Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
Affichage des articles dont le libellé est Bandol. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Bandol. Afficher tous les articles

samedi 6 juin 2015

Refill à la cave, armoire pleine à nouveau

Bonjour à tous,

Comme c'est plaisant une armoire pleine, du choix à nouveau ! Allez, on commence par un classique Rostaing pour une comparaison avec le camarade Jamet, bu récemment.

Côte-Rôtie, Rostaing Cuvée des Terroirs 2008 : Un nez séduisant, pas très complexe mais classe,  de cassis, note végétal noble bourgeon de cassis, puis épice poivre, fond léger fumé toasté moka. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux pas très denses, certes mais de belle tenue, avec une fraicheur bien enrobée, sur le cassis, note bourgeon ou grain de cassis, note de poivre, de violette, fond moka fumé toasté. La finale est fraiche, tonique, équilibrée belle persistance de fruit noir cassis, note grain de cassis, puis poivre, pointe bacon et fond fumé et moka classe. Excellent 91 (16,5) et l'assemblage réalisée avec toute les parcelles permet de produire un 2008 très séduisant, beaucoup plus réussi de mon point de vue que le Jamet.

Chablis, Domaine Droin 2012 : Un nez élégant, fin, petite note grillé (réduc), sur la poire, classique foin coupé, fougère, frais, fond coquille d'huitre et léger grillé. La bouche est charnue, belle matière ronde, gourmand sur le fruit blanc mûr, puis tendue, frais, belle vivacité bien enrobée, sur la poire, la mirabelle, note foin coupé, fougère, pointe amande craie et fond coquille d'huitre, iodée. La finale est sur une fraicheur assez marquée, presque vive, tonique persistance honnête de fruit blanc, note foin, fougère et fond huitre. Un classique très bien fait, bon... Un beau Chablis quoi ! TB 90 (16)

Hermitage Guigal 2005 : Un nez classe de fruit noir, cassis, belle note de poivre, pointe kirch, début de note évolué, champignon, fond bacon grillé puis fumé toasté. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, tout à fait dans mon image d'épinal d'un vil de l'hermitage, sur le cassis, pointe fruit rouge confit, cerise presque kirch, note de poivre, fond bacon grillé, toasté puis fumé. La finale, tout en longueur, se structure autour d'une fraicheur qui donne la légéreté, une pointe de gourmandise, sur le fruit noir et rouge mûr, note de poivre et fond bacon grillé et fumé. Très joli vin, j'ai l'impression que 2005 va mieux aux vins de l'hermitage qu'à ceux de la Côte Rotie. Excellent 93 (17).

Vosne-Romanée, Domaine Rion 2011 : Un nez bien gourmand, de fruit rouge et noir mûr, pointe de ronce, d'épice girofle et un fond, marqué certes, mais séduisant de boisé fumé. La bouche est charnue, large, tanins soyeux, c'est frais, pas très denses mais de belle intensité et surtout bien gourmand, sur le fruit noir et rouge mûr, pointe épice, note ronce, fond boisé classe fumé. La finale se présente en fraicheur, tonique, bien digeste, belle persistance de fruit noir et rouge mûr, friand, note ronce, épice et fond fumé. Pas d'une grande complexité mais quelle buvabilité ;-) ! TB+ 90 (16).

Bandol, Château Vannières, Les Hautes de Vannières 2003 : Un nez évolué, de cerise, léger kirch, pointe champignon, note cuir classe, d'orange sanguine, d'épice, fond cacao et encre. La bouche est charpentée, large a l'attaque, c'est plein et dense mais pas lourd, tanins ronds plutôt fins, sur la cerise, le fruit noir, note épice,  orange sanguine, pointe kirch, fond cuir, champignon puis fumé assez classe. La finale est ronde, pointe fraicheur, de la profondeur, puissant mais fin sur le cassis, note encre, épice fond  cuir, champignon puis fumé. Une agréable surprise, la précédente bue il y a 5 ans, séchait en fin de bouche et était très marqué alcool. TB 88 (15)

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 septembre 2014

Moi, j'aime les Rieslings de Michel

Bonjour à tous,

Moi, j'adore le Riesling. J'en bois beaucoup. Et donc j'en commande en nombre. Comme chaque année, en décembre, lors de ma visite Alsacienne, je fais le plein. J'avais donc rapporté ma cargaison de vins de Michel (Domaine Paul Ginglinger) car ses Rieslings 2012 m'avaient transporté. Mais une de ses cuvées n'était pas encore étiquetée, j'avais donc une autre livraison prévue. A peine rentré, je m'étais empressé de les re-gouter et devant une telle évidence, j'en ai profité pour en re-commander, histoire d'assurer une continuité de dégustation sur le long terme. J'ai enfin eu le temps d'aller les récupérer, et forcément, je n'ai pu résister à faire une dégustation comparative de ce fameux Pfersigberg décliné en 2 terroirs : Hertacker : "jeunes" vignes sur le haut du grand cru, donc plus frais et avec une composante gréseuse importante sur ce sol calcaire, Ortel : vielles vignes disposées plus bas sur le grand cru avec une orientation plus solaire, et un sol profond très calcaire.

Riesling Domaine Paul Ginglinger Pfersigberg Hertacker 2012 : Un nez fin, intense, expressif, quetsche, mirabelle, note agrume mûr, pointe florale, fond roche presque tourbé. La bouche est fraiche, délicate, ample, matière soyeuse, dense mais aérien, pointe de confit, beaucoup d'intensité aromatique, sur la quetsche, mirabelle, note agrume, mandarine, citron, chèvrefeuille et fond de roche et tourbe très classe. La finale est tendue, précise, profonde, cristalline, tout en force contenue et très belle persistance de mirabelle, quetsche, pointe exotique, note agrume mandarine et fond de roche et tourbe. Moi j'adore ce type de Riesling, en perpétuel sublimation entre la densité et l'évanescence tout au long de la dégustation avec une expression aromatique intense. Exceptionnel 95-98 (18-19)
Données "techniques" pour les amateurs : Alcool acquis (%) : 13,1 ; Sucre résiduel (g/l) : 5,9
Acidité totale (g H2SO4/l ) : 5

Riesling Domaine Paul Ginglinger Pfersigberg Ortel VV 2012 : Un nez précis, de belle intensité au fur et a mesure de l'aération, sur l'agrume, pamplemousse,  clémentine, note florale et touche épicée, avec un fond de roche silex et une pointe terpénique, cire d'abeille. La bouche est dense, grosse attaque qui emplit la bouche d'une matière soyeuse tout en restant précis, puis on ressent la puissance, la fraicheur, sur l'agrume, la mandarine, des notes florales, fleur d'oranger, chèvrefeuille, et un fond de roche et pointe terpénique, cire d'abeille. La finale est équilibrée entre fraicheur et puissance, bien enrobée avec une empreinte tactile suave, énorme potentiel car dense et précis, pointe amer classe et très belle persistance d'agrume, mandarine, pointe florale et fond de roche et terpénique. Très beau, impressionnant, plus puissant et concentré que Hertacker, beaucoup de fond, gros potentiel de garde. Exceptionnel 94-97 (18-19) mais j'ai un faible pour la délicatesse d'Hertacker !
Données "techniques" pour les amateurs : Alcool acquis (%) : 13,2 ; Sucre résiduel (g/l) : 3,3 Acidité totale (g H2SO4/l ) : 4,6

Au final, 2 très grandes réussites sur 2012. Pour ceux qui connaissent, je retrouve la même différence de style de vin que chez Buisson Charles entre Bouche Chères (Hertacker) et Goutte d'or (Ortel). En tout cas, pas questions de choisir, les 2 seront terribles !

Sinon dégusté ces dernières semaines issus de FAV Monop  :

Sancerre, Alphonse Mellot Moussières 2013 : Un nez typique de sauvignon mais dans un profil mûr, ou le fruit banc s'habille d'ananas, puis arrive le buis, l'acacia, fond cèdre presque menthol. La bouche est ronde à l'attaque puis grande fraicheur, droit, profond matière limite en maturité car un peu agressive mais belle aromatique, fruit blanc, pomme granny, note buis, acacia, pointe ananas, fond roche silex puis menthol. La finale est fraiche tonique belle persistance fruit blanc, acacia, buis, note presque menthol sur fond de roche, silex. B+ 88 (15)

Muscadet Sevre et Maine, Domaine de l'Ecu Gneiss 2012 : Un nez discret de poire, coing, des notes de foin, herbe sèche, pointe épice jaune, fond huitre iodée. La bouche est tendue, droite, belle matière suave puis fraicheur, sur le fruit jaune, mirabelle presque mais l'acidité, la fraicheur rappelle les notes de citron puis épice, fond herbe séchée, foin, roche. La finale est fraiche, dynamique, belle persistance de fruit jaune, herbe séchée, foin, fond roche iodée. Bien 87 (14,5)

Bandol, Domaine Hermitage 2010 : Un nez simple mais plaisant de fruit noir, note garrigue pointe orange sanguine, fond léger cacao. La bouche est charpentée, tanins soyeux, ample et rond, petit creux en attaque puis fruit noir, note de garrigue et fond cacao. La finale est équilibrée entre fraicheur et matière un poil rigide , persistance intéressante de fruit noir, garrigue, noyau et fond cacao. B 88 (15)

Amicalement, Matthieu


dimanche 31 août 2014

Des vacances, des séries partagées ! Puis orgie de vins grecs....

Bonjour à tous,

Ce CR est écrit en deux parties, car à peine rentré de vacance avant d'avoir eu le temps de finir d'écrire cet article, un évènement inattendu m'a envoyé à Athènes pour 15 jours ! Malheureusement, pas pour faire du tourisme, mais soutenir mon fils qui a eu un accident. L'occasion d'approfondir ma connaissance des vins grecs, quoique j'avais peu la tête à ça...

Retour de vacance et donc traditionnel CR des vins dégustés, pour les meilleurs, car cette année pas beaucoup de prises de notes ! Ceux qui ne sont pas commentés étaient très bons car je les ai immortalisé mais sans l'émotion qui me pousse à écrire... Les autres même pas pris en photos étaient bons pour la plus part sauf exceptions décevantes !


Tout d'abord une belle série en aveugle organisé pour des amis amateurs avec un exercice amusant : un vin qu'ils connaissent bien à 10 ans d'écart, il s'agissait du Claux de la Roche Buissières dégusté sur les millésimes 2012 (ceux qui le connaissent bien l'ont reconnu) et sur 2004 un peu plus tard dans la série, personne n'a reconnu le cru qui sur ce millésime était très agréable, fondu, les notes typées "bio" laissant place à une fruit plus mat certes, mais ajoutant les fines notes de cuir, de garrigue, figues séchées, pointe kirch.
Dans cette série, Lascombes 2004 a été parfait dans son rôle de Margaux plutôt moderne style, gourmand et élégant. L'australien Kilikanoon  Parable Shyraz 2005 a séduit de nombreuses personnes par son côté facile, gourmand, ample, un peu trop confit pour moi mais tellement sapide... Les Terres Sombres de Cuilleron 2008, très classique d'une belle Côte Rôtie ont rappelé à tous, la grande classe des Syrah Rhodaniennes.

Ensuite, au cours de notre traditionnel séjour en Dordogne, beaucoup de très belles choses.

Un très agréable coteaux Languedoc blanc de Rostaing (Puech Noble), un sauvignon Bergerac Chateau Cluzel L'envol 2010 de haute volée qui mérite reconnaissance. Dans la série des Alsace : Riesling Schlosberg Ste Catherine de Weinbach 2000, très 2000 assez rond, mais très beau, fondu, aérien, pétrolant avec classe. Le Gueberschwir de ZH 2010, simple mais franc et direct. Côté Loire, un Montlouis Taille aux Loups Remus Plus 2010 qui confirme sur cette 2eme bouteille, la très grande qualité de ce millésime, mûr tout en gardant fraicheur, classe, tonicité et une très belle sapidité. Enfin quelques grands vins :

Pauillac, Château Grand Puy Lacoste 1996 : Un nez encore jeune sur le cassis mûr, la myrtille, note graphite, poivron grillé léger, pointe encre, fond tabac blond, boite à cigare. La bouche est dense mais tanins soyeux amples, puissant mais avec élégance et distinction, sur le cassis mûr, le poivron rouge grillé, note épice, boite à cigare, fond tabac blond et fumé. La finale est parfaitement équilibrée entre fraicheur et puissance belle persistance sur les arômes du nez. Excellent 93 (17,5)

Bandol, Lafran Veyrolle Cuvée Spéciale 2004 : Un nez superbe, classe, de fruit noir mûr, note orange sanguine puis animal cuir léger, fond caco et fumé tabac. La bouche est profonde, tanins superbes, denses mais très classe, soyeux, de la fraicheur, sur le fruit noir mûr, mures, myrtilles, puis orange sanguine, épices, note encre, graphite, animal cuir et fond fumé. La finale est encore un peu astringente mais très classe et ample, de la profondeur, un côté aristocrate avec une très belle persistance de fruit noir mûr, orange sanguine, épice, note animal cuir puis tabac et fumé.


Et une très belle trilogie dont surtout une superbe Côte Rôtie, Côte Blonde de Rostaing 2004 : Un nez superbe complexe, fin et dense sur le cassis, le bacon grillé, petite note fleurie et fond épice poivre avec une pointe fumée. La bouche est taffetas, dense mais tellement fine et soyeuse, sur le cassis, la fleur, note épice poivre, réglisse et fond bacon grillé et fumé. La finale est fraiche délicate superbement enrobée avec une très belle persistance tout en douceur et délicatesse. Excellent + 95 (18)

Pour la suite, ce fut la Grèce, bien involontairement, mais contre mauvaise fortune bon cœur !
On dira qu'essentiellement, ce sont les vins blancs qui sont bons. Déjà connu par Serge L, les vins de Santorin du cépage Asserthyko sont très bons, voir excellents pour certains, alliant finesse et fraicheur, avec des airs de muscat et selon, des structures de chenins ou de sauvignon sancerrois. D'ailleurs, on trouve quelques Sauvignon en assemblage ou mono cépage de fort belle qualité. Pour les rouges, que ce soit en assemblage ou en 100%, les syrah, cabernets sauvignon et merlot ne sont pas aux tops ! Des vins assez bruts ou manque finesse, classe, et souvent sapidité.

Amicalement, Matthieu

samedi 26 avril 2014

Du nord au sud, quelques bouteilles

Bonjour à tous,

En attendant de déguster ce soir une Turque 2005 :-), quelques bouteilles dégustées les WE précédents. En commençant par un Bandol pour fêter ses 10 ans d'âge :

Bandol, Domaine de la Tour du Bon Saint Ferréol 2004 : Un nez typique de cassis, puis très vite des notes oranges sanguines, épices, et animal viande fraiche, fond encre et cacao. La bouche est robuste, dense , grosse matière, puissante, tanins encore un peu ferme mais aux touchers soyeux, mûrs, structure droite, sur le cassis, note épice, orange sanguine, animal viande fraiche, fond encre et cacao, très cohérent et bien équilibré. La finale est tonique avec sa pointe de fraicheur, pas de chauffe alcool, mais le tanin accroche encore un peu, belle persistance de fruit noir, note épice poivre, orange sanguine et fond animal viande fraiche. Excellent 93 (17), on se ressert car la puissance est maitrisée, pas d'alcool ressenti, c'est mûr et civilisé. Un beau vin d'un millésime qui promettait et qui tient bien ses promesses !

Gevrey Chambertin, Rossignol-Trapet Clos Prieur 2004 : Un nez séduisant, a point, de cassis, note bourgeon cassis, ronce, léger poivron grillé (pas géranium comme en jeunesse), fond fumé tabac pointe cuir classe. La bouche est corpulente, puissante, ample aux tanins soyeux mais un poil stricte dans leur structure, de la fraicheur, sur le cassis, la ronce, la mûre sauvage, note épice typé réglisse, fond tabac fumé classe. La finale est fraiche, certes, mais tonique aux accents poivrée, belle persistance de fruit noir, cassis, mûres, note épice, ronce, bourgeon de cassis, fond fumé tabac blond. C'est quand même très très bon, et Clos Prieur reste un cru d'élite même en millésime faible ! Excellent 93 (17) et la meilleure dégustée (note 91 91 et donc 93)

Macon Pierreclos, Guffens Heynen Chavigne 2008 : Un nez séduisant de fruit jaune mûr, note frangipane, amande, beurrée, fond brioche grillée, fumé. La bouche est ronde à l'attaque, structure fraiche, tendue belle matière pointe de gras, pas très dense mais bien équilibrée sur la poire, le fruit jaune, note amande, chèvrefeuille, fond brioche grillée, beurrée, toasté fumé. La finale est ronde, pointe fraîche, belle persistance de fruit jaune, amande grillée, fond beurrée, brioche toasté. TB 89 (16)

Muscadet, Domaine de l'Ecu Granite 2010 : Un nez discret mais séduisant de fruit blanc, poire, note foin, de fleur acacia, fond de roche mais aussi silex. La bouche est ronde en attaque, belle matière, dense, taffetas qui enrobe une fraicheur tonique sur le fruit blanc, la fleur acacia, chèvrefeuille fond de roche, craie, et un coté frais presque menthol. La finale est tonique, bien enrobée, belle persistance de fruit blanc et jaune, note florale chèvrefeuille, citron vert, finale de roche, craie, et toujours un coté menthol. Excellent 92 (17). Un beau muscadet bien mûr, belle densité de matière, de la fraicheur et la douceur, beau vin !

Amicalement, Matthieu

samedi 22 septembre 2012

Deux vins prévus pour ma fille : Durfort Vivens 2001 et Pibarnon 2001

Bonjour à tous,

Hasard des envies devant les bouteilles en cave, j'ai gouté 2 vins prévus pour fêter la naissance de ma fille le même WE ! Alors 10 ans après, j'avais vu juste ?

Margaux, Chateau Durfort Vivens 2001 : A l'ouverture, un nez de fruit rouge, mûr,  pointe lactée, notes fraiches classe de bourgeon de cassis, mais au fur et à mesure de l'aération vanille et léger caramel arrive, fond fumé graphite. La bouche est corpulente, droite, tendue, tanin soyeux bien enrobant, de la profondeur, de l'élégance sur le fruit rouge mûr, pointe bourgeon de cassis, note graphite, léger tabac fumé mais qui évolue vers un boisé caramel après 24H. La finale est fraiche, équilibrée, longue et belle persistance tout en élégance sur le fruit rouge mûr, le graphite, le fumé mais a nouveau à 24H l'élégance disparait avec ces notes caramel qui sont moins ma tasse de thé ! Excellent 92 (16,5-17) dans les 4 premières heures, moins bien à 24H !

Bandol, Chateau Pibarnon 2001 : Un nez expressif, typique, de fruit noir mûr, note orange sanguine, agrume, mais aussi épices variées, cacao, pointe graphite, et fond de vieux cuir, classe en diable. La bouche est corpulente, droite, tendue, avec des tanins soyeux, taffetas, amples, enrobants un ensemble tout en équilibre, profond, traçant sur le fruit noir mûr, cassis, mures, les épices, l'orange sanguine, note encre, et fond de cuir. La finale est fraiche, ample, expressive, petite pointe kirchée légère mais belle persistance de fruit noir mûr, d'orange sanguine, d'épices, d'encre, et ce fond de cuir très classe que j'adore. Excellent 93-95 (17-18). Très beau vin qui peut encore s'améliorer au vieillissement.

Au final, deux bon choix, même si l'évolution de Durfort est un peu plus hasardeuse quant à son aromatique.

Amicalement, Matthieu

samedi 14 juillet 2012

De beaux vins à l'avant première FAV Monoprix 2012

Bonjour à tous,

Invité à déguster les vins qui seront présents à la FAV Monoprix de septembre, j'ai trouvé, comme souvent chez Monop, une sélection très intéressante !

Des vignerons accessibles, avenants et comme toujours passionnants, et des vins de très bonnes factures dans cette sélection large, sortant des sentiers battus, mélant habilement quelques appellations prestigieuses mais aussi des vins plus confidentiels.

J'ai particulièrement aimé et je recommande les Macon et Pouilly d'Olivier Giroux du Domaine Clos des Rocs. Des vins précis, fins et élégants. Un Macon d'entrée de gamme délicieux, simple et bien fait, un Pouilly plus profond, sur le fruit, des notes florales, une bouche bien déssinée, dense et bien tendue, une finale fraiche bien enrobée, un équilibre impec !

J'ai trouvé le Bandol rouge 2009 Hecht&Bannier de très belle qualité. C'est mûr sans confit, de belles notes épicées, une bouche à la matière généreuse mais à la puissance bien maitrisée, des tanins superbement travaillés. Un excellent vin de mon point de vue 90-92.

Les Vignes Olivier Decelle présentait le classique Mas Amiel, Notre terre, 2009. Un côte du Roussillon toujours aussi réussi 87-89. Un StEmilion, Jean Faure 2008, très classique avec son boisé classe et élégant, bien intégré mais surtout une bouche droite longue et fraiche qui devrait donner un superbe vin de repas.

Enfin Chez Dauvergne&Ranvier, un négociant proposant une série de crus du Rhone vinifiés chez les vignerons, un Gigondas accessible et très bien équilibré. Une côte Rotie à l'élevage typé Delassien (moka-balsamique) mais bien intégré car en retrait du fruit, une bouche bien construite ample et bien tendue, jouant l'élégance et une finale de très belle persistance classique avec ces notes poivrées et violette.

Pour finir un Rivesaltes Ambré à 12 € superbe, fin, frais, sucre fondue, sur le moka, la noix, l'agrume confit... je recommande vivement


Merci aux vignerons de leur disponibilité et merci à SoWine pour cette invitation !

Amicalement, Matthieu

lundi 23 mai 2011

Sous les oliviers avec Nicolas : Bandol Pradeaux et Gaussen

Bonjour à tous,


Le passage de l'ami Nicolas est toujours une occasion de sortir quelques quilles et la provence fût à l'honneur pour les rouges.
Vin 1 entrée : Nez de pomme verte, note de fougère, bouche attaque vive puis matière s'adoucit, côté pomme caramel un peu boisé sur des notes crayeuses. finale ronde un peu fluide sur la pomme verte. pas mon style Bien+ 86. Savoie, Domaine Ardoisières, les Schystes, VdPays Allobrogie 2009

Vin 2 : Nez de cassis mûr, note fleurie sur un fond moka. Bouche corpulente aux tanins soyeux, cassis mûr, limite confit, moka et fond toasté. Finale qui seche un peu, souple, ronde, fruit mûr, pointe fleurie, sur un fond moka. Très Bien 88. Portugal, Douro, Quinta do Tedo 2007. Excellent rapport Q/P car je crois que cela vaut 5 à 6 € !

Vin 3 : Nez marqué d'orange sanguine, note moka toasté, fruit mûr. Bouche corpulente large tanin satin, fruit noir mûr, pointe chocolat, orange sanguine. Finale souple pointe alcool, un peu de surchauffe, sur le fruit confit, chocolat, le moka. Très Bien 87. Je place ça en Cote de Provence. Perdu c'est Palette, Chateau Henri Bonnaud 2007.

Puis un magnifique tryptique :

Vin 4 : Nez intense, puissant, d'encre, de prune, cassis, pointe kirchée séduisante, sur un fond de cuir classe. Bouche charpentée, grosse matière soyeuse, puissante, c'est droit, tonique, sur le cuir, orange confite, le cassis, la prune. Finale droite longue, un poil rustique car légère secheresse-astringence sur le cassis, l'encre, et ce fond de cuir classe. pas de doute, on est à Bandol. J'annonce Bandol, Pradeaux 90 ou 93 ou 95. C'est 95. Excellent 92 (16,8)

Vin 5 : Nez identique mais plus sauvage avec une pointe champignon cèpe. Bouche robuste, très proche mais plus violente, tanin viril et astringence un peu plus prononcé. Finale aussi classe mais un peu plus extrême, moins fondue mais aromatiquement plus évolué. Je pense que c'est à nouveau Pradeaux car le vin est très proche. cette fois je le place en 90. perdu c'est encore 95 ! Comme quoi d'une bouteille à l'autre... TB-Excellent 90-92 (16,5-17)



Vin 6 : Nez grande distinction, même famille, mais plus homogène, plus évolué, plus fondu, sur le cassis mûr, la cerise, léger confit, pointe kirch, note d'encre et fond de vieux cuir, un régal. Bouche charpentée, fondue moins sauvage que les précédentes, tanin soyeux, belle droiture mais moins de profondeur sur le cassis, l'encre, le vieux cuir. Finale longue, encore un poil de secheresse-astringence, fruit mûr, léger confit, kirch gourmand, et fond de cuir, de champignon. J'adore. Excellent 93 (17,2). Bandol, Chateau la Noblesse, JP Gaussen 1988.

Amicalement, Matthieu

samedi 18 septembre 2010

Mis en retraite 2 : Madiran Montus Bandol Fregate Vosne Noellat

Bonjour,
Cette période de rentrée agitée m'a encouragé à tester la durée de cotisation plus que l'age de la retraite d'ailleurs pour mes bouteilles en fonction de leurs origines, bien sûr :


6 ans pour un Bandol, Domaine de la Frégate 2004 : Un nez très mûr marqué au kirch sur le chocolat et déjà un fond de champignon, de cuir. La bouche charpentée est dense, large avec des tanins ronds costauds et qui poudrent, laissant entrevoir en fin de bouche du chocolat et de la cerise. La finale, large, reste marqué d'un léger séchant et se présente mûr, sur la cerise confite, le chocolat, des notes poivrées et épicées. Pas mal, mais assez brut de décoffrage. Bien + 85-87. A mon avis la retraite à 6 ans ne convient pas, trop jeune.


22 ans pour un Madiran, Montus Prestige 88 : Un nez superbe de fraise des bois mûr, des notes de cèdre, de pin, de graphite, un fond de tabac blond, de cuir. La bouche est charpentée, longue, dans un style aristocratique que ces cousins Bordelais ne lui renierait pas, avec des tanin soyeux mais un poil rigide, c'est puissant en restant élégant, et ça envoie le fruit rouge mûr, le tabac blond, graphite, pin, cuir. La finale tout en rondeur et surtout ample et longue, persiste superbement sur le fruit rouge mûr, et les notes de tabac blond, de cèdre, de graphite. Superbe vin encore une fois. Pour la amateurs de vin droit et très aristocratique. Excellent 91. Et la retraite à 22 ans lui va très bien !



14 ans pour un Vosne Romanée, (Michel) Noellat & fils 96 : Un nez dominé par le champignon, le fruit rouge acidulé et un coté alcool éthéré qui fait passé. La bouche est charnue, acidulé voir acide, et les tanins pointues et un peu agressif manque de gras pour arrondir un ensemble sur le champignon, mais aussi le fruit rouge. La finale présente bien l'acidité du millésime sur un beau bouquet de fruit rouge et un fond humus, champignon. Un village qui a vécu, une de mes premières acquisitions qui m'a ouvert la voie vers les grands Bourgogne. Depuis j'ai évolué... Cette bouteille a dépassé l'age de la retraite.


Amicalement, Matthieu

lundi 18 mai 2009

La daube provençal a raté son copain : Bandol Pradeaux 1995

eBonjour à tous,

il y a avait longtemps que je n'avais bu un Bandol d'âge respectable ! Celui-ci fût découvert dans mon armoire tandis que je le croyais à la cave... Une invitation chez un camarade connaisseur pour une daube provençale sentait bon l'occasion rêvée ! J'ouvre donc la bête avant de partir, tout va bien jusqu'au coup de téléphone... Changement de programme, la daube n'est pas là, mais sera remplacé par un roti de boeuf, je vacuvine le Pradeaux et j'opte pour un margaux durfort vivens...

Du coup, le Pradeaux est bu le lendemain, donc après 24H de vacuvin frigo et 2H de caraffe :

Bandol, Château Pradeaux 1995 : un nez de fruit rouge sur fond de cuir, léger fûmé, quelques notes d'agrume type orange confite. La bouche est charpentée, large, carrée sur le fruit confit, le cuir, grosse charge tanique qui finit par poudré. La finale est un peu assechante, droite, petite chaleur, fruit rouge confit, puis longue persistance de cuir, de cacao. Très Bien 87. Vin intéressant mais qui doit être bu à table avec un plat qui a besoin d'être bousculé ! Une daube provençale devrait kui convenir à merveille ! Mais le vin en a encore sous la pédale, a mon avis à attendre encore 5 ans voir plus pour ceux qui même les vins à maturité !
Amicalement, Matthieu