Après la terrible nouvelle de la fermeture du vieux Chêne, nous avons récidivé à la Roca dans le 17eme pour un 2eme diner fort bon ! Le thème du jour, Rhone blanc, en gros tout ce que j'aime :-) Mais déguster, c'est gouter, regouter, et reregouter...
Pour commencer, on fête la promo de Stéphane avec une bouteille de bulle qui m'évoque furieusement le chenin au nez à l'ouverture avant de passer sur la pomme caramélisée et la brioche. la bouche a la bulle fine mais elle est d'une mollesse qui me laisse de marbre, tout comme la finale que je trouve courte. Ah c'est du champagne, Ah c'est une grande année 2004 de Bollinger, Ah ben ça confirme que le champagne c'est vraiment pas mon truc. Bien 86 (14) pour moi, c'est dire !
Vin 1 : Un joli nez de peche de vigne, note amande et fleur d'oranger. La bouche est large, souple avec du gras mais une belle structure dans un profil amer, peche de vigne, amande, et pointe fleur d'oranger agréable. La finale est un peu plate, persistance honnete sur l'amande et ce côté floral typé fleur d'oranger. B-TB 87 (15) que ce Châteauneuf du pape, Cailloux 2012
Vin 2 : Un nez mentholée évoluant sur l'herbe séchée, le foin, note peche sur un fond fenouil. La bouche est large, droite, grosse structure qui tient l'ensemble, belle matière dense, sur l'amande, les herbes séchées, le fenouil, note fumé puis plus marqué d'un élevage boisé légèrement caramel. La finale est ronde ample, mais droite avec une certaine puissance, et belle persistance d'herbe séchées, de fruit blanc, de fenouil sur un fond encore marquée d'un élevage bois caramel qui s'impose un peu. TB-Excellent 90-92 (16-17) selon l'évolution de cet élevage. Hermitage Guigal 2011
Vin 3 : Un nez plus évolué, fruit blanc, puis pétrole presque mais pas très complexe. La bouche est ample mais souple, au toucher gras à l'attaque mais qui devient fluide, sur une sensation sucrailleuse qui évolue alcool, sur fenouil, puis note terpénique/pétrole. La finale est opulente, souple, un peu chaude, persistance honnête de pétrole, anis, fenouil. Châteauneuf du Pape, Grand Veneur 2004. B-TB 87 (15)
Vin 4 : Un nez séduisant de champignon, puis reine claude, note cire d'abeille sur un fond terpénique typé pétrole. La bouche est ronde, belle attaque fine et délicate, cela reste dense, et bien droit sur la reine claude, note pétrole, voir pin, fond cire d'abeille. La finale est structurée, droite, avec une belle persistance de prune, de reine claude, note pétrole, cire d'abeille et une fond pin des landes séduisant et frais. Excellent 91 (16,5) que ce Belley, Chateau Cremat 2003
Vin 5 : On passe au rouge et là, ça commence fort. Un nez de pneu chaud très marqué, d'alcool, de cerise kirchée et cacao. La bouche est l'avenant, énorme, en attaque puis toute fluide, sur un côté entre sucré et amer cacao, tout ça dominé par le pneu chaud. A mon avis une bouteille à problème que ce Patrimonio Arena 2004.
Vin 6 : Un nez beaucoup plus classique pour finir, de fruit rouge léger confit, note orange sanguine, d'épice sur un fond de cuir classe. La bouche est robuste, ample, tanins soyeux, dense fondus mais qui en impose, sur la myrtille, le cassis, puis cerise kirchées, note épice, orange sanguine et fond de cuir. la finale est fraiche, acidulée, et offre une belle persistance de fruit rouge acidulée, puis plus noir, orange sanguine, épice et fond de cuir. Assez classique pour que je reconnaisse ce Bandol Pradeaux 1995 que j'ai déjà bu 3 fois. Excellent 93 (17)
Une soirée plutôt réussi finalement, ou en tout cas moins pire que ce que j'attendais même si on est loin de mes thèmes préférés !
Amicalement, Matthieu
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