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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

jeudi 3 décembre 2009

Un WE au 1000 étoiles : ma perception du millésime 2008 en Bourgogne

Bonjour à tous,

Cela faisait déjà plusieurs mois que nous attendions avec impatience ce dernier WE de Novembre. Préparé depuis septembre, les échanges de mail s'étaient intensifiés au mois d'octobre pour régler le bal des visites et des RDV de la multitude de vignerons que notre petit groupe d'amateur passionné Parisien patchworké d'un couple colmaro-angevin et d'un ami provenso-suisse, souhaitait rencontré. De grandes discussions en organisation millimétrée, le programme s'annoncait alléchant. Chacun choisissant ses RDVs, car malheureusement aucun de nous n'a le don d'ubiquité ! Pas moins de 14 RDV étalés sur 2 jours et demi et agrémenté de deux invitations et d'un match... Tout un programme.

Vignerons visités, sur Gevrey : Rossignol Trapet, Sylvie Esmonin, Lucien Boillot ; sur Chambolle : JF Mugnier, Ghislaine Barthod, Christian Amiot ; sur Volnay : Joseph Voillot ; sur Pommard : Vaudoisey Creusefond ; sur Meursault : Henri Germain, Buisson Charles ; sur Chassagne : Morey Coffinet ; sur Morey : Castagnier ; sur Saint Aubin : Sylvain Langoureau et je crois que l'un d'entre nous a pu aller visiter son ami au Clos de Tart, le chanceux !
Concernant les vins et le millésime, la dégustation sur fût est toujours à lire avec des pincettes, et c'est le moins que l'on puisse dire... Entre l'état d'avancement des vins, malo en cours, terminé... les soutirages et sulfitages qui commencent à se faire, les vins gôutés peuvent se présenter très différemment d'un cru à l'autre, d'un domaine à l'autre.

Je dirai simplement qu'à pareil époque le millésime 2007 se goutait beaucoup plus souple, donc plus facile et gourmand que le 2008. Ce millésime 2008, récolté fin septembre dans la plus part des cas, soit une date de vendange classique pour les millésimes pré 2000 mais plutôt un peu plus tard pour les millésime post 2000, possède une personnalité forte.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé les vins rouges avec des structures tendues, fraiches, droites. Beaucoup présentent des matières serrées avec des tanins assez ronds mais parfois la fraicheur prend un peu le pas sur la chair, ce qui peut donner des finales traçantes, voir un peu agressives avec des tanins un peu saillants. Actuellement, les vins de la côte de Nuit sont un peu plus marqués de ce caractère que ceux de la côte de Beaune qui semblent un petit peu plus équilibrés, ou en tout cas, le caractère marqué frais se sent un peu moins. Si la matière s'étoffe avec le temp, cela pourrait donner de très jolis vins dans quelques années. De ma petite et faible expérience, je souhaite que la matière enrobe la fraicheur pour éviter un type 96 et que la densité s'épanouisse pour être plus "gourmand", "moelleux" que 2001. Mais c'est ma petite expérience !

Sur les blancs, 4 domaines visités, le caractère frais est plus enrobé par la richesse de la matière ce qui donne des profils assez élégant et surtout dynamique, un style que j'aime bien. On combine assez joliment rondeur et côté salivant. Les cuvées gagnent en élégance quand elle sont issues de terroirs un peu lourd et en délicatesse sur les terroirs fins.
Mais, comme dirait Patrick, ne pas oublier que nous avons visité l'élite de la viticulture Bourguignone et que je suis un amateur encore très jeune en terme d'historique de millésime.
Pour le détail des domaines et surtout les magnifiques repas, je ferai des CR particuliers car nos amis vignerons nous ont fait partager de grands moments d'émotions...

La suite au prochain numéro !

dimanche 22 novembre 2009

Syrah et cabernet au menu : Hermitage colombier Mas Champart

Bonjour,

Quelques jolies bouteilles dégustées en bonne compagnie sur de bons repas. Accompagnant une canette farcie, purée au truffe :

Hermitage Domaine du Colombier 1999 : Un nez puissant de liqueur de cassis sur fond de cuir, de viande séchée, des notes de fruit acidulé myrtille, sureau, et épicé poivre. La bouche est corpulente, longue, droite ,pas mal d'allonge accompagné de tanins ronds un poil astringent trame encore sérrée, de la fraicheur, du cassis acidulé, sureau, poivre et du lard fûmé. La finale est fraiche, longue, joli matière qui demande encore à s'épanouir et bonne persistance de casis, sureau, lard fûmé, cuir. Très Bien 90+

Sur une pièce de boeuf, réduction de banuyls :

Saint-Estephe, Chateau de Pez 1999 : Un nez séduisant de fruit noir sur un joli fond grillé toasté, la bouche est corpulente, droite, léger creux attaque, puis fruit noir mûr toasté, des tanins ronds droits, une finale mûr de fruit noir un peu acidulé puis grillé toasté. Un Bordeaux bien fait, séduisant, Très Bien 87.
Amicalement




samedi 14 novembre 2009

Une cuvée polémique : Cote du rhone Ebrescade Richaud 96

Bonjour à tous,
Un vin qui a tendance a soulevé des polémiques dans les millésimes post 2000. Personnellement, ce que je trouve intéressant, c'est l'évolution du domaine et des méthodes mises en place car jusqu'à maintenant, je préfère les anciens millésimes, dont Marcel Richaud ne veut même plus reconnaitre la "paternité"... enfin, c'est qu'il m'a dit en parlant de ce millésime 96 et pourtant :

Cote du Rhone, Domaine Richaud Ebrescade 96 : Un nez très séducteur de cassis, de mûre sur fond de cuir noble avec des notes épicées de pain d'épice et du réglisse. La bouche est corpulente, pleine, sur le fruit noir, le cuir, avec de beaux tanins soyeux amples qui enrobe une structure droite, profonde avec beaucoup d'allonge, belle finesse et densité. La finale est fraiche, équilibrée, longue et persistante sur le cuir, le cassis, les épices... Très beau vin ! Excellent 92

C'est la 2eme et dernière bouteille, et déjà la précédente m'avait conquis ! Dans un style droit, précis, tendu et des arômes évolués de syrah et mourvèdre à maturité, j'aime beaucoup ce type de vin... Alors, oui je préfère à date ces Ebrescades là que les récentes. Bien sûr ça ne se compare pas mais Marcel lui même indique qu'il ne les vinifie plus dans l'esprit d'un vin de garde... C'est bien dommage, je garde quand même quelques 2004, en espérant que dans 10 ans, 15 ans... elles auront cette classe, cette puissance maîtrisée...
Amicalement, Matthieu

mercredi 11 novembre 2009

En temps de crise, ne pas oublier de se faire plaisir : Chateauneuf Bois Boursan Nuits Saint Georges Rion Grandes Vignes

Après des semaines de crise et de H1N1, j'ai décidé le temps d'un WE de me faire plaisir ! Alors, passage au fourneau et descente de cave ! J'en remonte avec 2 jolis vins qui accompagnerons un risotto pancetta et petit pois pour l'un et un pavé réduction de banuyls (VV 98) et légumes à l'ancienne.

Chateauneuf du pape, Domaine Bois de Boursan 2001 : Un nez assez animal à l'ouverture qui va gagner en arome de prune, de figue, début de note de cuir et un fond garrigue, sous-bois. La bouche est sapide, charnue, avec des tanins ronds, larges sur un fond animal et des notes de prune. La finale est large, dans un registre fluide sur l'animal et la prune. Très Bien 87.

Nuits Saint Georges, Domaine Rion Les Grandes Vignes 2000 : Un joli nez de fruit noir mûr sur un fond fûmé, des notes réglissées, de girofle, d'ébène. La bouche est corpulente, dense, bien structurée, offrant de la profondeur et de l'équilibre, avec des tanins soyeux enveloppants sur le fruit noir, réglisse, et des petites notes fûmées. La finale est fraiche, droite, dynamique sur le les arômes du nez. Toujours aussi joli vin qui gagne en précision au fur et à mesure des bouteilles. Très Bien 89.

Amicalement, Matthieu

samedi 7 novembre 2009

De l'inné et l'acquis dans la dégustation

Bonjour,
Suite d'une discussion très intéressante sur l'influence des "gourous" ou guide, forum, blog... sur ses choix et gouts en matière de vin : http://www.degustateurs.com/forum/forum_posts.asp?TID=16413&PN=0&TPN=1
Page 2 et 3.
Et pour aller plus loin, je continue à dire que penser ses goûts dans un absolu inné me parait illusoire !
Nos gouts sont de l'affectifs, j'aime, j'aime pas... Ils se construisent dans l'expérience avec de l'acquis (l'inné c'est la capacité à avoir un odorat d'une grande finesse). Beaucoup des intervenants expliquent que grace à DC (entre autres), ils ont pu faire évoluer cet acquis qui leur a permis d'affiner leur gout...
Je maintiens donc que nous gouttons, aimons des vins parce que certain sur ce Forum ou ailleurs (qu'il s'appelle Patrick, Parker, Bettane ou monvoisin) les ont aussi aimé !

En effet, même avec le développement de nos capacités analytiques de dégustateur, nous ne "sentirons" ou verrons, jamais que ce que nous avons envie, ou que le moment nous permet d'y sentir. L'acquis, dans ce cas, ou l'intelect joue un role capital dans notre capacité à nous expliquer pourquoi on aime un vin !

C'est pourquoi je reste persuader qu'une belle analyse de Patrick sur un Bourgogne, un beau commentaire de Thierry sur un Riesling ont beaucoup plus d'impact que prévu sur ce que je vais aimer (en bien ou en mal d'ailleurs).
Avec le temps, ou selon notre humeur, on affine l'influence des éléments externes ou au contraire on leur donne les pleins pouvoirs !

Combien de fois dans un dîner chiant ai-je trouver le vin bon sans plus, alors qu'il m'a éclaté dans un dîner sympa !
Combien de fois je me suis éclaté avec un Riesling en compagnie de Nicolas... d'ailleurs, j'ai remarqué, les Rieslings sont toujours meilleurs quand je les bois avec Nicolas, les Bordeaux avec Jérôme, les Rhone avec Serge...

Amicalement, Matthieu