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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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dimanche 4 août 2019

Derniers crus avant les vacances : Chablis, Pommard, Chateauneuf, Madiran, Vouvray

Bonjour à tous,



Voici les dernières bouteilles dégustées avant le marathon estival des étiquettes :-)

Chablis, Droin Mont Milieu 2010 (Vidéo 0:25) : Un nez complexe, distingué, typique, de fruit blanc, pomme, belle note de foin, de fougère, puis mousseron, sous-bois, champignon des bois, fond ambré tourbé, léger cire d'abeille. La bouche est droite, tendue, belle matière fine, délicate, cristalline, ciselée, sur la pomme, la poire, la prune verte, note foin puis plus mousseron, champignon des bois, pointe coquille d'huitre plus marqué, fond tourbé, presque fumé, avec un petit côté cire d'abeille, belle complexité. La finale est fraiche, tendue, bien enrobée, profonde et belle persistance pomme, prune verte, note mousseron, champignon sous bois, fond tourbé puis coquille d'huitre, iodée. Excellent 93 (17)


Chateauneuf du pape, Clos Mont Olivet 2009 (Vidéo 2:00) :  Un nez superbe, expressif, très Châteauneuf, gourmand mais élégant, sur la cerise, la prune, la figue, mûr mais pas confit ou alcooleux, belles notes d'épice, réglisse, puis orange sanguine pour la fraicheur, pointe patchouli, fond cacao. La bouche est robuste, large avec de la structure relevée par cette belle matière soyeuse, dense, mais avec du fond, de la profondeur, assez marqué figue, puis cerise, prune, note épice réglisse, puis patchouli, orange sanguine, fond cacao. La finale est ample, voir puissante sur la structure, devient un peu alcooleux/kirché au réchauffement (boire frais vers 16°), et très belle persistance gourmande et élégante de figue, de cerise, note réglisse, patchouli et fond cacao. Les Châteauneuf comme j'aime, pour moi c'est top, et encore beau potentiel,. Excellent 93-94 (17-17,5)

Gewurztraminer, Ginglinger Pfersigberg 2008 (Vidéo 4:20) : Un nez élégant à l'aromatique délicate de fruit exotique en attaque, goyave, litchi, puis prune mûr, note mat presque banane, fond floral typé iris et léger cire d'abeille. La bouche est ample, à la belle matière ronde, bien soutenue par la structure, plutot "fine", avec un sentiment presque frais, sur la goyave, le litchi, puis miel fleur d'oranger, prune mûr, fond cire d'abeille avec une pointe amer classe, et un à peine sucrée en ressenti. La finale est ronde, ample, le sucre ne se sent pas, redoutablement digeste, ça se boit tout seul, sur la goyave, le litchi, note de poivre blanc plus marqué, fond cire d'abeille. Excellent 93 (17). parfait sur un curry coco poulet.


Pommard, Voillot Pezerolles 2008 (Vidéo 6:35) : Un nez plus mat que d'habitude sur ce cru, fruit noir plutôt, myrtille, mûre, note épice réglisse, puis végétal ronce sous bois, fond carroube, noyau. La bouche est corpulente, tendue, fraiche, matière tout juste enrobante mais soyeuse, le tout est frais et un peu saillant, vif, sur la cerise, la myrtille, note épice plus marqué réglisse, pointe ronce sous bois, fond carroube, léger moka. La finale est fraiche, tendue, presque piquante, vive et persistance intéressante myrtille, mûre, cerise, note épice réglisse, fond carroube, presque moka. TB 89 (15) Il est temps de les boire avant que cela ne se décharne, rendant l'acidité encore plus saillante.



VdP (Vouvray), Chidaine Les Argiles 2015 (Vidéo 8:40) : Un nez expressif de chenin mûr, pomme, note miel fleur d'oranger, fond crayeux roche. La bouche est ample, belle matière ronde puis de la structure, sur la pomme, le miel fleur d'oranger, pointe épice presque safran, fond amande craie. La finale est ronde, sur la structure pointe fraicheur presque citron et joli persistance, plus fruit blanc pomme granny, pointe citron vert noisette, puis fleur d'oranger et fond crayeux TB-Excellent 91 (16,5)





Madiran, Chateau Bouscasse VV 2009 (Vidéo 10:10) : Un nez expressif puissant, mûr, mais qui reste élégant, de fruit noir, léger confit, pointe kirchée, note réglisse évoluant réséda/résine, mentholé, fond balsamique. La bouche est robuste, puissante, aux tanins soyeux, sur le fruit noir mûr, cassis, léger confit, note résine menthol eucalyptus, fond balsamique acidulé. La finale est acidulée, droite, puissante, mais précise, a boire frais pour éviter sensation alcool, sur la liqueur de cassis, le réglisse, eucalyptus, fond balsamique. Un vin puissant, sudiste, sauvage mais qui garde de la précision, Excellent 91 (16,5)




Amicalement, Matthieu

mercredi 1 mai 2019

WE prolongé à la Rochelle : Lais, Jurançon, Chablis, Pomerol et autres volnay

Bonjour à tous,

Quelques jours à la Rochelle pendant cette semaine de Pâques ou l'on s'est régalé des produits de la mer !
Par contre pas de note écrite pour la dégustation de vins, uniquement cette vidéo faite de mémoire, a part le dernier vin offert par un vigneron et dont je voulais faire un CR en bonne et du forme...



Les vins commentés :
Chablis, Domaine Droin 2014 (vidéo 0:40)
Morgon Lapierre 2009  (vidéo 1:25)
Chassagne Montrachet Morey Coffinet 2015 (vidéo 3:30)
Pomerol Chateau Beauregard 2005 (vidéo 4:25)
Cote Catalane, Olivier Pithon Lais Blanc 2014 (vidéo 5:30)
Jurançon, Clos Uroulat Cuvée Marie 2014 (vidéo 7:10)
Volnay, Voillot Fremiets 2009 (vidéo 7:50)

Et donc, ce vin offert par le vigneron :

IGP Cote Atlantique, Domaine Montensier Les Pierres Plates 2016 (vidéo 9:00) : Un nez séduisant de fruit noir mûr, voir léger confit, note d'épice, plutôt bonbon anglais, puis pot pourri, fleur séchée, pointe ronce, fond noyau, balsamique (pas facile à identifier comme vin), et gagne beaucoup à l'aération. La bouche est corpulente, voir robuste à l'aération, gagne en épaisseur, droite, belle fraicheur et belle densité, tanins soyeux enrobant, c'est droit, presque puissant, sur le fruit noir puis plus rouge, framboise, mûr, note d'épice réglisse, puis fleur séché, bonbon anglais, pointe ronce fraiche et fond noyau de cerise, puis balsamique à l'aération. La finale est tonique, puissante, droite, persistance intéressante, plus acidulée, fruit rouge, réglisse, note plus bonbon anglais, qui devienne plus fleur séché, pot pourri à l'aération, fond noyau, balsamique. Friand, profond, beau tanin, un pinot élevé en cuve du côté de Jarnac, très bien fait qui me rappelle… au départ les pinots cote d'auvergne mais à l'aération la puissance, la matière, et le côté très mûr, m'éloigne complètement du pinot quoiqu'il reste des marqueurs évidents à étiquette découverte :-). TB 90+ (16+)

Amicalement, Matthieu

samedi 30 mars 2019

Vins du WE : Chapelle superbe et Chablis très réussi

Bonjour à tous,


De la chance le WE dernier avec de très belles bouteilles dont un Chapelle Chambertin 2008 enthousiasmant, enfin un 2008 bourguignon qui donne le sourire et un Chablis qui me rappelle comme le Chablis peut être un grand vin blanc :-)

Riesling, Schlumberger Kitterle 2010 (Vidéo 0:05) : Un nez encore plus marqué exotique à l'ouverture, puis des notes d'agrume, de miel fleur d'oranger, sur le fond tourbé, pétrole. La bouche est droite, belle matière, c'est fin, léger, délicat, ample, la fraicheur est moins mlarqué, le vin est clairement plus exotique, mûr, avec des notes d'agrume, fond tourbé et pétrole. La finale est puissante, pointe fraiche citronnée et belle persistance exotique, agrume, et ce fond tourbé, pétrole. Un peu trop exotique, évoluée à mon gôut sur cette bouteille. TB 90 (16)




Chablis, Droin 2014 (Vidéo 1:25) : Un très joli nez, complexe, plein, de fruit blanc, note de citron mûr, pointe acacia, puis plus classique foin, fougère, mousseron, fond coquille d'huitre, salin, iodé. La bouche est droite, profonde, puis la matière ample enrobe une fraicheur tonique, c'est plein, dense, mais équilibrée, sapide sur le fruit blanc, le citron léger acidulée, sans être agressif, les notes de foin, fougère, mousseron, une pointe acacia, fond coquille d'huitre, silex, pierre chaude, iodé. La finale est fraiche mais pleine, belle empreinte sur la palais et persistance intéressante de fruit blanc mûr, de citron acidulé, note foin, fougère, mousseron,  fond pierre chaude, coquille d'huitre, iodé très classe. Excellent village, beaucoup de plaisir 91 (16+) Et c'est quand même un sacré vin le Chablis !

Saint Joseph, Guigal Lieu-Dit 2014 (Vidéo 3:10) : Un nez que l'on peut qualifié de "moderne-Internationnal" mais très séduisant, liqueur de cassis, note épice poivre, pointe orange sanguine, puis plus bacon/animal, fond moka bien intégré. La bouche est corpulente, large, beaux tanins soyeux, de la fraicheur, sur la liqueur de cassis, note élevage plus marqué, un peu caramel mais restant élégant, gourmand, puis poivre, bacon animal, pointe violette et fond moka, jolie complexité. La finale est fraiche, tonique, et très belle persistance de cassis, de poivre, moins d'élevage, bacon/animal, fond moka. Excellent 91 (16,5)



Chapelle-Chambertin, Rossignol Trapet 2008 (Vidéo 4:50)  : Un nez séduisant de groseille, framboise, note épice, plus réglisse que girofle, pointe fraiche ronce, sous-bois, fond fumé grillé (plutôt légère réduction séduisante que l'élevage à mon avis), en tout cas c'est très séduisant. La bouche est corpulente, droite, tendue mais bien enrobée, profonde, jolis tanins fins et délicats, pas très denses, mais la matière suffit pour enrober la fraicheur, mais surtout, belle sapidité gourmande, de groseille acidulée, framboise, puis note d'épice réglisse, pointe ronce, fond léger grillé fumé. La finale est fraiche mais superbement enrobée d'une matière taffetas, c'est profond, friand par l'acidulée et très belle persistance de groseille, framboise, note épice plus réglisse que girofle, pointe ronce, fond fumé. Grande élégance, finesse, pas décharné pour un 2008, le GC qui tient ses promesses, car il y a suffisamment de matière pour enrobé l'acidité du millésime. Bravo les frères, ça tient son rang sur ce millésime difficile. A boire à mon avis car beaucoup de plaisir même si on peut espérer encore quelques années de garde. Excellent 95 (18) et cela faisait longtemps que je n'avais pas été enthousiasmé par un 2008 Bourguignon !

Amicalement, Matthieu

dimanche 2 décembre 2018

WE en bourgogne avec nos paulées Montheliniaque démoniaque

Bonjour à tous,

Encore une fois, quel merveilleux WE en Bourgogne ! Retrouvez nos amis vignerons, et festoyez le soir dans des paulées maisons magnifiques, mon programme préféré. Merci à Pascale Chicotot cette année pour avoir participé à ce moment de convivialité qu'elle a ensoleillé de sa présence bienveillante avec un exercice très intéressant sur le millésime 2003.



Et les visites, programme habituel avec cette année, quand même, la découverte du domaine Jacques Carillon à Puligny. Des vins droits, fins, je dirai classique et conforme à l'image que je me fais des Pulignys. Goutté toute la gamme en 2017, plus Puligny et Perrières 2016. Jolis vins, mais pas le style que je préfère. Souvent des notes réduction grillées au nez, que certains adorent, pas moi, et des bouches fines à la structure droite mais des tensions, fraicheur un peu trop marqué pour moi. Je préfère quand celle-ci sont bien enrobées par des matières plus rondes. D'ailleurs le Puligny Perrières a été mon cru préféré, je l'ai trouvé plus enrobé, plus séducteur que les autres, sans perdre cette profondeur, et la tension propre au vin de Puligny.

Merci Serge L pour les photos.

Concernant les millésimes, nous avons dégusté selon les domaines 2016, 2017 et 2018.
2016 a plutôt confirmé mon ressenti de l'année dernière, pas mon millésime préféré, loin s'en faut. Des tanins/matières concentrés, certes, mais du coup un peu saillants, serrés, accrocheur, des profils souvent amer, et du fruit un peu mat, manquant d'éclat à mon goût.
2017 a aussi confirmé les premières impressions de l'année dernière voir même les a amplifié avec ce côté friand, simple dans le sens "facile à boire", joyeux, en tout cas sur la cote de Nuits… Un millésime qui pourra se boire vite avec bonheur, sans se prendre la tête, offrant un fruit avec plus d'éclat, moins de concentration certes mais des matières soyeuses, des fraicheurs qui gardent les vins toniques. Moi il m'évoque, en rouge, les 2013, 2011, 2007... Plus disparate en Côte de Beaune sur ce que j'ai gouté. Idem en blanc, de très belles dégustations chez certains, voir superbes (Germain), plus difficile chez d'autres, je me garderai donc de porter un jugement trop hâtif.
Enfin 2018, uniquement chez 2 vignerons, mais en ce qui me concerne, j'y retrouve tout ce qui fait un grand millésime, en tout cas, comme j'aime. Des vins concentrés, avec de beaux tanins mûrs, des matières précises, une belle énergie, sans fraicheur marquée, mais avec de la tension, de la profondeur. Des vins qui se gouttent déjà avec gourmandise. Tout ce que j'aime, m'a clairement évoqué 2015, 2010, 2005... Probablement un millésime de garde voir de grande garde. On boira les 2017 en les attendant :-)

Enfin, nombreuses rencontres (4 en 2 jours) impromptus de lecteur LPVien ou blog, au resto, chez les vignerons… De l'effet des CRs vidéos, car finalement je me ressemble assez :-) Gros clin d'oeil à Frisette, rencontré avant le derby chez et par l'entremise de Thibault. On aurait pu se croiser au Souflot mais nous y étions le soir. J'ai aussi beaucoup aimé la cuisine, l'ambiance… et ai trouvé assez chic de ne pas facturer le Zalto que j'ai explosé alors qu'il vaut le prix du repas…

Et ces Paulées, me direz-vous, et bien voici mes CRs pour les vins que j'ai préféré, sachant que TOUT s'est bien gouté, effet magique de ces soirées.

Le vendredi soir avec DavidC.


Très beau magnum de Chassagne Fairendes Morey Coffinet 99, un chardonayn à maturité aux belles notes de truffe, d'amamnde, pointe fruit exotique, droit et long mais bien enrobée d'une matière au beau toucher gras. Excellent 93 (17+)
Très joli Pouilly des frères Bret La soufrandière les Quarts 2005, que nous n'avons pas trouvé, vin droit, énergique, belle concentration et énergie, classe. Excellent 93 (17)

Ensuite, un vin qui n'existe pas :-), seul Benoit en France et quelques américains ont pu y accéder… Cote Rotie Cote Blonde Rostaing 2008 (la cuvée a été assemblée en quasi totalité dans la cuvée générique prénommé 5 terroirs en 2008). Très bon vin, mais une certaine rusticité des tanins ce qui est un comble pour une Cote Blonde et qui explique la décision du domaine...TB-Excellent 91 (16,5)
Très beau Lagune 89 comme d'hab (voir CR sur le blog car s'est gouté égal à lui même), même si ce soir là y'avait de la concurrence. Excellent 93 (17,5).
Barton 2007 TB 92 (16,5), fruit rouge et fumé, encore un peu serré.
Un vin à maturité avec une pointe animal, belle note champignon classe, encore du fruit, acidulé et de la réglisse, fond gourmand avec une pointe fumé. Excellent 94 (17,5) que ce Pape Clément 70.

On passe au Bourgogne avec un nez tout de suite joyeux, gourmand, fin, un poil sauvage, des tanins fondus, suave, finale acidulée sur un fond léger moka gourmand. Excellent 93 (17) que ce Volnay Cailleret Voillot 2002.
Puis c'est un nez superbe, complexe, fruit mûr, épice, pointe cuir, note sous-bois fraiche et fond fumé classe. La bouche est encore un peu serré voir un poil astringente dans son empreinte tannique mais très grande longueur. encore jeune. Excellent 93-95 Chambertin Rossignol Trapet 2006.
Son petit frère le Chambertin 2012 débouché le matin, qui se présentait encore fermé, s'est ouvert au fil de la journée et est superbe ce soir. Grand vin, droit, profond, complexe et long. Excellent 94-96 (18). A nouveau un nez à point, complexe, gourmand avec ce coté moka typique du beaunois, bouche pleine, dense, beaux tanins soyeux, ample, belle finale, un régal que ce Volnay Champans Voillot 2000 Excellent 94 (17,5)

Le Châteauneuf Clos des papes 2000 était un peu violent après la délicatesse des Bourgognes, kirchée, puissant, moins mon style mais un vin dans son style qui a plu.
Avec le Beaucastel 98, on revient vers plus de finesse, précision, même si la puissance reste de mise. Très joli vin qui gagne à l'aération en complexité aromatique. Excellent 94 (17,5).
Le suivant est marqué de son age respectable, cerise léger kirch, tabac, épice, cuir. La bouche est soyeuse, précise, acidulée mais encore bien vivante, pleine, tonique, belle complexité avec de la délicatesse et une finale ample, délicate, puissante, bien soutenue et longue avec un retour moka, tabac, fumé très classe. Grenache et 78 ont été identifiés pat mes camarades. Excellent 95 (18) que ce Châteauneuf Mont-Redon 78.

Grosse série le samedi :


En blanc, le Chablis Forest Dauvissat 2005 apporté par Pascale était superbe, on était sur un grand cru de Chablis… Excellent 93 (17+)
Le nez délicieusement grillé/fumé (très légère réduc ou fumé du bois) d'une classe folle sur les fruit blanc, la poire William, l'amande, la craie, une pointe champignon noble, de ce Batard Montrachet 2007 de Thibault Morey Coffinet a mis tout le monde d'accord. De même que cette bouche droite, profonde, bien enrobée d'une matière velours, dense, et cette finale fraiche, en tension, longue très grande classe. Excellent+ 95+ (18+).
Tout l'inverse du chateau Grillet 2004 à l'élevage bourguignon marqué, un peu écrasé par cet élevage qui ne m'a pas convaincu. TB 90 (16)
Puis à nouveau très beau vin, très classique, pétrolant, agrume, bouche droite, profonde bien enrobée, finale tout en élégance, cristalline. Un classique que cet Excellent Frederic Emile Trimbach 2011 93 (17).
Le suivant est beaucoup plus explosif, baroque, mêlant l'agrume mûr, à la mirabelle, le coing, notes exotiques, fruit de la passion, puis les épices, sur un fond cire d'abeille classe. La bouche est ample, concentrée, léger sucre et côté perlant, magnifiquement équilibrée par la fraicheur, pointe amertume classe, finale explosive, queue de paon, acidulée et longue persistance très marquée fruit, bien tendue, bien enrobé, et belle complexité… Bref Haut vol 93 (17) que ce Riesling Zind Humbrecht Brand VV 2010 (je découvre a ce moment là que je vais servir la même bouteille ensuite, mais je ne dis rien bien sûr :).
D'autant que le vin suivant vient bien casser le style, avec ce nez beaucoup plus évolué, le grand riesling à maturité, agrume mûr, moka, tourbé, léger pétrole, bouche droite, perception sèche, sur le kumquat, l'agrume acidulée, note quinquina de belle amertume, fond tourbé, moka grande classe. Belle et longue finale sèche. Superbe vin que ce Riesling Zind Humbrecht Rangen de Than, Clos Saint Hurbain 1986
Puis donc le même Brand VV 2010 mais issu de ma cave. Personne n'a identifié le même vin car le mien est plus délié, moins violent, plus harmonieux, et garde cette belle complexité, il perd en fougue, ce qu'il gagne en harmonie; mais tout le monde l'a adoré aussi, le positionnant à peu près au même niveau, certains préférant celle de Mathieu, à la mienne, mais de Matthieu.

Bon autant vous dire que l'on commence les bordeaux par un monstre superbe, déjà abordable, grosse puissance, énorme densité mais de tanins fins et précis, soyeux, presque moelleux mais tenue par une structure droite profonde… Du grand art, à peine marqué par le bois, on est tous plus vieux dans les années 2000. Superbe que ce Pauillac Pontet Canet 2009 Exceptionnel 95-98 (18-19). ça commence fort, bon courage pour passer après.
Et bien, ce Saint-Julien, Chateau Saint-Pierre 2003 s'en est bien sorti, car il fait partie de ces 2003 très réussi, s'appuyant sur une gourmandise bien équilibrée par un acidulé solide évitant le côté flou et fuyant, et offrant par sa charpente marquée une belle structure longue. Excellent 91 (16,5)
Le nez suivant est très classe, le rive gauche à maturité, complexe, liqueur de cassis, cèdre, pointe encre. La bouche est pleine, tanins soyeux, fins, précis, sur le cassis mûr, le bois précieux, cèdre, finale fraiche, gourmande, acidulée. excellent 93 (17) que ce Saint-Julien, Gruaud Larose 90.
Enfin, le top du WE, avec ce nez complexe à maturité, de cassis mûr, de bois précieux, de cèdre, puis plus havane, tabac blond, pointe cuir, note épice… Bouche charpentée, pleine, fondue, tanins moelleux amples, grosse structure, sur le fruit noir mûr, le cassis, le tabac… Longue persistance finale acidulée, tonique, encore bien vivante, superbe complexe, très grand vin, pour une fois la légende est non usurpée. Exceptionnel 100 (20) que ce Saint-Emilion, Château Cheval Blanc 1966.

Le passage à la Bourgogne se passe encore une fois en douceur, avec bonheur, l'austérité/profondeur Bordelaise laissant place à la joie/friandise des Bourgognes avec un vin apporté par Pascale, sur le cassis acidulé, c'est mûr, gourmand, belle note d'épice réglisse sur un fond presque cacao. La bouche est corpulente, dense, beaux tanins mûrs, larges soyeux, c'est plein, gourmand, acidulé et très classe sur le cuir, les épices. La finale tient sur la structure et offre une belle persistance acidulée, complexe. Cela fait très 2003 réussi, et c'est le cas pour ce Nuits Saint-Geroges, Chicotot Les Saint Georges 2003. Excellent 93 (17)
Le vin suivant, aussi apporté par pascale, présente un nez plutôt sur la cerise, des épices girofle/patchouli et un côté floral, mais fait moins évolué. La bouche est mûr, moins de structure, un peu plus souple que le précédent, jusque dans une jolie finale, tendre, fruit mûr, épice, et belle persistance. Je suis toujours sur St Georges mais plutôt sur un 2006, voir 2000, millésime mûr mais moins que 2003. Perdu, c'est Nuits Saint Georges Vaucrins 2003 cette fois; Excellent 92 (16,5)
Ensuite ne de cassis, de cuir, d'épice girofle, belle bouche pleine, corpulente mûr, tanins soyeux, finale ronde, délicate, bien tenue par sa strcuture; Excellent encore 94 (17,5) Clos de la Roche Lignier Michelot 2003.
Cette fois, le nez se présente plus frais avec des notes de ronce, puis plus marqué d'un boisé classe mais bien intégré. Bouche corpulente, large, belle fraicheur sous-jacente, tanins moelleux, finale fraiche cassis, ronce, puis cuir et fond fumé. Excellent 93 (17,5) encore que ce Charmes-Chambertin Dupont Tisserandot 2002.
Les 2 vins suivants, je les réservai pour un diner de mes 50 ans. Le premier présente un nez évolué, voir très évolué, kirché, moka, havane. La bouche est corpulente, droite, tanins soyeux mais l'ensemble est un peu rigide, profond certes, fins et délicat mais cela manque cruellement de rondeur, de suavité pour être grand, et fait limite passé, un peu délavé, même si la finale, fraiche, tonique, est longue, fine et délicate, avec une certaine puissance sur une aromatique kirché, cerise, moka. TB-Excellent 92 (16,5+) que ce Musigny Moine Hudelot 1988.
Le suivant est une bonne plaisanterie que j'avais déjà faite et qui a marché à plein. Il faut dire que ce nez plein, de cerise acidulée, cassis, aux belles notes moka, champignon noble en jette avec un côté sexy, avenant surprenant quand on connait la bouteille. La bouche se tient bien, acidulée, corpulente, ronde sur la cerise lager kirch, le moka, la feuille morte, le sous-bois, le champignon..; bref belle complexité et encore de la présence, y compris dans cette finale pleine, ronde mais un peu courte quand même, il était temps que son origine le rattrape. Tout le monde a aimé, personne n'a trouvé, certain doutant quand même du grand cru Bourguignon (d'autre non :) eu égard à la finale courte. Beau travail technique, et sûrement d'assemblage alchimiquo-régionnaux que ce Beaujolais Saint-Amour Négoce Aubry d'un des pires millésimes du siècle dernier 1968 à part ma naissance bien sûr.
Enfin, pour finir, un nez qui ne trompe personne, très beau, fraise des bois, puis un côté floral pivoine, des épices, de la garrigue, avec un fond presque camphré. La bouche est corpulente, beaux tains fins et précis même si ce n'est pas très dense, c'est frais, délicat, sur la fraise acidulée, note fleurie pivoine, épice, sur un fond havane classe; la finale souple est un poil kirchée, chaude mais la rondeur, la gourmandise, et la fraicheur donnent à l'ensemble un équilibre très séduisant. Excellent 95 (18) pour ce Rayas 2008 millésime que j'aime beaucoup comme 2002.
Le suivant est bien du même tonneau mais cette fois la fraise est plus lactée, les notes plus réglisse et cela présente moins de complexité. La bouche est corpulente dense, les tanins, denses et précis, sont plus strictes, dans un structure plus lâche, sur la fraise, lactée, offrant moins de gourmandise et de complexité. La finale fraiche, est marquée alcool (comme clos des papes 2000), plus poivrée, serrée. Un joli vin mais moins réussi que 2008. TB-Excellent 91 (16,5) que ce Rayas 2004. Le débat s'est ensuite développé sur cette bouteille qui serait moins bonne que d'autres. Moi j'avais déjà gouté ce 2004, et j'en gardai ce même souvenir, et en relisant mon CR de l'époque, je continue à penser que ce n'était pas la bouteille :-).

Bravo au courageux qui ont été jusqu'au bout et vivement l'année prochaine :)

Amicalement, Matthieu.

dimanche 14 octobre 2018

Les derniers vins dégustés

Bonjour à tous

Quelques vins dégustés ces dernières semaines…



Côte de Brouilly, La Croix Dessaigne cuvée Godefroy 2009 : Un nez très séduisant, gourmand, de fruit rouge mûr, fraise, framboise, joli note harmonieuse d'épice patchouli puis plus florale presque iris, fond noyau de cerise. La bouche est large, ample, charnue, voir corpulente, structurée de beaux tanins soyeux, sur la fraise, la framboise, les épice patchouli, fleur blanche, fond noyau de cerise. La finale est ample, pleine, mais bien tenue, droite, presque puissante, et belle persistance de fraise, d'épice, de fleur sur ce fond noyau. Un Très joli vin payé moins de 10 € en FAV qui régale comme un Bojo mais offre, en plus, le fond et le maintien des grands. TB-Excellent 91 (16,5) et un vin qui se place dans le Top 15 de mes meilleurs rapports Q/P (sur plus de 1800 crus notés).

Saint-Estèphe, Chateau Haut Marbuzet 1978 : Un nez évolué bien sûr, et surprenant, cerise, léger kirch, puis belles notes marquées de roses, de fleurs séchées, pointe cèdre, fond sous-bois, champignon et léger cuir, très élégant et séducteur. La bouche est corpulente, tanins fondus, droite, profonde, sur la cerise, puis surtout la rose, la fleur séchée, note cèdre et cuir, fond champignon et sous bois, c'est tonique et encore bien vivant, évolué sans faire vieux. La finale est fraiche, tonique, qui tient bien, avec un acidulée de cerise puis belle persistance de rose, de fleur séchée, pointe de cèdre, fond de cuir, puis champignon, sous bois. Excellent 93 (17) Un joli vin, meilleur que ce que j'imaginais.. Et décidemment, 78 réserve de belles surprises…


Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg Ortel VV 2012 : Un nez fin, délicat, d'agrume pamplemousse, note fleurie, type miel fleur d'oranger, puis plus amande, fond légèrement tourbé. La bouche est charpentée, puissante, belle matière droite, dense, au beau toucher soyeux, sur l'agrume pamplemousse, pointe amertume classe, note fleur d'oranger, d'aubépine, fond léger tourbé et pointe presque pétrolant. La finale est ronde avec des épaules, puissante, sur la fraicheur et une amertume classe, belle persistance de pamplemousse, de fleur blanche, pointe amande et fond terpénique pétrole. Encore a attendre une paire d'année, Excellent 92-94 (17-17,5)



Chablis, Droin Montée de Tonnerre 2011 : Un nez classe, très séduisant, typique, de fruit blanc, agrume léger citron, puis les notes de mousseron, de champignon, puis plus pierre à fusil, fond coquille d'huitre. La bouche est droite, tendue, belle matière, ronde, soyeuse, bien soutenue par la fraicheur, voir vivacité, sur le fruit blanc, le citron, note mousseron, champignon, foin séchée, fond coquille huitre, silex. La finale est fraiche, droite, puissante, voir vive, sur le fruit blanc, le citron, note mousseron, foin, pointe miel oranger, fond coquille d'huitre, pour le coup minéral. TB-Excellent 91 (16,5) dans un style tendue, vif, qui n'est pas forcément ce que je préfère, mais puissant, fin et précis, ce qui me plait bien.


Volnay, Voillot Champans 2006 : Un nez superbe, complexe, de framboise mûr, de gelée de groseille, cerise noir, pointe fruit noir sureau, cassis, puis plus kirché, note d'épice réglisse, girofle, et un côté amande douce surprenant,  fond sous bois, feuille morte, champignon noble et léger moka. La bouche est corpulente, pleine, droite, belle densité de tanins soyeux, profond sur la framboise mûr, la gelée de groseille, la cerise noire, note réglisse, girofle, fond sous-bois, champignon noble et léger moka. La finale est pleine, à l'empreinte un poil poudrant, et belle persistance de framboise, de groseille, note épice réglisse, girofle, fond sous-bois, champignon et léger moka. Excellent 93 (17+) sur ce millésime que le temps ne favorise pas toujours.


Meursault, Buisson Charles Tessons 2012 : Un nez élégant, fin, de poire William, note fleur blanche, aubépine, pointe grillé sésame bien intégré, fond léger tarte citron et fumé. La bouche est ample, droite, profonde, enrobée d'une joli matière dense, au beau toucher suave, sur la poire, puis plus agrume pamplemousse, citron, note aubépine, amande grillé, pointe beurre salée, fond léger sésame et craie. La finale est pleine, droite, fraiche, et persistance intéressante de poire, de sésame grillé, d'aubépine, de tarte citron sur un fond crayeux. TB-Excellent 91 (16,5)






Beaune, Rossignol Trapet Teurons 2009 : Un nez friand, de baie rouge et noir mûr, puis plus cerise, note ronce fraiche, pointe carroube, épice réglisse, fond entre moka léger, noyau de cerise et léger fumé. La bouche est corpulente, large, bien tenue pas les tanins soyeux, de la structure, sur la framboise, la cerise, note plus épicée réglisse, puis fraiche ronce, voir fleur, fond moka léger, noyau, carroube. La finale est presque fraiche, ample, puissante, tout en friandise, gourmandise sans perception sucré de framboise, de cerise noire, note épice réglisse, puis plus fraiche ronce fleur, fond léger moka, noyau carroube. TB-Excellent 91 (16+)


dimanche 2 septembre 2018

Fins des vins d'été avec des blancs, enfin, et des bombes...

Bonjour à tous,

2eme partie des vins dégustés cet été. Cette fois, ceux emportés en vacances. Tous n'ont pas fait l'objet de CRs car bus dans des contextes qui ne prêtaient pas forcément facilement à cela.
Du coup, quelques remarques rapides pour ceux là.


Quelques vins remarquables dans cette série bue en Dordogne avec les copains amateurs (issus de 4 caves différentes) :

Gevrey, Rossignol Trapet Clos Prieur 2009 : Très jolis vins, toujours aussi charmeur, plein, arrive tranquillement à son top. 93+ (17,5)

Margaux, BAMA 96, que j'ai fini par identifié (Nico l'a servi dans une bouteille forme Loire…) mais je ne suis pas tombé dans le piège :-). Très joli cuir au nez, bouche droite, un peu stricte/rigide mais une si belle aromatique… 92 (16,5)

Chablis, Tribut 2016 : Très joli vin, plein, typique, frais, joli complexité Excellent 91 16,5

Pauillac Grand Puy Lacoste 2006 : Pas le meilleur millésime du chateau, mais un vin qui ne déçoit pas, conforme au beau Pauillac qu'il est. Excellent 92 (16,5+)

Chablis, Gautheron Mont de Milieu 2008 : A nouveau un joli Chablis, à la bouche séduisante d'une matière suffisamment enrobante pour soutenir une fraicheur tonique, qui reste équilibrée, belle persistance. Excellent 91 (16,5)

2 beaux Riesling, Ginglinger Pfersigberg 14 et 15 de Michel. Séduisant, belle complexité, jeune mais déjà savoureux. Excellent

Tout comme les 2 Pinots gris de Zind Humbrecht, le Windsbuhl 99 et le Clos Jebsal 2004. Le Windsbuhl offrant plus de profondeur et de finesse, là ou le Clos offre plus de gourmandise et de rondeur. Excellent 92 (17) chacun dans leur style.

Volnay, Champans Voillot 2013, très élégant, bon pas un fond extraordinaire, le millésime montrant les limites, mais c'est plein dense, et une jolie persistance fruitée. Mais à attendre encore que le vin se détende… Excellent 92 (16,5)

Bourgueil, Chevalerie Bussardières 2010 : Superbe vin, complexe et gourmand au nez, à peine de poivron rouge grillé, bouche ample, beaux tanins soyeux, belle complexité et longue finale tonique et gourmande avec un beau fruit rouge éclatant. Excellent 94 (17,5), un des meilleurs vins des vacances.

Madiran Montus La Tire 2003 : Grosse surprise que nous n'avons pas identifié, ni l'appellation, ni le millésime… car le vin est certes puissant mais les tanins sont fins et précis, pas de sucrosité, pas de finale fuyante, au contraire, presque de la fraicheur, en tout cas suffisamment de structure pour tonifier une belle et longue finale. Excellent 93 (17)

Lirac, Mordorée Reine des Bois 2016 : très joli blanc du sud, gardant de la "fraicheur" et de la structure, avec une joli matière dense, précise, et de jolis aromes de peche de vigne, de miel oranger, avec de belles notes d'herbe seche et un fond léger fenouil très agréable. Excellent 91 (16,5)

Grece, Santorin, Asyrtiko d’Hatzidakis Nikteri 2015 : Un vin qui a promené tout le monde jusqu'à ce que Nico est une révélation…. Très beau nez fin, profond, bouche à l'unisson à la belle matière suave, avec du fond et une délicieuse finale sur les agrumes, la mirabelle et la cire d'abeille avec des petites notes végétales et florales, acacia, buis… Excellent 93 (17)

Pinot noir, Boxler 2013 : très beau pinot alsacien d'un millésime superbe pour le pinot en Alsace. La preuve avec ce vin qui nous a clairement emmené dans un beau village Nuiton, avec un beau fruit rouge, framboise, note ronce, sous-bois typique, des épices réglisse et un fond léger fumé, voir cacao. Bouche concentré pleine, bien soutenu par la fraicheur, jolis tanins soyeux, fins et précis et longue persistance fraiche avec un retour d'épice gourmand. Excellent 92 (17)

Meursault, Goutte d'Or Buisson Charles 2012 s'est gouté plus conforme que la 2008 bue en juillet. Joli vin encore un peu marqué par l'élevage dans mon souvenir, mais à la bouche de joli densité, pleine, et une finale fraiche et gourmande, ample presque puissante. Excellent 92 (16,5+)

Enfin, très belle Cote Rotie Guigal La Turque 2004 :
Un nez superbe de cassis, belles notes de violette, de poivre, pointe de bacon grillé, presque cuir, fond léger moka bien intégré, l'élevage s'est bien fondu, et très classiquement dès que l'on met le nez dans le verre, c'est festival d'arome. La bouche est droite, tendue, présentant des tanins velours, c'est puissant et profond, avec une jolie finesse aromatique de cassis, poivre, violette, pointe bacon grillé et ce fond moka gourmand. La finale est ample, fraiche, belle empreinte, de la puissance, certes, mais de la finesse et une longue persistance, sur les arômes du nez. Un vin plus fin que ce que j'attendais. J'en étais même très surpris. Excellent + 95 (18)


Ensuite, ce fût plus tranquille mais quelques jolies bouteilles quand même !

Pomerol, Chateau Beauregard 2000 : Un nez avenant, séducteur en diable, certes marqué d'un boisé sexy, sur la fraise des bois puis plus chupa-chups, un côté lacté avec les notes de vanille, sur un fond moka fumé. La bouche est charpentée, ample, beaux tanins soyeux, c'est velouté, charmeur, un côté acidulé de fraise des bois puis le coté chupa-chups avant que cela gagne en profondeur sur le poivre, la réglisse, une pointe presque menthol. La finale est fraiche, presque puissante, acidulée, et belle persistance, plus élégante, fruit des bois, fraise, note réglisse, poivre, un côté menthol, et un fond moka fumé classe. Excellent 92 (16,5+) Mais si je regarde mes dégustations, il est en déclin dans mes notes, a mon avis à boire pour profiter du côté "sexy".



Riesling, Pfister Engelberg 2010 : Un nez classe, séduisant, d'agrume mur, de reine claude, de mirabelle, note pain d'épice, presque orgeat, fond léger terpénique cire d'abeille. La bouche est droite, tendue, belle rondeur d'une matière précise, ciselée, de la fraicheur, sur le citron mûr, presque citron vert avec un côté noisette, puis la mirabelle, note pain d'épice, toujours ce petit côté orgeat, fond cire d'abeille. La finale est fraiche, tendue, c'est délicat, aérien, et offre une belle persistance d'orange un peu amère, de citron vert, puis pain d'épice, orgeat, fond cire d'abeille. Excellent 93-94 17-17,5 Un cru bouché verre qui tient très bien, et dont j'aime beaucoup le style.





Saint-Julien, Chateau Léoville Barton 2005 : Un Nez superbe, d'une classe folle, liqueur de cassis, myrtille, un coté gourmand, note d'épice réglisse puis plus profonde, bois précieux, cèdre, graphite, fond léger fumé, tabac blond, whaouh… La bouche est droite, ample, c'est plein, dense d'une matière concentrée, encore jeune mais aux touchers velours, c'est profond et gourmand, sur la liqueur de cassis, la myrtille, la mure, note épice réglisse, puis le côté bois précieux, cèdre, fond tabac blond léger et fumé, très classe. La finale est fraiche, droite, précise, presque puissante et longue persistance de liqueur de cassis, d'épice réglisse, de cèdre, pointe graphite, fond tabac blond et fumé. Déjà excellent, ce vin sera sublime dans 10 ans, 20 ans... etc, très grande garde à mon avis. Excellent-Exceptionnel 95-97 (18-19)


Un très joli Cote de Roussillon du domaine des Schistes Casot d'en Gora 2016 déjà commenté dans l'article consacré à la visite du domaine ici.

Au final, beaucoup de jolis vins, et peu de déviance sauf 2 évidemment qui ont généré beaucoup de frustration : Soutard 78 pour Nico, et de mon côté un Latricières Chambertin 2011, grrrrr…. Satané bouchon.

Amicalement, Matthieu

dimanche 24 juin 2018

Diner Chardonay 2018 et orgie de grosse quille en rouge chez Fabrice

Bonjour à tous,

Bon, tout est dans le titre concernant le thème demandé par Nicolas lors son passage à Paris pour un diner mémorable chez Fabrice qui nous a d'ailleurs régalé ! Le LineUp prestige :



Donc on commence une série de blancs 2008 avec consigne bourgogne :

Vin 1 : Très joli nez, expressif, classique, de fruit jaune mûr, note noisette, presque citron vert, puis plus beurre, brioche, fond plus fumé que grillé, classe. La bouche est droite, acidulée, belle matière concentrée, au toucher soyeux, donnant un côté gourmand. La finale est plus acidulée que fraiche, fruit jaune mûr, avec des notes grillées plus marquées, note noisette, beurre, fond fumé. Excellent 92 (16,5+) que ce Meursault, Antoine Jobard En la Barre 2008.


Vin 2 : Un nez proche, mais plus brut, moins délié, sur le fruit jaune mûr, note tilleul, fond ou le bois se fait plus sentir, plus fumé, un peu moins complexe. La bouche est concentrée, ample, de la matière, c'est droit et plus serré, sur fruit jaune mûr, note plus marquée caramel puis tilleul, fond fumé boisé. La finale est entre fraicheur et puissance, moins précis que le précédent, persistance intéressante par contre sur le fruit jaune mûr, mais des notes un peu caramel, fond fumé. Un vin intéressant, mais un peu trop boisé pour moi, encore un peu serré et moins précis que le précédent. TB 90 (16) mais une petite déception quand même à la découverte de ce Meursault Buisson Charles Goutte d'Or 2008.

Vin 3 : Un nez fleuri, chèvrefeuille, puis fruit jaune, plein, délicat, note frangipane, fond amande, craie, très élégant. La bouche est ample, large, belle matière soyeuse, précise, c'est plein, friand tout en restant très élégant, car ça se tend, c'est tonique sur le fruit jaune mûr, note frangipane, fond amande, craie et fûmé. La finale est ronde, droiute puissante, et belle persistance tout en friandise, mais gardant une grande élégance. ça se boit comme du opetit lait et le verre appelle un autre verre… Excellent 94 (17,5) que ce Chassagne Montrachet Germain Morgeot 2008.

Vin 4 : Un nez de fruit blanc cette fois, mais marqué d'une note végétale pas très élégante, type gentiane, puis frangipane,; pointe de vanille, fond fumé grillé, un nez étrange. La bouche est ample, large, un côté lacté caramel, puis à l'aération de la poire William, mais toujours ce côté végétal étrange. La finale est ronde, plutôt souple, fruit blanc, poire William, note caramel puis presque réglissé, fond fumé. Petite déception pour mon apport B-TB 88 (15), en espérant que c'est un problème de bouteille pour ce Batard Montrachet Morey Coffinet 2011.

Vin 5 : Un nez qui trompe peu, fruit blanc, mais cette fois belles notes classes de mousseron, d'herbe séchée, de foin, fond presque légèrement mentholé, avec une pointe tourbée, très grande classe. La bouche est superbe, ample, droite belle matière qui enrobe la fraicheur, donnant un côté légèrement acidulée, plus fruit jaune que blanc, mûr, note de mousseron, de foin, sur un fond d'herbe séchée avec une pointe crayeuse. La finale est ample, puissante, tendue, avec une pointe gourmande, et longue persisatance fruit jaune, menthol, foin, herbe séchée, fond mousseron. Superbe grand cru chablisien sans aucun doute, grande élégance pour ce Chablis Dauvissat Le Clos 2008, Excellent-Exceptionnel 95+ (18+)

Vin 6 : Un nez d'orange confite, très agrume, un côté évolué oxydé mais sans l'être, surprenant, note citron vert, noisette, fond entre oxydation, évolution, étonnant. La bouche est sèche, droite, voir vive, une lame acérée, puissante sur ces aromes d'orange confite, de thé bergamote, de citron vert, d'épice safran. La finale est droite, vive, tranchante, sur l'orange confite, la bergamote, le safran, le citron vert… Très étonnant, ça fait chenin vieux mais pas vieux… TB-Excellent 92 (17) pour les amateurs du genre et grosse surprise car ce Saumur Breze Clos Rougeard 2008 ne ressemble en rien à la précédente bue il y a 2 ans beaucoup plus marqué élevage et moins sur ces aromes type oxydation lente.

Puis on passe au rouge avec notre ordre classique, Bordeaux, Bourgogne, Rhone, avec un premier vin que je n'ai pas pris en photo, présentant un nez marqué animal, gibier, lièvre faisandé, trop fort pour moi même si le fruit noir mûr finit par ariver. La bouche est robuste, ample, tanins imposants ronds, sur le cassis, poins marqué gibier avec même une note fleurie agréable. La finale est ronde sur la grenadine, un, le cassis, le sureau mais le fond gibier animal revient. Pas mal B 86 (14,5) pour ce vin Corse, Fantine 2016, je crois.

Vin 8 : Un nez de cassis, de poivron rouge grillé, note d'encre puis plus cèdre, fond fumé, tabac. La bouche est charpentée, tanins soyeux à l'attaque mais poudrant un oeu en finale, c'est dense, frais, structure un peu marqué, sur le cassis mûr, pointe gourmandise, note encre, graphite, cèdre et fond fumé. La finales est fraiche sur le cassis, toujours ce côté gourmand acidulé, et belle persistance sur des notes de cèdres, de graphite et fond fumé. Excellent 92 (17) pour ce Pessac Léognan Chateau Haut Brion 2002 qui mérite encore quelques années de garde pour gagner en harmonie.

Vin 9 : Un nez très évolué, classe, de cuir, de cassis, de prune, note champignon noble, pointe de cinfit, fond fumé. La bouche est corpulente, fondue, tanins soyeux, c'est ample, gourmand car acidulée par une fraicheur qui tend l'ensemble, sur le cassis confit, très belles notes de cuir, de sous-bois, de champignon, fond tabac, fumé. La finale est gourmande, de belle persistance, cassis, champignon, sous bois, confit et fond de cuir, de tabac, de fumé. Excellent 94 (17,5) vin en pleine forme que Saint Julien, Chateau Léoville Poyferre 1983.

Vin 10 : Un nez à nouveau très évolué mais encore plus fondu, complexe, harmonieux, et gardant cette gourmandise, de cassis confit, d'épice réglisse, de cèdre, note de cuir classe, de cèpe grillés, de tabac blond, fond fumé et balsamique. La bouche est magnifique, charpentée, fraiche, ample, aux tanins fondus veloutés, denses, enrobant, sur le cassis léger confit, note graphite, cèdre, puis plus réglisse, fond tabac blond, fumé, pointe balsamique gourmande. La finale est puissante, délicate, précise, quelle présence, quelle gourmandise, et magnifique persistance de cassis, de prune, note réglisse, puis cèpe grillé, pointe de cuir, fond tabac blond, fumé. Grandiose, Exceptionnel 96 (18,5) que ce Saint-Julien, Chateau Talbot 1966.

Vin 11 : On change d'univers, avec mon apport, et ce nez de framboise, de groseille, d'épice réglisse, puis plus girofle, fond d'élevage classe, bien digéré, typé balsamique. La bouche est charpentée, ample, gourmande, tanins soyeux et précis, belle fraicheur qui tend l'ensemble, sur la framboise, la groseille, note épice réglisse, girofle, pointe fraiche ronce, fond noyau de cerise, balsamique. La finale est fraiche, acidulée, tonique, de belle persistance et tout en cohérence du nez et de la bouche. Beaucoup sur un grand chambolle (Bonnes Marres ou Amoureuses), Fabrice est sur un GC de Chambertin... Très joli vin Excellent 94 (17,5) que ce Charmes Chambertin, Amiot Servelle 2011

Vin 12 : A nouveau un nez évolué, plein, complexe, de groseille, de myrtille, note de cuir, puis plus cèpes grillées, sous-bois, pointe épice réglisse, fond moka assez typique. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, presque moelleux, pas très dense, mais précis, délicat, sur le fruit rouge acidulé, note de cèpes confits, de sous-bois humide, pointe d'épice réglisse,, fond moka. La finale est fraiche, tonique et superbe persistance tout en gourmandise, acidulée, fruit rouge, groseille, framboise, note plus épicée réglisse, pointe cèpes grillées, de sous bois et ce fond moka typique. Exceptionnel 95 (18) et certains ont vite identifié un vin de Jean Pierre, grand que ce Volnay Voillot Frémiet 1990.

Vin 13 : Un nez moins évolué, de framboise, note réglisse, girofle, puis plus viande rôti, pointe de ronce, fond léger fumé. La bouche, corpulente, est droite, tendue, beaux tanins soyeux enrobant une fraicheur marquée, c'est plein, profond, un poil austère après le vin précédent, sur la framboise, note de ronce, puis d'épice girofle, réglisse, fond fumé. La finales est fraiche tonique, belle persistance de framboise, d'épice girofle, réglisse, fond fumé avec une pointe de cuir. Excellent vin 93 (17,5) que ce Vosne Romanée, Clavelier Beaumonts 2002.

Vin 14 : Un nez de cassis, de pruneaux, note fumé, pointe fraiche ronce, fond moka. La bouche est charpentée, tanins fins, précis, soyeux, beaucoup de structure, encore jeune, sur le cassis, le pruneaux, note épice puis orange sanguine, fond moka. La finale est fraiche mais les tanins accrochent encore, belle persistance mais le vin est encore jeune, on sent le potentiel mais ça manque d'expression et de complexité. A attendre sereinement que cet Excellent 92-94 (16,5-17,5) Brunello di Montalcino, Tenuta Col d'Ordia, Pogio Al Vento 2004

Vin 15 : Pour finir, un nez de mirabelle, de mandarine, de bergamote, fond pétrole et tourbé. La bouche est droite, profonde, matière soyeuse, dans une structure qui faut demi-sec, on ne sent presque plus le sucre, mais c'est très expressif, intense sur la mirabelle, l'agrume confit, le thè bergamote, fond pétrole et tourbée. La finales est fraiche et donne presque l'impression d'un vin sec, sur les arômes du nez avec ce fond pétrole et tourbée très classe. Excellent 93 (17) que ce Riesling Trimbach Frederic Emile VT 1983 



Merci à Fabrice (pour l'accueil) et aux compères pour toutes ces superbes bouteilles qui ont accompagné un délicieux diner !

Amicalement, Matthieu