Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 12 décembre 2009

WE 1000* : J1 Gevrey Chambertin Rossignol Trapet, Sylvie Esmonin 2008

Bonjour à tous,

Le WE commençait donc à Gevrey chez nos amis Davis et Nicolas du domaine Rossignol Trapet qui allait nous initier aux finesses du millésime 2008. Nicolas, nous a reçu avec sa grande gentillesse, y compris devant nos questions souvent gauches, tout en respectant le gardien de la montre, Serge, grace à qui nous avons tenu les horaires. Visite des 2008 qui ont été soutirés et sulfités quelques jours auparavent pour la plus part.

Beaune Teurons : Nez discret fruit noir, un poil de réduc, note boisé, bouche acidulée, charnue, trame droite, finale droite, belle tension. Bien-Tbien 85
Gevrey : nez discret, pointe végétale noble, ronce, sur fond de cassis, bouche droite, corpulente, plus ample, tanin un peu sauvage, saillant dans une finale avec pointe d'amer sur un longeur intéressante. B-TB 86

Gevrey Etelois : Nez au départ un peu réduit puis du fruit noir, de la ronce, belle profondeur, bouche corpulente, trame droite, vive mais enrobée de tanins soyeux sur la cerise, le sous bois. Finale traçante, bien enrobée, longue, petit fruit rouge, cassis, mûre... Très Bien 88-90
1erC Combotte : Nez cassis, fûmé, bouche large, plus souple et ronde mais garde belle dynamique en finale, une certaine élégance 87-89

1erC Cherbaude : Nez ronce, cassis, fûmé, bouche large à l'attaque, séducteur, avec des tanins soyeux, gagne en finesse car structure fraiche, finale droite, cassis, assez délicat, mais je n'y retrouve pas la chair et la richesse habituek aujourd'hui... 88-90

1erC Corbeaux : D'habitude je goute assez mal ce cru mais cette fois le nez complexe, cassis, sous-bois, ronce me séduit. Bouche expressive, ample, corpulente sur le fruit avec des tanins soyeux et une finale fraiche qui garde de l'amplitude, sur une structure droite. TB-Ex 90-92

1erC Clos Prieur : Nez réduit au départ puis cerise cassis, mûre, bouche large grosse attaque puis la fraicheur et une trame traçante prennent le dessus jusque dans une finale classe et large. Vraiment un beau cru, de garde TB+ 89-91

1erC Petite Chapelle : Nez boisé, bouche droite, rectigne, beaucoup d'allonge, un brin austère, finale dynamique et longue persistance. TB+ 89-91

GC Chapelle : Nez gourmand complexe fûme, fruit mur, bouche large attaque tanin taffetas, beaucoup d'allonge, droit, long, finale dynamique longue. grand vin Ex 91-93

GC Latricières : nez classiquement épicé, réglisse, bouche plus souple, large tanin soyeux, finale large, plus aérien, plus festif. TB-Ex 90-92

GC Chambertin : Nez complexe épice réglisse fûmé, bouche corpulente, en retenue, beaucoup d'allonge, tanin très racé, longue finale grande persistance, classe, dans une phase austère mais quel élégance et quelle race. Ex 94-96.

Ensuite nous passons chez Sylvie Esmonin pendant que d'autres vont chez Lucien Boillot ou chez Castagnier et un au Clos de Tart...
Style tout à fait différent, cette fois on est sur des vinifs et élevages en 100% fût neuf de chez dom laurent je suppose :

Cote de nuit village : nez de réglisse, pointe amylique, bouche large, plus opulent, finale droite plus souple, belle gourmandise B-TB 86 et pas de boisé intempestif

Gevrey : Nez réduit, discret sur un fond de cerise burlat, bouche corpulente, un peu amylique type levure, large, légère astringence et tanin un peu saillant, finale plus gourmande sur un fond boisé toasté et belle persistance TB 86-88

Gevrey VV : nez plus riche une fois passé la réduction initial, bouche très large, un poil amylique, charpentée, tanin soyeux plus enrobant, mûre, finale large, opulente, acidulée toasté fûmé TB 87-89. On sent que le bois efface un peu la fraicheur et donne un côté opulent très charmeur.

Gevrey Clos Saint Jacques : Nez de cassis, de sous bois, sur un fond toasté torréfié assez classe et de belles notes florales, on a passé un cap en treme de complexité. Bouche charpentée, beaucoup d'allonge dans une trame tendue bien enrobée de tanin soyeux, belle allonge, grande matière car fine et délicate, accompagné de cassis, de mûre, de framboise sur fond toasté. finale longue persistante, bien homogène ou surgisse dur le fond fruité toasté des notes florales, de la fraicheur, des épices. Le boisé n'est pas envahissant, l'aromatique est élégante, la structure est délicate; très beau vin Ex 90-92

Gevrey Clos St Jacques 07 : Nez dominé par son boisé toasté sur le fruit noir compoté, bouche charpenté, plus riche, plus souple, tanin un peu accrocheur, finale pointe amer, menthol, toasté. TB-Ex 89-91

Gevrey Clos St Jacques 2000 : Nez toasté casis réglisse pointe menthol. Bouche charnue, belle densité, tanin soyeux, large enrobant sur le cassis le Zan, finale mûr, souple, large mais un peu fuyante, toasté cassis réglisse zan TB+ 90

De beaux vins plus modern style (style intermédiaire ?) sans être excessif car le bois est bien supporté par la matière, il ne l'écrase pas. Moins mon style que la pureté des RT qui donne un plus grand ressenti du millésime, a l'inverse plus de gourmandise, de buvabilité immédiate chez Esmonin.
Ensuite pause déjeuner à Morey ou le Pouilly Loche des frères Bret 2006 nous a donné pas mal de plaisir avec son nez de poire, ses notes de tilleul sur fond amende et pointe menthol, sa bouche droite sur la poire et ses notes de menthol et sa finale fraiche dynamique mais bien enrobée d'une matière ronde. TB 87

Les Terres Sombres de Cueilleron 2001 en côte roti, n'ont pas réconcilié certains avec les syrahs typées. Pourtant le nez lardé, joliment épicé avec ses notes de violettes, est avenant. Par contre, la bouche est limite svelte, fine, droite, les tanins ronds encore endormies et la finale, sont légèrement marqué d'alcool. Bref un 2001 qui s'exprime mal, encore fermée, et qui laisse plutôt apparaitre ses défauts que ses qualités de finesse, de délicatesse, d'homogénéité, de longueur et d'allonge... C'est dommage... Cela reste une joli syrah TB 88 mais très loin des 2005 et 2006 qui sont de grands vins.

La suite de l'apm au prochain numéro !

mercredi 9 décembre 2009

Grand format au grand tasting avec Idealwine

Je rentre du grand tasting ou je suis passé en fin de journée, invité par IdealWine que je remercie vivement ! J'ai eu le temp de faire un tour sur le salon et même d'y croiser Mr Bettane Himself en grande discussion sur le stand de Marcel Richaud avec 2 personnes sur un sujet auquel Patrick aurait adoré se méler mais nous y reviendrons !


En 30 mn j'ai eu le temps de constater que :

Pibarnon a fait bon, voir très bon en 2008, que 2009 déjà présenté Malo fini (décidément la Bourgogne n'est pas la seule région ou les malos 2009 se font à la vitesse de la lumière) risque d'être pas mal dans un style gourmand, suave, belle structure et matière déjà très policé ce qui pour du mourvedre de 4 mois... Que 2004 confirme qu'il sera très bien (merci hamitan), que 2006 est très souple !

Que les Bret Brothers, avec qui je suis rentré en métro et qui loge à 20M de chez moi, font toujours de très jolis vins... Au fait, ami DCien Parisien, je les ai branché pour que la prochaine fois qu'ils viennent à Paris, on organisera un dîner.

Que j'ai goutté la dernière cuvée de vigne franche (pré-phylloxera) de Joguet car la parcelle est arrachée depuis et qu'au delà d'un nez très animal, la bouche est toujours aussi délicate et ronde.

Que j'ai pu gouter les vins de Luciano Sandrone, dont le Barolo la vigne 2005 est superbe de constitution, de structure et de complexité mais à attendre au moins 5 à 10 ans, tandis que le Valmogiore 2007 est tout en finesse et délicatesse.

Que les vins de Nicolas Rossignol 2007 sont effectivement de beaux vins, dans un style classique Bourguignon avec un soupçon de rondeur les tirant vers la "modernité" positive, que ces épenots sont très élégants... Et que le personnage est tout à fait sympathique, bien que je ne sois pas encore capable de partager sa vision de la Grande Bourgogne (il est très Roumier, Rousseau, a date j'opterai plutôt pour Groffier, Mugnier) mais que j'ai aimé son hommage à Joseph (voillot) et Marius...

Enfin que Marcel Richaud est un personnage étrange qui ne m'est pas particulièrement sympathique. Certes, je dois être la 300eme personnes qu'il voit ce jour et j'arrive en provoquant un peu, lui rappellant l'anedocte de ma première visite au domaine ou j'avais beaucoup aimé ces Ebrescade 96 et ou il m'avait répondu, c'est pas moi qui l'ai vinifié... j'ai à peine eu droit à un grognement... Pendant ce temps là, Mr Bettane devise fortement avec 2 "jeunes" sur les bienfaits des levures indigènes et la necessité de passer aux exogènes quand nécessaire, sur l'origine régionnal de ces levures, sur la Bourgogne et ses méthodes... (Patrick tu aurais adoré) Marcel écoute d'une oreille lointaine, sans pour autant préter plus d'attention à mes propos sur le millésime controversé 2008... mais quand son portable sonne, il n'a même pas un regard, prend son téléphone et parle... Je suis devenu invisible, inexistant... et me laisse planter là en pleine dégustation... Au bout de 5 mn sans même un regard, et c'est long 5 mn.., je pars, je n'ai pas gouté le Cairane, ni l'Ebrescade....Si vraiment vous vous en foutez et que vous êtes là uniquement pour faire plaisir à Mr Bettane, Mr Richaud, envoyez votre fille ou quelqu'un d'autre... et restez chez vous, je sais que les salons sont difficiles mais quand même... Un petit coup d'oeil, un signe de tête pour faire comprendre, ça ne coûte pas beaucoup...

Enfin, arrive l'heure de la dégustation Ideal. A l'entrée, beaucoup de visage connu bien sûr, Gweno, Frgo, Vincent Ravene (BDE), Pinder (LPV), Denis Dfried (LPV) et d'autre dont je ne connais pas les pseudos... Le thème Grand Format, et nous ne sommes pas déçu, voici les vins proposés (il y avait aussi 3 champagnes non dégustés et quelques vins sucrés)

Je commence par hasard par le vin de la soirée : Dagueneau Silex 2003 Magnum : juste énorme, incroyable. Nez complexe, fruit mûr, craie, silex, miel léger, fleur... Bouche droite, enrobée d'une matière douce, ronde, enveloppante, tenue par une trame fraiche, dynamique, finale aérienne, dense, ample, dynamique, longue... Bref très grand vin qui, a mon avis, ne plait pas forcément au passioné de Silex car plus mûr, plus ronde, que les millésimes frais,mais quel vin : Exceptionnel 96

Le Chablis 1er C Butteaux de Raveneau 2006 est un bon vin mais peu typé, surtout ne le buvez sur des huitres dans sa jeunesse... Après au viellissement, je demande à voir. En l'état, ça ressemble plus à un Puligny ou à un Meursault, certes 2006 ne l'aide pas non plus pour capter le côté sec et "minéral" de Chablis. Nez grillé, boisé/fûmé, bouche ronde joli trame droite avec grosse matière, finale ample plutôt cavalerie. Très Bien 88

Corton Charlemagne Boillot 2006 : Petite réduction, puis fruit mûr, note de miel qui se retrouve dans une bouche droite avec une matière ronde mais pas épanouie. Finale grillée. Joli vin qui manque un peu de peps et de dynamisme en finale à mon gout et de chair en milieu de bouche. Très Bien 89-91

Le Saint Estephe Le Crock 2003 magnum présente un nez mûr, des tanins ronds gras et amples et une finale encore jeune -soutenue par sa structure- et très digeste. Très Bien 87

Le Margaux Siran 86 en mathusalem au moins est un Bordeaux à maturité, avec ces notes de cèpes, de sous bois sur un fruit noir mûr, une bouche charpentée bien construite avec une attaque ronde et des tanins soyeux, le tout plutôt musclé, qui en impose comme 86 le propose souvent. La finale est peu souple, large avec de beaux arômes de Bordeaux à maturité. Un margaux plutôt masculin. Très Bien+ 90. Sur la fiche il est indiqué que Parker lui donne 95... Décidément, il aime bien les corps musclé et les finales souples...

Là se présente Sassicaia 2002 en magnum, la star italienne : un nez dominé par le bois puis à l'aréation arrive le graphite, le bois de santal, des notes florales, sur un fond de cassis mûr, belle complexité. La bouche est large, charpentée avec des tanins soyeux, amples, beaucoup de volume mais grande élégance et délicatesse sur le fruit noir mûr, la mine de crayon, quelques épices, muscade et notes florales. La finale tout en équilibre prolonge la fin de bouche avec une pointe de fraicheur sur une aromatique identique un peu plus acidulée sur une grande longueur et belle persistance. C'est très beau. excellent 92-94. Ce vin se boit parfaitement actuellement sur la gourmandise, l'élégance et l'équilibre.

Leoville Poyferre 2000 en plus que magnum : Un nez marqué empyreumatique et balsamique (c'est savant, j'aime bien) ou arrive le cassis mûr, un fond de poivron grillé frais, agréable. Bouche de cabernet mûr, corpulente, large, belle tenue, fruit mûr, poivron grillé, fûmé, tanin bien soyeux qui accompagne une finale, ample, longue, beau bordeaux qui commence à pouvoir se boire avec plaisir, surtout si le "bois" continue à se fondre harmonieusement : excellent 90-92

Beaune Grèves "Vignes de l'enfant Jésus" 95 Bouchard père et fils en magnum : Nez kirchée cerise sur fond de champignon et note fûmé, bouche charnue attaque un peu fluide avant que la trame droite donne la structure, tanin assez stricte, finale droite. Bien-Très bien 86 mais pas d'une grande gourmandise, structure assez austère.

Clos des lambrays 99 : Nez assez baroque de cuir, de café sur un fond cerise, gelée de cassis, note épicée et kirchée. Bouche charnue, très mûre à l'attaque sur une trame droite assez rectiligne avec des tanins ronds mais manquant d'amplitude sur le café, les notes kirchées. Finale droite, fruit noir mûr confituré, presque sucré, souple. Très Bien 89 car séduisant aromatiquement pour qui aime les arômes presque confits mais pour un 99, la structure manque de chair, d'homogénéité, de fraicheur, de plénitude.

Hermitage Pavillon 2001 : Nez mûr cassis, pointe vanillée, bouche attaque large, ample, sur une belle structure corpulente, longue, beaucoup d'allonge, tanin velouté déjà poli, cassis, épice, note de vanille discrète, finale équilibrée, pointe de fraicheur dynamique, longue, très belle bouteille encore toute jeune, mais beaucoup d'élégance et de classe, grande persistance. Grand vin en perspective dès que la complexité viendra. Excellent + 94-96

Enfin le vin mystère, type vin mûté, orange, nez de champignon de Paris et d'écorce d'orange, bouche marquée par la truffe blanche, grosse matière mais bel équilibre, plus de sensation sucrée, finale un poil pateuse. J'ai dit pacherenc mais c'est pas ça !

Bouh ! grosse soirée et 2 vins : Le silex de Dagueneau et le Pavillon de Chapoutier. Merci aux organisateurs, vous soignez vos clients ! reste plus que les CR du WE Bourgogne, jsute une petite 100aines de vins...

Amicalement, matthieu

jeudi 3 décembre 2009

Un WE au 1000 étoiles : ma perception du millésime 2008 en Bourgogne

Bonjour à tous,

Cela faisait déjà plusieurs mois que nous attendions avec impatience ce dernier WE de Novembre. Préparé depuis septembre, les échanges de mail s'étaient intensifiés au mois d'octobre pour régler le bal des visites et des RDV de la multitude de vignerons que notre petit groupe d'amateur passionné Parisien patchworké d'un couple colmaro-angevin et d'un ami provenso-suisse, souhaitait rencontré. De grandes discussions en organisation millimétrée, le programme s'annoncait alléchant. Chacun choisissant ses RDVs, car malheureusement aucun de nous n'a le don d'ubiquité ! Pas moins de 14 RDV étalés sur 2 jours et demi et agrémenté de deux invitations et d'un match... Tout un programme.

Vignerons visités, sur Gevrey : Rossignol Trapet, Sylvie Esmonin, Lucien Boillot ; sur Chambolle : JF Mugnier, Ghislaine Barthod, Christian Amiot ; sur Volnay : Joseph Voillot ; sur Pommard : Vaudoisey Creusefond ; sur Meursault : Henri Germain, Buisson Charles ; sur Chassagne : Morey Coffinet ; sur Morey : Castagnier ; sur Saint Aubin : Sylvain Langoureau et je crois que l'un d'entre nous a pu aller visiter son ami au Clos de Tart, le chanceux !
Concernant les vins et le millésime, la dégustation sur fût est toujours à lire avec des pincettes, et c'est le moins que l'on puisse dire... Entre l'état d'avancement des vins, malo en cours, terminé... les soutirages et sulfitages qui commencent à se faire, les vins gôutés peuvent se présenter très différemment d'un cru à l'autre, d'un domaine à l'autre.

Je dirai simplement qu'à pareil époque le millésime 2007 se goutait beaucoup plus souple, donc plus facile et gourmand que le 2008. Ce millésime 2008, récolté fin septembre dans la plus part des cas, soit une date de vendange classique pour les millésimes pré 2000 mais plutôt un peu plus tard pour les millésime post 2000, possède une personnalité forte.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé les vins rouges avec des structures tendues, fraiches, droites. Beaucoup présentent des matières serrées avec des tanins assez ronds mais parfois la fraicheur prend un peu le pas sur la chair, ce qui peut donner des finales traçantes, voir un peu agressives avec des tanins un peu saillants. Actuellement, les vins de la côte de Nuit sont un peu plus marqués de ce caractère que ceux de la côte de Beaune qui semblent un petit peu plus équilibrés, ou en tout cas, le caractère marqué frais se sent un peu moins. Si la matière s'étoffe avec le temp, cela pourrait donner de très jolis vins dans quelques années. De ma petite et faible expérience, je souhaite que la matière enrobe la fraicheur pour éviter un type 96 et que la densité s'épanouisse pour être plus "gourmand", "moelleux" que 2001. Mais c'est ma petite expérience !

Sur les blancs, 4 domaines visités, le caractère frais est plus enrobé par la richesse de la matière ce qui donne des profils assez élégant et surtout dynamique, un style que j'aime bien. On combine assez joliment rondeur et côté salivant. Les cuvées gagnent en élégance quand elle sont issues de terroirs un peu lourd et en délicatesse sur les terroirs fins.
Mais, comme dirait Patrick, ne pas oublier que nous avons visité l'élite de la viticulture Bourguignone et que je suis un amateur encore très jeune en terme d'historique de millésime.
Pour le détail des domaines et surtout les magnifiques repas, je ferai des CR particuliers car nos amis vignerons nous ont fait partager de grands moments d'émotions...

La suite au prochain numéro !

dimanche 22 novembre 2009

Syrah et cabernet au menu : Hermitage colombier Mas Champart

Bonjour,

Quelques jolies bouteilles dégustées en bonne compagnie sur de bons repas. Accompagnant une canette farcie, purée au truffe :

Hermitage Domaine du Colombier 1999 : Un nez puissant de liqueur de cassis sur fond de cuir, de viande séchée, des notes de fruit acidulé myrtille, sureau, et épicé poivre. La bouche est corpulente, longue, droite ,pas mal d'allonge accompagné de tanins ronds un poil astringent trame encore sérrée, de la fraicheur, du cassis acidulé, sureau, poivre et du lard fûmé. La finale est fraiche, longue, joli matière qui demande encore à s'épanouir et bonne persistance de casis, sureau, lard fûmé, cuir. Très Bien 90+

Sur une pièce de boeuf, réduction de banuyls :

Saint-Estephe, Chateau de Pez 1999 : Un nez séduisant de fruit noir sur un joli fond grillé toasté, la bouche est corpulente, droite, léger creux attaque, puis fruit noir mûr toasté, des tanins ronds droits, une finale mûr de fruit noir un peu acidulé puis grillé toasté. Un Bordeaux bien fait, séduisant, Très Bien 87.
Amicalement




samedi 14 novembre 2009

Une cuvée polémique : Cote du rhone Ebrescade Richaud 96

Bonjour à tous,
Un vin qui a tendance a soulevé des polémiques dans les millésimes post 2000. Personnellement, ce que je trouve intéressant, c'est l'évolution du domaine et des méthodes mises en place car jusqu'à maintenant, je préfère les anciens millésimes, dont Marcel Richaud ne veut même plus reconnaitre la "paternité"... enfin, c'est qu'il m'a dit en parlant de ce millésime 96 et pourtant :

Cote du Rhone, Domaine Richaud Ebrescade 96 : Un nez très séducteur de cassis, de mûre sur fond de cuir noble avec des notes épicées de pain d'épice et du réglisse. La bouche est corpulente, pleine, sur le fruit noir, le cuir, avec de beaux tanins soyeux amples qui enrobe une structure droite, profonde avec beaucoup d'allonge, belle finesse et densité. La finale est fraiche, équilibrée, longue et persistante sur le cuir, le cassis, les épices... Très beau vin ! Excellent 92

C'est la 2eme et dernière bouteille, et déjà la précédente m'avait conquis ! Dans un style droit, précis, tendu et des arômes évolués de syrah et mourvèdre à maturité, j'aime beaucoup ce type de vin... Alors, oui je préfère à date ces Ebrescades là que les récentes. Bien sûr ça ne se compare pas mais Marcel lui même indique qu'il ne les vinifie plus dans l'esprit d'un vin de garde... C'est bien dommage, je garde quand même quelques 2004, en espérant que dans 10 ans, 15 ans... elles auront cette classe, cette puissance maîtrisée...
Amicalement, Matthieu