Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 17 septembre 2016

Le DEP devient le DOP à l'occasion d'une soirée Bordeaux 2002 qui ne restera pas dans les annales !

Bonjour à tous,


Reprise de nos dégustations, à nouveau au Roca dans le 17eme, ou nous avons encore mieux mangé que les fois précédentes... Mais pas forcément mieux bu avec ce thème Bordeaux 2002 dont on n'attendait pas non plus des merveilles, mais qui a confirmé sa faible réputation... Les diners des Dégustateurs de l'Est Parisien, devenus  Dégustateurs de l'Ouest Parisien, n'ont pas commencé sous les meilleurs hospices, en tout cas pas celles de Beaune pour cette première....


Le premier vin, blanc, présente un nez aux notes franchement oxydées d'olive verte et de noix, la bouche, bien construite, confirme une évolution jurassienne non maitrisée du breuvage. A revoir... ce Clos des Féées Blanc.


Puis on attaque les Bordeaux 2002 en aveugle :




Vin 1 : Un nez de cassis aux notes boisées marquées voir envahissantes, note kirchées  sur un fond moka. La bouche est charpentée, profil amer marqué, c'est droit, tanins ronds plutôt bien extraits, sur le cassis et toujours ce boisé moka fumé trop présent. La finale est ronde sur le cassis, puis ce boisé. C'est bien travaillé certes mais pas d'une grande typicité et surtout pas très complexe. B-TB 86 14+ Moulis Chateau Chasse Spleen.


Vin 2 : Un nez de cassis aux notes animal, puis encre, fond fumé. La bouche est charpentée, plus volumineuse, c'est droit plus profond, tanins ronds, un peu stricte, sur le cassis, note d'encre puis évoluant animal/gibier limite écœurant, fond fumé. Par contre, la finale est fraiche, présentant même une certaine délicatesse, presque élégante avant que ne surgisse ces notes animales mais moins marquées dans une persistance intéressante de cassis, d'encre, de graphite, fond fumé. TB 87 (15) que ce Moulis Chateau Poujeaux.


Vin 3 : Un nez boisé un peu marqué par la vieille futaille, sur le cassis, le tabac brin, note encre, fond fumé. La bouche est nettement plus élégante, corpulente, pas trop extrait, tanins pas très denses certes mais bien soyeux enrobant une structure droite sur le cassis, noite tabac plutpot blond cette fois, poivron rouge grillé, fond fumé, c'est bien plus élégant. La finale délicate est fraiche, ronde, empreinte tannique un peu asséchante mais belle persistance de cassis, mûres, note poivron rouge grillé, pointe encre, fond fumé tabac blond élégant. Une jolie bouteille qui va s'améliorer tout au long de la soirée, à qui il manque juste volume, profondeur et complexité pour passer dans l'excellence. TB 89 (15,5). Margaux Brane Cantenac



Vin 4 : Un nez de prune, de cassis, marqué d'un boisé exotique menthol, moka, balsamique, ça part dans tout les sens. La bouche est corpulente, tanins encore astringents, profil amer, très marqué bois, note menthol, moka mais avec des traits verts typé bourgeon de cassis, poivron vert. La finale est ronde mais tombe très vite sur le fruit noir et ce boisé exotiquo balsamique. Bon, pas facile de comprendre ce vin qui va dans tous les sens sans grande ligne directrice... Bof que ce Saint Emilion Chateau Les Gravières.

Vin 5 (mon apport, CR fait avant le diner) : Un nez de cassis acidulé, note de poivron rouge grillé, pointe fraiche typé cèdre, quelques épices lèger vanille lacté fond boisé léger entre fumé et moka, un début de complexité qui se sent moins au diner. La bouche est charpentée, droite, tanins ronds mais un peu rigide encadrant une structure assez stricte, fraiche, droite, mais profonde, et qui va devenir plus moelleuse lors du diner, c'est bien le plus équilibré sur le cassis, la mûre, note épice légère, puis plus tabac, graphite, fond fumé. La finale est fraiche, pleine, plutôt puissante, à l'empreinte tanique un poil marquée encore sur le cassis, à nouveau sensation acidulée, assez friande, note poivron rouge grillé, de graphite, fond fumé tabac. TB-Excellent 91 (16+) que ce Pauillac Pontet Canet que la majorité place à Pomerol, c'est dire comme la bouche est devenue plus moelleuse durant le diner (et surtout en comparaison des autres...)


Vin 6 : Un nez de cassis, avec une pointe futaille, animal qui évoluera plus boisé classe lors du diner, sur le cassis, l'encre, note épice et poivron rouge grillé, fond fumé. la bouche est charpentée, concentrée, tanins soyeux, c'est droit presque puissant, de la fraicheur, sur le cassis, note poivron rouge grillé, encre, pointe réglisse, fond fumé. La finale est puissante, acidulée offrant un coté friand, sur le cassis, note poivron rouge grillé, pointe épice, fond tabac fumé. La puissance me fait penser à Saint Estephe ou Pauillac, patatra, pas du tout, mais un joli vin que ce Saint Julien Léoville Barton. qui d'ailleurs s'affine en cours de soirée, perdant cette puissance un peu brute pour gagner en élégance. TB 90 (16)


Vin 7 : Un nez cassis, mûre, encore des note animal (décidément, c'est ma soirée) qui s'estompe à l'aération, note épice réglisse, poivron rouge grillé et fond boisé fumé encore marqué. La bouche est charpentée, tanins soyeux mais à "gros grain" c'est droit mais pas de profondeur, sur le cassis, puis ces notes légèrement animales, dommage, car on perçoit aussi du réglisse, du poivron rouge grillé et fond fumé. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée, profil amer, persistance intéressante sur le cassis, note poivron rouge grillé, toujours cette pointe animale pas très élégante, encre, fond fumé. TB 89 (15,5+) que ce Saint Julien Leoville Poyferre je dirai manquant un peu de finesse et précision par rapport au Barton, et ce cote animal moins élégant sur cette bouteille


Bon, ben, c'était une soirée Bordeaux 2002, un millésime que j'apprécie peu. Des vins extraits, parfois un peu grossièrement, manquant de complexité et souvent trop marqué par le bois. Pas de mauvais vins pour autant, mais pas grand non plus...


Amicalement, Matthieu

dimanche 11 septembre 2016

Retour à la normal, dégustation des derniers WE

Bonjour à tous,


Reprise du rythme habituel de dégustations, les bouteilles des derniers WE.


Gewurztraminer, Ginglinger Eichberg 2007 : Un nez expressif bien sûr mais dans la finesse et pas dans l'opulence, sur le fruit exotique, litchee, fruit de la passion, note fraiche citron vert, avec la pointe noisette, fond cire d'abeille et roche silex. La bouche est ample, large, puis l'acidulée, frais et droit qui tient l'ensemble, sur le fruit exotique, fruit de la passion, litchee, c'est "sucré" mais bien équilibré par la fraicheur, une structure qui donne de la profondeur, note citron vert, noisette, fond cire d'abeille. La finale ronde est gourmande, très belle persistante, de fruit exotique mûr, passion, litchee, note citron vert noisette et fond cire d'abeille. Très beau Gewurz, offrant le plaisir de la gourmandise classique mais surtout la profondeur et la complexité bien plus rare... Excellent 93 (17)


Vin de Pays, Domaine Trevallon 2013 : Un nez superbe, gourmand, sur le fruit noir puis sur la fraise mûr, la framboise, note d'épice, poivre, fleur pot pourri presque souk puis plus fraiche de poivron rouge grillé, de bourgeon de cassis, fond fumé et moka classe. La bouche est charpentée, large, droite, précise, tanins soyeux, c'est profond, y'a de la fraicheur, c'est sapide sur le fruit mûr, noir cassis puis plus fraise, note épice souk puis floral fleur fanée, pointe poivron rouge grillé et fond moka fumé. La finale, tout en équilibre, est fine, précise mais tonique presque puissante et longue persistance de fruit rouge et noir mûr, c'est délié, harmonieux, déjà un début de complexité avec des épices, des fleurs, sur un fond fumé moka. Oups, grand vin à venir a mon avis, Excellent-Exceptiopnnel 94-96 (17,5 -18,5) très beau millésime chez Trevallon, un des meilleurs bus depuis 2009 !

Volnay, Voillot Fremiets 2006 : Un nez qui commence à montrer son évolution, entre 2 âges je dirai, marqué de belles notes de feuille morte, de champignons, sur la framboise, la groseille, note épice légère et fond léger fumé. La bouche est charnue, ample, large, aux jolis tanins satinés, fins, sur la framboise mûr, note feuille morte champignon, pointe épice et fond fumé et moka qui commence à pointer. La finale est acidulée, tonique, en finesse comme toujours avec ce cru, sur la framboise, note champignon, feuille morte, et fond entre fumé et moka. TB-Excellent 90 (16+) mais attendre qu'il ait totalement basculé pour profiter de son évolution...

Haut-Medoc, Chateau Agassac 2004 : Un nez séduisant de cassis mûr, fruit noir, pointe épice, note fraiche poivron rouge grillé, fond fumé grillé bien intégré. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux un poil marqué (le côté rustique), sur le cassis, une pointe acidulée assez friande, note épice légère, puis poivron rouge confit, grillé, fond fumé. La finale est fraiche, équilibré, structure marquée dans son empreinte, persistance intéressante de fruit noir, cassis, pointe acidulée, note poivron rouge grillé, fond fumé. TB 89 (15,5). Un style moderne au bon sens du terme, car c'est avant tout sur le fruit, les tanins sont bien travaillées et le bois ne fait que souligné et offrir la complexité et la classe nécessaire.


Madiran, Chateau Montus 2006 : Un nez opulant avec un côté alcooleux limite volatile qui écrase un peu tout, cassis mûr, note eucalyptus et fond boisé balsamique fumé. La bouche est charpentée aux note noyau évoluant pneu brulé pas très élégant ou surnage le cassis quand même et ce fond eucalyptus, mais drôle de rendu, pas de mon gout. La finale est puissante, empreinte tanique soyeuse mais légèrement poudrante en fin de bouche ou l'alcool, le kirch est bien présent, puis le cassis, cette pointe boisé qui fait pneu chaud et fond balsamique. Etonnant et pas convaincu sur cette bouteille, les 2 premières étaient bien meilleurs. Bof sur cette bouteille qui va de plus empirer avec l'aération... Une bouteille flinguée assez rare avec ce producteur... Du coup, j'ouvre la suivante :

Saint-Emilion, Chateau Tertre Daugay 2005 : Un nez encore bien jeune, un peu fermé, cassis mûr, note noyau derrière lequel on discerne du tabac blond, graphite, des épices, fond fumé. La bouche est charpentée, voir robuste, dense, grosse structure tanins serrés, fins, concentrés mais encore comprimés et astringents, cassis mûr, note épice réglisse, puis graphite, tabac blond, fond fumé. La finale est droite, fraiche, tonique, empreinte tanique qui accroche encore, cassis mur, tabac blond, graphite, pointe cèdre et fond fumé. TB-Excellent 88-91. Aujourd'hui 88 (15) Urgent d'attendre car il y a du potentiel.


Amicalement, Matthieu

samedi 3 septembre 2016

Quilles de rentrée

Bonjour à tous,


La fin des vacances, ça se fête ! Et dans ce cas, rien de mieux qu'un cru de Jean Pierre, et quel cru... Un Champans qui a survécu à la razzia estivale


Volnay, Voillot Champans 2009 : Un nez déjà expressif, plein et très séducteur, de cassis mûr, de myrtilles, de mûres, note fraiche de ronce, d'amande fraiche, presque cèdre, fond délicatement fumé et léger moka. La bouche est charpentée aux tanins soyeux, ample, large, dense puis belle structure droite, fuselée, tonique, sur la mûre, la myrtille, note fraiche de ronce, de grain de cassis, fond légèrement fumé et pointe moka. La finale solide, presque puissante, est précise, tonique et très belle persistance de fruit noir, mûre, myrtille, note ronce et grain de cassis, fond fumé et moka. Excellent-Exceptionnel 94-96+ Enorme potentiel (18, 19, 20?) tant la structure du vin d'un côté et ses tanins presque veloutés de l'autre, augurent d'un avenir radieux... Sylvia n'a pu s'empêcher de laisser échapper un "whaooh", et c'est pas son genre... Avec ce genre de cru, vous êtes content d'être rentré :-) Merci Jean Pierre, et bonne nuit ;-)

Riesling, Ginglinger Eichberg 2010 : Un vin dégusté durant l'été qui avait enchanté les convives. Un nez superbe de fruit blanc mûr, reine claude, prunes juteuses, aux notes de miel fleur d'oranger puis plus ambré/tourbé, fond léger terpénique entre cire d'abeille et pétrole. La bouche est ample, droite, à la belle matière soyeuse, superbe équilibre, entre tension et rondeur, plus sur l'agrume mûr, l'orange pointe prune puis plus floral typé iris, fond cire d'abeille et léger pétrole. La finale est ronde puis fraiche belle tonicité, empreinte soyeuse, délicate, et très longue persistance d'agrume mûr, de prune, note miel fleur d'oranger, fond cire d'abeille et pétrole. Excellent 93-95 (17-18) et très beau potentiel.

Vosne Romanée, Domaine Rion 2008 : Un  nez charmeur de framboise, de groseille, note plus végétale noble, groseille à maquereau, grain de cassis, ronce, pointe épicée réglisse sur un fond fumé classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, dans une structure fraiche tendue, c'est friand, sur la framboise et la groseille acidulée, note ronce, grain de cassis, pointe réglisse, fond fumé. La finale est fraiche, acidulée très friande, sur la groseille, la framboise, note réglisse, puis ronce, grain de cassis, groseille à maquereau, fond fumé. TB-Excellent 91 (16+)

Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2013 : Un nez friand, fin, séduisant de cassis, note floral typé violette puis épice poivre et un côté orange sanguine, pointe végétal noble fraiche, fond léger fumé. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, fins et précis même si pas d'une grande densité (on peut pas tout avoir), sur le cassis, note floral violette puis épice poivre et fraiche, orange sanguine, sur fond léger fumé bacon grillé. La finale est fraiche, tonique, tout en friandise sur le cassis, les notes épices poivre et orange sanguine, fond léger fumé bacon grillé. J'adoooore, que ce soit l'aromatique, pure, harmonieuse, fraiche ou la structure droite, délicate, précise élégante... Excellent 90-92 (16,5+)

Cote du Roussillon, Gauby Calcinaires 2015 : Couleur violine, nez de fruit noir, mûre, myrtille, pointe réduction œuf qui se dissipe vite à l'aération, belle note florale marquée violette, puis des épices poivre sichuan, un côté orange sanguine sur un fond léger cacao, noyau. La bouche est corpulente, large, beaux tanins soyeux, de la tenue, tonique, précision, presque finesse des tanins, sapide sur le fruit noir, belle note florale, puis orange sanguine, épice poivre et fond cacao léger. La finale est presque fraiche, plutôt sur la structure, droite, précise, persistance intéressante de fruit noir, de fleur violette, d'épice d'orange sanguine et fond cacao. Bien dessiné, précis, bien structuré, pas une once d'alcool chaleureux, c'est juste mûr dans un style actuel, pure, esprit bio,  travaillé sans excès. TB+ 89 (15,5+)

Amicalement, Matthieu

Quilles de rentrée

Bonjour à tous,


La fin des vacances, ça se fête ! Et dans ce cas, rien de mieux qu'un cru de Jean Pierre, et quel cru... Un Champans qui a survécu à la razzia estivale


Volnay, Voillot Champans 2009 : Un nez déjà expressif, plein et très séducteur, de cassis mûr, de myrtilles, de mûres, note fraiche de ronce, d'amande fraiche, presque cèdre, fond délicatement fumé et léger moka. La bouche est charpentée aux tanins soyeux, ample, large, dense puis belle structure droite, fuselée, tonique, sur la mûre, la myrtille, note fraiche de ronce, de grain de cassis, fond légèrement fumé et pointe moka. La finale solide, presque puissante, est précise, tonique et très belle persistance de fruit noir, mûre, myrtille, note ronce et grain de cassis, fond fumé et moka. Excellent-Exceptionnel 94-96+ Enorme potentiel (18, 19, 20?) tant la structure du vin d'un côté et ses tanins presque veloutés de l'autre, augurent d'un avenir radieux... Sylvia n'a pu s'empêcher de laisser échapper un "whaooh", et c'est pas son genre... Avec ce genre de cru, vous êtes content d'être rentré :-) Merci Jean Pierre, et bonne nuit ;-)

Riesling, Ginglinger Eichberg 2010 : Un vin dégusté durant l'été qui avait enchanté les convives. Un nez superbe de fruit blanc mûr, reine claude, prunes juteuses, aux notes de miel fleur d'oranger puis plus ambré/tourbé, fond léger terpénique entre cire d'abeille et pétrole. La bouche est ample, droite, à la belle matière soyeuse, superbe équilibre, entre tension et rondeur, plus sur l'agrume mûr, l'orange pointe prune puis plus floral typé iris, fond cire d'abeille et léger pétrole. La finale est ronde puis fraiche belle tonicité, empreinte soyeuse, délicate, et très longue persistance d'agrume mûr, de prune, note miel fleur d'oranger, fond cire d'abeille et pétrole. Excellent 93-95 (17-18) et très beau potentiel.

Vosne Romanée, Domaine Rion 2008 : Un  nez charmeur de framboise, de groseille, note plus végétale noble, groseille à maquereau, grain de cassis, ronce, pointe épicée réglisse sur un fond fumé classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, dans une structure fraiche tendue, c'est friand, sur la framboise et la groseille acidulée, note ronce, grain de cassis, pointe réglisse, fond fumé. La finale est fraiche, acidulée très friande, sur la groseille, la framboise, note réglisse, puis ronce, grain de cassis, groseille à maquereau, fond fumé. TB-Excellent 91 (16+)

Côte Rôtie, Rostaing Ampodium 2013 : Un nez friand, fin, séduisant de cassis, note floral typé violette puis épice poivre et un côté orange sanguine, pointe végétal noble fraiche, fond léger fumé. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, fins et précis même si pas d'une grande densité (on peut pas tout avoir), sur le cassis, note floral violette puis épice poivre et fraiche, orange sanguine, sur fond léger fumé bacon grillé. La finale est fraiche, tonique, tout en friandise sur le cassis, les notes épices poivre et orange sanguine, fond léger fumé bacon grillé. J'adoooore, que ce soit l'aromatique, pure, harmonieuse, fraiche ou la structure droite, délicate, précise élégante... Excellent 90-92 (16,5+)

Cote du Roussillon, Gauby Calcinaires 2015 : Couleur violine, nez de fruit noir, mûre, myrtille, pointe réduction œuf qui se dissipe vite à l'aération, belle note florale marquée violette, puis des épices poivre sichuan, un côté orange sanguine sur un fond léger cacao, noyau. La bouche est corpulente, large, beaux tanins soyeux, de la tenue, tonique, précision, presque finesse des tanins, sapide sur le fruit noir, belle note florale, puis orange sanguine, épice poivre et fond cacao léger. La finale est presque fraiche, plutôt sur la structure, droite, précise, persistance intéressante de fruit noir, de fleur violette, d'épice d'orange sanguine et fond cacao. Bien dessiné, précis, bien structuré, pas une once d'alcool chaleureux, c'est juste mûr dans un style actuel, pure, esprit bio,  travaillé sans excès. TB 88 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 28 août 2016

Cette année "vins des vacances, go"

Bonjour à tous,



Evidemment, de nombreuses bouteilles découvertes au cours de ce parcours "map" et dégustées au fil de nos 4 étapes estivales, les photos, en réalité augmentée, témoignent de la richesse de nos rencontres. Concernant la Bourgogne, les bouteilles ont déjà fait l'objet d'un CR ici. La Dordogne fût comme chaque année, un leurre idéal pour attirer les grands crus, une farandole avec 2 soirées d'exception cette année, la fête des 40 ans de Marie et Nico, et le diner dégustation avec Isabelle et Daniel, le mobile a chauffé, une véritable arène de dégustation. Ce fût nettement plus calme du côté de Perpignan (mais ce fût l'occasion de la découverte d'un spot lors d'une visite mémorable au domaine Gauby) pour finir en beauté dans la Drôme avec Emmanuelle et Serge, pour leur faire découvrir le GcG (Grand cru GO) :-).


Malheureusement, je n'ai pas toujours pris de notes, ou eu le temps de faire des CRs. A part mes quilles, la plus part des vins furent dégustés en aveugle mais les quelques CRs que j'ai pu faire (CR), concernent les meilleurs vins parmi mes apports, les autres commentaires sont de mémoire et avec pour objectif de citer les plus beaux vins.




Lors de la fête des quarantenaires, le magnum de Fronsac, Chateau les Trois Croix 2009 fût remarquable, un vin gourmand dés le nez sur le fruit noir mûr, puis plus fruit rouge, note épice et fond boisé classe, une bouche aux tanins soyeux, amples larges, pleine, séductrice en diable sur le fruit noir et rouge, léger confit gourmand, note épice et fond boisé classe fumé moka, finale ronde veloutée, sexy juste ce qu'il faut, qui tient sur sa belle structure, excellent vin 91 (16,5). Le magnum de Pomerol Bourgneuf 2000 et Le Clos Prieur 2004 des frères Rossignol Trapet, passés après, manquaient de gourmandise pour rivaliser dans ce diner de fête, bien que tout 2, de fort jolis vins, jouaient sur un registre plus construits, profonds qui collaient moins à l'ambiance du diner.


Bon, les vins de Jean pierre (Domaine Voillot) furent tous sans fautes de goûts, et d'excellent compagnons récurrents de ces vacances. Pas moins de 7 bouteilles dégustées durant les 3 semaines, leur franchise accompagnant à merveille les repas d'amitiés partagées. On notera particulièrement cette paire sortie en aveugle, sans se concerter, au même repas par Nico et moi qui nous a ravi. Le (CR) Pommard Rugiens 2011 offrant un joli nez de fruit noir, cassis, note marquée de ronce, de "rafle", fond sureau et fumé, la bouche est délicate, précise, corpulente, sur le fruit rouge, puis noir, note ronce élégante, fond fumé et amande, finale fraiche tonique, pas très puissante et belle persistance de fruit, ronce et amande fumé. Un pommard très "volnaysien" dans son profil sur ce millésime ! 91-92 (16,5-17), là ou le Volnay Cailleret 2002 apportait sa patine moka, la plénitude de ses tanins fondus et de sa structure tendue et profonde, et une finale puissante très "pommardienne" avec une longue persistance classe de fruit noir acidulé, de champignon, cèpe, de sous bois, sur fond moka typique. Excellent 94 (17,5).




Durant cette semaine, quelques vins remarquables, à commencer par ce (CR) Chablis de la Chablisienne, L'Homme Mort 2008. Nez superbe de chablis typique, citron, puis foin, fougère, fond coquille d'huitre. La bouche est tendue, bien enrobée d'une matière suave, mure, c'est droit, profond, complexe sur le citron, note de foin et fougère, pointe presque menthol et fond coquille d'huitre iodée. La finale est fraiche, tonique et belle persistance de citron, de foin, fougère et fond coquille d'huitre. Excellent 92 (17).
Très belle surprise que ce Cour Cheverny, Domaine de Montcy, 100% romorantin 2011 : un vin pur, droit, profond, mais avec une plénitude en bouche surprenante, et une belle finale sur l'amertume, tout en structure qui offre une très jolie persistance de fruit blanc, d'amande, pointe oxydée coing, miel, sur fond de roche. Excellent 91 (16,5), même Nico a eu du mal à identifier le cépage...
De même pour ce Gros Plant du Pays Nantais de Michel Bregeon 2010 qui m'a enduit d'erreur, persuadé d'être sur un Chablis 2008. Beau vin, profond, complexe, avec des notes de foin, de fougères, une belle densité en bouche, de la structure et une jolie finale persistante avec un retour roche, craie très élégant. Excellent 91 (16,5). Merci à David, particulièrement pour ces 2 vins, très intéressants.
Bon, le Gewurztraminer Furstentum des frères Mann 2002 n'a trompé personne avec ces belles notes aromatiques de fruit exotiques, litchi, fruit de la passion mais la profondeur, la finesse, la structure tonique, précise, et la longue finale avec un fond de roche, en font un très beau vin, sans lourdeur, sans sucre alanguissant et un superbe compagnon de table. Excellent 92 (17)



Le diner dégustation avec Daniel et Isabelle, a commencé par 4 vins Alsaciens de grandes tenues. Les Rieslings de l'Eichberg et du Pfersigberg 2010 de Michel, domaine Paul Ginglinger, ont montré leur classe et élégance, beaucoup ont préféré le premier pour sa matière plus dense et son potentiel, moi, ce soir là, j'ai préféré la finesse et la délicatesse du second :-). Par contre, je ne les ai pas reconnu, ni l'un, ni l'autre... Le Muscat Clos Saint Landelin 2011 de Muré était magique, j'adore ce cépage lorsqu'il est traité de la sorte. Une VT qui goute plutôt demi-sec, évidemment très aromatique, avec une belle acidité qui tonifie la bouche, une belle matière restant précise et délicate. Excellent 93 (17). Dans cette série Alsacienne, le vin servi au dessert fût juste énorme, ce Riesling VT Boxler Sommerberg D 2011 est un monstre de délicatesse, de complexité, de classe... Tout ce que j'aime dans le riesling, incrachable, et rien d'écrire j'ai encore les réminiscences des aromes de cette persistance hors norme qui remontent... Excellent-Exceptionnel 95 (18)
Même si nous sommes en terre Bordelaise, en ce qui me concerne, les Bourguignons ont dominé les Bordelais ce soir là. D'abord, le Domaine Chevalier 2004 et mon Troplong Mondot 96 n'était pas net, de même que mon Monticello Cabernet sauvignon 2005... Le Saint Estephe Cos d'Etournel 2002 est un joli vin, rond et sexy, à la belle matière velouté, avec une pointe de fruit rouge acidulé très rive droite. Excellent 92 (17). Le Saint Julien Léoville Poyferre 2003 se goutait très bien de mon point de vue, même si on sent un potentiel encore énorme. Puissant mais gardant de la finesse, gourmand, tanins velours, belle structure charpentée qui tient l'ensemble, et longue finale gourmande et complexe, très beau vin. Excellent 94 (17,5)
Mon Echezeaux Domaine Guyon 90 présente un nez fumé, classe, puis fruit noir et rouge, note rose fanée, pot pourri, puis plus champignon sous bois et cuir sur ce fond fumé. La bouche est élégante, charpentée, tanins soyeux, c'est assez puissant, mais fins, sur le fruit noir, léger confit, puis rouge, note champignon, sous bois puis épice et fleur, rose fanée, pot pourri fond fumé et cuir classe. La finale est ronde, fraiche tonique, léger cerise, pointe kirchée, gourmande, puis fruit noir, note sous bois, rose fanée, fond cuir et classe. Excellent-Exceptionnel 95 (18).
Le Gevrey Etelois 2009 du domaine Rossignol Trapet va scotcher tous le monde ! Un vin magnifique, expressif sur le fruit noir mûr, la réglisse, pointe floral, ronce sur un fond fumé classe, une bouche d'école, corpulente large aux tanins soyeux, c'est plein, précis, gourmand sur le fruit noir mûr, rafraichi par des notes ronces, sur un fond fumé léger et classe. La finale sur la structure offre finesse, précision et gourmandise, et avec une persistance pour ce niveau d'appellation village, Hors norme. Excellent 94 (17,5)
Puis au cours de la semaine, Cote Rotie, Guigal Chateau d'Ampuis 1996 : un nez classe de fruit noir mûr, note bacon grillé, cuir, fond fumé. La bouche est charpentée, droite, tanins soyeux, pas très denses mais belle fraicheur, sur la mure, la myrtille, belle note de bacon grillé, de cuir, pointe épice, fond fumé. La finale est fraiche tonique, fruit noir, note bacon grillé, cuir fond fumé. Excellent dans un style austère et pas d'une grande sapidité/expression Excellent 92 (16,5)





Enfin, avec Serge, dans la Drôme, nous nous livrons à quelques belles dégustations avec pour commencer ce Riesling Zind Humbrecht Clos Windsbuhl 2011: Un nez qui pétrole finement, sur l'agrume plutôt l'orange, miel à la fleur d'oranger pointe tourbe, fond roche silex, la bouche ronde est ample, belle matière soyeuse, ample, assez imposante, léger sucre ressenti, très sapide sur l'agrume, pamplemousse, orange, miel fleur d'oranger, note tourbe, fond plus crayeux, la finale est ronde, puis ça se tend, belle fraicheur, ça devient même puissant et très belle persistance agrume, pamplemousse, léger confit, miel fleur d'oranger, fond de craie, roche. Excellent 92 (17) (seul défaut, pas d'une grande finesse, précision...).


Puis, Serge m'a préparé sa spéciale (merci à lui), pour lequel nous allons acheté une belle cote de beuh et j'ai moi même une quille que je voulais faire découvrir à Serge.
Il sert un verre couleur rubis, le premier nez est marqué de note kirchées alcooleuse sur le fruit rouge, fraise, trait végétal typé ronce, timide note épice et un léger fond entre cacao et fumé. Je connais le Serge, c'est un Reynaud, puis à l'aération, si les notes alcooleuses s'évaporent un peu, l'ensemble reste assez discret et peu complexe. La bouche est charnue, droite, beaux tanins soyeux mais ça manque de densité, concentration, c'est bien construit, droit, mais peu concentré, et peu expressif sur le fruit rouge et noir, toujours ce côté kirchées alcooleux, et ce trait vert, ronce, rafle, timide note épice et fond plus fumé. J'ai un doute, un cote de nuits millésime mûr, un beau village, un premier cru ? La finale reprend de la puissante et offre une persistance honnête fruit rouge mûr, puis noir, note vert, toujours ce côté kirchée alcool, fond fumé cacao mais ça manque de sapidité et de gourmandise. Finalement, je reste sur Reynaud avec Fonsalette ou Pignan. TB-Excellent 91 (16,5) Et je suis quand même surpris lorsqu'il découvre ce Châteauneuf Rayas 2004 ouvert depuis le matin. Ce n'est pas encore avec cette bouteille que je vais encenser Reynaud. Là, sur cette bouteille, ça manque cruellement de chair, de complexité et de sapidité même si le vin est très bien construit et pour une fois les notes kirchées me dérangent moins (d'un autre côté justement c'est moins expressif...)
Ma bouteille (CR) présente une couleur beaucoup plus foncé avec un nez moins typique qu'à l'accoutumé, avec un côté un peu poussière, végétale, qui disparait à l'aération, puis plus cassis, fruit noir, note violette, sur un fond bacon grillé pointe cuir classe. La bouche est charpentée, droite, profonde, belle fraicheur, tanins soyeux, sur le cassis, pointe acidulée, note violette et poivre assez typique, et fond bacon grillé. La finale est fraiche, acidulée et offre un côté friand, avec une persistance honnête sur le cassis, note violette et poivre et fond bacon grillé, cuir. Excellent 92 (16,5) mais pas la meilleure des bouteilles bues, Hermitage Faurie 2001.


Puis au cours des repas suivant :
(CR) Margaux, BAMA 1998 : Un nez de cassis, fruit noir, marqué de notes végétales poivron vert presque limite sur un fond fumé tabac classe, bouche par contre magnifique, corpulente, tanins soyeux presque veloutés, aucune rigidité, c'est ample, large à l'attaque, puis la structure tient l'ensemble, c'est frais, sur le fruit noir, myrtille, mûres, toujours ces notes de poivron plutôt vert, fond fumé et tabac blond classe. La finale est fraiche, fine, délicate, mais concentré à l'empreinte tanique d'une douceur exquise, persistance intéressante de fruit noir, note poivron et fond tabac blond et fumé. S'il n'y avait pas ces notes poivrons peu gourmandes, ce serait superbe car la bouche est magnifique surtout pour un rive gauche 98.  TB-Excellent 91 (16,5)
Vosne Romanée, Domaine Guyon Brulées 2006 : Un nez élégant mais d'une grande complexité, classique, fruit rouge et noir, note réglisse et fond fumé. La bouche corpulente aux tanins bien soyeux, présente une belle densité, c'est structurée, bien mûr, sur la cerise, pointe légère floral, épice, réglisse sur un fond sous bois, champignon et léger fumé. La finale offre une persistance intéressante, cerise, fruit noir mûr, pointe amer classe, fond sous bois champignon et fumé. Excellent 92 (17)
Châteauneuf Clos des papes 2006 : Un nez séducteur de prune, de figue, puis cassis mûr, note épice, pointe kirch alcool quand même qui s'accentue à l'aération (au réchauffement) sur un fond cacao bien marqué. La bouche est robuste, large, tanins soyeux denses encore un peu rigides, sur la prune, la reine claude, pointe figue puis plus épicée, fond cacao. La finale est ronde, ample, large, puissante, on sent l'alcool dans cette empreinte presque pâteuse car les tanins accrochent encore, belle persistance de prune, de reine claude, d'épice sur le fond cacao. Un vin à la joli complexité, puissant mais un peu trop pour moi, à boire frais. Tb-Excellent 91 (16,5) Pour les amateurs du genre.
Le chateauneuf Vieux Donjon 2006 bue en parallèle manquait cruellement d'expression et de sapidité, dans une bouche assez brut, avec un style travaillé, extrait et marqué par le bois dans mon souvenir.


Voilà, de bien belles vacances œnologiques, merci à tous mes compères pour ces beaux moments passés ensemble !


Amicalement , Matthieu