Bonjour à tous,
J'ai eu la bonne idée d'ouvrir quelques jolis bouteilles pour accompagner les matches de foot. Bien m'en a pris, du coup, j'ai pu me consoler en me disant que Dieu Merci, certains aiment le travail bien fait !
Pomerol, Chateau Rouget 2007 : Un nez séducteur de cerise burlat mûr sur un fond marqué toasté mais qui n'écrase pas les notes fleuries et épicées. La bouche est charpentée, large, tanin soyeux, belle attaque aromatique cerise mûre, fruit rouge mûr, toasté, épice. La finale, souple, large, douce, présente une jolie persistance sur les arôme du nez avec un côté poivré sympathique. Très Bien + 90
Volnay, Domaine Joseph Voillot Champans 2000 : Un nez qui s'ouvre à l'arération sur le fruit noir mûr, la réglisse, des notes d'épices sur un fond fûmé et des notes de cuir. La bouche est corpulente avec des tanins soyeux, amples, délicats mais encore sérrés, sur le fruit rouge et noir mûr, cuir, épice. La finale garde suffisemment de fraicheur pour proposer une persistance de fruit noir mûr, pointe réglissée, ronce et cuir. On sent un très beau vin mais pas encore ouvert, a attendre. Très Bien-Excellent 90-92
Pommard, Domaine Caillot 1er Cru Les Grands Epenots 2002 : Un nez marqué de souffre à l'ouverture puis à l'aération arrive la cerise, la ronce mais des notes alcool médicinal gachent l'ensemble. La bouche est plus conforme au niveau d'appellation, charnue, tanin rond, large, avec une belle intensité de cerise, de ronce, de sous bois. La finale est fraiche, poivrée et s'étire sur l'amertume pour finir brusquement sur la cerise et le fûmé, un peu court. Bien 84. mais pour ce niveau d'appellation...
Amicalement, Matthieu
Promenade sensuelle de Matlebat dans les caves, le vin, la dégustation de grands crus que vous pouvez retrouver en vidéos sur Youtube
Bienvenue sur ce blog de dégustation

dimanche 27 juin 2010
vendredi 25 juin 2010
Vendredi du vin : amour et reine des bois
Bonjour,
Dans la série "Vendredi du vin" au thème affectif : le vin Médecin de l'Amour, j'ai bien pensé à solliciter une fée mais je n'avais plus de Clos. Et en fouillant l'armoire à Pharmacie, une reine m'est apparue ! Mais oui bien sûr, une Reine des Bois ne peut qu'inspirer l'Amour. Oui mais lequel ?, Et quel mal pourra-t'elle soigner ?
Lirac, Domaine de la Mordorée, Reine des Bois 2008 : Un nez discret de prune, de réglisse, avec de jolies notes d'agrume mûr, d'épice sur un fond léger fûmé moka d'une classe royale. La bouche est large, robuste, avec des tanins soyeux qui enrobe cette joli structure plutôt dans un style chateau fortifié que palais renaissance, ou s'exprime le fruit mûr, la réglisse et le fond moka. La finale puissante, large, impose son origine sudiste sur une persistance de fruit mûr, de prune, d'épice, de poivre et toujours le fond moka. Je m'incline devant cette souveraine qui représente parfaitement l'Amour... l'Amour du travail bien fait dans un millésime dit difficile. Nul besoin ici de médecin, la Reine se présente sous ses meilleurs atouts. Très Bien + 89-91.
Amicalement, Matthieu
Dans la série "Vendredi du vin" au thème affectif : le vin Médecin de l'Amour, j'ai bien pensé à solliciter une fée mais je n'avais plus de Clos. Et en fouillant l'armoire à Pharmacie, une reine m'est apparue ! Mais oui bien sûr, une Reine des Bois ne peut qu'inspirer l'Amour. Oui mais lequel ?, Et quel mal pourra-t'elle soigner ?
Lirac, Domaine de la Mordorée, Reine des Bois 2008 : Un nez discret de prune, de réglisse, avec de jolies notes d'agrume mûr, d'épice sur un fond léger fûmé moka d'une classe royale. La bouche est large, robuste, avec des tanins soyeux qui enrobe cette joli structure plutôt dans un style chateau fortifié que palais renaissance, ou s'exprime le fruit mûr, la réglisse et le fond moka. La finale puissante, large, impose son origine sudiste sur une persistance de fruit mûr, de prune, d'épice, de poivre et toujours le fond moka. Je m'incline devant cette souveraine qui représente parfaitement l'Amour... l'Amour du travail bien fait dans un millésime dit difficile. Nul besoin ici de médecin, la Reine se présente sous ses meilleurs atouts. Très Bien + 89-91.
Amicalement, Matthieu
dimanche 20 juin 2010
Avant première FAV Leclerc 2010
Bonjour à tous,
Gentiment convié au Plaza Athénée pour la présentation des FAV Nationale Leclerc, j'ai pu dégusté quelques jolins vins parmi les 65 présentés. Voici ceux que je recommanderai :
Chateau de Santenay, Clos de la Chaise Dieu 2009 : Très joli chardonay Bourguignon, grand classique, nez frangipane, bouche de poire, joli, gras et belle fraicheur, finale ronde élégante longue Très Bien 87
Riesling, Wineck Schlosberg 2009 : un des meilleurs rapport qualité prix à 7,25 €, nez séduisant mûr agrume, silex, bouche sèche droite aréienne, finale fruité fluerie sur une belle amertume, fin et délicat Très Bien 88
En rouge, 3 supers Beaujolais 2009, qui s'annonce décidément comme un grand millésime :
Le Julienas, le Chirouble mais surtout le Fleurie Louis Tete, réglissé, beau volume pour tous mais une poiunte de délicatesse et de longueur sur le dernier. TB 86, le tout pour 6,50 €
Le Gevrey Chambertin Harmand Geoffroy 2008 est un beau vin qui n'est pas très marqué par l'acidité du millésime, et se présente sur un fond boisé classe, une bouche corpulente, belle structure longue, finale fraiche classe, très bien fait. 87
Dans l'immense sélection des Bordeaux, je retiens surtout beaucoup de tanins vifs, secs, poudrants et avec des astringences fortes. Quelques jolis bouteilles :
Saint Emilion, la Gaffelière, le plus équilibré des Saint Emilion, il reste fin et délicat avec des tanins justes. TB+ 90
Medoc, Chateau la Tour Blanche de chez Magrez est un joli vin loin d'un boisé excessif, sur un beau fruit mûr et une juste matière TB 88
Haut Medoc, Cambon la Pelouse, est égal à lui même, un beau Bordeaux classique TB 88
Un joli margaux Chateau Prieure Lichine, un bel équilibre, une matière à l'astringence acceptable, une belle longueur. TB 90
En Rhone, Le Chateauneuf la Gardine 2007 est très réussi car pas trop confit, ni marqué par l'alcool dans un style classique de Chateauneuf tout en rondeur sur la prune, garrigue, chocolat, épice. TB-Excellent 90-92
Cote Rotie Les hautes de Cheys 2007 est aussi bien réussi, très classique d'une syrah mûr, avec son poivre et ses notes de violette, même si sa finale un poil souple lui enlève un rien de plenitude. TB 88-90
Enfin en dehors de la FAV, ne ratez pas l'offre incroyable du mois de novembre car le Cote du Rhone Village, Terre des Garrigues VV de la compagnie de l'hermitage 2007 est un super vin pour 4,70 €. Nez très mûr sans confit, une bouche pleine, dense, avec des tanins soyeux et une belle intensité, une finale souple mais qui tient la distance. Bravo Très Bien 88
Amicalement, Matthieu
Gentiment convié au Plaza Athénée pour la présentation des FAV Nationale Leclerc, j'ai pu dégusté quelques jolins vins parmi les 65 présentés. Voici ceux que je recommanderai :
Chateau de Santenay, Clos de la Chaise Dieu 2009 : Très joli chardonay Bourguignon, grand classique, nez frangipane, bouche de poire, joli, gras et belle fraicheur, finale ronde élégante longue Très Bien 87
Riesling, Wineck Schlosberg 2009 : un des meilleurs rapport qualité prix à 7,25 €, nez séduisant mûr agrume, silex, bouche sèche droite aréienne, finale fruité fluerie sur une belle amertume, fin et délicat Très Bien 88
En rouge, 3 supers Beaujolais 2009, qui s'annonce décidément comme un grand millésime :
Le Julienas, le Chirouble mais surtout le Fleurie Louis Tete, réglissé, beau volume pour tous mais une poiunte de délicatesse et de longueur sur le dernier. TB 86, le tout pour 6,50 €
Le Gevrey Chambertin Harmand Geoffroy 2008 est un beau vin qui n'est pas très marqué par l'acidité du millésime, et se présente sur un fond boisé classe, une bouche corpulente, belle structure longue, finale fraiche classe, très bien fait. 87
Dans l'immense sélection des Bordeaux, je retiens surtout beaucoup de tanins vifs, secs, poudrants et avec des astringences fortes. Quelques jolis bouteilles :
Saint Emilion, la Gaffelière, le plus équilibré des Saint Emilion, il reste fin et délicat avec des tanins justes. TB+ 90
Medoc, Chateau la Tour Blanche de chez Magrez est un joli vin loin d'un boisé excessif, sur un beau fruit mûr et une juste matière TB 88
Haut Medoc, Cambon la Pelouse, est égal à lui même, un beau Bordeaux classique TB 88
Un joli margaux Chateau Prieure Lichine, un bel équilibre, une matière à l'astringence acceptable, une belle longueur. TB 90
En Rhone, Le Chateauneuf la Gardine 2007 est très réussi car pas trop confit, ni marqué par l'alcool dans un style classique de Chateauneuf tout en rondeur sur la prune, garrigue, chocolat, épice. TB-Excellent 90-92
Cote Rotie Les hautes de Cheys 2007 est aussi bien réussi, très classique d'une syrah mûr, avec son poivre et ses notes de violette, même si sa finale un poil souple lui enlève un rien de plenitude. TB 88-90
Enfin en dehors de la FAV, ne ratez pas l'offre incroyable du mois de novembre car le Cote du Rhone Village, Terre des Garrigues VV de la compagnie de l'hermitage 2007 est un super vin pour 4,70 €. Nez très mûr sans confit, une bouche pleine, dense, avec des tanins soyeux et une belle intensité, une finale souple mais qui tient la distance. Bravo Très Bien 88
Amicalement, Matthieu
dimanche 13 juin 2010
Avant la coupe du monde : Pessac Malartic Bourgogne Groffier Moulin vent Jadot
Bonjour à tous,
Dégusté ces dernières semaines entre Rolland Garros et Coupe du monde.
Moulin a Vent, Jadot Chateau des Jacques Clos des Rochegres 2005 : Un nez complexe ou se mêle fraise des bois, fûmé et ronce. La bouche est corpulente sur la fraise mûr, la groseille sur un délicat fûmé dans un ensemble plein avec des tanins ronds, la finale est fraiche et relance de beaux aromes, épice, réglisse, fûmé, ronce. Très Bien 89. Un petit moins classe et intense que le Cote du Py Chateau des Lumières.
Beaune Vignes Franches Rebourgeon Mure 2006 : Un nez séduisant, pinotant avec grace, sur la groseille, la mûre, des notes de ronce, de sous-bois et une pointe épicée. La bouche est large sur une structure droite présentant des tanins ronds, très sapide pinotant fruit ropuge ronce note épice. La finale est fraiche ample en largeur et persiste sur le fruit rouge mûr, les épices, la ronce avec un effet lacté très séduisant. Difficile de ne pas se reservir ! Très Bien 88
Pour la venue d'un ami qui adore ce vin :
Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2001 : Un nez de framboise sur un fond fûmé, notes kirchées, prune, fruit noir mûr, tabac blond. La bouche charpentée, est pleine, sur un registre mûr sans confit avec des tanins soyeux amples, sur le fruit mûr, framboise, groseille, fond fûmé et note chocolat. La finale est puisssante, un poil chaude, longue et de belle pêrsistance sur le fruit très mûr limite confit, mais pas sucré, un léger kirch et un fond fûmé tabac. Excellent 91. La limite du confit sucré enlève un peu de distinction et d'élégance.
Bourgogne Passetoutgrain Groffier 2007 : Un nez séducteur de groseille, de fraise sur un fond fûmé, des notes de sous-bois de menthol. La bouche est charnue, ample, intense, avec des tanins soyeux sur la groseille, la ronce et un fond délicatement fûmé. La finale est fraiche, dynamique et de belle persistance sur la groseille, la ronce et fond légèrement fûmé. Au top du passetoutgrain (qui ne constitue que 20% de l'assemblage je crois). Très Bien 88
Amicalement, Matthieu
Dégusté ces dernières semaines entre Rolland Garros et Coupe du monde.
Moulin a Vent, Jadot Chateau des Jacques Clos des Rochegres 2005 : Un nez complexe ou se mêle fraise des bois, fûmé et ronce. La bouche est corpulente sur la fraise mûr, la groseille sur un délicat fûmé dans un ensemble plein avec des tanins ronds, la finale est fraiche et relance de beaux aromes, épice, réglisse, fûmé, ronce. Très Bien 89. Un petit moins classe et intense que le Cote du Py Chateau des Lumières.
Beaune Vignes Franches Rebourgeon Mure 2006 : Un nez séduisant, pinotant avec grace, sur la groseille, la mûre, des notes de ronce, de sous-bois et une pointe épicée. La bouche est large sur une structure droite présentant des tanins ronds, très sapide pinotant fruit ropuge ronce note épice. La finale est fraiche ample en largeur et persiste sur le fruit rouge mûr, les épices, la ronce avec un effet lacté très séduisant. Difficile de ne pas se reservir ! Très Bien 88
Pour la venue d'un ami qui adore ce vin :
Pessac Leognan, Chateau Malartic Lagravière 2001 : Un nez de framboise sur un fond fûmé, notes kirchées, prune, fruit noir mûr, tabac blond. La bouche charpentée, est pleine, sur un registre mûr sans confit avec des tanins soyeux amples, sur le fruit mûr, framboise, groseille, fond fûmé et note chocolat. La finale est puisssante, un poil chaude, longue et de belle pêrsistance sur le fruit très mûr limite confit, mais pas sucré, un léger kirch et un fond fûmé tabac. Excellent 91. La limite du confit sucré enlève un peu de distinction et d'élégance.
Bourgogne Passetoutgrain Groffier 2007 : Un nez séducteur de groseille, de fraise sur un fond fûmé, des notes de sous-bois de menthol. La bouche est charnue, ample, intense, avec des tanins soyeux sur la groseille, la ronce et un fond délicatement fûmé. La finale est fraiche, dynamique et de belle persistance sur la groseille, la ronce et fond légèrement fûmé. Au top du passetoutgrain (qui ne constitue que 20% de l'assemblage je crois). Très Bien 88
Amicalement, Matthieu
samedi 12 juin 2010
Cuisine Thai et Gewurztraminer Ginglinger Pfersigberg
Bonjour à tous,
L'occasion d'un poulet Thai m'a permis de sortir ce Gewurz de belle facture. Connaissant le vin, la citronelle, le gingembre et le lait de coco ont joyeusement enrobée du filet de poulet revenu avec un peu d'huile de sésame pour corsé le plat et donner un peu d'amer.
Gewurztraminer Paul Ginglinger GC Pfersigberg 2001 : Nez très élégant ou le litchie se laisse envahir de note florale et de pamplemousse. La bouche attaque grasse mais la matière reste classe car s'appuie sur un fond frais droit, batie sur de beaux amers ou s'expriment le fruit exotique mûr mais pas de sensation sucrée. La finale joue sur l'amertume, avec une pointe de fraicheur bienvenue, on tombe pas dans le mou, bien que la matière ample et large persiste longuement au palais sur cette amertume classe, et d'une grande élégance. Bravo, Très bien + 90
Pour aller plus loin dans l'accord, suite à une discussion du DC : C'est la 3eme fois que je bois ce vin et donc avant de cuisiner j'ai relu mes notes ! Ceci m'a permis d'adapter le plat.
Comme tout bon scientifique et cartésien, je me suis construit mon référentiel en matière d'accord mets/vins. La base, assez classique, est une matrice, assez simple, en 4 espaces basés sur un axe structure et un axe aromatique, avec un principe accord vs opposition.
Dans la cas présent, la structure joue l'accord, car le gewurz est un vin plutôt doux avec une matière ronde, ample s'accordant bien à la texture du lait de coco. En cela, un Gewurz de base convient. Là ou cela devient interessant, c'est que ce Gewurz de Ginglinger est peu "sucré" en ressentie et surtout possède une finale amer avec une pointe d'acidité finale marquée. Il permet de relever la bouche entre 2 bouchées et donc de dynamiser le plat, c'est une opposition fine, de 2eme degré qui marche bien, mais surtout, permet au vin d'exister en terme de structure et de provoquer un "accord" aromatique.
Car, si la combinaison d'épice du plat se marie correctement au note de fruit exotique du vin, c'est l"amertume du vin qui va réveiller la discrète amertume apportée par le sesame, on est dans l'accord, et du coup relevé les notes florales du vin, qui n'existe pas dans le plat et qui dit floral, dit souvent "léger", aérien, et donc donner à l'ensemble la délicatesse et l'élégance, qui au départ n'est pas dans la structure du plat et du vin !
Voilà, en magnifiant l'un et l'autre, c'est en cela pour moi que l'accord est réussi ! Et oui, je peux bien me prendre la tête et mon petit monde de découverte, de test, de surprise (ici l'impact du côté floral) peut m'amener beaucoup de satisfaction que souvent que je garde personnel, car qui lit ces derniers paragraphes, peut rapidement me prendre pour un dingue
Amicalement, Matthieu
L'occasion d'un poulet Thai m'a permis de sortir ce Gewurz de belle facture. Connaissant le vin, la citronelle, le gingembre et le lait de coco ont joyeusement enrobée du filet de poulet revenu avec un peu d'huile de sésame pour corsé le plat et donner un peu d'amer.
Gewurztraminer Paul Ginglinger GC Pfersigberg 2001 : Nez très élégant ou le litchie se laisse envahir de note florale et de pamplemousse. La bouche attaque grasse mais la matière reste classe car s'appuie sur un fond frais droit, batie sur de beaux amers ou s'expriment le fruit exotique mûr mais pas de sensation sucrée. La finale joue sur l'amertume, avec une pointe de fraicheur bienvenue, on tombe pas dans le mou, bien que la matière ample et large persiste longuement au palais sur cette amertume classe, et d'une grande élégance. Bravo, Très bien + 90
Pour aller plus loin dans l'accord, suite à une discussion du DC : C'est la 3eme fois que je bois ce vin et donc avant de cuisiner j'ai relu mes notes ! Ceci m'a permis d'adapter le plat.
Comme tout bon scientifique et cartésien, je me suis construit mon référentiel en matière d'accord mets/vins. La base, assez classique, est une matrice, assez simple, en 4 espaces basés sur un axe structure et un axe aromatique, avec un principe accord vs opposition.
Dans la cas présent, la structure joue l'accord, car le gewurz est un vin plutôt doux avec une matière ronde, ample s'accordant bien à la texture du lait de coco. En cela, un Gewurz de base convient. Là ou cela devient interessant, c'est que ce Gewurz de Ginglinger est peu "sucré" en ressentie et surtout possède une finale amer avec une pointe d'acidité finale marquée. Il permet de relever la bouche entre 2 bouchées et donc de dynamiser le plat, c'est une opposition fine, de 2eme degré qui marche bien, mais surtout, permet au vin d'exister en terme de structure et de provoquer un "accord" aromatique.
Car, si la combinaison d'épice du plat se marie correctement au note de fruit exotique du vin, c'est l"amertume du vin qui va réveiller la discrète amertume apportée par le sesame, on est dans l'accord, et du coup relevé les notes florales du vin, qui n'existe pas dans le plat et qui dit floral, dit souvent "léger", aérien, et donc donner à l'ensemble la délicatesse et l'élégance, qui au départ n'est pas dans la structure du plat et du vin !
Voilà, en magnifiant l'un et l'autre, c'est en cela pour moi que l'accord est réussi ! Et oui, je peux bien me prendre la tête et mon petit monde de découverte, de test, de surprise (ici l'impact du côté floral) peut m'amener beaucoup de satisfaction que souvent que je garde personnel, car qui lit ces derniers paragraphes, peut rapidement me prendre pour un dingue
Amicalement, Matthieu
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