Pas mal de diners ces derniers temps, et poursuite des revisites du millésime 2009 ue j'ai beaucoup remonté de la cave…
Marsannay, Bart Champs Salomon 2009 : Un nez très gourmand de fruit noir et rouge mûr mais pas confit, cassis, framboise, groseille, note fraiche ronce, sous-bois humide, pointe épice réglisse, fond noyau de cerise, délicieux mais pas très complexe. La bouche est corpulente large, beaux tanins soyeux, de la structure qui tient tout juste le vin, c'est gourmand, sur la framboise, la groseille presque confite, note réglisse, voir poivre, pointe ronce, fond léger amer classe, noyau voir carroube. La finale ample, large, tient sur sa puissance, mais que les amateurs de millésime vif pourront qualifier de tendre, voir mou, belle persistance de fruit rouge mûr, presque acidulée car ça ne fait pas confit non plus, framboise, groseille, note réglisse, fond léger amer classe noyau carroube. Excellent 91 (16,5) sur cette bouteille qui manque d'un poil de structure et puissance pour compenser la maturité. D'ailleurs, en comparant, j'avais mieux gouté ce vin au début de sa vie.
Chassagne Montrachet Morey Coffinet 2012 : Un nez expressif de fruit blanc puis jaune, note citron, chèvrefeuille, puis amande/noisette grillé, pointe épice vanille, fond encore un peu marqué fumé/grillé (boisé ? réduc ?) qui se dissipe à l'aération. La bouche est pleine droite, joli matière ronde, bien défini, de la fraicheur, sur le fruit jaune puis plus citron, note chèvrefeuille puis plus amande/noisette, fond fumé moins marqué. La finale est ronde, bien tenue par la fraicheur, acidulée, et persistance intéressante, de fruit jaune, citron, tarte citron meringuée, amande, noisette, chèvrefeuille, fond grillé/fumé TB 90 (16). C'est classiquement bon sur ce millésime à qui je ne trouve ni vice, ni vertu actuellement.
Volnay, Buisson Charles Santenots 2010 : Un nez plutôt expressif, très marqué fruit rouge, cerise griotte, framboise, note fleurie, pot pourri, et épice patchouli, fond léger tourbé, sol, terre très classe. La bouche est charpentée, droite, profonde, tanins soyeux, fins, précis, mais structure encore en dedans, sapide sur la cerise, la framboise, note épice entre réglissé et patchouli, pointe fleurie très élégante, fond léger tourbé classe. La finale est fraiche, profonde, presque puissante, et belle persistance framboise, épice, fond tourbé, amande pointe amertume classe. Excellent 92-94 (17) et gros potentiel, attendre que la complexité tertiaire arrive ( je dirai 5 ans encore pour commencer son plateau de maturité)
Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Les Cherbaudes 2013 : Un nez encore discret de framboise, groseille, note épice, puis ronce, fond noyau mais faut aller le chercher. La bouche est corpulente, large, beaux tanins soyeux, sexy, de la fraicheur qui tend la bouche, pas expressif aromatiquement, sur la groseille, note épice réglisse, fond noyau de cerise, carroube. La finale est fraiche, acidulée, groseille, épice, ronce, sous bois, fond carroube. TB-Excellent 89-92 (15,5-16,5) Mais il faut attendre qu'il s'ouvre, se libère, ce que j'espère et je reste confiant car il était beaucoup mieux à 4H d'aération... A ce stade, sur ce cru, 2013 fait plus 2011 que 2002 !
Vosne-Romanée, Rion 2009 : Un nez séduisant, expressif, de fruit rouge mûre, groseille, framboise, note légère cerise confite, kirch, puis épice réglisse, girofle et étonnement, plus fraiche ronce, gazon tondu, fond carroube, moka, puis fumé. La bouche est corpulente, large, pas très dense, mais jolis tanins soyeux, un poil vert enfin de bouche, sur l'amertume, framboise, note épice réglisse, pointe ronce, herbe verte, fond carroube, moka, fumé. La finale est presque fraiche mais l'empreinte tannique trahit une maturité un peu juste, j'ai l'impression... qui du coup conserve une sorte de 'fraicheur" dans une persistance honnête, profil amer, framboise, groseille, note réglisse, fond fumé moka carroube. Cela reste très bon car tout à fait mon style, mais un peu de plus de maturité aurait sans doute donner un vin encore meilleur ! TB 89 (15,5) A boire avant que la bouche ne se décharne, à mon avis.
Amicalement, Matthieu