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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

dimanche 2 février 2014

Après un bon crunch, rattrapons le retard de CRs

Bonjour à tous,

Après ce superbe Crunch, c'est le cœur léger que je mets à jour mon blog des nombreuses quilles dégustées ces dernières semaines.

Vosne Romanée, Violettes Clerget 2005 : Un nez élégant, classe de syrah presque, cassis, fruit noir mûr, pointe de violette, de poivre, mais aussi réglisse, ronce, sous-bois fond amande grillé. La bouche est intense, corpulente, tanins doux soyeux dans une structure vive, bien enrobée, dans un style puissant, sur le fruit noir, cassis, pointe poivre, note réglisse, noyau d'olive, ronce, fond amande grillé. La finale est fraiche, tonique, belle intensité, belle persistance fruit noir mûr, réglisse, ronce, poivre, sous bois et fond amande grillé. Un vosne plus proche d'un gevrey mais très bon ! 91 (16,5).

Meursault, Buisson Charles VV 2011 : Un nez expressif, pure, de poire, fruit blanc, note aubépine, amande douce, pointe crayeuse, fond léger beurrée, brioche. La bouche est ronde, ample, belle matière à l'attaque puis de la tension, fraicheur, sapide sur le fruit blanc, des notes crayeuses, puis fleurie, aubépines, chèvrefeuille, amande douce et fond léger beurrée. La finale est ronde, vive et fraiche, sur le fruit blanc, un côté acidulé, belle persistance de chèvrefeuille, d'amande, d'aubépine et fond léger beurrée. Un Meursault pure, qui ne cherche pas l'esbroufe, à la Patrick, un style que j'aime beaucoup. TB+ 90 (16)

Gevrey Chambertin, Clos Prieur Rossignol Trapet 2006 : Un nez très séduisant, complexe, de fruit noir, léger confit, note orange sanguine, orgeat, épice, chocolat, réglisse, pointe de cuir, fond toasté fumé. La bouche est charpentée, ample, belle densité de matière soyeuse finissant un poil sec, sur le fruit noir bien mûr, un côté juteux, orange sanguine, orgeat, pointe cuir, fond fumé toasté classe. La finale est large avec une pointe de fraicheur dynamisante et très longue persistance de fruit noir, léger confit, orange sanguine, cacao, réglisse, épice orientale, fond fumé toasté. Très beau, un 1er cru complet qui offre beaucoup de plaisir, comme souvent. Excellent 93 (17)

Chambolle Musigny, Amiot Servelle 2011 : Un nez ouvert de fruit noir et rouge mûr, note amande, ronce, fond boisé toasté pointe vanille bien intégré. La bouche est charnue, large, belle matière soyeuse, pas d'une grande densité mais délicate, fine, aérienne très chambolle sur le fruit noir et rouge mûr, note amande, ronce, sureau, pointe épice fond boisé léger vanille. La finale est ronde, avec une pointe fraicheur et une persistance honnête de fruit mûr, amande, sureau, fond boisé toasté vanille. Un très joli vin, qui se boit bien jeune et donne beaucoup de plaisir bourguignon. TB 90 (16)

Chambolle Musigny Robert Arnoux 2002 : Un nez très beau, typique pinot, fruit rouge mûr, groseille, note de ronce, sous-bois, pointe épice, sureau et fond léger fûmé. La bouche est charnue, ample, aérienne avec des tanins soyeux enrobant une belle structure droite, délicate, sapide sur le fruit rouge mûr, note sureau épice, puis fraiche ronce sous-bois sur un fond fumé. La finale est fraiche, acidulée, tonique, belle empreinte gracieuse, persistance honnête de fruit rouge, ronce et fond fumé. C'est très bien fait. TB+ 91 (16+)

Châteauneuf du Pape, Clos des Papes 2006 : Un nez superbe, pure, de fruit rouge, fraise des bois, note de fruit noir, de prune, léger confit, pointe orange sanguine, réglisse, fond cacao, chocolat et fumé. La bouche est corpulente, ample, tanins soyeux mais finissant un peu sec, sur le fruit rouge mûr, puis le cassis, la prune, note réglisse pointe garrigue, cuir et fond cacao, chocolat et léger fumé. La finale est ample, ronde, un peu marqué alcool kirch et un peu de sècheresse tannique mais belle persistance de fruit rouge compoté, de cacao, de prune, fond léger fumé. Beau vin, un cru que je connais peu (j'avais goutté d'autres millésimes jeunes et je n'avais pas accroché) mais je trouve ce 2006 séduisant avec un équilibre qui me convient pour un Châteauneuf. Excellent 92 (17)

Chassagne Montrachet, En Remilly Morey Coffinet 2008 : Un nez gourmand, frais, de fruit blanc, poire, note fleurie, d'aubépine, d'amande, pointe citron, fond brioche dorée et un cote menthol. La bouche est ronde, ample, matière soyeuse, bien tactile, fruit blanc, amande, aubépine, de la fraicheur pointe citron, fond brioche. La finale est fraiche, bien enrobée ,belle persistance amande, aubépine, fleur, citron fond brioche et toujours un cote menthol. Sexy, équilibrée, frais, au top quoi ! Excellent 91 (16,5)

Gevrey Chambertin, Rossignol Trapet 2005 : Un nez séduisant de cassis mûr, note de réglisse, pointe épice, clou giroffle, fond léger fumé et sureau confit. La bouche est charpentée, carrée, qui s'impose, tanins soyeux, puis ça devient juteux, de la fraicheur, sur le cassis mûr, le sureau, note réglisse, fond pointe cacao. La finale est fraiche, puissante, belle persistance de cassis mûr, fruit noir, sureau, note réglisse et fond cacao. Très bien fait, puissant en gardant de l'élégance, tout ce qu'on attend d'un Gevrey TB 90 (16)

Amicalement, Matthieu

samedi 25 janvier 2014

Diner de rentrée : verticale de Beaucastel, ça commence fort !

Bonjour à tous,

Notre fine équipe s'est retrouvée au QG de la bande, le Vieux Chêne pour démarrer 2014 en fanfare avec une verticale de mon Châteauneuf du pape "favori" à savoir Château Beaucastel ! La joue de bœuf braisée proposée par Stéphane Chevasus a fait merveille avec ces quelques quartiers d'orange qui faisaient écho à ces même notes classiques du Châteauneuf , Topissime !


Tour d'abord 2 millésimes blancs.

Beaucastel blanc 99 : Trop oxydatif pour moi, je n'aime pas ces botes de noix, curry, olive.

Beaucastel Blanc VV 2005 : A nouveau des notes de miel, caramel, bouche souple avec de la noix sur un fond ambré tourbé, finale souple. Pas mon truc

Enfin on attaque les rouges dans l'ordre décroissant des millésimes.

Beaucastel 2008 : Nez fruit rouge, léger confit, note kitch, de garrigue qui donne la fraîcheur et un fond cacao chocolat pointe fumé et animal, bouche ronde souple pas grande matière mais soyeuse et sapide sur le fruit rouge mur, note poivre, épicé garrigue fond cacao chocolat pointe fumé, finale fraîche tendue belle persistance de fruit rouge mur note de prune garrigue fond cacao et retour fumé classe. De l''equilibre pas trop d''alcool et de puissance, parfait ! 92 (17)

Beaucastel 2007 : Nez ouvert corsé de fruit noir et rouge, pointe kirchée, note de prune de garrigue, fond cacao chocolat, bouche ample large tanins soyeux, dense, fruit noir mûr, note prune, poivre, finale puissante mais avec de la finesse, sur le fruit noir mûr, pointe kirchée, note garrigue, poivre et fond cacao. Excellent 92-94 (17-17,5)

Beaucastel 2005 : Nez plus discret mais plus fin, complexe, fruit noir, note garrigue, prune, figue, fond cacao, orange confite, bouche dense, juteuse, tanin soyeux, fins, précis,  puis de la fraicheur beaucoup de profondeur, qui prend le dessus donnant un coté austère, sur le fruit noir, la prune, la figue, note garrigue, thym, épice réglisse, fond cacao, finale fraiche tendue, longue persistance, encore un peu austère, tout est en retenue, sur le fruit rouge et noir, d'épices, sur un fond cacao, chocolat. Encore jeune et austère mais énorme potentiel 94-96 (17,5-18,5)

Beaucastel 2004 : Nez assez fermé, fruit noir, note animales légères, fnd cacao, bouche profil souple, tanins soyeux mais beaucoup moins denses, sur le fruit noir, la prune, finale souple fruit noir, pas d'une grand persistance et avec un fond animal, cuir. TB+ 91 (16,5)

Beaucastel 2001 : Whaou, jaillit du verre, des arômes complexes de fruit noir mûr, d'épices, de garrigue, fond tabac blond, cacao, fumé, La bouche est ample, large, tanins taffetas soutenus par de la fraicheur qui donne de la profondeur, c'est sapide sur les fruits noirs et rouges mures, la prune, les épices, l'orange confite, pointe encre et fond cacao, tabac, fumée, La finale est superbe, tout en équilibre avec une longue persistance de fruit mûr, de prune, d'épice, sur fond tabac et cacao. Magnifique 96 (18,5), j'adore !

Beaucastel 2000 : nez très marqué animal mais surtout avec une pointe serpillère qui évolue clairement vers le bouchon... Dommage !

Beaucastel 1999 : Nez complexe de fruit noir, pointe kirchée, note de prune, d'épice sur fond animal et cacao, bouche souple, moins de densité, tanins soyeux, note moka, fond animal, finale regagne en fraicheur avec une persistance honnête de fruit noir, pointe kirch, moka fumé et animal. TB+ 91 (16,5)

Au final, beaucoup de parenté entre les vins, surtout aromatiquement. de la finesse, peu d'alcool sentie, des équilibres qui me conviennent pour Châteauneuf et 2 grandes quilles 2001 et 2005 !

Amicalement, Matthieu

dimanche 19 janvier 2014

Dégustation de retour d'Alsace, des 2012 de haute volée !

Bonjour à tous,

Alors, il donne quoi ces Rieslings 2012 de haute réputation :

Riesling Pfersigberg Hertacker Ginglinger 2012 : Nez intense, d'une grande pureté, classe sur l'agrume, mandarine, citron confit, de la mirabelle, note florale marquée, chèvrefeuille, acacia, pointe épicée et fond de roche, de silex avec une pointe de craie. La bouche est droite, cristalline, fraicheur bien enrobée d'une matière dense, ciselée, taffetas, délicate, aérienne, sur le citron, la mirabelle, note de craie, de roche, de fleur, fond d'épice, de fruit quasi orientale. La finale est superbe, tout en équilibre entre puissance, fraicheur et matière dense, délicate, précise,  grande persistance de fruit jaune, mirabelle, citron confit, agrume, épice et fond de roche, pointe de craie, et là on peut parler de "minéralité". Très grande bouteille au profil sec Exceptionnel 95-98 (18-19) Pour les amateurs, à ne pas rater !

Riesling Schlossberg Mann 2012 : Un nez un peu réservé d'agrume mûr, pamplemousse confit, pointe ananas, note florale presque mentholée, fond de roche salin. La bouche présente une grosse attaque ample, granitique, puis ça se tend, matière puissante, des épaules, une belle tension, qui génère de la finesse, sur l'agrume, pamplemousse confit, citron, note roche silex. La finale est fraiche tonique, puissante et longue persistance d'agrume confit, de cédrat, note florale, fond de roche. Superbe+ 94-96 (17,5-18,5) goutte sec bien que l'on ressente une pointe de sucrosité mais quel puissance !

Riesling Eichberg Ginglinger 2012 : Un nez fin, séduisant, d'agrume mûr, pamplemousse, note fleur d'oranger, pointe miel, fond marqué de roche, pierre, silex. La bouche présente une attaque délicate, droite, belle tension puis s'impose une matière dense (plus que sur Pfersigberg), précise, mais qui garde de la finesse, il y a des épaules dans ce vin, c'est charpenté sur l'agrume, pamplemousse mur, l'orange, note fleurie acacia, fond de roche, avec un côté salin. La finale est précise, tendue, puissante, pure avec une belle persistance de fruit blanc, d'agrume, note fleur d'oranger, d'acacia, fond de roche. C'est sec et précis. très beau Superbe+ 93-95+ (17-18+) Un gros potentiel car beaucoup de matière !

Et pour finir, le vin qui a permis à Michel d'obtenir le prix Decanter (voir ici)

Gewurztraminer, Pfersigberg Ginglinger 2011 : Un nez joli, fin, de fruit exotique, passion, ananas, note litchi puis note fleurie sur un fond léger terpénique et roche silex. La bouche est ronde, grosse matière suave, légère sensation sucrée, fruit exotique, fruit de la passion, note litchi, épice puis un coté sirop sur un fond terpénique. La finale est ronde, ample, du volume, fruit exotique puis fumé tourbé. Pas le style de gewurz que je préfère, j'aime bien quand il y a un peu plus de fraicheur et de tension "minérale". TB 88 (15,5)

Amicalement, Matthieu

dimanche 12 janvier 2014

Plein de bouteilles entre les fêtes

Bonjour à tous,

Quelques bouteilles dégustées pendant les fêtes

Gigondas, Domaine Grand Romane 2005 : Un nez élégant de cassis, de prune, note encre, pointe fraiche garrigue, fond cuir et léger cacao. La bouche est corpulente, large, tanins ronds, de la fraicheur de la profondeur, pas une grande densité, sur le cassis, la mûre, note prune, mais aussi d'encre, de cuir, de cacao, profond presqu'austère. La finale  est fraiche, tonique, empreinte tanniques qui sèche un peu, belle persistance de fruit noir, encre, cuir, marqu" par ce côté encre qui ne fait pas très gigondas mais c'est bon ! Bien 88 (15)

Pomerol, Château du Domaine de l'église 1996 : Un nez a maturité, de cerise noire, myrtille, note cuir/animal, pointe encre, fond léger balsamique. La bouche est corpulente, belle tension, droit, tanins ronds enrobant la profondeur, aromatiquement, petit creux en attaque puis cerise noire, pointe épice, myrtille, note d'encre, fond cuir animal. La finale est fraiche, tonique, belle persistance de fruit noir, myrtille, note encre et léger épice fond balsamique. Bien 88 (15)

Vosne Romanée En Orveaux Domaine Guyon 2007 : Un nez classe de fruit rouge, framboise, grenadine pointe acidulé, note épice et sous bois, fond fumé classe. La bouche est corpulente aux tanins soyeux et caressants, pas une grosse matière mais une belle densité, structure droite, tenu par une certaine fraicheur, sur le fruit rouge, note sus bois, pointe épice, fond fumé classe. La finale est fraiche, bien enrobée et belle persistance de fruit rouge, pointe acidulée, épice, sous bois et fond fumé classe. Excellent 91 (16,5)

Meursault Poruzots Mikulski 2011 : Un nez marqué par une réduction pétard mouillé, qui a du mal à disparaitre, sur le fruit blanc, note de craie marqué, pointe florale et fond noisette, aubépine. La bouche attaque ample puis ça se tend, droit, frais, de la profondeur, sur la poire, la craie, note aubépine, pointe florale fond noisette mais toujours ces notes pétards. La finale est tendue, profonde, belle persistance de fruit jaune, de craie, d'aubépine. Une structure comme Tesson avec une aromatique qui ressemble à des Cras ! Mais la réduction sur cette bouteille est limite (pour moi en tout cas), ce ne sera donc que B+ 88 (15+).

Saint-Aubin, En Remilly Sylvain Langoureau 2008 : Un nez séduisant de poire ,de coing, note grillée pierre fusil (reduc ?), fond crayeux léger vanille. La bouche est ronde, ample, bien soutenue par une fraicheur vivace, sur le coing, la poire, note aubépine, amande, pointe chèvrefeuille et fond crayeux,. La finale est ronde puis tendue, longue persistance, poire, coing, note beurrée et fond crayeux. TB 90 (16)

Meursault, Genévrières Latour Giraud 1999 : Un nez discret mais très élégant de fruit blanc, note de noisette, de grillée, pointe crayeuse, fond beurrée et léger caramel. La bouche est tendue, matière ronde au toucher gras mais avec une grosse acidité qui tend le vin, sur le fruit blanc, un côté ambre, terre, roche, des notes beurrées, brioche touche caramel, fond salivant, salin avec une pointe crayeuse et fumée, très délicat. La finale est tendue, bien enrobée et offre une belle persistance avec une pointe amer noble, style austère, sur le fruit blanc, l'amande, note fumé, brioche dorée, fond de craie, salivant. Excellent 92 (17)

Gigondas Guigal 2007 : Un nez séduisant, intense, de prune, note garrigue, épice, pointe kirchée, fond cacao. La bouche est charpentée, ronde, tanins soyeux amples, sur le cassis, la prune, note épice, pointe kirch, fond cacao et garrigue. La finale est ronde, puissante, belle structure qui tient la finale sur la matière, sur le cassis, la garrigue, les épices, fond chocolat et léger fumé. C'est très bien fait, c'est bon, c'est typique, que demandez de plus ? TB 90 (16)

Chablis, Vaillons Droin 2001 : Un nez séduisant de fruit blanc, note coquille d'huitre et terpénique, mousseron sur fond de roche. La bouche est ronde, tendue, belle matière avec une pointe de gras, sur une grande tension, sapide, crayeux, presque savon, note mousseron, de coquille d'huitre, fond de foin. La finale est fraiche, tonique , belle densité de fruit blanc, pomme, note crayeuse, savon, et foin, fond mousseron et champignon. TB-Ex (91) 16+

Amicalement, Matthieu

dimanche 5 janvier 2014

Séance d'analyse : Chassagne En Remilly 2011 en 2 élevages

Bonjour à tous,

Depuis mon retour de Bourgogne, je voulais faire cette dégustation comparative entre 2 vins issus des mêmes raisins (ceux de Thibault Morey Coffinet) mais élevés par deux de mes vignerons favoris. J'ai profité de notre petite semaine à Colmar pour faire l'exercice avec Nicolas et Marie.



A gauche : Chassagne Montrachet En remilly Morey Coffinet 2011, a droite Chassagne Montrachet En remilly Buisson Charles 2011, issu de la même parcelle, même raisins, mais vinifié et élevé par Patrick, vigneron à Meursault. Alors la patte du vinificateur se fait-elle sentir ?

Chassagne Montrachet En remilly Morey Coffinet 2011 : Un nez avec à l'ouverture une pointe de réduc grillé fugace puis c'est harmonieux, séducteur en diable, entre fruit blanc mûr, note léger grillé, pointe amande, aubépine, fond boisé classe de brioche toasté, fumé, bien intégré pointe léger vanille. La bouche est ample, sexy, matière pointe de gras, structure droite sur le fond, sur le fruit blanc, l'aubépine, l'amande grillé, et fond léger beurrée, brioche toastée. La finale est ample, sexy, pointe crayeuse, sur l'aubépine, pointe chèvrefeuille, l'amande et un boisé grillé classe. Excellent. Je retrouve bien la patte de Thibault avec des élevages bois classes, mais aussi une précision et une pureté d'école sans omettre la petite touche ronde et sexy du cru.

Chassagne Montrachet En remilly Buisson Charles 2011 : Un nez pure, plus sur le fruit blanc, la poire, note chèvrefeuille, pointe aubépine, fond léger amande grillée. La bouche est plus droite, moins enrobée, plus de tension ressentie sur le fruit blanc, puis le chèvrefeuille, le citron, fond léger crayeux. La finale est ronde puis plus tendue sur la poire, le fruit blanc, l'aubépine, fond chevrefeuille (presque tarte citron meringuée) avec un très léger boisé fumé. Excellent. Un vin moins marqué par le bois surtout en fin de bouche ou la tension se fait plus présente et du coup le cru se fait un peu moins "sexy" que chez Thibault. A nouveau, je retrouve la patte de Patrick avec une recherche de "pureté", un élevage bois différent (plus en retrait ?), en tout cas, pour une première c'est une réussite !

Conclusion : même si le vin globalement a une structure et une nature identique, je trouve que la patte des vignerons se sent. D'ailleurs Nico a assez rapidement retrouvé le "géniteur" de chaque bouteille. Je pense à l'aveugle que j'aurai aussi retrouver tant, après quelques années de dégustation de leurs vins, on retrouve une part de leur savoir faire, de leur sensibilité, de leur approche des crus. Un exercice passionnant et j'ai hâte de remettre ça avec les 2012. Patrick, après une première expérience, cherchera surement à aller plus loin sur son 2012, en dehors même de la qualité des raisins. Et la comparaison sur un millésime de meilleure réputation n'en sera que plus "jouissive" !

Amicalement, Matthieu