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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 30 mars 2014

Soirée Pommard au Vieux Chene

Bonsoir à tous,

Serge avait été extrêmement précis, le thème, ce serait Pommard Nord vs Sud. Autant vous dire que les cartes furent de sortie avant ce diner pour vérifier d'où venait le cru de Pommard qui devrait être dégusté; Moi j'avais le choix entre un 1er Cru Refene (donc Nord) mais pas très bon, et un Village sans mention (assemblage de 3 parcelles mais non précisées sur le site) mais très bon !
Tant pis pour l'étude technique, Serge m'en voudra pas, mais je préfère boire bon :-) !

Pour commencer, une surprise en blanc de Frederic :

Suisse, Heida de Liere Cuvée Prestige Cave Coopérative 2012 : Un nez de pêche, abricot, note de foin, de fougère, fond de miel et un côté menthol presque, surprenant, sudiste dans l'âme. Une bouche ronde, dense avec pas mal de gras, grosse structure presque tannique, puissant sur des arome fruit jaune, note anis, florale, fond de foin, de fougère, un peu de miel et de menthe. La finale est puissante, de la matière et du gras qui tient la structure, une persistance un peu courte miel, anis, foin, fougère. Joli vin intéressant et original (Heida est un cépage cousin du savagnin). TB 87 (15)

On attaque les Pommards :

 Vin 1 : Un nez de fruit noir et rouge, très marqué dans un style type "beaujolais" au début j'ai pensé macération froid, puis avec les notes bonbons acidulées, un petit côté bio/nature, mais marqué par un fond vanillé, épice très marqué. La bouche est charnue, pas très dense, profil droit, tanins soyeux centré sur le fruit rouge et noir, léger confit et bonbon acidulé, et toujours ce fond envahissant de vanille épice (élevage fût neuf imposant ?). La finale est un peu souple et fluide mais gourmande toujours marquée d'un fruit avec ce fond vanille, épice. Un profil assez 2011. Pas très complexe, assez gourmand mais peu typique. Le vin reste bon, un bon vin de copains au barbek. Pommard Pacalet 2011. B+ 86 (14,5)

Vin 2 : Un nez de fruit rouge et noir mûr, pointe cerise à l'eau de vie, note épice réglisse, fond léger cuir et fumé. La bouche est corpulente, ample, avec de beau tanins soyeux, pas d'une grande densité mais c'est délicat et précis, belle sapidité sur le fruit noir et rouge mûr, note épice, poivre, réglisse, c'est gourmand et classe avec ce petit fond de cuir et léger fumé. La finale est fraiche tonique, un poil fuyante mais très gourmande, fruit noir mûr, ronce, fond léger fumé et cuir. Excellent que ce Pommard Charmots Vaudoisey-Creusefond 2007, 91 (16,5)

Vin 3 : Un nez profond marqué de note d'encre, puis fruit noir, et fumé. La bouche est robuste, dense, wahouh que de matière, intense, grosse structure soutenue par une belle tension mais les tanins sont accrocheurs et un peu massifs, sur la cerise noire, note encre, groseille à maquereau, pointe ronce. La finale est encore sérrée, mais fraiche et quelle énergie, l'empreinte accroche encore et une persistance honnête mais peu complexe. Un profil typique de 2005, en espérant que cela s'assagisse avec le temps car là c'est quand même brut et viril, type austère. TB 87-89 (15-16) pour ce Pommard VV Joseph Voillot 2005

Vin 4 : Un nez fruit rouge, note cerise eau de vie, type kirch, puis sous-bois sur un fond tabac blond classe. La bouche est corpulente tanins soyeux, structure plutôt souple, belle densité, c'est équilibré et élégant sur fruit rouge, note kirch évolué, profil amer (belle extraction) et fond de tabac blond, fumé pointe cuir. La finale un poil sec, et un peu fuyante, fruit rouge, note léger kirch et ce fond tabac blond et fumé. J'hésite car ça m'évoque 2006, mais un village 2009 ayant vite évolué..., 2006 au final. Et ben non,  c'est 2004 ! Incroyable Jérome lui l'a détecté à cause des notes végétales, rien senti perso... Un bon vin que ce Pommard Charmots Charache Bergeret 2004 TB 90 (16), domaine que je ne connais pas

Vin 5 : Un nez expressif de fruit noir mûr, pointe kirchée, marqué de belles notes de sous-bois, champignon, et un fond de cuir classe. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux précis, sur le fruit rouge et noir mûr, léger confit très gourmand, note de sous bois, fond tabac et léger cuir classe. La finale tient sur la structure, ronde gourmande elle propose une persistance honnête de fruit léger confit, sous bois, et fond tabac blond et cuir. Beau vin Excellent 91 (16,5) que ce Pommard Croix Blanche de Vaudoisey Creusefond 2003

Vin 6 : Un nez friand de fruit rouge, groseille, framboise, note de ronce, fond tabac et fumé. La bouche est corpulente, tanins soyeux, belle structure fraiche qui propose un ensemble digeste et délicat sur la groseille, la framboise, note sureau puis ronce, épice aussi et fond léger tabac. la finale est fraiche tonique et offre une belle persistance de fruit rouge, épice, ronce et fond fumé tabac. Un autre joli vin au style opposé au précédent montrant les 2 visages que le pinot peut offrir entre millésime chaud et millésime frais mais mûr. Excellent 91 (16,5) pour ce Pommard Huber Verdereau 2002.

Vin 7 : Un nez fumé à l'attaque puis fruit noir, note épice, réglisse, puis sous-bois, champignon, pointe d'encre qui donne de la profondeur et un fond tabac mais aussi moka séduisant. La bouche est corpulente, dense, tanins soyeux bien enrobant une structure fraiche avec de la profondeur, délicate et sapide sur le fruit noir et rouge, les épices, réglisse, note sous-bois, feuille morte puis léger cuir et fond tabac fumé et moka. la finale est fraiche, tendue, puissante mais bien équilibrée par une empreinte tannique soyeuse et belle persistance de fruit noir mûr, note fruit rouge, épice, sous-bois et fond tabac, cuir et moka en retour. Excellent 93 (17) pour ce Pommard Pézerolles Joseph Voillot 2001. Une fois de plus Jean-Pierre règle tout le monde à l'aveugle et sur un millésime délicat...
   
Vin 8 : Un nez évolué, un peu brouillon entre réduction et pneu chaud puis fruit noir, note kirchée, cerise eau de vie, puis sous-bois, fond cuir et fumé. La bouche attaque puissante mais austère, c'est charpentée, dense, avec des tanins un peu rigides et qui finissent accrocheur, sur le fruit noir, le kirch assez marqué, note sous-bois mais aussi encre, un profil cistercien. La finale est fraiche, puissante mais encore sérrée, sur le fruit noir,  le kirch, le sous-bois et un fond cuir et moka de persistance honnête. TB 90 (16) pour ce Pommard Grands Epenots Jadot 1990 dont il faut espérer pour les possesseurs qu'il s'ouvre et s'arrondisse un peu plus pour le rendre plus gourmand.

Une joli soirée dont je retiendrais que l'on rencontre plusieurs types de profil à Pommard mais à la fin c'est Jean-Pierre qui gagne ;-) ! Plus sérieusement, je note la belle tenue des vins de Vaudoisey Creusefond et un 2004 qui m'a surpris. il faut que je re-goutte ce millésime !

Amicalement, Matthieu

samedi 22 mars 2014

Au fil de mars, de beaux canons

Bonjour à tous,

Quelques bouteilles dégustées ces dernières semaines que j'ai bien aimé. Normal, vous me direz, elles ont été choisies avec amour il y a quelques années après de nombreuses dégustations. C'est donc normal que mes notes soient souvent bonnes :-)

Marsanay, Domaine Bart Les Grands Vignes 2009 : Un nez avec une pointe de réduction ouverture (2009 oblige), puis fruit noir léger confit, note pruneau, cerise burlat mûr, réglisse Haribo, fond moka, toasté. La bouche est charnue, ample, tanins taffetas, caressants sur le fruit noir mûr, gourmand, la myrtille, la mûre, note fraiche ronce, fond toasté pointe moka. La finale est structurée par la matière et garde une certaine tonicité, par contre une pointe alcool légère se fait sentir, persistance honnête de fruit noir mûr, réglisse et fond toasté. TB 89 (15,5)

Hermitage, Guigal 2009 : Un nez encore marqué de son élevage mais qui présente un super fruit noir mûr, brillant, beaucoup d'éclat, note de poivre, de réglisse, pointe alcool, fond boisé toasté moka classe et légère pointe caramel. La bouche est robuste, ample, large, tanins taffetas, dense, précis, puis de la profondeur sur le cassis mûr, la myrtille, note de poivre, léger bacon grillé, fond boisé moins marqué qu'au nez, toasté moka caramel. La finale est ample, large, puissante, un peu d'alcool, longue persistance de fruit noir cassis myrtille mûr, note poivre, bacon grillé, fond moka caramel. Un profil ample, puissant, plus cote rotie qu'hermitage, je ne suis pas surpris que Parker l'est beaucoup aimé, moi aussi pour cette fois, et ce sera encore mieux si tout ça s'assagi et s'affine tranquillement ! Excellent 92-94 (17-18)

Chambolle-Musigny, Les Amoureuses Amiot Servelle 2006 : Un nez encore discret de grenadine, cerise mûr, note noyau, de ronce, du sureau, fond réglisse, amande douce. La bouche est corpulente, ample, tanins taffetas puis de la fraicheur, c'est précis, délicat, fin mais dense, sur la cerise note grenadine puis sureau, fond amande douce, légère pointe fumé. La finale est ample, délicate, profil amer, belle persistance de fruit rouge, cerise, grenadine, note ronce sureau et fond amande, réglisse, léger fumé. Certes un excellent vin 91-93 (16,5-17,5) mais une petite déception au vu du pédigrée. Par contre, vu le profil, quelques années supplémentaires de maturation sous verre peuvent lui faire grand bien !

Côte-Rôtie, Guigal Brune&Blonde 2010 : Un nez séduisant, typique, de cassis mur, de myrtille, note marquée de violette, de poivre, fond boisé léger bien intégré moka pointe caramel. La bouche est corpulente, ample, tonique aux tanins soyeux, c'est juteux, belle dynamique de fruit noir cassis , de myrtille, note violette et poivre et fond léger boisé moka pointe caramel. La finale est fraiche, tonique, toute en friandise, belle persistance de fruit noir mûr, poivre, très marqué violette et fond boisé moka pointe caramel. Une très belle B&B Excellent 92-94 (17-17,5).

Vosne-Romanée, Les Chaumes Rion 2005 : Un nez séduisant mais discret, de fruit rouge, note ronce, pointe florale fond fumé pas d'une grande complexité mais friand. La bouche est corpulente, large, un peu souple mais belle densité de tanins soyeux, sur le fruit rouge mûr, la ronce, la fleur et fond fumé. La finale qui garde de la fraicheur, offre une persistance honnête de fruit rouge mûr, ronce et fond fumé. Pas d'une grande complexité mais très friand. TB-Excellent 90-92 (16-17)

Meursault, Goutte d'Or Buisson Charles 2005 : Un nez très classe assez discret sur le fruit blanc mûr, poire, presque mirabelle, note aubépine, amande grillée, très légère pointe réduc grillée, le chevrefeille, fond léger beurrée, crème pâtissière, amande, paris brest. La bouche est ample, au toucher délicat, légèrement gras, belle matière précise, taffetas, sur la poire, le fruit blanc mûr, note fleurie,  aubépine, crème d'amande, mais aussi craie, pierre chaude,  puis arrive le chèvrefeuille et un fond beurrée, toasté léger, belle complexité, qui évolue vers le menthol. La finale est ronde, ample, avec une touche aguichante dans un profil très classe, pure, puis profonde, long, persistant sur le fruit blanc mûr, le chèvrefeuille, l'aubépine, très fin et élégant sur un fond léger beurrée et toasté. Excellent+ 94-96 (17,5-18,5). Un grand Meursault pure, plein, dense, profond. Même si j'adore Bouche chères, ça fait 2 fois que les gouttes d'or de Patrick m'assois !

Volnay, Fremiets Joseph Voillot 2008 : Un nez expressif, pointu, pétant de fruit rouge, framboise, groseille, note groseille a maquereau, ronce, amande douce, fond léger fumé. La bouche est charnue, tendue dès l'attaque dans un profil type un peu amer, aux tanins soyeux, belle sapidité sur le fruit rouge, grenade, groseille, pointe amer, note ronce, groseille à maquereau, fond fumé. La finale est fraiche, presque vive, bien enrobée dans son empreinte, mais quand même tendue et fraiche, belle persistance de fruit rouge, pointe épice et fond léger fumé. Certes pas un grand vin car une densité et maturité de matière un peu juste mais pas un sentiment acide trop prononcé car la matière enrobe cette fraicheur, Un pinot franc et net sur le fruit avec une jolie complexité et un plaisir certain surtout pour ceux qui aiment les vins frais et tendue ;-) ! TB 89 (15,5-16) et pour moi 16 car j'aime bien les vins tendus surtout quand c'est Jean-Pierre qui les fait :-)

Amicalement, Matthieu

dimanche 16 mars 2014

Diner chez l'ami Thomas : Echezeaux et Bonnes Mares

Bonjour à tous,

Il y a 2 mois, Thomas et Mathilde avaient lancé au cours d'un brunch sympathique : "Au fait, on a récupéré 2 Echezeaux, ce serait sympa de se faire un diner pour les déguster" Euh, ben oui, super idée ! Je vous apporterai de quoi faire "face". Et donc ce WE, c'était le soir choisi.

Thomas, pour l'occasion, a réalisé un gigot de 7H recette Ducasse, très réussi et qui fut très bien accompagné par ces bouteilles qui en plus, nous ont proposé une opposition de style entre 2 millésimes : 2008 et 2009. Pour ma part, j'avais apporté un Bonnes Mares dans un millésime intermédiaire 2006. Par ordre de dégustation:

Echezeaux, Gerard Mugneret 2008 : Un nez de fruit rouge marqué, typé groseille avec des notes de ronce, de sureau, de carroube, fond léger fumé. La bouche attaque tendue, charnue elle développe une matière à la juste maturité qui adoucit la fraicheur et la tension par un toucher soyeux, l'ensemble est profond et sapide sur le fruit rouge, la groseille, la framboise, note de ronce, de groseille à maquereau,  et fond amande et léger fumé. La finale est fraiche tonique et offre une persistance intéressante de fruit rouge, de groseille à maquereau, ronce et fond léger fumé. Pas d'une grand complexité mais fin et délicat et qui tient bien le gigot. Excellent 92 (16,5)

Echezeaux, Gerard Mugneret 2009 : Grand écart dès le nez, assez explosif sur les fruits noirs, cassis, liqueur de cassis, myrtilles, pointe confit, note sureau, carroube, pointe animal mais aussi épice réglisse fond léger fumé. La bouche est corpulente, large, ample dès l'attaque, avec des tanins soyeux qui tapissent la bouche sur le fruit noir mûr, léger confit, toujours cette pointe animale, note réglisse, fond léger fumé. la finale est peu souple et persistance honnête sur le fruit noir confit, pointe kirch, note réglisse et fond épice et fumé. Excellent 93 (16,5-17). Par contre, on sent le vin jeune qui a du mal d'ailleurs sur l'agneau car il est encore dans ses langes et marqué de son millésime avec cette très belle bouche soyeuse mais une finale trop souple. Le terroir se revelera-t'il avec le temps, redonnant de la tonicité à la finale ? Nous ne serons jamais...

Ce soir le 2008 était pus plaisant car prêt, mais le 2009 avait plus de potentiel. Et mon Bonnes Mares alors :

Bonnes Mares, Castagnier 2006 : Un nez discret mais fin, complexe, de griotte, de fruit rouge léger confit, note de ronce de sureau, d'amande grillé, fond léger boisé classe moka torréfié. La bouche est encore un peu austère mais sapide, corpulente, de la profondeur, droite, fraiche presque vive, enrobés de tanins soyeux, pas très dense, mais classe sur le fruit noir et rouge léger confit, les notes ronce, moka, fond boisé léger torréfié. La finale est droite, pointe fraicheur assez marqué pas classique du millésime, puissante, assez bonne marre dans l'esprit qu'on s'en fait, très belle persistance de fruit rouge confit, grenadine, note sureau, puis ronce, et fond fumé moka. Excellent 93 (17). Le vin tient bien l'agneau grâce à sa puissance de fin de bouche et propose un bon compromis entre les 2 précédents, d'ailleurs la bouteille est la 1ere à être vidée !

Au final, un chouette diner ou les convives ont bien apprécié ces comparaisons de millésimes ou de type de vin (délicatesse Echezeaux, puissance Bonnes Mares).

Amicalement Matthieu

samedi 15 mars 2014

Et au mois de mars, c'était quoi le programme

Bonjour à tous,

Plutôt du bon parce que y'a pas de mal a se faire du bien....

Saint-Emilion, Château Gaillard 2010 : Un nez séduisant de cassis mûr, note d'encre, de cacao, fond léger vanille. La bouche est charpentée, dense, tanins soyeux, ample mais avec de la profondeur, belle fraicheur tonique, sur le cassis mûr, la mûre, note d'encre, fond boisé bien intégré aux notes de vanille. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de fruit noir, de cassis, note cacao, et fond boisé léger vanille. TB 90 (16). Un vin très bien fait dans un équilibre harmonieux entre modernité et classicisme par Catherine Papon Nouvel, en viti bio, sur le bas de Saint-Emilion.

Châteauneuf du pape Pierre Usseglio 2001 : Un nez fin de prune, note de fruit noir, de figue sur un fond cacao, pas d'une grande complexité mais séduisant et sans signe istentatoire de maturité. La bouche est corpulente, large, équilibrée avec des tanins soyeux à l'attaque mais un peu sec en finale sur la prune, le fruit noir, note de figue, fond cacao. La finale est tonique, persistance intéressante de fruit noir, prune, note épice et figue sur un fond cacao. TB 90 (16) Un joli vin sudiste bien équilibré qui offre un plaisir simple mais franc !

Hermitage Guigal Blanc 2003 : Un nez séduisant, fin, assez discret de mirabelle, note anisée, fougère sur un fond beurrée et noix fraiche. La bouche est ronde avec un joli gras, bâtie sur une belle structure qui tient sur la matière, évoquant le fruit jaune, la mirabelle, note de foin, d'anis, de noix fraiche et un fond beurrée séduisant. La finale, sur la structuré, offre une belle persistance de mirabelle, fruit jaune, noix fraiche, pointe miel fond fougère et beurre. Excellent 92 (17). Je ne suis pas un grand spécialiste des blancs rhodanien mais cet Hermitage est une bien jolie bouteille loin de la lourdeur ou de l'exubérance de certains blanc sudiste.

Nuits Saint Georges, Clos de la Marechale Mugnier 2006 : Un nez avec une pointe réduction choux, puis très fin sur le fruit rouge mûr, framboise, groseille, note de sureau, de ronce, d'épice, fond sous bois réglisse. La bouche est corpulente, large, ample, tanins fins précis et soyeux, sapide sur la framboise, la groseille, la ronce le sous bois sur un fond réglissé charmeur. La finale est fraiche, en équilibre, avec une belle persistance de fruit rouge mûr, ronce, sous bois et épice. Pas d'une grande complexité mais du plaisir. Excellent 92 (16,5)

Saint-Emilion, Château Larcis Ducasse 2004 : Un nez élégant de cassis mûr, note lacté fraise et fruit rouge, puis épice, chocolat, pointe encre et bourgeon de cassis sur un fond boisé toasté pointe vanille bien intégré. La bouche est charpentée, tanins soyeux, amples dans une belle structure droite qui devient sphérique en milieux de bouche, sapide sur le cassis, fruit noir mûr, note chocolat, épice, de la profondeur avec une pointe d'encre, fond boisé toasté, léger vanille, style gourmand. La finale est fraiche, puissante, et offre une belle persistance de cassis mûr, fruit rouge et noir, note épice, cacao, fond toasté vanille séduisant. Classe, mais surtout gourmand, a attendre pour que l'expression s'harmonise et que la bouche se patine mais très joli vin qui a encore du potentiel. Excellent 93 (17)

Saint-Aubin, Langoureau En Remilly 2009 : Un nez avec une légère réduction (que je retrouve souvent sur 2009 même chez les non habitués), sur la poire, le fruit sec, noisette, note amande douce, de craie, fond beurre et grillé (bois ou deduc ?). La bouche est superbe avec une matière soyeuse, tactile gras mais délicat, légère, ample mais dense, structure droite, sur la poire, le fruit jaune, la noisette, l'amande, l'aubépine, note de craie et fond beurrée et grillé qui se minéralise dans une finale ronde, ample, soyeuse, sexy (un poil grassouille quand même, on n'est pas sur perrières). L'ensemble tient sur la structure avec un fond frais "minéral" de roche et une belle persistance de fruit jaune, d'amande, d'aubépine, fond beurre frais et grillé. Excellent 91 (16,5). A part ces notes de réduc que je trouve beaucoup sur les 2009, j'aime beaucoup ce millésime plein, dense, séveux en bourgogne blanc. Et plus le terroir est noble, plus le vin est grand !

Chassagne Montrachet, En Remilly Morey Coffinet 2009 : Un nez séduisant, une fois la pointe de réduc passé (décidément ces 2009 !), sur la poire, l'aubépine, notes d'amandes douces, de tilleul fond boisé toasté pointe vanille gourmande. La bouche est ronde, ample, sexy, matière au touché gras dans une structure droite, sur la poire william, la noisette note aubépine, amande, fond toasté et léger caramel. La finale est ronde, ample, gourmande, pointe fraicheur qui tient sur la matière, persistance intéressante de poire, d'amande grillé, presque popcorn avec pointe caramel, fond toasté. Encore marqué de son élevage qui est un peu saillant, ce vin tout en gourmandise est une invitation au plaisir partagé ! TB 90 (16)

Riesling, Drei Exa Ginglinger 2010 : Un nez (à 24H) séduisant de mirabelle, note agrume, Kumquat, mais aussi florale, aubépine, presqu'amande douce, fond pain d'épice. La bouche est tendue, droite, matière ronde, de la profondeur, c'est sec, tendue, sur le fruit blanc, l'agrume citron, note pain d'épice gourmande, fond de roche, pointe de craie. La finale est fraiche, bien enrobée, belle persistance de fruit jaune mûr, pointe amer, note agrume citron, Kumquat, fond de roche. TB 89 (15,5). Le Riesling comme je l'aime !

Amicalement, Matthieu

samedi 8 mars 2014

Intense mois de février

Bonjour à tous,

Nombreuses bouteilles dégustées ce mois ci. Dont quelques unes de millésime de longue garde car maintenant j'ai accès facilement à toutes mes bouteilles (les 2005 par exemple). Et c'est plaisant.

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2010 : Un nez séduisant après 3h, sur le fruit rouge mûr, note de poivre, de sureau, pointe confite, fond orange sanguine, épice et léger boisé vanille. La bouche est ample, large, charpentée, puissante avec des tanins fins, précis et soyeux qui apportent de la délicatesse, sur le fruit rouge et noir mûr, note épice, orange sanguine, fond boisé caramel vanille plus marqué qu'au nez. La finale est ample, ronde, gourmande fruit léger confit, épice et fond caramel vanille bien intégré. Comme d'habitude Montcalmes jeune c'est très bon ! Excellent 91 16,5 (déjà un peu moins bon que la précédente, j'avais mis 17 :-)

Haut Medoc, Château d'Agassac 2005 : Un nez pimpant, tonique pure, très marqué fruit, de cassis mûr, de myrtille, note presque chocolat, de graphite, fond léger fumé balsamique. La bouche est tonique, charpentée, intense, avec une matière dense et précise, tanins encore un peu bruts mais soyeux, sur le fruit mûr, note graphite, d'épice, pointe encre, fond cacao et fumé avec un côté balsamique léger. La finale  est fraiche, élancée toujours cette tonicité que je trouve typique du millésime, encore un peu astringente dans son empreinte mais belle persistance de fruit noir, encre, graphite, cacao et pointe balsamique. Un joli Bordelais moderne dans le bon sens. TB+ 90-91 (16+)

Margaux, Château Giscours 2005 :  Un nez de fruit noir et rouge, note léger confit, épice, poivron grillé, fond toasté léger, pas d'une grande complexité et encore renfrogné. La bouche est corpulente, ample mais les tanins sont secs, de l'énergie, de la tension mais encore astringent et rigide, sur le fruit rouge mûr, poivron grillé, fond toasté. La finale est fraiche mais très asséchante, sur le fruit rouge mûr, et fond fumé. Bien 86-88 (14-15) et évidemment étant donné le standing, une déception. La précédente (bu en 2008) était un peu mieux, en tout cas promettait plus. Une grande prière sera faite à Bacchus pour que celle-ci soit une mauvaise bouteille ou le temps fasse son œuvre de magie !

Margaux, Château Brane-Cantenac 2000 : Un nez franc, net, de fruit rouge et noir mûr, note encre, graphite, boite a cigare, fond fumé. La bouche est ample, tanins soyeux, dans une structure bien droite, presque de la fraicheur, sur le fruit rouge et noir mûr, note tabac blond, boite à cigare, épice et fond fumé. La finale est fraiche, belle persistance de fruit noir et rouge mûr, note épice, tabac blond, encre et fond fumé. Un très beau Bordeaux classique que le temps patine avec bonheur vu l'évolution de mes notes (89-91-93). Excellent 93 (17) pour celle-ci.

Côte Rotie Domaine Bonnefond 2005 : Un nez pointe de réduction typé choux qui passe vite, sur le cassis, note poivre et bacon grillé, fond fumé toasté léger moka. La bouche est charpentée, tanins soyeux, pas de rigidité, comme il arrive en 2005, plutôt long et profond, tonique, belle fraicheur dynamique sur le cassis, le poivre, fond toasté. La finale est fraiche, belle persistance gourmande de cassis mur, myrtille, mûre, note poivre, fond léger bacon grillé et moka. Très bien fait, Excellent 91 (16,5). Et a nouveau un vin que le temps patine agréablement.

Chassagne Montrachet Domaine Morey Coffinet 2011 : Un nez opulent de fruit blanc, encore marqué d'un élevage bois classe, fumé et torréfié, note de chèvrefeuilles, d'amande douce, fond beurrée meringuée. La bouche est ronde, ample, belle matière taffetas soutenu par la fraicheur qui donne une trame tonique au vin sur la poire, le fruit blanc, note chèvrefeuille, d'amande grillée sur fond toasté fumé bien intégré et moins marqué qu'au nez. La finale est ronde, ample, gourmande sur le fruit jaune mur, encore un peu marqué de l'élevage classe toasté, fumé, et qui persiste sur des notes chèvrefeuille, d'amande, sur un fond beurrée brioche. TB 90 (16)

Givry, Champs Lalot 1erCru (maintenant) Domaine Masse 2012 : Un nez très expressif, pinotant, de fruit noir, myrtille, note fruit rouges grenadine puis ronce, épice réglisse, fond léger boisé bien intégré fumé et pointe vanille. La bouche est corpulente, ample, large, tanins supers soyeux, enrobant une belle fraicheur tonique sur le fruit noir et rouge mûr, myrtille, groseille, grenadine, note ronce et épice réglisse, fond léger boisé vanillé. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de fruit rouge et noir, épice, ronce et fond léger vanille. Très bon comme toujours, TB-Excellent 90-92 (16-17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 mars 2014

Pour l'anniversaire d'Alex

Bonjour à tous,

Quelques bouteilles aux Vieux Chênes pour l'anniversaire d'Alex.

Pour commencer un très bon champagne millésimé de Drapier dont je n'ai rien noté, c'est bien dommage pour une fois qu'un champagne ressemble à du vin...

Ensuite pour les blancs :

Vin 1 : Nez discret de foin, de poire, note de miel sur un fond crayeux, profond. La bouche est ronde avec beaucoup de matière presque tannique, profil amer, profond, long, sur l'agrume, la pomme, note de craie, d'amande, de miel. La finale est tannique, longue, droite, avec une belle persistance amer sur la pomme blette, l'agrume, la craie et un fond de roche. Très surprenant, très sudiste dans l'esprit et très bon ! Excellent 90-92 (16,5). Surprise classique de Serge que ce vin de Santorin, Assyrtico de Mylos VV 2011 qui, définitivement dans les vins grecs, marquent un style qui me plait beaucoup !

Vin 2 : Nez superbe typique de riesling évolué, sur l'agrume, le cédrat confit, note tourbée, fumée, pointe exotique mangue, et un fond terpénique pétrole voir menthe, grande classe. La bouche est ronde avec une matière taffetas, bien droite, sur une fraicheur tonique bien enrobée, beaucoup de délicatesse, de la dentelle sur l'ananas, l'agrume léger confit, note tourbée, fond pétrole léger. La finale est magnifique d'équilibre, et la persistance complexe sur le cédrat, l'agrume confit, le fruit jaune mûr, un coté exotique, sur un fond tourbé et pétrole. Riesling évidemment, j'hésite entre 2000 pour le côté exotique et 2001 pour la structure, c'est typé marno calcaire ou gréso calcaire mais le côté tourbé me laisse quand même un doute quant à un Rangen mais c'est pas l'esprit d'un rangen. Je finis par marno calcaire 2000 pour le côté exotique. Pas si mal, même si je n'ai pas reconnu un vin de Michel dans ce Riesling Eichberg Ginglinger 2001. En tout cas grand vin Excellent 94 (17,5), unanimité à table !

Vin 3 : Un nez séduisant "a la mode" avec du fruit blanc, du chèvrefeuille, des notes marquées (trop) de grillées (typé réduc), de noisette sur un fond de beurre, mais surtout amande grillée, toasté. La bouche est droite, tendue, puis matière ample soyeuse au départ mais mordante, on sent le travail d'enrobage qui adoucit la fraicheur, c'est tonique sur le fruit blanc, le citron, cédrat, note chèvrefeuille, acacia, note grillé/reduc allumette plus discret qu'au nez. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de citron, cédrat, note de beurre, de brioche grillé, fond grillé toasté. Typique citron, acidité dite minéralité, réduc/grillé + bois pour enrober une maturité un peu juste. C'est bon mais un peu écœurant que ce Bourgogne Gambal cuvée Prestige 2008. TB 90 (16)

Vin 4 : Nez de cassis, note florale mais aussi carroube, ronce sur un fond fumé. la bouche est corpulente, tanins ronds, pas très dense, structure droite, maturité juste, sur le cassis, le carroube, la ronde et fond fumé. la finale est fraiche persistance honnête de fruit noir, réglisse, carroube et fond fumé. ça fait très Cote de Nuits et je le situe à Nuits sur 2005, à cause de la tonicité. Un joli vin que ce Cote de Nuits, Jayer-Gilles 2006 TB 87 (15)

Vin 5 : Un nez de fruit noir mûr, note d'épice gourmande, ronce, pointe réduc typé choux, et fond fumé. La bouche est corpulente avec de beaux tanins soyeux sur le cassis, le fumé, note ronce et réglisse. La finale est fraiche dans un profil acidulé sur le cassis, la réglisse et un fond fumé. Je suis à nouveau en côte de Nuits, plutôt vers Morey avec un millésime type 2006 ou 2007. TB 90 (16) pour ce Chambolle Musigny Castagnier 2007.

Vin 6 : Un nez de fruit rouge mûr, note patchouli, d'alcool kirch marqué, épice sur un fond typé grenache cacao chocolat, un style Reynaud. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux, amples, tapissant bien la bouche, c'est puissant, alcooleux, ça confirme le style Reynaud, sur la prune, le fruit rouge, les épices, note alcool kirch, fond cacao. La finale est puissante, marqué alcool quo chauffe franchement, sur le fruit rouge mûr, les épices, sur un fond chocolat. Pour moi typique Reynaud, genre Pialade et je dirai 2006. Pas ce que je préfère mais un joli vin. Bien 87 (15) pour ce Vacqueyras, Château des Tours 2005.

Vin 7 : Un nez de cassis mûr, note d'encre, pointe animal, fond boisé et bourgeon de cassis. la bouche est corpulente, tanns soyeux, précis, structure tannique fraiche, tonique, c'est dense et plein sur le cassis, les épices pointe animal et fond léger boisé. la finale est fraiche tonique avec persistance intéressante de fruit rouge et noir mûr, épice puis une pointe florale marquée. Au départ j'étais sur un cabernet de Loire mûre mais cette pointe florale et la structure me font changer d'avis et je passe sur une syrah Rhône nord tant cette pointe florale est marqué de violette. Je suis en 2005 sur un beau Crozes ou un Saint Jo. Pas si mal car ce Crozes Hermitage Le Clos de Delas 2005 est un très joli vin. TB 90 (16). Et je ne comprends pas comment en aveugle je n'ai pas reconnu l'élevage à la Delas qui me saute au nez une fois le vin connu !

Vin 8 : Mon apport.  Un nez évolué de cerise kirchée, confite, limite madérisée, note réglisse et fond fumé moka. La bouche est corpulente, ample, tanins soyeux sur la cerise kirchée, note réglisse, sous-bois, cuir, fond fumé moka. Belle finale fraiche, tonique, juteuse sur le fruit macéré, pruneaux, le sous bois, le réglisse et fond fumé. Franchement à la limite, la plus fatigué des 3 bouteilles déjà bues. D'ailleurs tout le londe est dans les années 70-80 sur un Châteauneuf à cause des aromes kirchées, c'est compréhensible car ce Gevrey Chambertin Cazetiers Dupont-Tisserandot 90 n'est pas typique du tout et en bout de course. Bien 87 (15)

NB : j'ai également apporté un Hermitage Emilie des Remizières dont le bouchon est rédhibitoire, dommage car la bouche est très belle !

Bon anniversaire Alex ;-) !

Amicalement , Matthieu

dimanche 23 février 2014

Valse de quilles pour la fin des travaux de caves

Bonjour à tous,

Passionné de vins, ça nécessite de l'organisation ;-). Déménagé sa cave au fur et à mesure, ça atteint vite ses limites, alors des travaux s'imposent. Cette semaine, pose de double casiers, histoire de gagner de la place, et de ne plus avoir a manipulé les caisses de bois empilées, lourdes et peu pratiques... Car évidemment la bouteille que vous voulez, c'est toujours celle qui est en dans la caisse sous la pile...


Avant de finaliser cette organisation, quelques bouteilles qui avaient dues céder leur place :

Marsanay, Domaine Bart Champs Salomon 2011 : Un nez gourmand de fruit noir et rouge mûr, note de ronce, fond fumé bien intégré. La bouche est corpulente, friande, sapide sur le fruit rouge et noir mûr, note de ronce, d'épices, réglisse et fond léger fumé classe. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de pinot mûr, fruit rouge et noir mûr, ronce, sous bois, note épice réglisse, fond fumé élégant. C'est très bon, du pinot comme j'aime, gourmand, classe, élégant... TB 90 (16) et donc super rapport Q/P !

Volnay, Fremiets Voillot 2011 : Un nez très séduisant de framboise, groseille mure,  grenadine, note de ronce pour la fraicheur, d'épice, pointe sureau réglisse fond léger fumé et chocolat. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, pas d'une grande densité mais belle sapidité de groseille mure, de framboise mure, note d'épice, de ronce et fond léger fumé réglisse. La finale est fraiche, tonique, intense, avec une belle persistance de fruit rouge mur, framboise, groseille, note ronce et fond léger fumé réglisse et chocolat. J'adore, le pinot nature, complexe, expressif, élégant,... Excellent 92 (17)

Volnay Cailleret Bouchard P&F 2005 : Un nez superbe, gourmand, de fruit noir mur, note framboise, groseille, ronce, pointe épice, fond léger moka, toasté, fumé bien intégré. La bouche est corpulente, ample, large, de la délicatesse mais de la fraicheur, de l'énergie, tonique sur le fruit rouge mûr, et noir, note épice, ronce, pointe florale, fond moka, toasté. La finale est fraiche, tonique, longue persistance de fruit noir mûr, note groseille, grenadine, ronce, fond toasté, fumé, moka bien intégré. Superbe 94 (17+), vin distingué qui commence à bien se boire.

Sylvaner, Ginglinger 2012 : Un nez séduisant, fin, d'agrume, pamplemousse, note florale, fond crayeux. La bouche est droite, joli matière ronde et soyeuse, belle fraicheur, c'est savoureux, agrume mûr, pointe miel presque, note florale et fond crayeux, savon. La finale est fraiche, bien enrobée, avec une belle persistance de fruit jaune mûr, mirabelle, agrume, et fond de craie. Un très joli vin, fin et délicat, savoureux. TB 88 (15,5)

Pommard, Clos des Arvelets Rebourgeon Mure 2011 : Un nez discret, jeune, assez fermé, sur le fruit à noyau, la cerise, la grenadine, assez surpris qu'il ne s'exprime pas plus. La bouche est corpulente, avec un petit creux en début de bouche, des tanins soyeux de bout en bout, mais une expression aromatique simple sur la grenadine, avec un fond noyau, c'est assez mutique. La finale est ronde, pointe de fraicheur sur le noyau et la grenadine. Un vin seulement fermé j'espère car je l'avais très bien goutté en cave ! Mais je suis surpris car les autres 2011 ouvert présentaient tous des expressions aromatiques de belle qualité même les 1er crus (voir le Volnay de Jean-Pierre au dessus). A attendre en tout cas !

Nuits Saint Georges, Vaucrains Chicotot 2011 : Un nez jeune mais profond, de fruit noir mûr, pointe kirch, note noyau d'olive noire, puis ronce, un coté agrume, fond boisé séduisant, amande toastée grillée. La bouche est ample, charpentée, séduisante, tanins soyeux belle densité, sur le fruit rouge et noir mûr, pointe cerise léger kirch, note de ronce, d'épice, réglisse, fond amande grillée, toastée. La finale est charmeuse, belle empreinte moelleuse, pointe fraiche, tonique avec une belle persistance de fruit rouge et noir mûr, d'épice, réglisse, de ronce, de noyau, fond léger boisé élégant d'amande grillé, de toasté. Excellent 92 (17). Un beau vin classique, puissant, élégant, a attendre sereinement.

Meursault Limozin Germain 2009 : Un nez marqué d'une réduction pétard classique mais qui envahit un peu… sur la poire après aération prononcée, note frangipane, aubépine, pointe gourmande crème pâtissière, fond léger toasté. La bouche est ample, voluptueuse, large, quelle matière taffetas, puis ça se tend, en fin de bouche la minéralité "fraicheur" ressort, sur la poire, le chèvrefeuille, presque citron meringuée, fond crème pâtissière, et réduction pétard, pointe grillée. La finale est explosive, large, beaucoup de volume matière taffetas, gourmande mais tenu par une fraicheur, une minéralité salinité qui donne l'assise et une persistance honnête (village !) sur le fruit blanc, le chèvrefeuille l'aubépine, l'amande, fond crème pâtissière et toujours cette petite réduc qui me gêne un peu mais quelle ampleur, maturité et équilibre ! Excellent 91 (16,5)

Lirac, Mordorée Reine des Bois 2006 : Un nez de prune, chocolat, marqué de note kirchée, envahissante, pointe épice, garrigue fond cacao. La bouche est charpentée, ample, dense, tanins soyeux, bien fait, c'est puissant, note alcool, kirch, sur la prune, note de poivre, de thym fond cacao qui donne un profil amer. La finale un peu chaude est marquée alcool, kirch, persistance honnête sur la prune, fruit noir confit, épices, le poivre, fond amer. Bien + 88 (15). Typé Rhône sud, classique avec une recherche d'expressivité et de maturité

Saint-Emilion Château Destieux 1998 : Un nez a point de beau fruit noir, cassis, myrtille, note d'encre, pointe épice, fond léger fumé. La bouche est robuste, droite, profonde aux tanins soyeux, profil un peu austère mais profond sur le cassis, le fruit noir, note encre, boite à cigare, fond fumé. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de fruit rouge et noire, type acidulé, note épice, cigare, fond fumé. Un classique dans un style plutôt austère mais profond. TB 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu