et un coté aguicheur en bouche qui fait très naturel donc redoutable. Le 97 se présente assez réduit mais il a tenu le bougre et sa finale mentholé est très séduisante. Le 94 prend presque des airs de Riesling avec ses belles  notes de pétrole et sa finale à la sensation gourmande sucrée (année à botristis confirmée par la dégustation). Ensuite le 90 vous met une claque avec ce nez classe et ses notes de champignons, de fumées, puis fruit jaune mûr, un fond délicatement naphté, une fraicheur une classe en bouche redoutable et une finale interminable. Magique. Et que dire du 78 qui suit, rien, car dans ce cas, on se tait devant tant d'aboutissement et on profite, stupéfait devant tant d'insolence, de classe, de plaisir... hors du temps. Merci à Patrick, Michel et Kate pour ce grand moment.

Amicalement, Matthieu

dimanche 23 novembre 2014

Vins de mes origines avec les copains

Bonjour à tous,

Soirée consacrée aux vins espagnols avec les copains au Vieux Chêne. Pas pris beaucoup de note sur les noms des vins ce qui complique passablement le CR ! Des blancs en entrée, puis série de Rioja quasi exclusif. 2 pirates, un commandé sur place la cuvée Marie du domaine Uroulat, un Saint Pierre 2003 rapidement identifié.


Le premier blanc m'a beaucoup plus : Rieda, Telmo Rodriguez - El Transistor 2009, 100% verdejo. Un nez de fruit blanc marqué de belles note d'levage fumé, bouche tendue à la matière suave, profond, joli matière et belle structure sur le fruit blanc et de belles notes fumées, finale tendue persistance honnête de fruit blanc mûr, note de vanille et fond fumé élégant. Un style assez "international" mais très bien fait, fin et digeste TB 89 (15,5). Le deuxième n'est pas du tout ma came comme les Châteauneufs blancs... des notes de fruit entre confit et blettes au nez, une pointe oxydative, bouche ronde, grasse, ample sur la pomme confite, finale ronde avec un fond de structure tendue certes mais c'est trop pour moi. La cuvée Marie du Clos Uroulat 2011 est toujours aussi bonne sur le fruit sec, puis blanc, des notes mirabelle, pointe miel et fond quasi menthol. La bouche est tendue, sèche mais accompagnée d'une joli matière suave qui équilibre un ensemble de fruit sec, puis fruit blanc, mirabelle et fond anisé et mentholé. TB 90 (16)

Les rouges, on commence par du modern style avec ce Rioja, Domine de Berzal 2011 je crois. Un nez de fraise écrasée aux notes envahissantes de vanille de caramel, bouche charnue tanins ronds, structure droite, ça se tient, mais l'aromatique est à la limite de mon écœurement sur la fraise, la vanille, la finale est fraiche ce qui apporte quand même une certaine buvabilité mais l'aromatique est trop marquée. AB 84 (14). Le Rioja, El Coto Crienza 2010 est un joli vin, aux nez plus élégant sur le fruit noir, note épice, pointe de cuir et fond fumé, la bouche est large ample, les tanins soyeux, c'est puissant certes mais cela garde de l'élégance et de la précision sur le fruit noir, le tabac, le cuir, la finale offre urne jolie persistance de fruit rouge et noir, note épice puis tabac et fond fumé. TB 90 (16)



Le vin 3 est à nouveau un Rioja je crois vinifié par l'éqipe Pingus et je crois qu'il s'appelle psy. C'est épicé sur fond cacao, la bouche est confite puissante, crémeuse et ça finit sur le caramel. Bof pour moi.

Le suivant est très vite identifié rive gauche sur 2003, il s'agit du Saint-Julien, Château Saint Pierre 2003, au nez gourmand de fruit noir mûr, belles notes profondes de poivrons rouges grillés, pointe d'encre et fond tabac et fumé. Bouche charpentée, tanins un poil rustiques mais de la profondeur et de la gourmandise dans une finale un peu fuyante assez caractéristique de 2003 mais bien gourmande fruit mûr, épice, poivron grillé et fond fumé. TB 90 (16)

Sur le vin suivant, on revient vers le Tempranillo de la Rioja, avec ce Viñedos de Páganos El Puntido 2005 : un nez de fruit rouge confit, note épice, très gourmand. La bouche est ample et ronde, très mûr, fruit confit, épice, la finale est un peu chaude sur des notes kirchées/alcool mais c'est bien gourmand. Assez démonstartif, le vin est à la limite du trop mais garde suffisamment d'élégance. TB+ 90-92 (16-16,5) et surement mieux s'il s'assagit encore un peu.


Le suivant présente un nez beaucoup plus Bordelais avec le cassis, le tabac, une pointe d'encre, tout en gardant ces notes d'épice et d'orange confite, le tout sur un fond classiquement fumé et une pointe menthol rafraichissante. La bouche est plus sombre que les précédents, structure profonde, tanins soyeux, amples à l'attaque mais finissent un peu assechant dans une finale proposant de la fraicheur, dans une jolie persistance de fruit noir, d'épice, mais surtout tabac blond, fumé et fond mentholé. TB-Excellent 91 (16,5) Rioja, Marques de Riscal Reserva 2001.

On retrouve le fruit rouge et noir mûr, mais surtout des notes épices, d'orange sanguine, avec une pointe kirchée mais cette fois sur un fond champignon plus évolué. La bouche est charpentée, ronde, les tanins soyeux sur le fruit rouge mûr, les notes tabac et une finale fraiche avec une persistance honnête de fruit rouge  léger confit et ce fond tabac comme le précédent. Pas très complexe, un peu kirché ce Rioja, Vina Tondonia reserva 2001 est un joli vin dans un style moins élevé que le précédent mais à qui il manque un petit quelque chose pour être grand TB 89 (15,5)

Le suivant présente un profil qui confirme notre traversée de la Rioja, ce Castillo La Bastida Reserva 2001 avec ce nez de fruit rouge, aux notes orange sanguine, et fond tabac, un profil qui commence à se systématiser. La bouche est charpentée sur le fruit rouge confit, tanins soyeux larges mais encore astringents, avec une vivacité marquée sur la groseille, note tabac et fond cacao. la finale est plus fraiche, presque trop sur la groseille, note orange sanguine, épice et fond tabac, fumé. TB 88 (15)

Enfin, cette dernière quille que j'ai apporté, présente un profil qui devient classique, au nez de fruit rouge léger confit, aux notes épice, orange sanguine, une pointe animale/cuir et un fond tabac fumé. La bouche est charpentée les tanins soyeux, sur le fruit rouge, léger confit, les épices, l'orange sanguine, pointe cuir animale et fond tabac et fumé pointe menthol. La finale est fraiche bien tonique et belle persistance de fruit confit, léger kirch, note évoluant vers le champignon, toujours cette pointe cuir/animale et ce fond tabac fumé. C'est élégant, fondue et ça garde de la gourmandise. Excellent 92 (17) que ce Rioja, Roda I Reserva 1995.

Une jolie soirée découverte, essentiellement des vins de la Rioja. De jolis vins qui au vieillissement sont loin d'être des vins lourds et too much, car il s'assagissent avec le temps, gardant la gourmandise mais s'affinant gentiment pour proposer des complexités intéressantes.
C'est décidé, la prochaine fois, on va en Italie !

Amicalement, Matthieu

dimanche 16 novembre 2014

Quelques grandes quilles pour le plaisir

Bonjour à tous,

Pour un camarade venant fêter la rémission quasi complète de mon grand, nous avons sorti quelques étiquettes :-)

Pour l'entrée et apéro, un vin  que j'aime beaucoup :

VdP Cote de Provence, Henri Milan Le Grand Blanc 2012 : Un nez séduisant de fruit mûr varié, note de pêche mais aussi de fruit rouge, avec un coté épice patchouli, fond amande, d'aubépine, de calisson évoluant vers le fenouil menthol. La bouche est ronde, ample à l'attaque, joli gras bien soutenu par la matière, ça reste équilibrée et fin, délicat, sur la pêche, le fruit jaune, puis les épices, léger patchouli, note d'aubépine, presque amande, fond légère pointe animal, fourrure qui donne un coté sauvage, canaille. La finale est ronde, très friande, expressive avec une pointe de fraicheur tonique, sur le fruit blanc et jaune, la pêche, la pomme reinette, note aubépine, fond amande, calisson d'aix puis fenouil, menthol. J'aime toujours autant Excellent 91 (16,5)

Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 1982 : Un nez classe, profond, typique, de cuir, de cassis, note graphite, tabac blond, épice boite a cigare, fond fumé, mais dans un profil austère. La bouche est robuste, puissante, large, tanins soyeux, denses, de la profondeur par la fraicheur, mais le profil austère du nez se poursuit en bouche, sur le cassis, note graphite, vieux cuir, tabac blond, pointe encre et fond fumé. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, pointe amer, longue persistance de cassis, de cuir, de tabac blond, note épice typé boite à cigare et fond fumé. C'est excellent bien sûr, mais ça reste assez austère dans un style puissant classe bien sûr, mais manquant d'un peu de gourmandise, je trouve. 93 (17).

Morey Saint Denis, Domaine des Lambrays Les Loups 2005 : Un nez explosif, gourmand, de fruit noir et rouge mûr, note clou de girofle marqué, épice, pointe fraiche ronce, fond léger fumé cacao. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, pas d'une grande densité, mais belle fraicheur, tonicité (2005), gourmandise, sur le fruit rouge mûr, note sureau, puis épice clou de girofle, fond de ronce et sous-bois qui équilibre une finale fraiche, tonique, très belle persistance de fruit noir mûr, note clou de girofle très élégante, puis ronce et fond fumé cacao. Excellent 93+ (17,5). Et j'en viens presque à regretter d'avoir vendu mes Clos, quoisur, j'ai toujours aimé ce 1er cru les Loups (jeunes vignes du Clos) que je trouve toujours réussi !

Amicalement, Matthieu

mardi 11 novembre 2014

Ratrapage de CR pour être en paix

Bonjour à tous,

En ce jour d'armistice, faisons la paix avec les retards de CR.

Marsannay Domaine Bart Longeroies 2010 : Un nez séduisant, friand, de fruit rouge , note fruit noir, sureau, d'épice, fond fumé. La bouche est charnue, aux tanins soyeux, c'est délicat, fin, pas grosse densité mais une belle sapidité de fruit rouge puis noir, note de ronce, d'épice, fond fumé classe. La finale est fraiche, tonique, équilibrée, friande, de fruit noir et rouge, note de ronce, d'épice réglisse, fond fumé classe. C'est très bon, friand voir gourmand, j'adore ce type de vin. TB 89 (16).

Riesling, Domaine Kientzler Osterberg 2007 : Un nez fin, assez discret, de fruit blanc, aux délicieuses note terpénique pétrole, fond de cire, pointe fumé. La bouche est ronde a l'attaque puis de la tension, belle matière avec un toucher suave, c'est droit, délicat, de la matière, de la fraicheur sur le fruit blanc, typé agrume quand même, pointe amer, note pétrole délicate, fond léger fumé. La finale est fraiche, bien enrobée par la matière, belle persistance agrume pamplemousse, amer classe, note pétrole. ça manque encore d'un peu d'expressivité et de complexité, par contre j'ai plutôt confiance 91-92 (16,5) (ça fait très calcaire, avec une pointe gréseuse, je m'en vais vérifier...Pas mal vu pour un Parisien :-)

Avec un bon boudin noir au pomme, l'occasion de comparer 2 Cornas qui proviennent de 2 philosophies très éloignées

Cornas, Delas Chante Perdrix 2003 : Un nez séduisant, de cassis mûr, note fruit rouge léger confit gourmand, épice, balsamique, fond moka puis eucalyptus, menthol. La bouche est corpulente, tanins soyeux, larges, c'est délicat, un peu fluide mais très équilibré, sur la cassis, le fruit rouge mûr, pointe encre, note balsamique épice poivre et fond moka menthol. La finale est fraiche, bien équilibrée, sur le fruit acidulé, c'est gourmand, note épice poivre, fond moka léger menthol eucalyptus. Très bien fait, gourmand, mais peu typique, même du Rhône nord. TB 90 (16)

Cornas, Vignoble Abondance 2001: Un nez typique d'une syrah "vieille école" je dirai, un soupçon de cassis, des notes marquées animal, viande faisandé, limite écurie, fond léger fumé. La bouche est corpulente, aux tanins rustique, puissant, de la tension encadrée par une matière qui accroche les joues, sur le cassis, toujours ces notes animal, écurie, fond léger fumé. La finale est fraiche, bien équilibrée, sur le cassis et toujours ces notes limite venaison, écurie. Pas très complexe, structure intéressante, mais aromatique peu élégante. Un genre qui n'est pas celui que je préfère ! AB 84 (13,5)

Et pour finir, un Bordeaux que j'aime beaucoup, en bio et dont on parle peu !

Saint-Emilion, Château Gaillard 2010 : Un nez classe, séduisant, de fruit noir mûr, cassis, myrtille, aux notes profondes d'encre, de graphite, pointe épice, amande grillé, des fleurs qui apporte légèreté et un fond boisé très bien intégré, classe, élégant, de fumé pointe vanille gourmande. La bouche est charpentée aux tanins soyeux, belle densité, très bien équilibré entre matière et fraicheur, sur le fruit noir mûr, cassis, myrtilles, note encre, profonde, pointe épice, vanille, fond fumé discret, c'est franc, élégant, pur et précis. La finale est fraiche, tonique qui apporte de la légèreté, quel équilibre, sur le fruit noir, l'encre, pointe fraiche bourgeon de cassis, persistance intéressante sur le fumé, l'encre, la suie. C'est superbement fait, précis, pur, un Saint Emilion (en bio) de Catherine Papon Nouvel qui montre qu'il n'y a pas qu'à Pontet Canet qu'on travaille dans cet esprit. TB+ (90) 16+

Amicalement, Matthieu

dimanche 9 novembre 2014

Plutôt que des bonnes "surprises"

Bonjour à tous,

Ces deux dernières semaines, j'ai plutôt été impressionné par les bouteilles dégustées. Et ça fait plaisir !

Gigondas Guigal 2007 : Un  nez séduisant, classe, de prune, fruit noir mûr, note garrigue, d'épice fond léger fumé, cacao. La bouche est ample, large, gourmande, belle structure fine, des tanins denses et soyeux, sapide, sur la prune, le fruit noir, les épices, note de garrigue, fond cacao amer classe. La finale est équilibrée, intense avec une belle persistance de prune, fruit noir mur, note garrigue, thym, épice, fond cacao . Très bien fait, séduisant, charmeur, très bon, la plus belle des 6 dégustées et encore avec beaucoup d'avenir, mes notes montant inexorablement ! Cette fois Excellent 91 (16,5).

VdP Bouche du Rhône, Domaine Trévallon 2004 : Un nez classe encore discret, de cassis mûr, puis des notes de fruit rouges, framboise, d'épice, puis arrive des notes d'encre, de cuir puis d'orange sanguine, c'est profond, fond légèrement fumé et tabac. La bouche est charpentée, droite, aux tanins denses, fins et précis, soyeux, c'est profond, sur le fruit rouge, groseille, framboise, puis épice, réglisse, note d'encre, de suie, fond tabac, fumé. La finale est fraiche, pleine, équilibrée, belle empreinte tannique et longue persistance de fruit  rouge, pointe acidulée, note épice, orange sanguine, puis suie, cuir, cacao sur un fond tabac, fumé très classe, Excellent 92 (17)

Châteauneuf du Pape, Domaine Janasse 2005 : Un nez appétant de prune, de figue, note légèrement alcooleuse, kirch, puis épice, garrigue, fond cacao. La bouche est corpulente, aux tanins soyeux, joli densité, belle structure, ample mais délicate, avec de la profondeur, sur la prune, la figue, note de fruit rouge, kirch léger, d'épice, sur fond cacao. La finale présente une pointe fraiche, c'est tonique, puissant avec une belle empreinte tanique et une jolie longueur de prune, figue, note épice, garrigue et fond cacao. TB-Excellent (91) 16,5. Un beau vin sur 2005 et un plaisir toujours renouvelé sur ce millésime.

Pessac Léognan, Château Malartic Lagravière 2004 : dégustation réalisée après 24H d'aération, un nez classique de fruit rouge mûr, framboise, note lacté acidulée, fond fumé. La bouche est corpulente aux tanins soyeux, belle structure, pas grande densité mais une belle harmonie, sur la framboise mûre, note lacté et fond fumé, c'est peu complexe mais très gourmand et classique du cru,. La finale à l'empreinte tanique un peu accrocheuse, et au profil léger amer (très amer à l'ouverture), présente une longue persistance de framboise, note lactée fruit rouge et fond fumé. TB 90 (16)

Sancerre, Domaine Vincent Pinard Petit Chemarin 2012 : Un nez classe, fin, de fruit blanc, pomme granny, note citron, acacia, puis pointe ananas gourmande, fond de roche, silex. La bouche est tendue, à la matière suave, mure, c'est frais mais doux, belle matière, sur le fruit blanc, pomme granny, puis pointe ananas, note acacia, pointe buis fond de roche. La finale est fraiche mais très bien équilibrée, profil léger amer et belle persistance de pomme granny, pointe ananas, note d'acacia, de buis léger et fond de roche pointe crayeuse. C'est très bon et comparé aux Romains 2012 de Vacheron, je préfère grandement le style Pinard ! Excellent 91-93 (16,5-17).

Puligny-Montrachet, Morey Coffinet Les Pucelles 2008 : Un nez classe, séducteur en diable, sur le fruit blanc mûr, note aubépine, pointe crayeuse, amande effilée, très léger épice, vanille, fond léger beurre, et brioche dorée, superbe, pure et précis. La bouche est délicate, fine, précise, à la matière soyeuse, de la tension superbement enrobée par une pointe de gras, c'est profond et ample à la fois, sur le fruit blanc mûr, l'aubépine, l'amande, léger grillé, note chèvrefeuille, légère vanille et fond brioche dorée. La finale est fraiche, fine, droite, puis ample et longue persistance de fruit blanc mûr, d'aubépine, d'amande, note légère vanille, fond crayeux classe et brioche dorée. Excellent voir plus. 94+ (17,5+) Très beau vin au boisé discret (a noter par rapport à la réputation du domaine), beaucoup de plaisir...

Amicalement, Matthieu

samedi 1 novembre 2014

Tous les Rieslings ne se valent pas... Mais j'ai bu quand même de jolis canons

Bonjour à tous,

Ouvert ces derniers temps quelques Rieslings, comme d'habitude, me direz vous, oui mais ce n'était pas des vins de Michel, dommage d'ailleurs :-) !

Riesling Domaine Hugel 2012 : Un nez sur le fruit typé agrume avec une note animal faisant très réduction, pointe capiteuse de qui fait miel. La bouche est tendue, vive des l'attaque, matière fraiche, sur le citron, l'agrume, note silex roche et cette pointe terpénique animal peu élégante. La finale est tendue dans un équilibre honnête sur le fruit blanc puis agrume, citron, note chèvrefeuille et fond toujours ce coté entre animal et terpénique qui masque la netteté. AB 85 (14)

Riesling, Domaine Albert Mann Furstentum 2012 : Un nez discret, agrume pamplemousse, note cire d'abeille, pointe un peu animal écurie qui disparaît à l'aération, fond roche tourbé léger. La bouche est ronde, grasse en attaque puis de la tension sur l'agrume, pamplemousse mûr, mandarine, note cire d'abeille, pointe miel. La finale est ronde, matière grasse, soutenu par une légère fraicheur sur l'agrume, pointe miel (léger sucre ressentie), fond cire d'abeille. Pas très complexe actuellement, assez pataud, lourd, manque de finesse, bref une déception pour ce vigneron que j'aime beaucoup et sur ce millésime. A attendre mais j'ai pas énormément d'espoir. B 87 (15)

Riesling, Domaine Bott Geil Schoenenbourg 2009 : Un nez salin, d'agrume citron, note cire d'abeille, tourbée, pointe de foin, puis mirabelle, fond plutôt fumé. La bouche est ample dans un profil amer, matière ronde avec une grosse pointe de gras, structure souple, sensation saline, sur l'agrume, puis fruit type mirabelle, note cire d'abeille, fond léger fumé/tourbé. La finale est ronde, souple, qui manque un peu de peps, persistance honnête de fruit typé mirabelle, puis agrume, profil amer, salin, fond foin humide. Un vin agréable, mais cette bouteille est moins bonne que la précédente bue il y a 2 ans. TB 88 (15,5)

Sinon, apporté à un déjeuner de famille :

Pomerol, Chateau Rouget 2007 : Un nez expressif, gourmand, de fruit rouge mûr, notes marquées mais gourmandes d'élevage, avec un coté lacté, vanille, moka, pointe florale qui apporte de la fraicheur sur un fond fumé classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, pas très dense certes, mais ample dans un profil amer, sur le fruit rouge mûr, note de vanille, pointe florale, fond fumé. La finale est fraiche avec une empreinte douce, profil amer et longueur honnête de fruit rouge, vanille fumé. Très bien fait, ça se boit tout seul. TB 89 (15,5+)

Côte Rôtie Domaine Duclaux 2003 : Un nez discret de cassis, note de suie, de lard, pointe poivre, fond fumé léger cuir. La bouche est robuste, grosse structure, tanins un peu rigide, c'est large mais massif, manque de dynamisme, de profondeur, c'est brut/rustique, sur le cassis, note d'encre, de suie fond lard cuir fumé. La finale est plus ronde, plus séduisante avec une pointe fruit rouge acidulé, note de suie, d'encre, fond de cuir et fumé. B 87 (15)

Enfin, une très bonne bouteille, hasard un Bourgogne ;-) !

Pommard, Rebourgeon Mure Grands Epenots 2006 : Un nez séduisant de cerise noire, myrtille, cote acidulé, sureau, note de ronce, puis d'épice réglisse, pointe fleurie, fond sous-bois. La bouche est corpulente, large, ronde, profil plutot souple, tanins soyeux, un rien fluides, mais délicat, sur la cerise noire, la myrtille, note de ronce, d'épice réglisse poivre, fond sous-bois pointe moka. La finale qui garde de la fraicheur, chauffe un peu, et se vit ronde, ample, gourmande, sur le fruit acidulé, myrtille, la ronce, note épice, réglisse, fond sous-bois moka. Archétype du pommard fin, délicat et souple, plus que puissant... Excellent 92 (17)

Amicalement, Matthieu