Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 2 juillet 2017

Et en dehors du Languedoc Roussilon

Bonjour à tous,


Des bouteilles hors dégustation thématique :


Riesling Ginglinger Drei Exa 2015 : Un nez fin, expressif, frais, de reine claude, note agrume pomélos, pointe fleur d'oranger délicate, fond roche, cailloux, pointe tourbée. La bouche est droite, précise, belle matière ronde, c'est tendue, avec ce qui faut de profondeur, sur la reine claude, note citron, pomélos, pointe fleur d'oranger, fond de roche, de cailloux, avce un côté salé, salivant. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, et persistance interesante avec une pointe gourmande citron, pomélos, fleur d'oranger et toujours ce coté cailloux, salé, salivant. TB-Excellent 90+ (16+)


Madiran, Chateau Bouscasse VV 2007 : Un nez assez discret de cassis mûr, puis cerise, note épice, orange sanguine fond cacao et amande grillé. La bouche est robuste, large, beaux tanins soyeux et fondus, c'est puissant sur le cassis, la cerise, note épice pointe fleurie puis plus poivron rouge grillé, fond cacao. La finale est fraiche, puissante, ça envoie certes mais la structure et l'empreinte sont  précises, bien dessinés, persistance intéressante de cassis, note épice, pointe fleurie fond cacao TB-Excellent 91 (16+)

Côte du Rhone, Roche Buissières Le Claux 2011 : Un nez typique, ouverture un peu animal/œuf, puis cassis, prune, note épice et florale fond cacao. La bouche est corpulente, gourmande, tanins soyeux, c'est franc, direct, précis, un coté gourmand, prune, cassis, note réglisse, épice, fond cacao orgeat. La finale qui garde de la fraicheur, est tonique, précise, et présente une persistance intéressante identique au nez. TB 90 (16)


Hermitage, Guigal 2007 : Un nez très séduisant, fin, frais, de cassis mûr, note bacon grillé, puis épice réglisse pointe violette, fond moka  fumé grillé classe. La bouche est droite, profonde, gourmande, classe aux tanins soyeux fins et précis, sur le cassis mûr, note épice réglisse, puis plus vanillé avec l'aération et la chaleur, toujours cette pointe de violette fraiche, fond moka bien intégré. La finale est fraiche, précise, prend de la puissance et joli persistance de cassis, de myrtille, note bacon, puis réglisse, violette, fond moka. Très joli vin Excellent 93 (17). Pas too much, puissant, garde de la précision, de la finesse, un élevage bien intégré même si avec l'aération et la chaleur (il fait 29 dehors...) le côté vanillé ressort un peu plus. A boire frais vers 20° et on se fait très plaisir avec ce vin de grande classe.

Margaux, Chateau Durfort Vivens 2014 : Un nez assez profond, cassis, pointe bourgeon de cassis, puis cèdre, note encre puis élevage épice réglisse, bois précieux, fond gourmand élevage un cote chupa chups vanille fraise quand même. La bouche est corpulente, fine, délicate, fraiche, tanins soyeux au toucher un poil granuleux en finale, sur le cassis, note fraiche cèdre, bourgeon de cassis, puis épice réglisse, fond élevage vanille et moka. La finale est fraiche, bien équilibrée, empreinte assèche un poil, persistance intéressante de cassis, de cèdre, bois précieux, fond vanille moka et fumé. TB-Excellent 90-91 (16-16,5) sur cette première dégustation.

Pommard Voillot Pézerolles 2011 : Un nez expressif très séduisant, cerise, fruit rouge, framboise, note épice et fleurie patchouli, bonbon anglais, pointe ronce fraiche, fond orgeat et très leger fumé. La bouche est corpulente, large, ample, avec de la fraicheur tonique, c'est friand, tanins soyeux précis, sur la cerise, la framboise, note épice , patchouli et florale pot pourrie, pointe ronce fraiche, fond orgeat, noyau et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, et persistance intéressante de fruit rouge, cerise, framboise, note épice, puis ronce et le fond noyau orgeat. Excellent 16,5 91 mais la moins séduisante des 3, le vin se refermant un peu par rapport à l'explosion de sa jeunesse (93 puis 92 et cette fois 91)

Amicalement, Matthieu

samedi 6 mai 2017

Entre 2 tours

Bonjour à tous,


Je ne sais pas si on a bu pour oublier ce qu'il advenait, l'égocentrisme ultime... lâcheté... trahison coupable des ni-ni, ou pour se donner le plaisir de partager avec l'autre, et la force d'essayer de le convaincre Mais en tout cas, on a bu, Ensemble :-) !


Hermitage, Delas Marquise de la Tourette 2007 : Un nez qui commence à bien s'exprimer, cassis, note épice réglisse, puis plus poivrée, pointe violette, fond léger moka. La bouche est charpentée, large, tanins soyeux c'est plutôt rond, ample et charmeur, mais la profondeur arrive en 2eme partie de bouche, ça se tend, sur le cassis, puis plus fruit rouge, note épice poivre, fond fumé léger balsamique moka. La finale est fraiche, puissante, sur le cassis puis fruit rouge, note poivre, une pointe bacon arrive sur un fond fumé et moka. Excellent 91-93 (16,5-17)

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet 2013 : Un nez charmeur de fruit jaune mûr, note pain d'épice puis noisette fraiche, chèvrefeuille, pointe beurré, fond amande léger sésame grillé. La bouche est ample, suave, belle matière soyeuse, soutenue par la fraicheur, ça reste droit, élégant, sur le fruit jaune mûr, note noisette fraiche, chèvrefeuille, pointe beurrée, fond amande, puis craie pointe sésame grillé. La finale est fraiche, pleine, belle densité, élégant et  persistance intéressante, classe, de fruit jaune, note chèvrefeuille, pointe sésame grillé, fond amande douce et craie. Excellent 91 (16,5)

Cote Rôtie Rostaing Ampodium 2010 : Un nez marqué d'une pointe réduc œuf, puis assez discret, cassis, note violette, pointe bacon, animal résiduel sur un fond épice et léger fumé. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, puis de la fraicheur, assez friand, sur le cassis, le fruit noir, note violette, puis bacon, fond réglisse et un coté cacao. La finale est fraiche, tonique, puissante, fruit noir mur, un coté acidulé, note violette, pointe bacon grillé, fond plutôt cacao. Aujourd'hui discret et assez mat, fermé. A attendre... TB-Excellent 90-92 (16-16,5) A date 90 16

Sancerre, Vincent Pinard Nuances 2015 : Un nez classe, mûr, frais, citron, puis fruit jaune, note de buis, d'acacia, fraiche et classe, fond de roche, de terre. La bouche est droite, tendue, puis matière soyeuse enrobante, c'est parfaitement structuré, profondeur et friandise, sur le fruit blanc mûr, le citron sans le coté citrique, note buis et acacia, fraiche, tonique, fond de roche crayeux. La finale est fraiche mais bien enrobée, empreinte soyeuse, et belle persistance de citron, fruit jaune mûr, note buis et acacia, fond de roche et craie. tout ce que j'aime, très belle bouteille. Excellent 91 (16,5)

Beaune, Rebourgeon Mure Vignes Franches 2011 : Un nez de framboise marqué, plus expressif (4H ouverture) que les précédentes bouteilles, puis groseille, note ronce sous bois, fond réglisse. La bouche est charnue, large, tanins soyeux, pas très dense mais souple, friand, sur la framboise, note ronce, végétal fraiche, fond réglissé. La finale est fraiche, tonique, belle empreinte souple, persistance honnête de framboise, ronce, fond réglisse. B-TB 87 (15)




Muscat, Paul Ginglinger Caroline 2014 : Un nez ouvert, fin, délicat, sur la fleur blanche, le fruit jaune, puis peche de vigne, abricot, fond leger cire d'abeille. La bouche est droite à l'attaque puis ample matière soyeuse, précise sur le fruit jaune, abricot, pêche, note floral délicate, fond de cire d'abeille. La finale est ronde, acidulée, léger sucre, sur la structure avec une persistance intéressante, abricot, peche, note fleurie, fond de cire d'abeille. TB-Excellent 90+ (16+)


Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2005 : Un nez expressif de framboise mûr, grenadine, note sureau, voir pruneaux, fond léger fumé. La bouche est ample, large, délicate, tanins soyeux pas très dense mais précis, et fin, sur la framboise, pointe mûre confite, pruneaux, note plus fraiche ronce, puis épice girofle, fond orgeat, léger fumé tourbé. La finale est fraiche, tonique, acidulée, pas très dense mais persistance intéressante de framboise mûr, note sureau, puis plus fraiche ronce, fond orgeat carroube. TB-Excellent 90-91 (16+)

Amicalement, Matthieu

dimanche 4 décembre 2016

WE en bourgogne et diner des 10 ans bénis des Dieux

Bonjour à tous,




Et oui, chers amis, au moins, le temps d'un diner, j'ai vu la lumière ! j'ai reçu l'absolu-dégusta-tion. Pour la première fois, j'ai cru en Dieu. Sur le Mont-Thelie, Dionyssos nous a donné son meilleur, de quoi presque croire à son existence...




Tellement scotché de ce que les vins ont donné que j'ai abandonné mes notes... Incroyable, rien à discuter... aucun ou tu te dis : "bon, il est pas au top mais dans quelques années". Non. Surtout les rouges, qu'ils soient jeunes 2008 ou très vieux 1937, ils nous ont présenté une série absolue, comme si chaque cru voulait montrer qu'il était meilleur que le précédent... Jamais vu ça en plus de 10 ans de dégustation. Allez quelques souvenirs car les vins le méritent :




Dans cette série de blanc, un vin exceptionnel, ce Clos Rougeard Breze 2000 va donné le ton de la soirée, évolué, complexe, fin, frais, puissant mais délicat, taffetas en bouche, superbe vin 95 (18). Le Pouilly de Guffens sera un peu marqué d'une oxydation au fruit exotique pas d'une grande élégance. La Romanée et les Pucelles se gouttèrent très bien, 93 (17) pour ces 2 vins. Puis on attaque les rouges.




D'abord ce Léoville Las Cases 88, typé rive gauche, d'une classe folle, frais certes, mais bien enrobé, au fruit mûr, avec une longue persistance élégante de cassis, d'épice, sur un fond fumé tabac grande classe. Excellent + 95 (18). Le Lagrange 96 derrière ne déméritera pas, loin s'en faut, tonique, expressif avec son poivron rouge grillé, sa belle matière soyeuse, et sa finale longue très élégante, un beau vin 94 (17,5) sur cette bouteille aux meilleurs des Lagrange 96 bus. Le Haut Bailly 70 nous ramène dans les vins ayant harmonieusement évolué, personne ne trouve le millésime mais Alex en grande forme ce soir, est sûr qu'il s'agit d'un Pessac. Bravo, très bien vu et très beau vin que ce Hautr Bailly 70 Excellent 94 (17,5). Puis arrive, l'introuvable, l'insondable même. Seul Patrick, annonce Saint Estephe depuis 10 mn, là ou tout le monde cherche le millésime... 64, 66, 59, 45... Et non, ce Cos D'estournel 1937, premier vin pour moi avant guerre, ne fait pas son âge du tout !!! (Un faux ?) c'est tellement incroyable de cassis mûr, de champignons, cèpes confits, aux notes moka, cuir, tanins encore présents moelleux, une structure bien droite qui tient l'ensemble et prolonge la finale dans une persistance d'un autre monde, celui d'avant guerre... Incroyable. Exceptionnel 97 (19) si cela a encore un sens de noter.




Hasard des soirées magiques, le suivant, dans la même veine, est encore superbe. Gourmand puis droit, tendue, profond, superbement enrobé de tanins moelleux, et une finale droite précise et longue aux aromes très proches du précédent. Un poil moins abouti, précis mais superbe vin que ce Cos d'Estournel 1970 94 (17,5).
Comme d'hab, on a imposé aux convives notre ordre fétiche : Bordeaux, Bourgogne, Rhone. Une fois de plus, on ne peut que constater que cela fonctionne à merveille car le Chambolle Combe D'Orveaux de Clavelier 2002 va se révéler superbe, apportant un changement d'univers gustatif jouissif ! La groseille, la framboise remplaçant le cassis, les épice se font plus girofle, la bouche tendue est enrobée de tanins soyeux, c'est expressif, plus festif moins austère, avec une longue finale, d'une grande élégance, de framboise, de pivoine, de girofle sur un fond fumé classe. Très veau vin. Excellent 93 (17). Le suivant s'avèrera un peu moins élégant, plus marqué de son age, avec un côté un peu plus "végétal" mais les tanins sont très beaux sur ce Clos de Beze de Bart 1990. Excellent 91 (16,5). Ensuite arrive une série GrosFier-té, de la bourgogne avec pour commencer ce Bonnes Marres 2002, donc de Groffier, magistrale. Aromatiquement complexe, bouche superlative de tanins soyeux, sapide, classe, puissant et délicat, et une finale à la persistance d'école. Très grand vin 96 (18,5).




Le suivant illustre bien l'effet millésime, grand aussi, mais sa fraicheur plus imposante le rend un peu plus acidulé, plus profond du coup, mais un peu moins harmonieux, par contre, quelle délicatesse, le terroir parle, moins puissant, il est plus précis, concis et offre toute la palette des grands bourgogne. Framboise, groseille, note floral, puis épice girofle et longue persistance fumé et épicé. Exceptionnel aussi 95 (18) que cette Amoureuse Groffier 2008.
Enfin, on change à nouveau de registre avec pour commercer cette Mouline 2006 époustouflante (en ce qui me concerne) que personne n'a identifié hésitant même sur Guigal tant le boisé est délicat, en léger fond, mais une bouche superlative de tanins moelleux, taffetas, concentré pour autant mais d'une délicatesse et précision incroyable. Très grand vin aux notes de cassis, de poivre, de violette, de bacon grillé, complexe, évoluant en permanence et d'une persistance infinie. Exceptionnel 98 (19) pour moi et sans doute la meilleure Mouline de Guigal bue à ce jour. Personne n'identifiera également le Guigal suivant mais par contre l'Hermitage sera bien identifié, tant le vin à oppose sa droiture, sa puissance, sa profondeur, sa concentration tanique, à la largeur, l'amplitude, presque l'opulence délicate de la Mouline. Cet Hermitage ExVoto 2001 est aussi un vin a couper le souffle dans son style concentré, et profond; du grand art 95 (18) et peut être encore un énorme potentiel... Enfin nous finissons par la classe, l'élégance, peut être une synthèse des 2 précédents. Moins expressive certes, moins extrême sans aucun doute, mais une parfaite illustration de la classe discrète, large et ouverte, une pointe de profondeur et droiture, une expression aromatique parfaite. Encore une très belle bouteille que cette Landonne de Rostaing 2006, Excellent+ 94-95 (18) et bien meilleure que celle que j'ai déjà bue !


Je vous dis, une soirée magique, j'avais déjà gouté au moins 3 des vins servis, et bien ce soir là, ils étaient 3 crans au dessus de ce que j'avais déjà bu ! Incroyable... Un soir ou croire que Dieu existe et qu'il a béni nos 10 ans d'amitiés viniques ;-)


Amicalement, Matthieu



samedi 12 novembre 2016

Les dernières dégustées

Bonjour à tous,


Quelques jolies bouteilles dégustées la semaine passée.


Margaux, Chateau Giscours 2005 : Un nez élégant profond, plutôt ouvert, joli cassis, mûre, léger compoté, note fraiche floral, un cote ronce, puis épice, noyau, fond entre cacao et fumé, pas encore très complexe mais très élégant. La bouche est charpentée, ample, belle droiture tonique, tanins soyeux, fins, précis, sur le cassis, le fruit noir compoté, note plus épicé réglisse, pointe floral, fond cacao et bois fumé plus marqué. La finale est fraiche, fine, précise, et persistance intéressante de cassis, mure, note épice puis noyau, pointe floral/végétale, fond plutôt cacao que fumé. Excellent 92 (16,5+). Très belle évolution sur cette bouteille car mes précédentes dégustations m'avaient déçu...

Chambolle Musigny Amiot Servelle 2010 : Un nez qui s'ouvre après 4H d'aération sur le cassis, note végétal marquée ronce, bourgeon de cassis, puis boisé grillé, fond noyau amande. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux fins, précis, c'est frais, droit sur le cassis, toujours ces notes végétales ronce, bourgeon cassis, fond boisé bien intégré  léger fumé, grillé. La finale est fraiche, tonique, pleine, cassis, notes amandes puis plus végétal ronce, bourgeon cassis, pointe épice poivre fond noyau et léger fumé. Encore en dedans assez austère, a attendre car le boisé séducteur est en retrait et la complexité n'est pas encore là. B-TB 88 15,5 actuellement

Châteauneuf du Pape, Font Michel cuvée Etienne Gonnet 2001 : Un nez séduisant de prune, cerise noire, pointe kirch,  note épice presque cannelle, figue séchée, fond cacao. La bouche est charpentée, droite, voir tendue, profonde, tanins soyeux amples, c'est très équilibré, sur la prune, la figue séchée, note épice moins cannelle, plus olive noire, pointe garrigue, fond cacao et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de prune, figue séchée, note épice et fond cacao. Excellent 93 17 que cette 10 eme bouteille et parfait sur la palette de porc confite.

Hermitage, Delas Tourette 2003 : Un nez gourmand de cassis compoté, quasi confit, note orange sanguine, épice poivre, pointe bacon grillé, fond boisé moka un peu marqué. La bouche est charpentée, large, assez fluide, tanins soyeux, sur le cassis compoté, confit, pointe cerise kirchée, note tabac blond assez marquée, surprenante, fond moka, le tout est assez baroque. La finale construite sur la structure présente une empreinte taffetas, un peu marquée de cerise kirchée alcool, sur la cassis confit, note poivre puis pointe bacon grillé sur un fond tabac et moka. TB-Excellent 91 16,5. Moins intéressant sur la palette que le Châteauneuf.

Pommard, Rebourgeon Mure Clos des Arvelets 2011 : Un nez discret encore, même au bout de 24H ! Sur la cerise, note de  sureau, pointe ronce fond noyau cacao. La bouche est charpentée, droite, belle structure, tanins fins précis soyeux, de la fraicheur qui tend la bouche, bien enrobée, sur le cassis, note sureau, puis épice, pointe ronce fond noyau et léger cacao, finale fraiche belle empreinte, persistance intéressante de cassis, note ronce puis épice réglisse, fond noyau et cacao. A attendre. TB 88 (15)


Amicalement, Matthieu



dimanche 9 octobre 2016

Réapro, plus de choix dans l'armoire, mais un seul étage rempli à rabord

Bonjour à tous,


ça y est, l'armoire est pleine à nouveau... Enfin, surtout pleine en Bourgognes, sur les autres régions, je ne sais pas pourquoi mais j'ai pas fait le plein, loin s'en faut... C'est même surprenant, par exemple sur les cotes rôties, qui est l'appellation la plus représentée de ma cave (8% des bouteilles), je n'arrive pas à choisir de bouteilles, à chaque fois j'hésite. Envie de les garder, d'attendre leur apogée... Alors que les Hermitages, qui sont trois fois moins nombreux, je reviens toujours avec des bouteilles... L'esprit humain est parfois difficilement compréhensible. Et sinon, quelques crus ces dernières semaines.


Chablis, Droin Mont de Millieu 2011 : Un nez typique de fruit blanc, note de foin, de mousseron, pointe citron, fond coquille d'huitre iodée parfait. La bouche est droite, tendue, à la belle matière soyeuse, enrobant cette tension, qui donne la profondeur, sur le citron, le fruit blanc, note de foin, de mousseron, pointe de cire d'abeille, fond iodé, coquille d'huitre, très joli et "so chablis". La finale est fraiche, tonique, presque puissante, belle persistance de citron, fruit blanc, foin, mousseron, fond iodée coquille d'huître. Très beau, tout ce que j'aime à Chablis, mûr, mais frais, tendu mais au touché soyeux... Excellent 92 (17) très belle évolution en 4 ans. Par contre, ouvert pour pallier le manque de Riesling sur une choucroute... ce crime de lèse-majesté, sans mener à la peine de mort, n'a pas non plus ouvert un nouvel horizon pour la gouvernance de la gastronomie Alsacienne

Saint-Estèphe, Château Ormes de Pez 2003 : Un nez expressif de fruit noir mûr, cassis, mûre, mais pas confit, note cacao chocolat pointe fruit sec grillé, popcorn sans caramel, fond balsamique. La bouche est charpentée, quasi robuste, grosse structure de tanins ronds, pas très fins mais bien amples, sur le cassis mûr, note maïs grillé, puis plus épice réglisse, fond cacao et léger balsamique. La finale, qui garde une certaine fraicheur, plutôt puissant, assez "brut", sur la structure et une persistance intéressante de cassis mûr, note de cacao, de fruit sec léger grillé, fond entre balsamique et cacao. Pas super complexe mais très bien fait, pas alcooleux, pas confit, bien droit, pas fluide, bref un 2003 réussi. TB 89 (15,5)

Sancerre, Mellot La Moussiere 2007 : Un nez traditionnel, citron, pomme granny, note buis, acacia, pointe exotique ananas, fond roche silex. La bouche est droite, tendue, profonde, vive sur le citron, pomme granny, note buis, acacia, fond silex, roche, craie. La finale est fraiche, suffisamment enrobée, avec une persistance honnête de citron, pomme granny, note buis et acacia, fond roche craie silex. Classique, Très bien 89 (15,5)



Hermitage Delas Tourette 2006 : Un nez expressif opulent, cassis mûr, limite confit, note bacon grillé, puis épice réglisse évoluant eucalyptus, fond balsamique moka marqué. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, pas super dense, mais bien enrobant, sur le cassis mûr, limite confit, note bacon grillé, puis épice réglisse menthe, fond balsamique moka. La finale puissante est droite, acidulée, pointe alcool quand même à l'aération, empreinte tanique entre astringence et petite sècheresse, belle persistance de cassis limite confit, réglisse, bacon grillé, fond moka balsamique. Excellent 92 (16,5). Un style que j'interprete International à l'élevage qui marque le style avec ce moka, balsamique, ce coté eucalyptus mais j'aime bien, c'est bon et surtout cela reste harmonieux et le "terroir" commence à reprendre le dessus offrant une jolie droiture et de la profondeur.

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 août 2016

Cette année "vins des vacances, go"

Bonjour à tous,



Evidemment, de nombreuses bouteilles découvertes au cours de ce parcours "map" et dégustées au fil de nos 4 étapes estivales, les photos, en réalité augmentée, témoignent de la richesse de nos rencontres. Concernant la Bourgogne, les bouteilles ont déjà fait l'objet d'un CR ici. La Dordogne fût comme chaque année, un leurre idéal pour attirer les grands crus, une farandole avec 2 soirées d'exception cette année, la fête des 40 ans de Marie et Nico, et le diner dégustation avec Isabelle et Daniel, le mobile a chauffé, une véritable arène de dégustation. Ce fût nettement plus calme du côté de Perpignan (mais ce fût l'occasion de la découverte d'un spot lors d'une visite mémorable au domaine Gauby) pour finir en beauté dans la Drôme avec Emmanuelle et Serge, pour leur faire découvrir le GcG (Grand cru GO) :-).


Malheureusement, je n'ai pas toujours pris de notes, ou eu le temps de faire des CRs. A part mes quilles, la plus part des vins furent dégustés en aveugle mais les quelques CRs que j'ai pu faire (CR), concernent les meilleurs vins parmi mes apports, les autres commentaires sont de mémoire et avec pour objectif de citer les plus beaux vins.




Lors de la fête des quarantenaires, le magnum de Fronsac, Chateau les Trois Croix 2009 fût remarquable, un vin gourmand dés le nez sur le fruit noir mûr, puis plus fruit rouge, note épice et fond boisé classe, une bouche aux tanins soyeux, amples larges, pleine, séductrice en diable sur le fruit noir et rouge, léger confit gourmand, note épice et fond boisé classe fumé moka, finale ronde veloutée, sexy juste ce qu'il faut, qui tient sur sa belle structure, excellent vin 91 (16,5). Le magnum de Pomerol Bourgneuf 2000 et Le Clos Prieur 2004 des frères Rossignol Trapet, passés après, manquaient de gourmandise pour rivaliser dans ce diner de fête, bien que tout 2, de fort jolis vins, jouaient sur un registre plus construits, profonds qui collaient moins à l'ambiance du diner.


Bon, les vins de Jean pierre (Domaine Voillot) furent tous sans fautes de goûts, et d'excellent compagnons récurrents de ces vacances. Pas moins de 7 bouteilles dégustées durant les 3 semaines, leur franchise accompagnant à merveille les repas d'amitiés partagées. On notera particulièrement cette paire sortie en aveugle, sans se concerter, au même repas par Nico et moi qui nous a ravi. Le (CR) Pommard Rugiens 2011 offrant un joli nez de fruit noir, cassis, note marquée de ronce, de "rafle", fond sureau et fumé, la bouche est délicate, précise, corpulente, sur le fruit rouge, puis noir, note ronce élégante, fond fumé et amande, finale fraiche tonique, pas très puissante et belle persistance de fruit, ronce et amande fumé. Un pommard très "volnaysien" dans son profil sur ce millésime ! 91-92 (16,5-17), là ou le Volnay Cailleret 2002 apportait sa patine moka, la plénitude de ses tanins fondus et de sa structure tendue et profonde, et une finale puissante très "pommardienne" avec une longue persistance classe de fruit noir acidulé, de champignon, cèpe, de sous bois, sur fond moka typique. Excellent 94 (17,5).




Durant cette semaine, quelques vins remarquables, à commencer par ce (CR) Chablis de la Chablisienne, L'Homme Mort 2008. Nez superbe de chablis typique, citron, puis foin, fougère, fond coquille d'huitre. La bouche est tendue, bien enrobée d'une matière suave, mure, c'est droit, profond, complexe sur le citron, note de foin et fougère, pointe presque menthol et fond coquille d'huitre iodée. La finale est fraiche, tonique et belle persistance de citron, de foin, fougère et fond coquille d'huitre. Excellent 92 (17).
Très belle surprise que ce Cour Cheverny, Domaine de Montcy, 100% romorantin 2011 : un vin pur, droit, profond, mais avec une plénitude en bouche surprenante, et une belle finale sur l'amertume, tout en structure qui offre une très jolie persistance de fruit blanc, d'amande, pointe oxydée coing, miel, sur fond de roche. Excellent 91 (16,5), même Nico a eu du mal à identifier le cépage...
De même pour ce Gros Plant du Pays Nantais de Michel Bregeon 2010 qui m'a enduit d'erreur, persuadé d'être sur un Chablis 2008. Beau vin, profond, complexe, avec des notes de foin, de fougères, une belle densité en bouche, de la structure et une jolie finale persistante avec un retour roche, craie très élégant. Excellent 91 (16,5). Merci à David, particulièrement pour ces 2 vins, très intéressants.
Bon, le Gewurztraminer Furstentum des frères Mann 2002 n'a trompé personne avec ces belles notes aromatiques de fruit exotiques, litchi, fruit de la passion mais la profondeur, la finesse, la structure tonique, précise, et la longue finale avec un fond de roche, en font un très beau vin, sans lourdeur, sans sucre alanguissant et un superbe compagnon de table. Excellent 92 (17)



Le diner dégustation avec Daniel et Isabelle, a commencé par 4 vins Alsaciens de grandes tenues. Les Rieslings de l'Eichberg et du Pfersigberg 2010 de Michel, domaine Paul Ginglinger, ont montré leur classe et élégance, beaucoup ont préféré le premier pour sa matière plus dense et son potentiel, moi, ce soir là, j'ai préféré la finesse et la délicatesse du second :-). Par contre, je ne les ai pas reconnu, ni l'un, ni l'autre... Le Muscat Clos Saint Landelin 2011 de Muré était magique, j'adore ce cépage lorsqu'il est traité de la sorte. Une VT qui goute plutôt demi-sec, évidemment très aromatique, avec une belle acidité qui tonifie la bouche, une belle matière restant précise et délicate. Excellent 93 (17). Dans cette série Alsacienne, le vin servi au dessert fût juste énorme, ce Riesling VT Boxler Sommerberg D 2011 est un monstre de délicatesse, de complexité, de classe... Tout ce que j'aime dans le riesling, incrachable, et rien d'écrire j'ai encore les réminiscences des aromes de cette persistance hors norme qui remontent... Excellent-Exceptionnel 95 (18)
Même si nous sommes en terre Bordelaise, en ce qui me concerne, les Bourguignons ont dominé les Bordelais ce soir là. D'abord, le Domaine Chevalier 2004 et mon Troplong Mondot 96 n'était pas net, de même que mon Monticello Cabernet sauvignon 2005... Le Saint Estephe Cos d'Etournel 2002 est un joli vin, rond et sexy, à la belle matière velouté, avec une pointe de fruit rouge acidulé très rive droite. Excellent 92 (17). Le Saint Julien Léoville Poyferre 2003 se goutait très bien de mon point de vue, même si on sent un potentiel encore énorme. Puissant mais gardant de la finesse, gourmand, tanins velours, belle structure charpentée qui tient l'ensemble, et longue finale gourmande et complexe, très beau vin. Excellent 94 (17,5)
Mon Echezeaux Domaine Guyon 90 présente un nez fumé, classe, puis fruit noir et rouge, note rose fanée, pot pourri, puis plus champignon sous bois et cuir sur ce fond fumé. La bouche est élégante, charpentée, tanins soyeux, c'est assez puissant, mais fins, sur le fruit noir, léger confit, puis rouge, note champignon, sous bois puis épice et fleur, rose fanée, pot pourri fond fumé et cuir classe. La finale est ronde, fraiche tonique, léger cerise, pointe kirchée, gourmande, puis fruit noir, note sous bois, rose fanée, fond cuir et classe. Excellent-Exceptionnel 95 (18).
Le Gevrey Etelois 2009 du domaine Rossignol Trapet va scotcher tous le monde ! Un vin magnifique, expressif sur le fruit noir mûr, la réglisse, pointe floral, ronce sur un fond fumé classe, une bouche d'école, corpulente large aux tanins soyeux, c'est plein, précis, gourmand sur le fruit noir mûr, rafraichi par des notes ronces, sur un fond fumé léger et classe. La finale sur la structure offre finesse, précision et gourmandise, et avec une persistance pour ce niveau d'appellation village, Hors norme. Excellent 94 (17,5)
Puis au cours de la semaine, Cote Rotie, Guigal Chateau d'Ampuis 1996 : un nez classe de fruit noir mûr, note bacon grillé, cuir, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, pas très denses mais belle fraicheur, sur la mure, la myrtille, belle note de bacon grillé, de cuir, pointe épice, fond fumé. La finale est fraiche tonique, fruit noir, note bacon grillé, cuir fond fumé. Excellent dans un style austère et pas d'une grande sapidité/expression Excellent 92 (16,5)





Enfin, avec Serge, dans la Drôme, nous nous livrons à quelques belles dégustations avec pour commencer ce Riesling Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2011: Un nez qui pétrole finement, sur l'agrume plutôt l'orange, miel à la fleur d'oranger pointe tourbe, fond roche silex, la bouche ronde est ample, belle matière soyeuse, ample, assez imposante, léger sucre ressenti, très sapide sur l'agrume, pamplemousse, orange, miel fleur d'oranger, note tourbe, fond plus crayeux, la finale est ronde, puis ça se tend, belle fraicheur, ça devient même puissant et très belle persistance agrume, pamplemousse, léger confit, miel fleur d'oranger, fond de craie, roche. Excellent 92 (17) (seul défaut, pas d'une grande finesse, précision...).


Puis, Serge m'a préparé sa spéciale (merci à lui), pour lequel nous allons acheté une belle cote de beuh et j'ai moi même une quille que je voulais faire découvrir à Serge.
Il sert un verre couleur rubis, le premier nez est marqué de note kirchées alcooleuse sur le fruit rouge, fraise, trait végétal typé ronce, timide note épice et un léger fond entre cacao et fumé. Je connais le Serge, c'est un Reynaud, puis à l'aération, si les notes alcooleuses s'évaporent un peu, l'ensemble reste assez discret et peu complexe. La bouche est charnue, droite, beaux tanins soyeux mais ça manque de densité, concentration, c'est bien construit, droit, mais peu concentré, et peu expressif sur le fruit rouge et noir, toujours ce côté kirchées alcooleux, et ce trait vert, ronce, rafle, timide note épice et fond plus fumé. J'ai un doute, un cote de nuits millésime mûr, un beau village, un premier cru ? La finale reprend de la puissante et offre une persistance honnête fruit rouge mûr, puis noir, note vert, toujours ce côté kirchée alcool, fond fumé cacao mais ça manque de sapidité et de gourmandise. Finalement, je reste sur Reynaud avec Fonsalette ou Pignan. TB-Excellent 91 (16,5) Et je suis quand même surpris lorsqu'il découvre ce Châteauneuf Rayas 2004 ouvert depuis le matin. Ce n'est pas encore avec cette bouteille que je vais encenser Reynaud. Là, sur cette bouteille, ça manque cruellement de chair, de complexité et de sapidité même si le vin est très bien construit et pour une fois les notes kirchées me dérangent moins (d'un autre côté justement c'est moins expressif...)
Ma bouteille (CR) présente une couleur beaucoup plus foncé avec un nez moins typique qu'à l'accoutumé, avec un côté un peu poussière, végétale, qui disparait à l'aération, puis plus cassis, fruit noir, note violette, sur un fond bacon grillé pointe cuir classe. La bouche est charpentée, droite, profonde, belle fraicheur, tanins soyeux, sur le cassis, pointe acidulée, note violette et poivre assez typique, et fond bacon grillé. La finale est fraiche, acidulée et offre un côté friand, avec une persistance honnête sur le cassis, note violette et poivre et fond bacon grillé, cuir. Excellent 92 (16,5) mais pas la meilleure des bouteilles bues, Hermitage Faurie 2001.


Puis au cours des repas suivant :
(CR) Margaux, BAMA 1998 : Un nez de cassis, fruit noir, marqué de notes végétales poivron vert presque limite sur un fond fumé tabac classe, bouche par contre magnifique, corpulente, tanins soyeux presque veloutés, aucune rigidité, c'est ample, large à l'attaque, puis la structure tient l'ensemble, c'est frais, sur le fruit noir, myrtille, mûres, toujours ces notes de poivron plutôt vert, fond fumé et tabac blond classe. La finale est fraiche, fine, délicate, mais concentré à l'empreinte tanique d'une douceur exquise, persistance intéressante de fruit noir, note poivron et fond tabac blond et fumé. S'il n'y avait pas ces notes poivrons peu gourmandes, ce serait superbe car la bouche est magnifique surtout pour un rive gauche 98.  TB-Excellent 91 (16,5)
Vosne Romanée, Domaine Guyon Brulées 2006 : Un nez élégant mais d'une grande complexité, classique, fruit rouge et noir, note réglisse et fond fumé. La bouche corpulente aux tanins bien soyeux, présente une belle densité, c'est structurée, bien mûr, sur la cerise, pointe légère floral, épice, réglisse sur un fond sous bois, champignon et léger fumé. La finale offre une persistance intéressante, cerise, fruit noir mûr, pointe amer classe, fond sous bois champignon et fumé. Excellent 92 (17)
Châteauneuf Clos des papes 2006 : Un nez séducteur de prune, de figue, puis cassis mûr, note épice, pointe kirch alcool quand même qui s'accentue à l'aération (au réchauffement) sur un fond cacao bien marqué. La bouche est robuste, large, tanins soyeux denses encore un peu rigides, sur la prune, la reine claude, pointe figue puis plus épicée, fond cacao. La finale est ronde, ample, large, puissante, on sent l'alcool dans cette empreinte presque pâteuse car les tanins accrochent encore, belle persistance de prune, de reine claude, d'épice sur le fond cacao. Un vin à la joli complexité, puissant mais un peu trop pour moi, à boire frais. Tb-Excellent 91 (16,5) Pour les amateurs du genre.
Le chateauneuf Vieux Donjon 2006 bue en parallèle manquait cruellement d'expression et de sapidité, dans une bouche assez brut, avec un style travaillé, extrait et marqué par le bois dans mon souvenir.


Voilà, de bien belles vacances œnologiques, merci à tous mes compères pour ces beaux moments passés ensemble !


Amicalement , Matthieu


jeudi 14 juillet 2016

Dernier diner du DEP avant les vacances : Rhone blanc

Bonjour à tous,


Après la terrible nouvelle de la fermeture du vieux Chêne, nous avons récidivé à la Roca dans le 17eme pour un 2eme diner fort bon ! Le thème du jour, Rhone blanc, en gros tout ce que j'aime :-) Mais déguster, c'est gouter, regouter, et reregouter...


Pour commencer, on fête la promo de Stéphane avec une bouteille de bulle qui m'évoque furieusement le chenin au nez à l'ouverture avant de passer sur la pomme caramélisée et la brioche. la bouche a la bulle fine mais elle est d'une mollesse qui me laisse de marbre, tout comme la finale que je trouve courte. Ah c'est du champagne, Ah c'est une grande année 2004 de Bollinger, Ah ben ça confirme que le champagne c'est vraiment pas mon truc. Bien 86 (14) pour moi, c'est dire !


Vin 1 : Un joli nez de peche de vigne, note amande et fleur d'oranger. La bouche est large, souple avec du gras mais une belle structure dans un profil amer, peche de vigne, amande, et pointe fleur d'oranger agréable. La finale est un peu plate, persistance honnete sur l'amande et ce côté floral typé fleur d'oranger. B-TB 87 (15) que ce Châteauneuf du pape, Cailloux 2012






Vin 2 : Un nez mentholée évoluant sur l'herbe séchée, le foin, note peche sur un fond fenouil. La bouche est large, droite, grosse structure qui tient l'ensemble, belle matière dense, sur l'amande, les herbes séchées, le fenouil, note fumé puis plus marqué d'un élevage boisé légèrement caramel. La finale est ronde ample, mais droite avec une certaine puissance, et belle persistance d'herbe séchées, de fruit blanc, de fenouil sur un fond encore marquée d'un élevage bois caramel qui s'impose un peu. TB-Excellent 90-92 (16-17) selon l'évolution de cet élevage. Hermitage Guigal 2011


Vin 3 : Un nez plus évolué, fruit blanc, puis pétrole presque mais pas très complexe. La bouche est ample mais souple, au toucher gras à l'attaque mais qui devient fluide, sur une sensation sucrailleuse qui évolue alcool, sur fenouil, puis note terpénique/pétrole. La finale est opulente, souple, un peu chaude, persistance honnête de pétrole, anis, fenouil. Châteauneuf du Pape, Grand Veneur 2004. B-TB 87 (15)






Vin 4 : Un nez séduisant de champignon, puis reine claude, note cire d'abeille sur un fond terpénique typé pétrole. La bouche est ronde, belle attaque fine et délicate, cela reste dense, et bien droit sur la reine claude, note pétrole, voir pin, fond cire d'abeille. La finale est structurée, droite, avec une belle persistance de prune, de reine claude, note pétrole, cire d'abeille et une fond pin des landes séduisant et frais. Excellent 91 (16,5) que ce Belley, Chateau Cremat 2003




Vin 5 : On passe au rouge et là, ça commence fort. Un nez de pneu chaud très marqué, d'alcool, de cerise kirchée et cacao. La bouche est l'avenant, énorme, en attaque puis toute fluide, sur un côté entre sucré et amer cacao, tout ça dominé par le pneu chaud. A mon avis une bouteille à problème que ce Patrimonio Arena 2004.








Vin 6 : Un nez beaucoup plus classique pour finir, de fruit rouge léger confit, note orange sanguine, d'épice sur un fond de cuir classe. La bouche est robuste, ample, tanins soyeux, dense fondus mais qui en impose, sur la myrtille, le cassis, puis cerise kirchées, note épice, orange sanguine et fond de cuir. la finale est fraiche, acidulée, et offre une belle persistance de fruit rouge acidulée, puis plus noir, orange sanguine, épice et fond de cuir. Assez classique pour que je reconnaisse ce Bandol Pradeaux 1995 que j'ai déjà bu 3 fois. Excellent 93 (17)


Une soirée plutôt réussi finalement, ou en tout cas moins pire que ce que j'attendais même si on est loin de mes thèmes préférés !


Amicalement, Matthieu

dimanche 12 juin 2016

Diner avec Fred et autres CRs de très jolis vins...

Bonjour à tous,

La récupération des commandes Guigal est toujours l'occasion de diners sympathiques, et celui avec Fred le fut a plus d'un titre. D'abord, ce fut l'occasion de rencontrer son épouse, de discuter cinéma et, bien sûr, de boire de bons vins sachant que j'ai réussi à faire découvrir 2 cuvées à Fred qui ne les avaient jamais bues !

Palette, Chateau Simone 2006 : Un nez séduisant, fin, de poire, coing, pointe miel, note pomme verte, qui donne de la fraicheur, puis de mousseron, pointe guimauve fond foin fougère, léger menthol/anis. La bouche est large, à la belle matière ronde, léger gras, puis de la structure, sur le coing, puis fenouil, pointe miel, note mousseron, foin, fond anisé iodé; La finale est ronde, ample, un poil gras quand même, la structure tient l'ensemble, beaux amers avec un coté salin, coing, fruit jaune, note plus épicée, puis à nouveau anisé, fenouil, fond mousseron et foin. TB-Excellent 91 (16,5). Comme souvent, un vin difficile à placer, Fred s'est promené du Nord au sud et d'est en ouest...

Hermitage, Delas Les Bessards 2006 : Un nez très séduisant, expressif, équilibré, fin, de cassis, myrtille bien marqué, note épice, poivre, réglisse, pointe floral violette, fond complexe entre balsamique, menthol, fumé et moka, très beau. La bouche est robuste, fine, précise, tanins soyeux, qui accrochent encore un peu, large mais avec de la profondeur, sur le cassis, la myrtille, note épice réglisse, poivre, pointe violette, fond moka et balsamique. La finale qui finit fraiche, est fine, précise, gourmande, cassis et myrtille mûr, note épice réglisse, poivre, fond moka puis plus cuir, bacon grillé dans une longue persistance. Très beau vin, dense, fin, précis, mais pas lourd, ni brut, ni trop marqué d'élevage, plus fin et précis que les Tourette beaucoup moins marqué du boisé international, beaucoup plus équilibré... Excellent 94-96 (18)

Un super diner avec un super vin !
Puis plus récemment quelques bouteilles dégustées :

Australie, Barrossa, Ben Glaetzer Wallace 2006 : Un nez de fruit noir, pointe entre cuir/animal voir pneu chaud (que je retrouve régulièrement sur ces syrah australiennes), note réséda, fruit rouge confit, épice fond entre eucaliptus, cèdre, chocolat. La bouche est large, ample, tanins ronds, assez fluide, mais de la structure qui tient la bouche, voir de la fraicheur, acidité, sur le fruit rouge plus acidulé du coup, note fraise tagada, confit, épice fond cèdre, chocolat puis plus mentholé. La finale est pleine, gourmande sur le fruit rouge confit, acidulé, note épice fraise tagada, fond cèdre, chocolat. Gourmand, séducteur, pas très complexe mais bien sucré en sensation. B 87 (15)

Volnay, Domaine Voillot Champans 2010 : Un nez expressif très beau, gourmand, de framboise, de groseille mûre, note de ronce, de bourgeon de cassis presque, puis des épices, entre patchouli et réglisse, sur un fond de cacao, de fumé. La bouche est corpulente, ample, c'est plein, tanins soyeux bien soutenue par la structure, c'est sapide, gourmand sur la framboise mure, la groseille, note épice réglisse, patchouli, puis floral pot pourri, pointe ronce, bourgeon de cassis, fond cacao et léger fumé. La finale est fraiche, fine, précise, délicatesse toute volnaysienne, et longue persistance de framboise mûre, de réglisse, de fleur pot pourri, sur un fond cacao, fumé. Déjà Magnifique mais potentiel exceptionnel pour les 20 prochaines années ! Excellent+ 94-98 (17,5-19+)

Saint-Estèphe, Château Calon Segur 2006 : Un nez élégant, pas très classique, de cassis, de prune, prunelle note sureau, noyau cerise et pointe épice fond cèdre et presque chocolat. La bouche est charpentée, belle structure, tanins soyeux mais encore clairement sur la retenue, accrochant la fin de bouche, sur le cassis, note poivron rouge grillé, plus classique, puis la prune, la prunelle presque mirabelle pointe épice, fond entre noyau, bois précieux, cacao et fumé, en tout cas c'est élégant, précis. La finale est bien équilibrée entre fraicheur et soyeux, l'empreinte tannique est encore un peu astringente, très belle persistance de prune, de prunelle, note épice et bois précieux, cèdre, fond presque chocolat avec un retour graphite. Excellent 92-94 (17)

Saint-Emilion, Chateau Beausejour Duffau Lagarosse 2003 : Un nez expressif, assez marqué du millésime mais qui reste élégant, sans lourdeur, sur la prune, légèrement pruneaux, pointe un peu krichées,  puis fruit noir, note de cèdre fraiche, d'orange sanguine, fond cacao et fumé assez sudiste dans l'esprit. La bouche, charpentée, est bien structurée, large à l'attaque, puis droite, profonde, présente des tanins soyeux, précis, c'est très élégant, sur le fruit noir, la prune, note plus épicée, puis crayeuse qui donne la fraicheur, pointe orange sanguine, fond entre cacao, noyau et fumé. La finale reste fraiche car la structure précise donne de la finesse, tandis qu'une certaine puissance portée par cette structure, offre une belle persistance qui signe le 1er grand cru, c'est presque frais (!) fin, élégant, sur la prune, note épice, fond cacao et fumé. En aveugle j'aurai donné un vin du sud, dans un millésime classique :-) je pense. Très beau vin surtout dans le contexte du millésime. Excellent 93 (17) Mais je trouve que les RG sont dans l'ensemble, plus réussis que les RD en 2003.

Nuits Saint Georges, Domaine Rion Grandes Vignes 2002 : Un nez très séduisant, tout ce que j'aime du pinot évolué, framboise mûr, groseille, note végétale sous bois, ronce, fond sureau fumé, bouche corpulente large aux tanins soyeux, amples, belle structure droite, qui garde de la profondeur grâce à la fraicheur, sapide, sur la framboise, la groseille, note sous bois, ronce, fond sureau fumé. La finale est fraiche, tonique, belle persistance dans un profil amer, classe, de framboise, note sous bois ronce et fond fumé. Très beau village, typique du beau pinot nuiton, tout ce que j'aime comme vin. Excellent 91 (16,5)

Chambolle Musigny Amiot Servelle 2012 : Un nez séduisant, de beau pinot classique, framboise, groseille, note de ronce, presque rafle, pointe épice pot pourri floral, fond léger fumé. La bouche est corpulente, ample, tanins soyeux, belle structure, pas très dense mais bien équilibrée sur la framboise, la groseille, note ronce, noyau, rafle puis plus épicé floral, pointe sureau, fond léger fumé. La finale est fraiche bien équilibrée, séduisante, élégante délicate, persistance intéressante de groseille, framboise, note ronce, rafle, pointe épice floral, fond léger fumé. TB 90 16  du beau pinot classique comme j'aime et finalement, je pense que ce Chambolle village est ma cuvée préférée chez Christian, je suis très rarement déçu !

Amicalement, Matthieu

lundi 28 mars 2016

WE de Pâques gastro-oeno divers

Bonjour à tous,

Du classique gigot de 7H au gâteau polonais, des makis maison au bigos, du boudin au noix de Saint Jacques, un WE sous le signe de la diversité gastro-oenologique !

Tout d'abord pour le plaisir vendredi soir histoire de décompresser tranquille après une semaine agitée :

Marsannay, Domaine Bart Champs Salomon 2012 : Un nez séduisant de cassis mûr note d'élevage classe bois grillé, torréfié, légère vanille gourmande, allant vers les épices, pointe ronce, végétal tonique fond cacao fumé. La bouche est corpulente, pleine, aux tanins soyeux, équilibrée par un fond frais, profond, sur le cassis, puis plus rouge, groseille, framboise, note marquée élevage classe, grillé, torréfié, moka, puis épice pointe vanille, fond noyau, cacao et fumé. La finale est pleine, fraiche, tonique, belle empreinte tanique soyeuse, belle persistance de cassis, de note classe d'élevage grillé torréfié, pointe vanille, puis le coté frais, végétal, ronce, bourgeon cassis, fond cacao, noyau. Comme toujours, j'adore cette cuvée d'une justesse d'équilibre entre densité matière, qualité des tanins, profondeur... Excellent 91-93 (16,5-17)

Avec des Saint Jacques flambées et huile de truffe :

Meursault, Domaine Mikulski Les Genévrières 2011 : Un nez expressif, classe, de fruit blanc, poire, note légère grillé typé réduc mais classe, puis chèvrefeuille, citron, fond amande grillé,  macadamia, beurre frangipanne, et fumé/grillé. La bouche est large, précise, tendue, de la fraicheur, matière délicate, fine, aérienne (tout ce que j'attends des Genevrières), belle densité/concentration, sur la poire, le citron, note chèvrefeuille, amande grillé, fond crayeux. La finale est fraiche, tonique, acidulée du coup, longue persistance de poire, note grillé, amande torréfie, macadamia, fond crayeux et fumé. Excellent 93 (17) (92-94)

Pour l'apéro avec les copains avant l'agneau Pascal :

Sancerre, Gerard Boulay 2013 : Un nez classe, pure, séduisant de fruit blanc, pomme granny, puis citron belle note acacia, fleur blanche pointe buis, fond roche silex. La bouche est tendue, droite, belle matière suave qui enrobe, de la fraicheur acidulé, pomme au four, puis le citron, très chèvrefeuille, note acacia, buis, fond roche, très joli et belle évolution en 1 an. La finale est fraiche, bien enrobée, gourmande, acidulée, tonique, très belle persistance de pomme granny, de chèvrefeuille (citron confit, amande, pomme au four), sur un fond de roche. Excellent 91 (16,5) La meilleure des 3 bouteilles dégustées (belle évolution des bouteilles bues : 88, 90, 91)

Pour l'agneau de 7H, le classique :

Pauillac, Château Grand Puy Lacoste 2006 : Un nez classe, pas encore très complexe mais pure de cassis bien marqué, note graphite, cèdre, fond tabac, fumé. La bouche est belle, charpentée, à la  structure classique, bien équilibrée, précise aux tanins justes mûrs, ronds, de la profondeur, l'ensemble encore en dedans question séduction (ce côté austère 2006) mais là au moins il y a une promesse, idem aromatiquement, sur le cassis mûr, note graphite puis cèdre, fond fumé tabac. La finale est équilibrée, encore marquée de sa structure mais belle persistance, classe, élégante de cassis, note graphite, poivron rouge grillé et fond fumé tabac. A attendre mais il y a une promesse, mieux que d'autres RG 2006 bu précédemment 91-93 (16,5-17,5)

Hermitage, Delas Tourette 2006 : un nez opulent gourmand, limite baroque, cassis mûr, confit, note marqué balsamique, cacao, toasté, pointe réglisse, fond moka et léger cuir. La bouche est charpentée droite avec de la profondeur, enrobé de tanins soyeux, très structuré, style un peu rigide et très sapide sur le cassis mûr, un peu confit, note balsamique, réglisse, cacao, café, fond moka et cuir. La finale est ample, gourmande, confit acidulé de cassis, note moka, café, cacao, fond plus épicé réglisse, poivre enfin, et un joli vieux cuir classe. Dans son style, singulier, j'aime beaucoup, car le vin reste digeste, et en plus ça en jette, les invités sont subjugués... Excellent 92 (17)

Pour les gâteaux polonais : Sernic (type cheese cake), Charloteka (type strudel), Babka Swiateczna (baba sans rhum) :

Meursault, Buisson Charles Tessons 2008 : Un nez séducteur, classe, qui arrive à maturité, poire d'abord, puis plus évolué, fruit jaune rôti, note d'amande, d'aubépine, pointe sésame et fond champignon noble et fumé. La bouche présente une belle matière suave enrobant la fraicheur, c'est droit, plein, avec de la profondeur sur le fruit blanc et jaune mûr, note amande, d'aubépine, pointe sésame grillé et fond fumé et champignon classe. La finale est fraiche, tonique, presque puissante sur ce millésime tranchant mais bien enrobée, très belle persistance de fruit blanc et jaune mûr, un côté acidulé, note d'aubépine d'amande et fond fumé et champignon noble (cèpe, truffe). TB-Excellent 91 (16,5)

Enfin pour les makis et ses copains, sushi et sashimi, un vaucopin :

Chablis, Droin Vaucoupin 2014 : Un nez expressif, pointu, de citron, pomme granny, note fougère et foin, fond grillé (réduc?) puis roche coquille d'huitre. La bouche est droite, tendue, léger perlant, moyenne densité, très fraiche, voir vive, sur le citron, la pomme granny, note fougère, foin, pointe grillé, fond silex roche, coquille d'huitre. La finale est fraiche, vive, sur le citron, la pomme granny, note foin fougère fond fumé et coquille d'huitre. TB 88 (15). Très vif, un peu juste en maturité de mon impression. Mais les amateurs de minéralité s'éclateront dans leur commentaire

Amicalement, Matthieu