Bienvenue sur ce blog de dégustation


Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube

samedi 14 novembre 2009

Une cuvée polémique : Cote du rhone Ebrescade Richaud 96

Bonjour à tous,
Un vin qui a tendance a soulevé des polémiques dans les millésimes post 2000. Personnellement, ce que je trouve intéressant, c'est l'évolution du domaine et des méthodes mises en place car jusqu'à maintenant, je préfère les anciens millésimes, dont Marcel Richaud ne veut même plus reconnaitre la "paternité"... enfin, c'est qu'il m'a dit en parlant de ce millésime 96 et pourtant :

Cote du Rhone, Domaine Richaud Ebrescade 96 : Un nez très séducteur de cassis, de mûre sur fond de cuir noble avec des notes épicées de pain d'épice et du réglisse. La bouche est corpulente, pleine, sur le fruit noir, le cuir, avec de beaux tanins soyeux amples qui enrobe une structure droite, profonde avec beaucoup d'allonge, belle finesse et densité. La finale est fraiche, équilibrée, longue et persistante sur le cuir, le cassis, les épices... Très beau vin ! Excellent 92

C'est la 2eme et dernière bouteille, et déjà la précédente m'avait conquis ! Dans un style droit, précis, tendu et des arômes évolués de syrah et mourvèdre à maturité, j'aime beaucoup ce type de vin... Alors, oui je préfère à date ces Ebrescades là que les récentes. Bien sûr ça ne se compare pas mais Marcel lui même indique qu'il ne les vinifie plus dans l'esprit d'un vin de garde... C'est bien dommage, je garde quand même quelques 2004, en espérant que dans 10 ans, 15 ans... elles auront cette classe, cette puissance maîtrisée...
Amicalement, Matthieu

mercredi 11 novembre 2009

En temps de crise, ne pas oublier de se faire plaisir : Chateauneuf Bois Boursan Nuits Saint Georges Rion Grandes Vignes

Après des semaines de crise et de H1N1, j'ai décidé le temps d'un WE de me faire plaisir ! Alors, passage au fourneau et descente de cave ! J'en remonte avec 2 jolis vins qui accompagnerons un risotto pancetta et petit pois pour l'un et un pavé réduction de banuyls (VV 98) et légumes à l'ancienne.

Chateauneuf du pape, Domaine Bois de Boursan 2001 : Un nez assez animal à l'ouverture qui va gagner en arome de prune, de figue, début de note de cuir et un fond garrigue, sous-bois. La bouche est sapide, charnue, avec des tanins ronds, larges sur un fond animal et des notes de prune. La finale est large, dans un registre fluide sur l'animal et la prune. Très Bien 87.

Nuits Saint Georges, Domaine Rion Les Grandes Vignes 2000 : Un joli nez de fruit noir mûr sur un fond fûmé, des notes réglissées, de girofle, d'ébène. La bouche est corpulente, dense, bien structurée, offrant de la profondeur et de l'équilibre, avec des tanins soyeux enveloppants sur le fruit noir, réglisse, et des petites notes fûmées. La finale est fraiche, droite, dynamique sur le les arômes du nez. Toujours aussi joli vin qui gagne en précision au fur et à mesure des bouteilles. Très Bien 89.

Amicalement, Matthieu

samedi 7 novembre 2009

De l'inné et l'acquis dans la dégustation

Bonjour,
Suite d'une discussion très intéressante sur l'influence des "gourous" ou guide, forum, blog... sur ses choix et gouts en matière de vin : http://www.degustateurs.com/forum/forum_posts.asp?TID=16413&PN=0&TPN=1
Page 2 et 3.
Et pour aller plus loin, je continue à dire que penser ses goûts dans un absolu inné me parait illusoire !
Nos gouts sont de l'affectifs, j'aime, j'aime pas... Ils se construisent dans l'expérience avec de l'acquis (l'inné c'est la capacité à avoir un odorat d'une grande finesse). Beaucoup des intervenants expliquent que grace à DC (entre autres), ils ont pu faire évoluer cet acquis qui leur a permis d'affiner leur gout...
Je maintiens donc que nous gouttons, aimons des vins parce que certain sur ce Forum ou ailleurs (qu'il s'appelle Patrick, Parker, Bettane ou monvoisin) les ont aussi aimé !

En effet, même avec le développement de nos capacités analytiques de dégustateur, nous ne "sentirons" ou verrons, jamais que ce que nous avons envie, ou que le moment nous permet d'y sentir. L'acquis, dans ce cas, ou l'intelect joue un role capital dans notre capacité à nous expliquer pourquoi on aime un vin !

C'est pourquoi je reste persuader qu'une belle analyse de Patrick sur un Bourgogne, un beau commentaire de Thierry sur un Riesling ont beaucoup plus d'impact que prévu sur ce que je vais aimer (en bien ou en mal d'ailleurs).
Avec le temps, ou selon notre humeur, on affine l'influence des éléments externes ou au contraire on leur donne les pleins pouvoirs !

Combien de fois dans un dîner chiant ai-je trouver le vin bon sans plus, alors qu'il m'a éclaté dans un dîner sympa !
Combien de fois je me suis éclaté avec un Riesling en compagnie de Nicolas... d'ailleurs, j'ai remarqué, les Rieslings sont toujours meilleurs quand je les bois avec Nicolas, les Bordeaux avec Jérôme, les Rhone avec Serge...

Amicalement, Matthieu

De beaux compagnons de table : Haut Medoc Citran Morgon Jacques

Bonjour,

Le premier boeuf Bourguignon de l'année m'a permis d'ouvrir un Beaujolais que j'affectionne particulèrement ! Accord plaisir toujours assuré :

Morgon, Chateau des Lumières Jadot 2002 : un nez qui pinote, assez profond, mais pas d'une grande richesse, sur la fraise, la ronce. La bouche est charnue, petit creux à l'attaque puis panier de fruit rouge, sous-bois et début de cuir. Jolis tanin tout en rondeur bien tenue sur la longueur car on a une structure fraiche, qui se retrouve dans la finale, bien arrondie par les la matière sur le fruit rouge, le cuir. Bien + 85
Pour accompagner un carré d'agneau, j'ai sorti le classique Bordeaux d'un millésime que j'aime beaucoup :
Haut Medoc, Chateau Citran 1996 : un nez classique, séduisant, de fraise des bois, de mûres, sur fond de cèpe, de légères notes fraiches de bourgeon de cassis et un léger fûmé. La bouche est charpentée, franche, avec des tanins ronds que le coté rustique rend sympathique, vivant, d'autant qu'ils ont une belle amplitude, et ça dégage du fruit rouge mûr, du fruit noir, du bourgeon de cassis, et un fond champignon type cèpe. La finale est fraiche, un peu courte, mais on retrouve les beaux arômes du nez. Il manque juste un peu de pregnance et de densité pour passer dans le grand vin. Très Bien 88

Amicalement, Matthieu

samedi 31 octobre 2009

Grange des peres Pichon Baron Vosne Romane Clavelier Vouvray Foreau 89 Saint Joseph Guigal

Bonjour à tous,

Pour le départ d'un des nôtres vers Colmar son terroir préféré, nous nous sommes retrouvé au vieux Chêne pour fêter dignement cet événement ! Un appel aux très bonnes bouteilles avaient été lancés dans l'esprit, celles que vous vouliez que l'on goûtte tous ensemble. Et c'est ainsi que les bouteilles furent servis, les blancs secs d'abord :

Vin N°1 : Après une pointe de réduction initiale, le nez s'ouvre sur la poire, le tilleul, des notes de bourgeon de cassis sur un fond mentholé qui prend des allures fûmé vanillé avec l'aération. La bouche est grasse ronde mais de belle structure sur un profil amer au gout légérement boisé vanillé. La finale est fraiche une acidité bien enrobée par le gras sur le fruit blanc, la vanille et un côté fûmé. Le vin est très bien fait mais ce n'est pas mon style de blanc, pour moi, il s'agit d'un sauvignon Bordelais que je situais en 99 ou 01. C'est Pessac Leognan Fieuzal 98, joli vin bien fait, Très Bien 86.

Vin N°2
: Un premier nez distingué aux accents de fleur rose qui me fait prononcer Riesling puis l'aromatique se développe sur le fruit exotique, le citron vert, un cpoté menthol. La bouche est aérienne, seche, légère mais de belle densité, grand droiture longue, matière ronde, finale puissante sur la fleur, le fruit exootique et des notes mentholées. L'aromatique faisant assez Gewurz mais le vin est très sec et aérien. Ja cale sur le cépage. Je place le style sur un terroir calcaire en tout cas pas granit. Très beau vin tout en finesse et délicatesse. Fibalement il s'agit d'un rieling sur Grès dont Nicolas nous dit qu'il en est archétype : Riesling Munchberg Domaine Ostertag 2007 Excellent 90-92

Vin N°3 : Un nez un peu oxydatif au départ sur la pêche de vigne à l'alcool, une pointe de miel, des notes anisées mentholées. La bouche est large, matière ronde, assez grasse tout en gardant un stucture droite sur les notes anis, menthol. La finale est large mais garde suffisement de droiture pour proposer une joli persistance. A nouveau pas mon style de Blanc, nous situons ce vin à Chateauneuf. C'est effectivement un C9P Domaine de la Janasse 2007. Très Bien 87

Nous passons au rouge :

Vin N°4 : Un nez magnifique, ou jaillit du verre la fraise des bois, la framboise, beaucoup de profondeur avec un fond salin (anchois) et des notes végétales herbe de provence classe, de la gourmandise avec des notes de chamalow brulés d'épices, un léger fûmé. La bouche attaque franche, direct sur le fruit rouge mûr puis ça s'allonge, c'est tendue, dense avec des tanins soyeux ciselés d'une grande finesse mais encore un peu comprimés, on retrouve le côté salin et fûmé et la gourmandise des fruits rouge mûr, groseille, framboise, marat des bois… la finale est fraiche sur un profil léger amer, tout en dynamisme et persistance sur les arômes du nez. Absolument superbe. La table évoque une syrah, ce n'est pas faut, mais il faut y ajouter du mourvedre et du cabernet sauvignon pour faire une Grange des Pères 2005. Je comprends mieux l'engouement pour ce domaine. Excellent-Exceptionnel 94-96

Vin N°5 : Un nez de cassis sur fond boisé toasté/fûmé et de belles notes de violette. La bouche est charpentée sur une structure longue et droite avec de l'allonge, très beau tanin soyeux amples enrobant parfaitement la structure, le tout sur le fruit noir mûr, un boisé toasté avec une pointe vanillée. Des notes de cacao et de violette. La finale est fraiche puissante sur le cassis, le cacao, et ce boisé torréfié. Au début, le bois ém'a fait pensé à Delas et honte à moi, je n'ai pas vu la Guigal Touch dans ce vin à la structure très Hermitage mais qui finalement n'est autre la très belle cuvée Saint Joseph, le lieu dit, Guigal 2006. Très Bien- excellent 89-91

Vin N°6 : Un nez de griotte, de cerise burlat avec quelques accents kirchées, une belle pointe de ronce, de sous-bois, beau nez de pinot mûr. La bouche charnue présente une belle structure droite, belle allonge mais surtout suoerbe tanin velouté ample qui caresse le palais et enrobe parfaitement la fraicheur de la finale. Celle-ci, assez puissante, se présente en panier de fruit noir et rouge mûr, c'est très éléguant, et ça persiste sur la ronce, un léger fûmé, un oeu de réglisse. Très beau vin. Parti en côte de nuit, la puissance de la finale m'a d'abord envoyé à Gevrey, mais le velouté de tanin m'a fait longtemps le situer à Vosne. Le millésime, tout le monde s'est accordé sur 2002. Au final, entre la puissance et le tanin velouté, je ne savais plus et j'ai même évoqué un Pommard ! Finalement c'est un Vosne Romanée 1erC Les Brulées Bruno Clavelier 2002. Excellent vin 92-94

Vin N°7 : Un nez très animal qui va s'ouvrir sur le cassis, le cèpe, le beau champignon, le cuir. La bouche est corpulente, large mais garde une bonne structiure sur le cassis, la suie, le cèpe avec des tanin soyeux un peu sec. La finale est fraiche longue sur les arôimes du nez. Pn place tous ce vin à Saint-Emilion, millésime 90. Nicolas, égal à lui même sort : ce côté rustique, un bon domaine classique sur la côte de Pavie. Il annonce Tertre Daugay ou Larcis Ducasse. Moi qui connaît bien Larcis Ducasse, je ne le reconnais pas… Et pourtant, sacré Nicolas : c'est bien un Saint Emilion Château Larcis Ducasse 90, tu vas nous manquer camarade ! Très Bien + 90

Vin N°8 : Un nez discret de réglisse avec des notes florales. La bouche est charnue large ronde sur le fruit mûr et la fleur avec des tanins encore astringents. La finale est large sur le fruit. Je cale un peu et m'oriente sur un vin du Languedoc. C'est une spéciale de Mathieu que ce Domaine des Tours, merlot 1998 ! Bien+ 85

Vin N°9 : Un nez classe de cassis mûr, sur un fond fûmé toasté grillé, des notes de fleur pivoine discrète, très élégant. La bouche fait jeune, charpentée, droite à l'attaque, elle se dilue un peu dans la finale. On y trouve le cassis, le cèdre, un fond fûmé. La finale large retrouve quand même suffisement de droiture pour proposer une très belle persistante de grand éléguance fruit, cassis, cèdre. La rive Gauche ne fait pas de doute, on hésite entre 89, 88 ou 90 pour le millésime. Une structure de 88 mais le côté un peu lache de la finale fait 89. L'élégance m'envoie à Saint-Julien car le vin n'est pas bati sur la puissance et finalement, c'est Pauillac, Pichon Baron 88. Très Bien 90
Les vins blancs moelleux :

Vin N°10 : Un nez de coing, d'hydromel, de miel et de fûmé. La bouche est délicate mais fournie, assez savoureuse sur la pomme cuite, des notes florales, miel. La finale est large mais tombe vite. Joli vin Coteau Layon Angeli 95. Très Bien+ 90

Vin N°11 : Un nez superbe, classe, de coing, de pomme sur fond de pain d'épice, de miel, mandarine confite, note fûmé-roti. La bouche est onctueuse, large, velouté sur le fruit jaune mûr, le miel, la mandarine et le fruit roti, c'est léger, long, tonique, le sucre est fondue pas perceptible et on est subjugué par cet équilibre magistral jusque dans la finale un peu acidulé et d'une persistance incroyable. Gourmand et léger comme une mousse, dense et aérien, un paradoxe fait vin ! Vouvray Foreau Moelleux Réserve 89. Exceptionnel 96 !

Nico, tout nos voeux d'éclate et de grand dégust à Colmar... Et avoue le, t'es pas mécontent de passer du Chenin au Riesling !

Amicalement, Matthieu
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