Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 25 mars 2018

Dans la chaleur des Nuits Saint Georges

Bonjour à tous,

Soirée Nuits Saint Georges avec le DOP, qui ne m'a pas tellement éclairé. Mais grand plaisir de retrouver Stéphane Chevasus qui nous a longtemps régalé au Vieux Chaine.

Vin 1 : Un nez de cassis, pointe d'encre, marqué d'un boisé réduction grillé, avec des épîces et le côté pinotant de la ronce sous-bois sur un fond d'élevage fumé. La bouche est corpulente, aux tanins soyeux, c'est doux, amples, sur la framboise, note entre réduc et boisé, pointe fraiche ronce, fond fumé cacao. La finale se présente dans un profil légèrement amer, un peu chaleureux alcool, maid joli délicatesse et persistance intéressante de framboise, d'épice, de ronce, fond fumé, amande grillé. TB-Excellent 90+ (16+) que ce Nuits Les Boudots Jean Grivot 2011

Vin 2 : Un nez de framboise, note grillé (fine réduction ?) puis plus pinotante ronce, sous-bois, pointe réglisse, fond fumé. La bouche est plus structuré, corpulente, tanins soyeux, fins, précis mais pas très denses, c'est tendue, droit, plein, sur la groseille, la framboise, note épice réglisse, pointe sous-bois, fond fumé. La finale est fraiche, presque puissante, et une persistance intéressante de framboise, groseille, épice, ronce et ce fond fumé. Moins gourmand mais plus précis, structuré. Excellent 91 (16,5) que ce Nuits Vignes Rondes Rion 2010.


Vin 3 : Un nez de framboise, plus épicé, marqué du clou de girofle, pointe fugace animal/oeuf puis fleurie pivoine, rose séchée, fond plutôt cacao. La bouche est corpulente, large, gourmande, tanins soyeux un peu lâche, structure fraiche évoluant amer sur la framboise, note girofle, puis fleur fond cacao amer. La finale présente une amertume trop prononcée, avec une persistance intéressante sur la framboise, les notes de girofle aristocratique et le fond cacao. TB 89 (15,5) pour ce Nuits Clos de la Marechale Mugnier 2007.


Vin 4 : Un nez plus viandeux, plus évolué, sur la cerise, pointe plus encre que cuir, puis note kirchée, épice réglisse, fond moka. La bouche est charpentée, tanins précis, plus denses, c'est frais, droit, un peu austère, mais puissant, sur le fruit rouge, pointe ronce, un côté sauvage, brut. La finale est droite, puissante, profonde, sur le fruit rouge, note ronce un côté animal, fond moka. Pas encore prêt, pas très complexe, le vin a du pourtant du répondant, mais ne s'exprime pas encore. Un profil un peu austère pour ce Nuits Gouges 2005. TB 89 (15,5)

Vin 5 : Un nez de prune, léger alcool, plus évolué, note épice réglisse, fruit confit, fond moka et jus de viande. la bouche est large ample, charpentée, tanins un peu stricte, structure fraiche, sur la cerise, léger kirch, note tabac, puis épice réglisse, fond moka et champignon cèpe. La finale est fraiche, un peu stricte, sur la prune, le fruit confit, acidulé, cerise noire, kirch, fond moka, champignon, cèpe. Un vin à boire agréable TB 88 (15) pour ce Nuits VV de Dom Laurent 2002.


Vin 6 : Un nez plus évolué, de belle complexité, cassis mûr, note sous-bois, champignon, cèpe, pointe cuir, fond moka et fumé. La bouche est charpentée, ample, tanins soyeux, pleins, denses, précis, sur le cassis, puis la cerise noire, note champignon, cèpes grillée, fond moka. La finale est puissante, pleine, acidulée et belle persistance de cassis léger confit, épice, champignon cèpe, fond moka. Excellent 92 (16,5-17) que ce Nuits Les Saints Georges Gouges 2004

Au final, une joli soirée, de très bons à excellents vins mais pas de révélation en ce qui me concerne !

dimanche 18 mars 2018

Anniversaire et grosse série de diners

Bonjour à tous,

Sylvia a fêté son anniversaire et quelques diners arrosés nous ont fait ouvrir quelques jolies bouteilles.

Bonnes Marres Castagnier 2006 : Un nez complexe, de cassis, de fruit noir, note d'épice réglisse, girofle, puis de cuir, pointe sous bois, fond fumé classe. La bouche est charpentée, droite, presque tendue, tanins fins, précis, manque d'amplitude, de rondeur, et de gourmand pour être très grand, un poil austère en quelque sorte, mais complexe sur le cassis, la cerise, note épice réglisse, girofle, puis plus ronce, sous-bois, voir floral pivoine, fond de cuir et fumé classe. La finale au profil amer, est un peu austère, droite, plus acidulée, avec une belle persistance de cassis, de cerise acidulée, note épice réglisse, pointe ronce sous bois fond fumé et cuir classe. Excellent 93 (17) mais attention, droit, amer et donc un peu austère.

Pomerol, Chateau Rouget 2008 : Un nez séducteur ou le boisé commence à se fondre sur le fruit rouge mûr, note un poil crémeuse de fraise des bois, pointe vanille puis plus profonde cèdre, de menthe fond tabac, fumé et léger balsamique. La bouche est corpulente, large, ample, aux tanins soyeux, sur le fruit rouge mûr, fraise, framboise, note boisée fondue gourmande, léger cremeux chupa chups fraise vanille puis plus profond, cèdre, graphite voir début de cuir, fond léger menthol et fumé tabac. La finale est fraiche, tonique, acidulée, plus végétal menthol persistance intéressante de fruit rouge acidulé, toujours cette pointe vanille fraise, fond tabac, fumé et cuir. Moi j'aime beaucoup ce type de vin, un style aguicheur certes, mais pas vulgaire. Excellent 91 (16,5)

Toscane, Angelo Gaja Ca’Marcanda Promis 2008 : Un nez appétant, subtil, droit, sur le fruit noir, la mûre, puis les épices, l'orange sanguine, belles notes de cuir, sur un fond cacao chocolat classe. La bouche est droite, ample, profonde, aux tanins soyeux, un brin austère dans sa structure mais bien équilibré par une sapidité de fruit noir mûr, mûre, myrtille, note épice, orange sanguine fraiche, fond cacao et chocolat, élégant. La finale est fraiche, droite, tonique, puissante et une persistance intéressante de mûre, d'orange sanguine, d'épice, fond de cuir et de cacao, noble. Très jolis vins, Sylvia aime beaucoup, Excellent 92 (16,5+) et s'est bonifié en 4 ans.

VdP, Domaine Trévallon 2009 : Un nez très séduisant, classe, complexe, gourmand, fruit noir, cassis mûr, cerise, puis olive noire grecque, note d'épice réglisse, pain d'épice, souk, pointe végétal noble qui donne du frais, fond fumé cacao et léger balsamique. La bouche est charpentée, pleine, aux tanins précis, soyeux, presque fins, c'est ample mais aussi de la profondeur, bien tenu, intense de bout en bout, sur le cassis, la cerise confite, léger acidulé friand, note réglisse, pain d'épice fond cacao, fumé et ce coté balsamique acidulée. La finale est presque fraiche, puissante mais précise bien dessinée, belle empreinte tanique soyeuse, et belle persistance de cassis, de cerise noire, les notes d'épices, la pointe végétale noble, le fond cacao, fumé et l'acidulée du balsamique. Excellent 93-95 (17,5-18,5) et peut-être même plus dans 10 ans. Très beau vin, j'adore. Classe sans austérité, gourmand sans lourdeur... J'ai regardé les notes, à part Bettane (17), les autres critiques sont plutôt entre 16 et 16,5, ils devraient le re-gouter :-)

Sparte, Tetramythos Rotidis nature 2016 : Toujours aussi surprenant avec ce nez opulent, gourmand, sur l'abricot mur, la pêche, note exotique fruit de la passion, litchi. La bouche est ronde, ample, grasse mais une certaine tension maintient la structure droite, sur l'abricot, note exotique passion, presque litchi. La finale est ronde, grasse mais un fond frais, vif, persistance intéressante d'abricot, peche, note exotique fruit de la passion. Toujours cette impression d'un assemblage de viognier, de muscat et de gewurz (l'exotisme, la vivacité). TB 89 (15,5). 2eme bouteille et toujours du plaisir même si le vin n'est pas très complexe. A bien fonctionné avec un poulet thai coco.

Vouvray, Chidaine les Argiles 2014 : un nez avec des notes évoluées limites oxydées, qui ne sont pas ce que je préfère et plutôt rare chez Chidaine, pomme cuite, pointe kirch, un côté chaud...manque de frais. La bouche est droite, avec de la matière, bien faite mais aromatique moins profonde, fraiche, qu'habituellement sur cette cuvée. La finale est ronde sur la pomme limite cuite. B 87 (14,5). Une bouteille qui a évolué très, trop vite à mon avis. j'ai vérifié la précédente et première dégustée ressemblait plus au classique cru que j'adore habituellement.

Chambolle Musigny, Bart Les Veroilles 2013 : Un nez de framboise, groseille, puis plus mûres, note fraiche de ronce, de sous-bois, pointe épice réglisse, fond noyau cacao et fumé. La bouche est corpulente aux tanins fins, délicats, précis, c'est frais, droit, tendu mais bien enrobé, sur la groseille, la framboise, note ronce, sous-bois, pointe épice réglisse, fond de noyau, léger cacao et fumé. La finale est fraiche, tonique, précise, délicate, et belle persistance groseille, épice, fond cacao et fumé. Excellent 91 (16,5) Conforme à l'idée que je me fais de ce millésime friand, manquant un poil de fond et peut-être de matière. Un petit 2002 ?

Santa Barbara, The Ojai Vineyard Syrah 2002 : Un nez plutôt discret, cassis mur, note de poivre, pointe mentholé réglisse, fond bien intégré (pas écrasé par l'élevage) balsamique, moka et fumé, assez classe. La bouche est charpentée, droite, tanins fins précis et soyeux, de la profondeur, sur le cassis acidulé, c'est plus gourmand qu'au nez, note d'épice poivre, puis eucalyptus, fond moka balsamique plus marqué, mais cela reste très équilibré et surtout pas trop sucré et démonstratif pour un californien... La finale est fraiche, puissante, ample, et persistance intéressante de cassis, de réglisse, de poivre, de menthe sur le fond balsamique. Excellent vin 92 (17) et j'aurai pu tout à fait être sur une Syrah de l'Hermitage ou de la Cote Rotie.

Amicalement, Matthieu

samedi 3 mars 2018

Beaucoup de 2008 ces derniers temps

Bonjour à tous,

Et oui, très classiquement, j'ai rapporté beaucoup de 2008 de la cave, 10 ans obligent. Millésime frais par excellence, on sent que le travail à la vigne et à la cave était fondamental pour obtenir de jolis vins.

Riesling Ginglinger Drei Exa 2016 : Un nez séduisant fin, presque délicat d'agrume (pamplemousse, orange…), de fleur (chevrefeuille citron), pointe amande douce et fond de roche, léger cire d'abeille. La bouche est droite, tendue, voir vive bien enrobée d'une matière pleine, soyeuse, sur le citron, le pamplemousse mûr, note florale, puis plus épicée, pointe amande douce, aubépine, et fond de roche, léger cire d'abeille. La finale est saline, salivante, un gout de reviens-y redoutable, pamplemousse, citron, pointe plus frangipane qu'amande, fond de roche, de cire d'abeille. TB-Excellent 90+ 16+

Hermitage Blanc, Guigal 2011 : Un nez très séduisant, gourmand, fruit blanc et jaune, note miel puis frangipanne, pointe chevrefeuille, meringue, fond herbe séchée, foin. La bouche est ample, ronde, au beau toucher presque gras, belle structure qui tient le vin, sur le fruit jaune, la peche, note de miel, de frangipane, pointe élevage plutôt sésame, classe, fond herbe séchée, foin. La finale est ample, puissante presque, basé sur la structure plus que la vivacité, belle persistance de fruit jaune, puis frangipane, de foin, de sésame grillé, d'herbe séchée. Excellent 92 (16,5+)

Pommard, Voillot Epenots 2008 : Un nez expressif, plaisant, sur la groseille, le petit fruit rouge, note fraiche végétale, ronce, puis noyau, fond moka et fumé. La bouche est charnue, droite, tendue, voir vive, matière enrobant tout juste la fraicheur, pas très dense, mais le tanin reste rond, presque soyeux, sur la groseille, le fruit rouge juste mûr, note ronce, sous-bois, puis noyau de cerise, pointe épice, plutôt girofle, fond fumé et léger moka, ensemble léger, vif et délicat mais juste. La finale est fraiche, tonique, tout juste équilibrée mais à la belle persistance de groseille, de petit fruit rouge, plus épicé girofle et fond léger moka et fumé. TB-Excellent 91 (16,5) A boire à mon avis avant qu'il ne se décharne...

Gigondas, Guigal 2007 : Un nez séduisant, expressif, de prune, cassis, note légèrement kirchée,  cerise eau de vie, puis épice typé pain d'épice, fond léger moka, cacao. La bouche est corpulente voir charpentée, puissante, tanins soyeux, c'est ample, mûr, mais cela reste droit, presque frais, sur la prune, léger pruneaux et kirch, épice réglisse, pain d'épice, fond léger moka. La finale est ronde, ample, puissante, tanins accrochent un poil, belle persistance de prune, pruneaux, pointe kirchée, cassis mûre, épice, fond moka et cacao. Excellent 91 (16,5) Un très beau millésime pour ce Gigondas, en moyenne juste en dessous du 2010.

Terrasses du Larzac, Mas Jullien 2008 : Un nez fin, de fruit noir, note olive grecque, presque tapenade, d'épice, pointe végétale plutôt rafle ronce qu'herbe séchée, fond fumé, cacao, noyau. La bouche est charpentée, tendue, de la profondeur, tanins soyeux, bien travaillés, qui enrobent une fraicheur un peu marqué, sur le fruit noir, note rafle, ronce fraiche, légere épice, fond cacao. La finale est puissante mais équilibrée empreinte tanique douce, persistance de fruit noir, de ronce, rafle, pointe épice, fond cacao et noyau. Excellent 91 (16,5)

Côte Rôtie, Guigal Brune et Blonde 2005 : Un nez "ente 2 eaux", encore très jeune du faite de ce côté dominant de la liqueur de cassis, note d'épice réglisse, poivre, fond avec le cuir classe qui arrive et un léger fumé. La bouche est charpentée, voir robuste, grosse structure, tanins un poil accrocheur, de la fraicheur, voir vivacité, c'est tendue tout juste enrobé, puissant, une bouche qui fait jeune encore sur le cassis, la liqueur de cassis, note épice réglisse, poivre, fond moins cuir, plus fumé moka balsamique. La finale est fraiche, droite, tendue, l'empreinte tanique manque de soyeux, c'est un peu rigide avec une belle persistance de cassis, liqueur, épice réglisse et fond balsamique. TB 90 (16). Entre 2 eaux, ni jeune, ni vieux..; Et je suis surpris, je me rappelle des B&B 90 bue au début des années 2000, elles faisaient plus évoluées, plus complexes avec ses belles notes de cuir... Effet millésime (2005 pas un grand millésime pour moi, trop frais, rigide, matière pas au summum de la maturité...) ou changement de style sur la B&B... ???

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet, Clos Prieur 2008 : Un nez ouvert, très pinot classique, frais, de framboise, de groseille, note épice réglisse puis végétal ronce sous bois, fond fumé, classe tout ce que j'aime :-). La bouche est corpulente, structure droite, fraiche, pas une grosse matière mais des tanins soyeux, c'est sapide, léger acidulé, de framboise, groseille, note épice réglisse, puis ronce sous bois, fond fumé. La finale est fraiche pour le coup, mais équilibrée, pointe amertume classe, et persistance intéressante de framboise de groseille, puis réglisse, ronce sous bois, fond fumé classe. Moi c'est la bourgogne que j'aime, Excellent 92 (16,5+)

Cote Rotie, Cuilleron Terres Sombres 2008 : Un nez fin, séduisant, de cassis acidulé, note de poivre, de réglisse, pointe fugace œuf, fond bacon grillé puis moka et fumé. La bouche est charnue, voir corpulente, large, aux tanins pas très denses mais soyeux, très sapide, acidulée, friande, fraiche mais bien enrobée, sur le cassis, note florale plutôt violette, puis épice poivre, réglisse, fond bacon grillé et moka, c'est très séduisant avec ce coté friand, acidulé, mais équilibré. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, belle persistance tout en friandise de cassis, épice, poivre et réglisse, fond moka, bacon grillé. Excellent 92 (16,5+)

Amicalement Matthieu

dimanche 25 février 2018

Savoie, une soirée interessante

Bonjour à tous,

Savoie et Jura, longtemps que j'avais proposé ce thème à mes petits camarades... Enfin la semaine dernière, nous avons centré le diner sur la Savoie, à la cantine de mémé dans le 17eme (merci à eux). Et ce fut une bien intéressante soirée.



Vin 1 : Un nez très fruité, fruit jaune et blanc, abricot, pêche, des notes florales aussi, pas très complexe mais très séduisant. La bouche est ronde, avec une légère fraicheur la rendant suffisamment tonique avec sa pointe de gaz aussi, sur le fruit jaune pêche, abricot, pointe fleurie et fond de miel. la finale est ronde, sur la matière, pointe amer et persistance honnête sur le miel et la cire d'abeille. TB 88 (15) que ce Chignin, Odette 2015 de Berlioz.

Vin 2 : Un nez séduisant de pomme granny, note ambré miel, pointe de résine, fond terpénique, cire d'abeille. La bouche est ample, belle matière au toucher gras, du volume, qui tient sur une structure imposante, sur la pomme, le coing, note miel, pointe amer pamplemousse qui rafraichit, fond terpénique cire d'abeille, limite pétrole. La finale est ronde, souple, grosse matière, mais pas molle, avec une persistance honnête et friande avec un retour sur le pain d'épice . TB 89 (15,5) que ce 100% Altesse, Domaine des Ardoisières, Quart 2016.

Vin 3 : Un nez peu avenant à l'ouverture, fermentaire, croute de fromage... Puis avec l'aération arrive le fruit blanc, note d'herbes séchées, de foin, pointe florale, fond miel, cire d'abeille. La bouche est ronde, ample, joli matière, plus fine et précise que le précédent, pointe de perlant qui tonifie, c'est gourmand, sur la reine claude, la mirabelle, puis note abricot, pêche, miel, fond cire d'abeille. La finale est ronde mais avec de la profondeur, et offre une persistance honnête sur la cire d'abeille, le champignon et un retour pain d'épice séduisant. Plus précis, profond que le précédent mais moins gourmand. Et le côté fermentaire manque d'élégance. TB 89 (15,5) que ce Chignin Bergeron, Domaine Jean Vullien, Harmonie, 2015.

Vin 4 : Un nez fruit rouge, note d'épice, de bonbon anglais, ça fait très macération carbonique du Bojo. La bouche est à l'avenant, beaucouop de frutoi c'est sûr, mais le côté banane, bonbon anglais manque d'élégance à mon gout, même si les notes de poivre tiennent la route. La finale  est acidulée, fruit rouge, bonbon, toujours cette pointe banane. Ouias, bof pas mon truc, un bojo au poivre, vin plus typique de son mode de vinif que de son origine, enfin pour moi... AB 85 (14). Mondeuse Louis Magnin Brova 2012.

Vin 5 : Un nez fruit noir, note d'épice, poivre, mais aussi réglisse, pointe noyau olive noire, fond fumé et boisé léger caramel. La bouche est charpentée, tanons soyeux, c'est assez dense et structuré, sur le cassis, pointe fleurie, note épice réglisse, poivre, fond fumé et caramel. La finale est fraiche, persistance honnête sur le fruit noir, la réglisse, et ce fond boisé fumé. Joli vin, bien fait, TB 89 (15,5). Moi, je ne suis pas en Savoie mais une syrah Rhone nord. Et Serge le coquin confirme, Syrah Curtat 2015. Ah, le vieux singe, il connaît la grimace :-)



Vin 6 : Un nez exubérant à nouveau, sur le fruti rouge, le bonbon mais pas de banane cette fois, plus épicé poivre mais des note fermentaires, typé bière. La bouche est corpulente, ronde, tanins ronds, sur' la liquer de cassis, le bonbon anglais, le poivre, ça devient acidulée dans la finale, puis amer avec une persistance honnête mais ça part dans tous les sens. Ouaip, à nouveau pas mon truc... Par contre, a mon avis plus de potentiel, faut juste que le vin s'assagisse 85-87 (14-15) pour ce Domaine des Ardoisières Améthystes 2016

Vin 7 (mon apport) : Un nez de cassis, belles notes de poivre puis plus cèdre, presque menthol, camphre, fond de cuir classe. La bouche est corpulente, tanins soyeux, pas très denses, mais précis, bien tenus par la structure, sur la framboise, le cassis, note de poivre, de cèdre avec cette pointe quasi menthol, fond de cuir. La finale est ronde, fraiche avec une persistance intéressante cassis, poivre, cuir, cèdre... Joli complexité, un vin à point, à boire. TB 90 16 que cette Mondeuse de Dupasquier 2006.

Vin 8 (encore moi) : Un nez discret de champignon, fruit rouge pointe épice fugace, bref ça parle pas beaucoup. La bouche est mince, sèche, les tanins astringents jusque dans la finale, astringente, mais fraiche, presque puissante, sur le fruit rouge, le champignon, mais acide. Bof, je voulais faire Savoie et Jura, alors j'ai apporté cet Arbois Poulsard 2005 de Puffenay. Pas une bonne idée.

Vin 9 : Un nez de cassis, note épice réglisse, poivre, fond au boisé marqué moka. La bouche est droite, puissante, charpentée aux tanins fins, précis et soyeux, sur le cassis mûr, note réglisse, poivre, fond moka, balsamique. La finale est acidulée, et offre enfin une belle persistance sur le cassis, la réglisse, le poivre, et ce fond moka. TB-Excellent 91 (16,5). Un vin avec de l'ambition, à l'élevage marquée (effet de série je pense, car les vins précédents ne devaient pas voir beaucoup de bois) que je situe en Cote Rotie, je vois même Guigal Ampuis 2008, jusqu'à ce que Fabrice le place en Hermitage et je me range à son avis, un petit côté austère. A tort, car il s'agit bien d'une Cote Rotie Jamet 2006.

Vin 10 (dessert) : Un nez complexe, de fruit exotique confit, note de thé bergamote, fond pain d'épice, fruit sec. La bouche est riche, concentrée, de la liqueur, beaucoup de sucre mais bien équilibré par l'acidité, sur les fruit exotiques confit, le pamplemousse, note bergamote, pain d'épice, fond d'orange confite. La finale est sucré puissante, mais reste dans les limites de l'équilibre et offre une belle persistance. TB+ 90+ (16+) que cette Cote de Bergerac, Chateau Les Tours de Verdots L'Excellence 2001.

Au final, une soirée intéressante, allez on fera bien une spéciale jura, hein Serge ;-). En attendant la prochaine, on honorera, de Nuits, le Saint-Georges !

Amicalement, Matthieu

dimanche 18 février 2018

Les Graves blancs, c'est bon aussi

Bonjour à tous,

Voici les dernières bouteilles dégustées :

Grave, Clos Floridene 2009 : Un nez expressif très sauvignon mûr, mélangeant l'ananas et les notes végétales buis, acacia, une pointe de vanille signant un élevage bois, fond foin, herbe séchée. La bouche est ronde, ample, soyeuse, gourmande mais bien équilibré par l'aromatique végétale fraiche de buis, acacia, sur l'ananas un peu rôti, pointe vanille, et un fond herbé séchée. La finale est ronde mais pas molle, qui tient sur la belle maturité de cette structure plutôt gracieuse, et une persistance intéressante d'ananas, note végétale buis, acacia, fond herbe séchée. Très joli vin dans son style assez caractéristique. TB-Excellent 91 (16,5)

Chablis, Droin 2013 : Un nez expressif de fruit blanc, pomme granny, note de foin, mousseron, sous-bois typique, pointe typé ananas moins typique mais gourmande, fond de roche, terre. La bouche est droite, nerveuse, fraiche voir vive, traçante, sur la pomme granny, puis plus citron, note foin, mousseron, ananas disparu, fond de roche, craie, terre. La finale est fraiche, tendue, vive mais bien enrobée et belle persistance sur le citron, la pomme granny, note foin et fond de roche avec cette fois la pointe iodée. TB-Excellent 90+ (16+)

Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2013 : Un nez frais de framboise, note ronce sous bois, fond sureau, noyau et léger fumé. La bouche est corpulente, tanins fins et précis pas d'une grande densité, de la fraicheur, sur la framboise, note ronce, sous bois, fond noyau et fumé. La finale est fraiche, persistance honnête de framboise, note sous bois, ronce, puis un léger boisé vanille apparaît, fond noyau. B-TB 87 (15). Un classique représentant bien ce millésime tendre et frais qui fait actuellement un bon compagnon de table.

Vougeot, Clerget Les Petits Vougeot 2006 : Un nez expressif de joli complexité, bien que mat, effet millésime, sur la framboise, note d'épice réglisse, pointe sous-bois champignon, fond fumé classe. La bouche est charpentée aux tanins soyeux, pas très denses mais bien structurés, c'est droit, de la profondeur, sur la framboise, les épices, poivre, réglisse, note sous-bois, champignon, fond de vieux cuir classe. La finale est plutôt fraiche, en tout cas tonique, mais dans un profil mat, framboise, réglisse, fond de cuir. TB -Excellent 90 (16+) Mais Sylvia trouve le vin très amer, moi je ne l'ai pas senti.

Coteaux du Languedoc, Domaine Montcalmes 2008 : Un nez plutôt avenant mais de vin "travaillé" âgé, sur le pruneau, note de réglisse puis vanille, pointe kirchée de vin évolué, fond moka. La bouche est corpulente, ample, tanins soyeux mais un poil fluide, pas très denses mais bien tenues par la fraicheur, sur le pruneau, le fruit noir confit, puis acidulé par la fraicheur, note épice réglisse, puis marqué kirch, cerise eau de vie, evolué, fond moka. La finale est fraiche, acidulée, un peu agressive manquant un peu de chair, persistance honnête de pruneau, cerise kirch, moka. Oui c'est bon mais je lui trouve un côté vin évolué technique que je trouve pas d'une grande élégance même si cela reste friand, sucré, acidulé. TB 88 (15) A nouveau, je l'ai préféré dans ces premières années (Juin 2011) et mes notes le confirment (91 - 88 - 90 - 90 - 91 - 88)

Amicalement, Matthieu

dimanche 11 février 2018

Avec la neige, faut du robuste, du charpenté

Bonjour à tous,

Les magnifiques paysages enneigés du Mont Treuil nous ont donné envie de boire du capiteux, du corsé...

Margaux, Chateau Lascombes 2004 : Un nez appétant, gourmand, voir sexy, mûre, myrtille léger confit, note typé boisé, épice souk/patchouli, orange confite, pointe cèdre, fond balsamique; moka, baroque mais cela reste élégant. La bouche est corpulente aux tanins légèrement séchants, plutôt en longueur et offrant de la profondeur, sur le cassis, la myrtille, puis ces épices souk, patchouli, orange confite, pointe cèdre mais aussi cerise confite kirchée, fond balsamique, moka. La finale est fraiche, plutôt profonde qu'ample, persistance intéressante de mure, épice, moka balsamique. Excellent 91-92 (17). Un vin qui gagne à chaque nouvelle dégustation.

Châteauneuf du Pape, Guigal 2007 : Un nez très séduisant, complexe sur la prune, note d'épice orgeat, réglisse, patchouli, puis herbe sèche garrigue, pointe cerise kirchée, fond cacao, et cuir très classe. La bouche est charpentée, droite, puis ample, jolis tanins soyeux, équilibre maitrisé, sur la prune, la garrigue herbe sèche, puis les épices réglisse, fond cacao et cuir classe. La finale  est puissante avec un coté frais, tendue, par sa précision, et belle persistance de prune, de garrigue, d'herbe sèche, de réglisse, fond cacao, cuir. Excellent 93 (17) Une vrai réussite tant l'équilibre de ce millésime mûr est respecté.

Crozes Hermitage, Combier Clos des Grives 2009 : Un nez expressif, gourmand, de cassis mûr, voir confit, notes œuf animal qui disparaissent bien vites, pour laisser place à la violette, aux épices poivre, réglisse, pointe bacon grillé et fond moka balsamique bien intégré. La bouche est charpentée, large, ample, puis plus profonde aux tanins velours, un coté acidulé marqué, cassis confit, note poivre, réglisse, pointe bacon grillé et fond moka balsamique. La finale est ronde, ample, légèrement marqué alcool, gourmande presque sucré, acidulé donnant de la puissance, sur le cassis confit bonbon acidulé, note violette puis plus poivrée, réglisse, fond moka et balsamique. TB-Excellent 91 (16,5).

Madiran, Chateau Bouscasse VV 2008 : Un nez très séduisant, expressif, sauvage et élégant, éclatant de fruit noir et rouge, cassis, myrtille puis cerise, note noyau, terre, tellurique, fond léger balsamique. La bouche est charpentée, profonde, belle structure, fraiche, acidulée, tanins ronds, un rien sauvage accompagnant parfaitement l'aromatique de cassis, de myrtille, ce coté tellurique, noyau terre, des notes plus épicées réglisse et ce fond léger balsamique. La finale est fraiche, puissante, tonique, avec un tanin qui accroche un poil, donnant ce coté sauvage sans être rustique, et belle persistance  cassis, myrtille, épice, terre, noyau et fond balsamique. Excellent 91 (16,5) Pour moi, tout ce que j'attends d'un Madiran sauvage mais civilisé pour utiliser un oxymore qui convient bien à ce vin qui s'améliore de dégustation en dégustation.

Allez un classique de la maison, blanc, pour finir :

Riesling, Ginglinger Eichberg 2008 : Un nez classe, très élégant, sur l'agrume mûr, pamplemousse, orange, belles notes marquées ambrées, cire d'abeille, pointe miel oranger, fond de roche et craie, silex. La bouche est droite, tendue, à l'attaque, profonde, puis belle matière enrobante, sur l'agrume, la cire d'abeille pointe oranger, Kumquat, fond terpénique classe. La finale est saline, tendue, tout en harmonie avec une belle impression sèche, sur l'agrume, l'orange, la cire d'abeille, l'ambre, fond de roche. Excellent j'adore 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 4 février 2018

Les dégustations de ces dernières semaines

Bonjour à tous,

Quelques jolies bouteilles de ces dernières semaines. A commencer par ce désormais 1erGCC ouvert pour la venue du grand.

Saint-Emilion, Chateau Pavie Maquin 2005 : Un nez qui commence à s'exprimer sur la prune, la cerise, note d'épice patchouli, réglisse, pointe fraiche entre floral et végétal, poivron rouge grillé, fond cacao moka fumé bien intégré. La bouche est charpentée, droite, profonde, belle densité de tanins soyeux fins, précis, c'est tonique, puissant mais maitrisé, sur la cerise, la prune, un côté acidulé, note épice réglisse patchouli, toujours cette pointe florale/végétale, fond cacao moka léger. La finale est puissante, droite, plutôt profonde sans être austère et belle persistance de prune, cerise, épice, florale fond cacao. Encore gros potentiel, vin droit, profond, finesse et force, Excellent 93-95+ (17,5-18,5)

Gevrey Chambertin Rossignol Trapet Etelois 2012 : Un nez plutôt discret de framboise, pointe sureau, note réglisse, fond noyau et fumé. La bouche est corpulente, large, jolis tanins soyeux, pas très denses, mais fins et délicats, sur la cerise, la framboise, note noyau, sous bois, réglisse, fond noyau et carroube. La finale est fraiche, tonique, framboise, noyau, carroube persistance honnête sur le fond épice fumé noyau. Du potentiel, mais doit se complexifier. TB 89-91 (15-16)


Givry, Domaine Masse Champs Lalot 2012 : Un nez très séduisant ouvert, framboise, groseille, belle note de ronce, sous bois, puis plus floral pivoine, pointe épice girofle fond fumé. La bouche est corpulente, pleine, beaux tanins soyeux, bien tenus par une structure fraiche sur la framboise, note pivoine, girofle, fond fumé. La finale est fraiche, bien équilibrée, belle plénitude et belle persistance sur la même aromatique. Excellent 92 (16,5+)




Haut-Medoc, Chateau Sociando Mallet 1998 : Un nez profond de cassis, note poivron rouge, pointe cuir, fond tabac fumé. La bouche est charpentée, structurée, tanins ronds un peu fermes, sur le cassis, le poivron rouge plus grillé, pointe encre, fond tabac et cuir. La finale est fraiche, légèrement asséchante, classique de la rive gauche, cassis, poivron rouge grillé, fumé tabac, encre, cuir. TB 89 (15,5)



Amicalement, Matthieu

dimanche 28 janvier 2018

Du stock a descendre

Bonjour à tous,

En ce début d'année, pas mal de CR en stock de vins dégustés lors de nos diners.

Macon Pierreclos, Guffens Heynen Chavigne 2012 : Un nez expressif de fruit jaune mûr, belles notes grillées bien intégrées, sur le beurre, la brioche, pointe chèvrefeuille tarte citron fond fumé, sésame grillé. La bouche est corpulente, droite, jolie tension, belle matière, fine précise, au touche plutôt taffetas que gras, sur le fruit jaune mûr, note grillé, beurre, brioche, puis chèvrefeuille, tarte citron fond fumé sésame classe. La finale est fraiche, tonique, ample sur le fruit jaune mûr, le grillé, le beurre, la brioche, le chèvrefeuille plus marqué (tarte citron meringuée) fond sésame classe. Excellent 91-92 (16,5+)

Marsannay, Bart Champs Salomon 2014 : Un nez séduisant de cerise, de grenadine, note épice girofle, pointe ronce fond fumé. La bouche est corpulente, large, pleine, de la matière, de la tension, tanins soyeux belle densité, sur la cerise, la grenadine, note girofle fond fumé. La finale est fraiche, puissante et belle persistance de grenadine, de cerise, girofle pointe ronce et fond fumé. Excellent 91-93 (16,5)



Côte Rôtie, Cuilleron Terres Sombres 2006 : Un nez fin, séduisant, de cassis mur, note épice poivre élégante, puis cuir légère pointe animal, fond moka et balsamique. La bouche est corpulente, assise sur une jolie fraicheur, tonique, tanins soyeux et amples pas super concentrés, mais l'ensemble est sapide sur le cassis avec un côté acidulé, note épice poivre, puis plus floral violette, fond moka et bacon grillé puis cuir. La finale est fraiche, tonique, presque puissante, élégante et saline, avec une persistance intéressante de cassis, poivre, floral, acidulée, cuir, fond moka. Excellent 93 (17) pour cette dernière bouteille qui s'est toujours bien gouté (92,5 moyenne en 6 dégustations)

Saint-Aubin, Langoureau Remilly 2008 : Un nez évolué, jolie complexité entre fruit blanc, puis fruit jaune, note sous-bois, champignon, mousseron, limite truffe, puis plus épicé, fond léger fumé. La bouche est ronde, large, à la matière patinée, bien enrobée car tendue, tonique sur le fruit jaune mûr, coing, note épice typé muscade, puis champignon, sous bois et fond fumé. La finale est fraiche, acidulée, plus citronnée, chèvrefeuille, note épice puis champignon noble, fond amande, plus crayeux. TB-Excellent 91 (16,5) pour cette dernière des 6 bouteilles qui fait plus évolué que 2008 mais harmonieuse avec une jolie complexité (89,9 de moyenne).

Anjou, Ogereau En Chenin 2016 : Un nez de pomme verte, granny, avec ce coté frais puis acidulé, note mousseron fond sec, vif de pierre, silex. La bouche est droite, tendue, vive, matière ronde, de la profondeur, sur la pomme granny, le citron, pointe mousseron, sous bois fond cailloux. La finale est fraiche avec des épaules, sur la pomme granny, le citron, le mousseron, fond silex pierre. B-TB 88 (15)



Pommard, Rebourgeon Mure Grands Epenots 2016 : Un nez expressif, très fruit, cerise, noire et rouge, juteux, note sureau, pointe poivrée et patchouli fond noyau et carroube. La bouche est corpulente, ample, beaux tanins fins précis et soyeux, belle densité, en délicatesse, sur la cerise rouge et noire, note sureau, puis noyau de cerise, pointe poivre, fond carroube. La finale est pleine, belle densité alliant fraicheur et rondeur, belle persistance fruit rouge, cerise note plus épicée patchouli, puis sureau, carroube, fond noyau. Excellent 92-94 (16,5-17,5). Un 2016 réussi offrant ce que les aficionados du millésime défendent.

Vins de Vienne, Sotanum 2003 : Un nez séduisant à maturité de cassis mûr, note cuir classe, puis viandox, maggi dirait les alsaciens, fond balsamique et moka. La bouche est corpulente, large, jolis tanins soyeux, pas très dense, un côté un peu décharné, sur le cassis, pointe pruneaux, notre cuir, viandox fond balsamique moka. La finale est paradoxalement (en guillemet :-) fraiche, voir acide mais bien équilibré tonique, cassis, pruneaux, plus viandox que cuir, fond balsamique moka. TB-Excellent 91 (16,5) un vin, je dirai assez technique sur ce millésime avec une fraicheur bien apportée...

Cote Rôtie, Bonnefond 2005 : Un nez de cassis mûr, note marqué moka balsamique puis plus épice poivre, fond cuir bacon grillé et ce moka. La bouche est charpentée, droite, bien structurée, tanins soyeux, dans une architecture fraiche, du coup, c'est acidulé sur le cassis, le fuit noir, note épice poivre puis ce moka, ponte cuir/animal fond balsamique, bacon grillé. La finale est fraiche, tonique, puissante de cassis, fruit noir acidulé, note poivre puis moka, bacon grillé, cuir, fond balsamique. TB-Excellent 16,5 (91), une des meilleures bues.

Amicalement, Matthieu

samedi 27 janvier 2018

Premier diner du DOP, petite verticale de Poyferre

Bonjour à tous,

Reprise des diners dégustations à la cantine de mémé, nouveau restaurant, petit, mais très bon dans le 17eme. Merci à eux.
Le thème était depuis longtemps dans les tuyaux. Après avoir fait il y a quelques années une très intéressante verticale de Barton, l'idée était de faire une verticale de Poyferre. Malheureusement, 2 de nos petits camarades ont été terrassé par la grippe, et nous n'avons donc eu que 5 millésimes. C'est Jérome qui a coordonné les apports suite à des échanges mails indiquant qu'il ne fallait pas avoir de vins en doublons (moi j'avais au contraire dit que je trouvais drôle d'avoir des doublons, l'aveugle permettant justement de ressentir le vieil adage qui dit qu'on boit une bouteille et non un vin).


Les vins sont servis par paires et bien sûr, à part nos apports, on ne connaît pas les millésimes. Première série : Jérome et Serge

Vin 1 : le nez traduit très vite une légère trace de bouchon. La bouche présente une belle structure mêlant harmonieusement fraicheur, profondeur et chair enrobante, mais le bouchon est bien présent, dommage. Je dis tout de suite 96 bouchonnée, ce qui fait rire Jérome, ou pour le moins, l'étonne que d'identifier une bouteille bouchonnée... car c'est bien un 96

Vin 2 : Un nez discret de cassis, note végétal typé poivron rouge, fond noyau et cacao, un ensemble classique mais pas très complexe. La bouche est charpentée, s'appuie sur une structure fraiche, aux tanins soyeux mais à la maille plutôt "grossière", sur le fruit plus rouge, cerise, un joli côté juteux, note poivron rouge mais aussi épice, fond noyau et fumé, c'est plus intéressant. La finale est ronde, avec une pointe de gourmandise, fruit rouge, épice, les notes poivrons rouges apportent la digestibilité et le fond fumé un peu plus d'élégance. Un très bon Bordeaux classique, joli compagnon de table. TB-Excellent 91 (16,5). Je suis sur 2007 ou 2004. Finalement c'est 2001et je suis agréablement surpris, car souvent je trouve que les 2001 font plus évolués, et moins charnus, gourmands...

2eme Série : Benoit et Jérome

Vin 1 : Un nez de cassis encore marqué par un boisé dans le genre sexy aguicheur, de fraise chupa chups, de vanille, sur un fond fumé. La bouche est charpentée, voir robuste, grosse matière au toucher velours, rond et sexy sur la fraise des bois et la vanille dans le style chupachups, avec un fond fumé, bon, c'est un style qui me surprend quand même, car je m'attend a plus d'élégance sur Poyferre. La finale est puissante, mûr, toujours avec ce boisé vanille prenant un air caramel dans sa persistance. Ce n'est pas outrancier, c'est rond aguicheur, agréable. TB 89 15,5. Je pars sur 2009, n'imaginant pas un 2003 encore marqué comme cela, et surtout à ce niveau, tant il y a de 2003 réussis et plus élégant (Barton par exemple). Et pourtant c'est bien 2003. Petite déception en ce qui me concerne

Vin 2 : Plus classique, nez cassis, aux jolis note poivrons rouges grillés, pointe de cèdre, puis de cuir, fond tabac et fumé. Pas très expressif mais plutôt élégant. La bouche est corpulente, tanins veloutés, bâtie sur une jolie fraicheur tonique, mais manquant un peu de chair à l'ouverture pour l'enrober, sur le cassis, le cèdre, puis le cuir, pointe encre qui va se dissiper, fond fumé tabac. La finale est fraiche, ronde, tonique mais un peu terne au départ avec une persistance intéressante. Je pars assez vite sur 95, car on retrouve bien la fraicheur mais ça manque un peu de chair. Pourtant, il y a un côté mûr qui se révèle, j'hésite donc avec 90 ou 88. Finalement, je reste sur 95. Et là bonne blague de Jérome, c'est à nouveau 96 ! Heureusement que justement on ne voulait pas de doublons :-) et Jérome de me dire : "ben c'est toi qui trouvait intéressant, alors j'ai laissé faire..." Au moins, ça nous aura permis de la gouter non bouchonnée, et tant mieux car au fur et à mesure de l'aération, le vin gagne en plenitude, en enrobage, la matière se déploie et la finale devient plus éclatante. Parti sur 91, je finis à 92 (17).

3eme série : Fabrice et moi

Vin 1 : Et bingo, nez bouchonné, et c'est bien dommage car à nouveau très jolie bouche, charpentée, harmonieuse, tonique, tanins fins et précis avec une belle densité, c'est plein. Je pense à 2010 car le vin bien que bouchonné fait jeune, ou 2005. C'est bien 2005, et c'est rageant car le vin a l'air pour le coup au niveau, et j'aurai bien aimé comparer à Barton 2005 que je tiens en très très haute estime.

Vin 2 : Couleur qui ne trompe pas sur l'âge vénérable du breuvage. Un nez assez violent, expressif, très marqué de moka, de cuir, avec une pointe marquée encre qui va heureusement s'atténuer pour laisser place au fruit rouge macéré sur un fond champignons, cèpe, sous-bois. La bouche, corpulente, reste d'une tonicité redoutable, pleine, tanins fondus enrobant, y'a pas de mal de fraicheur, ce qui donne un côté acidulé à ces fruits rouges macérés, note moka, café, tabac, fond sous bois et champignon. La finale est persistante, acidulée, presque puissante encore sur le fruit macéré, le cuir, le sous-bois et ce fond moka, tabac assez classe. A l'aération, le vin perd de se violence et gagne en élégance. Un très joli vin, encore bien en forme, que Jérome identifie en proposant 78 (il me connaît bien :-), ce qui est bien le cas. Excellent 91 (16,5)

Au final, une soirée plutôt décevante. Déjà 2 bouchonnées sur 6, c'est énorme. Ensuite, des vins qui ne se goutaient pas à haut niveau ce soir là. Et au final, cela me confirme que je préfère largement le style profond, délicat et élégant de Barton que le style plus rond, mûr et charmeur de Poyferre.

Amicalement, Matthieu

dimanche 21 janvier 2018

Reprise d'une vie heureuse de dégsutateurs

Bonjour à tous,

Aux traditionnels vœux de bonne année, j'ajouterai de belles et grandes bouteilles lors de vos dégustations. Après un départ sur les chapeaux de roues, enfin un peu de temps pour commenter les premiers vins dégustés.

Riesling, Paul Ginglinger Drei Exa 2016 : Un nez expressif d'agrume, pamplemousse, note mirabelle pointe épice et cire d'abeille, fond de roche craie. La bouche est droite, tendue, belle présence, de la matière concentrée, soyeuse, de la fraicheur, sur le pamplemousse, puis plus citron, note de fleurs, pointe épice fond de roche de craie, c'est très élégant. La finale est fraiche, presque puissante, matière ronde tonique et persistance intéressante d'agrume, de fleur sur un fond de craie TB-Excellent 90+ (16+)

Volnay, Domaine Voillot VV 2014 : Un nez qui "pète" la cerise juteuse, puis la framboise, la fraise, bref le fruit rouge, note épice patchouli, pointe ronce, fond carroube sureau noyau. La bouche est large, ample, aux jolis tanins soyeux, y'a de la matière, mais bien élevé, sur la cerise, la fraise, puis plus noir, sureau, note épice et fond carroube noyau. La finale est fraiche, tonique, avec de la matière, de la concentration, persistance intéressante cerise, framboise, pointe épice, soupçon de ronce et fond caroube sureau. TB-Excellent 90+ TB+

Pomerol, Chateau Rouget 2009 : Un nez expressif de fruit rouge mûr, note marqué boisé à l'ouverture qui s'atténue, épice réglisse, un coté lacté chupaChups qui s'atténue aussi, puis plus fraiche, cèdre, menthe, fond cacao balsamique fumé. La bouche est charpentée, pleine, concentrée, ample, des tanins soyeux voir veloutés, sur le fruit rouge mûr, pointe kirch, note épice réglisse, puis plus cèdre, fond noyau cerise, balsamique, fumé. La finale est pleine, ronde, charmante, tout en rondeur sans mollesse, persistance intéressante de fruit rouge mûr, note cèdre, presque menthe, fond cacao balsamique. TB-Excellent 91 (16,5)

Madiran, Chateau Montus 2008 : Un nez assez simple de fruit noir, plutôt cassis, note fraiche végétal ronce, puis un peu d'épice, fond balsamique. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, de la fraicheur bien enrobée, sur le fruit noir, un côté vif, frais, tendue, note végétale ronce, poivron rouge, fond balsamique et noyau. La finale est fraiche puissante, persistance honnête de fruit rouge et noir, végétal, pointe épice réglisse, fond balsamique. TB 88 (15)


Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2009 : Un nez gourmand de cassis confiture, note réglisse, pointe fraiche ronce, fond fumé et léger moka classe. La bouche est corpulente, large, ample, joli tanins soyeux, ça envoie et ça tient sur la matière, sur le cassis mûr, sans tombé dans le sucré, cerise, pointe kirchée, note réglisse, puis plus amer, fond fumé, moka et avec l'amer cacao classe. La finale est ample, puissante, cassis, cerise noire, épice réglisse, fond moka, cacao et fumé. Excellent 91 (16,5)


Gigondas, Guigal 2013 : Un nez expressif de prune, puis fruit noir, note épice réglisse pointe garrigue fond noyau cerise et cacao. La bouche est corpulente, large, jolis tanins soyeux, bien maintenus, sur la prune, le cassis, note épice, pointe herbe sèche, garrigue fond cacao. La finale est fraiche, tonique et belle persistance de prune, cassis, épice, fond cacao, noyau, cerise. TB 90 (16)



Chambolle Musigny, Clerget 2005 : Un nez plutôt discret, sur le cassis, la mûre, note épice réglisse, pointe ronce sous-bois, fond fumé. La bouche est corpulente, aux tanins un peu fermes, mais ronds au toucher, pas très denses, sur la mûre, la myrtille, note épice réglisse, puis ronce, sous-bois pointe de cuir, fond léger fumé. La finale est fraiche, tonique, manquant un peu de chair,  persistance intéressante plus acidulée myrtille, mûre, note réglisse, fond léger fumé et cuir. TB 88 (15)


 Amicalement, Matthieu