Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 10 mai 2014

Immense série chez Mathieu : Rayas, Rostaing, Chambertin...

Bonjour à tous,

En ce 8 mai, date d'armistice, une fenêtre d'organisation nous a permis de nous retrouver chez Mathieu pour un déjeuner "gourmand". La dernière fois, ce fut assez simple, on avait ouvert des DRC, et autres grands crus Nuitons. Pour cette fois, il fallait perpétuer cette tradition naissante et la date aidant, la proposition c'était "de la cartouche" !

Le menu aux petits oignons : Gougères Spéciales Serge en apéro, fenouil agrume gambas en entrée, Cote de veau, purée, haricots plat pour la résistance, plateau de fromage et tarte aux fraises.

On attaque vers 13H l'apéro avec un vin de Jérome :

Vin 1 : Un nez typique, variétal de sauvignon Bordelais, sur l'ananas, note citron agrume puis la caractéristique buis, sur un fond boisé vanille bien intégré qui apporte de la gourmandise, ça fait très jeune ! La bouche est ronde, belle matière soyeuse, bonne densité, de la structure, un touché gras mais pas lourd, sur l'ananas léger confit, des notes citron, cédrat, puis buis sur ce fond vanille et léger fumé. la finale est ronde, pointe de fraicheur tonique et une belle persistance d'ananas, buis, citron, cédrat et ce fond boisé vanillé charmeur. C'est gourmand, un beau classique sauvignon Bordelais que je place en 2010 ou 2007. Et patatras, c'est beaucoup plus vieux !!! Incroyable de jeunesse que ce Pessac Léognan, Chateau Pape Clement 1994 ! Excellent 92 (17)


On attaque l'entrée avec 3 vins :

Vin 2 : Un nez discret mais typique Riesling, sur l'agrume avec une pointe de confit, note cire d'abeille, fond léger pétrole. la bouche attaque ronde, puis ça se tend, matière ronde d'une densité intéressante, sur pamplemousse, toujours un petit côté confit, note cire d'abeille, fond léger pétrole. La finale avec une légère sensation sucrée gourmande, est ronde, délicate et offre une persistance intéressante sur le pamplemousse confit, la cire d'abeille et un fond léger pétrole. TB 90 (16) que ce Riesling Boech Zinnkoepflé 2005.


Vin 3 : Un nez discret avec une pointe oxydative pour moi, légère, fugace, elle ressortira pas instant au milieu de l'orange amère, note de roche silex, pointe florale et un fond terpénique. La bouche est puissante, incisive avec quelque gaz qui picote, bien enrobée par une matière soyeuse, sur l'agrume mûr, le citron, note chevrefeuille, une pointe amer quiquinat, fond terpénique. La finale est tendue, puissante, sur agrume, le quinquinat, note de roche et fond terpénique. Un vin avec du relief que ce Riesling Weinbach Sainte Catherine 2002. Je ne l'ai pas reconnu et placé en 2001. TB-Excellent 91 (16,5)

Vin 4 : Un nez superbe, de grand riesling, pamplemousse mûre, note mandarine, mais aussi cire d'abeille, pointe florale, fond terpénique/pétrole. La bouche est dense, mais fine, tendue, parfaitement enrobée d'une matière soyeuse, sur le pamplemousse, pointe agrume confit, note amer quinquinat, fond pétrole légèrement. La finale est tendue et offre une belle perssitance d'agrume mûr, pamplemousse, mandarine, note cedrat puis quiquinat et un fond pétrole léger. Excellent 94 (17,5) pour ce Riesling Jubile (Schoenenbourg) Hugel 2005.


Puis, on se lance sur la côte de veau rosée saignante, cuisson superbe. La question de l'ordre se pose, je propose d'aller du plus jeune au plus vieux quelque soit la région en ciblant par tranche de 5 ans, mais à peine ai-je fini que Jérôme s'exclame : "de toute façon c'est moi qui commence" ! Euh, c'est pas le genre de Jérome, d'habitude, il passe toujours dans les derniers... Bon, pour une fois que Jérôme a des exigences, nous acquiesçons.

Vin 5 : Whaou, quel nez, superbe mais Jérôme, on avait dit qu'on commençait par les jeunes, parce que là, ça a au moins 15 ou 20 ans !!! De la fraise mûre, qui prend des airs des bois, léger confit, de belles notes de vieux cuir classe, puis soudain du cacao sur un fond sous-bois, cèpe confit, ça envoie le vieux Châteauneuf. La bouche est charpentée, puissante, structure droite, des tanins soyeux qui souligne la profondeur, sur le fruit rouge confit, fraise des bois, des notes fumées, mais surtout vieux cuir superbe, fond sous-bois, champignon. La finale est fraiche, pointe sucrée, fruit rouge confit, longue persistance fruit rouge confit, cerise kirchées, ces notes de cuir, de fumé et le fond sous-bois puis cacao. Très beau, Excellent-Exceptionnel 95 (18). On est tous sur un Châteauneuf 89, Mathieu et Serge pense à un 100% grenache, et hésite à prononcer le nom magique. Moi, je ne pense pas que ce soit Rayas car j'aime beaucoup... Et pourtant, c'est bien Châteauneuf du pape Rayas 1999. Merci Jérôme, mais t'es dur pour un démarrage, que vont donner les vins derrières... En tout cas, en fin de repas, ce Rayas laissera apparaître les notes kirchées alcooleuses que je lui trouve souvent même si cette fois, elle me gêne moins. Je préfère quand même 2002 que je trouve plus équilibrée, plus homogène.


Vin 6 : Serge s'empare de sa bouteille. Un nez encore une fois superbe, plus équilibré, un peu moins complexe, très pinot à l'élevage ciselé. Du fruit noir, cassis, puis de la cerise, framboise mûre, pointe de ronce, de sous-bois des notes fumés et fond très classe toasté et moka. La bouche est corpulente, ample avec des tanins magnifiques, taffetas, puissant mais fins et délicats, c'est précis, ciselé (bouche plus fine et délicate mais aussi puissante que le Rayas...), sur le fruit noir, des notes de framboises mûres, de gelée de groseille, c'est gourmand, notes de fumé, de ronce, de sous-bois sur un fond moka, champignon. La finale présente une pointe tonique, lié à la structure et la qualité de la matière, avec une belle persistance de fruit rouge et noir mûr, note fumé toasté, sous-bois, fond moka et cèpe. Jadore, on est tous sur un grand cru Nuiton, penchant plutôt pour un Clos Saint Denis 90. Et pourtant, c'est un Nuits Saint-Georges, Les Boudots Jean Grivot 1989. Excellent-Exceptionnel 95+ (18+)


On est parti sur un jour vin ou quoi, tout liquide rouge sera top aujourd'hui faut croire... Mathieu propose une première bouteille, bon courage après ces 2 premières quilles.
Vin 7 : Un nez plus jeune de cassis mûr, pointe cerise fraiche, note de ronce, sous-bois, fond fumé classe. La bouche est corpulente, large à l'attaque puis de la tension, tanins soyeux avec beaucoup d'amplitude malgré la fraicheur, sur le fruit rouge, la cerise note de ronce puis cuir, fond moka très beaune. La finale est fraiche, pointe acidulé marqué, belle persistance de fruit rouge, léger confit/acidulé, note de ronce, fond moka puis fumé. Moins complexe mais très bon, Excellent 93 (17) que ce Pommard Epenot Voillot 1993. Bravo Jean-Pierre, encore une fois un très beau vin (pas reconnu Jean-Pierre cette fois) dans un millésime pas le plus réputé.


Vin 7 : Du coup, j'attrape ma bouteille qui est beaucoup plus jeune. Un nez de fruit noir, cassis, note bacon grillé, épice, pointe de violette sur un fond moka léger bien intégré, ça ne trompe personne, tout le monde est sur une syrah nordique. La bouche est corpulente aux tanins amples et soyeux, précis, tout en équilibre avec une structure profonde, sur le cassis, note épice poivre, puis violette, bacon grillé et fond moka séduisant suggérant la gourmandise. la finale est fraiche et offre une longue persistance de fruit noir, cassis, poivre, violette, bacon grillé et fond moka. Très beau, tout est ordonné, rien ne dépasse, précis, fins, le vin superbe dans toute sa formalité, tout ce qu'on attend y est, mais du coup ça manque d'un poil de sentiment pour moi. Bon c'est encore jeune, à mon avis gros potentiel pour gagner avec l'évolution les aromes de l'age qui vont donner le sentiment, l'affectif. Excellent 94-96 (18+) pour cette Côte-Rotie La Landonne Rostaing 2006 que Serge a identifié.


Vin 8 : Mathieu s'empare de sa 2eme bouteille. Whaouh, encore un nez magnifique, on retourne clairement sur le pinot mûr, cassis, avec ces notes nobles de bourgeon de cassis, de ronce, puis les épices, réglisse, sur un fond classe fumé, grillé toasté tout en finesse. La bouche est charpentée, fine puis dense, c'est puissant mais aux tanins amples, fins, soyeux, whaouh, ça envoie, sur le cassis mur, le bourgeon de cassis, des notes de réglisse marquées, puis de la groseille confite, de la ronce, sur un fond fumé, toasté classe, c'est un équilibre d'école, c'est complexe, délié, gourmand, ça n'arrête pas d'envoyer, pffuii. A ce stade on est plusieurs à avoir identifié le style Rossignol Trapet, et au vu du calibre c'est le Chambertin. D'autant que la finale est éblouissante, finesse, puissance, fraicheur, beaucoup d'énergie et persistance énorme sur le fruit noir et rouge, mûr, presque confit mais équilibré par les notes de bourgeon de cassis, de ronce, de réglisse, fond toasté fumé,etc... Hors norme, 98 (19) pour ne pas mettre 20 sans doute, je suis sur 2005 mais alors surpris de l'ouverture du vin mais dans un jour Soleil, pourquoi pas... Mais non, ce Chambertin Rossignol Trapet 2003 provient juste d'un sublime terroir (la parcelle va du haut au bas), et bien travaillé, il parle, et nous, on boit en silence devant tant d'émotion !


Vins 8 : Mathieu, qui a toujours des attentions pour ses invités, s'empare d'une dernière bouteille. Le nez trahit tout de suite son origine médocaine, cassis, note poivrons grillés, léger animale, pointe encre, fond léger fumé, c'est dur après le Chambertin, ça parait très austère voir rustique. La bouche est charpentée, profonde, tanins soyeux, structure droite, plutôt fine et délicate mais ça fait terriblement austère sur le fruit noir mûr, le poivron rouge grillé marqué, fond fumé. La finale est fraiche avec une belle persistance de fruit noir mûr, poivrons rouge grillés, fond fumé. C'est très bon TB+ 91 (16,5) mais je pense que l'ordre ne l'a pas servi car ce Pessac Léognan Château Haut Bailly 1990 s'est déjà tellement mieux goutté... C'était même une des plus belles bouteilles dégustées lors d'une soirée marathon à 40 bouteille en Bourgogne.


Enfin sur le dessert, j'ouvre ma 2eme bouteille, un Riesling Altenbourg VT Mann 2004, mais je n'ai pas pris de note. Très joli vin, classique, bien équilibré mais pas d'une grande complexité 92 (17)

Bon, ben quelle série, il est 18H, temps de rentrer !!! Un jour extase sans doute, ou alors c'est chez Mathieu qu'il se passe des choses... En tout cas, RDV est pris pour l'année prochaine mais si jamais une autre occasion se présente, Mat, hésite pas, c'était tooooppppp !!!!

Allez dernière photo de la série avec pour moi l'ordre des rouges : Chambertin, Nuits, Rayas, Rostaing, Pommard, HtBailly



Amicalement, Matthieu

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire