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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 15 novembre 2020

Fond de l'armoire en vue : Clos Mont Olivet 18, Gewurztraminer Pfersigberg 18, Usseglio Aieul 04, Nuits Saint Geroges Vaucrains 11,

Bonjour à tous,


Semaine du 11 novembre ou l'on s'est recueilli avec de bien beaux vins, enfin, pour certains à venir, d'autres déjà au top...

Chateauneuf du pape, Clos Mont Olivet 2018 (video 0:30) : Un nez plutôt capiteux, à l'ouverture, limite confit, de pruneaux plus que prune, note kirchée de cerise pointe alcool presque médicinale, mentholé, fond figue puis cacao, à 4H apparaissent un fond tabac, délicatement fumé classe... La bouche est robuste, large, du volume, puissante, typé alcooleux, ça envoie, avec beaucoup de tanins, soyeux certes, mais encore un peu astringent en finale, sur le pruneaux, la cerise, le kirch, note poivre, puis figue, fond cacao, puis à 4H plus assagi, avec des notes fumé tabac classe. La finale est puissante, qui chauffe (réchauffe pour l'hiver :-)), mais avec de la tonicité, marqué de ces notes alcool médicinal quand même à l'ouverture MAIS qui gagne en harmonie à l'aération, c'est moins marqué le lendemain sur fond de pruneaux, d'épice poivre et de cacao. Pas le style de millésime que j'aime le plus à l'ouverture, fait très 2007, par la puissance, l'alcool... MAIS à 12 H le lendemain, c'est beaucoup plus équilibré, les notes alcools sont plus discrètes, la matière enrobent la puissance... Bref plus confiant sur la longue garde qu'avec les 2007...

Gewurztraminer, Paul Ginglinger Pfersigberg 2018 (video 0:30) : Un nez superbe, un parfum, marqué de la rose, printanière, puis des notes plus exotiques litchi, passion, des pointes d'épice, presque poivre Sichuan par moment, fond plus brioche au fruit jaune, légère amertume et pointe saline, très belle complexité, on s'y perd même, mais avec délectation… La bouche est riche, ample, à la matière soyeuse, mais précise, puis de la droiture, presque de la tension qui dynamise la bouche (pas mou du tout malgré la richesse), très sapide sur la rose, le fruit exotique, litchi, passion, les note agrume mandarine, les épice poivre, et ce fond au soupçon d'amertume avec cette pointe saline. La finale est ample, gourmande, à l'empreinte soyeuse, mais qui reste tonique, et très belle et longue persistance kaléidoscope, de rose, litchi, passion, des notes plus épicé poivre, l'agrume, le fruit jaune pêche.... et ce fond salin et léger amer... Pffuuuf. Superbe 94-96 (17,5-18,5). Merci Michel mais c'est un pousse au crime, la bouteille se vide toute seule, ou y'a eu un intrus dans la maison entre l'apéro et le diner :-)

Châteauneuf du Pape, Pierre Usseglio Mon Aieul 2004 (video 0:30) : (à 6H) Un nez de prune, léger pruneaux, note de vieux cuir classe, pointe de cerise confite, puis plus encre, fond fumé tabac, c'est joli. La bouche est charpentée, large, tanins denses, un poil accrocheur, de la structure, voir de la fraicheur, sur la prune, puis plus fruit rouges, cerise, acidulée, qui apporte de la fraicheur, note de cuir, un côté épice réglisse, puis tabac fumé, fond plus cacao, moka. La finale est presque fraiche, droite, empreinte accrocheuse à l'ouverture puis plus soyeuse, et belle persistance, de prune, puis plus fruit rouge, cerise, acidulée, note d'épice puis ces belles notes de cuir, de tabac, fumé sur fond léger moka/cacao. Cela reste puissant mais c'est digeste, friand, un bien joli vin à maturité. Excellent 93 (17)

Nuits Saint Georges, Chicotot Les Vaucrains 2011 (video 9:50) : Un nez expressif, élégant, profond et tellurique, de groseille, framboise, notes marquées végétales nobles, de ronce, sous-bois, pointe épice girofle, fond de noyau, de terre, de roche. La bouche est corpulente, ample à l'attaque puis droite, fraiche, profonde, tanins soyeux, fins, sur la groseille, même pas acidulée, les notes de ronce, de sous-bois, de fougère, pointe girofle, fond humus, terre, noyau avec une pointe amertume classe. La finale est fraiche, bien enrobée, avec cette pointe d''amertume classe, et belle persistance de petit fruit rouge des bois,  groseille, note fougère, sous-bois, la pointe épice girofle, fond noyau, humus. Un vin terrien, droit, avec une forte personnalité, sans austérité mais sans concession non plus, avec de la profondeur, un beau compagnon d'échange bachique. Bravo à Pascale qui aime à lui donner sa typicité... Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

dimanche 8 novembre 2020

Le fond de l'armoire arrive... Pomerol Beauregard 12, Combier Clos des Grives 16 et Marsannay Montagne Bart 17

 Bonjour à tous,


Aie, cette fois le confinement s'est mis en place avant que je ne puisse ré-approvisionner l'armoire à vin du stock de ma cave à Bougival. Un bref état des lieux, indique 14 Alsace, 12 Bdx, 16 Bge, 4 Loire, 3 Pays D'oc, 18 Rhone, 10 aine divers. Bon, ça va c'est pas le désert, certes, mais le problème c'est qu'il reste quasiment que du prestigieux, le genre de bouteilles qu'on a gardé que pour les moments exceptionnels. Encore 2 ou 3 semaines et ce sera Noel avant l'heure ! On va boire très bon, ou bien vieux dans les semaines à venir, voir exceptionnel :-) ...


Pomerol, Chateau Beauregard 2012 (vidéo 1:00) : Un nez séduisant, fin, classe, de prune, de cerise noire, joli note de bois précieux, de cèdre, avec un côté presque mentholé, pointe profonde graphite, mais pas encre, fond noyau et léger fumé, tourbé. La bouche est corpulente large, très beaux tanins fins, soyeux, précis, c'est friand et profond, plein, droit sur la prune, la cerise noire, note de cèdre, de bois précieux classe, cette pointe qui apporte de la profondeur de graphite, sur un fond plus noyau, amertume légère classe. La finale est fraiche, pleine, tonique, profonde, sur la prune, le bois précieux, surtout cèdre, fond noyau légèrement sur l'amertume, très classe. Excellent 93 (17) Arrive à maturité, très beau, classe, élégant même si pas super complexe... 2012 me semble un bien beau millésime de Rive droite.


Crozes-Hermitage, Domaine Combier Clos des Grives 2016 (vidéo 3:10) : Un nez à l'ouverture marqué d'une réduction plutôt pétard/grillé que œuf, classique du genre MAIS, 4H après, complètement disparu pour laisser place à une vrai typicité de cépage/terroir, et à 12H, superbe, sur le cassis mûr, note de violette, puis plus épicé, poivre et réglisse, pointe bacon grillé, fond léger grillé (très légère reduc résiduel) et surtout moka. La bouche est droite, fraiche, pointue, jolis tanins soyeux en retrait par rapport à la structure, c'est profond, cette fois plutôt type hermitage, sur le cassis, avec un côté acidulé, note poivre, pointe violette, fond moka. La finale est fraiche, voir acérée, puissante, mais suffisamment enrobée, et belle persistance de cassis acidulé, note poivre puis violette, fond moka. Excellent (92-94) 92 (16,5+) à date. Plus tendu, acéré, ce 16 que la tendresse du 17, plus friand actuellement. A attendre Très sereinement, et dans 20 ans, quasi sûr que l'appréciation sera inversée (17 paraitra plus mou, tendre et moins précis, le 16 plus profond, tonique et précis).


Marsannay, Domaine Bart Montagne 2017 (vidéo 6:20) : Un nez friand, élégant, de framboise, note épice patchouli, réglisse, pointe fraiche de ronce sur un fond noyau, et léger fumé. La bouche est droite, joli fraicheur bien enrobée de tannins soyeux, denses, sur la framboise, note épice réglisse, pointe ronce et fond entre légère réduction, et boisé, de noyau, grillé, fumé. La finale est fraiche, pleine, tonique, avec ce petit coté tendre des 2017 et persistance intéressante de framboise, de groseille, d'épice et ce fond fumé, noyau. TB-Excellent 91 (16+)

Amicalement, Matthieu

dimanche 1 novembre 2020

WE Reconfinement on a bu du Clos, forcément : Clos Mont Olivet 12, Clos des Grives 17, Clos Prieur 10...

 Bonjour à tous,


Heureusement, j'ai pu aller chercher une commande de vin en cours, jeudi, juste avant le re-confinement. On en a donc profité :-) Et hasard, acte manqué incroyable, cela a été le WE Clos, normal en confinement vous me direz....

Cote du Roussillon, Olivier Pithon Lais Rouge 2015 (vidéo 0:30) : Cela faisait plusieurs année que je n'avais pas regoutté la version rouge, étant un aficionados du Lais blanc, que je suis depuis des années... Bon, j'ai re-compris pourquoi. Toujours pareil sur ces Rouges mouvance Bio/Biod tendance Nature. Dès l'ouverture, vous saute au nez les aromes d'épices virant banane sur un fond poudre, œuf de réduction tenace. Après 4H d'ouverture, on distingue le pruneau puis les épices réglisse mais cela reste trop marqué de cette réduction peu élégante et tellement écrasante, et lassante en ce qui me concerne. Et quel dommage, car la bouche est belle, robuste mais aux tanins fins, c'est droit avec une certaine profondeur, c'est puissant mais toujours écrasé par ces notes bananes/oeuf, jusque dans la finale. Bref, moi j'en ai marre de ces rouges qui se ressemblent tous, qui en deviennent vulgaire comme toutes ces jolis filles cachées sous des maquillages outranciers mais cette fois pas au boisé, mais à la Nature, un comble... D'autant que j'adore leur Blanc souvent.

Châteauneuf du Pape, Clos Mont Olivet 2012 (vidéo 3:10) : Un nez charmant de prune, puis coulis de fruit rouge, framboise, léger figue à 4H, très friand, note épice entre réglisse et poivre, pointe garrigue, herbe séchée, fond léger cacao et pointe fumé. La bouche est charpentée, droite, bien construite avec de la profondeur, tanins soyeux précis, sur la prune, puis la framboise, même assez marqué, note de figue, de réglisse, la pointe plus garrigue, fond cacao. La finale est droite, précise, légèrement alcool/Kirch chauffant quand même, et belle persistance prune, figue puis framboise, plus poivre que réglisse, fond cacao. Excellent 92 (16,5) et attendre sereinement pour ces 10 prochaines années :-)

Crozes Hermitage, Combier Clos des Grives 2017 (vidéo 5:21) : Un nez appétant, classe, de cassis mûr, liqueur de cassis, note de poivre puis plus réglisse, pointe bacon grillé, fond moka gourmand. La bouche est charpentée, large, ample, jolis tanins soyeux, taffetas même, denses et précis, sur le cassis acidulé, note épice réglisse, pointe plus violette fraiche, fond moka gourmand. La finale est ample, large, mais fraiche, et très belle persistance de liqueur de cassis, un peu acidulée, note de réglisse, puis plus violette fond moka. Superbe 93+ (17+). Cuvée toujours au top...


Gevrey-Chambertin, Rossignol Trapet Clos Prieur 2010(vidéo 6:50) : Un nez d'une élégance et friandise folle, sur la framboise mûr, le sureau, note d'épice réglisse, puis clou de girofle, pointe sous-bois, ronce, fond noyau, caroube, top classe. La bouche est charpentée, large à l'attaque, puis droite, fraiche, profonde, enrobé de petits tanins soyeux, précis, denses, sur la framboise, le sureau, note épice plus clou de girofle, puis plus fraiche, végétal noble, ronce, sous-bois, fond caroube, noyau, voir tourbé. La finale est fraiche, ample, léger acidulée, friand, à l'empreinte suave, et persistance haut niveau, c'est très long, sur la framboise, la girofle, la ronce, et ce fond caroube, tourbé, voir fumé. Excellent 94-95 (18) La grande Bourgogne, sur ce 2010, on n'est pas loin du Chambertin....

Pauillac, Chateau Clerc Milon 2012 (vidéo 9:55) : Un nez à 8H d'ouverture, ou le boisé s'est mis en retrait, sur le cassis, note de graphite, pointe encre, léger poivron rouge grillé, fond fumé. La bouche est charpentée, voir robuste, droite, fraiche, tanins ronds un peu accrocheur encore, presque poudrant en finale, sur le cassis, note poivron rouge grillé, puis graphite, encre, petit retour boisé moka, vanille, fond plus chocolaté, que fumé. La finale est fraiche, droite, presque puissante et persistance intéressante de cassis, poivron rouge grillé, encre, graphite fond fumé, cacao. Un classique droit, pas austère mais pas foufou non plus :-) TB 90 (16) A attendre pour qu'il gagne en complexité.

Amicalement, Matthieu

dimanche 25 octobre 2020

Et ce WE : Meursault Buisson Charles Bouches Cheres 11, Hermitage Tourette 10, Chassagne Romanée Morey 10

 Bonjour à tous,


On se console du couvre feu en ouvrant de jolies bouteilles, voir très jolies :-)

Meursault, Buisson Charles Bouches Chères 2011 (vidéo 0:10) : wouhwouh, ça, c'est du vin :-), déjà couleur superbe Or, belle transparence et reflet doré. Un nez expressif, fin, terriblement appétant de fruit blanc, de poire, note délicate florale, tilleul, puis aubépine, pointe noisette fraiche, friande, sur un fond amande léger grillé, craie, et une pointe sésame so classe. La bouche est ample, large, beau volume de matière au gras ciselé, gourmand, puis ça se tend, c'est frais, droit, mais toujours cette délicatesse, cette élégance, ce côté léger mais dense des Bouchères que j'adore, c'est aérien mais intense, de la mousse de Meursault, sur la poire, note tilleul, puis aubépine, pointe noisette, fond amande, puis craie léger fumé/tourbé, et la pointe sésame. La finale est pleine au magnifique toucher soyeux, voir taffetas, puis de la tension, et une longue persistance poire, fruit blanc, note aubépine, puis plus chèvrefeuille, fond amande, de craie, et ce côté tourbé avec un léger retour sésame... Excellent 94-95 (17,5-18) Un cru que j'adore chez Patrick, et décidément ces 2011, que j'ai trouvé superbe en jeunesse, puis avec un gros potentiel, j'ai bien eu raison d'en garder beaucoup, car le temps le confirme... Ce sont de très belles quilles, un de mes millésimes préférés sur ces 15 dernières années.

Hermitage, Delas Domaine des Tourettes 2010 (vidéo 3:30) : Un nez séduisant, cassis mûr, note viande rôti, bacon grillé, plus animal, cuir à 4H d'aération, pointe réglisse, puis poivre, fond moka friand qui s'estompe à l'aération laissant la place au vieux cuir, voir animal. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, légèrement astringent en finale, sur le cassis, note épice poivre, réglisse, pointe bacon grillé, fond moka, qui va devenir plus animal, cuir à 4H et avec une amertume plus marquée. La finale est tendue, puissante, friande fruité après ouverture plus amer, animal par la suite sur le cassis, le bacon grillé, le moka puis plus cerise macéré, cuir, animal, cacao/moka. Excellent 91 (16,5). Je l'ai préféré dans la première heure d'ouverture, plus friand, plus fruité, plus moka que cuir mais surtout animal moins élégant ensuite.

Chassagne Montrachet, Morey Coffinet La Romanée 2010 (vidéo 6:10) : Un nez à 4H moins marqué élevage, sur le fruit blanc, la poire, note un peu insistante (de bois je pense) vanillé, caramel, puis beurre frais, frangipane, fond amande et fumé avec une pointe presque menthol. La bouche est droite, enrobée d'une joli matière au toucher soyeux, c'est tendre mais cela reste assez tonique, sur le fruit blanc, poire, note un peu boisé, vanillé/caramel, puis beurre frais, sur un fond frangipane, amande, pointe fumé. La finale est tendre soutenue par de la fraicheur, qui devient acidulée, sur le fruit blanc, puis toujours cette note un peu vanille/caramel, évoluant beurre, fond frangipane et plus fumé. B-TB 88 (15). Moins écœurant à 4H mais manque de naturel à mon goût.

Pinot noir, Paul Ginglinger 2018 (vidéo 8:25) : Un nez friand, séduisant, de pinot élégant, sur la framboise, la cerise, belle note d'épice réglisse, patchouli presque, fond noyau, amande, léger fumé/tourbé. La bouche est ample, corpulente, joli densité de tanins fins, précis, soyeux, sur la cerise, puis la framboise, note réglisse, un coté patchouli, gourmand, fond noyau, amande classe. La finale est fraiche, tonique, et persistance intéressante de framboise, réglisse, fond noyau, amande TB-Excellent 90 (16). Très joli pinot village, qui n'a rien à envier à ces copains bourguignons :-)

Saint-Emilion, Château Larcis Ducasse 1998 (vidéo 10:55) : bouchon impec, imprégné sur 1 mm seulement... Un nez d'intensité moyenne, mais classe, harmonieux, bien marqué de cassis, de mûres, de fruit noir des bois, note épice réglisse, puis cèdre évoluant plus camphre, encens, sur un fond léger fumé, tabac puis sous-bois, très appétant à défaut de grande complexité. La bouche est charpentée, droite, profonde, belle structure, beaux tanins fins, précis, soyeux, pas d'austérité mais de d'élégance, port altier, encore bien marquée de cassis, de mûre, fruit noir, note classe épice de cèdre, bois précieux, pointe presque menthol, fond léger fumé, tabac, très classe. La finale est fraiche, droite, profonde, bel équilibre, et belle persistance de cassis, de mûre, note épice cèdre, bois précieux, fond fumé, et sous bois. Très classe, très digeste, se boit tout seul, même si pas super complexe. Excellent 93 (17)  et la meilleure bue des 6.

Amicalement, Matthieu

dimanche 18 octobre 2020

Pas de couvre feu pour les quilles : Côte Rôtie Rostaing 11, Chidaine Argiles 15, Léoville Barton 2006 et Beaucastel 2010

Bonjour à tous,


Nous, on n'a pas fait le couvre feu des bouteilles ce WE :-), au contraire, elles étaient de sorties...


Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2011 (vidéo 0:20) : Un nez très appétant à 24H d'aération, qui s'est ouvert tardivement, sur le cassis mûr, note de viande rôti, bacon grillé, pointe épice poivre, fond moka séducteur mais marqué. La bouche est corpulente, large, joli tanins fins et soyeux, sur le cassis mûr, puis vite le fond moka est assez marqué mais friand, pointe bacon grillé et poivre. La finale est fraiche, tonique, et persistance intéressante, toujours assez marqué moka, sur fond de cassis, et ce côté viande rôti, bacon grillé. Excellent 91 (16,5)


Vin de France (Vouvray), Chidaine Les Argiles 2015 (vidéo 2:20) : Whaouh, y'a du vin la dedans et c'est que le début de sa vie... Un nez séduisant, belle expression de pomme, à l'attaque, puis plus coing, note verveine, tilleul élégante, fond de craie, roche pointe tourbée, c'est très classe. La bouche est droite, du volume à l'attaque, puis de la tension, joli matière ronde, sur la pomme plus granny, puis citron, note tilleul, voir verveine, fond de craie, et d'amande. La finale est fraiche, avec de la profondeur, tendue, et belle persistance pomme granny, citron, note tilleul, fond de craie, d'amande. C'est très beau, les chenins comme j'aime, comme souvent, j'adore cette cuvée (ma préféré chez Chidaine). Excellent 93+ (17+)


Saint-Julien, Château Leoville Barton 2006 (vidéo 5:55) :  Un nez droit, plutôt profond,  de cassis, liqueur de cassis, note plus végétale poivron rouge, puis épice encens, évoluant encre, fond entre cacao et fumé, plutôt strict, voir sévère, un style quoi… La bouche est charpentée, voir robuste, beaucoup de tanins, assez rigides/durs et un peu poudrant, c'est droit, tendu, profond certes mais du coup austère, cassis, liqueur de cassis, note poivron rouge, puis encre, léger encens pointe boite à cigare plus réjouissante, fond fumé et léger cacao (amertume). La finale est fraiche, profonde, tonique certes mais plus méditative que joyeuse, sur la liqueur de cassis, poivron rouge, encre, encens et ce fond tabac et cacao. Un Barton, où, a mon avis, le millésime ne l'aide pas, je le trouve très/trop austère même si cela reste très bien fait. TB-Excellent 90+ (16+) car je garde espoir que 10 ans de plus, lui apporteront une complexité et une patine, qui sans en faire un vin de fête, gommeront le côté sévère/stricte et assoupliront les tanins (pour le côte poudrant, accrocheur, je n'y crois pas). Par contre, sur le magret avec réduction balsamique, c'est top, les tanins se font plus soyeux, et le fruit et l'encens se marie bien. D'ailleurs Sylvia, à ma grande surprise, a bien aimé, le trouvant classe !


Châteauneuf du Pape, Château de Beaucastel 2010 (vidéo 9:36) : Un nez fin, très expressif à l'ouverture puis qui va se fermer mais gagner en complexité, très friand, de petit fruit rouge mûr, puis de la prune, note d'épice classe réglisse, poivre, puis orange sanguine, pointe herbe séchée, fond cacao et fumé classe. La bouche est charpentée, droite, belle structure, marquée mais profonde, fraiche, tanins fins, précis, encore un peu jeune, sur la prune, puis le coté fruit rouge, acidulée, note épice plus poivrée, orange sanguine, pointe garrigue et fond cacao et fumé. La finale est fraiche, tonique, puissante, mais pas brutal, élégante, et belle persistance de fruit rouge, de prune, épice poivre et réglisse, fond cacao et fumé. Excellent + 94-96 (17,5-18,5) A attendre pour gagner en expressivité, en patine mais déjà très buvable...

Amicalement, Matthieu