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Le vin, ça se partage ! c'est comme le bonheur... Le bonheur simple d'une dégustation de grand vin de Bourgogne ou d'une belle syrah ! Alors n'hésitez pas à consommer ce blog sans modération, contrairement à l'Alcool qui se consomme, majeur et avec modération. La plus part des vins sont dégustés et crachés.... Consulter le aussi en vidéos sur YouTube
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vendredi 25 juin 2010

Vendredi du vin : amour et reine des bois

Bonjour,
Dans la série "Vendredi du vin" au thème affectif : le vin Médecin de l'Amour, j'ai bien pensé à solliciter une fée mais je n'avais plus de Clos. Et en fouillant l'armoire à Pharmacie, une reine m'est apparue ! Mais oui bien sûr, une Reine des Bois ne peut qu'inspirer l'Amour. Oui mais lequel ?, Et quel mal pourra-t'elle soigner ?

Lirac, Domaine de la Mordorée, Reine des Bois 2008 : Un nez discret de prune, de réglisse, avec de jolies notes d'agrume mûr, d'épice sur un fond léger fûmé moka d'une classe royale. La bouche est large, robuste, avec des tanins soyeux qui enrobe cette joli structure plutôt dans un style chateau fortifié que palais renaissance, ou s'exprime le fruit mûr, la réglisse et le fond moka. La finale puissante, large, impose son origine sudiste sur une persistance de fruit mûr, de prune, d'épice, de poivre et toujours le fond moka. Je m'incline devant cette souveraine qui représente parfaitement l'Amour... l'Amour du travail bien fait dans un millésime dit difficile. Nul besoin ici de médecin, la Reine se présente sous ses meilleurs atouts. Très Bien + 89-91.

Amicalement, Matthieu

dimanche 20 juin 2010

Avant première FAV Leclerc 2010

Bonjour à tous,
Gentiment convié au Plaza Athénée pour la présentation des FAV Nationale Leclerc, j'ai pu dégusté quelques jolins vins parmi les 65 présentés. Voici ceux que je recommanderai :

Chateau de Santenay, Clos de la Chaise Dieu 2009 : Très joli chardonay Bourguignon, grand classique, nez frangipane, bouche de poire, joli, gras et belle fraicheur, finale ronde élégante longue Très Bien 87
Riesling, Wineck Schlosberg  2009 : un des meilleurs rapport qualité prix à 7,25 €, nez séduisant mûr agrume, silex, bouche sèche droite aréienne, finale fruité fluerie sur une belle amertume, fin et délicat Très Bien 88

En rouge, 3 supers Beaujolais 2009, qui s'annonce décidément comme un grand millésime :
Le Julienas, le Chirouble mais surtout le Fleurie Louis Tete, réglissé, beau volume pour tous mais une poiunte de délicatesse et de longueur sur le dernier. TB 86, le tout pour 6,50 €
Le Gevrey Chambertin Harmand Geoffroy 2008 est un beau vin qui n'est pas très marqué par l'acidité du millésime, et se présente sur un fond boisé classe, une bouche corpulente, belle structure longue, finale fraiche classe, très bien fait. 87
Dans l'immense sélection des Bordeaux, je retiens surtout beaucoup de tanins vifs, secs, poudrants et avec des astringences fortes. Quelques jolis bouteilles :
Saint Emilion, la Gaffelière, le plus équilibré des Saint Emilion, il reste fin et délicat avec des tanins justes. TB+ 90
Medoc, Chateau la Tour Blanche de chez Magrez est un joli vin loin d'un boisé excessif, sur un beau fruit mûr et une juste matière TB 88
Haut Medoc, Cambon la Pelouse, est égal à lui même, un beau Bordeaux classique TB 88
Un joli margaux Chateau Prieure Lichine, un bel équilibre, une matière à l'astringence acceptable, une belle longueur. TB 90
En Rhone, Le Chateauneuf la Gardine 2007 est très réussi car pas trop confit, ni marqué par l'alcool dans un style classique de Chateauneuf tout en rondeur sur la prune, garrigue, chocolat, épice. TB-Excellent 90-92
Cote Rotie Les hautes de Cheys 2007 est aussi bien réussi, très classique d'une syrah mûr, avec son poivre et ses notes de violette, même si sa finale un poil souple lui enlève un rien de plenitude. TB 88-90

Enfin en dehors de la FAV, ne ratez pas l'offre incroyable du mois de novembre car le Cote du Rhone Village, Terre des Garrigues VV de la compagnie de l'hermitage 2007 est un super vin pour 4,70 €. Nez très mûr sans confit, une bouche pleine, dense, avec des tanins soyeux et une belle intensité, une finale souple mais qui tient la distance. Bravo Très Bien 88

Amicalement, Matthieu

samedi 14 novembre 2009

Une cuvée polémique : Cote du rhone Ebrescade Richaud 96

Bonjour à tous,
Un vin qui a tendance a soulevé des polémiques dans les millésimes post 2000. Personnellement, ce que je trouve intéressant, c'est l'évolution du domaine et des méthodes mises en place car jusqu'à maintenant, je préfère les anciens millésimes, dont Marcel Richaud ne veut même plus reconnaitre la "paternité"... enfin, c'est qu'il m'a dit en parlant de ce millésime 96 et pourtant :

Cote du Rhone, Domaine Richaud Ebrescade 96 : Un nez très séducteur de cassis, de mûre sur fond de cuir noble avec des notes épicées de pain d'épice et du réglisse. La bouche est corpulente, pleine, sur le fruit noir, le cuir, avec de beaux tanins soyeux amples qui enrobe une structure droite, profonde avec beaucoup d'allonge, belle finesse et densité. La finale est fraiche, équilibrée, longue et persistante sur le cuir, le cassis, les épices... Très beau vin ! Excellent 92

C'est la 2eme et dernière bouteille, et déjà la précédente m'avait conquis ! Dans un style droit, précis, tendu et des arômes évolués de syrah et mourvèdre à maturité, j'aime beaucoup ce type de vin... Alors, oui je préfère à date ces Ebrescades là que les récentes. Bien sûr ça ne se compare pas mais Marcel lui même indique qu'il ne les vinifie plus dans l'esprit d'un vin de garde... C'est bien dommage, je garde quand même quelques 2004, en espérant que dans 10 ans, 15 ans... elles auront cette classe, cette puissance maîtrisée...
Amicalement, Matthieu

samedi 17 octobre 2009

Une confirmation des Rhone sud 2007 : Cote du Rhone Janasse Garrigue 2007

Bonjour à tous,

Confirmation de la belle réussite de la Janasse sur ce millésime 2007 avec :

Côte du Rhone, Domaine Janasse les Garrigues 2007 : Un nez séduisant de fruit noir mûr sur un fond de violette, des notes réglissées épicées, figue avec un coté frais. La bouche est charpentée, large, beau développement avec des tanins soyeux de belles amplitudes sur du fruit noir mûr, violette, compote de figue, prune. La finale est fraiche, bien mûre, dans un style compotée mais moins déliée et complexe que le C9P, pas trop marqué alcool, bonne longueur sur la figue, la prune et le fruit noir. Très bien 88.

Amicalement, Matthieu

jeudi 10 septembre 2009

Au fil de l'eau : Sicile noa Cusumano Gigondas Guigal Roche Buissieres Claux

Bonjour,

Au fil du mois d'aout, quelques bouteilles dégustées au fil de l'eau :

Gigondas, Guigal 2004 : Un nez de fruit rouge mûr, sur un fond animal assez marqué. La bouche est charnue, sapide, sur le fruit mûravec des tanins ronds à l'attaque mais qui finissent secs. La finale large est assez courte et simple sur le fruit mûr rouge et noir, un léger chocolat et toujoirs un côté animal assez peu distingué. Première bouteille de Guigal qui ne me semblepas au niveau de ce que peut proposer cette appellation à son meilleur. A regouter. Bien 85

Cote du Rhone, La Roche Buissières, le Claux 04 : Un nez de fraise écrasée, de myrtilles, de fruit rouge mûr, à l'ouverture puis plutôt fruit noir avec des fleurs violette et des notes chocolatées sur fond type réduction Bio. La bouche est corpulente, large, avec des tanins ronds encore poudreux et un peu raide mais ample, grand sapidité sur le fruit rouge et noir, note orange, pointe chocolat, réglisse. La finale est puissante un poil chaude (boire un peu frais) sur le fruit rouge, mûr, réglisse, cacao, fleur. Une bouteille que j'aime bien dans le style vin de fruit et de soif mais déjà complexe. Quelques amateurs n'ont pas accroché sur le style, moi j'aime bien le côté un peu sauvage, brute acr la finesse aromatique est de mise. Bien-Très Bien 86

Vin sicile, Noa Cusumano 2003 : Un Nez gourmand de fruit noir compoté sur fond de cacao avec des pointes de céleri, de rhubarde, des notes de zan de menthol. La bouche est suave et corpulente sur une structure bien tenu, dégageant fruit noir mûr, céleri, cacao, pruneaux, accompagné de tanin velouté. La finale reste dynamique et longue sur le fruit compoté, le cacao, zan, menthol. On sent la maturiuté et la chaleur sans jamais dépassé la limite du lourd. On avance dans la dégustation avec gourmandise, cet assemblage de Nero d'Avola,cabernet S, merlot, est bien fait dans un style recherchant le plaisir immédiat. Très Bien 89

Amicalement, Matthieu

samedi 3 janvier 2009

Désaccord : Clos de Vougeot 71 Mouton Baron 70 Sotanum

Bonjour à tous,
Le WE entre les fêtes semblait tout indiqué au Parisien pour une pause campagnarde. Rdv en Bourgogne chez un camarade passioné de cuisine. Du coup, les fêtes aidant, j'en profite pour sélectionner quelques bouteilles de "fête". Mon camarade a quelques spécialités comme le gigot de 7 H..., me conduise vers de vieilles quilles de nobles origines : Clos de Vougeot 71, Mouton Baron 70… Bref, du sérieux. Arrivé sur place, c'est le WE du 28, il faut froid et les enfants ont eu comme cadeau de magnifiques livres de cuisine. Et là, pas le temps de dire un mot, il est décidé que les enfants feront la cuisine en choisissant une recette dans leur livre et là… c'et le drame… Les filles choisissent : Poulet tandori et nan fromage avec riz safran ! Heuh, j'ai pas de gigondas ou de gewurz… Mais bon qu'à cela ne tienne, ce sera intéressant de confronter ces mariages.
En entrée c'est vite vu, le Puligny Montrachet Champs Gain de Leflaive 1999 est oxydé… Le Champagne Gonet Medeville 1er C Blanc de noir présente un nez de pomme, de miel avec des notes de fruit rouge très agréables. La bouche est droite, traçante avec des bulles fines, délicates et une finale toute légère et persistante. Très Bien.
On attaque les choses sérieuses après une petite bataille avec le bouchon du MoutonBaron 70 (d'Armailhac aujourd'hui) qui s'est cassé en fin de bouchon ! Finalement tout se finit bien et sur le poulet tandori parfaitement réussi, on attaque :
Clos de Vougeot Domaine Armelle Rion 1971 : un nez marqué par le renfermé à l'ouverture puis à l'aérataion, arrive la cerise avec un léger kirch, un fond de cuir, de viande rôti, des note de cèpes, d'épices. La bouche est profonde, charnue, un côté acidulé qui confère une belle structure droite avec des tanins enveloppanst gagnant en amplitude et rondeur sur le fruit rouge, le champignon. La finale est acidulée avec un coté doucereux, souple, mais longue sur le fruit rouge confit, le cuir, le champignon, le fumé. Bien joli vin encore bien fringuant. Très Bien +. L'accord est finalement pas si mal car le vin possède une force et une tension interne qui soutient le plat et les épices légères du plat relève le fruité douceureux du vin.
Le Pauillac Château Mouton Baron Philippe 70 a un très beau nez typique de pauillac sur le graphite, la mine de crayon sur fond fûmé avec une dose de tabac, de champignon cèpe presque truffé. La bouche est charnue attaque droite et se présente tendue, fine avec des tanins ronds fondus mais cela manque un peu de matière et de charme et évolue très nettement sur le champignon. La finale est fluide, droite, et le creux en bouche n'est pas compensé dans cette finale courte. Bien+ 85. Par contre, la faiblesse des arômes est rédhibitoire sur le plat…
Le lendemain, un bœuf carotte rendra parfaitement la balle à un Sotanum des Vins de Vienne 2003. Cette syrah élevé comme une Côte Rotie posséde un nez précis, juteux, de cassis, de fruit mûr aux notes de poivre, de fleur donnant la fraicheur et un fond léger fûmé. La bouche corpulente est dynamique avec une jolie profondeur de fruit noir mûr, de poivre, c'est juteux et les tanins soyeux, amples, enveloppent une belle finale persistante et d'une grande gourmandise gardant de la fraicheur sur le cassis, la myrtille, le poivre, et un fond délicatement fûmé. Très Bien – Excellent. Une bombe de fruit qui garde de la fraicheur malgré le millésime… Chapeau !
Un joli WE oenophil !
Amicalement, Matthieu

dimanche 2 novembre 2008

Boudin et Saint Joseph Delas 2006, la belle affaire

Bonjour,

De temps en temps, il est bon de se plonger dans la Syrah ! J'avais lu beaucoup de belles choses concernant ce Saint Joseph. L'occasion d'un boudin était trop belle :

Saint-Joseph, Delas Sainte-Epine 2006 : Un joli nez de liqueur de cassis sur fond café/moka typique d'une syrah "Delassienne" avec des notes de poivre. La bouche est large, charnue, souple avec une attaque assez discrète puis arrive la liqueur de cassis, le poivre, le moka. Les tanins sont ronds mais un peu lâche. La finale est souple, large sur cassis moka. Bien-Très Bien

Joli vin à qui il manque un peu de densité et de tonus (fraicheur) pour réellement valoir le prix d'une cuvée que je crois parcellaire ?
Matthieu

vendredi 31 octobre 2008

Largesse et opulence, Condrieu Villard Terrasse Palat 2007

Bonjour,

Une escalope à la crème, une mise en route rapide, j'ouvre l'armoire pour sortir un blanc et je vois ce Condrieu entré récemment qui me tend les bras... Même si l'accord me semble oser, je me lance :

Condrieu, Villard Terrasse du Palat 2007 : Un nez d'abricot, de miel, aux notes de violettes et d'épices sur un fond amer agrume puis fûmé. La bouche est opulente, large, batie sur l'amertume avec du fruit jaune mûr, la fleur, des notes crayeuses. La finale est large, amer, aux notes marquées salines, puissante sur le fruit mûr, abricot, craie. Un joli nez, une bouche dont la finale salée-amer me convainc moins ! Bien quand même.

Par contre, comme prévu, l'accord escalope à la crème ne le fait pas du tout ;-) !

Amicalement

dimanche 28 septembre 2008

Des diners, des vins... Brane Cantenac, Meursault, Durfort Vivens

Bonjour,

Quelques bouteilles récentes :

Meursault, Domaine Buisson Charles VV 2004 : Un nez discret de poire sur un fond fûmé, une petite réduction qui va disparaître avec des notes de beurre, de brioche doré. La bouche est charmeuse au touché doux sur une belle longueur le tout sur la fleur, la poire et la brioche. La finale fraîche est longue sur le fruit jaune mûr puis des notes briochées et beurrées. Bien - Très Bien



Savigny-les-beaune, Bouchard Pere&fils Les Lavières 2002 : Un nez discret sur la framboise avec fond boisé fûmé. La bouche attaque droite, charpentée, elle présente des tanins ronds un peu séchant et rigides. La finale est fraiche, un peu amer et un peu marqué par l'alcool ce qui la rend un peu agressive mais persistante sur le fruit rouge la ronce puis le fumé. Après vacuvinage et 24H, la finale présente des notes peu gracieuses de caramel… Bien

Margaux, Château Durfort Vivens 1978 : Couleur profonde rubis, reflet orange au bord brique. Après les notes de serpillières humides à l'ouverture succède un nez de fruit rouge mûr, de champignon, un fond toasté, de la viande rôti, du cuir, du tabac. La bouche attaque en douceur, c'est corpulent et bien fondu avec des tanins satinés et ça dégage du fruit noir, du champignon, du toasté. La finale est délicate, mûr et persiste joliment sur le fûmé, le rôti, le champignon, le sous-bois. Très Bien




Edelwicker, Sylvie Spielman 2004 : Un nez pur de rose, de litchi sur fond agrume. La bouche est large, solide, droite avec un toucher doux sur le pamplemousse, la rose. La finale est tendue, amere sur la rose et le litchi. Bien






Margaux, Château Brane Cantenac 2000 : Un nez distingué de fruit noir très mûr, de cassis, sur un fond boisé torréfié fumé un peu marqué par l'alcool à l'ouverture. La bouche est charpentée, ample, au tanins soyeux, sur le fruit noir mûr, réglisse, fûmé. La finale est délicate bien mûr, souple, sur le fruit noir et un fond d'épice puis fûmé torréfiée. Très Bien et commence à évoluer, encore quelques années pour profiter pleinement de cette joli bouteille.

Gigondas, Amadieu 1988 : Un nez marqué de viande fraîche, un peu marqué étable qui domine beaucoup quand même. La bouche charpentée est fondue, large, sur fruit noir mûr, réglisse, avec des tanins ronds. La finale droite qui tient sur la matière persiste sur le fruit noir, le cuir, la viande. Bien et déjà 20 ans !


Amicalement, Matthieu

jeudi 25 septembre 2008

Un petit tour de France en blanc... Riesling, Chassagne Montrachet, Vouvray

Dégustation en date : avril 2007


Bonjour,
Reprise des dégustations avec mes vieux camarades par une épreuve "découverte", le classique Tour de France... Ce soir là, les Blancs.
Les étapes ont été choisies forcément subjectivement après mes dernières reconnaissances et sont données dans l'ordre du parcours :


1ere Etape : Vouvray, le Mont sec, Domaine Huet 2005 : ça demarre très fort, pas de round d'observation, on est tout de suite dedans avec un nez expressif de grande finesse sur le fruit blanc, l'acacia, l'agrume citron et les épices citronnelle. L'attaque est franche, direct puis ça s'intensifie dans une bouche ronde avec une belle trame vive, de l'allonge sur la craie, l'agrume. Pas de coup de bambou, la finale est à l'unisson, intense, fraiche sur la citronelle, un peu d'amer sur l'amende fraîche et surtout, c'est long, un champion qui se révèle !. Très Bien



2eme Etape : Chablis, Domaine Simonet Febvre 1er Cru Mont de Milieu 2000 : premier col neutralisé pour cause d'oxygenation excessive, 2eme col, c'est mieux, ça attaque par un nez fleuri, de poire avec notes mentholées, une bouche assez ronde mais qui s'essoufle en milieu d'ascencion sur la poire le tilleul, ça se reprend dans une finale mentholée mais c'est un peu court pour espérer remporter l'épreuve. Bien (6,2)

3eme Etape : Riesling, Albert Mann GdCru Schlossberg 2004 : La période de repos avec respiration a fait grand bien à ce concurrent qui au moment d'attaquer le secteur décisif se présente avec tous ses atouts. Un nez envoutant d'agrume, de roche, de très légères notes pétrole. Un gabarit de costaud d'ou se dégage une puissance enrobée de soyeux, mais une musculature fine donnant des notes acidulées sur les agrumes, la roche silex, et une finale qui trace sur un équilibre fraicheur/vélocité d'agrume, de silex, de craie, très long, au style typique qui en fait un bel adversaire pour la victoire finale. Très Bien

4eme Etape : Saint-Aubin, Pierre Morey 1er Cru "les combes" 1996 : Au départ, son année, son origine en font un outsider sur lequel on ne mise pas beaucoup... et pourtant, dès le nez, on perçoit de la classe sur ce nez de fruits blancs aux notes beurrées, avec de légères touches de chevrefeuille. Il surprend par sa bouche tendue élancée mais pas acide qui propose un joli touché rond sur le beurre, le pain grillé, le fruit mur, et une finale bien équilibrée de fruit avec des notes minérales, et une endurance grillée, fûmée. Un vrai outsider, Très Bien (7,95).

5eme Etape : Pessac Leognan, Château Carbonnieux CC 2000 : Pas forcément à son avantage sur les précédentes épreuves de la saison, le terrain va ici très bien lui convenir. Un classisme régionnal bien dominé malgré la chaleur de son année de naissance. Un nez "dopé" mais proprement, par un boisé grillé, des notes noisettes, de la menthe, le tout sur du fruit jaune. Une bouche de coing, de noisette avec des notes beurrées, une bonne fraicheur, une finale fruit jaune miélé avec un beau boisé fûmé, de la noisette. Bref pas une révélation, mais il tient sa place, et pour certains, il mérite mieux (un peu court quand même). Bien + (7,59)

6eme Etape : Saint Joseph, Domaine Coursodon "Paradis Saint Pierre" 2005 : Une belle surprise que ce beau gabarit, avec ce nez coloré d'abricot d'épice, d'aubépine, de poire, cette bouche large, charnue, ronde, expressive, de poire, de verveine, et cette finale qui garde intensité et richesse sur des notes fleuries et fruitées d'abricot et cette persistance épicée/miéllée. Très Bien (7,91)

7eme Etape : Chassagne Montrachet, Domaine Colin-Deléger 1er Cru Les Vergers 1998 : Le favori des Books va tenir sa place. Tout est là, richesse et finesse. Un nez dominé par la brioche chaude, le beurre sur du fruit jaune coing puis des notes fûmées. Une bouche onctueuse pour ce corps d'athlète bien déssiné par une trame fraiche avec du fruit jaune mûr, du fûmé. La finale est longue, pas de faiblesse, avec ses jolis notes briochées et la finesse du fruit et la classe des notes fûmées. Très Bien

8eme Etape : Provence, Domaine Trevallon 1999 : Aïe, on voit vite à la mine ambrée que le concurrent n'est pas au mieux de sa forme, des notes de noix, d'olive verte confirme vite le diagnostique, c'est l'abandon... Dommage car on détecte dans ces notes d'abricots secs, de miel, de kirch, un vrai potentiel !

Pour ne pas rester sur cette dernière étape décevante, on propose un épilogue pour accompagner le duo gateau chocolat et gateau noix avec : Rivesaltes Ambré, Domaine Bertrand Bergé. Accord superbe, le nez complexe de noisette, de noix, de fruit confit, la bouche douce onctueuse sans sensation sucrée, la finale intense, presque fraîche, longue accompagne magnifiquement le dessert. Epilogue sans faute.

Pour finir, le Podium donné par les 12 commissaires de séance :

Maillot Jaune : Chassagne Montrachet Colin Deleger 8,67 (Ecart Type 0,5, joli consensus)
Maillot à pois : Vouvray Huet 8,64 (Ecart Type 0,6)
Maillot Vert : Riesling Schlossberg Mann 8,00 (Ecart Type 0,8)

Personnellement, mon ordre : 1 Riesling, 2 Vouvray, 3 Chassagne.

Amicalement, Matthieu

dimanche 21 septembre 2008

Vins du WE 20 septembre... Sociando Mallet, Volnay Santenot, Clos des Grives

Bonjour à tous,

Ce WE quelques vins sympathiques avec des millésimes en 6 :

Crozes hermitage, Clos des Grives Domaine Combier 1996 : Un nez superbe, frais, de cassis mûr, de framboise acidulé sur un fond de cuir, viande grillé avec des notes épicées poivre blanc. La bouche est franche, svelte/charnue, sapide construite droite et longue, délivrant du cassis, de la viande, du cuir. Les tanins sont ronds et accompagne une finale fraiche, longue, droite sur les arômes du nez. Un très beau vin qui joue avec le millésime ! Très Bien + et décidément une très belle cuvée !


Haut Medoc, Chateau Sociando Mallet 2006 : un nez discret, frais, de cassis avec des notes de poivre, de poivrons grillés sur un fond légèrement boisé chêne. La bouche est franche, charpentée gagnant en largeur à l'aération avec des tanins soyeux, le tout sue le fruit noir, et un boisé légerement caramel à l'ouverture. La finale est fraiche, marquée par un poil d'alcool sur le fruit noir mûr, le poivre puis un boisé chêne mais toujours caramel. Dans un style austère et droit, le vin gagne en amplitude et en cherme à l'aération mais n'a pas encore la profondeur qui pourra en faire un excellent vin dans quelques années ! Très Bien

Volnay 1erC Santenots Domaine Buisson Charles 2006 : Si à l'ouverture le nez pinote agréablement, la bouche ressemble à un Volnay à la PE ! Droite, longue, tanins sérrées, profondes, y'a du vin là dedans... Puis à l'aération, ça prend de l'amplitude et le vin gagne en largeur, les tanins soyeux commencent à se déployer pour délivrer un message beaucoup plus "volnaysien" néanmoins ce vin à du nerf et de la ressource, le début d'une longue vie ! Au dîner, le soir : Nez de fruit rouge mûr, de cassis, des notes sanguines épicées, sur un fond boisé fûmé. La bouche présente une attaque franche et sapide (fruit mûr), la structure est corpulente, droite et longue et gagne en amplitude et en largeur avec des tanin soyeux, le tout sur le fruit mûr compoté/acidulé avec quelques notes d'élevage légèrement caramel. La finale est dynamique, fraiche, persistante sur le fruit mûr, un côté acidulé avec des notes épicées et légèrement fûmé. Très Bien+ et beau potentiel.

Amicalement Matthieu

samedi 20 septembre 2008

Une Cote Rotie, ça se partage ! Guigal, Jamet

A peine MrCarmin arrivé, je lançais un tonitruant :
"Bon alors, on attaque !"
Mr Thé répliqua aussitôt :
"C'est parti" en s'emparant avec gourmandise de la bouteille argentée qui s'aérait à sa gauche !
En face, Mr Orange, qui avait pris soin de défaire son nœud de cravate vu le programme qui s'annonçait, observait attentivement la couleur du premier jus que Mr Thé servait allégrement, et d'un air interrogateur :
- On avait pas dit Blanc de Loire ?
Mr Thé : On a le droit d'amener des surprises quand même !
Mr Rubis, qui discutait depuis 10 mn de ses problèmes d'intendance domestique s'exclame :
-Mais c'est quoi ce truc !
Moi j'y vois de belles notes de poires, de chèvrefeuille, avec des pointes miellées, épicées, poivre blanc, la bouche large, opulente, avec une belle matière douce, remplie la bouche de poire épicée, de notes fleuries, la finale longue et fraîche me fait un temps hésiter, mais la persistance épicée et violette me convainct : Condrieux
Mr jaune à mes côtés, jusque là sceptique, a tout d'un coup une illumination et glisse à mon voisin la réponse ! Bingo nous avons raison tous les deux :
Condrieux Christophe Pichon 2006 : Très Bien

Mr Jaune sert alors sa tournée :
Le nez est serrée, discret floral puis agrume, la bouche est droite rectiligne sur une acidité tranchante dégageant des arômes citronnées, la finale sèche, empreinte de M marquée sur le silex persiste en citronnant. Bien mais pas mon truc, trop austère, Mr Rubis donne la bonne réponse et n'est pas peu fier !
Savennières Roche au Moine, Château Chambreau 2000, un millésime chaud, ça donne quoi quand c'est pas mature ?

Mr Thé attaque sa 2eme quille :
Au départ marqué par le soufre, l'aération va lui faire le plus grand bien, des arômes citronnés, écorce d'orange sur une pointe crayeuse, matière ronde beaucoup d'allonge qui se développe jusqu'à une finale longue citronnée fraîche. Très Bien. Mr Jaune reconnaît l'appellation et le producteur.
Vouvray sec Foreau 99

Ensuite arrive un nez puissant sur l'agrume avec de belles notes fleuries, sur un fond de fruit blanc, la bouche est puissante, dynamique, grande tension enrobée dans une matière ronde sur le citron, l'écorce d'orange, la poire, finale fraîche puissante d'agrumes citronnés. Tout le monde est d'accord, Vouvray ! mais perdu :
Montlouis Choisilles Chidaine 2002. Très Bien +

Pour finir, Mr Carmin sort un dernier blanc en affichant une mine "rieuse" et balance : un petit vin de barbecue !
Le nez est marqué par le sauvignon avec un fond acide de "pipi de chat" dominé par le bourgeon de cassis, la bouche est tendue et florale mais présente une matière grasse surprenante eu égard au profil tendue, la finale se présente amer et très florale. Tout le monde sèche, sauf Mr jaune qui envoie, royal :
"C'est un assemblage avec du sauvignon et je parie sur Chardonnay… Mr Carmin, avec un air incrédule devant autant de justesse, rétorque "aucunne idée, je connaissais même pas l'appellation… J'ai vu que c'était une sélection guide Hachette, j'ai pris pour voir !"
Mr Jaune : "je dirais Valencay"
Et effectivement c'est un valençay, trop fort ce Mr jaune !

Ensuite on passe au chose sérieuse, les rouges :

Le première servie sort direct du thème Rhone Nord et on reconnaît tous un pinot. Avec son fruit noir réglissé, des notes cafés/fûmé et un trait de ronce c'est clairement de la belle ouvrage. Je pense à un 1er cru ou un village bien travaillé. Par contre la bouche tendue acidulée semble manquer d'un poil de maturité et le creux en bouche me déçoit, la finale un peu flotteuse confirme mon doute. L'ensemble de la tablée s'accorde pour un 2004, ce qui semble très probable. Personnellement le nez m'évoque un élevage à la RT, et la droiture de la bouche et le carré des tanins m'envoie plutôt au nord, j'opte pour un Gevray RT. Mr thé, à ma droite, verrait bien un cru d'un village entre Beaune et Nuits… Bien vu : Auxey Duresses 1er cru Vaudoisey Creusefond 2004

Mr Rubis sert le premier verre de ce liquide noire qu'il a carafé :
Un nez cassis aux pointes marquées de viande fraîche sur un boisé grillé toasté fûmé un peu dominant, la bouche est charpentée, sauvage, sur cassis fûmé avec des tanins travaillés au fût neuf, une finale un peu fluide, souple, acidulée sur le fruit confituré avec de l'amertume. L'élevage trahit l'origine, et je reconnais le travail de Tardieu Laurent, l'attaque en bouche me pousse à donner Cornas, je n'aurais pas le temps d'essayer de trouver le millésime car aux remarques de Mr Carmin : "Enfin du cabernet bordelais !" Mr rubis confirme : Cornas Tardieu Laurent 2001. Bien. Bingo !

Mr Carmin y va de sa bouteille : Un nez opulent de violette sur un fond café/moka caractéristique. Ça me parle tout de suite, Delas ! L'attaque en bouche est large les tanins sont soyeux, c'est très mûr. Mr jaune Dr Es Millésime envoie tout de suite "2003". C'est vrai. Après une vague hésitation sur une Côte Rotie dû à la largeur et le volume de la bouche, la finale acidulée et plutôt souple me rappelle un beau vin déjà dégusté.
Crozes Hermitage Delas le Clos 2003, Bingo ! Très Bien.

La suite est magnifique :
Un nez riche kirché, de cuir, sur un fond réglissé avec du fruit mûr, la bouche est charnue, souple, très mûr avec des tanins soyeux fondus, le tout dégage de beaux arômes de fruit noir, de poivre, la finale longue un peu kirchée sur un beau cuir persiste longuement avec une classe folle. Cette bouteille est plus évoluée que la dernière fois qu'elle je l'ai goûté mais toujours aussi belle. Excellent ! Hermitage Guigal 90

Je sers la bouteille suivante, content de ce qui va être proposé :
Un nez classe de cuir, de myrtilles, de cassis bien mûrs ou pointe des notes fleuries et poivrées sur fond de café/fûmé, la bouche attaque droite, charpentée, puis prend de l'amplitude en s'exprimant avec des tanins soyeux et caressants, le tout proposant une belle allonge dû à une fraîcheur donnant un équilibre d'école et délivrant des arômes de fruit noir mûr, de cuir.. La finale fraîche, jeune, élancée, longue prolonge longuement les arômes du nez sur une pointe amer distinguée. Whaoo, Excellent ! Plus dynamique, plus jeune que la précédente mais aussi complexe, juste plus punchi.
Mr jaune, à mes côtés a tout de suite vu l'air de famille, cette fameuse "Touch". Du coup, il sent le coup et envoie : Cotes Rotie Guigal 90, bien vu ! et ce n'est qu'une B&B, je me demande ce que sont les LaLALa du coup !

Alors que nous sommes tout heureux de comparer ces 2 nectars, Stéphane C, patron du vieux chêne arrive :
- Tiens, la table à l'entrée, c'est un marchand de vin !
Aussitôt, le jeu nous amuse et nous servons un verre de B&B 90 que la patron apporte à la table d'entrée. Voyant l'air satisfait de l'homme d'une 40aine d'années, Mr jaune et moi arrivons à sa table pour le verdict. Il nous regarde et envoie "Cote rotie" ça demarre bien puis après quelques hésitations et en discutant avec ses camarades de table : 1990. Whaoo, le Mr sait déguster et possède un bon référentiel. Ensuite, il avance sans être vraiment sûr et cherchant des signes sur nos expressions, c'est pas Guigal ! mais ces camarades sont convaincus du contraire. Alors il lance, allez, "Turque ou Mouline 90 !"
Et non, c'est juste B&B, mais c'est vrai qu'elle est belle et après le Gevray Ostréa Trapet 2004 qu'il déguste, je comprend mieux (au passage, je comprend d'autant moins la critique de Mr B sur RT quand on goûte le vin des cousins, très marqué 2004 avec pour le coup des notes de vert, des tanins anguleux limite mature).

Notre nouvel ami est un connaisseur, nous lui faisons profiter de la comparaison avec l'Hermitage, très riche d'enseignement. Lui aussi est heureux et piqué au vif, pris par le jeu annonce :
"ma cave est juste à côté, bougez pas je reviens"
20mn plus tard, le voilà de retour avec 2 bouteilles masquées. Mr Jaune et moi-même, toujours exités par un challenge, nous prêtons au jeu.
Le premier vin est marqué par des notes animales dominantes sur un fond chocolaté, la bouche est droite mais avec de joli tanins ronds, la finale plutôt acide est tout de même mûr mais toujouirs très animal. Je penche pour une part importante de mourvèdre, Mr jaune aussi, accompagné par une belle Grenache. Pour le millésime, Mr Jaune fait encore preuve de sa science en avançant 90 et nous finissons sur Beaucastel 90. Raté, mais pas loin, c'est Fonsalette 90 de Mr reynaud.

La bouteille suivante à un nez de syrah bien travaillé de grande classe. Servie sorti de cave, la bouche froide montre une très belle matière encore un peu astringente sur un profil tendu droit avec beaucoup d'allonge. En se réchauffant, l'acidité disparaît sous les tanins soyeux qui remplissent le palais délivrant de la violette, du poivre, un fûmé classe. La finale puissante, longue, est soutenu epar la fraîcheur. Pour moi, après quelques doutes dû à cette charpente profonde, la largeur et l'expression ample des tanins m'envoient en côte rotie. Notre ami avance oui. Mais où ? La puissance, la matière me semble plutôt cote Brune, il acquiesce. Quel producteur et quel millésime ? La jeunesse m'entraîne sur un millésime plus récent, l'acidité du départ m'a fait penser à un 95 mais l'équilibre au réchauffement m'entraine vers 99. Mr Jaune, lui le trouve trop évolué pour un 95, et penche plutôt pour 91. Plus ça se réchauffe plus le côté fondue apparaît bien qu'on sente encore la réserve du vin. J'acquiesce surtout que Mr Jaune, question millésime, ça envoie. Reste le producteur, ayant compris que nous avions raison sur la cote Brune, le côté classique et droit invite à la seule réponse possible : Jamet. Bingo, il s'agit bien d'une Côte Brune 91 de Jamet !

On notera la grande classe chez ce Mr, capable d'aller vous sortir une telle cartouche à déguster en fin de soirée !
Mais c'est vrai, une Côte Rôtie, ça se partage !

NB : Mr Jaune et moi même, devant autant succès, avons décider de nous inscrire au championnat de France de dégustation ! C'est bon de se la p… bercé du bonheur que font naître les grands vins partagés.

Un tire bouchon Honoré !

Pour fêter dignement le cadeau de ma compagne, un screwpul dernier cri, il fallait une bouteille de belle origine ! Le Crozes Hermitages Clos des Grives du Domaine Combier 1996 fit tout à fait honneur à cette rolls du trire boucheon. Un nez superbe de cassis mûr de frmboise sur un fond viande grillé aux belle note de poivre... Une bouche svelte droite longue sapide ou se mêle le cassis le poivre la viande, des tanins ronds, une finale fraiche tout en équilibre... On est pas loin de l'excellence !