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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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samedi 6 mai 2017

Entre 2 tours

Bonjour à tous,


Je ne sais pas si on a bu pour oublier ce qu'il advenait, l'égocentrisme ultime... lâcheté... trahison coupable des ni-ni, ou pour se donner le plaisir de partager avec l'autre, et la force d'essayer de le convaincre Mais en tout cas, on a bu, Ensemble :-) !


Hermitage, Delas Marquise de la Tourette 2007 : Un nez qui commence à bien s'exprimer, cassis, note épice réglisse, puis plus poivrée, pointe violette, fond léger moka. La bouche est charpentée, large, tanins soyeux c'est plutôt rond, ample et charmeur, mais la profondeur arrive en 2eme partie de bouche, ça se tend, sur le cassis, puis plus fruit rouge, note épice poivre, fond fumé léger balsamique moka. La finale est fraiche, puissante, sur le cassis puis fruit rouge, note poivre, une pointe bacon arrive sur un fond fumé et moka. Excellent 91-93 (16,5-17)

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet 2013 : Un nez charmeur de fruit jaune mûr, note pain d'épice puis noisette fraiche, chèvrefeuille, pointe beurré, fond amande léger sésame grillé. La bouche est ample, suave, belle matière soyeuse, soutenue par la fraicheur, ça reste droit, élégant, sur le fruit jaune mûr, note noisette fraiche, chèvrefeuille, pointe beurrée, fond amande, puis craie pointe sésame grillé. La finale est fraiche, pleine, belle densité, élégant et  persistance intéressante, classe, de fruit jaune, note chèvrefeuille, pointe sésame grillé, fond amande douce et craie. Excellent 91 (16,5)

Cote Rôtie Rostaing Ampodium 2010 : Un nez marqué d'une pointe réduc œuf, puis assez discret, cassis, note violette, pointe bacon, animal résiduel sur un fond épice et léger fumé. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, puis de la fraicheur, assez friand, sur le cassis, le fruit noir, note violette, puis bacon, fond réglisse et un coté cacao. La finale est fraiche, tonique, puissante, fruit noir mur, un coté acidulé, note violette, pointe bacon grillé, fond plutôt cacao. Aujourd'hui discret et assez mat, fermé. A attendre... TB-Excellent 90-92 (16-16,5) A date 90 16

Sancerre, Vincent Pinard Nuances 2015 : Un nez classe, mûr, frais, citron, puis fruit jaune, note de buis, d'acacia, fraiche et classe, fond de roche, de terre. La bouche est droite, tendue, puis matière soyeuse enrobante, c'est parfaitement structuré, profondeur et friandise, sur le fruit blanc mûr, le citron sans le coté citrique, note buis et acacia, fraiche, tonique, fond de roche crayeux. La finale est fraiche mais bien enrobée, empreinte soyeuse, et belle persistance de citron, fruit jaune mûr, note buis et acacia, fond de roche et craie. tout ce que j'aime, très belle bouteille. Excellent 91 (16,5)

Beaune, Rebourgeon Mure Vignes Franches 2011 : Un nez de framboise marqué, plus expressif (4H ouverture) que les précédentes bouteilles, puis groseille, note ronce sous bois, fond réglisse. La bouche est charnue, large, tanins soyeux, pas très dense mais souple, friand, sur la framboise, note ronce, végétal fraiche, fond réglissé. La finale est fraiche, tonique, belle empreinte souple, persistance honnête de framboise, ronce, fond réglisse. B-TB 87 (15)




Muscat, Paul Ginglinger Caroline 2014 : Un nez ouvert, fin, délicat, sur la fleur blanche, le fruit jaune, puis peche de vigne, abricot, fond leger cire d'abeille. La bouche est droite à l'attaque puis ample matière soyeuse, précise sur le fruit jaune, abricot, pêche, note floral délicate, fond de cire d'abeille. La finale est ronde, acidulée, léger sucre, sur la structure avec une persistance intéressante, abricot, peche, note fleurie, fond de cire d'abeille. TB-Excellent 90+ (16+)


Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2005 : Un nez expressif de framboise mûr, grenadine, note sureau, voir pruneaux, fond léger fumé. La bouche est ample, large, délicate, tanins soyeux pas très dense mais précis, et fin, sur la framboise, pointe mûre confite, pruneaux, note plus fraiche ronce, puis épice girofle, fond orgeat, léger fumé tourbé. La finale est fraiche, tonique, acidulée, pas très dense mais persistance intéressante de framboise mûr, note sureau, puis plus fraiche ronce, fond orgeat carroube. TB-Excellent 90-91 (16+)

Amicalement, Matthieu

samedi 8 avril 2017

Le soleil arrive, les bouteilles suivent

Bonjour à tous,


La terrasse retrouve son utilité et les verres se parent de la condensation des vins servis légèrement frais. Hum, c'est bon, ça fait du bien...


Saint-Joseph, Guigal Lieux dit 2014 : Un nez jeune, expressif, donc marqué d'un boisé gourmand tout en gardant une certaine élégance, sur le casis, note épice réglisse, zan, puis poivre fond moka fumé. La bouche est corpulente, voire charpentée, aux tanins soyeux gourmands, amples, belle structure qui tient l'ensemble droit, sur le cassis, note épice poivre, puis réglisse, zan, pointe fraicheur amande fraiche, fond moka, un profil presque sucré. La finale est pleine, ample, puis de la fraicheur qui dynamise et belle persistance, gourmande de cassis acidulé, note zan, réglisse, pointe fraiche amande fraiche, fond moka. Excellent 91-92 (16,5-17)

Riesling, Ginglinger Pfersigberg 2010 : Un nez expressif de mirabelle, note miel, pointe agrume kumbawa fond terpénique, cire d'abeille, pétrole et un coté tourbé. La bouche est droite, profonde, délicate, pleine, de la profondeur, fraicheur pointe sucre, mirabelle, note miel, fond cire d'abeille et pétrole. La finale est fraiche, pointe gourmande sucre, belle persistance tourbée. Excellent 93 (17) mais on sent que la complexité potentielle est en devenir, a attendre encore 2 à 3 ans pour en profiter pleinement.

Pessac Léognan, Chateau Malartic Lagravière 2008 : Un nez plutôt séduisant, pas très complexe, fruit noir, cassis, puis plus groseille, note marqué boisé épice vanille, pointe kirch, trait végétal bourgeon de cassis, fond marqué moka fumé. La bouche est charpentée, droite, grosse structure, beaux tanins soyeux, sur le cassis, puis plus groseille, note épice réglisse, puis vanille, trait bourgeon de cassis, fond moka fumé. La finale est fraiche, profonde, un peu vive quand même, pointe chaleur également mais belle persistance de cassis, puis plus groseille, note épice réglisse fond moka et fumé. TB 90 (16)

Côte du Rhône, Guigal blanc 2015 : Un nez séduisant, expressif, presque opulent, de fruit jaune mûre, pêche de vigne mûre, note presque groseille, puis plus fenouil, fond amande douce guimauve. La bouche est large, belle structure droite, matière onctueuse mais bien tenue, sur le fruit jaune mûr, pêche, note plus fenouil, épice zan menthol presque, fond d'amande douce. La finale est ronde, ample, mais qui reste équilibrée, persistance intéressante avec une pointe d'amertume classe sur la peche, le fenouil, fond d'amande TB 89 (15,5)

Beaune, Rossignol Trapet Teurons 2008 : Un nez séduisant pointu, de framboise, groseille, note végétal plutôt noble, ronce, bourgeon cassis, groseille à maquereau, fond boisé fumé, amandes grillées, plutôt classe. La bouche est charnue, tendue profonde bien enrobée d'une matière soyeuse, précise, mais cela reste vif, sur la groseille, la framboise, note plus épicé réglisse, puis végétal ronce, groseille à maquereau, fond fumé. La finale est fraiche, tendue, mais belle empreinte tanique soyeuse, persistance intéressante de framboise, groseille, note ronce bourgeon cassis, fond fumé amande grillé. TB 89 (16). Parfait sur le carpaccio :-), l'acidité du plat rendant le vin plus onctueux...

Muscat, Ginglinger Caroline 2014 : Un nez ouvert, fin, délicat sur la fleur blanche, le fruit jaune, puis pêche de vigne, abricot, fond leger cire d'abeille. La bouche est droite à l'attaque puis ample, matière soyeuse, précise sur le fruit jaune, abricot, pêche, note florale délicate, fond cire d'abeille. La finale est ronde, acidulée, léger sucre, tenue par la structure, persistance intéressante, abricot, peche, note fleurie, fond cire d'abeille TB-Excellent 90+ (16+). Ah, quel plaisir de retrouver les asperges et le Muscat sec !

Amicalement, Matthieu


vendredi 30 décembre 2016

Les vins de Noel

Bonjour à tous,


Cette année, parmi les vins dégustés durant les repas de Noel et la semaine entre les fêtes, les deux les plus impressionnants furent Alsaciens !


Premier repas de Noel : Carpaccio de Saint Jacques aux agrumes, et foie gras ; Filet de bœuf en croute et rizotto champignons ; fromage et buche.


Riesling Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2010 : Un nez superbe, déjà complexe, sur l'agrume, entre l'orange confite et la fleur d'oranger, note iris, pointe quinquina, terpénique léger, cire d'abeille, pétrole, fond entre tourbé, fumé, roche. La bouche présente un léger perlant, dense, large attaque, puis tendue, profond, sapide sur l'agrume pamplemousse, puis l'orange confite, note floral fleur d'oranger, pointe épice, fond cire d'abeille, puis léger tourbé. La finale est fraiche, puissante, belle empreinte, belle persistance de pamplemousse, d'orange confite, de fleur, fond cire d'abeille, pétrole léger, et côte tourbé classe. Très beau vin 94-96 Excellent 17,5+

Meursault, Mikulski Goutte d'Or 2011 : Un nez encore discret, de poire, fruit blanc, note grillé réduc un peu marqué, puis amande, aubépine, pointe entre chèvrefeuille voir citronnelle, fond craie et sésame grillé. La bouche est droite à l'attaque, puis dense, belle matière, pas de gras mais soyeux, puis structure tendue, sur la poire, l'amande douce, note aubépine, puis chévrefeuille, fond sésame grillé et craie. La finale dense pleine, plus enrobante, belle persistance de fruit blanc, poire, amande, noisette, note aubépine, fond sésame grillé. Excellent 92-94 (17+)

Bonnes Marres, Domaine Bart 2011 : Un nez de grand pinot, à la complexité qui commence à se deviner, fruit noir, puis rouge, note ronce, sous bois, puis épice réglisse, pointe floral pivoine, iris, fond entre fumé et un léger boisé un peu vanillé. La bouche est charpentée, droite, beaux tanins soyeux, concentrés mais fins et précis, fruit noir et rouge, un coté acidulé, c'est frais, puis ronce, sous bois, note épice réglisse, puis boisé léger vanille, fond tourbé, fumé, classe. La finale est fraiche, puissante et longue persistance acidulée, pointe amer, sur le fruit noir, puis framboise, groseille note ronce, sous bois, rafle, épice réglisse, toujours cette légère vanille, fond boisé fumé, classe en diable. Excellent 94 (17,5)

Côte Rôtie, Rostaing 2006 : Un nez de cassis, note typique de cuir, de poivre, un coté acidulé, fond fumé classe. La bouche est charpentée, droite, beaux tanins soyeux, fins, précis, c'est même taffetas, en fait magnifique tanins, et belle sapidité sur le cassis, puis plus acidulé fruit rouge, pointe vanille, note bacon, cuir classe, puis poivre, fond fumé. La finale est ronde, bien structurée, délicate mais dynamique, persistance intéressante de fruit noir et rouge, toujours ce coté acidulé, framboise, note cuir, puis poivre fond fumé, bacon grillé. Excellent 93 (17) Toujours aussi bonne cette "simple" Cote Rotie.

Sauternes, Lafaurie Peyraguey 1997 : Un nez délicieux de fruit rôti, coing, note d'épice safrané, de kumquat, de datte confite, fond cire d'abeille. La bouche est ronde, bien tendue, concentré, matière fine, précise, magnifiquement enrobé, c'est sapide sur le coing rôti, le fruit exotique, note épice, safranée, puis agrume confit, orange, kumquat, dattes confites, fond cire d'abeille. La finale est tendue, droite, tonique, très digeste et très belle persistance de fruit confit, d'agrume, d'épice sur fond cire d'abeille. Excellent 93 (17+)


Pour le deuxième repas de Noel, le programme fût le suivant : Foie gras, et salade de fenouil, orange et crevette ; faisans sauce madère et purée de panais ; fromage et gâteaux polonais.


Riesling, Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2012 : Un nez superbe, aérien, agrume confit, mandarine, puis mirabelle quetsche, note miel fleur d'oranger fond terpénique léger pétrole et cire d'abeille. La bouche est tendue, matière aérienne, délicate, c'est droit et profond, sur l'agrume mûr, la mirabelle, note miel fleur d'oranger, puis épice, typé safran, fond léger pétrole, cire d'abeille. La finale est fraiche, belle empreinte suave, délicate, légère, très belle persistance d'agrume mûr, d'orange confite, de mirabelle, note épice et fleur, fond pétrole et cire d'abeille. Excellent 93-95 (17,5+)

Gevrey Chambertin Rossignol Trapet Clos Prieur 2010 : Un nez encore discret, fruit noir et rouge, note carroube, sureau, pointe ronce puis épice réglisse fond fumé classe. La bouche est charpentée, large, beaux tanins soyeux, puis c'est tendue, droit (moins dense que 2005),
fruit noir et rouge, note plus marqué boisé presque vanille, puis réglisse, pointe ronce fond fumé sureau carroube. La finale est fraiche, presque vive mais bien enrobée d'une matière suave et délicate, persistance intéressante de fruit rouge et noir, note carroube puis sureau et réglisse, fond fumé et ce côté carroube cacao. Excellent 91-93. 92 ce jour (16,5+)

Beaune, Domaine Guy Leblanc 1erC Perrière 1964 : Malheureusement un bouchon léger, mais bien présent, typé encre, dommage, car le nez de cassis au belles notes moka, feuille morte, était prometteuse. La bouche est fondue, souple, assez fluide mais très sapide fruit noir, sous bois champignon et surtout moka, belle finale tonique feuille morte et moka. Certains n'ont pas été gênés !



Amicalement, Matthieu

dimanche 23 octobre 2016

Entre 2 gouttes de nez du rhub...

Bonjour à tous,


Malgré un rhume handicapant pendant quelques jours, me rappelant combien le nez est un élément essentiel dans la dégustation de vin, voici quelques CR.


Vouvray, Domaine Clos Naudin Foreau sec 2008 : Un nez expressif de coing, puis presque fruit exotique, ananas, note de miel, de tilleul, petite pointe beurre/oxydée, fond de craie. La bouche est droite, tendue, acidulée, presque vive, matière ronde, sur le coing, puis ananas exotique, agrume acidulé, note miel, un côté gaufre, fond de craie. La finale est fraiche, voir vive, acidulée, citron, puis coing rôti, ananas, note miel, gaufre, fond de craie et amande. TB 89 (15,5)




Volnay, Voillot VV 2008 : bon pour celle-ci j'étais assez handicapé... donc CR à prendre avec un mouchoir :-), un nez de fruit rouge essentiellement timide épice. Une bouche charnue, fraiche, bien enrobée tanins soyeux, pas très denses mais bien enrobant, fruit rouge et épice. La finale est fraiche mais pas vive, tonique, persistance intéressante fruit rouge, épice, et là je perçois un léger moka TB 89 (15,5)



Pauillac, Chateau Haut Bataillay 2004 : Là aussi, pas au top de la dégustation... Un nez de cassis, aux notes fumés, sur un fond moka. La bouche est charpentée, droite, équilibrée, avec des tanins ronds, sur le cassis, note fumé et fond moka. La finale est droite, profonde, persistance honnête de cassis, fumé et moka. TB 89 (15,5)





Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Cherbaudes 2010 : Un nez assez fermé et austère à l'ouverture, après 10H d'aération lente, cela s'ouvre franchement sur la framboise, le sureau, note fraiche de ronce, puis épice et noyau de cerise, fond plutôt cacao. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, bien soutenu par une jolie fraicheur, tonique, pas très dense,  mais précis et délicat, sur la framboise, la groseille, avec un côté acidulé gourmand, note plus épicé réglisse, pointe floral, fond cacao et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, qui donne de la profondeur et belle persistance de fruit rouge acidulé, framboise, groseille, note épice, réglisse, sureau puis ronce, fond noyau de cerise et léger cacao fumé. Un profil assez 2005 dans l'esprit je trouve, peut-être un peu moins concentré, énergique, encore un brin austère, à attendre 3 à 5 ans pour en profiter pleinement à mon avis, Excellent 91-93 16,5-17

Beaune, Rebourgeon Mure Vignes Franches 2009 : Un nez qui s'exprime, enfin, pas super complexe mais séduisant, voir aguicheur,  sur le fruit noir mûr, pointe confiturée, léger alcool, note fraiche ronce qui équilibre, puis noyau, fond épice réglisse et léger cacao. La bouche est charnue, large, tanins soyeux amples, belle densité, puis presque de la fraicheur, en tout cas, droiture, sur le fruit noir mûr, note noyau cerise, fond épice réglisse et léger cacao. La finale est sur la structure, droite et persistance intéressante, cassis mûr, note réglisse et fond noyau cerise, et léger cacao. Pas très complexe mais séduisant, équilibré, bien construit, joli plaisir TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

dimanche 27 septembre 2015

De belles bouteilles dégustées depuis la rentrée

Bonjour à tous,

Quelques belles bouteilles dégustées depuis le retour de vacance car je poursuis le passage en revue des 2005. En plein premier retour sur le millésime 2015, que l'on dit très proche voir encore meilleur, si ce n'est les prix qui vont encore s'envoler, on serait dans un monde merveilleux !

Vouvray, François Chidaine Clos Baudoin 2009 : Un nez séduisant, profond, de pomme mûr, de coing, note léger miel, fleur d'oranger, fond de craie marqué, de roche. La bouche est ronde à l'attaque, matière suave, ample, belle structure qui tient l'ensemble, voir de la fraicheur, vivacité, sur la pomme, la reine claude, note coing, de miel oranger, fond acidulé citron confit, puis de craie, de roche, pas de sensation sucrée, c'est très beau. La finale est ronde, étonnamment fraiche, acidulée, voir sentiment d'acidité (? pour un 2009), assez puissante qui en impose, longue persistance de citron confit, de pomme, reine claude, note miel léger fond de roche, craie... Excellent 91+ (16,5+) Mais c'est vrai, ce n'est plus un Vouvray, et je comprends les gars de Vouvray, difficile de se comparer avec ce vin, autant l'exclure, parce que pour faire un vin comme ça en 2009, faut du talent...

Gigondas, Domaine Grand Romane Prestige 2005 : Un nez séduisant de prune, note réglisse, pointe cuir, fond cacao. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins ronds, c'est sapide sur la prune, le sureau, note réglisse, fond cacao, tanins un peu sec et rigide en fin de bouche. La finale est fraiche, profonde, tonique sur la prune, pointe cerise kirchée, note réglisse, fond cacao, et pointe cuir. TB 88 (15)

Pauillac, Chateau Duhart Milon 2005 : Un nez encore discret de cassis, note d'encre puis épice légère, boite à cigare, fond de cacao et léger fumé. La bouche est charpentée, belle structure, c'est droit carré et profond, tanins soyeux, de la vivacité, et de la puissance, sur le cassis, la mûre, note d'encre de graphite, pointe épice typé boite à cigare, tabac et fond plutôt cacao. La finale est tonique, bien équilibrée entre puissance, délicatesse, et fraicheur, jolie persistance de cassis, mûre, note d'encre, de graphite, pointe épice, fond cacao. Excellent 91-92 (16,5) mais a garder encore afin que le vin s'épanouisse et s'assouplisse. Sylvia détecte un coté animal que je ne sens pas et qui s'estompe à l'aération.

Châteauneuf du Pape, Domaine de la Janasse Tradi 2004 : Un nez expressif, fin, de prune, pointe figue, note épice puis garrigue thym, fond cacao classique. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, très équilibrés, avec de la fraicheur, sur la prune, note de figue délicate, d'épice, pointe garrigue, fond cacao. La finale est fraiche, super équilibre, belle persistance de prune, de figue, note épice et ce fond cacao, léger amer, classe. Très belle bouteille Excellent 92 (17). Et décidément, j'aime beaucoup ce millésime à Châteauneuf !

Beaune, Domaine Rebourgeon Mure Vignes Franches 2009 : Un nez encore en dedans de cassis, note noyau de cerise, pointe épice légère. La bouche est corpulente, concentrée, tanin soyeux mais c'est encore serré, sur le cassis, le noyau de cerise, pointe épice, fond léger fumé et crayeux. La finale est ample, ronde, assise sur une structure fraiche mais toujours fermé, contrit, sur la myrtille, le noyau de cerise, les épices et fond léger fumé. A attendre car beau potentiel et actuellement pas énormément de plaisir. Bien 88 (15)

Hermitage, Delas Marquis de la Tourette 2005 : Un nez fin, de cassis, note de poivre, de bacon grillé fond assez étonnamment léger de moka et fumé. La bouche est charpentée, droite, belle profondeur, avec des tanins ronds encore un poil jeune, sur le cassis, la myrtille, note de poivre, de bacon, fond fumé léger en arrière plan. La finale est droite, profonde, tonique, beau jus, belle persistance de myrtille, de cassis, note de poivre, de bacon et le fond délicatement fumé. Très surpris, pas de moka, d'élevage envahissant (déjà fondu ?), au contraire un jus assez pûr, finement relevé, beaucoup de profondeur... Et encore une fois ce millésime 2005 convient beaucoup mieux à l'Hermitage qu'à la Côte Rôtie... Excellent 93 (17)

Vosne Romanée, Domaine Guyon En Orveaux 2005 : Un nez superbe, fin, précis, de framboise mûre, de groseille, note d'épice réglisse, de clou de girofle, pointe fraiche entre fleurie pivoine et ronce, sur un fond fumé classe (sylvia voit une note animale). La bouche est corpulente, droite, fine, précise, c'est juteux, tanins soyeux amples, c'est tonique et frais, de la profondeur et de la gourmandise, sur la framboise, la groseille, note girofle, et fleurie, mais aussi ronce sur un fond réglisse et fumé. La finale est fraiche, précise, super équilibre, tonique et belle persistance de framboise mûr, de clou de girofle, d'épice réglisse, toujours cette pointe fleurie, et un fond délicatement fumé, très classe. Excellent 94-95 (17,5-18). Un vin qui tient ces promesses, Vosne comme je l'aime et comme je me le représente !

Montlouis, Chidaine Clos du Breuil 2009 :  Un nez riche de pomme et coing compoté, note de miel, d'aubépine, pointe de cire, de chèvrefeuille sur un fond amande et craie. La bouche est ronde, au touché presque gras, assis sur une solide structure droite, avec de la tension, sur la pomme compoté, le coing, note miel et chèvrefeuille, fond de roche crayeux et amande. La finale est ronde mais structurée, et belle persistance de pomme et coing, note miel puis aubépine fond de cire, de roche, de craie. Moi j'aime beaucoup, c'est riche, certes, bien mûre, mais c'est équilibré ! TB-Excellent 91 (16,5)

Vosne Romanée, Domaine Clerget Les Violettes 2005 : Un nez discret de fruit rouge, cerise, framboise, note de sureau, pointe de ronce, de fleur, fond noyau de cerise léger cacao. La bouche est corpulente, structure droite, profonde, de la fraicheur, tanins ronds, pas très dense mais bien tonique, sur la cerise, la framboise, note noyau de cerise, sureau, fond léger cacao. La finale est fraiche, tonique, dynamique, persistance honnête de fruit rouge, cerise, framboise, note ronce puis fleurie, fond léger cacao. TB 89 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 10 mai 2015

Diners de famille, la suite...

Bonjour à tous,

Ce qui est bien, c'est que ma sœur est venue pour longtemps, alors on enchaine !

Vosne Romanée, Guyon Les Brulées 2004 : Un nez expressif, friand et frais, de fruit noir et rouge pointe compotée, note végétale noble typée ronce, rafle puis sureau, cassis, fond fumé cacao. La bouche est charpentée, assez puissante, aux tanins soyeux, enrobant une jolie tension, de la profondeur, sur le fruit rouge pointe acidulé assez gourmande, note sureau puis ronce, rafle, pointe poivre, fond cacao, fumé. La finale est fraiche, à la belle empreinte tanique, profil amer classe et très belle persistance de fruit rouge, note sureau, poivre, épice, note végétale noble rafle, ronce, fond cacao (gâteau chocolat encore chaud) entre fumé, toasté... Très joli, la dernière, la meilleure comme quoi, du végétal certes mais noble pas de géranium au autre... 93 (17) et cela convenait très bien au rizotto asperge !

Chambertin, Rossignol Trapet 2004 : Un nez (après 3H d'ouverture) classe, gourmand, de cassis mûr, sureau compoté, note de réglisse, de pain d'épice, pointe végétale noble ronce, fond fumé, tabac, classe. La bouche est charpentée, structurée droite, tanins soyeux amples qui enrobent, c'est profond, long, dense, et fin, sur le cassis mûr, note réglisse, épice, pointe de ronce sur un fond fumé tabac, classe. La finale est fraiche, bien équilibrée, très belle persistance de cassis mûr, fruit noir et rouge mûr, de réglisse, de pain d'épice, note ronce fraiche élégante, fond fumé, tabac, classe. C'est quand même superbe :-) ! Excellent 95 (18)

Riesling, Schlossberg Mann 2005 : Un nez superbe, de grand riesling a maturité sur l'agrume mûr, puis la quetsche, la mirabelle mûr, note de miel à la fleur d'oranger, fond terpénique délicieusement pétrolé. La bouche est ronde a l'attaque, ample, large puis ça se tend, c'est précis, aérien et dense sur l'agrume mûr, la mirabelle, pointe gourmande miel, léger sucré, superbement équilibré par la fraicheur, sur un fond pétrole, terpénique cire d'abeille avec une pointe de champignon classe. La finale est fraiche, tonique, au toucher presque gras, très belle persistance d'agrume mûr, de mirabelle, pointe miel à la fleur d'oranger, fond pétrole et cire d'abeille, pointe champignon. Excellent 94 (17,5+)

Beaune, Rebourgeon Mure Vignes Franches 2011 : Un nez discret de cerise, puis de fruit rouge, pointe acidulée, note ronce pinotante et épice réglissée fond noyau de cerise. La bouche est charnue, large, tanins élégants soyeux, de la fraicheur, vivacité, sur la cerise, le fruit rouge pointe acidulée, note réglisse fond noyau de cerise. La finale fraiche, un poil vive, persistance honnête de cerise, fruit rouge, note épice et fond noyau. TB 88 (15)

Amicalement, Matthieu

jeudi 18 décembre 2014

Tradition ça a du bon, premier diner

Bonjour à tous,

Après les visites en cave, le soir c'est le réconfort avec des diners vignerons toujours passionnant et chaleureux, merci à nos amis vignerons. Vendredi, c'est une première avec JF Germain et David Rebourgeon. Une soirée étrange question dégustation tant certains vins se sont goutés bizarrement ou en dedans de leur potentiel déjà connu. Un prolongement des dégustations étonnantes de l'apm en cave ?


Dans la série des blancs, un Rully Pucelle 2010 de Jacquesson de belle facture, encore marquée de note d'amandes grillées et d'élevage un peu caramel, TB 88 (15). Le Sauvignon suivant ne laisse pas de doute, sur l'acacia, note de buis, bouche droite tendue, bien enrobée et fond salin dans une persistance intéressante. Ce Sancerre de Vacheron 2004 est bien meilleur que les 12 bues récemment, TB 89 (15,5). Le Riesling suivant aura peu été identifié faut dire qu'il s'exprime beaucoup moins qu'il y a encore 4 mois. A tel point qu'en bouche on sent une sucrosité ce qui n'était pas le cas juste après mise, dommage car ce Pfersigberg Hertacker de Ginglinger 2012 m'avait transporté mais désormais il faut l'attendre ! C'est encore un Riesling qui suit avec de belles notes pétrolantes sur l'agrume mûr, citrons, pamplemousse, une bouche tendue profonde et une finale droite et longue délicieusement pétrolante, excellent 93 (17) que ce Kirchberg Louis Sipp 2010.


Mais le Riesling suivant est encore plus harmonieux, profond, les notes pétroles naphtées se fondent dans une bouche ronde, harmonieuse à la matière parfaitement intégrée et une longue persistance classe, excellent 94 (17,5) que ce Trimbach Frederic Emile 2007. De nouveau des notes pétroles dans le vin suivant, mais cette fois les notes buis, acacia font clairement sauvignon, et le fond boisé vanillé dans une bouche grasse, bien fardée et finissant coco font clairement Bordelais. Etonnant que ce blanc de Mouton Aile d'Argent 2005 je crois, bof, pas mon style. Idem pour le suivant, pas mon style que ces chenins vieux, limité oxydé pour moi, avec ces notes de pommes caramel, d'olive et qui finit sur le fruit exotique. Savenieres Laureau 2002.


Ensuite, on joue local avec ce nez, certes marquée de notes de réduction que je trouve trop prononcée (mais je suis le seul), sur le fruit blanc, note d'amande, une bouche tendre, ronde, bien mûre, finale sur la structure qui présente une pointe de gourmandise redoutable. Meursault Chevalieres JF Germain 2009. Avec la suivante on passe un cap, avec ce nez complexe, fin, de poire de fruit blanc, d'amande grillée, un fond de noisette fraiche et de fumé. Une bouche large ample, très belle matière enrobante soutenue par une fine acidité, avec une pointe de gras, très expressif jusque dans une finale de poire, de noisette, note amande grillée. excellent 93 (17) que ce Chassagne Morgeot Germain 2004. Le suivant présente un nez de fruit jaune, de fines notes de réduction, sur un fond beurre, brioche, amande grillée, la bouche est ronde, puissante qui s'appuie sur une colonne vertébrale fraiche mais un peu écrasée par un touché gras qui vous emmène dans une finale à l'empreinte presque huileuse, encore un peu en dedans, doit s'affiner mais du potentiel pour ce Meursault Perrières 2002 91-93 (16,5-17,5). Enfin, on finit avec une bombe aromatique de fruit jaune mûr, d'amande, d'aubépine, pointe de sésame grillée et un fond fumé classe. La bouche est magistrale d'équilibre, tout ce que j'aime, c'est fin, délié, certes moins puissant ou concentré que le précédent, mais terriblement gourmand, c'est suave, soyeux, sapide sur le fruit mûr, l'aubépine, note sésame grillée classe, fond brioche dorée jusque dans cette finale gourmande, pas d'une grande fraicheur mais avec une belle persistance, sur un fond gourmand presque sucré. j'aime beaucoup ce Meursault Limozin Germain 2000, excellent 94 (17,5).

Ensuite, on passe au rouge avec une grosse série de Bordeaux. Et ça démarre bien avec un nez de cabernet mûr, note de poivron grillé et fond fumé, ça fait jeune. Bouche concentré, ronde, puissante, tanins soyeux, ça fait jeune sur le cassis, le poivron rouge grillé, fond tabac, graphite. finale fraiche avec une belle persistance. Beau vin 93 (17) que ce Pauillac Lynch Bages 2001 mais on le sent en retenue quand même. Et cet aspect va se généraliser dans cette série de Bordeaux. Le suivant a un nez plus kirchée, note de pruneaux, une bouche charpentée, pleine, assez intense, une finale ronde puissante sur la fraise un peu confite. TB 89 (15,5) que ce Fronsac Chateau Trois Croix 2005.


Le vin suivant propose des notes poivrons grillés à nouveau sur un fond graphite, la bouche est charpentée, c'est profond et soyeux mais la finale est un peu fuyante. TB 88 (15) que ce Saint-Emilion Tour Figeac 2001. Par contre le vin suivant ne cache pas son origine rive gauche avec ce cassis, ces notes de bourgeon de cassis, de poivrons grillée avec une pointe kirchée marquée, la bouche est fondue, les tanins soyeux mais assez rigide. Moulis Poujeaux 1989 TB 88 (15). Le suivant se goute à nouveau pas bien, alors que nous l'avons tellement bien dégusté il y a 3 ans, ce Haut Bailly 90 est très évolué, un peu décharnée, manquant de chair... Ensuite, nous revenons dans du plus jeune, car le nez présente des notes d'élevage boisées classes mais marquées, moi j'aime bien ce côté vanille moka car il est bien intégré. la bouche est velours, presque souple mais la finale garde de la fraicheur et finit cacaoté, moka vanille, pas très fin mais terriblement gourmand que ce Cos d'Estournel 2000 91 (16,5+). Fin des Bordeaux, globalement moyen quand même.



Le prochain vin est tout de suite plus séduisant moins austère, plus festif, sur la groseille mure, belles notes boisées, pointe de ronce fraiche et fond léger fumé. La bouche est charnue, tanins soyeux, pas très concentré mais intense, délicat, ample sur le groseille mûre, c'est gourmand, fin jusque dans cette finale tonique avec une longue persistance de groseille, de bois classe, de fumée, de ronce d'épice. Excellent 93 (17) que ce Meursault Clos des Mouches de Germain 2009. On enchaine sur un nez de fruit rouge croquant, une bouche large, ample, gourmande, sur le fruit mûr, qui prend de la puissance en finale, c'est moins en dentelle même si la finale propose une jolie fraicheur tonique. TB 89 (15,5) que ce Volnay Mitan Rebourgeon 2010. Le nez suivant est marqué d'un boisé moka insistant, une bouche charnue acidulée bien faite, de même que la finale acidulée, un bourgogne bien fait que ce Savigny 1er Cru des Hospices 2010. B 87 (15). Ouh, le nez suivant vous emporte tout de suite vers les sommets, fruit rouge et noir, note de champignon, de cuir, pointe épice réglisse et fond moka classe. la bouche est une caresse, soyeuse en attaque qui reprend de la puissance tout en gardant de la délicatesse, beaucoup de fraicheur mais qui donne du tonus, de la précision, magnifiquement enrobée par des tanins velours, pas très dense et avec une finale fraiche, presque vive, encore un peu serrée mais de belle persistance. Excellent 94 (18) que ce Chambertin Clos de Beze Groffier 96. Le nez est suivant s'ancre dans le cassis, note épice mais surtout cuir, et fond fumé, bacon grillé. La bouche est charpentée, droite comme i, avec des tanins soyeux, sur le cassis, le cuir, le bacon grillé, belle profondeur, que l'on retrouve dans une longue finale fraiche sur le cassis, le cuir et le fumé. Excellent 93 (17) que cet Hermitage Remizières Emilie 99. Le suivant se présente classe, harmonieux avec du cuir, du tabac, pointe cacao, note orange sanguine, épice, très séduisant. La bouche charpentée est puissante, grosse matière soyeuse qui emplit la bouche mais qui reste fine, belle sapidité de fruit noir, de pruneaux, note épice sur fond de cuir, tabac avec un côté sucré en finale qui trahit les origines sudistes. La finale tient sur matière avec une belle persistance, fruit limite confit, cuir, épice, tabac. Excellent 93 (17,5) que ce Châteauneuf Beaucastel 1998.

Nous finissons avec un petit "sucre" au nez pétrolant sur l'agrume mûr, note quinquinat, profil amer qui se retrouve dans cette bouche ronde, profonde, grosse matière précise, aux note d'oranges confites, de zest d'agrume, et avec une longue finale ronde équilibrée par l'amertume. et une pointe de fraicheur bienvenue. Profil demi-sec VT. Excellent 93 (17,5) Riesling Schoenenbourg Deiss 2000

Les vins ne sont pas tous gouttés au top, surtout les Bordeaux mais la convivialité était de mise, un très beau moment de rencontre avec JF Germain et David Rebourgeon.

Amicalement, Matthieu

samedi 4 janvier 2014

Réveillon de rêve pour le nouvel an à Colmar : beaucoup de plats, beaucoup de bouteilles

Bonjour à tous,

RDV avait été pris cet été avec nos amis Alsaciens pour finir chaleureusement cette année 2013. Ces quelques jours à Colmar furent une vraie respiration et un véritable dépaysement dans ces décors de fête. Les promenades en ville ou dans les vignes, sous un temps très clément, nous permirent d'éliminer les quelques excès concédés dans ces moments de fêtes (grimper le Sommerberg, ça aère sérieux).

Justement, la soirée du réveillon, organisée de longue date, fût le point d'orgue de cette semaine festive et rafraichissante. Le menu fût assez classique mais avec de magnifiques produits : huitre fines claires N°2 absolument superbes, saumon fumé du meilleur traiteur Colmarien, terrine de foie gras maison réalisée de main de maitre par Marie. Pour le plat, l'échine de porc confite 7H avec ces navets boule d'or et la purée de panais fût une réussite de tendresse et de saveurs associés, tandis que le plateau de fromage de compétition, le fondant au chocolat et la salade de fruit apportèrent la touche de fraicheur parfaite pour bien démarrer 2014.

Evidemment, lorsque vous faites ce genre de diner avec des passionnés de vins et 2 des plus grands vignerons Alsaciens, vous buvez bon, voir très bon et même exceptionnel par instant.

Très peu de bouteilles flinguées et quelques photos manquantes... Pas pris de notes pendant le dîner mais les discussions furent passionnées et passionnantes pour chaque bouteille dégustée car Michel Ginglinger et Jean Boxler sont aussi de véritables pointures et connaissent le vignoble Français remarquablement. Dégustés (et même bue...) à l'aveugle, en grande forme, j'ai identifié nombre de millésimes et quelques appellations. ça devait être la proximité de ces deux pointures Alsaciennes ou l'émulation autour des commentaires... C'est tellement rare que je m'auto congratule pour bien démarrer cette année 2014 !

 
Les vins les plus notables, et pour démarrer tout de suite très fort, ce superbe Riesling Ginglinger 1970 (grand millésime Alsacien), assemblage d'Eichberg et Pfersigberg, qui avec son fond pétrolant légèrement, a une classe folle, les agrumes confit en rétro se mariant parfaitement aux épices safran et cette pointe pétrolante (plutôt terpénique, encaustique), superbe vin. Ensuite, même genre, mais un peu plus rond et plus jeune, superbe aromatique, avec une bouche présentant une pointe de gras, mais gardant une fraicheur suffisante, je dis Riesling 2000 pour ce beau vin, que je place plutôt en granite, bien pour le millésime, moins pour le terroir. Riesling Clos Hauserer 2000 ZH; Excellent. Ensuite le Bouzeron d'Aubert 2011 nous a balladé du Chablisien à Vouvray, difficilement identifiable mais un joli vin bien fait (pour une fois que je goutte bien ce vin !). Arrive ensuite, un vin superbe d'équilibre, Nicolas met en jeu ses bijoux de famille pour un Sancerre, Jean qui a apporté ce vin, rigole. Moi je ne trouve pas ça variétal du tout pour un sauvignon, mais l'équilibre par contre correspond bien. Très pur et précis, avec une belle maturité soutenue par une fraicheur bien enrobée fait très 2010, on attend la note de buis qui ne vient pas. Mais je n'ai pas non plus le mousseron, ni la coquille d'huitre du Chablis, je sèche. C'est bien un Sancerre, bravo Nico, et ce Petit Chemarin de Vincent Pinard 2008, le bien nommé, est un très joli vin ! Le Montlouis Remus plus 2008 de Jacky Blot est nettement moins réussi, un peu lourd et pataud avec des notes boisées marquantes, assez caricatural, je l'ai même identifié. Le Meursault 99, également identifié, a un nez assez classique avec une pointe de réduc à l'ancienne, une bouche bien tendue et bien enrobée et une finale un peu tranchante, bien dense et jolie persistance toasté beurrée avec du fond. Excellent 92 (17) ce Meursault 99 Tête de Murger Spécial de Patrick Javiliers. On monte encore d'un cran avec le Chassagne Cailleret 2001 de Ramonet en magnum. Un nez superbe de finesse d'intensité et très harmonieux, une bouche ample à l'attaque, matière suave équilibrée par une fraicheur d'école, une finale tout en équilibre avec une pointe de puissance et une longue persistance très classe. Exceptionnel 96 (18,5). On passe au rouge.

 
Et ça commence très fort avec la bouteille de Stéphane. Un nez typique de vieux Beaune à maturité avec ce petit fond moka ou sauce Maggi comme dirait Michel. La bouche soyeuse équilibrée par une pointe acidulée, tout en équilibre, finit tonique avec une persistance immense. Je lance Beaune 85, stephane me dit plus vieux, je répond 78 (ce qui ne m'étonne guère après coup ;-) et a nouveau superbe 95 (18) pour ce Beaune Clos des Mouches Drohin 78. Je sers ensuite Bon Pasteur 85 qui va tout à fait tenir son rang, pas beaucoup de truffe pour un vieux Pomerol, mais la structure en bouche tient bien, apportant la densité qui tient le velouté du merlot mûr. Une jolie finale bien persistante sur un fond de vieux cuir et de fruit rouge légèrement kirché joue bien la partition. Tout le monde apprécie. Excellent 93 (17). Le vin suivant est bien dans la même lignée, mais bien plus jeune. Un nez encore légèrement boisé avec une pointe de caramel/vanille mais une bouche irréprochable, belle structure tannique plus charpentée, une rondeur de merlot, de la fraicheur et une finale bien équilibrée et longue avec un début d'évolution. Jean et moi partons pour Saint-Emilion (Stéphane aussi je crois) et je pense qu'il s'agit de 2001. Quand je pense que ce vin a failli ne pas avoir l'agrément, pas assez caractéristique !!!! 12 ans après, ce Saint-Emilion Soutard 2001 pourrait sans doute en montrer à bien d'autres, bravo François (De Ligneris). Ensuite, je sers ma 2 eme bouteille ouverte depuis le matin. Je vois quelques rictus mais de "crispation" maxillaire, il faut dire que cet Hermitage La Chapelle 95 de Jaboulet, est encore Très jeune. Superbe profondeur, c'est droit et cistercien, le millésime déjà austère, renforçant ce caractère classique des grands Hermitages, mais là l'acidité est encore saillante et la matière ne l'enrobe pas encore suffisamment. Très beau vin pour qui aime ce style, ce qui n'est pas le cas de nos amis Alsaciens. Jean craint de servir son vin suivant, il faut dire, grand écart dégustatoire... Jeune, nez de pinot très mûr, fruit noir, épice, réglisse sur un fond boisé classe. Bouche soyeuse, ample, pleine de gourmandise avec une sucrosité marquée mais gardant un équilibre intéressant avec une belle finale. Je pense à un Pinot nuiton de 2009, très joli vin que ce Nuits St-Georges Aux Boudots 2009 de Méo Camuzet. Enfin, Nicolas propose un dernier vin, a nouveau ça pinote, mais c'est plus évolué, dans un style sauvage, surtout en bouche ou l'acidité est assez forte mais pas encore bien enrobée par une matière sauvage, c'est puissant, carré avec une finale fraiche, longue, typique selon moi du millésime. Je place ce vin à Gevrey en 2002 ou éventuellement à Morey. Bien pour le millésime, par contre ce Chambolle Musigny Roumier 2002 ne fait pas très Cambuléen. Petite déception au vue de l'étiquette sur cette bouteille.

On ne pouvait pas finir sans quelques sucres quand même. Jean a apporté une VT 96 (Riesling ou Pinot gris, c'est au moment de minuit, et dans la confusion, je ne me rappelle plus) de très belle qualité, bien équilibrée entre acidité et sucre, a tel point que le profil fait plutôt demi-sec. Mais Nicolas a ouvert une bombe atomique. tout le monde s'incline devant cet équilibre d'école, alliant harmonie, délicatesse, puissance, finesse et immense persistance avec une pointe de gourmandise. Très grand vin que ce Pinot Gris, Clos Windsbuhl VT 94 de Zind Humbrecht. Exceptionnel 97 (18,5). Quelques bulles ont été ouvertes mais ce n'est pas mon style, aucun souvenir sauf le crément de Michel qui faisait beaucoup plus vin que les Champagnes.

Les vins ont été terminés sur les jours suivants (le lendemain fut difficile car le crachoir était loin de moi...:-) et les meilleurs ont confirmés leur grandeur le lendemain (Clos des Mouches, Chassagne et Pinot VT).

Très belle soirée, finit tardivement comme il se doit et qui a magnifiquement clos cette année 2013 que j'oublierai vite et lancer superbement 2014 !

Amicalement, Matthieu

dimanche 29 décembre 2013

Nombreux vins dégustés avant les fêtes !

Bonjour à tous,

Nombreux vins dégustés avant les fêtes avec, dans la série Languedoc Roussillon :

Cote Roussillon Domaine du Clos des Fées VV 2007 : Un nez séduisant de cerise mûre, figue, pointe léger kirchée alcool, note léger fumé, de la profondeur sur l'amande, l'orange confite mais aussi garrigue sur un fond cacao pointe amer classe. La bouche est corpulente, belle attaque, ample, de la structure, des tanins soyeux encore un poil sauvage, belle intensité sur la cerise, le fruit rouge mûr, note orange sanguine, amande, fond cacao pointe amer. La finale est puissante, un peu marqué kirch alcool quand même mais de la fraicheur aromatique, orange confite, garrigue, sur un fond cacao classe et gourmand. Très bien fait, ça, j'aime bien car on reste dans l'équilibre alcool, maturité, matière, fraicheur avec une aromatique fruité, épice séduisante. TB-Excellent 91 (16,5)

Châteauneuf du Pape, Guigal 2006 : Un nez de fruit noir, note prune, animal et cuir, fond léger cacao et fumé. La bouche est bien équilibrée, corpulente, tanins soyeux, large, rond, sur le fruit noir, la prune, note animal, cuir, fond cacao et léger fumé. La finale est ronde, ample, pointe gourmandise, de fruit noir, prune enfin la figue, animal cuir, fond léger fumé et cacao. TB+ 90 (16)


Vosne Romanée, Les Beaumonts Rion 2002 : Un nez  avec une pointe réduc à l'ouverture, sur le fruit rouge, note sous-bois, ronce, amande, fond léger fumé, peu ouvert ou pas très complexe. La bouche est charnue, tanins soyeux à la vosne, sur le fruit, mais toujours un coté peu réduc, note ronce, sous bois, fond amande fumé. La finale est tonique, soyeuse dans son empreinte, fruit noir, ronce, sous bois, léger fumé. C'est bon mais on peut s'attendre a plus. TB 89 (15,5)

Saint-Emilion, Château Beausejour Duffau Lagarosse 1986 : Un nez évolué, style austère, cassis, note bourgeon cassis un peu marqué, encre, fond champignon, sous bois. La bouche est corpulente, léger creux en attaque, tanins soyeux, droits un peu austère quand même, sur le cassis, le bourgeon de cassis, l'encre, fond sous bois et champignon. La finale est fraiche, tonique, assez puissante, longue persistance de cassis, d'encre, de sous bois, léger champignon. Bien mais pas très rigolo et plutôt rive gauche comme style. TB 89 (15,5)

Macon-Pierreclos, Guffens Chavigne 2011 : Un nez séduisant de fruit blanc, poire, note pralin, chevrefeuille, amande, fond léger crayeux. La bouche est ronde, matière soyeuse, sexy avec une jolie touche de gras, la structure est droite qui tient la bouche, sapide sur le fruit blanc, le chevrefeuille, l'amande, note pralin fond de roche craie. La finale est ronde, sexy, belle persistance de fruit blanc, pralin, chevrefeuille, amande grillé, craie. TB-Excellent 91 (16,5)

Montlouis, Chidaine Choisilles 2010 : Un nez expressif, séduisant, de pomme, de coing, note de miel, d'ananas, d'amande, fond de craie, de roche, léger tourbé. La bouche est onde a l'attaque, puis c'est tendue, matière de belle densité, sapide sur la pomme, le coing, note de craie marquée, d'ananas, fond de roche légèrement tourbé. La finale est fraiche, bien enrobée, tonique et vive avec une belle persistance de fruit blanc, pomme, poire, note exotique ananas, pointe miel, fond salin de roche, de craie, et toujours ce côté tourbé très classe. Excellent 91-93 (16,5-17,5)

Arbois, Domaine Tissot Chardonay Les Graviers 2005 : Un nez marqué d'une réduction souffre allumette qui masque tout, secoué dans tout les sens, un peu de fruit blanc, de mirabelle, note de miel, fond fumé grillé (mais sans doute réduc). La bouche est ronde à l'attaque, petit creux, tendue, droit profond fruit blanc mais encore cette réduction type allumette (en bouche ???), un peu de miel de mirabelle. La finale est fraiche juste équilibre mais aromatique dominé par ces notes allumettes, c'est désespérant ! BOF, peu de plaisir pour ne pas dire pas. 2eme bouteille comme ça à 5 ans d'écart. J'espère que c'est seulement une erreur car sinon je ne comprends pas l'intérêt de ce type de vins.

Série retour de Bourgogne, on goutte :

Beaune, Vignes Franches Rebourgeon Mure 2011 : Un nez sur le noyau de cerise qui s'ouvre doucement avec un peu de fruit. La bouche est charnue, un peu fermée, beaux tanins pas d'une grande densité mais soyeux, encore sur le noyau de cerise, note ronce. La finale est fraiche avec une persistance honnête et qui gagne en complexité à l'aération. Clairement encore fermé, a attendre tranquillement. Bien-TB 86-89 (14,5-15,5)

Volnay, Champans Voillot 2011 : Un nez discret qui s'ouvre après 2H, joli, de cerise, de fruit rouge, pointe de ronce, note légère épice, sureau, fond avec de la profondeur sur le réglisse, et fumé classe. La bouche est charnue, large, ample, une certaine densité quand même avec des tanins soyeux et caressants, encore un peu austère, sur la cerise et son noyau, fruit rouge, note ronce, sous bois, pointe réglisse, fond profond et fumé, ça manque encore d'un poil de charme, austérité de jeunesse. La finale est profonde , toujours cette pointe d'austérité qui se tient sur sa matière, persistance honnête de cerise, fruit rouge, noyau, ronce, fond épicé réglisse et fumé classe. Excellent 91-93 (16,5-17)

Marsannay, Champs Salomon Bart 2011 : Un nez séduisant, classe, de fruit noir, note de ronce, d'épice fond léger boisé fumé classe. La bouche est ronde, corpulente, tanins soyeux, sapide sur le fruit noir et rouge mûr, note épice et ronce fond fumé. La finale est ronde, belle persistance, tout en friandise de fruit, épice, fumé.  Pas très complexe, mais très friand et bon. TB-Excellent 89-91 (16).

Amicalement, Matthieu