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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 3 mai 2014

De celles dont on ne sait jamais quand, ni avec qui les ouvrir... La Turque

Bonjour à tous,

Chaque début d'année, je rapporte de la cave certaines "grandes" bouteilles eu égard à leur réputation ou à leur étiquette. Mais ensuite se pose toujours le problème de quand les ouvrir, à quelle occasion : anniversaire, fait marquant... Finalement, je me suis dit, ce n'est pas tant quand, mais plutôt avec qui...

Et le WE dernier, cela m'est apparu comme une évidence. Paul, mon associé depuis plus de 10 ans, avec qui nous essayons de fixer une date depuis plus d'un an, a finalement pu venir à la maison, et en plus, dans un contexte difficile, sa fille ayant passé quelques jours à l'hôpital suite à de sérieuses complications virales. C'était donc évident, je ferai gouter à cet amateur de Côte Rôtie, cette Turque 2005 que j'avais hâte de découvrir.

Le menu sera simple, une entrée classique sur base fenouil, orange, crevette, un rôti de bœuf réduction balsamique et pomme sautées, salade cresson et Paul à la bonne idée d'apporter des crêpes maison que nous flamberons au grand marnier accompagnées de glace vanille.

Pour l'apéro :

Champagne, Michel Brocard Brut millésimé 2008 : Un nez séduisant de pomme grany, tarte aux pommes, note pêche de vigne, pointe de foin, fougère, fond roche crayeux. La bouche est tendue, bulle un peu agressive, belle sapidité, pomme, tarte tatin, note citron, chèvrefeuille, fond léger miel. La finale est tendue, un peu vive, voir acérée quand même mais belle persistance de pomme, tarte tatin, note léger caramel, fond de foin, fougère et craie. B-TB 87 (15)

Sur l'entrée :

Riesling, Eichberg Ginglinger 2008 : Un nez qui commence a évoluer sur l'agrume, orange, note quinquina et fond léger terpénique pétrole. La bouche est tendue, matière suave qui enrobe bien, pointe de miel, agrume, citron, pamplemousse, note silex et fond léger terpénique. La finale est tendue bien enrobée sur le citron, le cédrat, pointe amer, belle persistance d'agrume, pamplemousse, roche et léger pétrole terpénique. TB 90 (16)

Sur le plat, j'ai ouvert aussi un Pomerol pour honorer cette Turque :

Pomerol, Château Rouget 2007 : Un nez séduisant de fruit rouge mûres, fraises acidulées, notes lactées légères, épice vanille sur un fond boisé toasté et moka, classe bien intégré. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, pas très dense, sur le fruit rouge acidulé, fraises, note épice, vanille, fond moka et toasté. La finale est fraiche, un peu fluide, millésime sans doute, persistance honnête de fruit rouge, épice vanille, fond moka toasté. TB 90 (16) Et ce vin classique n'a pas démérité face au "monstre", bien au contraire, il a mis en lumière la densité, la précision, la puissance de cette Turque

Côte Rôtie, La Turque Guigal 2005 : Un nez séduisant de cassis mûr, poivre, encore marqué d'un boisé moka pointe balsamique et fond menthol eucalyptus. La bouche est charpentée à l'attaque, fine et dense avec de la puissance, tanins taffetas, précis, sur le cassis mûr, pointe amer, note de poivre, épice, fond moka puis menthol. La finale est fraiche, ample, queue de paon, sur le cassis mûr, pointe acidulé, poivre, épice, persistance longue de moka, bacon grillé, fumé et toasté. Grand vin mais pas encore prêt, marqué par son élevage même si joliment intégré, puissant et fin avec une grande qualité de bouche, mais pas encore super complexe, ni dégageant l'émotion du naturel, du tellurique, de l'évidence mais à attendre sereinement... Excellent-Exceptionnel 95-97 (18-19). Aujourd'hui 95 18.

Vivement la prochaine évidence quand même !

Amicalement, Matthieu

jeudi 1 mai 2014

Série classique avec comparaison Saint-Emilion 2004

Bonjour à tous,

2014 oblige, j'ai rapporté en début d'année pas mal de 2004, particulièrement Bordelais, que je n'avais pas encore dégusté, attendant sagement l'âge minimal autorisé pour commencer à les évaluer. Voici une première paire évaluer à 3 semaines d'intervalle :

Saint-Emilion, Château Pavie Maquin 2004 : Un nez expressif, presque violent, de fruit rouge léger confit, fraises, note lactées, puis épice, réséda, fond cacao moka. La bouche  est corpulente aux tanins taffetas, très beaux, belle structure, sapide sur le fruit noir et rouge, léger confit, note réséda, presque menthol, épice pointe vanille, cannelle, fond chocolat moka. La finale est fraiche, ample, large, léger alcool, ça chauffe quand même un peu, gourmand, belle persistance de fruit confit, épice, fond chocolat, réséda, moka. C'est puissant, extraverti, limite écœurement. Pas les équilibres que je préfère mais ça reste un joli vin très bien fait, et qui passe mieux à table qu'en dégustation pure. A date, TB-Excellent 91 (16,5), par contre, si l'ensemble s'affine et s'assagit, cela peut donner un excellent vin (93-94, 17-18)

A date, j'ai préféré Larcis Ducasse 2004, dégusté il y a 2 mois, plus classique dans sa forme et dans son fond. Plus élégant, plus classe, moins extraverti !

Haut-Medoc, Château Belle-Vue 2001 : Un nez classique de fruit rouge et noir, note poivrons grillés, puis champignon sur un fond animal, encre, et léger fumé. La bouche est corpulente, tanins ronds, belle densité, mais un côté rigide et un poil sec, léger creux en attaque puis fruit rouge et noir, note bourgeon de cassis, poivron rouge grillé, fond champignon et animal. La finale est fraiche, tonique, persistance honnête de fruit rouge, poivron grillé, champignon, fond animal et fumé. B+ 87 (15+)

Saumur, Thierry Germain La Marginale 2006 : Un nez discret, élégant, de fruit rouge, cerise, groseille, notes légers lactées, pointe groseille à maquereau, fond léger fumé. La bouche est charpentée, large, beaux tanins soyeux, sapide sur le fruit rouge mûr, notes lactées toujours, groseille à maquereau, fond poivron rouge grillé et fumé. La finale est ronde, elle garde de la tonicité, douce, sur le fruit rouge mûr, cerise, fraise, note groseille à maquereau, fond léger toasté, amande grillé. TB 89 (15,5). Un joli cabernet, bien mûr, très bien fait, échappant à la "rusticité" qu'il m'arrive de rencontrer et que je n'apprécie pas.

Volnay, Caillerets Rebourgeon Mure 2002 : Un nez évolué, à maturité, de fruit rouge et fruit noir, note sous-bois, champignon typé cèpe, pointe de cuir, fond fumé, grande classe. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux enrobant une structure fraiche, c'est délicat, sur un équilibre tendue, profond, sapide sur le fruit noir, la mûre, note champignon, sous bois, fond de cuir classe, pointe moka, et légère amertume qui va s'accentuer avec l'aération. La finale est fraiche, tonique, longue persistance de fruit noir, pointe cerise kirchée, note cèpe, champignon et fond de cuir qui revient. Excellent-Superbe 93 (17,5), à l'ouverture, l'aération renforçant l'amertume finale, il faut aimer !

Vin de Pays, Henri Milan, Grand Blanc 2009 : Un nez à 24H de fruit jaune, pêche de vigne, note de foin, un côté lacté, mais aussi fleur d'oranger, fond champignon et léger animal. La bouche est ronde, belle matière taffetas bien soutenu par une structure droite, sur le fruit jaune, la pêche, note de foin, de roche huitre (?), fond champignon et toujours ce petit coté viande fraiche. La finale est ronde, pointe amertume classe, persistance honnête de fruit jaune, de foin, de champignon et fond viande fraiche. TB-Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

Mon expérience Richaud Ebrescade d'avant, Ebrescade maintenant

Bonjour à tous,

Il y a quelques années, j'avais eu une expérience étonnante avec Marcel Richaud, vigneron "star" à Cairane. A l'époque, j'aimais beaucoup la cuvée Ebrescade dont j'avais goutté les millésimes 96 et 98. Ces deux vins, dégustés plusieurs fois, présentaient tout ce que j'aime dans un vin de grenache des côtes du Rhône : des aromes de fruit mûrs, mais pas confit, prunes, figues... des notes de cuir classe, des bouches plutôt bien équilibrées ne dépassant pas la limite en terme de perception d'alcool, une concentration de matière gardant de la finesse, bref de très jolis vins qui ne tombaient pas dans l'excès de certains Châteauneuf du Pape voisins.

Un jour d'été de 2005 (ou 2006), profitant d'une visite dans la région, je prends RDV chez Marcel. Nous commençons la dégustation et Marcel explique la philosophie actuelle du Domaine, tourné vers le bio, vers le travail à la vigne, le travail naturel des sols, une faible intervention en vinification..., point de vue que je partage évidemment.

Au cours de la discussion, je lui indique que j'ai beaucoup aimé Ebrescade 96 et 98 et il me répond : "C'est pas moi qui les ai fait"... Je suis assez interloqué et je ne comprends pas immédiatement le sens de cette réponse connaissant peu l'histoire du domaine. Marcel part et nois finissons avec sa fille la dégustation.

Je pars en achetant des Ebrescades 2004 entre autres. Quelques temps plus tard, discutant sur un forum de cette aventure, on me confirme que c'est bien Marcel qui a vinifié ces 2 crus mais qu'aujourd'hui il a tout changé. Je comprends alors cette phrase comme un reniement de son travail, ce qui déjà me surprend car je trouve au contraire qu'il est bien plus fort d'assumer et de montrer qu'on est capable d'évoluer et montrer en quoi, les modifications apportées rendent l'ensemble du travail et son résultat meilleur !

Du coup, depuis, j'attendais donc patiemment pour voir si ces Ebrescades version 2004 m'apporteraient autant de plaisir à 10 ans d'age que les 96 et 98. Des le début de l'année 2014, j'avais donc rapporté de ma cave cette uvée et le WE dernier, j'ai senti que c'était le moment !

Cairane, Domaine Richaud Ebrescade 2004 : Un nez de fruit rouge mûr, légères notes lactées yahourt fraise, puis orange sanguine, pointe épice, fond garrigue cacao et léger kirchée et quand même un peu de cuir. La bouche est corpulente, tanins soyeux, belle structure droite, sur le fruit rouge mûr, fraise au sucre, note un peu tagada quand même, des épices, de la garrigue. La finale est puissante, qui accroche un peu, sur le cacao, chauffe un poil, persistance honnête de fruit noir, épice, fond cacao et léger cuir qui arrive en fin de persistance. Joli vin TB 88 (15,5) mais les notes évoluées restent en retrait. Effet millésime, évolution de la bouteille ou  mode de travail, je pencherai plutôt pour ce dernier, même si les autres restent potentiellement vrai, tant on sent un esprit différent !

Mais je ne retrouve pas la complexité des 96 et 98. Voici les dégustations des 96 et 98 à 10 ans d'age à peu prés :

Ebrescade 96 : Un nez très séducteur de cassis, de mûre sur fond de cuir noble avec des notes épicées de pain d'épice et du réglisse. La bouche est corpulente, pleine, sur le fruit noir, le cuir, avec de beaux tanins soyeux amples qui enrobe une structure droite, profonde avec beaucoup d'allonge, belle finesse et densité. La finale est fraiche, équilibrée, longue et persistante sur le cuir, le cassis, les épices... Très beau vin ! Excellent 92 (17)

Ebrescade 98 : Un nez avec une pointe de réduc animal qui laisse place très vite à la cerise noir, fruit noir mûr, la prune, un côté encre, une pointe kirchée, un fond chocolat. La bouche est robuste, pleine, large et ample avec de beaux tanins soyeux et précis, sur le fruit noir mûr, léger kirch, pointe agrume et un fond chocolat mais pas d'une grande expressivité. La finale chauffe un peu, dommage, et présente une jolie longueur de fruit noir mûr, kirch,  sur un fond chocolat avec quelques notes de cuir et champignon. Joli vin dans le contexte de son millésime qui a souvent donné des vins confits, souples et alcooleux. Excellent 91 (16,5)

Ce 2004 est plus un vin de fruit, plus direct et franc. En ce sens, Marcel a raison. D'ailleurs, il m'avait dit qu'il ne faisait plus ces vins pour des longues gardes. En effet tout en restant bon, le vin est moins intéressant que jeune à 5, 6 ans d'age, voici mon dernier CR :

Ebrescade 2004 (en 2010) : Un nez subtil, frais, corbeille de fruits rouges et noirs , belle notes florales, violette, pivoine et fond chocolat. La bouche est robuste, ample et large, après une attaque imposante, elle gagne en délicatesse car enrobée de tanins fins, soyeux et précis et présente un côté frais sur le fruit noir mûr, la réglisse, la fleur. La finale qui exhale cette fraicheur, se fait délicate sur la fleur, et persiste joliment sur le fruit mûr et un fond chocolat typique grenache. Excellent 91 (16,5)

Amicalement, Matthieu

samedi 26 avril 2014

Du nord au sud, quelques bouteilles

Bonjour à tous,

En attendant de déguster ce soir une Turque 2005 :-), quelques bouteilles dégustées les WE précédents. En commençant par un Bandol pour fêter ses 10 ans d'âge :

Bandol, Domaine de la Tour du Bon Saint Ferréol 2004 : Un nez typique de cassis, puis très vite des notes oranges sanguines, épices, et animal viande fraiche, fond encre et cacao. La bouche est robuste, dense , grosse matière, puissante, tanins encore un peu ferme mais aux touchers soyeux, mûrs, structure droite, sur le cassis, note épice, orange sanguine, animal viande fraiche, fond encre et cacao, très cohérent et bien équilibré. La finale est tonique avec sa pointe de fraicheur, pas de chauffe alcool, mais le tanin accroche encore un peu, belle persistance de fruit noir, note épice poivre, orange sanguine et fond animal viande fraiche. Excellent 93 (17), on se ressert car la puissance est maitrisée, pas d'alcool ressenti, c'est mûr et civilisé. Un beau vin d'un millésime qui promettait et qui tient bien ses promesses !

Gevrey Chambertin, Rossignol-Trapet Clos Prieur 2004 : Un nez séduisant, a point, de cassis, note bourgeon cassis, ronce, léger poivron grillé (pas géranium comme en jeunesse), fond fumé tabac pointe cuir classe. La bouche est corpulente, puissante, ample aux tanins soyeux mais un poil stricte dans leur structure, de la fraicheur, sur le cassis, la ronce, la mûre sauvage, note épice typé réglisse, fond tabac fumé classe. La finale est fraiche, certes, mais tonique aux accents poivrée, belle persistance de fruit noir, cassis, mûres, note épice, ronce, bourgeon de cassis, fond fumé tabac blond. C'est quand même très très bon, et Clos Prieur reste un cru d'élite même en millésime faible ! Excellent 93 (17) et la meilleure dégustée (note 91 91 et donc 93)

Macon Pierreclos, Guffens Heynen Chavigne 2008 : Un nez séduisant de fruit jaune mûr, note frangipane, amande, beurrée, fond brioche grillée, fumé. La bouche est ronde à l'attaque, structure fraiche, tendue belle matière pointe de gras, pas très dense mais bien équilibrée sur la poire, le fruit jaune, note amande, chèvrefeuille, fond brioche grillée, beurrée, toasté fumé. La finale est ronde, pointe fraîche, belle persistance de fruit jaune, amande grillée, fond beurrée, brioche toasté. TB 89 (16)

Muscadet, Domaine de l'Ecu Granite 2010 : Un nez discret mais séduisant de fruit blanc, poire, note foin, de fleur acacia, fond de roche mais aussi silex. La bouche est ronde en attaque, belle matière, dense, taffetas qui enrobe une fraicheur tonique sur le fruit blanc, la fleur acacia, chèvrefeuille fond de roche, craie, et un coté frais presque menthol. La finale est tonique, bien enrobée, belle persistance de fruit blanc et jaune, note florale chèvrefeuille, citron vert, finale de roche, craie, et toujours un coté menthol. Excellent 92 (17). Un beau muscadet bien mûr, belle densité de matière, de la fraicheur et la douceur, beau vin !

Amicalement, Matthieu

lundi 21 avril 2014

Dégustées ces dernières semaines, des millésimes très différents

Bonjour à tous,


Quelques jolies bouteilles dégustées ces 2 dernières semaines et d'autres un peu plus décevante qui confirme que 2008 en Bourgogne, c'était bien un millésime difficile ou que 2005 à Bordeaux ça peut donner du baroque !

Châteauneuf du Pape, Domaine Roger Sabon, Prestige 99 : Un nez expressif de prune, de cerise, note léger kirchée, épice, fond cacao et viande fraiche. La bouche est corpulente, tanins soyeux, ample, belle densité avec une structure droite, de la puissance mais aussi sapide sur la prune, la cerise pointe eau de vie, note épice, fond cacao et viande fraiche, c'est assez élégant. La finale est fraiche, bien enrobée, belle persistance de prune, cerise, note épice et fond cacao et viande fraiche. Bien fait, puissant un équilibre sudiste soutenue par la fraîcheur. Bien meilleur que les 2 premières dégustées ! Excellent 91 (16,5) Super sur un tartare maison.

Volnay, Joseph Voillot VV 2011 : Un nez discret, friand, de fruit rouge, cerise, note ronce, sureau, fond léger cacao grillé. La bouche est charnue, ample, large, tanins soyeux, structure fraiche, de la puissance et de la densité, sur la cerise, le fruit rouge, note sureau, ronce, fond amande grillé cacao. La finale est fraiche, tonique, puissante avec une persistance honnête de fruit rouge, cerise, ronce, fond léger fumé. Très bon 90 (16). Un vin bien gourmand dont il faut profiter maintenant à mon avis !

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet Etelois 2008 : Un nez discret, pointu, de cerise, de groseille, note de ronce, sur un fond frais sous bois. La bouche est charnue, tendue dès l'attaque, tanins fins mais manquant un peu de chair pour enrober la fraicheur, sur le fruit rouge, la ronce et fond sous-bois. La finale est fraiche, presque vive, sur le fruit rouge, note sureau et fond frais ronce sous bois. C'est encore un peu étriqué, en tout cas surprenant pour un Etelois qui cette fois n'est pas aidé par le millésime qui manque cruellement de maturité. Bien 88 (15)

Cote-Rotie, Rostaing Ampodium 2011 : Un nez séduisant, fin, classique de cassis, de myrtille, note de poivre, pointe viande rôti, fond léger fumé. La bouche est corpulente, large, ample, tanins soyeux, dans une structure équilibrée d'une fraicheur tonique, c'est délicat mais d'une juste concentration, sapide, sur le cassis, fruit noir, pointe amer, note poivre et jus de viande rôti très séduisant, fond léger fumé. La finale est fraiche, dynamique, pointe amertume et belle persistance de cassis, de poivre, jus de viande rôti, et fond léger fumé. c'est fin et délicat, frais avec une juste concentration, j'aime beaucoup ces équilibres, et j'adore Rostaing. Excellent 16,5 et je me demande si 2011 ne serait pas un grand millésime de Côte Rotie...

Gewurztraminer, Albert Mann Steingubler 2004 : Un nez évolué, complexe, classe de fruit jaune mur, capiteux, de fruits exotiques, de miel, note ambrée de roche, fond terpénique, type térébenthine mais aussi tourbe et moka. La bouche est ample, large, grosse matière, grosse structure  sur le fruit jaune mur, note exotique mais peu variétal, note de roche, de poivre, de tourbe, fond terpène, petrole classe. La finale est ample sur la matière un poil gras, persistance honnête de fruit jaune, note exotique, épice typée poivre fond terpène et pétrole. Excellent 93 (17,5). Très beau vin a maturité, peu variétal car évolué même si ma femme au premier coup de nez me dit : "un gewurz, merci chéri, et évolué, comme c'est gentil..." Elle adore le Gewurz.

Saint-Emilion, Clos de l'Oratoire 2005 : Un nez opulent, baroque, de fraise confite, presque tagada, des notes lactées chupas chups, des fruits noirs aussi, mûres, myrtilles, fond marqué d'épice, vanille surtout, et un côté entêtant comme l'encens. La bouche est corpulente, attaque relativement élégante en rapport du nez, tanins soyeux mais impression effacé par la sapidité presque hors norme, de fruit noir et rouge compoté, sensation sucré, note épice, fond vanille envahissant, très marqué, presque écœurant. La finale est ronde, tonique, là enfin, on décèle de la fraicheur et l'énergie des 2005, sur le fruit noir et rouge confit, et ce rouleau compresseur de vanille, avec aussi de moka, certain y verront du caramel... Pas mon style et surpris car j'avais beaucoup aimé 2000, ou 2001... Là c'est too much pour moi, trop nouveau monde, sucré, explosif, écœurant... Ma femme est moins dure que moi car elle est moins sensible à l'aromatique et trouve une belle structure de bouche qui reste delicate en regard de l'aromatique. Pour moi Bien 87 (15)

Amicalement, Matthieu
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