Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
Affichage des articles dont le libellé est Saumur. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Saumur. Afficher tous les articles

samedi 3 juin 2017

Dégustation à l'aveugle des experts Wine Teeps

Bonjour à tous,


La dégustation en aveugle est un "sport" qui t'apprend surtout l'humilité. Alors lorsque Wine Teeps, la plateforme d'achat social (https://fr-fr.facebook.com/WineTeeps/)
organise une dégustation de ces experts vins, tu y vas profil bas. Mais si c'est le jour on t'es en forme (bon petite forme quand même :-)) et que tu gagnes... Tu jubiles !!!! (intérieurement bien sûr)


La dégustation : 6 blancs, 6 rouges. Barème : cépage 3 pts, appellation 2 pts, Vigneron/domaine 3 pts, Millésime 2 pts. Et c'est parti :
Premier vin bouchonné oxydé...






Vin 1 : Un nez avec une réduc grillé assez marqué, très chardonay élevé, puis des notes tarte citron, d'amande, crayeuse, sur un fond d'élevage fumé. La bouche est droite tendue, un côté sucré, acidulé miel, finale saline fraiche et persistance intéressante. Joli vin mais assez marqué élevage qui m'évoque plutôt un chardonay Maconais sur 2013 TB 90 (16)
Bon c'est bien un 2013 (2 pts) mais c'est un Chenin (Ah le miel/sucre aurait du me guider...) Loire Saumur, Guiberteau Brézé 2013.


Vin 2 : Un nez très typique à l'attaque, pêche de vigne, florale, guimauve, note épice poivre blanc, très viognier. La bouche attaque ronde, ample, pointe de gras, peu de strcuture, matière à large maille, ça se confirme même si les notes florales, orange font très muscat, La finale est ronde, souple, ça manque de vivacité, ça tombe, persistance honnête. B 87 (15) pour le nez qui est superbe. Viognier, Condrieu 2011.
Bien 5 pts pour ce Condrieu, Guigal 2015.


Vin 3 : Un nez discret de fruit blanc, note herbe fleur séchée, puis plus élevage, grillé, fond crayeux, très élégant. La bouche est droite, fraiche, voir vive, acidulée, bien enrobée d'une matière précise, fine, sur le citron puis des notes roche cailloux. La finale est crayeuse, et belle persistance de citron, note réduc grillé très élevage mais classe. Très beau vin, encore tout jeune, gros potentiel. Excellent 92 (16,5-17)
Je pars sur un Chenin élevé avec classe, genre Montlouis, Remus Plus Blot 2012.
Patatra... un vin que je connais pourtant, Chardonay, Pouilly Vinzelle, Soufrandriére Les Quarts 2013. 0 pt


Vin 4 : Un nez sur une réduction pointe animal qui se dissipe à l'aération laissant s'exprimer le fruit blanc, puis jaune, belle note d'aubépine, d'amande, un côté herbe séché fond élevage boisé plutôt noble. La bouche fait très chardonay Beaunois, fruit jaune, note tarte citron meringuée puis aubépine, fond amande grillé. La finale est saline, fraiche, droite, fruit jaune, note aubépine, tarte citron fond amande grillé. Beau vin 91 (16,5)
Je pars sur Chardonay plutôt Beaunois, ensuite j'hésite. Saint Aubin, Meursault ou alors un Chablis beau terroir avec beaucoup d'élevage. j'hésite fortement. Je finis par Meursault et 2008.
C'est bien Chardonay (3 pts) mais c'est un Chablis, Dauvissat Forest 2012. Le vin cadeau à gagner... Et ben je suis pas prêt de partir avec !


Vin 5 : Un nez qui part dans tous les sens, fruit jaune, pate de coing, note oxydation pomme cuite, épice curry, puis fruit confit, alcool (volatile), pas mon truc et ça m'évoque tout de suite Ganevat ou Leroy. La bouche est du même acabit, ample large, ça part dans tous les sens, c'est démonstratif, avec du gaz, des notes oxydées, confites, c'est sucré jusque dans la finale. Pas mon style du tout. Bof.
J'hésite entre un chardonay à la Ganevat (on est chez Fabrice) ou un Chenin à la Leroy. je n'essaye même pas d'identifier le millésime. Je reste plutôt sur un Chenin de chez un partisan BioD, Nature,... à la mode quoi !
Bien vu (3 pts) pour ce Savenières, Clos bergerie Nicolas Joly 2014. Si savenières c'est souvent austère, là on est à l'opposé... Je préfère largement ceux d'Ogereau.


Vin 6 : Un nez qui pétrole joliment, mais la forme de la bouteille n'est pas Alsacienne. Des notes de noisette grillé, de fruit sec, et ce fond pétrole. La bouche est droite, plutôt tendue, élégant, belle matière soyeuse qui enrobe, sur l'agrume, pointe de gaz tonique, sur le citron, les fruits secs, fond pétrole assez marqué. La finale est droite, tendue et très belle persistance d'agrume, orange, de fruit sec, de citron, fond pétrole. J'aime beaucoup. Excellent 92 (17)
Au début, je suis perdu. Puis devant les questions des participants, Fabrice indique que la forme de la bouteille ne veut rien dire. Je me laisse avoir. Evidemment c'est donc bien un Riesling, le gaz, la rondeur, la densité, c'est Zind, mais dans ce cas ça fait plus granite que calcaire. Pourtant ça fait plus Clos Windbuhl que Brand... Je pars sur Clos Windbuhl Zind 2010.
Patatra... J'ai été eu par ce Cote du Roussillon, Gauby VV 2008, assemblage de Macabeu, Grenache blanc, Chardonay, Grenache gris et Carignan blanc. Et pourtant je me suis déjà fait avoir par Nico avec un Daumas Gassac blanc 2000 servi en carafe que j'avais déjà pris pour un Riesling... Pourtant il faut apprendre de ses erreurs !


Pause, on a fini les blancs, bon 13 pts et 2 vins à 0pt... Je suis mal parti, en 4 ou 5eme position. Pour les rouges, je change de stratégie, j'écris mes propositions sur mon cahier et ne répond pas tout de suite, je trancherai à la fin de la série, bien m'en a pris.






Vin 7 : Un nez de fruit rouge, d'épice, note végétal marqué typé poivron vert, pointe animal. La bouche est corsée, charnue, droite, tanins soyeux pas très denses, mais précis, c'est frais, sur le fruit rouge acidulée, puis note végétal avec un côté poivron quand même et une pointe animale. la finale est fraiche, acidulée, fruit rouge, persistance honnête. Bien fait mais pas mon genre, végétal et animal, B+ 88 (15).
Je pense assez vite à un cabernet franc de Loire, petite hésitation sur un pinot d'un millésime frais 2008 d'un terroir moyen mais finalement j'opte pour mon prmeier choix à la fin a savoir, le cabernet de Loire 2008.
Tout faux (0 pt encore) pour ce vin Corse, Niellucio, Domaine Arena Morta Maio 2009. Bon, pas mon style de vin...


Vin 8 : Un nez kirchée, alcool, fruit noir, pruneaux, puis des note pneu chaud, élevage pas très classe qui domine. La bouche est robuste, puissante, capiteuse, aux tanins démonstratifs sur le pruneaux, l'alcool, le kirch, puis les épice sudiste, arrive ce pneu chaud, goudron pas classe, fond eucalyptus à la mode élevage nouveau monde de syrah. La finale est brutale, tanins asséchants, gros élevage, puissant et un fond boisé un peu outrancier.
A nouveau pas mon style, ça fait vin Languedoc Roussillon, Syrah/Grenache, grosse cuvée, beaucoup d'élevage (trop) mal supporté par le vin, dans un millésime chaud et puissant. ça m'évoque Montcalmes 2007 et je pars là dessus à la fin (j'avais noté sinon Syrah Rhone nord, élevage raté millésime sensé être grand)
C'est bien un 50/50 grenache/Syrah, en Languedoc (4pt) Mais c'est Pic Saint Loup, Ermitage, Guilhem Gaulcem 2005. Bon, mon premier, mais je ne sais pas si je chercherai à renouveler...


Vin 9 : Un nez marqué par l'élevage mais cette fois classe, sur le fruit noir, puis les épices vanille moka, par contre pas de marqueur spécifique des cépages quoique une pointe florale. La bouche est charpentée, ample, large belle structure droite, fraiche, tanins soyeux, sur la cerise burlat, note épice, vanille, fond fumé et moka. La finale est fraiche, droite, élégante, équilibrée et belle persistance. Beau vin, très travaillé, dans un millésime frais. Excellent 91 (16,5). J'hésite car l'élevage masque un peu les spécificités entre un Merlot dominant très élevé ou une Syrah idem. La fraicheur fait très 2008. Le côté floral ne m'aide pas car je n'arrive pas voir si c'est la violette mais la Syrah Cote Rotie 2008 d'un vigneron qui aime le bois, mais pas Guigal, plutôt Tardieu Laurent, finalement Delas à ma préférence et c'est ce que je choisis.
Bien (7pts) pour cette Cote Rotie Georges Vernay Blonde du Seigneur 2008


Vin 10 : Un nez classique, cassis, note poivron rouge grillé, pointe champignon, fond fumé avec une pointe vanille. La bouche est charpentée, classique, profonde, tanins soyeux, précis belle qualité, c'est droit élégant, sur le cassis, poivron rouge grillé puis épice vanille, élevage réussi et  bien digéré, fond moka léger. La finale est fraiche tonique, voir vive mais les tanins accrochent un poil. c'est classique, un petit côté sauvage mais élégant. Le Bordeaux comme on aime. Excellent 92 16,5+
Bon on est clairement en rive gauche. Je vois un assemblage complet, cabernet sauvignon et franc, merlot et pourquoi pas petit verdot, ce coté cerise acidulé. Pas de marqueur typé pauillac, c'est élégant, j'hésite sur Saint Julien mais la finale un peu sauvage... Saint Estephe peut-être mais la finesse des tanins, la qualité globale, c'est le haut du panier et ça fait pas Calon ou Montrose, Cos ? ça lui ressemble pas. Alors dans ce cas, je pars sur Margaux, joli cru modern style, Boyd Cantenac, millésime frais 2004 ou 2008. Pas mal d'élevage encore, allez 2008 (le champignon aurait du me guider)
Pas si mal (4 pts) pour ce Saint Julien Chaetau Leoville Poyferre 2004.


Vin 11 : Un nez classique à nouveau, mais de pinot élevé, sur la framboise, la cerise, note ronce, puis lacté boisé entre fumé et épice. la bouche est large, corpulente, tanins soyeux, cerise, fruit rouge, note ronce, fond fumé. Finale fraiche droite, puissante à la jolie persistance. Joli vin 91 (16,5).
Pour moi ça fait Cote de Beaune, plutôt Pommard puissant, d'un domaine qui maitrise l'élevage, d'un millésime jeune et de bonne facture à bon potentiel genre 2012.
Encore pas mal (4pts) pour ce Corton Pouget de chez Rapet 2010


Vin 12 : Un nez étonnant, très beau après dissipation d'une pointe souffrée allumette, complexe, fruit rouge et noir mûr, note épice souk, pointe de banane ? genre gamay, un côté viande roti, fond orgeat, cacao, fumé. ça m'évoque Peyre Rose. La bouche est charpentée, dense, tanins soyeux bien enrobants, de la fraicheur, de la puissance presque, c'est tonique, beau millésime puissant et équilibré, sur la cerise, le fruit rouge, puis noir, note épice varié assez sudiste, fond beau boisé fumé,  léger moka orgeat. la finale est fraiche, précise, belle empreinte et belle persistance avec une pointe kirchée gourmande, les épice, un côté fleur aussi, fond léger boisé classe.
Très joli vin Excellent 93 (17) que je place sur un assemblage syrah, mouvedre, grenache, carignan. beau domaine, belle cuvée, plutôt Roussillon que Languedoc et en 2005.
Bon, je suis loin, sauf le millésime (2pt), et très surpris de voir qu'il s'agit d'un Nuits Saint Georges de l'Arlot, Clos des Forêts Saint Georges 2005. Personne n'a reconnu le pinot...


Alors, arrive le décompte final, et là, surprise, j'ai gagné !!! Evidemment, on est toujours heureux et fier dans ce cas, car c'est tellement difficile (et puis je repars avec un Forest de Dauvissat). C'est surtout de n'avoir que 3 vins à 0pt sur 12 qui me ravit.
Bon, on va pas se raconter d'histoire et remettre l'église au centre du village, c'est 34 sur 120 seulement, c'est dire qu'on était quand même à l'ouest !




Merci à Fabrice et à Teeps pour cette belle soirée.


Amicalement, Matthieu

mercredi 24 juin 2015

Déjeuner annuel chez Mathieu, encore du lourd !

Bonjour à tous,

Cela commence à devenir une tradition et celle-ci ne devrait pas se rater ! Le déjeuner chez Mathieu a encore une fois tenu toutes ses promesses. Cuisine au Top (aigre doux d'aubergines et tomates au fromage, côte de veau aux cèpes séchés), thèmes qui en dit long : la bouteille que vous n'osez pas ouvrir, que vous voulez garder !
Certaines furent donc de sortie pour fêter l'anniversaire de Stéphanne, l'arrivée de la petite Alice d'Alex, ou simplement le bonheur d'être ensemble... Toutes en aveugle en commençant par les blancs, bien sûr.

 
Champagne rosé Jacques Selosse : Un nez de fruit sec marqué par la noix, note épice légèrement oxydative (curry), fond typé rancio. La bouche est ronde, ample, la bulle un peu "brute", presque agressive, sur le fruit sec, la noix, puis la pate de fruit confit sur un fond un peu rancio. La finale est un peu courte, elle tombe nette sur la gelée de fruit confit, la noix, les fruits secs et persistance assez courte légèrement crayeuse. Bon c'est pas ce cru de Selosse qui va me réconcilier avec les champagnes... B 87 (15)
 
 
Montlouis, Chidaine Choisilles 2002 : Un nez avec une petite réduction grillée à l'ouverture laissant place à l'amande, l'aubépine qui fait très chardonay, puis à l'aération arrive le fruit jaune, le coing, des notes miel assez gourmandes, pointe oxydative, des épices sur un fond de roche, là, on est bien sur du chenin. La bouche est tendue à l'attaque, profonde, puis enrobée d'une matière soyeuse, un équilibre parfait, sur le fruit jaune mûr, le coing, note grillée au départ puis arrive l'amande, l'aubépine, le tilleul, pointe épice miel, puis léger oxydé, curry, sur un fond légèrement pétrolant puis roche, silex. la finale est fraiche, tonique, un poil fluide mais belle persistance de fruit jaune mûr, gelée de coing, note épice, cury, fond pétrole puis ambré, tourbé, roche, sol. Excellent 92 (17)
 
Riesling, Kintzler Geisberg 98 : Un nez qui ne trompe personne sur l'agrume, le citron, pointe pamplemousse, note florale sur un fond pétrolant à merveille. La bouche est tendue comme un arc, fine, précise, c'est critallin, bien accompagné d'une matière suave, beaucoup de profodeur, l'archétype du riesling sec calcaire pour moi, sur le citron, note salines, florales et fond pétrole, roche. La finale est puissante, vive mais bien enrobée, seche, profonde avec une superbe persistance de citron, note saline, fleur blanche, fond pétrole, roche. Whaouh, les amateurs du genre adorent, assez austère, pas hyper complexe mais tellement profond, structurée, puissant ! Excellent 94+ (18)
 
Puligny Montrachet, Marocslavac Léger Folatières 2004 : Un nez totalement écrasée par une réduction tenace en ce qui me concerne, sur le grillé, l'allumette puis le champignon humide, le champêtre. La bouche de belle facture, fine, tendue, délicate bien enrobée d'une matière suave, reste dominée par ces aromes de grillés, champêtre, humidité ou je perçois aucun fruit. La finale est fine, bien équilibrée mais l'aromatique ne laisse aucune place au fruit de ce que je sens. Pas mon jour, ou pas mon style.
 
Et ça démarre très fort avec le premier rouge, mais on ne refait le coup de Rayas au premier rouge cette année !
 
 
 
Saumur, Clos Rougeard Les Poyeux 1996 : un premier nez marqué d'une note animale/cuir assez typique d'un cabernet franc de Loire, puis du fruit rouge, cerise puis noir, myrtilles, des épices, réglisse, sur un fond fumé classe. La bouche est superbe d'équilibre entre tanins soyeux, précis, fins et une jolie fraicheur qui donne de la profondeur, les fruits rouges et noirs bien présents donnent une certaine gourmandise, note épice, réglisse, un coté tomate séchée et ce fond un peu animal/sauvage qui donne le côté canaille et un boisé fumé classe. La finale est fraiche et offre une très belle persistance de fruit mûr, d'épice, de tomate séchée, sur fond de cuir et fumé. Excellent 94 (17,5). Le cabernet franc ligérien comme ça, j'aime bien :-).
 
Pauillac, Château Pichon Baron 2002 : Nez encore jeune de fruit noir léger confit, note épice vanille marquée, puis poivrons rouges grillés sur un fond boisé toasté, moka, fumé marqué mais élégant. La bouche est robuste, puissante, dense, tanins ronds un peu lâche et légèrement accrocheur, on sent un élevage imposant dans ce profil amer que le vin a pas trop mal supporté malgré une extraction un poil poussée, sur le fruit noir, les notes épicées vanille, le poivron rouge grillé et le fond boisé toasté. La finale est fraiche sur le fruit noir, les notes épices un peu moins vanille, un peu plus boite à cigare et toujours ce fond boisé fumé. TB+ 91 (16+) 
 
Haut-Médoc, Château la Lagune 1989 : Un nez superbe de gourmandise, tout en gardant de l'élégance, fruit noir mûr, épices multiples, note tabac blond, pointe graphite et fond fumé très élégant. La bouche est charpentée, ample à l'attaque, tanins velours  caressant le palais tandis que la profondeur s'installe, c'est très élégant tout en étant très gourmand, sapide sur le fruit noir mûr, note encre, graphite, pointe épice, réglisse, boite à cigare, fond moka, fumé, typé balsamique, superbe bouche. La finale est ample, style queue de paon, avec une très belle empreinte tanique, et une longue persistance de fruit noir mûr, d'épice, d'encre, fond tabac blond, fumé, classe. Magnifique bouteille, beaucoup sont à Saint-Julien, d'autres à Pauillac, moi je cale si ce n'est 89 :-), Excellent-Exceptionnel 96 (18+) à la découverte beaucoup sont surpris, moi aussi quand même, meilleure bouteille de Lagune dégustée à ce jour, et là cher Thierry D., après cette 3eme bouteille dégustée en 2 ans, je m'incline, 89 est sans doute au dessus du formidable 90 (ma moyenne vient de passer au dessus 94 VS 93,8) !
 
Volnay Domaine Voillot Cailleret 1999 : Un nez de fruit rouge, cerise, pointe confite, note d'épice réglisse, puis évolué champignon, cèpe, fond entre fumé et cuir avec un côté mentholé. La bouche est charpentée, solide, tanins soyeux amples, à grosse maille, sur le fruit rouge confit, note épice, mais aussi fleur séchée, cèpe, sur fond de cuir. La finale est fraiche, persistance honnête de cerise confite, pointe kirchée, note fleur séchée et fond entre cuir et moka. Très joli vin, abouti, harmonieux pas d'une grande complexité que je place en cote de Nuits... Excellent 92 (16,5+)
 
 
 
Charmes Chambertin, Bachelet 2003 : Un nez fruit rouge léger confit, gourmand, voir sexy avec ces notes d'élevage marqué entre toasté, grillé, balsamique, note de ronce qui donne un peu de fraicheur et fond boisé un peu envahissant. La bouche est corpulente, les tanins soyeux, sur le fruit rouge mûr, note marqué toasté, fumé, pointe de ronce mais l'ensemble se fluidifie devenant fuyant dans cette finale qui prend un peu de fraicheur sur le fruit rouge léger confit, la pointe de ronce qui signe le pinot mais à la persistance un peu courte (surtout une fois l'étiquette découverte). TB 88 (15,5)
 
Clos de la Roche, Domaine Lignier Michelot 2002 : Un nez superbe, de fruit rouge, note d'encre, puis de champignon, cèpe, pointe de ronce, fond fumé puis cuir classe. La bouche est charpentée, puissante, ça envoie mais on garde de la finesse, délicatesse avec ses tanins précis soyeux, au grains fins, belle sapidité de fruit rouge mûr, note sureau, ronce, sous bois, puis d'épice réglisse sur un fond de cuir, de la gourmandise et de l'élégance. La finale est ample bien soutenue par la fraicheur, puissante, gourmande avec une longue persistance sur le fruit rouge mûr, pointe cassis confit, note d'épice réglisse, puis sous bois, cèpe et fond de cuir avec léger fumé. Très beau vin ! Exceptionnel 96 (18,5) Mathieu et Benoit ont rapidement proposé un Clos de la Roche...
 
Volnay, Domaine Voillot Fremiets 1990 : Un nez plus évolué, typique d'un vieux côte de Beaune, sur le fruit noir mûr, pointe kirchée, note cèpe champignon, fond moka. La bouche est corpulente, tanins fondus, ample, pas très dense mais terriblement gourmand, sur le fruit noir, note de cèpe, de sous bois, fond moka. la finale est ronde, ample, sexy, sur le fruit mûr, belle persistance fruit confit, cèpe, champignon, sous bois, sur le fond moka classique. J'étais sur un 85... très beau vin a maturité. Excellent 95 (18)
 
Richebourg Guy Leblanc 1966 : Un nez évolué, magnifique, fin, de fruit rouge léger confit aux notes de fumé, puis la fraicheur de la rose fanée, ensuite le cuir classe, les épices, un fond moka et ça recommence... ça n'en finit pas. La bouche est corpulente, encore une belle présence, de la mâche, entre fraicheur et tanins soyeux enrobant, la puissance est toujours là mais le temps l'a domestiqué offrant ce fond de fruit rouge mûr, notes de roses fanées, de cuir d'épice, de cèpe, sur un fond moka. La finale est acidulée, encore bien vive mais elle fait son âge, très légèrement décharnée mais longue persistance de fruit rouge mûr, note de cèpe, champignon, pointe rose fanée, et fond entre cuir et moka. Exceptionnel 96 (18,5)
 
 
 
Coteaux du Languedoc, Grange des Pères 2004 : On change d'univers avec ce nez puissant mais fin de fruit noir mûr, cassis, note florales élégantes, violette, garrigue, puis épice, presque menthol sur un fond léger bacon grillé, cacao, moka. La bouche est charpentée, ample, large, superbe tanins soyeux qui emplissent la bouche soutenue par une jolie fraicheur, c'est fin et délicat, sur le fruit rouge et noir mûr, note florale violette, d'épice délicieusement mentholée, de garrigue sur un fond moka gourmand. La finale est ronde, équilibrée et offre une longue persistance de fruit noir et rouge, des notes de fleurs très violette, d'épice sur un fond moka. Au premier nez j'étais sur un assemblage puis j'ai hésité avec une cote rôtie fine et délicate type Rostaing pour revenir sur un assemblage, Mathieu, décidément en pleine forme a tout de suite identifié la grange des pères, en .. qui une fois de plus est superbe. Excellent 95 (18)
 
Châteauneuf du Pape, reine des Bois 2000 : un nez séduisant de fruit noir mûr, note prune, puis épice garrigue sur fond cacao et fumé. La bouche est corpulente, tanins soyeux de très belles qualités, c'est équilibré sur le fruit noir, les épices, un fond cacao léger amer classe. La finale est tout en équilibre, pleine, sur le fruit noir, puis rouge, léger kirch, note florale légère, garrigue, épice sur un fond cacao. Excellent 93 (17)
 
Châteauneuf du Pape, Henri Bonneau Réserve des Célestins 2000 : Un nez de cerise, de fruit rouge, mûr, note de vieux cuir classe, pointe fleurie, d'épice puis de prune, de la figue confite sur un fond délicatement fumé et cacao. La bouche est magnifique, tanins amples, fins, précis, soyeux, c'est gourmand et délicat, mûr sans sucré ni alcool, sur le fruit rouge, fraise, puis cerise, note prune, figue, puis épice typé souk, sur un fond naviguant entre vieux cuir et cacao, très classe. La finale est fraiche, délicate, superbe équilibre et longue persistance de prune, de fruit rouge, note de figue, d'épice, cannelle, d'orange sanguine, sur un fond de cuir et cacao. Magnifique bouteille que je goutte pour la première fois. Exceptionnel 97 (18,5+)
 
Un Vouvray Réserve moelleux 89 de Foreau accompagnera le dessert, mais je n'ai pas pris de notes... De même que la surprise de benoit un cabernet sauvignon moelleux, surprenant. Une très belle série, Mathieu et Benoit en grande forme de dégustation, une cuisine au top, beaucoup de rires, de vanne, de point de vue, d'idée... Un super moment quoi. Maintenant on attend avec impatience le diner pour la fête des 10 ans du DEP en Bourgogne...
 
Amicalement, Matthieu
 

jeudi 1 mai 2014

Série classique avec comparaison Saint-Emilion 2004

Bonjour à tous,

2014 oblige, j'ai rapporté en début d'année pas mal de 2004, particulièrement Bordelais, que je n'avais pas encore dégusté, attendant sagement l'âge minimal autorisé pour commencer à les évaluer. Voici une première paire évaluer à 3 semaines d'intervalle :

Saint-Emilion, Château Pavie Maquin 2004 : Un nez expressif, presque violent, de fruit rouge léger confit, fraises, note lactées, puis épice, réséda, fond cacao moka. La bouche  est corpulente aux tanins taffetas, très beaux, belle structure, sapide sur le fruit noir et rouge, léger confit, note réséda, presque menthol, épice pointe vanille, cannelle, fond chocolat moka. La finale est fraiche, ample, large, léger alcool, ça chauffe quand même un peu, gourmand, belle persistance de fruit confit, épice, fond chocolat, réséda, moka. C'est puissant, extraverti, limite écœurement. Pas les équilibres que je préfère mais ça reste un joli vin très bien fait, et qui passe mieux à table qu'en dégustation pure. A date, TB-Excellent 91 (16,5), par contre, si l'ensemble s'affine et s'assagit, cela peut donner un excellent vin (93-94, 17-18)

A date, j'ai préféré Larcis Ducasse 2004, dégusté il y a 2 mois, plus classique dans sa forme et dans son fond. Plus élégant, plus classe, moins extraverti !

Haut-Medoc, Château Belle-Vue 2001 : Un nez classique de fruit rouge et noir, note poivrons grillés, puis champignon sur un fond animal, encre, et léger fumé. La bouche est corpulente, tanins ronds, belle densité, mais un côté rigide et un poil sec, léger creux en attaque puis fruit rouge et noir, note bourgeon de cassis, poivron rouge grillé, fond champignon et animal. La finale est fraiche, tonique, persistance honnête de fruit rouge, poivron grillé, champignon, fond animal et fumé. B+ 87 (15+)

Saumur, Thierry Germain La Marginale 2006 : Un nez discret, élégant, de fruit rouge, cerise, groseille, notes légers lactées, pointe groseille à maquereau, fond léger fumé. La bouche est charpentée, large, beaux tanins soyeux, sapide sur le fruit rouge mûr, notes lactées toujours, groseille à maquereau, fond poivron rouge grillé et fumé. La finale est ronde, elle garde de la tonicité, douce, sur le fruit rouge mûr, cerise, fraise, note groseille à maquereau, fond léger toasté, amande grillé. TB 89 (15,5). Un joli cabernet, bien mûr, très bien fait, échappant à la "rusticité" qu'il m'arrive de rencontrer et que je n'apprécie pas.

Volnay, Caillerets Rebourgeon Mure 2002 : Un nez évolué, à maturité, de fruit rouge et fruit noir, note sous-bois, champignon typé cèpe, pointe de cuir, fond fumé, grande classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux enrobant une structure fraiche, c'est délicat, sur un équilibre tendue, profond, sapide sur le fruit noir, la mûre, note champignon, sous bois, fond de cuir classe, pointe moka, et légère amertume qui va s'accentuer avec l'aération. La finale est fraiche, tonique, longue persistance de fruit noir, pointe cerise kirchée, note cèpe, champignon et fond de cuir qui revient. Excellent-Superbe 93 (17,5), à l'ouverture, l'aération renforçant l'amertume finale, il faut aimer !

Vin de Pays, Henri Milan, Grand Blanc 2009 : Un nez à 24H de fruit jaune, pêche de vigne, note de foin, un côté lacté, mais aussi fleur d'oranger, fond champignon et léger animal. La bouche est ronde, belle matière taffetas bien soutenu par une structure droite, sur le fruit jaune, la pêche, note de foin, de roche huitre (?), fond champignon et toujours ce petit coté viande fraiche. La finale est ronde, pointe amertume classe, persistance honnête de fruit jaune, de foin, de champignon et fond viande fraiche. TB-Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 15 février 2014

Soirée cabernet ligérien, tout ce que j'aime :-)

Bonjour,

Elle va loin ma passion du vin, jusqu'à me laisser convaincre par les copains d'essayer de me faire aimer les cabernets de Loire. Je me suis dit qu'au moins, il y a aurait toujours le plaisir de la découverte :-). Au dernier moment comme par hasard, y'en a 2 qui droppent... Et si on avait fait Chambertins... Facile de lancer des idées puis de sécher.

Et a part ça, ces rouges de Loire, ça donne quoi :

Vin 1 : Un nez de cassis bien mûr, note épice, réglise et fond marqué de boisé moka café (à la Delas). La bouche corpulente attaque ample puis ça se tend dans un ensemble droit, acidulé, presque frais et vif tandis que les aromes dominé par les notes boisés moka se centrent sur le fruit rouge mûr, puis florale, très frais, pas une énorme matière mais les tanins sont fins et soyeux. La finale dans un profil amer marquant un peu d'extraction, est fraiche et persiste sur un acidulé de fruit rouge dominé par ces notes boisé moka. Surprenant, des arômes de millésime mûr comme 2009, mais une structure de millésime frais type 2008 ! B+ 88 (15) Pour ce Saumur, Domaine Guiberteau Les Ardoises 2009.

Vin 2 : Un nez discret mais précis et fin de fruit rouge mur, pointe de sureau, de la gourmandise, note épice et fruit noir et fond frais léger bourgeon de cassis. La bouche est corpulente, tanins fins et soyeux, précis, c'est ample avec une belle densité, de la profondeur sur le fruit rouge mûr, pointe épice, note bourgeon de cassis et un fond de poivron rouge grillé séduisant. La finale est ample, pointe fraicheur et une belle persistance de fruit rouge mur, note épice et bourgeon de cassis sur un fond poivron grillé et fumé. Excellent 92 (16,5) que ce Chinon, Joguet Clos de la Dioterie 2006.

Vin 3 : Un nez expressif, puissant, capiteux de cabernet mûr cassis puis fruit rouge confit, des notes kirchées, pointe épice mais masque par un fond animal marqué et pointe poivron fumé. La bouche est puissante, dense, charpentée, tanins soyeux à l'attaque mais un oeu sec en finale, profil leger amer, sur le fruit noir mur, note confite, kirchées et fond animal marqué et poivron grille. La finale est dense, ample, qui tient sur la structure, légère sécheresse, sur le fruit noir, et persistance honete, bourgeon de cassis qui apporte la fraicheur mais très marqué animal, viande fraiche voir limite écurie. Bien 87 (15) pour ce Saumur, Château Fosse sèche Clef de voute 2003.

Vin 4 : Un nez assez brouillon de bourgeon de cassis, note animal, typé réduction. La bouche, charpentée, attaque sur un beau fruit, très nature dans l'esprit avec des tanins soyeux mais ensuite rattrapé par ce style avec des notes animales et/ou réduction, c'est brouillon jusque dans la finale, un peu sèche, et courte avec ces notes animales qui masquent le fruit. Pas mon style et j'annonce mouvance nature, je crois que c'est le cas si j'ai bien compris pour ce Bourgueil Les Perrières Breton 2005 Bof pour moi.

Vin 5 : Un nez capiteux de fruit rouge confit, griotte, note épice réglisse et fond noyau de cerise. la bouche est ample robuste avec des tanins soyeux mais massif, c'est puissant sur le fruit rouge confit, notes épices, fond de cèdre. La finale est ronde, tout en volume mais reste courte sur le fruit confit et les épices. Bien 87 (15) pour ce Chinon Alliet L'huisserie 2007.

Vin 6 : Un nez évolué de fruit rouge, note encre, graphite, de bourgeon de cassis, de champignon pointe confite, fond poivron grillé et léger animal. La bouche est ample, belle attaque, précise, dans un ensemble corpulent avec des tanins soyeux dans une structure droite, de la profondeur sur le fruit rouge mûr, note encre, d'épice, de graphite sur un fond sous-bois, champignon. La finale est fraiche, tendue, belle persistance de fruit rouge confit, épicé, avec un côté patchouli, note d'encre et fond poivron grillé et champignon. Excellent 92 (16,5) pour ce Chinon Alliet Coteau de Noiré 2000.

Au final, de jolis vins, c'est sur, mais définitivement dans cette gamme de prix, je préfère les Marsanay, Givry, Fixin, Savigny, Mercurey, Bourgogne générique ou encore les Bordeaux bourgeois type Agassac, Cambon la Pelousse...

Amicalement, Matthieu

samedi 4 juin 2011

Serie de blancs et 2 rouges : Meursault, Riesling, Saumur, Nuits Saint Georges, Saint-Julien

Bonjour à tous,

Pas mal de blancs et quelques rouges pour accompagner les repas de ces dernières semaines, car essentiellement basés sur des poissons, régime oblige !

Riesling Ginglinger Drei Exa 2007 : Après une bouteille bouchonnée, la dernière de la série se présente avec un nez élégant d'agrume, de citron sur un fond silex. Bouche précise attaque ronde, joli matière enrobant une fraicheur soutenue sur le pamplemousse, pointe fleurie. Finale fraiche dynamique, droite et de joli longueur. Très Bien 87 (15)

Gewurztraminer, Domaine Bott-Geyl les Elements 2009 : Un joli nez, fin, classique de litchi, fruit exotique fond fleurie violette. La bouche est ronde, dynamique, expressive sur le fruit exotique, la goyave, le litchi, matière grasse ronde chargée, on sent le sucre quand même. La finale qui garde de la fraicheur et du peps se présente longue sur les fruits exotiques, les note fleuries et un fond amer. Très Bien 87 (15)

Meursault 1erC Genevrières Vincent Girardin 2001 : Un nez classe de poire, amande, frangipane, note de chevrefeuille, de craie sur fond brioché et pointe fûmé. La bouche attaque dense, ronde, puis ça s'étire, ça gagne en profondeur, délicatesse, sur le fruit blanc, le chevrefeuille presque tarte citron, fond brioche beurre fûmé. La finale est intense, belle fraicheur, presque acidulé, bien arrondie par l'empriente de la matière, sur le fruit mûr, chevrefeuille, poite amende, craie, fond beurrée, briochée, fûmé. Excellent, très beau vin 93 (17,5)

Saumur Champigny, Thierry Germain L'Insolite 2007 : Un nez sur le chevrefeuille, pointe ananas sur un fond coing miéllé fleurie. La bouche est ronde sur une trame fraiche, limite gaz, fruit jaune mûr, pointe ananas et note chevrefeuille. La finale présente une fraicheur bienvenue, des notes crayeuses, fruit jaune et chevrefeuille mais assez courte. Très Bien 87 (15)

Nuits Saint Georges, Rion, Grandes Vignes 2002 : Un nez séduisant et fin, précis, de groseille, de fraise des bois, un côté cassis, note de ronce, de sous-bois, pointe sureau et épice. La bouche est corpulente, ample et droite précise, tendue bien enrobée d'une matière ronde et délicate, beau support frais, fruit rouge, pointe épice, sureau, réglisse, pointe amer. La finale est fraiche, dynamique, ample, plutôt puissante, sur un profil amer et très belle persistance de fruit rouge, sous-bois, épice, réglisse. Un vin qui se bonifie d'année en année. TB-Excellent 91 (16-16,5)

Saint-Julien, Chateau Lagrange 2004 : Un nez discret de fruit noir, mûre, cassis, un côté lacté, fond bien intégré boisé Toasté,fûmé avec une pointe vanille. La bouche est charpentée, beaux tanins soyeux, fruit noir mûr, pointe vanille, note cigare et fond fûmé. La finale est fraiche avec du peps, de belle longueur sur le fruit noir, note chocolat moka, pointe vanille. Le fruit est devant mais l'élevage en tache de fond masque encore un peu la complexité, mais surtout, il lui manque cette sensation de profondeur, celle des grands Bordeaux. TB-Ex 88-90, en l'état 89, (16)

Amicalement, Matthieu

mardi 10 août 2010

Des vins loin de mon style : Rasteau Gourt de Mautens Saumur Champigny Chateau Fosse Seche

Bonjour à tous,

J'ai plutôt pour habitude de commenter et mettre en avant les vins que j'aime. Cette fois, voici deux vins qui ne sont pas dans mon style. Ils sont plutôt bons, en tout cas bien fait, et d'ailleurs, les amis que les ont dégustés les ont trouvé très biens, mais moi, c'est pas mon style de vin. Le rasteau est too much pour moi, trop sucré, trop crémeux, trop puissant, trop tout... Le Saumur, lui, est trop marqué du cabernet de Loire qui évolue sur l'animal, il manque aussi de sensualité pour moi, trop austère, cistercien dans mon appréhension.
Voilà, en 4 CR, de quoi cerner un peu mieux mes goûts !

Cote du Rhone Rasteau, Gourt de Mautens 2004 : Après la tentative 2003, je voulais savoir, j'ai donc ouvert le 2004, millésime moins chaud et plus équilibré dans la région. Un nez opulant, sucré, de fraise des bois mûr, cassis confit , un côté lacté de glace au fruit sur un fond de vernis assez peu distingué. La bouche est corpulente, large attaque de fruit rouge lacté style chupa chups, tanin soyeux limite crémeux. La finale est explosive, un poil marqué alcool, sucré, glace fraise, baton de réglisse, avec une belle persistance mais gustativement fatigant, de mon point de vue en tout cas... Car le vin se boit tout seul et la bouteille a fini vidée lors du dîner composé sur une base (voulue) sucré/salé... Moins caricatural que la bouteille de 2003, car moins extrême, le vin demeure dans un style ultra-mûr qui devrait plaire aux amateurs de vins "sucrés", puissants. Bien.

Saumur Champigny, Chateau Fosse Seche, La Clef de Voute 2003 : Un mez marqué écurie/animal sur le cassis , et l'inévitable bourgeon de cassis (arôme de type poivron), le tout est assez envahissant de mon point de vue. La bouche est charpentée, sur la longueur avec des tanins ronds qui séche un peu, de l'allonge dans une palette aromatique de fruit mûr, quelques épices et toujours un fond animal. La finale qui reste fraiche pour le millésime, est droite, carrée et persiste gentiment sur le cassis, son bourgeon, l'animal et sa fourure, le sureau. Bien+ 86, car c'est bien fait, mais pas mon style de vin.

Amicalement, Matthieu

samedi 19 septembre 2009

Suite de rouge divers : Saint-estephe Ormes Pez Saumur Fosse Seche Provence Rimauresq

Bonjour à tous,

Une envie de Bordeaux de retour d'une longue journée m'a entraîné à fouillé dans ma cave pour dénicher la bouteille qui pourrait être assez évolué pour me plaire, sans être non plus le vin mythique ou le vieux millésime pour ce dîner tranquille à la maison. Elle est là, au fond, en dessous.

Saint-Estephe, Château Les Ormes de Pez 1998 : Un nez discret de cassis, de fruit mûr aux notés épicées sur fond léger de chêne grillé. La bouche est robuste avec des tanins marqués d'une certaine rigidité au toucher rond, et s'installe tranquillement sur le fruit noir et de petites notes épicées. La finale est assez courte, mais avec une jolie fraicheur sur le fruit noir mûr et un petit fond grillé/toasté. Très Bien 87.

Apporté à un dîner, ce cabernet franc majoritaire issu de la canicule a bien séduit les convives

Saumur Champigny, Chateau Fosse Seche, la Clef de Voute 2003 : Un nez de bourgeon de cassis sur un fond léger animal et des fruit noirs mûrs. La bouche est droite, robuste, profil structuré en tout en longueur encore un rien austère, avec des tanins ronds mais qui sechent sur le fruit noir mur, le bourgeon de cassis. La finale est fraiche, un côté stridant sur le bourgeon de cassis, le fruit noir mûr, des notes de poivron rouge grillé et animal. Pour un 2003 aucun côté confituré sucré et même une finale étonnante de fraicheur limite acide. Bien-Très bien 86

Haut Medoc, Chateau Cambon la Pelouse 1988 : Un nez évolué de champignon, humus sur fond de fruit noir. La bouche est fondue, évoluée et commence même à être marqué par des tanins ronds mais dont la stature fait l'age tout comme les arômes sur le champignon, l'humus. La finale est douce, droite, sur le fruit noir et le champignon. Bien + 85

Amicalement, Matthieu